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Hybridation photovoltaïque d’une centrale thermique au diesel : cas de la centrale thermique de Logbaba View project
All content following this page was uploaded by Jean Marie Mandeng on 02 August 2019.
En vue de l’obtention du :
Diplôme d’Ingénieur de Conception Option Génie Électrique
Sous la supervision de :
Pr NDZANA Benoît
Dédicaces
Je dédie ce travail
Mon grand frère Mandeng Antoine Armel et ma grande sœur Mandeng Véronique.
Remerciements
A la fin de cette étude, je tiens à remercier :
• Le Professeur BOUETOU Thomas, enseignant et chef de département du génie
informatique pour m’avoir fait l’honneur de présider ce jury de soutenance.
• Le Professeur NDZANA Benoît, mon encadreur académique, enseignant et chef de
département des génies électriques et des télécommunications pour sa gratitude, sa
disponibilité, ses conseils et ses critiques qui ont fait avancer ce travail. Je lui dis un très
grand merci.
• Le Professeur BIYA MOTTO Fréderic, Directeur Général d’Hydro-Mékin et
enseignant de l’université de Yaoundé 1 pour avoir accepté de m’examiner.
• Mr. Bouba Ibrahim, mon encadreur professionnel pour ses compétences techniques
dans les domaines de l’électricité et ses conseils qui m’ont permis de rédiger ce
mémoire.
• Tout le personnel de la centrale thermique de Logbaba, pour l’accueil et les services
qu’ils m’ont rendus.
• Dieu tout-puissant pour m’avoir permis d’arriver jusqu’ici.
GLOSSAIRE
AC : courant alternatif
DC : courant continu
GE : groupe électrogène
PV : Photovoltaïque
Wc : watt crête
RESUME
Partant des données d’ensoleillement de la ville de Douala et des paramètres de cette centrale
(deux groupes électrogènes ayant chacun une puissance installée de 6,3MW et fonctionnant
12h par jour en moyenne), nous avons dimensionné un champ photovoltaïque sans stockage
d’énergie de puissance minimale égale à celle des GE et fonctionnant pendant 9h tous les jours ;
nous avons ensuite placé en commutation ce champ avec les GE de la centrale qui
fonctionneront désormais pendant 3 heures (de 17h à 20h).
Les données de 2018 de la centrale thermique de Logbaba pour 256 sollicitations montrent
que la consommation moyenne de carburant, l’énergie produite, le taux d’émission de CO2 et
le prix du KWh d’électricité annuel engendré par l’ensemble des GE sont respectivement de 50
09828 litres, 15 943 639 kWh, 4209,12 tonnes de CO2/ KWh et 250 FCFA/Kwh.
Dans le souci de transporter notre solution vers toutes les autres centrales thermiques, nous
avons conçu un outil d’aide à la décision qui va permettre facilement aux décideurs d’avoir tous
ces résultats tout en entrant les paramètres de cette centrale et les données de la zone étudiée.
Mot clés : système hybride, hybridation, centrale thermique, groupe électrogène, Diesel, champ
photovoltaïque, retour sur investissement.
ABSTRACT
This thesis deals with the photovoltaic hybridization of the Logbaba Diesel thermal power
plant.
Based on the sunshine data of the city of Douala and the parameters of this power station (two
generators each having an installed power of 6.3MW and operating 12 hours per day on
average), we sized a photovoltaic field without energy storage, and of minimum power equal
to that of both GE and operating for 9 hours every day; we then combined this field with the
generators (GE) of the power station which will now work for 3 hours (from 5pm to 8pm).
The 2018 data from the Logbaba thermal power plant for 256 loads show that the average fuel
consumption, the energy produced, the CO2 emission rate and the annual kWh electricity price
generated by the GEs are respectively 50 09828 liters, 15 943 639 kWh, 4209.12 tons of CO2
/ KWh and 250 FCFA / Kwh.
After the photovoltaic hybridization of the Logbaba thermal power station, we obtained
satisfactory results:
The cost of the installation is estimated at CFAF 8.69476 billion. The return on investment is
obtained after one year of operation for a profit generated of 7.75 billion FCFA per year for 20
years.
In order to transport our solution to all other thermal power plants, we have designed a
decision support tool that will easily allow decision makers to have all these results while
entering the parameters of this plant and the data of the studied area.
Key words: hybrid system, hybridization, thermal power station, generator, diesel, photovoltaic
field, return on investment.
Figure 2-8 : Schéma de principe du système d’énergie hybride PV/Diesel commuté ............. 34
Figure 2-11 : Panneaux photovoltaïques disposés sur la façade d’un bâtiment ....................... 40
Figure 3-2 : Energie produite par jour de l’ensemble des groupes durant l’année 2018 ......... 45
Figure 3-6 : Principe de disposition des panneaux dans le site de la centrale. ......................... 50
Figure 3-12 : Courbes de comparaison des résultats obtenus par SolarApp ............................ 56
Introduction Générale
L’énergie électrique a toujours été de tout temps un facteur de développement tant pour les
pays industrialisés que pour les pays sous-développés. De ce fait, le Cameroun qui se veut
émergent à l’horizon 2035 a lancé en 2010 plusieurs initiatives tel que le PTU (programme
thermique d’urgence) qui visait à renforcer l’offre énergétique existante sur le Réseau
Interconnecté Sud (RIS) par la construction de 04 Centrales thermiques fonctionnant au fioul
lourd et d’une capacité de 100 MW [1].
Cependant, malgré cette initiative, le Cameroun connaît ces dernières années une crise dans
le secteur de l’énergie. Plusieurs facteurs ont entrainé cette crise parmi lesquels la production
de l’énergie à partir des centrales thermiques car elles entrainent d’énormes coûts liés au prix
du carburant et à l’augmentation des gaz à effet de serre. Les centrales thermiques produisent
donc une énergie à un KWh nettement plus élevé que les autres sources de production (centrale
solaire, centrale hydroélectrique etc.). C’est la raison pour laquelle le Programme thermique
d’urgence a marqué 02 ans d’arrêt après son lancement.
Par ailleurs, pour résoudre ce problème l’Etat du Cameroun s’est lancé dans de nombreux
projets visant à valoriser la production d’électricité à partir d’énergie renouvelable notamment
le solaire. Une enquête menée en 2012 par l’ONG GVC a révélé que l’énergie solaire reçue au
Cameroun est estimée à 89,25 TWh/an [2]. Les centrales photovoltaïques peuvent donc
considérablement réduire le coût de l’électricité à cause de la matière première qui est gratuite.
Leur association avec les générateurs d’une centrale thermique peut représenter un bon
compromis.
Dans le présent mémoire, nous présentons toutes les démarches à suivre pour la réalisation de
ce projet. Cette étude se propose donc de présenter :
1.1 Contexte
La vision du Cameroun est de devenir pays émergent à l’horizon 2035.C’est l’objectif de
l’Etat fixé dans le document stratégique pour la croissance et l’emploi (DSCE). Ce document
est un guide d’évolution des différents secteurs d’activités du pays dans le but d’atteindre le
niveau des pays industrialisés.
Le PDSE 2030 prend en compte l'évolution de la demande du secteur public, ainsi que
celle liée à l'industrie et définit pour les différents scénarios de demande retenus, le programme
d'investissement optimal des moyens de production pour le pays, qui tire le meilleur parti du
riche potentiel hydroélectrique, du potentiel thermique, solaire et ainsi que des réserves de gaz
naturel dont regorge le Cameroun.
L’un des programmes qui visait à combler le déficit énergétique est le programme thermique
d’urgence. Le pays voulait atténuer les pénuries d’électricité par la production d’énergie à partir
des centrales thermiques fonctionnant au diesel ou au fioul. Le Cameroun dispose de 39
centrales thermiques dont 09 au « diesel » ou au fioul connectées aux réseaux RIS : Bamenda
(18MW en LFO), Bafoussam (09MW en LFO), Logbaba (12,6 MW en HFO), Dibamba (86
MW en HFO), Limbe (84 MW en HFO), Oyomabang 1 (18 MW en HFO), Mbalmayo (10MW
en LFO), Ebolowa (10 MW en LFO) [4].
1.2 Problématique
Le concept « d’électricité décentralisée » (production de l’électricité sur le lieu même de
son utilisation), a encouragé le développement des moyens de production d’origine
renouvelable. La tendance actuelle montre que l’intégration de ces types d’énergie (solaire,
éolienne, hydraulique, etc.) dans les systèmes électriques isolés ou connectés au réseau
(systèmes insulaires ou réseaux villageois) se fait en association avec l’utilisation des ressources
conventionnelles.
L’association de plusieurs sources d’énergie offre une certaine fiabilité au système global
mais pose aussi plusieurs problèmes, entre autres :
Sur le plan environnemental, l’une des faiblesses des centrales hybrides PV/Diesel est
qu’elle nécessite beaucoup d’espace pour l’installation des panneaux photovoltaïques.
Sur le plan financier, l’investissement de départ des centrales PV/Diesel est énorme car les
technologies des systèmes photovoltaïques sont très coûteuses.
Pour mener à bien ce projet en prenant en compte les contraintes énumérées précédemment,
il sera nécessaire de répondre aux questions suivantes :
Notre travail aura donc pour but de diminuer le coût de production d’électricité et les émissions
de CO2 que produisent ces centrales thermiques au Diesel.
Au niveau international :
Bien que son étude résolve certains problèmes du cas pratique qu’il a étudié, il présente
néanmoins quelques insuffisances :
Daniel Yamegueu et Yao Azoumah du Burkina Fasso ont travaillé sur « l’étude expérimentale
et économique d’un système hybride solaire photovoltaïque/Diesel sans stockage pour une
production décentralisée d’électricité ». Ils ont opté pour une configuration où le système PV
Idda hamed de l’université bechar en Algérie a travaillé sur « l’Hybridation d’une Centrale
Diesel en Energie Photovoltaïque. » Son travail présente aussi quelques limites car, sa
méthodologie, pour dimensionner le générateur photovoltaïque ne tient pas en compte des
données météorologiques de la zone étudiée. En plus, l’utilisation des systèmes de stockage
pour des grandes puissances augmente énormément le prix de l’installation. La solution devient
dès lors très difficile à financer, car le temps de retour sur investissement sera élevé.
Au niveau national :
• L’étude ne tient pas en compte de l’espace occupé par le champ PV. Ce qui peut
fausser les résultats sur l’aspect économique du projet.
La société ENEO a installé dans la ville de Djoum une centrale hybride, fonctionnant pour
moitié au diesel et pour moitié à l’énergie solaire d’une capacité de 186 kilowatts crête (KW)
avec 600 panneaux solaires et établie sur près de 3.500 m² de superficie. Le coût de l’installation
est estimé à plus de 319 millions de franc CFA. Cependant, ils se sont limités à installer ce
Au regard de tous ces différentes recherches sur les systèmes PV/Diesel, vu que
l’implémentation d’un système hybride est très coûteuse, il faut donc trouver une méthodologie
qui minimisera le coût d’installation du système. C’est la raison pour laquelle notre
méthodologie consistera à dimensionner un champ photovoltaïque sans système de stockage
qui fonctionnera de 8h à 17h et sera en configuration commutée avec les générateurs Diesel de
la centrale thermique de Logbaba. Ces GE viendront remplacer le champ PV de 17h à 20h.Nous
évaluerons ensuite l’impact de cette solution sur le coût de l’électricité qui provient de cette
centrale.
2 Chapitre 2 : Méthodologie
2.1 Généralité
Les systèmes d’énergie solaire hybride sont des systèmes d’énergie qui combinent l’énergie
solaire d’un système photovoltaïque avec une autre source d’énergie. Un type commun est un
système Diesel photovoltaïque/Diesel, qui combine des générateurs photovoltaïques et des
groupes électrogènes diesels. Les groupes électrogènes diesel sont utilisés constamment pour
combler l’écart entre la charge actuelle et la puissance réelle générée par le système
photovoltaïque. Étant donné que l’énergie solaire fluctue et que la capacité de production des
groupes électrogènes Diesel est souvent limitée, il est possible d’inclure le stockage par des
batteries pour optimiser la contribution de l’énergie solaire à la production globale du système
hybride.
Les performances d’un SEH, son rendement et sa durée de vie, sont influencés en partie par
sa conception, c’est-à-dire l’architecture, le dimensionnement des composants, le type de
composant, etc. Quelques paramètres permettant d’évaluer ces performances sont :
• Le coût du KWh
Le courant électrique à la sortie des panneaux solaires est du courant continu (DC), et la capacité
énergétique des panneaux solaires est mesurée en watt-crête. Il existe plusieurs types de cellules
solaires :
• etc.
La durée de vie d’un système photovoltaïque est supérieure à 20 ans [6]. Mais cela ne signifie
pas qu’après 20 ans, le panneau solaire ne fonctionne plus : en général, les fabricants
garantissent 80 % de la puissance initiale après 25 ans [6]. Les panneaux restent donc
performants. C’est à l’utilisateur de juger, selon ses besoins de production, à quel moment, il
sera nécessaire de remplacer son installation.
Avantages Inconvénients
Source : [5]
Le fonctionnement sous faible charge des groupes électrogènes n’est pas recommandé ;
généralement les constructeurs recommandent de faire fonctionner le groupe à une puissance
supérieure ou égale à 30 % de sa puissance nominale. Le groupe électrogène atteint son point
de fonctionnement optimal lorsqu’il fonctionne à une charge correspondant à 80 % de sa charge
nominale. Généralement les performances d’un groupe électrogène sont caractérisées par sa
consommation horaire, ainsi que sa consommation spécifique.
Avantages Inconvénients
• Très polluant,
• Coût d’investissement relativement
• Exploitation très coûteuse
peu coûteux,
• Nuisance sonore,
• Disponible à tout instant,
• Nécessite un entretien en permanence.
• Installation pas très compliquée
• Consomme beaucoup de carburant.
2.1.3 L’onduleur
Les onduleurs convertissent le CC en CA. Ils peuvent fonctionner en autonome pour
alimenter des charges à CA ou en parallèle avec des sources à CA. Ils sont autonomes lorsqu’ils
imposent leur propre fréquence à la charge. L’onduleur non-autonome (ou encore onduleur
réseau) exige la présence d’une source à CA pour fonctionner. Il y a aussi des onduleurs qui
peuvent assurer les deux régimes de fonctionnement : autonome ou en parallèle avec un autre
générateur. Ceux-ci sont les plus flexibles, mais aussi les plus élevé.
[6]
• Le transformateur de puissance ;
• Le transformateur variable ;
• Le transformateur d’isolement ;
• Le transformateur d’impédance ;
• Le transformateur de mesure ;
• Etc
Régime de Contenu du
fonctionnement système
Isolés En parallèle
avec le réseau
La puissance délivrée par les SEH peut varier de quelques watts jusqu’à quelques mégawatts.
Ainsi, pour les systèmes hybrides ayant une puissance en dessous de 100 kW, la connexion
mixte combinant bus à courant alternatif (CA) et bus à courant continu (CC) avec des batteries
de stockage est très répandue. Le système de stockage utilise un nombre élevé de batteries de
stockage pour être capable de couvrir la charge moyenne pendant plusieurs jours.
Ce type de SEH utilise de petites sources d’énergies renouvelables connectées au bus à CC.
Quand il existe une production en CA, elle vient des générateurs diesel. Une autre possibilité
est de convertir la puissance continue en puissance alternative à l’aide des onduleurs, puis élever
la tension en sortie par un transformateur si l’on veut alimenter des réseaux de moyenne tension.
Les systèmes hybrides utilisés pour des applications de très faible puissance (< 5 kW)
alimentent généralement des charges à CC. Les systèmes plus grands (puissance > 100 kW)
sont centrés sur le bus à CA, avec des sources d’énergie renouvelable conçues pour être
connectées aux grands réseaux interconnectés.
Source : [7]
Fonctionnement du système
Dans ce type de configuration, le générateur diesel est connecté au bus à courant continu.
La connexion peut se faire directement (dans le cas d’un générateur à courant continu) ou à
travers un redresseur. Le générateur peut alimenter la charge à travers des convertisseurs
électroniques ou charger la batterie. Lorsque l’énergie produite par le champ photovoltaïque et
l’énergie stockée sont suffisantes pour répondre à la demande de la charge, le groupe diesel est
Avantages :
Inconvénients :
Source : [7]
Fonctionnement du système
Dans ce type de configuration, le consommateur peut être alimenté soit par la source
conventionnelle, soit par l’installation photovoltaïque et la batterie via l’onduleur, mais le
fonctionnement en parallèle est toujours impossible [7]. La batterie peut être chargée par le
champ PV et le diesel par l’intermédiaire d’un redresseur.
Il n’y a pas des pertes de conversion significatives liées à la production du générateur diesel (en
comparaison par rapport à la configuration série). En principe, la puissance produite par le
générateur diesel est supérieure à la demande de la charge et l’excès est utilisé pour charger la
batterie. Le diesel est arrêté lorsque la demande est faible et qu’elle peut être satisfaite par le
champ photovoltaïque et la batterie. La complexité du système implique l’utilisation d’un
contrôle automatique à la place de la commande manuelle.
Avantages :
Source : [7]
Fonctionnement du système
Dans cette configuration, toutes les sources peuvent alimenter la charge séparément à faible
moyenne, et grande demande. Le générateur diesel est connecté au bus de courant alternatif.
L’installation photovoltaïque et la batterie sont liées sur un autre bus de courant continu. Les
deux bus sont connectés à l’aide d’un convertisseur électronique bidirectionnel. Il peut travailler
soit comme redresseur, lorsque le générateur diesel couvre la consommation électrique et
participe au chargement de la batterie, soit comme onduleur quand la charge est satisfaite par
les panneaux photovoltaïques et/ou la batterie. La charge peut être alimentée par les deux bus
simultanément. On diminue le nombre des éléments dans le système en utilisant un seul
convertisseur. De plus, les coûts du câblage et l’installation du système peuvent être diminués
par l’intégration de toutes les composantes dans une seule unité, ce qui est avantageux, mais
peut empêcher l’augmentation de la taille du système par l’ajout de nouveaux composants si la
demande en électricité augmente.
Avantages
• Les composants des systèmes n’ont pas besoin d’être dimensionnées pour la charge
totale car le consommateur peut être alimenté par les deux sources en même temps ;
• Un meilleur rendement, parce que les sources fonctionnent avec une puissance plus
proche de leur puissance nominale. De plus, il n’y a pas de conversion de l’énergie
produite par le générateur ;
• Baisse du nombre des convertisseurs électroniques, diminue le câblage nécessaire et
l’investissement initial pour la construction du système hybride ;
• Une avarie du convertisseur initial électronique ne provoque pas de coupure de
l’alimentation de la charge.
Inconvénients :
Il arrive parfois que la production d’énergie renouvelable soit plus importante que la
consommation de la charge. Si l’excès d’énergie dans le réseau n’est pas éliminé, la production
d’énergie renouvelable doit alors être limitée ou même arrêtée. En général, les systèmes sans
stockage utilisent une charge de délestage pour maintenir la qualité de la tension. Tous ces
dispositifs, tels que les charges de délestage et les systèmes de commande, augmentent le coût
d’investissement qui peut ne pas être justifié par les avantages du système hybride.
Un inconvénient majeur dans un SEH connecté en réseau triphasé isolé est le déséquilibre de
tension entre les phases. Un récepteur électrique triphasé déséquilibré, ou des récepteurs
monophasés déséquilibrés alimentés par un réseau isolé triphasé peut conduire à des
déséquilibres de tension. Ces déséquilibres provoquent des couples de freinage parasites et des
échauffements supplémentaires dans les machines tournantes à CA.
• Les variations de la charge à long terme : les régions isolées avec des petits réseaux
électriques peuvent subir des changements rapides dans leurs besoins en électricité
(généralement, la demande augmente) ;
• Les variations de la charge à court terme : en général, la demande en électricité varie
beaucoup sur des intervalles de temps assez courts, de l’ordre de quelques minutes ;
• Des valeurs minimales sont suivies par des pics ;
• Les ressources en énergie renouvelable : ces ressources (le vent, le soleil) sont
stochastiques par leur nature, ont des caractéristiques locales et sont très difficiles à
prédire ;
• Les perturbations du réseau : les défauts (courts circuits…) peuvent non seulement
arrêter les systèmes, mais aussi au pire des cas détruire certains composants.
Après avoir donnés les différentes architectures d’un système hybride et des équipements
qu’il intègre dans sa configuration, nous allons maintenant entrer dans la méthodologie de
dimensionnement de notre centrale hybride.
𝐏×𝐭
𝐄𝐩 = (E 1)
𝐊
Où :
Où :
Source : [9]
𝑷𝒄
𝑵𝒐𝒏𝒅 = (E 3)
𝑷𝒐𝒏𝒅
𝑷𝒄 𝑰𝒎𝒂𝒙
< 𝑵𝒑 < (E 5)
𝑵𝒔×𝑷𝒎 𝑰𝒔𝒄
Nt= Np×Ns×Nond (E 6)
Emplacement
Inclinaison
Pour que les modules produisent un maximum d’énergie, il faut que leur surface soit
perpendiculaire aux rayons solaires. La valeur de l’inclinaison correspond à l’angle que font les
modules avec le plan horizontal. Le tableau suivant donne l’inclinaison recommandée des
modules en fonction de la latitude.
Latitude Inclinaison
L<10° I=10°
10°<L<30° I=L
30°<L<40 I=L+10°
L>40° I=L+15°
Le mode d’implantation des panneaux est la façon dont seront disposés les différents panneaux.
Ils peuvent être disposés soit sur un toit de maison comme le montre la figure 2-9, soit sur une
surface plate en tenant compte de l’inclinaison précédente comme le montre la figure 2-10, soit
sur des façades de bâtiments comme le montre la figure 2-11.
Source : [10]
Source : [10]
Source : [11]
𝑷
𝑺 = 𝑪𝑶𝑺𝝋 (E 8)
Où
Avec :
Ep : énergie produite par le champ photovoltaïque.
Où :
Avec :
Ckwh est le prix du KWh d’électricité.
Où :
𝑪𝒊𝒏𝒔𝒕
𝑇𝑟 = (E 14)
𝐂𝐤𝐰𝐡×(𝐄𝐬𝐞𝐡+𝐄𝐬𝐮𝐩)
Où
𝑸𝒑 = 𝑷𝒇 × 𝑷 × 𝒕𝒈𝒆 (E 15)
4
3
2 irradiation solaire
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Mois de l'année
200 000
100 000
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Axis Title
Figure 3-2 : Energie produite par jour de l’ensemble des groupes durant l’année 2018
700,00
600,00
500,00
400,00
300,00
200,00
100,00
0,00
0 50 100 150 200 250 300 350 400
jours de l'annné
La consommation spécifique moyenne des groupes de la centrale est Qmoy = 0,31 L/kwh.
Partant de ces données, on peut estimer le coût du Kwh d’énergie provenant de la centrale.
𝑪𝒂𝒅×𝑪𝒍𝒅
Ckwh = (E 16)
𝑬
Où :
• Cad : est le coût annuel de carburant consommé lorsque la centrale est sollicitée. (Litre)
• Cld : prix de livraison du carburant à la centrale. Il peut varier en fonction de la zone de
livraison et de période de l’année. (FCFA/litre). Il est estimé à 600 FCFA/L pour notre
centrale.
• E : l’énergie produite annuelle par l’ensemble des groupes électrogènes. (KWh)
En appliquant la formule (E16), le prix du KWh d’énergie revient alors à 188,53 FCFA/KWh.
Il faut ajouter à cette valeur les coûts d’opérations et de maintenances pour avoir une
approximation exacte. Le prix du KWh peut alors dépasser 300FCFA.
Sollicitations
thermique de Logbaba
Jours de l’année
La figure 3-4 montre le nombre de fois que la centrale a été appelée durant l’année 2018. Le
nombre de sollicitations annuel de la centrale thermique Nsol = 256 sollicitations.
Source : [12]
Où :
Compte tenu que nous avons considéré que notre générateur fonctionne à plein charge de 8h à
17h, et que notre système est sans batterie de stockage, nous prenons K =0,85 car on ne tient
pas compte du rendement du régulateur et de celui des batteries.il n’y a pas de système stockage.
En appliquant la formule (E1), on obtient :
L’irradiation quotidienne la plus basse de l’année est Ir = 4,01 kWh/m2 /j dans la ville de
Douala. D’après la figure.
On choisit une tension de 800V car on va utiliser un onduleur dont l’entrée respecte cette
tension. On souhaite obtenir une tension de 400V en sortie de notre onduleur.
La puissance d’entrée maximale de cet onduleur est 1200 KWc en entrée. En utilisant la
formule (E3), on obtient le nombre d’onduleurs Nond= 28 onduleurs.
Nous utiliserons donc 28 onduleurs PVS800 de puissance 1200 kwc car leur rendement
élevé, leurs composants éprouvés, leur compacité et leur modularité, associés à une offre de
service sur tout le cycle de vie, garantissent un rapide retour sur investissement.
Spv=6,19 hectares
Emplacement
Nous disposerons nos panneaux photovoltaïques sur toutes les surfaces libres de la
centrale y compris les toitures des bâtiments et leurs façades.
Comme notre site est à 4.05 ° latitude nord, d’après le tableau 2-1, nous devons incliner nos
panneaux de 10° face au soleil.
Mode d’implantation
La centrale thermique dispose de plusieurs bâtiments avec des toitures plates. Nous
disposerons nos panneaux suivant l’inclinaison précédente.
Les espaces verts qui représentent plus de 5 hectares de superficie seront utilisés pour disposer
les panneaux solaires. On utilisera les toitures et les façades des bâtiments pour installer tout
notre champ PV.
v v
Les carreaux en jaune représentent les panneaux photovoltaïques. On pourra casser une partie
de la zone entourée en bleu s’il faut étendre les installations. Le transformateur pourra être mis
dans un coin de la salle des machines et on utilisera les vieux bâtiments pour installer les
onduleurs.
Esup=14675,320 MWh/an
Le coût des opérations et de maintenances est généralement pris à 2 ,5% du coût d’installation
finale [9]. En appliquant la formule (E14), on obtient :
Le bénéfice obtenu par notre SEH est de : 7,75 milliards de FCFA par an.
En utilisant la formule (E14), on obtient un temps de retour sur investissement après un an.
Pour résoudre ce problème, nous avons dimensionné un champ PV qui fonctionne de 8h à 17h
puis nous l’avons combiné en configuration commutée avec les groupes électrogènes de la
centrale qui viendront supplier le champ PV de 17h à 20h pendant les périodes de sollicitation
de la centrale.
Après l’hybridation, comparativement aux données de 2018 nous sommes parvenus aux
résultats suivants :
• Une quantité de 9,979 tonnes de CO2 soit une réduction du taux d’émission
de CO2 de 99,76 % ;
• Un surplus d’énergie de 14675,1 MWh pour les fois où la centrale n’est pas
sollicitée soit une augmentation de 92, 04 %.
À la fin de notre travail, nous avons conçu un outil d’aide à la décision («SolarApp ») dans le
but de transporter notre solution vers toutes les autres centrales thermiques du pays.
Références Bibliographiques
LIVRE :
[8] A. C. Pastor, « Conception et réalisation de modules photovoltaïques
électroniques,» pp. 7-8, 2006.
ARTICLES :
[6] M. B. R. I. S. A. Kaabeche, « Optimisation d’un système hybride (éolien –
photovoltaïque) totalement autonome,» Revue des Energies Renouvelables, vol. 3, p.
199 – 209, 2006.
COURS :
[6] R. Wamkeu, Electronique de puissance industrielle, Québec, 2017.
WEB :
[1] «Journal du Cameroun,» [En ligne]. Available:
https://www.journalducameroun.com/programme-thermique-durgence-les-machines-
a-larret/. [Accès le 2 Juin 2019].
[2] «Cameroun News,» [En ligne]. Available:
https://www.camernews.com/potentiel-le-cameroun-daspose-dune-mine-en-energie-
renouvelable/. [Accès le 2 juin 2019].
[9] solarwik, [En ligne]. Available:
https://www.google.com/search?tbm=isch&q=differente+facon+de+poser. [Accès le
02 juillet 2019].
[12] Sunpower, 2019.
[10] Alamy, «Photocell,» [En ligne]. Available: https://www.alamyimages.fr/photos-
images/photocell.html. [Accès le 01 juillet 2019].
[12] «Cameroun News,» [En ligne]. Available:
https://www.camernews.com/potentiel-le-cameroun-daspose-dune-mine-en-energie-
renouvelable/. [Accès le 2 juin 2019]
[3] l. D. CAMEROUN, Document de stratégie pour la croissance et l'emploie,
2010.