Travail présenté par

Raphaëlle Boucher
et
Benjamin Lebel

Dramaturgie IV

561WA7LG groupe:1

Le cahier de recherche sur l’oiseau bleu: d’hier à aujourd’hui

De Maurice Maeterlinck

Travail présenté à

Myriam Stéphanie Perraton-Lambert

Technique Théâtre-Production

Collège Lionel-Groulx

Remise 17 mai 2021

Table des matières
Introduction 3
Pourquoi avoir choisi L’oiseau bleu de Maurice Maeterlinck? 3
Analyse du texte l’oiseau bleu 4
Tableau 1 - La cabane du Bûcheron 4
Tableau 2 - Chez la fée 4
Tableau 3 - le pays du Souvenir 5
Tableau 4 - Le palais de la nuit 5
Tableau 5 - La forêt 6
Tableau 6 - Devant le rideau 6
Tableau 7- Le cimetière 7
Tableau 8 - les portes du bonheur 7
Tableau 9 – le jardin des bonheurs 8
Tableau 10 – le royaume de l’Avenir 9
Tableau 11 – L’adieu 9
Tableau 12 – le réveil 10
Concept de création 10
Références Théoriques/artistiques 11
Les idées de conception (personnages) 12
1. Idée de conception de la lumière 12
2. Idée de conception du Pain 13
Les idées de conception (décors ) 13
1. Décor du cimetière 13
2. Le royaume du bonheur 14
3. Royaume de l’avenir 15
4. Les adieux et la finale 16

conclusion 16
Bibliographie 17
Introduction

Notre recherche sera composée de la pièce de Maurice Maeterlinck l’oiseau bleu. Écrit en 1909 et une
mise en scène faite par Constantin Stanislavski. Une œuvre symbolique et fantastique. Nous
commencerons par une description et analyse de chaque tableau respectif et par la suite nous
développerons nos inspirations et intentions créatives.

Pourquoi avoir choisi L’oiseau bleu de Maurice Maeterlinck?

Pour ma part (Benjamin), le symbolisme a toujours eu un grand attrait en raison de son double
langage. Il a un moyen simple, mais efficace de montrer un sens caché au public et de lui faire
découvrir une nouvelle facette du monde. L’oiseau bleu a été mon choix en raison de l’intérêt du
metteur en scène Constantin Stanislavski à réaliser sa première présentation. Un choix fait par un nom
bien connu parmi le monde du théâtre, fait tourner les têtes. On se demande alors pourquoi il choisit
cette pièce pour mettre en pratique son art. En lisant la pièce on comprend rapidement le défi lier à
cette dernière et l’intérêt devient présent. Il y a divers comédiens, des décors plus grands que nature et
des effets spéciaux impressionnants. Bien sûr, ceci n’est pas la seule raison pour choisir cette œuvre.
Maurice Maeterlinck a une approche bien intéressante dans sa symbolique et on voit dans ces diverses
œuvres qu’il maîtrise amplement ce genre narratif. Bref, la pièce pour toutes les raisons données me
garde préparé et actif a une œuvre qui regorge de défi.

Quant à moi (Raphaëlle), je voulais absolument lire une pièce de Maeterlinck. J’avais adoré la lecture
de la pièce Intérieur, simple à comprendre, mais en même temps un réel plaisir à la décortiquer.
Quand je suis tombée sur la description de l’oiseau bleu, j’étais si contente: une pièce de Maeterlinck
mais pour les enfants. Je chéri depuis toute petite les films Disney/ pixar/ Dreamworks, les télé-
théâtres pour enfants des années 50, les théâtres de marionnettes et même les émissions pour enfants,
toutes années confondues. Rendue à l’âge adulte, je n’ai pas arrêté d’en regarder. Ces spectacles et
matériels cinématographiques m’offrent une sensation de confort, de sécurité et même une certaine
nostalgie, même si je n’ai pas vécu cette époque. Donc, j’ai été plus que confortable et heureuse à
décortiquer cette belle pièce fantaisiste.
Analyse du texte l’oiseau bleu

Tableau 1 - La cabane du Bûcheron

La pièce commence, on voit deux enfants, Tytyl et Mytyl, qui envient Noël des riches, de l’autre côté
de la rue. Quand tout d’un coup, une vieille dame, qui ressemble étrangement à leur voisine, entrent
dans leur hutte et demande s' ils ont un oiseau bleu. À première vue, la pièce ressemble beaucoup au
conte d’Hansel et Gretel des Frères Grimm. Deux jeunes enfants pauvres qui veulent se sortir de cette
misère. Ce qui est surprenant c’est que Maeterlinck n’a pas eu une enfance misérable comme ses
personnages. Il est issu d’une famille bourgeoise. Donc, pourquoi a-t-il choisi des enfants pauvres
pour sa pièce? Peut-être parce qu’il voulait représenter l’innocence de l’enfance à son maximum.
Aussi les éléments, objets et animaux ,qui prennent vie grâce au gros diamant sur le chapeau vert de la
fée, dans la pièce ont tous un caractère différent, selon le personnage. C’est aussi l’un des exemples
les plus forts du symbolisme, mouvement inspirant grandement Maeterlinck, dans cette pièce. Par
exemple, Le pain-de-sucre prend vie et il est immédiatement décrit comme un être doucereux et
hypocrite, description qui va parfaitement à un tas de sucre puisque oui il est doux et accueillant,
seulement si on s' y attache trop il peut vite s’avérer être fourbe.

Tableau 2 - Chez la fée

Dans le tableau suivant, on se retrouve dans le palais de la fée Bérylune. Chaque personnage porte des
éléments du costume de plusieurs personnages de contes populaires (Tylo: un manteau d’un des valets
de Cendrillon, Tytyl: la veste et pantalon du petit poucet, etc.) Même le château fait référence au
conte de barbe-bleue. Maeterlinck a dû introduire ces références pour peut-être créer un lien de
confort pour les spectateurs. Les spectateurs ont déjà entendu parler de ces contes, donc cela crée un
effet de déjà vu et donne une zone de confort à l’audience, face à la nouveauté. La poursuite du
tableau est celle de la confrontation entre les éléments. D’un côté nous avons la chatte qui dit qu’il ne
faut pas se ranger vers les enfants, sinon ils seront à la merci des êtres humains. De l’autre côté, le
chien dit qu’il faut absolument se ranger vers les enfants, car ils sont le tout du tout. La morale de
cette pièce est que l’être humain ne respecte plus ce qui l’entoure, cette citation de la pièce est un bon
exemple en mot de cette morale :

«LA CHATTE. - Est-ce que tous ici, l’Eau, le Feu, et vous mêmes, le Pain et le Chien, nous ne
sommes pas victimes d’une tyrannie sans nom ?… Rappelez-vous le temps où, avant la venue du
despote, nous errions librement sur la face de la Terre… L’Eau et le Feu étaient les seuls maîtres du
monde ; et voyez ce qu’ils sont devenus !… Quant à nous, les chétifs descendants des grands
fauves…», (L’oiseau Bleu, acte 2 tableau 2).
Tableau 3 - le pays du Souvenir

Dans ce tableau-ci, les personnages principaux, Mytyl et Tytyl, se rendent au pays du souvenir pour
voir leurs grand-parents, frères et sœurs décédés. Ce tableau regorge de symboles, surtout dans la
composition du décor. Maeterlinck avait le très bon réflexe d'écrire de grandes didascalies sur la
conception du décor ainsi que sur les costumes. Voici quelques exemples de didascalies:

«En effet, la brume s’est mise en mouvement ; elle s’allège, s’éclaire, se disperse, s’évapore. Bientôt,
dans une lumière de plus en plus transparente, on découvre, sous une voûte de verdure, une riante
maisonnette de paysans, couverte de plantes grimpantes. Les fenêtres et la porte sont ouvertes.»
(L’oiseau bleu, acte 2 tableau 3).

Comme je l’ai dit plus haut, les références symboliques sont nombreuses dans cet extrait, par
exemple: la brume représente la mémoire long terme, là où les souvenirs lointains vont, ensuite la
lumière transparente peut très bien symboliser quelque chose de réconfortant, de joyeux. Puis, les
portes et fenêtres ouvertes signifient que les enfants sont les bienvenus dans cet endroit.

Tableau 4 - Le palais de la nuit

Dans le tableau suivant, les enfants, ainsi que leurs accompagnateurs, entrent dans le royaume de la
nuit. La nuit, qui est repésenté par une grande femme, alerte les enfants que ce qu’ils recherchent se
cache derrière l’une des grandes portes. Seulement, ces portes peuvent aussi renfermer des choses
terrifiantes, comme elle le décrit. C’est à ce tableau-ci que j’ai trouvé une ressemblance avec le film
L’éveil des Gardiens. Les deux personnages auxquels j’ai pensé dans le film sont Noirceur, l’homme
de la nuit et des cauchemars, et Sable, l’homme lumineux qui est toujours proche des enfants. J’aime
bien le fait que même si quelques-unes des références que j’utilise ne date pas de la même décennie,
beaucoup d’éléments dans la construction de l’histoire rappelle la construction d’un conte classique.
(par exemple: deux personnages qui sont des opposés)

Le tableau suit avec les enfants ouvrant chacunes des portes. Les portes renferment les choses qui sont
souvent associées à la nuit elle-même, comme le prouve cette citation: «LA NUIT. –[...]
Il y a là, tout autour de la salle, dans chacune de ces cavernes de basalte, tous les maux, tous les
fléaux, toutes les maladies, toutes les épouvantes, toutes les catastrophes, tous les mystères qui
affligent la vie depuis le commencement du monde…», (L’oiseau Bleu, acte 3 tableau 4)
Tableau 5 - La forêt

Le tableau suivant prend place dans la forêt où toutes les âmes des arbres et animaux, connus de
Maeterlinck, vivent. Après que Tytyl ait retourné le diamant, les arbres et animaux s’éveillent de leur
silence et décident de juger les enfants pour toutes les injustices qu’ils ont vécues, arbres et animaux
confondus. L’extrait du texte qui suit montre mes propos passés: «LE CHÊNE. – [...] C’est la
première fois qu’il nous est donné de juger l’Homme et de lui faire sentir notre puissance… Je ne
crois pas qu’après le mal qu’il nous a fait, après les monstrueuses injustices que nous avons subies, il
reste le moindre doute sur la sentence qui l’attend…

TOUS LES ARBRES et TOUS LES ANIMAUX. – Non ! Non ! Non !… Pas de doute !… La
pendaison !… La mort !… Il y a trop d’injustice !… Qu’on l’écrase !… Qu’on le mange !… Tout de
suite !… Tout de suite !…», (L’oiseau Bleu, acte 3 tableau 5)

Cet extrait rappelle énormément la morale que Maeterlinck veut faire passer à travers sa pièce: nous,
les humains, respectons de moins en moins le monde qui nous entoure. c’est-à-dire que les âmes des
arbres et des animaux représentent l’âme de la planète. En jugeant les enfants dans la pièce,
Maeterlinck fait passer le message aux enfants, qui regardent le spectacle, qu’ils doivent respecter ce
qui les entoure, sinon ils seront jugés. Une très belle morale qui est encore actuelle aujourd’hui.

Tableau 6 - Devant le rideau

Ce tableau à beau être court ,il cache un passage intéressant ainsi qu’un petit euphémisme religieux
sur le sujet de la mort. Les enfants ont finalement réussi à s’échapper de leur jugement dans la forêt et
ils se tiennent devant le cimetière. Les enfants ont peur d’avancer tout seul dans ce lieu lugubre, ils
demandent à la lumière de les accompagner, seulement la lumière dit:

« LA LUMIÈRE. – Non, il est préférable que je reste à la porte du cimetière avec les Choses et les
Animaux… L’heure n’est pas venue… La Lumière ne peut pas encore pénétrer chez les morts… Je
vais te laisser seul avec Mytyl…», (L’oiseau Bleu, acte 4 tableau 6)

Selon notre opinion, le message caché signifierait que ces morts sont en période de jugement. C'est-à-
dire qu'ils sont jugés selon leur droit d’aller au paradis ou de pourrir en enfer. C’est peut-être pour ça
que la lumière dit que L’heure n’est pas venue, elle attend que les morts se fassent juger pour venir
chercher ceux qui iront au paradis. Aussi, Maeterlinck descend d’une famille catholique et
conservatrice, donc cela semble normal qu’il fasse un petit clin d'œil à la religion dans ces textes.
Tableau 7- Le cimetière

Comparé aux autres tableaux, il y a une différence plutôt remarquable. Les deux enfants sont seuls
laissés dans l’environnement le plus effrayant pour le public et les protagonistes. On présente un
cimetière classique, chrétien et semble être un lieu d’attente pour les personnages. De nombreuses
questions se font poser par rapport aux morts, ce qui laisse la question majeure du tableau : qu’est-ce
qu’un mort? Une question simple à l’idée, mais complexe à articuler. Nous assistons à des réponses
de la part de Tytyl qui sont pour ma part humoristique :

« TYLTYL. – Ils ne peuvent sortir qu’à la nuit…

MYTYL. – Pourquoi ?…

TYLTYL. – Parce qu’ils sont en chemise… »

On voit Tytyl répondre aux nombreuses questions de sa sœur pour expliquer pourquoi les morts sont
là et la réponse revient presque d’une science enfantine, ce qui laisse réfléchir le public en retour sur
l’exactitude des propos de Tytyl. Lorsqu’il active le diamant pour voir la réalité, nous apercevons un
grand changement de décor. Le jour se lève et le lieu macabre se transforme en un jardin sublime avec
des tombes vides. On réalise qu’un cimetière n’est pas un lieu de malice ou de mal, mais en réalité un
lieu de recueil et de respect. Les morts ne reviennent pas, tout ce qu’ils laissent est un lieu qui montre
une bonne fin pour un bon peuple.

Tableau 8 - les portes du bonheur

Le groupe se retrouve aux portes du bonheur, la lumière met en garde tous les dangers et joie du
bonheur. Bien que ce tableau soit court, il nous laisse questionner sur les évènements du prochain
tableau. Comment la région la plus joyeuse serait-elle dangereuse? La lumière répond le mieux, mais
sans donner tous les détails :

« La lumière. - Maintenant, il s’agit de s’organiser et de prendre certaines précautions. En général,

les Bonheurs sont fort bons, pourtant il en est quelques-uns qui sont plus dangereux et plus perfides
que les plus grands Malheurs…»

Bien que les bonheurs aient leur utilité, comme toute chose dans ce monde, les laisser sans restriction
peut les transformer en un mal en soi. Car toute joie sans modération devient un mal en sois. Une
comparaison pourrait être faite entre le paradis chrétien et un monde rempli de bonheur. Beaucoup
peuvent penser que le paradis est un lieu sans mal ou le bonheur est infini, mais des œuvres comme
l’oiseau bleu laissent à penser sur cette idée. Une œuvre qui suit cette idée du danger du bonheur sans
restriction serait l’épisode 28 de la série La Quatrième Dimension (The Twilight Zone) une bonne
place a visité.

Les derniers points importants dans ce tableau sont les relations du chat face aux malheurs qui sont
adjacents aux bonheurs. La chatte dit être vieille amie avec ces derniers, ce qui fait une bonne
référence aux superstitions en lien au chat et au malheur à venir.

Un lien en référence à l’épisode 28 une bonne place a visité.https://www.youtube.com/watch?

v=Igvkg_1cOdk

Tableau 9 – le jardin des bonheurs

Le tableau neuf peut être séparé en trois parties toutes distinctes l’une de l’autre, mais garde une idée
similaire. Qu’est-ce qu’un bonheur moral?

À l’entrée on voit les gros bonheurs. Il est gras, riche et constamment en célébration. Bien que la
scène soit bien impressionnante à voir elle laisse au public un certain malaise. Nous avons à la fois la
vue d’un royaume de bonheur constant, mais la vue en abondance le rend malsain. Lors de la
présentation de chaque gros bonheur on comprend cette forme immorale :

« LE GROS BONHEUR. – Je suis le plus gros des Bonheurs, le Bonheur-d ’être-riche

Voici mon gendre, le Bonheur-d ’être-propriétaire

Voici le Bonheur-de-la-vanité-satisfaite

Voici le Bonheur-de-boire-quand on-n'a-plus-soif

Voici le Bonheur-de-ne-rien-savoir »

On présente des bonheurs beaux et bien existant, mais malsains pour le corps et l’âme. Il est de même
un mal qui est existant, car il satisfait tout de même une part de nos désirs profonds. L’intervention de
la lumière est bien intéressante. La lumière est symboliquement une représentation de la religion
catholique et de ce fait un guide moral. Nous trouvons alors une friction entre la lumière (moralité) et
les gros bonheurs (immoralité).

Après avoir fait fuir les gros bonheurs on retrouve un temps de paix et symboliquement baigné dans
la lumière de cette dernière. Ainsi sortent de partout les petits bonheurs qui ne sont pas reconnus par
Tytyl. Ils représentent une part de notre bonheur, mais vie si bien dans notre quotidien qu’ils sont
imperceptibles. La citation d’Antoine de Saint-Exupéry : « On ne voit bien qu'avec le cœur.
L'essentiel est invisible pour les yeux. », reflète très bien cette partie. Car, sans être aussi visible que
les gros bonheurs ils sont autant plus importants.

La dernière partie est la visite des joies pures. Bien qu’elles ne soient pas nommées ainsi elles sont
sœurs de la lumière et donc les plus morales et pure. Ce voyage important pour le narratif présente les
différents aspects du bonheur, du sens moral et que le bonheur peut être tout autant un danger qu’un
bien.

Tableau 10 – le royaume de l’Avenir

Le royaume de l’avenir est une forme de salle d’attente pour les futurs enfants à naître sur terre. Tytyl
interroge un des enfants dans son alentour et on constate leurs différences respectives. L’enfant n’a
aucune idée de la vie et des sensations d’un être vivant. Il est conscient d’une connaissance générale,
mais sans connaître les détails. L’enfant est même confus de voir une larme couler des yeux de Tytyl.
D’un autre côté, on découvre l’univers des enfants. Ils sont à la recherche constante de leur but dans la
vie. On présente des philosophes, scientifiques, conquérants et criminels qui ont tous en tête d’agir :

« L'Enfant. – Ils ne le savent pas encore ; mais ils doivent apporter quelque chose sur la Terre ; il est
défendu de sortir les mains vides… »

L’idée de présenter le futur par les accomplissements individuels et optimistes laisse à penser. Les
enfants écrivent l’histoire qu’ils veulent et leur accomplissement, mais en voyant Tytyl on voit que
ces idées haut ne sont pas présentes chez lui. On peut donc affirmer que bien que la vie de chacun soit
écrite en quelque sorte, l’impact lié à la vie réelle change c’est idée haute. Une division entre la penser
et l’action.

Tableau 11 – L’adieu

L’avant-dernier tableau présente les adieux du groupe et conclut tout conflit antérieur. Il est
mentionné que le voyage a pris 1 an en entier à faire pour tenter de trouver l’oiseau bleu, mais
l’aventure se trouve infructueuse :

« TYLTYL. – Mais c’est que je ne l’ai pas, l’Oiseau Bleu !… Celui du Souvenir est devenu tout noir,
celui de l’Avenir est devenu tout rouge, ceux de la Nuit sont morts et je n’ai pas pu prendre celui de
la Forêt… Est-ce ma faute à moi s’ils changent de couleur, s’ils meurent ou s’ils s’échappent ?… Est-
ce que la Fée sera fâchée, et qu’est-ce qu’elle dira ?… »
Le tableau a deux utilités, clore l’aventure en renvoyant tous les participants et laisser planer la
réussite de la mission. En effet, la mission de trouver l’oiseau bleu a toujours été laissée en tête dans
toute l’aventure, mais n’a jamais été le principal de l’aventure. La quête a bien plus été une forme de
tourisme nous permettant de découvrir notre environnement de nouveau. Le tableau nous pose la
question alors qu’est-ce que l’oiseau bleu. Nous savons ce qu’il est et pourquoi on le cherche, mais on
ignore le résultat à le trouver ou son rôle dans le monde. Car, toute chose a un but et un objectif
concret excepté l’oiseau bleu.

Tableau 12 – le réveil

Le retour à la réalité se fait par un réveil des deux protagonistes. Tytyl tente d’expliquer les aventures
aux parents, mais restent incrédules à ce qui vient d’arriver. On revoit la voisine qui demande à
nouveau l’oiseau de Tytyl pour sa fille malade. Ce dernier découvre alors que l’oiseau bleu a toujours
été avec lui depuis le début de la quête :

« Tytyl- Mais c’est l’Oiseau Bleu que nous avons cherché !… Nous sommes allés si loin et il était ici !
… Ah ! ça, c’est épatant ! »

On réalise alors que l’oiseau bleu n’est qu’une synthèse de ce qui a été présenté dans la pièce. Un
objet ou un être qui a toujours été présent dans notre vie, mais que nous ignorons son existence.
Comme pour la lumière, le pain ou le chien, on découvre qu’il y avait plus que ce qu’on croyait au
début. Cependant, nous ignorons toujours qu’est-ce que l’oiseau bleu représente et pourquoi son
importance. Le fait qu’il peut se trouver dans chaque tableau nous dit qu’il est un élément essentiel
dans le fonctionnement du monde. Il soigne aussi instantanément la fille malade, ce qui montre qu’il
porte un grand pouvoir. Finalement, l’oiseau est un symbole de liberté et ses connotations de porteur
de secret laisse à penser une morale bien simple. Comprendre le monde qui nous entourent nous
permet davantage d’y vivre en harmonie et dans la joie. Le texte Comment interpréter le bonheur dans
L’oiseau bleu par référence aux manuscrits de Tomohide Ughida, a été une excellente source pour
définir ce dernier mystère.

Concept de création

La pièce de Maurice Maeterlinck a été écrite en 1905. Plus de 100 ans ont passé depuis le début de sa
conception et le 20ème siècle a été signe de grands progrès et changements pour la société. Dans une
vue globale, 100 ans sont courts, mais du temps de Maeterlinck aux nôtres le changement est grand.
Notre moralité reste liée à celle de l’auteur mais par le temps change et se forme à la réalité et au
progrès de nos jours. Le but est alors de moderniser les tableaux de l'oiseau bleu, tout en gardant bien
sûr l'essence de la pièce et de ses idées.

Comprenons que la pièce est axée vers la jeunesse. Bien que certains tableaux soient poussés pour
cette dernière, il n’en reste que les enfants soit le public cible. Il n’est pas question de tout changer
pour simplement moderniser, de comprendre le système symbolique ancré dans la pièce. Exemple, il
serait simple de changer la forêt pour une ville, montrer le changement rural à urbain, mais ce n'est
pas l’idée que Maeterlinck tente de montrer. Il tente de montrer une liaison entre la nature et l’homme.
Un parc dans un milieu urbain serait une réponse plus juste de nos jours. Bref, il n'est pas question de
moderniser pour moderniser, mais en réalité reformuler le contexte pour un qui est plus accessible à
nos valeurs d'aujourd'hui.

Le deuxième point à notre conception revient à la découverte dans la banalité. Nous prenons pour
acquis l’essentiel et faire découvrir cette partie essentielle est important. L’esprit d’aventure doit donc
être présent. Le meilleur moyen serait de faire en sorte que le public se sente inclus dans l'aventure.
De ce fait, faire que le tableau devienne un vrai lieu et que le public change de lieu en lieu.
L’inclusion dans la pièce rend l’aventure bien plus satisfaisante et intéressante. En un sens, la famille
devient Mytyl et Tytyl.

Références Théoriques/artistiques

L’idée d’utiliser une sorte d'entrepôt pour se déplacer de tableaux en tableaux et ainsi littéralement
suivre Mytyl et Tytyl dans leurs aventures, nous est venue de l’endroit où nous allons travailler cet
été. Il s’agit du complexe Atlantide, un camping récréatif offrant diverses activités pour toute la
famille. Une des attractions sur le site s’appelle le château magique et c’est ce même château qui nous
a donné l’idée de l’entrepôt. En fait, l’attraction du château magique est un parcours menant à un but,
découvrir le grand diamant bleu, la pierre qui produit l’espoir et le bonheur chez les enfants. Le
parcours est très simple, les familles arrivent devant l’entrée du château et se font accueillir par
Lynos, l’enfant qui ne grandit jamais. Après une introduction de l’histoire, les familles partent à
l’aventure à travers le château. Elles rencontreront plusieurs personnages comme le James Spratt, le
pirate qui veut absolument voler le grand diamant et bleu ainsi que d’autres personnages qui agissent
en guise de gardiens, par exemple: la fée des dents, le père Noël , la princesse Talia, etc.

En bref, nous aimions le principe que les spectateurs se déplacent à travers plusieurs tableaux et se
retrouvent plongés dans l’histoire, c’est pourquoi on aimerait utiliser la même idée de parcours du
complexe Atlantide.
Comme vous pouvez le remarquer, nous avons fait beaucoup de références à des films et livres pour
enfants car, la plupart suivent aussi dans l’univers de la pièce, c’est-à-dire l’univers interdimensionnel
et merveilleux. Une série de films en particulier à beaucoup de ressemblances avec l’oiseau bleu: Les
chroniques de Narnia. Dans le film, les quatres enfants traversent un monde parallèle, où plusieurs
créatures mythiques et animaux parlants aident au cheminement de ces quatres enfants vers le but de
leur quête: apprendre une morale. Les similitudes avec la pièce sont nombreuses, comme celle que les
enfants sont guidés par Aslan, un grand lion qui représente la religion. Dans la pièce, la lumière, qui
est aussi une représentation de la divinité, est celle qui éclaire (jeu de mot!) les enfants sur la route à
prendre.

J’aurais pu aussi parler de Alice aux pays des Merveilles ou bien Histoire sans fin, mais il serait plus
judicieux de parler de la construction de la pièce qui ressemble énormément à celle du conte
merveilleux. La structure du conte merveilleux constitue à plusieurs éléments, en voici les plus
importants: l’aventure se déroule dans un univers où l’invraisemblable est accepté (par exemple: les
animaux et arbres qui parlent), ensuite les personnages sont stéréotypés (par exemple: Tylo est un
représente l’âme du chien et donc le fidèle ami de l’homme et collant), aussi la fin est toujours
heureuse (par exemple: ils trouvent enfin l’oiseau bleu et la
petite fille guérie) et enfin il y a une morale à la fin de l’histoire
(par exemple: L’homme doit plus respecter le monde qui
l’entoure).

Les idées de conception (personnages)

1. Idée de conception de la lumière

La lumière est le guide moral de la pièce, elle suivra les enfants

du début à la fin, cependant elle est un guide basé sur la
chrétienté. Comme pour beaucoup d’entre nous, la religion
n’est plus un exemple de guide de vie spirituelle, donc le guide
doit symboliser autre chose que la religion, quelque chose de
beaucoup plus actuel. De ce fait, un nouveau guide moral doit
se faire pour la pièce. Il est difficile de dire quelle
personnification se fait de la moralité moderne. peut-être que le mieux se trouve dans chacun de nous.
de ce fait, notre fois ne se fait plus en un dieu, mais au peuple. la lumière devient une question
imprécise, présenter cette idée de moralités diverses par diverses personnes peut être la réponse. La
lumière n’est ni femme ni homme, sans frontières et sans idée concrète. Le mieux à faire serait
simplement de changer la personne qui joue la lumière en divers personnages de notre réalité. il n’est
pas question de stéréotype, mais de montrer que la vraie foi se trouve dans les diverses idées et
cultures qui forment la société interreliée. Le guide moral devient non divin mais humain et l’humain
est diversifié.

2. Idée de conception du Pain

Dans la pièce, le pain représente la base, il est

l’élément à la base de beaucoup de choses. À
l’époque où la pièce est sortie, le pain devait
être la base de l’alimentation, ce qui fait qu’il
représente dans la pièce la loyauté. Dans le
monde actuel, le pain n’a plus la même place
qu’il avait donc il faudrait changer, non la
personnalité et le rôle dans l’histoire du
personnage, mais bien son aspect physique.
Pour donner un aspect actuel, nous avons
pensé à l’internet, car il est très difficile
aujourd’hui de vivre sans internet et aussi
nous voulions que les enfants puissent comprendre l’aspect du personnage, donc l’internet. Nous
imaginions une sorte de robot comme le personnage de Roger Roger dans Starmania. Roger Roger est
un robot, fidèle au poste qui veillera à ce que tous les habitants de Monopolis soient au courant des
dernières nouvelles de l’heure. Nous aimions bien le style posca polyptyque que le personnage
dégageait.

Les idées de conception (décors )

1. Décor du cimetière

Le cimetière est considéré comme le

moment le plus sombre et effrayant de la
pièce. Puisque la pièce se fait en semi-
interaction avec le public, ce dernier ne
doit pas se sentir effrayé au point de
vouloir quitter le tableau. De ce fait,
créer un cimetière mais sans l’idée d’un
cimetière pourrait avoir son intérêt.
Transformer le lieu lui-même en
décadence. Mon exemple serait l’asile
hanté de st Clotilde de Horton. Un lieu abandonné qui laisse une impression de délabrement. En tout
ce n’est pas un cimetière, mais la connotation de mort reste toujours liée. Par la suite, il est décrit que
l’endroit se transforme en un sublime jardin. L’idée reste la même. À partir des trous et autres débris
sortiront les plantes cacher. L’éclairage permettra de rajouter le côté magique du tableau. L’idée
générale serait la reprise de la nature sur la civilisation.

2. Le royaume du bonheur

Trouver l’idée moderne du bonheur a été un défi.

Le public doit avoir une liaison sentimentale et
morale avec ce qui est présenté. Il se doit de
montrer un environnement qui est à la fois
mauvais et bon moralement. L’idée est d’utiliser
une maison de fraternité associée à la vie
collégiale. Un lieu utilisé pour rassembler des
gens avec une passion commune dans le but de
grandir leur vie d’étudiant, mais souvent ce qui
est perçu des maisons de fraternité sont les célébrations plus
que éxagérer. Aujourd’hui une maison de fraternité peut avoir
une mauvaise connotation à cause de ce stéréotype. C' est pourquoi il est le meilleur endroit à émuler
pour le royaume du bonheur.

La porte d’entrée du royaume du bonheur

On voit pour commencer l’entrée de la maison. Les maisons de fraternité sont larges et riches. De ce
fait, une grande porte ornée de pilier et d’un mur de brique va donner l’idée parfaite au public d’où se
dirige la scène. Il faut surtout ne pas oublier l’alphabet grec qui porte le symbole de la fraternité. Une
musique étouffée et les bruits en lien à une fête seront mis, mais sans jamais empêcher de bien
comprendre les comédiens.

Les gros bonheurs

Project X Party Scene Pursuit Of Happiness Scene

Les gros bonheurs sont les mauvaises joies et
doivent être présentés dans leur excès. Par contre
certains gros bonheur doivent changer pour suivre
la société de nos jours. Le Bonheur-d’être-
propriétaire va devenir le bonheur d’obtenir tout
maintenant et le bonheur de vanité satisfaite aura
une orientation vers les réseaux sociaux. Le tout
du tableau 9 est préservé, mais change pour
refléter cette réalité. Dans le tableau la lumière
intervient avec sa lumière et fait fuir les gros bonheurs. Dans la version revisitée on garde la lumière
excepté celle des feux de police rouge et bleu.

Les petits bonheurs et les bonheurs pur

Lors de la fuite des gros bonheurs on trouve les petits bonheurs qui sortiront et les bonheurs purs par
la suite. Comme des étudiants qui cherchent la paix, ils sortiront libres de la discorde. Aucune
modification ne serait faite à ces derniers. Bien qu’il préserve une connotation religieuse, il reste
universel et accessible au public.

3. Royaume de l’avenir

Le royaume de l’avenir doit montrer la

différence entre les idées et la réalité. Cette idée
peut être montrée par l’art. L’art est considéré
comme l’âme de l’être humain, ce qui justifie
grandement son choix. Les murs seraient
couverts de
divers
symboles et
couleur peut montrer l’esprit de penser affilié. La meilleure
référence visuelle serait les peintures de Jackson Pollock. Pour la
porte qui mène à l’autre monde un tissu réflectif sera utilisé pour
donner un effet hors monde. Bref, le tableau en entier doit sonner
artistique et hors de ce monde.

4. Les adieux et la finale

Les deux tableaux se trouvent à la toute fin et au même endroit où débutent l’aventure. Le tableau 11
se trouve avec la porte qui mène vers la maison. Sur cette idée, il serait intéressant de voir le derrière
du décor. Le décor serait déplacé vers la porte de sortie en le traversant, le public se retrouve aux lieux
d’origine et à leurs sièges respectifs. Le décor du tableau un ne change pas à l’exception de
l’éclairage. L'éclairage décrit étant bien plus radiant et généralement plus joyeux.

conclusion

Ceci porte donc fin à notre présentation sur l’oiseau bleu de Maurice Maeterlinck. En tout, nous avons
assisté à une analyse approfondie de chaque tableau et découvert les divers secrets refermer dans la
pièce. La modernisation prend en note la société et la culture moderne pour offrir une transition vers
le public d’aujourd’hui.
Bibliographie

Livres:

- Maurice MAETERLINCK, (1909), L’oiseau bleu, édition ebooks libres et gratuits, URL:
file:///C:/Users/rapha/Downloads/maeterlinck_maurice_oiseau_bleu%20(4).pdf (consulté le
17 avril 2021)

Site internet:

- ANONYME, Maurice MaeterLinck, symbolisme et spiritualité, focus on Belgium, URL:

https://focusonbelgium.be/fr/Connaissez-vous%20ces%20Belges/Maurice-Maeterlinck
(consulté le 12 mai 2021)
- Tomohide UGHIDA, Comment interpréter le bonheur dans l’oiseau Bleu par référence aux
manuscrits?, thèse en PDF, URL:
http://vadeker.net/beyond/contact/aveugles/Le_bonheur_dans_l-Oiseau_Bleu.pdf (consulté le
14 avril 2021)

Photos et Vidéos

- Extérieur de maison fraternité, URL: https://www.alamyimages.fr/photo-image-exterieur-de-

maison-fraternite-74941985.html?pv=1&stamp=2&imageid=D8A5EAB5-1854-4C93-A7C7-
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- Asile st-Clotilde-de-Horton, URL: https://jolijolidesign.com/impressionnantes-photos-de-
lasile-hante-de-sainte-clotilde-de-horton-donner-frousse/
- Convergence, 1952 par Jackson Pollock, URL:
https://www.jackson-pollock.org/convergence.jsp
- Tissu STRETCH réfléchissant iridescent, spandex, étirement à 4 sens, High-Vis, irisé, tissu de
visibilité, Arc-en-ciel, 3M, holographique, URL:
https://www.etsy.com/ca/listing/628309745/iridescent-reflective-stretch-fabric?
ga_order=most_relevant&ga_search_type=all&ga_view_type=gallery&ga_search_query=refl
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- Image du site Science et Vie, URL: https://www.google.com/search?q=diff
%C3%A9rents+humains&rlz=1C1CHBF_frCA916CA916&sxsrf=ALeKk00nhtQceJK-
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- Image de Roger-Roger, Starmania 1988, URL: https://www.google.com/search?
q=roger+roger+starmania+88&tbm=isch&ved=2ahUKEwjo7Njt1NHwAhVuGN8KHY7aCD
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- Extrait de Projet X (2012), URL: https://www.youtube.com/watch?v=XOq9_fwCJEg