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Module ST4 Structures métalliques Partie I Les aciers et les produits sidérurgiques Les poutres et poteaux meétalliques IUT du Limousin Semestre 3 Département Génie Civil 2009 / 2010 Emmanuel MARIEZ Sommaire de la partie I 1 Les aciers courants de construction, matériaux industriels. 1.1 Structure interne : atouts et points faibles des aCe... 1.2. Caractéristiques mécaniques... 2” Les produits sidérurgiques. 2.1 Les produits courants... 2.2. Les produits dérivés pour la construction 2.2.1 Les poutrelles ajourées.. 2.2.2 Les PRS. 3 _Typologie des ouvrages métalliques.. 3.1 Les batiments et les couvertures spédiales..... 3.2 Les ponts wcoovmaanasub 33 3.4 Les ouvrages de stockage de matériaux fluides ou pulvérule 35 4 5 Réglementation pour la conception : I'Eurocode 6 Classification des sections droites des barres. 6.1 Ductilté plastique des aciers de construction... 6.2 Definition des classes de section. 7 _ Vérifications aux ELU 7.1 Résistance des éléments & leffort axial de compression... 7.1.1 Flambement expérimental 7.1.2 Longueur de flambement de calcul et réalité. 7.1.3 Limite du modéle élastique déterministe d'Euler. 7.1.4 Courbes de flambement de EC3. 7.2. Résistance des sections transversales & effort axial de traction 7.3. Résistance des sections transversales en flexion pure... 7.4 _ Résistance des sections transversales a effort tranchant.. 7.4.1 Résistance & leffort tranchant seul. 7.4.2. Résistance a effort tranchant avec présence de moment de flexion. 7.4.3 _ Résistance des sections transversales & la flexion bi-axiale avec effort normal 8 Verifications des éléments structuraux aux ELS ST4 - Structures métalliques — partie | 2 1. Les aciers courants de construction, matériaux industriels 4.4 Structure interne : atouts et points faibles des aciers. La structure des matériaux métalliques & été étudiée dans le module MX1. Vous connaissez donc les différents éléments constitutifs des aciers et les modes dobtention de ces matériaux industriels. Les aciers de construction possédent une structure atomique leur conférant des propriétés particulres avec des conséquences importantes sur leur utilisation en génie civil 1. Une densité élevée liée 8 des résistances mécaniques importantes. L’acier posséde donc un rendement mécanique élevé en comparaison d'autres matériaux de construction : il permet de concevoir des structures « légéres », architecturalement aérées (les surfaces habitables sont maximum), en augmentant les portées franchies et en réduisant les actions verticales sur les systémes de fondation. D’autres avantages trés appréciables peuvent étre également retenus : les structures légéres sont plus résistantes aux actions sismiques et leur construction nécessite des systémes de levage moins importants. 2. Matériaux ductiles puisque les aciers de construction peuvent absorber de grandes déformations avant de rompre (figure n°1 ci-contre). Cette propriété observée en TP ST1 est’ primordiale pour la sécurité structurale d'un projet dans les études aux Etats limites ultimes: e(Nimm?) 210 000 Nim? Figure 1 : Loi de comportement en traction des adiers 5235 et 5355 4 température ambiante =0.1 =1 a5 =25 3, Isotropie : L’acier résiste aux diverses sollcitations mécaniques indépendamment de sa structure atomique interne, 4, Conductivité thermique : les transferts de chaleur s‘effectuent rapidement dans les métaux. La ppremiére conséquence est que les structures métalliques possédent une mauvaise capacité isolation thermique bien connue ; isolation thermique des enveloppes de batiment doit donc étre effectuée par ajout de matériaux isolant spéciiques comme pour les structures non métaliques. La seconde conséquence, drastique pour la sécurité structurelle, est que le module élastique des aciers diminue fortement lorsque la température du métal augmente (figure n°2 ci-dessous). En effet, la conductiblté thermique étant importante, les aciers captent trés rapidement le moindre apport de chaleur tel que celui fourni par un incendie : la rine de la structure peut done intervenir tras rapidement & cause des déformations excessives induites par la diminution violente du module élastique. LUnistoire nous prouve que ce phénoméne est le principal défaut des structures métalliques. Les remedes consistent limiter d'une part les apports de chaleur accidentels et dautre part de limiter la vitesse de transfert dans la structure en interposant d'autres matériaux. Figure 2 : Lo’ de comportement dun adier 5235-4 différentes températures -or-1 2 5 5. La conductivité électrique élevée des aciers est une propriété utilisée dans de nombreuses méthodes de soudage permettant dieffectuer une continuité matérielle fine entre deux pieces. La conductivité électrique peut néanmoins étre pénalisante dans le cas de structures équipées installations & courants forts: dans ce cas, les résistances mécaniques sous charges cyciiques (résistance @ la fatigue) peuvent étre affectées par la circulation dans la structure de courant parasites. Ce probléme affecte également les aciers de précontrainte. ST4 - Structures métalliques — partie | 6. Taux de carbone (ou équivalent) : il caractérise la capacité de lacier a tre soudé de facon durable ou non. 7. Corrosions : de part leurs propriétés électro-chimiques, les aciers de constructions sont facilement oxydables. Les structures métalliques peuvent voir leur capacité portante diminuer dans le temps par perte de sections résistantes liée & ce phénoméne néfaste. Il est donc nécessaire de prendre ce phénoméne en compte, ds la phase de projet d’une construction, en prévoyant une protection ou lun sur-dimensionnement des sections soumises aux corrosions. Une autre solution consiste @ utiliser des aciers spéciaux tels que les aciers patinables ou inoxydables. Comme toujours en génie civil, utilisation optimale d’un matériau de construction demande une ‘grande connaissance de ses diverses propriétés. Lorsque toutes ces propriétés ont été prises en compte, il est possible de choisir la ou les solutions adéquates en fonction du colit. Le choix ne dépend pas uniquement de la structure seule mais aussi de son environnement et des contraintes de mise en ceuvre lig & Ventreprise et aux transports. Il est trés important de noter que les aciers possédent une structure bien connue et stable, produite industriellement avec une variabilté trés faible comparée 8 d'autres grands matériaux de onstruction (béton ou bois). Ce point est d’autant plus important que les méthodes de dimensionnement ‘semi-probabilstes (cf. module ST1) permettent daffecter les résistances des matériaux structuraux de Coefficients partiels de sécurité optimisés : les aciers possédent actuellement les coefficients les plus faibles. Les économies engendrées lors du dimensionnement sont fort appréciables. Pour frit, pour les aciers de construction rEurocode 3 fixe les grandeurs physiques suivants + masse volumique p=7850 [ka.nr3] . + coefficient de dilatation thermique: a=12.10-© fe] pour T s 100 °C. 1.2 Caractéristiques mécaniques Une fois que I'acier a été choisi pour construire, la principale propriété qui intéresse le projeteur sont les caractéristiques mécaniques intrins8ques du matériau. L’objectif est de pouvoir déterminer les quantités de matiére dans la structure permettant de supporter les différentes solliitations. Les aciers possédent une désignation symbolique normalisée (NF EN 10027) basée soit sur les caractéristiques mécaniques ou physiques (groupe 1) soit sur la composition chimique (groupe2). Pour le dimensionnement, la premiere désignation est plus appropriée : ‘Symboles| Symboles principaux additionnels 1 2 3 4 [exemple [S 355, 32. N 'S pour acier de construction (Structure), B pour les aciers a béton, etc 2 Valeur nominale de la limite d’élasticité notée en MPa pour la gamme d'épaisseur la plus faible, Cette valeur est appelée nuance de | ‘acier. 3 Energie de rupture minimale en Joules pour une température dessai de résistance aux ‘chocs définie par un systéme de lettres et de chiffres déterminés comme sult = Température 20 | 0 | -20 | -30 | -40 | -50 | -60 Energiede _27| IR | 30[ 92 | 33 [34 [35 | 36 rupture (Kv) 40 [KR |KO | «2 | «3 | K4 | KS | K6 D1 eojir{io| i | ia [is | t6 4 Modalité c'obtention de Facer : M (formage thermomécanique), 'N (normalisé ou par lamninage normalisant) ou Q (trempé et revenu) Les points 3 et 4 représentent la qualité de l'acier. ‘ST4 - Structures métalliques — partie | 4 Les caractéristiques, compositions chimiques et conditions générales de livraison, incluant l'état final de livraison des aciers de construction, sont définies par les trois principales normes européennes sulvantes, NF EN 10025 « Produits laminés 8 chaud en aciers de construction non alliés » : cette norme concerne des aciers de limites d'élasticité échelonnées de 235 4 460 MPa. Ces aciers sont rnormalement livrés soit bruts de laminage, soit & l'état normalisé ou équivalent. NF EN 10143 « Produits laminés & chaud en aciers de construction soudables 8 grain fin elle concerne des aciers de limites d'élasticité échelonnées de 275 a 460 MPa. Ces aciers peuvent @tre soit livrés & état normalisé ou équivalent, soit obtenus par laminage thermomécanique. Le choix des qualités diacier, notamment la résilience (résistance aux chocs), devient indispensable pour des constructions qui sont réalisées dans des conditions climatiques particuliéres, par ‘exemple dans des stations de sports dihiver oi la température de service peut étre trés basse. Dans les, ‘as les plus courant de la construction métallique, la nuance $ 235 est utiisée par défaut avec la meilleur rapport qualité/prix. Les nuances $ 275, § 355 et S 450 sont utilisées plus rarement, par exemple pour les ouvrages d'art. Enfin, les normes actuelles autorisent le calcul en plasticité (étudié au module MS4) dans l'analyse globale des structures ou de leurs éléments, & la condition que 'acier satisfasse aux trois exigences suivantes : 1. [a contrainte nominale & la rupture en traction notée fy, doit tre supérieure de 15 % au moins & la limite détasticté f,, 2, Fallongement relatif la rupture ¢, doit tre supérieur 8 15 % , 3. Fallongement 8 la rupture ¢, doit étre supérieur & 15 fois 'allongement limite élastique e, « Les nuances d'acier figurant dans le tableau suivant extrait des normes aciers NF EN. satisfont & ces trois exigences. Elles permettent donc un dimensionnement plus économique puisque lon peut utiliser le « réservoir de plasticité du matériau ». Nous étudierons cette possibilité dans le cours sur la résistance en flexion. Caractérstiques mécaniques des aciers de construction Nuances d'aciers (extrait NF EN 10025-2) en fonction de leur épaisseur t mane 5275 en ener = Limites Glastiques f, [MPa] 2 ts 40mm 235 275 355 440 * 40 mm a b Epaisseur de rame mm th a Epaisseur de Vaile mm te e Rayon du congé mom 14 r 4 Rayon @arondi ram a8 @ 3 Hastour de a parte cote deme] mm a Masse par mere linéaire gi Section dacier on? A A Distance du centre de gravis om ey o 4 6 yo Moment Finertis on y & hoo Module de flexion élastique om Way War Weis Wary Module de flexion plastique om Woy Woz Wns Wow Rayon de giration om yk ‘Moment dinertie de torsion ont i Aire do cisallement ene Aa Ay Important : les notations de ce cours seront celles utilisées par !Eurocode 3 (Partie 1-1 1.6.7). Les anclennes Notations CM sont données pour mémoire dans votre catalogue fourni. ST4 - Structures métalliques — partie | 7 2.2. Les produits dérivés pour la construction 2. 1 Les poutrelles ajourées Elles sont fabriquées & partir de poutrelles standards 1 ou H par découpe de I'éme suivant une ligne en dent de scie et soudure avec ou sans ajout de « plaquettes intercalaires ». Cette solution permet d’augmenter les portées franchies avec la méme quantité de matiére. De plus, les alvéoles permettre le passage déventuels équipements techniques. M M : 3 3 I ALB z 7 a = r aa = | ‘il ie j be z | i 7 | i f } foo] A i rig | uu! all 2] to es EVIDEMENTS HEXAGONAUX EVIDEMENTS OCTOGONAUX 2.2.2 Les P.RS. Ce sont les Profilés Reconstitués Soudés a partir de produits plats soudés. Cette technique permet de fabriquer des profilés de grandes hauteurs pour lesquels il n’existe pas de profls laminés, 6ventuellement & hauteur variable. Liutilsation de tdles de nuances différentes peut étre envisagée. Cette méthode est trés souvent utilisée pour les ouvrage d'art : exemple du Viaduc mixte de Vézére-Corréze sur V/A89 ci-dessous, ‘ST4 - Structures métalliques — partie | 8 3 Typologie des ouvrages métalliques Quatre groupes principaux d'ouvrages métalliques peuvent étre distingués. I s'agit respectivement des batiments et des couvertures spéciales, des ponts, des structures verticales élancées et enfin des ouvrages destinés au stockage ou au transport de matériaux fluides ou pulvérulents. 3.1 Les batiments et les couvertures spéciales Ce type douvrages correspond 4 des ensembles qui sont consttués d'une ossature porteuse supportant une envelope totale ou partielle, destinée a isoler le contenu du batiment de certaines actions du milieu extérieur. Suivant leur nature et leur destination, ils comportent éventuellement des planchers et des coisons. Ce groupe de structures comprend différentes sortes de réalisations incluant les batiments habitation et les batiments & usage de bureau, mais aussi les centres commerciaux, les constructions agricoles comme les hangars et les serres, les batiments destinés aux fabrications industrielles ou au Stockages, les batiments scolares, les ouvrages destinés aux activités physiques et sportives, les auditoriums, les salles de spectacles et les grandes salles de conférence, etc. De grandes variétés de formes et de dimensions le caractérisent puisquil couvre ensemble des structures allant des halles industrielles parallélépipédiques jusqu'aux gratte-ciel en passant par les géodes de forme sphérique. Il est @ noter que la présence ou non de ponts roulants constitue un élément de dimensionnement important des structures & usage industriel. Ce groupe de construction représente la majorité des marchés de construction métalique. Les couvertures spéciales comme les gares, les tribunes de stade, les couvertures de péages autoroutiers ou de stations-service et les verrigres font également partie de ce groupe. Ces structures se modélisent en général 8 l'aide d'éléments de barre ou de poutre. 3.2 Les ponts Les ponts ou ouvrages d'art représentent un secteur d'activités important pour la construction métallique. II s'agit de ponts & poutres droites ou courbes, de ponts en arc ou & béquille, de ponts suspendus ou haubanés. La dalle peut étre en acier (dalle constituée d'une tle de platelage raidie par des nervures longitudinales) ou en béton, Dans ce dernier cas, elle est souvent liée & la structure porteuse en acier par lintermédiaire de connecteurs et elle prend le nom de dalle collaborante ; Youvrage rentre alors dans la catégorie des ponts mixtes acier-béton. Pendant longtemps, les ponts ont été constitués de poutres en treilis réalisées & partir de comniéres et de plats assemblés par rivetage ou par boulonnage. Ces poutres étaient alors disposées pour permettre la mise en place de la dalle supportant le trafic, soit au niveau de leur membrure supérieure, soit au niveau de leur membrure inférieure ; le choix dépendant essentiellement du gabarit & respecter sous Touvrage, De nombreux ponts de chemin de fer ont été construits selon la demniére disposition afin de limiter la différence de niveau & franchir. De nos jours, les progrés réalisés en matiére de soudage permettent de concevoir la plupart des couvrages dart en acier partir de poutres ou de caissons & me pleine en acier possédant des formes relativement complexes. Dans le cadre d'une analyse, en fonction de la nature de la structure, en treils ou & &me pleine et € caisson, les ponts se modélisent respectivement par des éléments de barre ou de poutre, des éléments de plaque ou de coque. 3.3 Les structures verticales élancées Les plates-formes offshore de type « jacket » ou & lignes tendues, font partie de ce groupe, ainsi ‘que les tours, les mats et les pylénes, destinés par exemple au transport de I'énergie électrique, a supporter les’ antennes de transmission de signaux hertziens ou encore des cdbles de remontées mécaniques. II faut également leur associer les grues et les systémes de levage en général comme les portiques de déchargement portuaires. ‘ST4- Structures métalliques — partie | 9 Si ces structures sont destinges supporter des charges gravitaires diverses, elles présentent toutes la particularité de posséder un poids propre aussi faible que possible et c'étre soumises 8 des charges horizontales parasites comme le vent ou la houle. Afin de limiter Tintensité des actions correspondantes, ces ouvrages sont le plus souvent réalisés en treills. IIs peuvent étre constitués de pidces de dimensions plus ou moins importantes (de gros tubes soudés pour les structures offshore, des ‘comigres pour les pylénes ou méme des caissons pour certains portiques de levage), mais ils visent & offrir un maitre-couple aussi faible que possible face aux actions horizontales dues au vent. En conséquence, ils ne comportent souvent aucun remplissage. La Tour Eiffel est certainement 'exemple de plus connu des structures de ce type. Selon le type de liaison entre les éléments (articulés ou non), ces structures se modélisent & base éléments de barre ou de poutre comme pour les batiments. 3.4 Les ouvrages de stockage de matériaux fluides ou pulvérulents Cette catégorie d'ouvrages concerne essentiellement les silos, les réservoirs, les pipelines destinés au transport des fluides sur de grandes distances mais aussi les cheminées. D'une maniére générale, leur enceinte doit présenter une étanchéité suffisante en relation avec la nature du produit contenu ou transporté. A ta différence de la catégorie précédente, ces structures sont constituées de plaques et de coques plus ou moins raidies associées ou non & une ossature porteuse. Les silos sont destinés au stockage des produits granulaires ou puivérulents. Il en existe deux types : + les silos-tours, destinés & conserver un matériau pendant de longues périodes. Ils sont de capacité souvent tr8s importante (10000 tonnes ou plus) et permettent par exemple de stocker du grain, du sucre ou des engrais ; + les accumulateurs, ‘concus pour maintenir en réserve un stocktampon d'un produit alimenté souvent de maniére discontinue mais extrait de maniére pratiquement continue. II siagit en particulier des silos 8 ciment ou a mineral. Par leur nature, ces silos sont habituellement de contenance plus faible que ceux du premier type. Les réservoirs, de forme cylindrique ou sphérique, sont réservés au stockage des liquides et des gaz (hydrocarbures, gaz liquéfiés ou sous pression, etc.). Les pipelines, constitués de gros tuyaux, sont destinés au transport de ces produits. Les cheminges représentent un ensemble & part de structures de ce type. Proches des structures verticales élancées, elles sont cependant constituées d'une envelope continue, Ces structures sont modélisées a base d'éléments de coque. 3.5 Conclusions Les modules MS vous permettent de prédire le comportement mécanique des poutres mais rfaborde pas le comportement des coques et/ou des plaques. Il en résulte que nous concentrerons & NUT notre étude des constructions métalliques aux batiments et & certains types de ponts (les bi-poutres par exemple). a suite du cours traite donc exclusivement des éléments porteurs tels que les poutres et les poteaux ainsi que leurs assemblages divers et variés. Les figure n°3 et n° 4 de la page suivante présentent des charpentes métalliques types correspondant & cette limitation. Elles sont accompagnées du ‘vocabulaire minimal qu'il est nécessaire de connaitre. ST4 - Structures métalliques — partie | 10 4 Charpentes métalliques Figure 4 : Charpente métallique poteaux-poutres ; vocabulaire ‘ST4 - Structures métalliques — partie | — 1 Vous avez étudié au module ST1 le calcul des actions sur une structure et la transmission de ces actions & travers des structures telles que les charpentes des figures 3 et 4. Vous avez notamment discerné différents types d’éléments porteurs dans ce type de construction : + Les porteurs horizontaux tels que poutres et planchers recevant des charges verticales quils transmettent aux appuis dans le plan horizontal. Ces porteurs sont constitués par : © des poutres & dme pleine comportant deux semelles et une ame (ex: IPE) © des poutres en treilis avec des membrures, des montants et des diagonales, Figure 5 : Poutre trellis: © des poutres métalliques associées & des dalles en béton constituant des pera tae ier 5 ES ' pours hy bbeonarme I metaligwe mbage artculé poutre métallique ssserblage igide ae Figure 6 : Poutre mixte acier- béton armé Elevation Chacune de ces poutres peuvent étre soumises 8 de la flexion, de la torsion et ventuellement & de la traction ou compression, + Lossature verticale constituée de poteaux qui transmet jusqu‘au fondations les charges verticales cumulées. Ces poteaux sont le plus souvent constitués de profils I ‘ou H éventuellement renforcés par soudage de plat en cas de fortes charges. Les profils creux sont également utilisés et présentent des avantages architecturaux. Figure 7 : Poteaux types heen ae Notons que les profs creux peuvent tre associés & du béton éventuellement armé, ‘ST4 - Structures métalliques — partie | 12 + Les systémes de contreventement horizontaux et verticaux qui transmettent aux fondations les efforts horizontaux qui s‘exercent sur la construction dus par exemple aux actions du vent ou aux actions sismiques. Le systémes le plus économique et le plus efficace consiste a trianguler la charpente & l'aide de croix de Saint-André, systéme que vous avez déja étudié au module ST1. Figure 8 : Contreventement par triangulation ‘Tous les éléments structuraux sont liés entre eux 8 V'aide d'assemblages mécaniques de conception trés variées. La fonction de ces assemblages est d‘assurer la transmission des solicitations & travers la structure et dassurer la stabilté globale de celle-ci. 5 Réglementation pour la conception : I'Eurocode 3 Ce code européen de « calcul des structures en acier » et son Annexe Nationale (AN) permettent de concevoir et de vérifier les constructions métalliques telles que les batiments, les ponts les mats et pyldnes haubanés, les silos, les réservoirs, les canalisations, les pieux, les palplanches ainsi que les chemins de roulement. Le tableau de la page suivante présente les différentes parties de 'Eurocode 3 qui ont été publiées par AFNOR depuis 1992. A ce jour, ces textes qui définissent les exigences de résistance, d’aptitude au service et de durabilité des structures aciers représentent un document papier de prés de 2000 pages. La typologie présentée a la partie 3 sert en partie & structurer le corps de I'Eurocode 3, ST4 - Structures métalliques — partie | 13 NF EN 1993-1-1 ‘Chapitre 7: Etats limites de service. + Calcul du comportement ai Profilés et plaques formés & froid. cers inoxydables. Partie 1-5 : Plaques planes chargées dans leur pian. jaques planes chargées transversalement & leur plan. Calcul des assemblages. Partie 1-9 : Fatigue. Partie 1-10 : Choix des quaiités dacie Partie 1-11 : Calcul des structures a cables, trants ou autres éléments tendus. Partie 1-12 : R&gles additionnelles pour Iutlisation des aciers $700 Partie 2 : Ponts métalliques NFEN 1993-4 [Partie 4 Silos, réservoirs et canalsations INFEN 1993-5 | Partie 5: Pieux et palplanches [NFEN 1993-6 [Partie 6 : Chemnins de roulement_ structures marines et maritimes 2 Structures agricoles "Nous nutliserons dans ce cours que les parties concernant les batiments. Seule une petite partie de cette sélection (les zones grisées) vous sera présentée au fur et & mesure du cours : objectif n'est pas de ‘vous faire utiliser directement les textes réglementaires mais plutdt de vous fournir en fonction des besoins les « morceaux choisis » L'Eurocode 3 utilise Eurocode 1 pour la détermination des actions et de leurs combinaisons. En ce qui concerne les coefficients partiels 7, affectant les résistances caractéristiques des aciers, lEurocode 3 utilise une collection de valeurs jy que nous découvrrons tout au long du ce cours. Attention : le présent document utilise ‘Annexe Nationale a la NF EN 1993-1-1 de mai 2007. En cas d'utilisation pour un autre pays, consulter les différentes annexes disponibles. | ST4 - Structures métalliques — partie | 14 6.1 Ductilité plastique des aciers de construction Lacier possdde une loi de comportement élasto-plastique en traction-compresssion permettant des déformations importantes avec un plafonnement des contraintes normales (cf. figure n°1 du chapitre1). L'Eurocode 3 considére une relation contrainte-déformation simplifige bi-linéaire (figure 9) Figure 9 : relation contrainte-déformation bi-lingaire (extrait EC3) Cela signifie, par exemple, qu'une section d'une poutre en acier suffisamment solicitée en flexion eut voir ses fibres les plus déformées entrer dans le domaine plastique alors que des fibres voisines, moins sollcitées, restent dans le domaine purement élastique ( <{, ). Sila solicitation vient alors & augmenter, les fibres déja plastfiées présenteront la méme résistance (en réalité Iégerement supérieure) en continuant 8 se déformer et ce sont certaines fibres précédemment moins déformées qui entreront alors dans le domaine plastique. Progressivement, la solicitation augmentant, toutes les fibres de la section peuvent ce Plaster pour former une rotule plastique. Le moment résistant de la section augmente jusqu’s ce que toutes les fibres soient plastfées: il devient alors constant (non nul) doi le vocable de rotule plastique. LEurocode 3 permet de prendre en compte cette capacité de plastification des sections qui permet, & quantité de matiére égale, de reprendre des solicitations plus élevées (cf illustration & la figure 10). 11 récise toutefois que, dans certains cas, cette plastitication peut étre partiellement ou totalement limitée. La figure 10 présente les différents cas pouvant se produire dans le cas d'une section fléchie susceptible de plastifier. 0 1 >2 >4 D/Dy Le moment élastique résistant de calcul M,,,4 st obtenu lorsque fa fibre la plus déformée arrive & la contrainte éastique + f,. Le moment plastique résistant de calcul M,.,4 est quant a lui obtenu lorsque toutes les fibres sollictées sont plastifiges : ce moment représente la résistance de la rotule Plastique décrite plus haut. La figure 10 montre différents comportements pour diverses sections de Poutre: quatre classes de section sont ici représentées. Elles font référence aux classes de ‘comportement en flexion définies par I'Eurocode 3, ‘S74 - Structures métalliques — partie | 15 6.2. Définition des classes de section Les quatre classes de sections transversales sont + Classe 1 - Sections transversales pouvant former une rotue plastique avec la capacté de rotation requise pour une analyse plastique. * Classe 2 - Sections transversales pouvant développer leur moment de résistance plastique, mais ‘avec une capacité de rotation limitée 4 cause d'un voilement local. + Classe 3 - Sections transversales dont la contrainte calculée dans la fibre extréme comprimée de élément en acier peut atteindre la limite d'élasticité, mais dont le voilement local est susceptible lempécher le développement du moment de résistance plastique, + Classe 4 - Sections transversales dont la résistance au moment féchissant ou & la compression doit étre déterminge avec prise en compte explicite des effets de voilement local Le principal paramétre de cette classification est le risque de voilement local de la section ou plus précisément des différents plats constituant cette section lorsque ceux-ci sont comprimés. La figure 11 présente des exemples de ce type dinstabilté locale de forme. (0) flambement dame (¢) flambement focal et global de tube Figure 11: exemples de voilement local dans une section — ST4-- Structures métalliques — partie |__ 16 Ces instabiltés sont directement liges & la finesse des téles qui constituent les sections. Une section possédant que des éléments suffisamment épais sera de dasse 1. Seules ces sections dites « massives » permettent diutliser le concept de rotule plastique dans I'étude d'une structure hyperstatique. Das qu'un seul des éléments de la section devient trop fin vis-8-vis du phénoméne de voilerent local alors la section est considérée de classe 2, 3 ou 4 (sections les plus fines) : ces sections n’autorisent pas la prise en compte d'éventueles rotules plastique. Le tableau ci-dessous récapitule les quatre classes de section en fonction du comportement. ‘moment-rotation et du diagramme de contrainte de calcul dans le cas de la flexion, P P eat otto —. M _ 7 Ope a Modéle Résistance | Capacité de rotation| aoe de comportement de calcul plastique Plastique Am sur section complete 1 | f, Importante Voilement ~/ | local | f__“"_» Am Plastique Mpc} Voilement | sur section complate local 2 4 Limitée 8 Elastique uAM Voilement | Sur section complate be 3 |My local f, Aucune 6 1 Elastique | yh - Voilement | Su‘ section efficace | 4 Mee ue ‘Aucune 8 1 apparait c-dessus que les réductions de résistance dues aux effets de voilement local des sections de classe 4 sont prises en compte & l'aide de la méthode des « largeurs efficaces » qui consiste a ne pas prendre en compte une partie des parois comprimées dans les calculs résistants. Cette méthode ‘développée au chapitre 5.3.5 de "ECS nest pas présentée ic. A titre d’exemple, la figure 12 présente différents cas usuels de réduction. Pour de plus amples informations, consulter !EC3. ST4 - Structures métalliques — partie | 17 mm re i jo I Section brute Section effieace Secsion brete Section sffieace (2) Sections féchies (b) Section comprimées Figure 12 : exemples de réduction local de section de calcul pour la classe 4 (extraits EC3 5.3.5) Les tableaux 5.3.1, 5.3.2 et 5.3.3 de I'Eurocode 3 (pages 19 et 20) permettent aux projeteurs un classement systématique d'une section en fonction des élancements des différentes tOles de celle-ci mais ‘aussi de la solicitation agissante qui engendre ou non des zones de compression. Le tableau ci-dessous présente une synthése de classement des proflés usuels de nuance $235. ‘Acier : f,= 235 MPa — ———— ‘Classes de sections de laming du profil Compression seule Flexion seule PA 80 — 100 - 120 - 140 - 160 1 1 180200 220 - 240 2 1 IPEA 270 — 300 - 330 3 1 360 — 400 ~ 450 ~ 500 — 550 ~ 600 4 1 80.8240 1 1 PE 270-300 — 890 ~ 360 2 1 ‘400 — 450 - 600 3 1 550 - 600, 4 1 100 a 240 1 1 HEA 260 280 - 800 2 2 320 & 500 1 1 550 - 600 2 1 HEB 100 a 600 1. 1 HEM 100 & 600 1 1 ‘ST4- Structures métalliques — partie | 18 Parois comprimées interes Classe Disuton des contraintes dans los paris, (compression postive) 2060 lorsque a> 05: cts 228 1 ensT2e ents se lrque es 05:0 8 4566 lorsque a> 08 :ofts ABE 2 ests 88e ets38e lreque a< 09st ALS! Distribution ; ' des conraintes —* dans fos paris, ! | ay (compression ~ Y. postive) ‘ : a Ae we lorsque y >—1: 0 3 evts 1240 entséze lorsque y <= 1°): ait < 626(1- yop) 4 235 275 355 “0 «60 e 1.00 092 0.1 075 o7 ‘ST4 - Structures métalliques — partie | —_ 19 ‘amet nconecle a i 4 t t t kt Paci conga cues Pacicompinse Baer conprinde Exverns endve Deion ‘Seetoepa (Conpreson oe) 1 esos 2 enero. 3 visi onstielk Pour Vr FEN 109815 7 = 7 = = 7 * . 99 exe [om ors on Comoe h Contr Seent et tgs pos (errata Sour} 7, comin oes dates composts “TI Cee Secon compre Ditton des conta == anes prt twos) i 2 prreiee BPeii se ‘actors bares i Yj Cae ‘econ chi wou corps z water 3 wast NOTE Pou a 0 wo FEN 188-48 +] = | 7s | = [= | ‘ «| v0 [ove [an | ors [an =| 1 [eas [oes [ose | om ST4 - Structures métalliques — partie | 20 7 Vérifications aux ELU Ce sont principalement les résistances mécaniques des sections transversales sous diverses solicitations qui font Fobjet de ces vérifications. Les différents coefficients partiels utilsés pour ces \érifications (pour les batiments) sont fixés par le DAN Francais de YEC3. mbes | VWaleurs Frangaises_| Uulization — wo 1,00 Résistance des sections transversales (classes 1 8 4). th 1,00 Résistance des barres aux instabilités. Ye 1,25 Résistance @ la rupture des sections transversales en traction. 7.1 Résistance des éléments 4 l’effort axial de compression Averier! Neg Nas ‘an isque Je Z302 7 [oe aque xed Gale 36 ane Secon de dasse || Secon de case Secion de danse | [ Secon de casse t2ou2 “tsymétique tzoud “taymetique I I Aetily Ay =Nopa= aa Nea=Nora= Neg Neg 7.1.1 Flambement expérimental Durant votre TP ayant pour objet d’tudier le modéle de flambement d’Euler, vous observerez le phénomane de flambement. Le modéle mécanique permettant de prédire cette instabilité est obtenu en Ecrivant Véquilibre statique d'un poteau bi-articulée (initialement droit au repos) dans son état déformée (cf. Tableau 1 page 23) lorsque seul un effort normal de compression agit a ses extrémités. On obtient + la premiére charge critique d’Euler sfexprime en fonction de la longueur de flambement f,(c. Tableau 1), du module d'asticté de l'acier E et du moment quadratique dinertie autour de Vaxe de flambement I : Nor Eire fa Pour le poteau bi-articulé, la longueur de flambement est Ia distance entre les deux articulations. Lexpérience (cf. TP) montre que : «le flambement est un phénoméne brusque et instable qui doit étre évité absolument avec une fiabilté élevée, ‘les éventuels défauts géométriques du poteau ou du matériau qui le constitue ne sont pas pris fen compte dans le modéle déterministe c-dessus bien quils aient une influence certaine sur le comportement mécanique d'un poteau. 7.1.2 Longueur de flambement de calcul et réalité {a longueur de flambement £., s‘exprime en fonction de la longueur libre du poteau L et de ses conditions de liaisons & ces extrémités. Souvent difficile @ modéliser, ces conditions dépendent du principe d’assemblage en pied et téte de poteau. On peut néanmoins donner quelques exemples assemblages en précisant le modéle choisi permettant une détermination de £., . ‘ST4 - Structures métalliques — partie | 2 7 Figure 13 : exemples d’assemblages en téte de poteau aux angles de cadres ‘avec modeélisation simplifiée. Articulation (a) Encastrement (b) (c) @) © © @ Figure 14 : exemples d'assemblages en pied de poteau avec modélisation simpliniée ‘Articulation (a) (b)__ Encastrement (c) (4) (extrait Traité de Génie Civil = vol 11 PPUR) S74 - Structures métalliques — partie | 22 La modélsation des liaisons aux extrémités du poteau peut slavérer plus délicate si les éléments soldaires de celui-c présentent une rigidité partielle comme c’est souvent le cas pour les traverses des portiques ou les solives des planchers. Dans ce cas, !EC3 permet de prendre en compte les rigiités des traverses ou solives pour déterminer finement la longueur de flambement (étudié en STS). En tout état de cause, les erreurs de modélisation des liaisons doivent toujours amener des rigidités plus faibles que celles présentes en réalité : la résistance au flambement calculée est alors sécuritaire. Une fois les liaisons modélsées, les longueurs de flambement théoriques suivantes peuvent étre utlisées : Noeuds fies f,, = Noeuds déplagables @., = L HB 2. L ‘Tableau 1 : différentes longueurs de flambement en fonction des liaisons d’extrémités 7.1.3 Limite du modéle élastique déterministe dEuler Le comportement réel des poteaux en acier est assez différent du comportement idéalsé décrit par la théorie dEuler (cf. TP flambement). En général, certains poteaux peuvent subir une ruine par fiambement inélastique avant datteindre la charge de flambement d'Euler en raison de diverses imperfections de I'éiément "rée!" dont: + le défaut de rectitude intial et dexcentricité des efforts normaux appliqués, + les contraintes résiduelles et écrouissage de V'acier. Toutes ces imperfections affectent le fambement et, par conséquent, la résistance ultime du poteau. Les études expérimentales de poteaux réels donnent les résultats illustrés par la figure 15. On rappelle les résultats démontrés en TP, en introduisant le rayon de giration, i= Vi/A , et 'élancement, 2.= 1%, pour le mode de flambement approprié Le point dintersection P des deux courbes théoriques représente la valeur théorique maximale de l'élancement d'un poteau comprimé jusqu’a la limite d'élasticité. Cet élancement limite, oo, est égal & la limite d’élasticité de tacier, est donné par expression : ie Par exemple, 2 est égal 8 93,9 pour fy dy 3,9@ avec €=[235/f,P* 35 MPa. * La contrainte minimale G., est obtenue & partir de I'élancement Zax ‘ST4 - Structures métalliques — partie | 23 Elancement moyen Elancement élevé Point d'inflexion Figure 15 : Résultats d'essais (x) de poteaux réels et courbes de flambement Comparé aux courbes théoriques, le comportement réel montre de plus grandes différences dans le domaine diélancement moyen que dans le domaine d'élancement élevé. Dans la zone des valeurs moyennes de (représentant les éléments comprimés les plus couramment utilisés), effet des imperfections structurales est signficatif et doit étre soigneusement étudié. La réduction la plus importante de la valeur théorique se situe dans la région de I'élancement limite Ay. La courbe limite inférieure est obtenue par une analyse statistique de résultats d'essais et représente la limite de sécurité pour le chargement. Un poteau’ peut étre considéré comme élancé si son élancement est supérieur & celui correspondant au point diinflexion de la courbe limite inférieure indiqué dans la figure 15. La charge de ruine ultime pour ces poteaux élancés est proche de la charge critique d'Euler et elle est donc indépendante de la limite d'élastcité de I'acier. Les poteaux moyennement élancés sont ceux dont le comportement s’écarte le plus de la théorie d'Euler. Lorsque le flambement se produit, certaines fibres ont déja atteint la limite d'élasticité et la charge ultime n'est pas simplement fonction de I'élancement; plus les imperfections sont nombreuses, plus grande est la différence entre le comportement réel et le comportement théorique. Les défauts de rectitude et les contraintes résiduelles sont les imperfections qui ont l'effet le plus significatif sur le comportement de cette sorte de poteau. Les contraintes résiduelles peuvent étre réparties de diverses facons dans la section comme indiqué dans la Figure 16. La combinaison de contraintes résiduelles et de contraintes normales produit finalement une plastification prématurée dans la section transversale, et aire efficace capable de supporter leffort normal est donc réduite, 874 - Structures métalliques — partie | 24 NN yr 03 fy PN a pamattansttey Sansa. ss Figure 16: Schéma des contraintes résiduelles * ash o 6, seit, Un défaut de rectitude initial ep, provoque un moment fléchissant donnant une contrainte de flexion maximale oy (cf. figure 17a), qui, lorsquelle est ajoutée a la contrainte résiduelle, o, donne la répartition élastique de contraintes indiquée dans la figure 17b. Si Gy, est supérieure & la contrainte limite o'asticté, la répartition finale sera partillement plastique et des zones de certaines sections de "élément subiront une plastification en compression, comme indiqué dans la figure 17c. Figure 17 : Elément comprimé = partiellement plastifié lst bb © ‘ST4 - Structures métalliques — partie | 7.1.4 Courbes de flambement de I'EC3 Ces courbes de flambement sont fondées sur les résultats de plus de 1000 essais réalisés sur divers types d’éiéments (THT [L _0), avec différentes valeurs d'élancement (de 55 8 160) par des laboratoires européens ayant participés a I'élaboration des Eurocodes. Une approche probabiliste, utilisant la résistance expérimentale, associée a une analyse théorique, permet de dessiner des courbes décrivant la résistance des poteaux en fonction de I'élancement de référence. Une imperfection géométrique sinusoidale de grandeur égale 3 1/1000 de la longueur du poteau, ainsi que effet de contraintes résiduelles concernant chaque type de section transversale, sont pris en compte. La valeur du coefficient de réduction % utilisé a la page 21 est obtenue en fonction de celle de élancement réduit i: [Ag Tr (sections de dasset,26t3) ou % Ce sont les « courbes de flambement » empiriques présentées en Figure 18 qui fournissent la valeur de % pour différents types de sections transversales affectées de différentes valeurs d’un facteur imperfection «.. ‘Courbe de flambement a b Facteur dimperfection a [0,13 | 0,21 | 0,34 00 02 04 06 08 19 12 1A 18 18 20 22 24 26 28 30 Elancmant récut T Figure 18 : Courbes de flambement EC3 (Extrait EC3) Les courbes de la figure 18 sont obtenues a partir des expressions suivantes analytiques suivantes Ces demiéres étant lourdes & utiliser manuellement, il est possible de déterminer directement le coefficient de réduction % en fonction de I'élancement réduit 1 et de la courbe de flambement avec le tableau fouri 8 la page suivante. La courbe de flambement appropriée est choisie en fonction de t'axe de flambement et de la section du poteau & l'aide du tableau 6.2 de IEC3 également fourni c-aprés. 2 Ces relations sont & utilisées pour un calcul informatisé par tableur ou autres logiciels. ST4 - Structures métalliques — partie | 26 Coefficients de réduction x Courbes de flambenent a a » . 4 "70000 710000 10000" 0.9889) 0.9822. 0.9611 0,30 Do ‘0.8641 0.9235; 0.35 0.9655 10,9855, 0.8866, 0.40 0.9528) 0.8264 0.8508 0.48 0.930% 0.9057 08146 0.50 0.9243 0.8842 07795 0.36 0.9080 a6 0.7444, 0.60 0.8900 0.837 o.7100 0.65 0.8700 oar 0.6762 0.70 0.9677, 07837 0.8831 078 0.8230 7547 0.8109) 0.80 0.7087. 0.7285; 05797 0.85 0.7689 0.683% 0.5896) 0.90 0.7339, 0.8612 0.5206 095 0,7003 0.6200 0.4935 4.00. 0.6856, 0.5870 0.4671 4.05, 0.6306 0.8057, 0515 0.4823 4.40 0.5060 0.5352, 0.4842 0.4169) 4:15; 0.5623, 0.5080 0.4583 0.3069) 420 0.5300 0.478 0.4338 0.3762 125 0.4903, 0.4517 10,4106 0.9568, 130 ‘04703. 0.4260 0.3888 0.3388 135 0.4432 0.4035, 0.3686 0.3215 440 04179 0.3817, 0.3482 0.3085 1.45 (03043 0.3613 03313 (0.2906 150 ‘oaT26 0.42 (a 0.stas 02766 158 03821 0.3245 0.2989 (0.2635 1160 (03332 ‘0.3078 0.2842 02512 7185 03157 0.2925; (0.2705, 02397 170 0.2904 ‘02761 02577 475 0.2843, 0.2646 0.2457 4180) ‘2702 ‘0.2521 0.2345) 185; 02571 ‘0.2408 0.2240 490 02449 0.2288 0.2141 4195: 02335 02191 0.2049 2.00 02220 10,2005: 0.1062 205; 02129 0.2008 0.1880 2,10 0.2036 0.1820) 0.4803 2.15 0.1949) 0.1840 0.4731 2.20 7867 0.1765, 0.1662 2235 0.1790) 0.1684 0.1508 2,30 OTT 0.1628 0.4537 2.35 0.1649) 0.1565; 0.1480 240 0.1585, 0.1506, 0425 245; 0.4524 0.1480 O-374 2,50 0.1467, 0.1307, 0.4325 258 0.4813) 0.1347 0,f278 2.60 0.1362 0.1209) 0.1234 265 0.1313 0.1254 0.193 2.70 ovn267 0.1211 0.1153 275 onze 0.8170 0115 2.80 0.4182 0.7132 ‘079 25 0.4143 0.7095 0,t045 2,90 0.1108 0.1080 0.1012 295 0.4070 0.1026 0.0981 3.00 10,1036 0.0804 0.0081 ST4 - Structures métalliques — partie | a7 Section aneversla mas £2 | sas0 seo wt gstonm | 7% a L 9 ae = i I é m ° |. i som 4s 100 i 7 zz [ie | s y ’ 3 op : vettom | 7? : 8 i. ot y z g +» |a|e F Fl 45 100mm wy eye { aa tt, cana oz e fe s(t i teonm aan | ee 2, => = ze [| « G Faiesacheed | Quckonge | «| a Ne | Famieetcid | ovecorae | © |e q ; re a i z__" Ind chdeseousy | COPE i \ 5 out pes a aos 5 +h ‘ oweome | ¢ | « : r 20 & ty < 20 § courte da fombenent oa Seclon taneverale Lites See saeo sass sae 5 amcomn |e |e g 3 3 : useengue |b | 6 $ S74 - Structures métalliques — partie t 28 Nea 7.2 Résistance des sections transversales 4 I’effort axial de traction Avior: Neg SNypg_ EE Nira =min(NpyadNu,rdNoet,ea ) [ secion rae} “ype de ae ES | eordnanes || 220s préconvaints avons or ‘Ceatégore C) — AN Nyasa = O.9Aree fs oo Yoo La résistance en traction est traitée durant étude en TD des assemblages boulonnés compte tenu de importance de la présence d’éventuels trous de percage venant transformer les sections brutes en sections nettes. 7.3. Résistance des sections transversales en flexion pure Domaine ot nite Domaine nie sestiqve Stosique eoso-pioriaus Prssique ‘Avenir? Meg émin(Myaai Mona oxi | pistue de | non cote nt reterent? of I a Section de lasses [| Mya = ner ou2 r Le calcul de déversement des poutres n’étant Section de classe 3} pas abordé en ST4, il sera donc toujours fait I'hypothése suivant laquelle les poutres sont équipées de systémes anti- devers suffisamment efficace pour que le moment résistant soit toujours atteint avant l'apparition de I'instabilité de forme. Section de classe 4) ‘S74 - Structures métalliques — partie | 29 Pour les sections de classe 4, le module Wetmn doit prendre en compte les réductions de sections abordées au chapitre 6. Lindice dé Wmn indique que le module correspond 4 la fibre subissant la contrainte élastique maximale Pré-dimensionnement économique . ot ge deta pau, Up shs (a obt exiapore det poate, * O3h

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