Vous êtes sur la page 1sur 47
COURS DE MICROECONOMIE 2 LICENCE 2 SCIENCES ECONOMIQUES Dr KOUAKOU Omer ~ CHAPITRE I LA THEORIE DE L’ARBITRAGE CONSOMMATION-LOISIR. Dans la théorie traditionnelle du consommateur, le revenu du consommateur est supposé exogine. Tout se passait comme si ce dernier recevait de argent d'une source extérieure autre que son propre travail. Une telle hypothése a permis de comprendre pas mal de réalités économiques : Ioi de la demande, part des dépenses de consommation dans le revemu, etc. ‘Mais, on peut lever Phypothése d’exogénéité du revenu du consommateur pour intégrer dans 1a théorie du consommateur un revenu endogine, 0; dans ce cas, on sature la contrainte budgétaire pC + wL = Ro. Ce résultat mathématique peut, s'interpréter économiquement de fagon intuitive. Pour cela, il faut se souvenir que le multiplicateur de Lagrange associé & la contrainte budgétaire, 2, n'est rien autre que Futilité marginale du revenu Umg (A= Uma). Si! Ump > 0, cela signifie que Putilité est croissante dans le revenu dépensé. Par conséquent, allouer Je revenu & la consommation et au loisir permet & agent d'accroitre son utilité. Il sera donc incité & affecter tout son revenu, d’ot Ja saturation de la contrainte budgétaire. Ici, la solution ‘obtenue sera dite « solution intérieure ». m2 cas: 2=0;dans ce cas, on ne sature pas la contrainte budgétaire pC + wl > Ro- Intuitivement, si Um, = 0, affecter une unité de revenu aux dépenses de consommation n’a aucun effet sur l'utilité de agent. Ce dernier n'est donc pas incité & affecter toute son revenu ‘aux dépenses, d’oi la non saturation de la contrainte budgétaire. La solution obtenue dans ce cas sera dite « solution en coin ». Graphiquement, on a: On a deux solutions en coin : B et C et une solution intérieure A. La solution en coin B_ se caractérise par le fait que agent ne travaille pas. L’ = Ly d’od bh? = Ly —L* = 0. Cette solution n’est pas intéressante, eut égard notre objectif d’étudier les détermiriants de offre de travail. 0, donc h* = Lg, Liagent travaille tout le temps. Cette situation n'est pas également intéressante si Yon veut étudier les déterminants de Yoffie de travail. La solution en coin C est telle que L* ‘On se focalise done sur la solution intérieure A(C*, 1"). © lelagrangien s'écrit: L£(CL,A) = U(C,L) + ARo— pC ~ WL) Conditions de premier ordre: U¢(C,L) — ap = 0 U,(C.1) - Aw =0 ‘© Lasaturation de la contrainte budgétai A(Ro — pC — WL) = OavecA > 0 © Onen déduit les relations d’équilibre suivantes : mens” Gp) pC + wht = Ro Cette condition est la condition nécessaire d’optimalité. Mais pour que ce point soit effectivement solution intérieure, il doit induire Is participation de Vagent au marché du travail, soit L* €J0,Lo[. La condition de participation au marché du travail est telle que le salaire de marché proposé doit tre supéricur au taux de salaire réel de réserve : O-@ E Avec 9,868 Cette condition est la condition suffisante en supposant satisfaite les conditions de second ordre (du fait de la convexité des courbes d'indifférence) Le taux de salaire de réserve est le taux de salaire qui rend lagent indifférent entre travailler et ne pas travailler. Ce salaire minimum exigé correspond au taux marginal de substitution dans les préférences :Te salaire réel minimum exigé par le consommateur- travailleur pour renoncer A une heure de loisir et obtenir x unités de biens de consommation, tout en maintenant constante sa satisfaction au niveau correspondant a la dotation initiale. Si ce salaire minimum exigé est inférieur a celui offert, il accepte de travailler. Si, en revanche, il est supéricur au salaire offert, il renonce a prendre un travail salarié. Cest la condition de participation au marché du travail. Commeniaire: © A Yoptimum, le taux marginal de substitution entre loisir et consommation (rapport des utilités marginales) est égal au taux de salaire réel. © Ce taux de salaire réel mesure le cot dlopportunité du loisir en termes de revenu perdu. Cest le prix relatif du loixir, mais aussi le taux marginal de substitution 2 Véchange. © Le rendement de 1 frane consacré aux loisire doit étre juste égal au rendement du méme frane consacré aux biens de consommation. 4) Fonctions d’offre de travail et de demande de loisir Loffre marshallienne (ou « non compensée ») du travail est h* La demande marshallienne de loisir s'écrit L* = A(W, Ro) Proposition : + Laquantité optimale de temps de travail que le consommateur-travailleur offre sur le marché est obtenue quand le salaire minimum exigé pour travailler est juste égal au taux de salaire offert a Néchange. © A Téquilibre, le consommateur-travailleur maximise sa satisfaction au point (C*,L*) gui égalise le taux marginal de substitution A I'échange (ou taux de salaire réel du marché) au taux marginal de substitution dans les préférences (02 salaire minimum exigé, A satisfaction constante, pour sacrifier une heure de loisirs). Ill) Statique comparative J) Lieffet revenu Leffet revenu étudie I'effet d'une hausse du revenu non salarial. La dotation initiale en reyenu non salarial augmente. L* = A(w, Ro): une variation de R n’affecte que Ro. Si A est croissante en Ro, le loisir est un bien normal. Si A est décroissante en Ro, le loisir est un bien inférieur. Mais en général, la consommation comme le loisir augmentent. Il est raisonnable de penser que la consommation comme le loisir sont des biens normaux. Une hausse du revenu non salarial entraine une consommation accrue de biens et de loisir. Une hausse de loisir signifie une réduction du temps de travail. 2) Lieffet prix Une hausse du taux de salaire réel modifie le cotit d'opportunité du loisir. Prendre une heure de loisir supplémentaire revient @ se priver d'un revenu plus élevé. La droite de budget pivote autour du point initial avec une pente de plus en plus forte. Le lieu des points pour lesquels le consommateur-travailleur maximise sa satisfaction - le sentier d'expansion des prix- a une forme coudée. A bas taux de salaire, une hausse du salaire réel diminue la demande de loisir, et done accrott Vofire de travail. En revanche, a des taux de salaire plus Glevés, la demande de loisir peut s'accrottre et offre de travail diminuer. Cette situation surprenante est Ia conséquence des effets substitutions et revenus de la hausse du colt Aopportunité du loi En tenant compte du fait que Rp = WLo + R, on a: daly ORy ay Nth, effet de revenu (effet ambivalent d'une hausse de salaire) Décomposons l'effet prix en un effet substitution et un effet revenu réel. Quelle scrait la quantité de loisir demandée (ou de travail offerte) lorsque le salaire s'él@ve et que Ton maintient la satisfaction au niveau précédent ? Une hausse du taux de salaire diminue la quantité demandée de loisirs ou augmente la quantité de travail offerte : c'est leffet substitution. La force de cet effet est donnée par la courbure des courbes diindifférence. La hausse du taux de salaire a pour effet que le consommateur-travailleur est plus riche en termes de biens de consommation. Cet effet revenu réel tend a accroitre la demande de biens de consommation mais aussi de loisirs, si les loisirs et la consommation sont des biens normaux: Le point d'équilibre final peut étre tel que leffet revenu réel contrecarre l'effet substitation. Lorsque Yon regarde V'impact sur les biens de consommation puisque Von est plus riche en lermes de biens de consommation, U'effet revenu s'ajoute & Veffet substitution. En revanche on n'est pas plus riche en termes de loisirs. La hausse du taux de salaire joue comme un effet croisé sur la demande de loisirs: effet revenu compense Veffet de substitution. Si la force de I'effet revenu réel excdde celle de leffet substitution a une hausse du taux de salaire peut correspondre une augmentation des quantités demandées de loisirs ou une baisse des heures de travail offértes sur le marché. D'ot Ja forme coudée de la courbe dlofire de travail que l'on peut observer. effet substitution est plus fort que leffet revenm réel a bas taux de salaire et est moins fort des taux de salaire plus élevé pour la raison simple suivante : plus l'individu travaille et plus le salaire est élevé, plus la part de son revenu salarial dans son revenu total s'éléve. Or effet revenu, dans I'équation de Slutsky, est toujours pondéré par le coefficient budgétaire du bien considéré, dans le cas présent le loisir ou le travail. NB: Lieffet revenu et Veffet substitution dune hausse du: tour de salaire vont en sens opposts. L'effet substitution domine Ueffet revenu a bas tau de salaire et Veffet revenu peut dominer Vefet substitution a taur de salaire plus éleoé. La courbe d ‘offre individuelle de travail est de forme coudée. 3) Lefet de participation Une modification du revenu non salarial ou une hausse du taux de salaire ont un dernier effet qui, lui, n'est pas ambigu. Plus le salaire réel sur le marché augmente, plus il y a de chances quill excdde le salaire minimum exigé pour rentrer sur le marché. Tous ceux qui estimaient qu’au précédent salaire cela ne valait pas la peine de sacrifier son loisir ou ses autres activités entrent plus ou moins massivement sur le marché. Les taux de participation a la force de travail s’élevent lorsque le taux de salaire réel croit. La hausse du revenu non salarial (mais aussi du temps total disponible) ne laisse pas inchangé, non plus, le comportement des individus qui sont hors du marché. Le salaire minimum qu'ils vont exiger pour renoncer a une heure de loisir ou a d'autres activités sera plus élevé, II n'est pas trés difficile de montrer que le salaire minimum exigé dépend entre autres choses du revenu non salarial. Vous avez la possibilité de consommer davantage de biens avec un revenu non salarial plus élevé sans pour autant sacrifier vos loisirs ; si le coat dlopportunité dans les préférences est décroissant, cela signifie que vous serez moins prét & sacrifier vos loisirs en contrepartie de biens dont vous étes déja largement doté. Vous exigerez donc un salaire plus élevé pour sacrifier une heure de loisir. On applique ici le principe de rationalité développé dans le chapitre précédent. Le revenu compensé Le revenu compensé se définit par : Re=R-(Wi—W)Lo Références bibliographiques Etienne WASMER, « Principes de microéconomie », Pearson Education, 2010 CHAPITRE I ‘THEORIE DES CHOIX INTERTEMPORELS DU CONSOMMATEUR, Dans ce chapitre, nous levons Phypothése que les choix du consommateur sont faits dans le cadre d'une seule période. En effet, maints choix sont faits en tenant d’au moins deux périodes. On dit que ces choix ont une dimension intertemporelle. Cela signifie quune décision prise aujourd'hui a des conséquences dans le futur. Exemple : décisions d’épargne, @investissement, de retraite, d’6ducation, familiales (4écisions matrimonieles). La théorie des choix intertemporels analyse ce type de décision du point de vue de la rationalité économique. L'initiateur de cette théorie est Yéconomiste américain Irving Fisher (1907). En requalifiant "d'impatience" la préférence pour le temps, se référent ainsi au taux d'intérét comme un arbitrage entre l'impatience 4 dépenser le revenu et lopportunité d'investir, Fisher détermine le profil de consommation optimale via la préférence pour le présent et le taux de rentabilité de Vinvestissement. I montre, dans un contexte de marché parfait des capitaux, que les décisions de consommation dépendent seulement de la valeur présente du revenu anticipé nette de Vimpét: d’od le principe de séparation des décisions investissement et de consommation. Hn wréférences in elles 1) Préférences et courbes d'indifférence intertemporelle On considére un individu rationnel qui doit choisir entre consommer anjourd’hui ou consommer demain. Les prix relatifs entre la consommation présente et la consommation future sont déterminés par le taux d’intérét. Soit r un certain pourcentage qui rend Vindividu rationnel indifférent entre consommer 100 aujourd'hui et consommer 100(1-+ r) demain. Cette consommation présente (C;) et consommation future(C) qui rendent indifférent l'individu peuvent étre représentées par une courbe d'indifférence : Figure 1: Courbe d’indifférence intertemporelle Comment peut-on interpréter 7 ? © Plus r est élevé, plus l'individu est impatient. En termes économiques, (1+ 1) est le prix implicite (ou psychologique) du présent, Plus T est élevé, plus le présent a de valeur pour Ini. © r peut étre interprété comme le ‘aux d’'impationce: il varie selon les individus et les contextes. ¢ Sir =0,l'individu est infiniment patient ; © Sir =, individu est infiniment impatient : cest lexemple de quelqu'un qui meurt de faim et a qui on propose un choix entre consomamer de la nourriture aujourd'hui ou consommer demain. © r mfest pas un invariant psychologique (caractéristique intrinséque de Vindividu), il <épend au contraire du niveau de consommation et de revenu de Yindividu. © Enréalité, (1+ 1) peut aussi s'interpréter comme le taux marginal de substitution entre Ia consommation présente et la consommation future ou TMS intertemporel, Crest la quantité de consommation future que 'individu est prét a sacrifier pour augmenter sa consommation présente. 2) Préférences et fonction d'utilité intertemporelle Les préférences de Vindividu peuvent étre aussi exprimées sous Ja forme d’une fonction a utiité : wilite intertemporelle: UG, oO) Cotte fonction d’utilité intertemporelle doit refléter le fait que toutes les périodes ne sont pas ‘équivalentes pour lindividu. On fait 'hypothése générale que les gens sont impatients ; de ce fait la consommation, future devrait avoir une valeur plus faible pour eux: on dit qu’ils escomptent le futur. Formellement, on a: UCC) = v(Cy) + Su(C) © Le paramétre S<1 est le taux d'escomple psychologique: il reflete le poids psychologique plus faible du futur par rapport au présent. * La fonction v(C) est utili instantanée de la consommation (on parle aussi de félicité) dont on a fait Phypothése quelle était la méme au cours de chaque période. Tl) __Lacontrainte de budget intertemporelle Lindividu ne peut choisir le panier (C,,C;) quil souhaite. Il est limité par ses ressources présentes(R,) et futures (R;). individu ne peut pas dépenser plus quill ne gagnera au total dans sa vie. * Par contre, dans Ja période présente, il peut choisir de consommer plus que son revenu Ry (dans ce cas, il doit emprunter la différence C, — R,). Ou bien, il peut aussi consommer moins que son revenu (ici, il doit épargner Ry — C,). © On suppose alors implicitement Vexistence de marchés financiers sur lequel on emprunte et épargne. * De plus, on fait Phypothése de marchés financiers parfaits ; ce qui implique que le taux auquel Pagent place son argent = le taux auquel il emprunte de argent, soit i. La contrainte budgétaire intertemporelle s écrit donc = G=Re+ (i -G)ati) Interpritation de cette formule: © Si (R,—C,) > Or L'individu épargne en premigre période. Par conséquent, la consommation future est égale au revenu futur plus la quantité épargnée(Ry — C,) augmentée du taux d’intérét payé par la banque 5 © Si (Ry — Cy) <0; Lindividu emprunte en premiére période, Par conséquent, il doit dimimuer sa consommation future du montant de son emprunt (Ry — C,) et il doit aussi retrancher les intéréts qu'il paie a la banque. ‘A partir de cette expression de la contrainte budgétaire intertemporelle, il vient : CG =[R2+R04+D)-At+NG hh de la pente de la contrat de’ ‘La pente de la contrainte de budget = —(1. + i): cette pente s'interpréte comme le prix de Ia consommation présente par rapport d la consommation future, Figure 2: Autre formulation de la contrainte de budget intertemporelle La contrainte de budget intertemporelle peut se rééerire : Cette expression conduit a introduire Jes notions de valeur actualisée des revenus et de valeur future des revenus : § © Valeur actualisée des revenus: quand C, = 0, on a Cy = en premitre période la valeur actualisée (VA) de tous ses revenus. Il doit done emprunter aujourd'hui 7%. Dans le futur, il remboursera : Ra TerGt+o=Rk a Fy < Lest le prix relatif du futur : est ce quill faut placer aujourd'hui pour obtenir 1 fefa dans le futur. Valeur future des revenus: quand, =0, on a C,=Ry(1+i) +R; Vindividu consomme toute sa richesse dans le futur. Cette quantité est la valeur future des revenus (VF). (141) > lestle prix relatif du présent: prix relatif de la consommation présente par rapport a la consommation future. 1) Le choix intertemporel optimal 4) Détermination graphique du choix intertemporel optimal ‘On combine les courbes d'indifférences intertemporelles de l'individu avec sa contrainte budgétaire intertemporelle. Il consommera au point oi la courbe d'indifférence la plus élevée possible est tangente & Ia droite de budget. A ce point, pente de la courbe d'indifférence intertemporelle = pente de la contrainte budgétraireintertemporelle. Formellement, on a: 1tr=1ti Interpri : © Auchoix optimal de Vindividu rationnel, le prix psychologique du futur(1 +r) doit étre égal au prix réel du ftur(1 + i) oti est fixé par le marché, ‘el Figure 8 : Choix optimal : cas d'un emprunteur Figure 4: Choix optimal : cas d’un épargnant 2) Statique comparative Impact d'une baisse du taux d’intérét pour un emprunteur Figure 5 : impact d'une baisse de i : cas d’un emprunteur Impact dune hausse du taux d’intértt pour un épargnant Figure 6 : impact d’une hausse de i cas d’un épargnant §) Détermination da choix intertemporel optimal On résout le programme de maximisation de la fonction d'utilité intertemporelle sous la contrainte de budget intertemporelle : Max U(Cy,C,) = v(C,) + 6v(C,) Ga) i a 2 shat m tty La condition de premier ordre donne : Um _ v'(G.) 7 cmt UY adi Une 50"(C) Interprétation de la condition de premier ordre : Le ratio des utilités marginales pour la consommation de chaque période, soit le taux marginal de substitution intertemporelle, est égale au prix relatif de la consommation présente. zon entre 5 et On sait, & partir de la détermination graphique du choix optimal, que : l4r=iti Or, vG) _ wey tt! Done: vG@) _ wG) tt? YG) _ sv(G) Ce lien permet de retrouver des implications intuitives : © Quand 5 0, cest-a-dire quand Vindividu attache de moins en moins de poids au futur, le taux d'impatience r tend vers co, & consommations C, et C2 inchangées. © Quand S devient de plus en plus grand, cest-A-dire quand individu attache de plus en plus de poids au futur, le taux d'impatience r baisse davantage, & consommations Cy et Cy inchangées. * La différence essenticlle entre 5 et r est que le premier est un invariant psychologique qui ne dépend pas du niveau de consommation de Vindividu alors que le second varie le long d’une courbe d'indifférence. Exereice d’application 1: On considére une utilité linéaire v(C) = mC, od m est une constante. Montrez que le taux d’impatience de l’individu est constant. Réponse: On a: v'(C) = m, il vient alors : Exercice d’application_¢:Montrezpourquoi Vindividu a un TMS qui varie avec la consommation dans le cas général od : vi) we ttt ‘Réponse: si par exemple la consommation cn période 1 était faible, son utilité marginale v'(C) serait alors trés élevée, et ceterisparibus, il serait trés impatient de consommer. Le ‘taux d'impatience reflate done deux facteurs : ‘© D'une part, la rareté relative de la consommation en premigre période ‘© Diautre part, le taux psychologique de préférence pour le présent En macroéconomie, on parle alors du désir de lissage de la consommation ou consumptionsmoothing: une conséquence de la courbure concave de la fonction d’utilité ou de la convexité de ses courbes d’indifférence. IY) Cohérence et ence intertemporelle des choix 1) Cohérence intertemy On parle de cohérence intertemporellede choix lorsque Vindividu ne se déjuge pas par rapport a ses décisions passées sur le choix de la séquence de consommation optimale. Dit autrement, si Pagent choisitanjourd’hui la séquence optimale(C], C3), quand il consomme aujourd’huiCj, il ne revient pas sur sa décision de consommer demain}. Plus généralement, un individu décide aujourd'hui ce quil fera aujourd'hui, demain et aprés-midi, Quand demain arrivera, le choix quil a fait hier pour demain sera toujours optimal : il n’aura pas changé davis. Les économistes incorporent cette notion de cohérence intertemporellede choix dans Yexpression de la fonction d’utilité généralisée a plusieurs périodes. L’économiste Paul Samuelson utilise expression : UCy. CC, = v(C,) + 6u(C) + 5?v(C3) + 5 <1, par conséquent 87,6%,...deviennent de plus en plus petits. Ainsi, plus une période est loin dans le futur, moins on lui attribue une valeur importante. Exercice d'application $: dest le taux d'escompte pychologique: il refléte le poids psychologique plus faible du futur par rapport au présent. Soit & = 0,95 par an ; 1) Que vaut ce taux d'escompte psychologique dans 5 ans? Dans 20 ans? Dans un sidcle? 2) Combien faudrait-il dans cent ans pour renoncer & 100 000 fefa tout de suite? Réponse: 1) aprés 5 ans, on a:5° = 0,77; aprés 20 ans : 57° = 0,36 ; aprés cent ans 6190 = 0,006. 2) Oncalcule la valeur future VF = 100 000 (1. + 5)°° VF = 16890000 fcfa Supposons que les fonctions v(C)sont linéaires, v(C) = C ; dans ce cas, on a: UC, CeCe... =O, 460, + 070g + Montrons qu'une telle spécification de la fonction d’utilité intertemporelle est compatible avec la cohérence intertemporelle. Il suffit de montrer que la valeur relative d'une période & Yautre est invariante dans le temps. * Aujourd'hui, ala date 1, le TMS entre les périodes $ et 9 est de Z= 5 © Demain, ala date 2, le TMS entre ces deux périodes sera encore de 5 © Ainsi, le passage d'une période a une autre fait décrottre de fagon régulidre et harmonieuse le poids attribué a la consommation future : les préférences sont alors dites exponentielles. 9) Incohérence intertemporelle Les choix intertemporels peuvent étre incohérents & travers le temps : les individus peuvent ne pas respecter les choix qu’ils ont faits A un certain moment ou revenir parfois sur leurs décisions. Ce phénoméne de procrastination est Tune des formes de Tincohérence intertemporelle. Pour formaliser lincohérence intertemporelle, on survalorise le présent par rapport a la formulation exponentielle de Samuelson. Les préferences dites hyperboliques en sont une représentation plus appropriée : ici, le poids du présent n'est plus 1 mais un paramétre yo: UC, Cy, C3) = yu(C,) + Su(Cz) + 870(C3) y+ taux de procrastination © Siilest évalué a la période 1, le TMS entre la période 2 et la période 8 est de-6 © Mais lorsqu’on arrive a la période 2, V'individu a une fonction d'utilité intertemporelle qui sécrit: U(C, C3) = yu(G) + Sv(C3) Le TMS entre la période 2 et la période 8, évalué ala période 2, est < 6: Tagent est donc moins patient vis-a-vis du futur quiil ne Yaurait été en période 1. En un mot, il préfére plus aujourd’hni par rapport & demain, que demain par rapport & aprés- demain. © Ces préférences hyperboliques impliquent done que V'individu souhaite sans cesse remettre les efforts a une date ultérieure. 4) Résoudre Je probléme d‘incohérence intertemporelle Bésoudre le probléme dincohi ements bancaires : Lorsqu’un. individu place son argent dans une banque, il se fait en général un plan optimal quant la fagon dutiliser dans le temps cet argent. Mais une incohérence temporelle peut survenir lorsque pour faire face @ un achat impulsif, Y’épargnant succombe a Yenvie de tout retirer. Une solution: Yépargne & terme qui est un placement qui, s'il était retiré avant I’échéance prévue, méne & des pénalités ou a une taxation plus grande des intéréts. ele probleme d'incohérence temporelle ffecter le choix de politique économique : Pendant longtemps, les gouvernements ont été les responsables A la fois de la politique fiscale et de la politique monétaire. Supposons qu'un gouvernement promet comme politique optimale pour aujourd'hui et demain de réduire Vinflation. Toutefois, a la veille d'une lection, une incohérence temporelle peut prendre place. En effet, a la veille d'une élection, il devient tentant, pour se faire réélire, de créer de Vinflation par création monétaire en vue de former une croissance temporaire artificielle. Avec V'intention de ne faire face & Yinflation quaprés Vélection. Solution: les gouvernements se sont liés les mains en e retirant de la gestion de la politique monétaire, désormais confiée A une banque centrale indépendante. Les objectifs de la BC sont généralement principalement la lutte contre Tinflation (voir théorie de Kydland et Prescott, 1977 qui ont obtenu le Nobel d’économie en 2004). [») SUPPLEMENT : comment escompter le bien-étre des générations futures ? L’économiste Christian Gollier définit le taux d’escompte r; d’un investissement initial de 1 euro qui rapporte e" euros A la date t, comme la valeur de 7 pour laquelle cet investissement n’affecte pas la valeur actualisée du bien-€tre social. Il montre que 7; dépend de Phorizon temporel considéré, du taux d’escompte psychologique des agents, de la courbure de leur fonction d'utilité et des aléas affectant les conséquences de Ja décision d'investissement Références bibliographiques Etienne WASMER, « Principes de microéconomie », Pearson Education, 2010 Ciristan GOLLIER, « What i the socially efficient level of the Tong term discount rate?» Mimeo UniversitédeToulouse, janvier 2009. CHAPITRE IT ‘THEORIE DES CHOIX EN INCERTAIN 1 Duco i ea i 1) Le paradoxe de Saint-petershourg Pour comparer différentes alternatives dotées de probabilités différentes, le critére de choix auquel Y'on pense en premier lieu est 'espérance de gain de chaque alternative. Lalternative choisie sera celle qui procure le maximum de gain espéré. Ce critare a le mérite d’étre simple mais on peut s‘interroger sur le fait de savoir s'il prend suffisamment en compte les éléments essenticls en matiére de choix en situation de risque. Car on peut bien imaginer que certains individus pourraient ne pas choisir Valternative ayant le maximum de gain mais celle permettant d’éviter tout risque de perte. La limite du critére de Vespérance gain a été mise en évidence das le XVIIIéme sidcle par le mathématicien Nicolas Bernoulli (1788) a travers le probléme classique connu sous le nom de « paradoxe de Saint-Petersburg » : soit un jeu dans lequel un arbitre impartial joue a pile ou face avec une pice de monnaie. Le jeu s’arréte lorsque « face » apparait pour la premidre fois. Le joueur regoit une récompense de 2"*1si « face » est obtenu pour la premidre fois au nitme lancer (n = 4, ..,00). Le tableau suivant présente les résultats possibles du jeu avec leurs probabilités d’obtention : ‘Numéro du lancer pour lequel Gain Probabilié «face » apparait pour la * fois 1 1/2 2 Ws 3 . 78 + 2 i i/i6 W rae ye Leespérance mathématique du gain du jeu est : BG) =5.2° +) 24) 24-4) ae E (29% 4 4974 49% (se 4 gu St nt A +2 i 2 2 94%7% +24 - --2 4% 2 F@ =) 1/20 Ltespérance mathématique de gain est infinie. Cependant, peu d'individus seraient disposés & payer unc somme élevée pour participer & ce jeu, car le risque d'obtenir ‘face’ dés les premiers lancers de la pice est loin d’étre négligeable, comme Vindique la troisiéme colonne du tableau. Ainsi, le critére de maximisation du gain espéré peut conduire, dans certaines circonstances, a des décisions que le simple bon sens permet d’écarter en prenant en compte de fagon réaliste la notion de risque. Dit autrement, un individu rationnel en situation risquée ne raisonne pas d’ordinaire en termes de maximisation de gain espéré. I faut un autre critdre de décision. 2) Le concept dutilité espérée comme solution au paradoxe de Saint- Petershourg Daniel Bernoulli propose, pour résoudre le paradoxe de Saint-Petersbourg, le critére de maximisation de I'utilité espérée. Le concept d’utilité permet de donner un poids différent a des sommes d’argent d’un méme montant sclon le niveau de richesse auquel elles s‘ajoutent. Il permet de prendre en compte Ia dimension risque du jeu. En effet, individu relativise un accroissement de sa richesse en fonction du niveau de celle-ci et en égard a son attitude vis- a-vis du risque. On aboutit alors a une solution plus raisonnable. Bernoulli utilise une fonction d’utilité logarithmique de la richesse de la forme : U(x) =b log~ q) x: niveau de la richesse ; a et b : coefficients positifs. Liutilité marginale de la richesse est ici Agcroissante. De plus, a des accroissements de richesse proportionnels, cette fonction fait correspondre des accroissements d’utilité égaux. Richessex Wiikité de la richesse Accroissement U@) = blog a a 10 b— bloga) = 100) 2b — blog(a) b 1000 3b — blog(a) B 10.000 4b — blog(a) b Bernoulli montre alors qu'un individu doté d'une fonction d'utilité (1) attribuera au jeu ci- dessus une utilité de blog(2/a) qui est aussi [utilité d’um montant certain de =} 2unitésmonétaires. Ainsi, si cet individu est rationnel, il ne devrait aovepter de payer plus de 2 unités monétaires pour participer au jeu proposé. Montrons-le “Avec la fonction (1), on obtient comme wtlité espérée du jew: x ne EU@)= Ya ( log =) = yxe log“ - bloga) a = n =hiog2—b ) alo we 8 ings On montre aisément que Za > Let que Wee 1. Etdone, on a: [U(x] = blog2 — bloga = blog” Doarx =2 G. Cramer, contemporain de Bernoulli, arrive a une solution proche en utilisant une fonction dtafilité de la richesse de la forme: U(x) = vx. Liutilite marginale de la richesse est elle aussi décroissante. 1) _ Le théordme de Futilité espérée 1) Le théoréme de Vutilité espérée La notion d'utilité expérée connue depuis le XVITT&me sitele a 618 Pour la premidre fois xdomatisée en 1947par un mathématicien, John Von Neumann ¢f wn économiste; Oskar Morgenstern. Comme le revenu R est incertain, les agents, plutét que de maximiser I'utilité U(R), vont maximiser Tespérance subjective ‘dutilitéE[U(R)] en fonction des situations possibles (états de Ia nature ou événements aléatoires) et de leurs probabilités. Sil y a N états de la nature indioés par i, on a: 1" EuGDl=) PUR) f En se fondant sur un certain nombre d’axiomes de comportement de Vindividu en incertain . (axiomes de continuité, de complétade et d'indépendance) ‘Von Neumann et Morgenstern (1o4#) définissent ce qui a été convenu dappeler I fonction ('utilité Von Neumann- Morgenstern (NM): une telle fonction d'utilité respectant os axiomes de comportement st une fonction croissante de larichesse de Findividu. Sa dérivée premiere est alors positive : au(R) aR TU ®>0 Ensuite, Von Neumann et Morgenstern élaborent le théoréme de Putilité espérée : confronté aun ensemble de lignes d’actions aux résultats aléatoires ou de maniére plus généralé & un ensemble de loteries, un individu rationnel choisit la loterie dont I'utilité espérée est la plus Aevée. Nb: Vous verrer ultérieurement, dans la poursuite de vos études, 1a définition rigoureuse de ces axiomes de comportement, la démonstration du théoréme de Yutilité espérée, les généralisations en matitre de représentation des préférences, d’évaluation des situations risquées et de dominance stochastique. 2) Lattitude envers Je risque de Vindividu Le crittre de Vutilité espérée apporte une réponse au probléme du choix en incertain. Mais il ne permet de choisir la meilleure loterie que si les caractéristiques de la fonction d'utilité de Vindividu sont parfaitement identifiées. En effet, les individus different dans leurs attitudes vis-A-vis du risquePour le voir, supposons un individu qui a la possibilité d'avoir soit un revenu certain de 200000 fcfasoit un revenu incertain issu de deux situations équiprobables: 300000 fefaen situation favorable ou 100000 fcfaen situation défavorable. On Ie voit, les deux scenarios procurent la méme utilité espérée 200 000 fcfa = 0,5 (300 000) + 0,5 (100 000 ).L'individu en question peut: © Etre averse au risque (il est riscophobe): il préfére un revenu donné certain & un revenu incertain (risqué) ayant la méme valeur espérée. La plupart des individus sont averses au risque. Cela se traduit bien souvent par la souscription @ une assurance~ vie, une assurance-santé, une assurance de voiture et préférent les emplois stables. E(u) = 0,5u(100 000) + 0,5u(300 000) < u(200 000) Etre neutre au risque: il est indifférent entre un revenu certain et un revenu incertain ayant la méme valeur espérée. 0,5u(100 000) + 0,5u(300 000) = ix(200 000 ) Avoir du gottt pour le risque (il estriscophile) ‘il préfére un revenu incertain & un revenu certain ayant la méme valeur espérée. 0,5u(100 000) + 0,5u(300 000) > u(200 000 ) Cette préférence peut méme demeurer quand bien méme la valeur espérée du revenu incertain serait moins importante que celle du revenu certain. (Trois graphiques) Fricdman et Savage (1948) mettent en évidence le Tien existant entre le comportement de Yindividu envers le risque et le signe de la dérivée seconde de Ta fonction d’utilité. IIs montrent que : Yutilité marginale de Vindividu averse au risque est décroissante. C'est dire que plus il s‘enrichit, moins une unité monétaire supplémentaire Iui procure un supplément appréciable d'utilité. La dérivée seconde de Ja fonction d'utilité est négative, ce qui traduit la concavité de cette fonction : @U(R) aR RE <0 Yutilité marginale de lindividu neutre au risque est constante. Plus il s‘enrichit, une unité monétaire supplémentaire ne lui procure aucun supplément d'utilité. La dérivée seconde de la fonction d’utilité est nulle, ce qui traduit la linéarité de cette fonction : PUR) aR? Vutilité marginale de Vindividu ayant du godt pour le risque est croissante. Plus il senrichit, plus une unité monétaire supplémentaire Iui procure un supplément appréciable dutilité. La dérivée seconde de la fonction d'utilité est positive, ce qui traduit la convexité de cette fonction : @U(R) aR? >o0 3) Equivalent certain, prime de risque et attitude envers Je risque La notion @’équivalent certain d’un revenu incertain (aléatoire) est le revenu qui, obtenu avec certitude, procure a un individu le méme niveau d’utilité que ce que lui procure le reve incertain, En lenotant EC, on le détermine de la fagon suivante : N EC est tel que U(EC) = E[U(R)] Yipw Rd it La différence entre le revenu espéré [E(R;) = DIL, p;Rj] et Péquivalent-certain EC est la prime de risque . Elle sinterpréte simplement comme la prime qu'un individu accepte de payer pour é’assurer contre les fluctuations de son utilité. Inversement, on peut voir la prime de risque comme ce que Von doit payer & Vindividu pour qu’il accepte d'avoir un revenu incertain au lieu d'un revenu certain. Cest le montant monétaire maximal qu'un individu averse au risque paye pour éviter de prendre un risque. m= E(R)—EC Représentation graphique de la prime de risque. Test possible de caractériser Pattitude envers le risque de individu a partir de la notion aéquivalent certai Lécart entre Yutilité certaine et utilité incertaine est une mesure indirecte de Vaversion au risque : UR) — EUR) Plus cet écart est grand, plus l'individu est averse au risque. Cet écart correspond & la Aésutilité du risque et dépend de la courbure de la fonction dutilité. 4) Aversic aversion relative envers le risque et prime de risque Le signe de la dérivée seconde de la fonction d’utilité de V'individu permet de déterminer son attitude envers le risque (aversion, got ou neutralité pour le risque). Mais ce signe ne permet pas de savoir le degré d’aversion ou de gotit pour le risque. Cela parce que Ia fonction utilité n'est définie qu’a une transformation linéaire positive prés. Notion d’eversion absolue envers le risque Pour mesurer le degré d’aversion pour le risque, Arrow (...) et Pratt (...) recourent a la notion d’aversion absolue au risque (ou coefficient Arrow-Pratt) qui s'exprime ainsi: -u"R) vr) Montrons comment on parvient & ce résultat : La prime de risque m = E(Rj) — EC, en tant que montant maximal que l'individu est prét a payer pour éviter le risque lié a la survenue de Pévénement aléatoire, peut étre considérée comme une mesure de aversion absolue de Vindividu envers le risque. Déterminons une approximation de la prime de risque. Soit une expansion de la fonction U(EC) en une série de Taylor autour de E(Rj). En ignorant les dérivées d’ordre égal et supérieur A 2, on a: UCEC) = UTE(R)] + [EC — E(RDW'TE(RD) U(EC) = U[E(R)] - nU'TE(RD) @ Procédons & une expansion de U[E(R;) + x]en une série de Taylor autour de E(R)). En ignorant les dérivées d'ordre égal et supérieur 4 3, on a: FEUER) +x) = # {UEC UTERO] +A UNTER) E(U[E(R) + 2]} = VIER) + E@)UEO! + EG?) —F EULER) +2) = VIER} +020) EO) ® On sait que UEC) = EULER) + xD En égalant les termes de droite de (2) et (8), on obtient : UECRD] ~ AVTECRI] = UTECRDI + 2(a) 2 ERO Ouencore: —9?(x)U"[E (RD) _ ~97()U"(Ro) TER) 21U"(Ro) Etant donné que == est une constante qui ne caractérise que Ta volatlité de Vévénement aléatoire x, aversion absolue envers le risque de individu est alors mesurée par le rapport = eu Etat donné sa fonction d'utilité, Vindividu dont l'aversion absolu envers le risque est croissante prendra de moins en moins de risque lorsque sa richesse augmente. Liindividu dont aversion absolu envers le risque est décroissante prendra de plus en plus de risque lorsque sa richesse augmente. L'ndividu dont aversion absolu envers le risque est constante prendra le méme niveau de risque lorsque sa richesse augmente. Notion d’aversion relative envers le risque Notons ala fraction de richesse que l'individu est prét & abandonner pour éviter le risque lié a survenue de I’événement. Cest aussi une mesure de la prime de risque. __ BR) ~ BC O° FRO Ona: EC = E(R)GQ-a) U(EC) = UER)] ~ aE (RUTTER) U"E(RD) UERx) = VERDI + ERd07@)— a, (x) Ro" (Ro) 2 Uo) aversion relative au risque est mesurée par le rapport ~ ae m) tion _d’ntilité attitude env ‘isque_et_choix optimal : application au marché de 'assurance 4) Le programme de Vindividu dans Je cas général L’agent économique est confronté a un environnement incertain qui peut étre soit favorable soit défavorable. Son revenu dans le cas favorable donne lieu A une consommation Cy. Sa consommation dans le cas défavorable est Cy. Dans le mauvais état nature, la compagnie d'assurance Iui verse une compensation d’1 fefa par unité souscrite. Si Vindividu souscrit Aunités d’assurance, il regoit A comme compensation et paicra une prime d’assurance de yA. Dans le bon état de nature, la consommation de Vagent est la diffrence entre son revenu brut et sa prime d'assurance, soit: Cy = Ry —YA, Dans le manvais état de nature, sa consommation sera égale & son revenui brut moins la prime d’assurance plus la compensation, soit: Cp = Rm — YA+A = Rm+A—y)A. Soit p la probabilité que l'état de nature défavorable se produise. Le programme de agent s6crit: Max B(U) = pU(Cm) + (1 — p)U (Cr) Ouencore: Max E(U) = pU(Rm + (1 — y)A) + (1 —p)URp — vA) La condition de premier ordre donne : P= Y)U'Cm) = (1 — pyyU'(Cr) Ce qui implique : PUG) _ (—p)uG,) 1-7 Le terme de gauche est le TMS, Le TMS est égal au ratio des utilités marginales de chaque état de la nature pondéré par sa probabilité. U'Gn)__¥_1-P UG) i-y P Dans ce cas général, la compagnie d’assurance est supposée avoir des cotits de gestion et administration (frais de chargement). Cela implique que le prix de assurance est plus élevé que le risque : y > p. Ce qui donne que : UGn) __y_ l-p TG) Tay ph? UG > UG) Puisque U’ est décroissante (cas d’aversion au risque), on a Ces Interprétation : © ~Lvutilité marginale dans le mauvais état de la nature est plus élevée que dans le bon ; * La consommation est strictement plus élevée dans le bon état de la nature et done Vutilité de agent strictement plus élevée dans cet état que dans le mauvais état de la nature. % Lrassurance optimale prise ne couvre done pas intégralement le risque, elle est partielle. * Le fait quey > p peut aussi provenir du fait que Yentreprise est sur un secteur non concurrentiel ; dans ce cas, la compagnie se garde une marge de profit. Tl peut étre aussi de Pintérét de Passureur de ne pas couvrir intégralement le risque pour éviter la prise de risque excessive. 2) Le cas particulier du marché d’assurance concurrentie] Déterminons le profit espéré de la compagnie d’assurance : N= (1—p)yA+ p(y—1)A Pour simplifier, on supposera quill n'y a aucun frais d’administration (frais de chargement) et que la compagnie fait des profits nuls : IT = 0. On peut calculer la prime que la compagnie demandera a ses clients : Q—p)yAt p(y -A=0 Ce qui implique: Interprétation: Co résultat montre que la prime demandée pour chaque franc fa assuré est égale a la probabilité p de devoir les payer. En réinjectant ce résultat dans la condition de premier ordre, il vient :

Vous aimerez peut-être aussi