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Madame, Monsieur
14/09/2008

Diagrammes thermodynamiques
Mélanges utilisés en réfrigération
par Renaud GICQUEL
Professeur à l’École des mines de Paris
Directeur du Centre d’énergétique

1. Principes de calcul des propriétés de base des mélanges........... BE 8 042 - 2


1.1 Phénomènes physiques mis en jeu ........................................................... — 2
1.2 Principes de calcul des mélanges de vapeurs........................................... — 4
2. Diagrammes des fluides frigorigènes à glissement
de température ......................................................................................... — 4
2.1 Fluides de remplacement des CFC............................................................. — 4
2.2 Diagrammes des mélanges de frigorigènes ............................................. — 6
2.3 Application : représentation d’un cycle de réfrigération
par compression de R 407C ........................................................................ — 13
3. Diagrammes utilisés pour les cycles de réfrigération
à absorption............................................................................................... — 14
3.1 Diagramme de Oldham............................................................................... — 14
3.2 Diagramme de Merkel................................................................................. — 15
3.3 Application : étude d’un cycle de réfrigération à absorption NH3-H2O .. — 17
Références bibliographiques ......................................................................... — 20

et article et le suivant [BE 8 043] font suite aux articles [BE 8 040] et
C [BE 8 041] dans lesquels ont été présentés les diagrammes relatifs aux
corps purs et aux mélanges azéotropiques. Ils traitent des diagrammes utilisés
pour représenter les propriétés des mélanges de fluides thermodynamiques les
plus employés dans les divers domaines d’application du génie énergétique, à
l’exception de la cryogénie, qui ne sera pas abordée ici. Dans la totalité des cas,
sauf pour la partie relative à la combustion (dans [BE 8 043]), les mélanges
considérés dans ces articles sont non réactifs.
L’article BE 8 042 est composé de deux parties correspondant à des domaines
d’application distincts :
— l’étude des diagrammes des fluides frigorigènes dits à glissement de tempé-
rature, extension, pour des mélanges de vapeurs de composition fixée, des dia-
grammes présentés dans le paragraphe 1 de l’article [BE 8 041] ;
— la présentation des diagrammes utilisés pour analyser les cycles de réfrigé-
ration à absorption, mélanges de composition variable d’un sorbant et d’un réfri-
gérant (en pratique eau-ammoniac ou bromure de lithium-eau).
Enfin, précisons que cet article et le suivant font, avec l’autorisation des
Presses de l’École des mines de Paris, de très larges emprunts aux ouvrages
de l’auteur [6] intitulés « Systèmes Énergétiques ». Les notations sont celles de
ces livres, à quelques variantes près effectuées par souci d’homogénéité avec
d’autres articles des Techniques de l’Ingénieur.

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Abréviations Notations et symboles (suite)

CFC Chlorofluorocarbones Symbole Unité Définition


COP Coefficient de performance
V m3 Volume
GWP Global Warming Potential
v m3 · kg–1 Volume massique
HCFC Hydrochlorofluorocarbones
W kJ · s–1 Puissance mécanique
HFC Hydrofluorocarbones
x Titre en vapeur
ODP Ozone Depletion Potential
x Fraction molaire ou massique
liquide

X % Fraction molaire ou massique


d’un corps dans un mélange
Notations et symboles
y Fraction molaire vapeur
Symbole Unité Définition
z Fraction molaire globale
ex h kJ · kg–1 Exergie massique

h kJ · kg–1 Enthalpie massique

f Pa ou bar Fugacité Liste des Indices


k Coefficient polytropique
b Relatif à l’ébullition
ṁ kg · s–1 Débit-masse
c Relatif au point critique
M kg · kmol–1 Masse molaire
e Relatif à l’eau
m kg Masse
f Frigorifique
P Pa ou bar Pression
 Relatif à la phase liquide
Q kJ · s–1 Puissance thermique
p Relatif à la solution pauvre
R kJ · K –1 · mol –1 Constante des gaz parfaits
r Relatif à la solution riche
r kJ · K –1 · kg –1 Constante d’un gaz idéal
s Relatif à l’isentropique
s kJ · kg –1 · K –1 Entropie massique
s Relatif à la solution
T oC ;K Température ; température
thermodynamique v Relatif à la phase vapeur

1. Principes de calcul prement dit, de telle sorte que les développements théoriques effec-
tués ici ne font que très peu double emploi avec ceux des autres
des propriétés de base articles des Techniques de l’Ingénieur traitant des domaines d’appli-
cation abordés : notre objectif n’est pas d’être exhaustif mais de
des mélanges montrer sur quelles bases scientifiques sont établis les différents
types de diagrammes qui sont utilisés en pratique.

Du fait des interactions qui existent entre les molécules des divers
constituants, l’estimation des propriétés des mélanges de fluides
thermodynamiques est beaucoup plus difficile que celle des corps 1.1 Phénomènes physiques mis en jeu
purs, dont les principes ont été donnés dans le paragraphe 4 de
l’article [BE 8 040]. Dans le cas général, elle relève du génie chimi- Le comportement des mélanges en équilibre liquide-vapeur est
que et sort du cadre de ce traité. Nous donnons cependant ci-des- généralement différent de celui des corps purs, la fraction molaire
sous quelques indications complémentaires de celles présentées ou massique de chaque constituant évoluant entre des limites qui
dans le paragraphe 4.6.1 du premier article de cette série, pour que dépendent de la pression et de la température, du fait de la distilla-
le lecteur puisse se faire une idée des problèmes posés. Comme tion qui prend alors place. De par la présence de plusieurs
nous le verrons, presque toutes les applications qui nous intéressent constituants, le changement de phase est plus complexe que pour
dans cet article constituent des cas particuliers pour lesquels des un corps pur. Sa représentation graphique dans un diagramme n’est
simplifications sont possibles. Précisons que nous avons pris le parti simple que si le mélange est binaire, cas auquel nous nous limite-
d’adopter une présentation privilégiant le savoir-faire au savoir pro- rons dans cette introduction.

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Tableau 1 – Quelques propriétés du propane et du butane


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Température (°C)
Vapeur
Pc Tc Ts (1 bar) Ts (2 bar)
A
(bar) (oC) (oC) (oC) 10

Propane 42,48 96,7 – 42,4 – 25,4 E B


0
Butane 37,98 152,01 – 0,7 18,8
– 10
C F

Pour bien comprendre les phénomènes qui se manifestent, étu- D


– 20
dions le comportement d’un tel mélange binaire de propane et de Liquide
butane. Quelques-unes des propriétés de ces corps purs (pression et
température critiques, températures d’ébullition à 1 et 2 bar) sont – 30
indiquées dans le tableau 1. Elles montrent que le propane est beau- 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
coup plus volatil que le butane, puisque, à 1 bar, ils s’évaporent res- x, y
pectivement à – 42,4 oC et – 0,7 oC. Mélange : propane/butane (P = 2 bar)
■ Considérons un mélange de ces deux corps, et examinons Courbe de bulle Courbe de rosée
comment il évolue, à pression constante, lorsque sa température
change. La figure 1, appelée « lentille d’équilibre isobare », montre
le diagramme de phase de ce mélange à la pression de 2 bar. Figure 1 – Lentille d’équilibre isobare
La zone vapeur correspond à la partie supérieure droite du dia-
gramme, la zone liquide à la partie inférieure gauche, et l’équilibre
liquide-vapeur à la lentille délimitée par les courbes de rosée et de
bulle. L’abscisse représente la fraction molaire en propane, ce qui
Pression (bar)

signifie que la valeur 0 correspond à du butane pur (Ts = 18,8 oC), et 6


la valeur 1 à du propane pur (Ts = – 25,4 oC). Comme c’est l’usage Liquide
lors de l’étude des mélanges de vapeurs, x représente les fractions
molaires en phase liquide, y les fractions molaires en phase vapeur, 5
et z les fractions molaires globales. L’ordonnée est la température,
exprimée en oC. 4
Exemple : considérons un mélange de composition donnée (ici
z 1 = 0,6 pour le propane, z 2 = 1 – z 1 = 0,4 pour le butane) à l’état de 3
vapeur, correspondant au point A de température 10 oC. Si on refroidit
le mélange à pression constante (par exemple dans un échangeur), son Vapeur
point caractéristique se déplace le long du segment A-B vertical tant 2
qu’il reste à l’état de vapeur.
En B, à 0 oC environ, la distillation commence sur la courbe de rosée 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
(ou courbe de goutte), ainsi nommée parce que la première goutte de x, y
liquide apparaît. Les deux composants se liquéfient ensemble, mais,
Mélange : propane/butane (T = 10 °C)
étant donné que le butane est moins volatil que le propane, il se
condense davantage, de telle sorte que la composition de la première Courbe de bulle Courbe de rosée
goutte diffère de la composition moyenne z. La fraction molaire x à
l’état liquide du composant 1 (ici le propane) est donnée par l’abscisse
du point E sur la courbe de bulle, appelée ainsi car, dans un processus Figure 2 – Lentille d’équilibre isotherme
inverse d’évolution de la température, c’est sur cette courbe que les
premières bulles apparaissent (ici x 1 = 0,28), et la fraction molaire du
butane liquide est donc x 2 = 1 – x 1 = 0,72. Exemple : supposons toujours que le mélange a pour composition glo-
Au fur et à mesure que le refroidissement se poursuit, la bale (z 1 = 0,6 et z 2 = 0,4). Si la pression est inférieure à 2,78 bar, le
composition de la phase liquide évolue, la fraction molaire du propane mélange est entièrement à l’état de vapeur, et si elle est supérieure à
étant donnée par l’abscisse de l’intersection de la courbe de bulle et de 4,3 bar, il est entièrement liquide. Entre ces deux pressions, il est en équi-
l’isotherme correspondante, son point figuratif se déplaçant de E à C, libre liquide-vapeur, et la composition du mélange évolue continûment
tandis que celui de la phase gazeuse passe de B à F. Au point C, il ne dans les phases liquide et vapeur. Pour P = 2,78 bar, la phase liquide a une
reste que du liquide, à l’exception d’une dernière bulle de gaz, de composition (x 1 = 0,28 ; x 2 = 0,72), pour P = 3,7 bar, elle vaut (x 1 = 0,48 ;
composition y 1 = 0,85 en propane et y 2 = 1 – y 1 = 0,15 en butane. x 2 = 0,52), et pour P = 4,3 bar elle correspond à la composition globale. En
Au-delà, le mélange reste à l’état liquide, avec sa composition initiale. phase vapeur, les compositions sont les suivantes : (y 1 = 0,6 ; y 2 = 0,4)
pour P = 2,78 bar, (y 1 = 0,77 ; y 2 = 0,33) pour P = 3,7 bar, et (y 1 = 0,85 ;
En d’autres termes, à pression donnée, le changement d’état du y 2 = 0,15) pour P = 4,3 bar.
mélange ne se fait pas à température constante, mais avec un
« glissement » de température (ou intervalle de distillation) qui peut ■ Un cas particulier correspond aux mélanges dits azéotropes où les
être plus ou moins important selon le mélange considéré. Par courbes de bulle et de rosée se rejoignent pour une composition glo-
exemple, pour le mélange précédent, et la pression de 2 bar, le glis-
bale donnée. On peut démontrer qu’un mélange azéotrope corres-
sement de température est de 14 K.
pond à un extrémum de pression à température constante, ou de
■ Examinons maintenant une évolution du mélange à température température à pression constante. Un tel mélange se comporte en
constante et pression variable. Sur le diagramme de la figure 2, pratique comme un corps pur. Enfin, lorsque le glissement de tempé-
appelé « lentille d’équilibre isotherme », les abscisses représentent rature est petit (< 1 K), l’erreur que l’on commet en négligeant la dis-
le titre en propane et les ordonnées la pression, exprimée en bars. tillation est très faible. On parle alors de mélange quasi azéotrope.

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C’est parce que le glissement est important, et permet de bien illus- Lorsque l’équation d’état du mélange est déterminée, le calcul de
trer les phénomènes particuliers aux mélanges, que nous avons l’équilibre liquide-vapeur se fait en écrivant l’égalité des fugacités de
choisi ici le mélange propane/butane. chaque espèce dans chaque phase, c’est-à-dire, pour chaque
Nous avons introduit ci-dessus deux diagrammes, les lentilles constituant :
d’équilibre isobare et isotherme d’un mélange binaire, très utiles f i (P,T, x ) = f vi (P,T, y ) (7)
pour bien comprendre qualitativement les phénomènes mis en jeu. Ce système d’équations se traduit par des expressions généra-
Toutefois, sur le plan quantitatif, ils ne sont valables que pour une lement compliquées, dont la résolution peut se révéler assez déli-
seule pression ou température, et surtout ils ne comportent aucune cate sur le plan numérique. De plus, la précision du modèle obtenu
information sur les enthalpies mises en jeu. Ils ne présentent donc dépend bien évidemment de celle de l’équation d’état retenue. Par
pas grand intérêt pour les applications du génie énergétique. exemple, l’intérêt principal de celle de Peng-Robinson est d’être une
cubique dont les solutions sont calculables formellement, mais en
revanche elle n’est généralement pas excellente dans la phase
1.2 Principes de calcul liquide, pour laquelle les méthodes basées sur les coefficients d’acti-
des mélanges de vapeurs vité sont plus précises. En pratique donc, on est amené à retenir des
modèles beaucoup plus compliqués pour les corps purs, et l’estima-
tion des propriétés du mélange devient encore plus difficile.
Le calcul des mélanges de vapeurs se fait en utilisant pour chacun
des corps purs qui entrent dans sa composition, une représentation Le lecteur intéressé par de plus amples développements sur ce
bien choisie, comme par exemple une équation d’état, et en modé- sujet pourra se reporter au fascicule [B 8 020] ([2]).
lisant de manière appropriée les interactions entre les molécules des En conclusion, le calcul des mélanges se révèle souvent difficile à
divers constituants, souvent grâce à des corrélations empiriques. réaliser et ne se prête pas à des représentations graphiques simples.
L’équation du mélange se distingue ainsi de celle des corps purs par Il se trouve toutefois qu’il est généralement possible, pour les
l’existence de « règles de mélange » permettant d’en calculer les applications du génie énergétique, de simplifier les choses en intro-
coefficients. duisant un certain nombre d’hypothèses judicieusement choisies et
À titre d’illustration, rappelons que nous avons introduit bien justifiées expérimentalement. Les solutions retenues dépen-
paragraphe 4.6.1 de l’article [BE 8 040] l’équation de Peng-Robinson dent des applications comme nous le montrerons ci-dessous.
pour un corps pur, qui est en variables molaires la suivante :
RT a
P = --------------- – ---------------------------------------- (1)
V–b V 2 + 2bV – b 2
2. Diagrammes des fluides
RTc
avec b = 0,077 8 ------------
Pc
frigorigènes à glissement
R2 Tc
2 de température
a ( T ) = 0,457 24 ------------------
Pc
2
Par exemple, pour les applications frigorifiques, la composition
✕ [ 1 + ( 0,374 64 + 1,542 26 ω – 0,269 92 ω 2 ) ( 1 – T 0,5
r )] (2) d’un mélange frigorigène reste invariable dans les phases vapeur et
liquide (si l’on néglige l’influence de l’huile de lubrification). Dans la
Avec cette équation, quatre données suffisent pour caractériser un zone d’équilibre liquide-vapeur, ce n’est plus strictement vrai, mais
corps pur : ses coordonnées critiques Tc , Pc , son facteur acen- on peut cependant presque toujours se dispenser de calculer avec
trique ω, ainsi que sa masse molaire M pour passer aux grandeurs précision la composition exacte de la phase gazeuse et de la phase
massiques. liquide en sortie de détendeur et dans l’évaporateur. Par analogie
Pour que l’équation (1) puisse représenter un mélange, il faut esti- avec les corps purs, on généralise la notion de titre en vapeur par
mer les valeurs des coefficients a m (T ) et b m du mélange, ce qui est celle de titre moyen, égal à la masse de la phase vapeur, tous
possible en se donnant des relations du type suivant, les indices i constituants confondus, rapportée à la masse totale des phases
et j correspondant aux divers constituants : liquide et vapeur. On peut alors se contenter d’un modèle du
mélange à composition fixée, beaucoup plus simple. Une équation
n n numériquement ajustée sur les valeurs expérimentales d’un
a m (T ) = ∑ ∑ [ ( x i x j aij (T ) ) ] (3) mélange donné sera ainsi à la fois beaucoup plus précise et plus
i =1 j =1 facile à calculer que la formulation générale que nous venons de
voir. Par ailleurs, des équations d’état ont été spécifiquement déve-
avec a ij = ( 1 – kij ) a i ( T ) a j ( T ) si i≠j (4) loppées pour ces applications ; le lecteur en trouvera les références
dans la littérature spécialisée.
n Avant de présenter les diagrammes usuels relatifs à deux fluides,
bm = ∑ ( xi bi ) (5) le R 404A et le R 407C, commençons par expliquer pourquoi les
i=1 mélanges présentent de l’intérêt pour la réfrigération.
Les coefficients kij doivent être soit déterminés expérimentale-
ment, soit estimés. On fait généralement l’hypothèse que les coeffi-
cients binaires peuvent être utilisés même pour des mélanges 2.1 Fluides de remplacement des CFC
d’ordre supérieur à deux, supposant ainsi implicitement que les
interactions ternaires et d’ordre plus élevé sont négligeables. Les premiers cycles de réfrigération qui ont été réalisés vers 1875
À titre d’exemple, une des équations donnant kij est la suivante, utilisaient des fluides comme l’ammoniac, le dioxyde de soufre ou
V c étant le volume critique ([1], p. 89) : le gaz carbonique. Par la suite, dans la première moitié du XX e siè-
cle sont apparus de nouveaux fluides dérivés chlorofluorés du
méthane et de l’éthane (les chlorofluorocarbones CFC) et les hydro-
8 V ci V cj chlorofluorocarbones (HCFC). Pour des raisons multiples, tant tech-
kij = 1 – ----------------------------------------------- (6)
 
3 niques (performances thermodynamiques, compatibilité avec les
3 V 3 V
ci + cj huiles, joints, métaux, pressions acceptables...) que d’acceptabilité

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sociale (faibles inflammabilité et toxicité...), ces fluides se sont jus- Le R 134a en particulier a réussi à s’imposer en quelques années
qu’à récemment imposés pour les cycles de réfrigération à compres- comme une solution alternative pour un assez grand nombre d’ins-
sion de vapeur, à l’exception de l’ammoniac, toujours utilisé dans tallations. Ses propriétés thermodynamiques sont très proches de
les installations industrielles, notamment agroalimentaires. En parti- celles du R 12, qu’il peut remplacer dans de nombreuses appli-
culier, un CFC et un HCFC, le R 12 (CCl2 F2) et le R 22 (CHClCF2), en cations, mais il se révèle aussi une alternative appropriée pour
sont ainsi venus à représenter à eux seuls 75 % du parc de réfrigé- diverses utilisations auparavant réservées au R 22, moyennant
ration français (en 1998), tandis que l’ensemble de ces fluides cependant un certain nombre de modifications technologiques
dépassait 90 % du total. (notamment une cylindrée de compresseur plus importante).
Deux préoccupations environnementales sont venues brusque- Le principal inconvénient que présentent ces fluides est que, si
ment remettre en cause l’utilisation massive de ces fluides : la rup- leur ODP est nul, leur GWP est très élevé (1 300 pour le R 134a, 3 200
ture de la couche d’ozone et l’augmentation de l’effet de serre. Très pour le R 125, 580 pour le R 32, 4 400 pour le R 143a), et que leurs
rapidement a été prise la décision d’arrêter la production des CFC et molécules, très stables, ont des durées de vie atmosphérique de plu-
des halons, et de remettre en cause celle des HCFC, du fait qu’ils sieurs dizaines voire centaines d’années. Leur contribution à l’effet
contiennent toujours du chlore. L’ensemble de ces mesures a provo- de serre est donc potentiellement importante, et leur production est
qué pour les industriels de la réfrigération une révolution technolo- à ce titre susceptible d’être remise en cause à plus ou moins brève
gique majeure qui a commencé en 1994 et qui n’est pas terminée. échéance.
Les problèmes se posent différemment selon qu’il s’agit de
concevoir une nouvelle installation ou de changer le fluide d’une ■ Fluides à ODP nul et faible GWP
installation déjà existante. Dans ce dernier cas, il est nécessaire que
les caractéristiques thermodynamiques du fluide de remplacement Les seuls fluides de substitution purs sans inconvénient vis-à-vis
soient proches de celles de l’original, alors que dans le premier cas de la couche d’ozone et de l’effet de serre sont les fluides non
le changement peut quelquefois permettre une amélioration des halogénés comme l’ammoniac (R 717), le propane (R 290), l’isobu-
performances de l’installation. Dans tous les cas, de nombreux pro- tane (R 600a), le gaz carbonique (R 744) et l’eau (R 818).
blèmes technologiques doivent être étudiés, comme par exemple la Les trois premiers présentent des contraintes d’inflammabilité
compatibilité avec les lubrifiants, le choix du déshydrateur, l’adapta- (ainsi que de toxicité et de compatibilité avec certains métaux
tion du détendeur... comme le cuivre pour le premier) qui en limitent de fait l’utilisation.
Dans le cadre de cet article, il n’est pas possible de passer en Le dernier ne peut être employé pour obtenir des températures
revue l’ensemble des options et des contraintes à prendre en négatives, et les cycles au R 744 ont aujourd’hui des efficacités net-
compte dans la problématique du remplacement des fluides frigori- tement plus faibles que les autres.
gènes. Nous nous contenterons donc d’en faire une présentation
L’ammoniac, le butane et le propane ayant de très bonnes carac-
assez générale, renvoyant le lecteur intéressé par de plus amples
téristiques thermodynamiques, ils constituent cependant des alter-
développements à l’article [B 9 732] de Maxime Duminil [3] ou bien
natives très sérieuses, et leur usage s’est sensiblement développé
à la littérature spécialisée.
au cours des dernières années. 30 % du marché européen des réfri-
Rappelons que l’évaluation de la nocivité d’un gaz pour l’environ- gérateurs domestiques utilisent aujourd’hui du butane, notamment
nement global peut être estimée de la manière suivante : en Europe du Nord.
— en terme de destruction de la couche d’ozone, grâce à un Malgré ses performances relativement faibles et les hautes
indice surtout connu sous son nom anglais d’Ozone Depletion pressions qu’il demande, le gaz carbonique est étudié comme fluide
Potential (ODP), dont la valeur est égale à 1 pour le R 11, pris comme pour les installations de climatisation automobile, où les risques de
référence ; fuite sont élevés et remettent en cause l’utilisation du R 134a à fort
— en terme d’effet de serre, en utilisant un indice appelé en GWP.
anglais Global Warming Potential (GWP), qui vaut 1 pour le CO2 ,
pris comme référence, et dont le calcul suppose le choix d’un
« horizon temporel d’intégration », généralement choisi égal à ■ Mélanges
100 ans. Dans les paragraphes précédents, nous avons mentionné à plu-
On peut regrouper les fluides de remplacement des CFC et des sieurs reprises l’utilisation possible de mélanges comme fluides de
HFC en trois grandes catégories : les fluides de transition, les fluides substitution. Les fabricants de fluides frigorigènes considèrent en
à ODP nul, et les fluides à ODP nul et faible GWP. effet qu’à l’exception du R 134a, il est maintenant peu probable de
trouver des fluides purs qui possèdent des propriétés thermo-
■ Dérivés halogénés de transition dynamiques leur permettant d’être de parfaits substituts aux
anciens fluides. En revanche, en mélangeant des fluides purs dans
La solution la plus immédiate pour chercher des fluides de rem- des proportions bien choisies, il est possible d’obtenir des caracté-
placement aux CFC a été de travailler sur les hydrochlorofluoro- ristiques mieux adaptées, ce qui explique l’intérêt que suscitent les
carbones (HCFC), a priori relativement proches sur le plan chimique, mélanges.
et moins nocifs pour la couche d’ozone. Toutefois, ces fluides à ODP
non nul sont soit déjà tous interdits, soit le seront prochainement Nous avons vu plus haut que les fluides remis en cause par le Pro-
par les pays signataires du Protocole de Montréal et des accords qui tocole de Montréal et ses amendements représentaient 90 % des
l’ont suivi, de telle sorte qu’ils ne constituent qu’une solution à court applications. Il s’agit essentiellement de deux CFC, le R 11 et le R 12,
terme, d’où leur appellation de fluides de transition. Les fluides de bannis à partir de 1994, et de deux HCFC, le R 22 et le R 502 (un
cette famille sont le R 22, le R 123, le R 124 et le R 142b pour les mélange), bannis à partir de 2014.
corps purs, ainsi que des mélanges, principalement basés sur le
Leurs principales applications étaient les suivantes :
R 22.
— R 11 : groupes refroidisseurs d’eau ;
■ Dérivés halogénés à ODP nul — R 12 : froid domestique, climatisation automobile ;
Sur le plus long terme, les seuls dérivés halogénés acceptables — R 22 (le plus vendu) : froid alimentaire, industriel, transports
vis-à-vis de la couche d’ozone sont les hydrofluorocarbones (HFC), frigorifiques ;
qui, ne contenant pas d’atomes de chlore, ont un ODP nul. Les — R 502 (mélange 48,8 % R 22, 51,2 % R 115, utilisé comme subs-
fluides de cette famille sont le R 134a, le R 125, le R 32 et le R 143a titut du R 22 pour des taux de compression élevés) : réfrigération
pour les corps purs, ainsi que leurs mélanges. supermarchés, transports frigorifiques.

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Les fluides de remplacement possibles sont aujourd’hui les


suivants :
— le R 134a (HFC) pour le R 12 (froid domestique et commercial) ; T
— le R 404A (mélange HFC 44 % R 143a, 52 % R 125, 4 % R 134a) P < Pc
pour le R 22 (froid commercial, transports frigorifiques) ; C
— le R 407C (mélange HFC 23 % R 32, 25 % R 125, 52 % R 134a)
pour le R 22 (conditionnement d’air de petite et moyenne puissance) ;
— le R 410A (mélange HFC 50 % R 32, 50 % R 125) candidat pos-
sible pour remplacer le R 22 (climatisation air-air, transports frigori-
fiques).

2.2 Diagrammes des mélanges


de frigorigènes
s
Le tableau 2 donne les propriétés d’un certain nombre de
mélanges de frigorigènes (ODP, GWP pour 100 ans, glissement de Courbe de vaporisation
température, masse molaire, température d’ébullition T b à pression
atmosphérique, température et pression critiques T c et P c ).
Figure 3 – Diagramme entropique

Tableau 2 – Propriétés de certains mélanges de frigorigènes

Tg M Tb Tc Pc P C
Nom ODP GWP
(oC) (kg/kmol) (oC) o
( C) (bar)

R 502 0,4 5 490 0 111,6 – 46 82 40,2

R 404A 0 3 260 0,7 97,6 – 47 73 37,4

R 407C 0 1 530 7,4 86,2 – 44 87 46,3

R 410A 0 1 730 < 0,2 72,6 – 51 72 49,5


T < Tc

Dans l’article [BE 8 041], nous avons présenté deux diagrammes h


thermodynamiques du R 134a (figures 15 et 19), le diagramme
(h, ln P ), et le diagramme exergétique entropique (s, ex h ). Nous Courbe de vaporisation
donnons ci-dessous les diagrammes de deux mélanges, le R 404A et
le R 407C (figures 5 à 10). Le lecteur pourra se reporter au
paragraphe 1 de l’article précité pour une présentation générale de Figure 4 – Diagramme (h, ln P )
ces types de diagrammes. Dans ce qui suit, nous nous contenterons
de souligner les différences introduites par le glissement de tempé-
rature (« glide » en anglais), plus faible pour le R 404A que pour le Comme le montrent les figures 3, 4, 6 et 7, une isobare est main-
R 407C. tenant représentée dans cette zone par un segment de droite ascen-
Ces diagrammes ont été établis à partir des diagrammes inter- dant dans le diagramme entropique, et une isotherme par un
actifs élaborés par l’auteur et distribués en particulier par les Tech- segment de droite descendant dans le diagramme (h, ln P ). Dans la
niques de l’Ingénieur. Leur principal atout réside dans une prise en zone d’équilibre liquide-vapeur des diagrammes de Mollier (h, s ), ou
mains très rapide du fait de leur grande facilité d’emploi : l’affichage exergétiques, la différence est beaucoup moins importante : les iso-
à l’écran des valeurs des grandeurs thermodynamiques est immé- bares sont à peine plus ascendantes que les isothermes.
diat, et un éditeur de points convivial permet des gains de produc- L’existence d’un glissement de température a des effets directs
tivité appréciables pour les utilisateurs. sur la conception des échangeurs de chaleur utilisés dans les cycles
de réfrigération. En première approximation, ceux-ci peuvent être
Essentiellement, à pression donnée, les différences entre les tem-
considérés comme isobares, de telle sorte que les écarts de tempé-
pératures saturantes des constituants introduisent un glissement de
rature entre le réfrigérant et l’autre fluide ne sont plus du tout les
température dans la zone d’équilibre liquide-vapeur : la température
mêmes que ceux que l’on observe dans les machines utilisant un
de début d’ébullition (température de bulle) est inférieure à la tem-
fluide pur. D’une manière générale, pour les mélanges à glissement
pérature de fin d’ébullition (température de rosée), alors qu’elles
de température, il faut rechercher des configurations à contre-
sont égales pour les corps purs. De ce fait, la pression et la tempé-
courant, ce qui n’était pas impératif avec les fluides purs.
rature ne restent plus constantes lors d’une ébullition ou d’une
condensation. Dans les diagrammes de Clapeyron (P, v ), entropique Les figures 5 à 10 correspondent aux diagrammes entropique
(T, s ), et (h, ln P ), les isobares ou les isothermes ne sont plus simul- (T, s ) et (h, ln P ) pour le R 407C et le R 404A, ainsi que de Mollier
tanément horizontales dans la zone d’équilibre liquide-vapeur. (h, s ) et exergétique enthalpique (h, ex h ) pour le R 407C.

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_____________________________________________________________________________________________________ DIAGRAMMES THERMODYNAMIQUES

Entropie s (kJ/kg/K)
0,25
P= 0,1 5
P= v=
0,5 1
P= v=

h = 290

1,4
1
P= 0,5

h = 270
v=
0,25
h = 330

v =
2,5
P=

10
,1
v = 05
P= h=3

1,2
5
0,0 0
1 v=
P=
25
0,0
5 v=
=1 P

1
25
P=
0
23
h=
1
5
00

0,0
0,

v=

190
=
v

h=

0,8
50
h=1

0,6

10
h=1
0,4
0,2
s (kJ/kg/K)
v (m3/kg)
h (kJ/kg)
P (bar)

0
80

60

40

20

– 20

– 40

Température T (°C)

Figure 5 – Diagramme entropique (T, s ) pour le R 407C

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DIAGRAMMES THERMODYNAMIQUES _____________________________________________________________________________________________________

350
Enthalpie h (kJ/kg)
v = 0,25

v = 0,5
°C

v=1
v = 0,1
87

v = 0,05
T=

v = 0,025
T = 57 °C

1
v = 0,0
T = 27 °C

300
T = – 3 °C
1,3
1,2 s=
s=
T = – 33 °C

250
T = – 63 °C

1,1
s=

200
5
1
s=

0,00
v=
0,9
s=

0,8
s=

150
0,7
s=

0,6
s=

100
,5
s=0

50
0
s (kJ/kg/K)
v (m3/kg)
h (kJ/kg)
P (bar)

– 50
32

16

0,5

Pression P (bar)

Figure 6 – Diagramme (h, ln P ) pour le R 407C

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_____________________________________________________________________________________________________ DIAGRAMMES THERMODYNAMIQUES

Entropie s (kJ/kg/K)
1,4
h = 280
h = 300
h = 320

h = 260
0,5
P=
1

h = 240
5
P= 0,2 0,1
P= P=
5

1,2
2 0,2
P= v=

h = 220
5 0,1 6
P= 0,1
v= v=

h = 200
10
P= 6

h = 180
0,0
v = = 0,04

1
25
v 0,0
20 v=
P=
6
,01 0
30
1
0,0 v=
= v=

0
16
P
006

=
0,

h
v=

0,8
0,6
0,4
0,2
0
s (kJ/kg/K)
v (m3/kg)
h (kJ/kg)
P (bar)

– 0,2
100

80

60

40

20

– 20

– 40

– 60

– 80

Température T (°C)

Figure 7 – Diagramme entropique (T, s ) pour le R 404A

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DIAGRAMMES THERMODYNAMIQUES _____________________________________________________________________________________________________

350
Enthalpie h (kJ/kg)
v = 0,01

v = 0,1
T = 107 °C

v = 0,16

v = 0,25
v = 0,04
v = 0,025
v = 0,006

v = 0,06
v = 0,016
T = 87 °C

300
3
1, T = 67 °C
T = 47 °C
=
s

T = 27 °C
1,2

250
s= T = 7 °C

1,1 T = – 13 °C
s=
T = – 33 °C

200
T = – 53 °C
1
s=

0,9
s=

150
0,8
s=

0,7
s=

0,6
s=

100
,5
s=0

50
0
s (kJ/kg/K)
v (m3/kg)
h (kJ/kg)
P (bar)

– 50
32

16

0,5

Pression P (bar)

Figure 8 – Diagramme (h, ln P ) pour le R 404A

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_____________________________________________________________________________________________________ DIAGRAMMES THERMODYNAMIQUES

Entropie s (kJ/kg/K)
T = 27 °C

T = – 33 °C
T = 47 °C

25 T = 7 °C

T = – 13 °C

T = – 53 °C
T = 67 °C

5
0,
=

0,

1
P

0,
=

=
P

1,3
16
0,
=
v

25
,1
5 0

0,

1
= =

=
P v

P
2
=
06

P
0,

1,2
=
v
7 °C

10
T=8

04
=

0,
P

1,1
v
107 0
°C
2
=

25
P

0 ,0
T=

=
v
30

1 016
= P=
0 06

0,
0,

=
v
v

1
0,
=
v

0,9
0,8
0,7
s (kJ/kg/K)
v (m3/kg)
h (kJ/kg)
P (bar)

0,6
350

325

300

275

250

225

200

175

150

Enthalpie h (kJ/kg)

Figure 9 – Diagramme de Mollier (h, s ) pour le R 407C

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DIAGRAMMES THERMODYNAMIQUES _____________________________________________________________________________________________________

400
Enthalpie h (kJ/kg)
,1
5

P=0
0,2
P=5

,5
0

P=1
P=1

P=2

P=0

P=
1,4 1,6
1,2 s= s= T = 107 °C
s=

T = 87 °C

350
0
P=2
T = 67 °C

T = 47 °C

0
P=3
T = 27 °C

300
T = 7 °C

T = – 13 °C

T = – 33 °C

250
T = – 53 °C

200
0,6
s=

1
s=

150
0,4
s=

0,8
s=

100
0,2
s=

50
s (kJ/kg/K)
ex (kJ/kg)
h (kJ/kg)
P (bar)

0
40

20

– 20

– 40

– 60

– 80

– 100

– 120
Exergie exh (kJ/kg)

Figure 10 – Diagramme exergétique enthalpique (h, ex h) pour le R 407C

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_____________________________________________________________________________________________________ DIAGRAMMES THERMODYNAMIQUES

Air extérieur
Bilan :
Énergie utile : 160,91 kJ · kg–1 m
Énergie payante : 39,8 kJ · kg–1 04 ∆h
7 1, =
Efficacité : 4,04312 –1 –2
= 9,
67
4 3 ∆h 3a
m

R407c R407c
Laminage m=1 Condenseur m=1 Désurchauffeur
T = 36,29 °C T = 45,96 °C
P = 18 bar P = 18 bar
R407c
h = 113,24 kJ · kg–1 h = 284,28 kJ · kg–1 R407c
m=1
m=1
T = – 2,13 °C
T = 69,52 °C
P = 5 bar
P = 18 bar
h = 113,25 kJ · kg–1
Cycle frigorifique monoétagé h = 313,95 kJ · kg–1
x = 0,271

1 2

R407c
Effet frigorifique m=1
m∆h = 160,91 T = 7,47 °C Compresseur
P = 5 bar
h = 274,16 kJ · kg–1
Chambre froide

Figure 11 – Synoptique d’un cycle frigorifique simple

2.3 Application : représentation


80
Température T (°C)

d’un cycle de réfrigération 2


par compression de R 407C
60
Dans le paragraphe 3.2 de l’article [BE 8 041], nous avons 3a
3b
considéré un cycle de réfrigération simple par compression de
40
R 134a fonctionnant entre une pression d’évaporation de 1 bar et 3
une pression de condensation de 12 bar, et nous avions présenté
l’allure de ce cycle dans les différents diagrammes des corps purs 20
(figures 8 à 15). Considérons ici un cycle fonctionnant au R 407C,
avec une température d’évaporation voisine de 0 oC (P = 5 bar) et 4a 1
une pression de condensation de 18 bar, utilisé en climatisation de 0
l’air. Le rendement isentropique du compresseur est égal à 0,8. 4

Au point 1, avant d’entrer dans le compresseur, le gaz est sur- – 20


chauffé de 5 K au-dessus de la température de rosée égale à 2,47 oC. 0,5 1
Entropie s (kJ/kg/K)
Il entre donc dans le compresseur à 7,47 oC et en sort à 69,77 oC.
Il est ensuite désurchauffé jusqu’à 45,96 oC, température de rosée à
Figure 12 – Cycle frigorifique sur diagramme (T, s )
18 bar, puis condensé jusqu’à 41,29 oC, température de bulle à cette
pression, et sous-refroidi de 5 K à l’état liquide avant d’entrer dans
le détendeur. Son taux de vide en fin de détente est égal à 0,27. Les représentations de ce cycle sur le diagramme de Mollier et sur
La modélisation du cycle avec le progiciel Thermoptim (cf. article les diagrammes exergétiques sont très voisines de ce qu’elles
précité) conduit aux résultats présentés dans le synoptique de la étaient pour le R 134a, et nous ne les donnerons pas ici, laissant au
figure 11. lecteur intéressé le soin de se reporter aux figures 30, 32 et 33 de
l’article [BE 8 041].
■ Sur le diagramme entropique (figure 12), pour augmenter la lisi-
bilité, on n’a fait apparaître que les isobares (en bleu), les isenthal- ■ Sur le diagramme des frigoristes (h, ln P ) (figure 13), pour aug-
pes (en rouge) et les isochores (en vert). Le point 1 légèrement menter la lisibilité, on n’a fait apparaître que les isothermes (en
surchauffé par rapport à la vapeur saturée est placé sur l’isobare bleu), les isentropes (en rouge) et les isochores (en vert). La
5 bar. La compression irréversible se traduit par une augmentation compression irréversible se traduit par une augmentation de
de l’entropie. Le refroidissement par l’air extérieur comporte trois l’entropie.
étapes : une désurchauffe (2-3a) dans la zone vapeur, une conden- Si l’on néglige les pertes de charge dans le condenseur,
sation selon le segment de droite (3a-3b) incliné du fait du glisse- l’ensemble du refroidissement correspond toujours ici à l’horizon-
ment de température, et un léger sous-refroidissement (3b-3) tale (2-3), les trois parties représentant le désurchauffeur, la
presque confondu avec la courbe de saturation liquide. condensation proprement dite et le sous-refroidisseur apparaissant
Le laminage isenthalpique (3-4) conduit à une augmentation de très distinctement. La seule différence avec le diagramme des corps
l’entropie, le point 4 étant situé dans la zone d’équilibre liquide- purs est que, dans la zone d’équilibre liquide-vapeur, les isothermes
vapeur (taux de vide égal à 0,27). sont des segments inclinés et non horizontaux.

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32 1

Pression P (bar)
y
0,9
3b 2
3 0,8
16 3a
0,7
P = 1 bar
0,6
P = 2 bar
8 0,5
P = 5 bar
0,4
4 1 1 P = 10 bar
0,3
4a P = 20 bar
4 0,2
0,1
0
2 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
100 125 150 175 200 225 250 275 300 325 350 x
Enthalpie h (kJ/kg)

Figure 14 – Composition de la vapeur


Figure 13 – Cycle frigorifique sur diagramme (h, ln P ) en fonction de celle du liquide NH3-H2O

3. Diagrammes utilisés d’autre part la température minimale du cycle doit être supérieure à
0 oC. Les machines utilisant le couple bromure de lithium-eau ne
pour les cycles de sont utilisées qu’en conditionnement d’air.

réfrigération à absorption
3.1 Diagramme de Oldham
Le principal intérêt des cycles de réfrigération à absorption liquide
est qu’ils ne requièrent qu’une faible puissance mécanique Le diagramme de Oldham permet de visualiser les courbes de
comparativement à leurs homologues à compression de vapeur pression saturante du mélange considéré, pour différentes valeurs
(moins de 1 %). Utilisant un cycle thermodynamique tritherme, ils de sa composition (en fraction massique du soluté ou du solvant
permettent d’utiliser directement de la chaleur à moyenne ou haute selon les cas). La pression apparaît en ordonnée, avec une échelle
température pour produire du froid, sans nécessiter ou presque logarithmique, tandis que les abscisses correspondent à la tempéra-
d’apport d’énergie mécanique. À ce titre, ils ont théoriquement des ture de bulle. Il est aussi possible de faire apparaître les courbes cor-
rendements globaux en terme d’énergie primaire supérieurs aux respondant à la température de rosée, mais l’intérêt est moindre.
cycles à compression de vapeur.
Si l’on choisit (– 1/T b ) pour l’échelle des températures, les isotitres
De surcroît, ils mettent en jeu des fluides dont l’impact sur la sont très proches de droites. Les extrêmes correspondent à l’équili-
couche d’ozone et sur l’effet de serre est nul : ODP = GWP = 0. En bre liquide-vapeur des corps purs. Une évolution de la solution riche
revanche, ils nécessitent un apport de chaleur à température ou de la solution pauvre correspond donc à un segment de droite
moyenne ou élevée, de telle sorte que leur impact indirect n’est pas incliné parallèle à l’isotitre le plus proche. L’allure générale, proche
nécessairement nul : tout dépend de la source d’énergie utilisée. d’un parallélogramme, des cycles dans ce diagramme a ainsi
Un autre avantage des cycles à absorption liquide est qu’ils conduit les scientifiques du domaine à schématiser les architectures
peuvent être utilisés dans des installations énergétiques intégrées de leurs machines en conservant cette forme de losange.
produisant à la fois de la puissance mécanique, de la chaleur à Dans les machines utilisant le mélange LiBr-H2O, la différence de
moyenne température et du froid. On parle alors de trigénération, et tension de vapeur du solvant (LiBr) et du soluté (H2O) est telle que
les rendements totaux obtenus sont extrêmement élevés. l’on peut négliger la fraction massique du solvant en phase vapeur,
Les cycles à absorption liquide mettent en jeu au moins deux ce qui permet de simplifier les calculs : le diagramme d’équilibre
fluides : un solvant et un soluté (le réfrigérant). Bien que d’autres peut alors être directement gradué en fonction de la température de
couples soient étudiés, les seuls qui soient utilisés en pratique pour la solution. Notons en passant que l’usage est de paramétrer le dia-
la quasi-totalité des applications sont les deux couples LiBr-H2O et gramme du couple LiBr-H2O en fonction du titre massique en sol-
NH3-H2O . Parmi les conditions requises pour que le couple vant (LiBr) et non en soluté. L’eau étant susceptible de cristalliser à
pressenti soit approprié, il faut d’une part que le solvant ait une basse température, on fait souvent apparaître sur le diagramme la
grande affinité vis-à-vis du soluté, et d’autre part que ce dernier soit courbe de cristallisation du mélange, qui correspond à une limite
beaucoup plus volatil que le solvant, afin que la séparation des deux inférieure de fonctionnement des machines.
constituants soit la meilleure possible. Pour ce couple, l’ASHRAE [4] propose les équations (8) et (9), éta-
Les courbes de la figure 14 visualisent, pour le couple eau- blies en généralisant au mélange la loi de tension saturante du réfri-
ammoniac, la relation existant entre la fraction massique de liquide gérant (l’eau), dans laquelle la température de l’eau te (oC) est
et celle de la vapeur d’ammoniac, pour différentes pressions (1, 2, remplacée par une fonction linéaire de la température de la solution
5, 10 et 20 bar). Elle montre clairement que, dès lors que la fraction t s (oC). P, exprimée à partir du logarithme décimal, est la pression
massique liquide du soluté x dépasse 0,4, la teneur en ammoniac de en kPa, et X la fraction massique du mélange en LiBr. Ces équations,
la vapeur y dépasse 0,95. Pour le mélange bromure de lithium-eau, qui ont servi à établir le diagramme de la figure 15, sont valables
la séparation est encore plus nette, au point que l’on peut légitime- dans les intervalles de valeurs suivantes : – 15 < t e < 110 oC,
ment supposer que la vapeur d’eau est pure. 5 < t s < 175 oC, 45 < X < 70 % :
Avec le couple LiBr-H2O, l’eau est le réfrigérant, ce qui impose
D E
deux contraintes : d’une part les pressions de travail sont très lg ( P ) = C + ------------------------------- + --------------------------------------
- (8)
basses compte tenu de la loi de pression saturante de l’eau, et t e + 273,15 ( t e + 273,15 ) 2

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— un faisceau d’isothermes en zone liquide, en noir, valable


1 000 quelle que soit la pression, l’influence de la pression sur l’enthalpie
X = 40 % du liquide étant en première approximation négligeable (à titre
P (kPa) X = 45 % d’exemple, l’écart d’enthalpie de la solution liquide à 30 %
X = 50 % d’ammoniac en masse varie à 0 oC de 5 kJ/ kg lorsque la pression
100 passe de 0,5 à 50 bar, tandis que la partie utile du diagramme cou-
X = 55 %
vre plus de 1 000 kJ/kg dans la zone liquide) ;
X = 60 % — un ensemble de courbes dites auxiliaires ou de construction,
10 X = 65 % en bleu, qui permet, pour une pression donnée, connaissant la
X = 70 % fraction massique en soluté du liquide x, de déterminer la fraction
massique en soluté de la vapeur y ;
1 — un faisceau d’isotitres en frigorigène de la phase vapeur, en
magenta, qui permet, pour une pression donnée, de connaître la
fraction massique en liquide correspondant à l’isotitre vapeur
choisi (ce dernier ensemble de courbes est parfois omis du dia-
0,1
gramme de Merkel).
12,5 20 30 40 50 60 70 85 100 110 125
T (°C)
En revanche, on ne fait pas apparaître dans le diagramme de
Merkel les isothermes dans la zone vapeur, car elles dépendent de
X fraction massique en LiBr la pression et le diagramme deviendrait illisible.
Nota : les valeurs affichées pour la température sont indicatives On prendra garde à ce que ce diagramme juxtapose deux types
de courbes : des courbes d’équilibre liquide-vapeur, et des iso-
thermes à l’état liquide. Il peut en résulter des difficultés d’interpré-
Figure 15 – Diagramme de Oldham LiBr-H2O tation des points de cycle que l’on y fait apparaître, si l’on ne
spécifie pas s’ils sont ou non à l’équilibre liquide-vapeur.
Dans le diagramme de la figure 17, la pression de saturation pour
ts – ∑ Bi X i x = 0,22 et T = 120 oC est égale à 10 bar. Pour connaître la valeur de
i =0 la fraction massique y de la vapeur, on trace le segment vertical pas-
t e = --------------------------------- (9) sant par x = 0,22 jusqu’à la courbe auxiliaire correspondant à 10 bar,
3

∑ Ai
puis le segment horizontal partant de ce point jusqu’à l’isobare de
Xi
rosée pour 10 bar, puis on abaisse la verticale jusqu’à l’axe des abs-
i =0
cisses, ce qui donne y = 0,83.
avec Ai , Bi , C, D, E coefficients donnés dans le tableau 3. Nous avons déjà signalé que, pour le couple LiBr-H2O, on peut
(0) négliger la fraction massique du solvant en phase vapeur,
c’est-à-dire considérer que la vapeur de réfrigérant se comporte
comme de l’eau pure. Le diagramme de Merkel se simplifie alors, et
Tableau 3 – Coefficients des équations (8) et (9) on se contente généralement de le construire en ne faisant apparaî-
tre que les isothermes en zone liquide, bornées en bas à droite par
A0 – 2,007 55 B0 124,937 C 7,05 la courbe de cristallisation (en noir sur la figure 18).
A1 0,169 76 B1 – 7,716 49 D – 1 596,49 Compte tenu de cette simplification, il est possible de déterminer
l’enthalpie du mélange LiBr-H2O grâce à une équation simple,
A2 – 3,13 · 10– 3 B2 0,152 286 E – 104 095,5 comme celle proposée par l’ASHRAE (10) [4], où ts est la tempéra-
ture de la solution en oC, h s son enthalpie massique en kJ/kg, et X
A3 1,98 · 10– 5 B3 – 7,95 · 10– 4
la fraction massique du mélange en LiBr. Cette équation, qui a servi
à établir le diagramme de la figure 18, est valable dans les inter-
valles de valeurs suivants : 5 < t s < 165 oC, 40 < X < 70 %. Si cette
Les figures 15 et 22 fournissent les diagrammes de Oldham des équation est choisie, l’origine de l’enthalpie de la vapeur d’eau est
couples LiBr-H2O et NH3-H2O . Le lecteur intéressé pourra aussi se prise à 0 oC à l’état liquide (ce qui correspond aux conventions des
reporter aux figures 4 et 5 de l’article [BE 9 735] ([3]). diagrammes usuels de l’eau pure) :
4 4 4

∑ Ai X i + ts ∑ Bi X i + t s ∑ Ci X i
2
hs = (10)
3.2 Diagramme de Merkel i =0 i =0 i =0

Le diagramme de Oldham est facile à comprendre et à utiliser avec Ai , Bi , Ci coefficients donnés dans le tableau 4.
comme on le verra plus loin, mais, tout comme les lentilles d’équi-
libre isobares ou isothermes, il présente l’inconvénient de ne fournir
aucune information sur les énergies mises en jeu.
Le diagramme de Merkel (ou diagramme enthalpie-concentration)
Tableau 4 – Coefficients de l’équation (10)
est quant à lui construit avec l’enthalpie comme ordonnée, et la frac-
tion massique du soluté (ou souvent du solvant pour le couple LiBr- A0 – 2 024,33 B0 18,282 9 C0 – 0,037 008 214
H2O) en abscisse. Il permet ainsi de superposer les informations de
plusieurs lentilles d’équilibre isobares tout en faisant apparaître les A1 163,309 B1 – 1,169 175 7 C1 2,89 · 10–3
enthalpies.
A2 – 4,881 61 B2 0,032 480 41 C2 – 8,13 · 10– 5
On trouvera figure 16 le diagramme de Merkel du mélange
ammoniac-eau. Il comprend cinq types de courbes :
A3 0,063 029 48 B3 – 4,03 · 10– 4 C3 9,91 · 10–7
— un faisceau de courbes de rosée à P = Cte, en rouge ;
— un faisceau de courbes de bulle pour les mêmes pressions,
A4 – 2,91 · 10– 4 B4 1,85 · 10– 6 C4 – 4,44 · 10– 9
en vert ;

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2 800
P (bar)
h (kJ/kg)

2 600

2 400 P=
50

P = 20
2 200
P= P = 10
0,1
P=5
2 000
P=2

P
=
1 800 50
P P=1
=
P 20
=
P 10 P = 0,5
=
1 600 5
P
=
P 2
=
P= 1
0,5
1 400
P=
0,1

1 200

P
=
50
1 000

P y = 0,995
=
800 20
y = 0,997
P
= y = 0,80 y = 0,999
10
600 y = 0,9995
P y = 0,90
=
5
y = 0,9998
140 °C y = 0,95
P
400 = y = 0,98 y = 0,99
2
P 120 °C
=
1
P 100 °C
200 =
0, 80 °C
5
P
= 60 °C
0,
1
0
0 °C 40 °C
20 °C
– 200 – 10
°C

–20
°C
– 400

– 600
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
Fraction massique de NH3

Figure 16 – Diagramme de Merkel NH3-H2O

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— le condenseur, dont sort la vapeur condensée et éventuelle-


ment sous-refroidie (I), la chaleur extraite étant rejetée à
3 000 l’environnement ;
h (kJ/kg)

— un détendeur de réfrigérant, qui réduit la pression du réfrigé-


Courbes de rosée rant, qui en sort à l’état diphasique à basse température (L) ;
2 500 — un évaporateur dans lequel le réfrigérant à basses pression et
50
10 température est vaporisé et éventuellement légèrement surchauffé
1 (J), en prélevant à la source froide le flux de chaleur utile (effet
2 000 frigorifique) ;
50 — un absorbeur, dans lequel entrent le réfrigérant vaporisé et la
10 solution pauvre préchauffée dans l’échangeur de solution, et duquel
1 500 sort la solution riche (D), la chaleur extraite étant rejetée à
1 l’environnement ;
50 Courbes auxiliaires — un échangeur de solution, qui permet d’effectuer une régéné-
1 000 ration interne entre la solution riche et la solution pauvre ;
10 T = 120 °C — une pompe est nécessaire pour pressuriser la solution riche
Courbes de bulle avant son entrée dans l’échangeur ;
500
— un détendeur en sortie d’échangeur ramène la solution pauvre
à la pression de l’absorbeur.
0 On notera que le condenseur, le détendeur de réfrigérant et l’éva-
porateur fonctionnent de la même manière que dans un cycle frigo-
Isothermes rifique à compression de vapeur.
1
– 500 Nous analysons ci-dessous un tel cycle en le représentant à la fois
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 dans les lentilles d’équilibre isobares et dans le diagramme de
Fraction massique de NH3 Merkel (figure 16), puis nous le représenterons dans le diagramme
de Oldham. Les valeurs numériques permettant de construire ces
diagrammes ont été calculées par un progiciel développé par le Cen-
Figure 17 – Isotherme dans le diagramme de Merkel tre d’énergétique de l’École des mines de Paris à partir des équa-
tions proposées par Ziegler et Trepp [5].
L’objectif de ce paragraphe étant simplement d’illustrer l’utili-
sation des diagrammes thermodynamiques, le cycle retenu est un
3.3 Application : étude d’un cycle cycle théorique, dans lequel certaines irréversibilités des cycles réels
sont négligées. Le lecteur intéressé par une étude très détaillée de
de réfrigération à absorption NH 3-H2O ces cycles pourra se référer aux articles [BE 9 735] et [BE 9 736] [3].
Il y trouvera notamment des explications précises sur la manière de
Un cycle de machine à absorption à ammoniac comporte huit calculer une rectification.
éléments principaux (figure 19) : Dans le désorbeur, qui reçoit un apport de chaleur, la solution
— un désorbeur-rectifieur, qui reçoit de la source chaude un flux riche est partiellement vaporisée (B-C ) à 120 oC, et partiellement
de chaleur, et dans lequel entre la solution riche à haute pression, appauvrie et chauffée (B-A ) jusqu’à 140 oC. B-C est un segment hori-
préchauffée dans l’échangeur de solution (B). Il en sort d’une part zontal sur la lentille d’équilibre isobare de la figure 20, et sur le dia-
la vapeur de réfrigérant (NH3) presque pure (C), et d’autre part la gramme de Merkel de la figure 21 un segment oblique qui se
solution appauvrie (A) ; construit aisément grâce aux courbes auxiliaires. B-A suit dans les

350
h (kJ/kg)

t = 140
s °C
t = 130
300 s °C
t = 120
s °C
t = 110
250 s °C
t = 100 °C
s
200 t = 90 °C
s
t = 80 °C
s
150 t = 70 °C
s
n

t = 60 °C
io

s
at
lis

t = 50 °C
al

100 s t
t = 40 °C is
s cr
ts = 30 °C de
50 ite
ts = 20 °C m
Li
ts = 10 °C
0
40 45 50 55 60 65 70
X (% LiBr)
Figure 18 – Diagramme de Merkel
du mélange LiBr-H2O

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3 000

h (kJ/kg)
2 800

Évaporateur Condenseur 2 600

2 400

2 200
L I
2 000
J C
1 800
C
Rectifieur 1 600
G
1 400 F J
E B
1 200
Absorbeur Désorbeur 1 000

D 800

M Échangeur 600
de solution A
A
400
B
200 I
H
Figure 19 – Schéma d’un cycle à absorption
0 E
K
D
– 200

– 400
240 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
T (°C) x
220

200 Figure 21 – Diagramme de Merkel NH3 -H2O

180

160 gement particulier de l’appareil, par exemple à contre-courant, sinon


P = 20 bar T A = T C . Il importe de souligner ce point, car on fait très souvent
140 dans la littérature l’hypothèse implicite ou explicite que le désorbeur
A
B C est isotherme, tout en présentant sur le diagramme de Merkel des
120
points A, B et C positionnés comme dans notre exemple, ce qui est
G impossible physiquement.
100
H F — A : T = 140 oC, P = 20 bar, x = 0,28 liquide pauvre sortie désor-
80 beur contre-courant ;
— B : T = 120 oC, P = 20 bar, x = 0,37 début vaporisation liquide
60 riche ;
P = 2 bar I
40
E — C : T = 120 oC, P = 20 bar, y = 0,93 vapeur issue du liquide
K riche.
D J
20 La vapeur sortant en C du désorbeur est ensuite rectifiée,
c’est-à-dire légèrement refroidie (ici à 97 oC), car son titre est
0 L insuffisant en réfrigérant. Cette opération (qui n’est pas décrite ici
– 20 car elle sort du cadre de cet article) permet d’obtenir en G de la
vapeur presque pure (y = 0,995). La détermination du point G (sur la
– 40 courbe de rosée) suppose que l’on se donne sa température ou son
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 titre en vapeur. Il sort aussi du rectifieur une très petite quantité de
x liquide (H) qui généralement retombe dans l’absorbeur où elle est
mélangée avec le liquide pauvre. Le point H se déduit simplement
de G sur les deux diagrammes : il est sur la courbe de bulle à la tem-
Figure 20 – Lentilles d’équilibre isobares à 2 et 20 bar pérature et à la pression de G.
G : T = 97 oC, P = 20 bar, y = 0,995 vapeur sortie rectifieur ;
H : T = 97 oC, P = 20 bar, x = 0,47 liquide sortie rectifieur ;
deux cas l’isobare saturée. La détermination du point A suppose que
l’on se donne une hypothèse sur le fonctionnement du désorbeur : F : T = 97 oC, P = 20 bar, z = 0,93 état moyen rectifieur.
soit la température T A , soit la fraction massique en liquide de La vapeur de réfrigérant est dirigée vers le condenseur, dont elle
solution pauvre xp , soit la chaleur fournie. On notera que l’appau- sort en I, à la haute pression et à 54 oC. Elle est alors détendue
vrissement de la solution n’est rendu possible que par un arran- isenthalpiquement (point I dans le diagramme de Merkel et la

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lentille d’équilibre isobare, point L dans la lentille). Le point est dans Absorbeur : Q abs = – m˙ h J – m˙ p h E + m˙ r h D .
la zone diphasique à la basse pression. Le réfrigérant est ensuite
vaporisé dans l’évaporateur jusqu’au point J. Pour déterminer les Échangeur de solution : Q sol = ṁ r ( h B – h D ) = ṁ p ( h A – h E ).
points I et L, on fait généralement l’hypothèse que le réfrigérant est
La puissance mécanique de la pompe de solution riche :
pur, et on utilise le diagramme (h, P ) ou (T, s ) de l’ammoniac.
W = ṁ r ( h M – h D ) ≠ 0 , que l’on peut estimer égal à v ∆P.
I : T = 54 oC, P = 20 bar, y = 0,995 liquide condensé sortie
condenseur ; Le COP est défini comme le rapport de la puissance utile Q evap à
L : T = – 15 oC, P = 2 bar, z = 0,995 diphasique sortie détendeur, la puissance payante (Q des + W ).
entrée évaporateur. En négligeant la puissance W, il vient :
La solution pauvre réchauffe la solution riche dans un échangeur
régénérateur liquide-liquide. Les fractions massiques x r et x p des ṁ ( h J – h I )
deux solutions étant constantes, ces deux évolutions correspondent COP = ------------------------------------------------------------
- (15)
ṁ h C + ṁp h A – ṁr h B
sensiblement aux segments verticaux (A-E ) et (D-B ) dans les deux
types de diagrammes que nous considérons. On remarque sur le
diagramme de Merkel que les enthalpies massiques mises en jeu ( hJ – hI )
COP = ----------------------------------------------------------------------------
- (16)
sont comparables, et les niveaux de température compatibles. 1 – xr 1 – xp
Comme les débits des deux solutions sont peu différents, l’échange h C + ------------------- h A – ------------------- h B
xr – xp xr – xp
de chaleur peut se faire. En toute rigueur, les points E et B ne sont
pas exactement situés sur les courbes de bulle correspondant à leur Cette manière de faire comporte l’hypothèse implicite que
pression : leur état exact dépend des caractéristiques de l’échangeur l’échangeur de solution est équilibré, ce qui n’est pas tout à fait
de solution. Pour la simplicité de l’analyse, nous ne tiendrons pas vérifié comme le montrent les tableaux 5 et 6, valables pour un
compte de cet écart dans ce qui suit, nous contentant d’estimer cycle sans sous-refroidissement en sortie de condenseur.
a posteriori l’effet de cette hypothèse.
D : T = 30 oC, P = 2 bar, z = 0,37 liquide riche en sortie absorbeur ;
E : T = 55 oC, P = 2 bar, z = 0,28 liquide pauvre en sortie échan-
geur de solution. Tableau 5 – État des points du cycle à absorption
Dans l’absorbeur, la vapeur (supposée pure) issue de J est T P h m
condensée en K, puis mélangée au liquide pauvre pour donner la z x y
(oC) (bar) (kJ/kg) (kg/s)
solution riche qui sort en D, l’opération nécessitant une extraction
de chaleur. La détermination du point D suppose que l’on se donne A 140 20 0,28 450 8
une hypothèse complémentaire sur le fonctionnement de l’absor-
beur : soit la valeur du titre de la solution riche, soit sa température, B 120 20 0,37 325 7
soit la chaleur extraite. Comme indiqué précédemment, le point B se
déduit de D, connaissant sa pression et x r . C 120 20 0,93 1 575 7
J : T = 45 oC, P = 2 bar, y = 0,995 vapeur sortie évaporateur ; D 30 2 0,37 – 65 7
K : T = 45 oC, P = 2 bar, x = 0,395 vapeur condensée dans l’absor- E 55 2 0,28 50 8
beur.
Pour être précis, il faudrait représenter le point M en sortie de la F 97 20 0,93 1 300
pompe de solution riche. Toutefois, comme la compression à l’état
G 97 20 0,995 1 440 1
liquide est quasiment isotherme, et met en jeu un travail faible, M
serait quasiment confondu avec D, étant bien entendu qu’il n’est pas H 97 20 200
à l’équilibre liquide-vapeur, mais à l’état liquide sous-refroidi.
M : T = 30 oC, P = 20 bar, z = 0,37 sortie pompe de solution riche. I 54 20 0,995 232 1
Appelant ṁ le débit de réfrigérant, m˙ p le débit de la solution J 45 2 0,995 1 375 1
pauvre, m˙ r le débit de la solution riche, le bilan matière (débit-
masse total et débit-masse du réfrigérant) du désorbeur donne : K 45 2 0,395 – 60 1

m˙ r = ṁ + m˙ p (11) L – 15 2 0,995 232 1


M 45 20 – 60 7
m˙ r x r = ṁ + m˙ p x p (12)
Ce système d’équations permet d’exprimer m˙ r et ṁ p en fonction
de ṁ , de x p et de x r :
1 – xp
m˙ r = ṁ ------------------- (13) Tableau 6 – Performances du cycle à absorption
xr – xp
Condenseur – 1 208
1 – xr
m˙ p = ṁ ------------------- (14) Évaporateur 1 143
xr – xp
Désorbeur 2 900
Les puissances thermiques mises en jeu dans les transformations
sont les suivantes (dans le cadre des hypothèses simplificatrices que Absorbeur – 2 230
nous avons retenues, notamment en supposant les points B et E sur Échangeur de solution riche 2 730
leurs courbes de bulle respectives) :
Échangeur de solution pauvre 3 200
Condenseur : Q cond = ṁ ( h I – h G ) ;
Évaporateur : Q evap = ṁ ( h J – h I ) ; Travail pompe 5 (estimation)
Désorbeur : Q des = ṁh C + ṁ p h A – ṁ r h B ; COP 0,394

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Toutefois, la température la plus basse dans l’absorbeur étant


égale à 30 oC, on peut sans difficulté utiliser la source froide pour
sous-refroidir à cette température le réfrigérant liquide, ce qui baisse 100
l’enthalpie des points I et L, et donc le titre en vapeur après détente. P (bar) C
L’enthalpie mise en jeu dans l’évaporateur augmente, et le COP aug- B
A
mente légèrement (d’environ 10 %, passant de 0,4 à 0,44). 10
Il est possible de représenter dans le diagramme de Oldham les J
points de ce cycle à l’équilibre liquide-vapeur (figure 22). On appelle D
. .
r E
cycle des solutions cette représentation. Il a la forme caractéristique 1 pu
d’un losange que nous avons évoquée plus haut. On note que les NH 3
analyses que permet ce type de diagramme sont beaucoup plus
2 1
sommaires que celles que procure le diagramme de Merkel : les 0,4 0,3 = 0, = 0,

r
0,1

pu
seules informations dont on dispose sont les pressions, les tempé- x= x= x x

2O
ratures et les fractions massiques de la solution.

H
Le cycle à absorption que nous venons de présenter fonctionne 0,01
selon un cycle dit à simple effet, conduisant à des performances – 70 – 60 – 50 – 38 – 25 – 6 10 35 60 90 125 170 230
relativement limitées. Si l’on dispose d’une source de chaleur à tem- T (°C)
pérature suffisamment élevée, on peut utiliser des cycles plus per-
formants, dits à effet multiple ou en cascade. Le lecteur intéressé
pourra se référer à la littérature spécialisée. Figure 22 – Représentation dans le diagramme de Oldham NH3-H2O

Références bibliographiques

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4th Edition, McGraw-Hill (1987). (1996). [6] GICQUEL (R.). – Systèmes énergétiques,
[2] CLAUDEL (B.). – Propriétés thermodyna- [4] ASHRAE. – Fundamentals Handbook (SI) Tome 1 : Méthodologie d’analyse, bases de
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l’Ingénieur, traité Génie énergétique (1996). (2001). Applications. Presses de l’École des mines de
[3] DUMINIL (M.). – Machines thermofrigori- [5] ZIEGLER (B.) et TREPP (Ch.). – Equation of Paris, fév. et nov. 2001.
fiques. B 9 730, B 9 731, B 9 732, Doc. B 9 733, state for ammonia-water mixtures, Revue

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