Cours - Alimentation - Tome II

UNIVERSITE DE THIES
École Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA)
Département Productions Animales
ALIMENTATION GÉNÉRALE
Partie : « Appréciation de la valeur
des aliments et de leur utilisation par
les animaux domestiques »
Par
Pr Abdoulaye DIENG
PLAN DU COURS
1- DIGESTIBILITE
2- ENERGIE CONTENUE DANS L’ALIMENT ET

SON UTILISATION PAR L’ANIMAL
3- PROTEINES
4- STANDARDS ALIMENTAIRES
2
PLAN DU COURS
1- DIGESTIBILITE
1.1- DEFINITION
1.2- MESURE DE LA DIGESTIBILITE
1.3- METHODES SPECIALES DE DETERMINATION DE LA

DIGESTIBILITE
1.4- VALEUR DES COEFFICIENTS DE DIGESTIBILITE
1.5- FACTEURS DE VARIATION DE LA DIGESTIBILITE
1.6- RELATION ENTRE DIGESTIBILITE ET INGESTIBILITE DE

L’ALIMENBT CHEZ LES RUMINANTS
3
PLAN DU COURS
2- ENERGIE CONTENUE DANS L’ALIMENT ET SON UTILISATION PAR
L’ANIMAL
2.1- DEMANDE D’ENERGIE
2.2- FOURNITURE D’ENERGIE

2.2.1- Energie Brute (EB)
2.2.2- Energie Digestible (ED)
2.2.3- Energie Métabolisable (EM)
2.2.4- Extra chaleur des aliments
2.2.5- Energie Nette (EN) et rétention d’énergie
2.3- FACTEURS INFLUENCANT L’UTILISATION DE L’ENERGIE
2.4- SYSTEMES UTILISES

2.3.1- Ruminants
2.3.2- Porcs et volailles
4
PLAN DU COURS
3- PROTEINES
3.1- PROTEINES BRUTES (PB)
3.2- PROTEINES RELLES (PR)
3.3- PROTEINES BRUTES DIGESTIBLES 5PBD)
3.4- PROTEINES CHEZ LES MONOGASTRIQUES
3.4.1- Le Rapport d’Efficacité Protéique (REP)

3.4.2- La Balance Azoté (BA)
3.4.3- La Valeur de Remplacement de la Protéine (VRP)
3.4.4- La Valeur Biologique de la Protéine (VBP)
3.5- PROTEINES CHEZ LES RUMINANTS

5
Bases physiologiques de la
détermination des besoins
alimentaires pour les ruminants
Présenté par le Dr Abdoulaye DIENG

6
Plan du cours
• Besoins d’entretien
• Besoins de croissance et développement
• Besoins pour la reproduction
• Besoins pour la gestation
• Besoins de lactation
7
Besoins d’entretien
• Les besoins énergétiques

d’entretien
• Les besoins en protéines pour
l’entretien
8
Les besoins énergétiques d’entretien
• Métabolisme de base
• Métabolisme de repos
• Estimation pratique des besoins
d’entretien
• Variation des besoins d’entretien
• Les standards 9
• Métabolisme de base
L’énergie fournie à l’animal pour son entretien est
convertie en chaleur dissipée dans le milieu. La
quantité de chaleur produite est appelée métabolisme de
base qui mesure la quantité nette d’énergie nécessaire à
l’animal pour satisfaire ses besoins d’entretien.
10
• Métabolisme au repos
Ce terme est préférable pour les animaux, car il est difficile
d’obtenir les conditions du métabolisme
Poids vif (kg) Par kg Par animal Par m2 de surface Par kg0,73 Par kg0,75
Vache 500 14,9 7.470 1.530 80 71
Porc 72 18,6 1.342 920 59 54
Homme 70 24,3 1700 950 77 70
Mouton 50 21,2 1.060 890 61 56
Poule 3,5 53,4 187 - 75 73
Rat 0,29 96,9 28,1 840 69 71
11
Les besoins Energétique d’entretien
• Estimation pratique des besoins d’entretien
On peut pratiquer des essais d’alimentation au cours
desquels on maintient les animaux à poids constant pendant
une période suffisamment longue ou effectuer surtout des
mesures en chambre respiratoire soit au jeûne ou soit à un
niveau voisin de l’entretien, soit à différents niveaux de
production. Cette dernière méthode est la seule à peu près
satisfaisante pour des animaux en croissance et en lactation,
la dépense énergétique d’entretien est obtenue à partir des
dépenses totales par extrapolation à une production nulle. 12
Les besoins Energétique d’entretien
• les facteurs intrinsèques
•Les facteurs extrinsèques
13
La(es) dépense(s) énergétique d’entretien varie(ent) en fonction :
De la Température: elle diminue de 20% au cours du 1er mois de la vie en
relation avec une amélioration de l’isolation thermique;
Du Niveau de production: elles semblent augmenter avec le niveau de
production en relation avec l’accroisement de certains métabolismes;
Du Sexe:elle varie avec le sexe, elle est plus élevée chez les mâles entiers
(jusqu’à 20%);
Du Type de bovins: elle est plus faible de 5 à 20% chez les bovins de14race à
viande que chez ceux des races laitières.
EM en Kcal/kg P0,75
Veau préruminant à l’engrais 90 à 110
Bovins d’élevage à partir de 150 kg 100 à 120
Bovins en croissance en dessous de 150 kg 110 à 130
Vaches taries 105 ± 10
Vaches en lactation 117 ± 10
Agneaux sevrés 100 ± 10
15
Agneaux préruminants 120
• les facteurs extrinsèques
Les caractéristiques de la ration : sa teneur en fibre
et sa présentation;
Les déplacements et le broutement (au pâturage)
augmentent les dépenses énergétiques;
La température ambiante: En deçà et au-delà de la
zone de confort thermique, les phénomènes de
16
régulation thermique du corps son déclenchés.
• Les standards
Bovins
La dépense d’entretien en EM par kg P0,75 est plus élevée dans le
jeune âge et diminue de 20% au cours des 1ers mois de la vie en
relation avec une amélioration de l’isolation thermique.
Les dépenses d’entretien augmentent également avec le niveau
de production
Moutons
EM en Kcal/kg P0,75
Veau préruminant à l’engrais 120
Bovins d’élevage à partir de 150 kg 100 17
Les besoins en protéines pour l’entretien
Deux (2) méthodes d’estimations des besoins
d’entretien en protéines
• Estimation des besoins d’entretien en

protéines à partir de l’azote fécale
urinaire et fécale endogène
• Estimation des besoins en protéines par
les essais de bilans azotés 18
• A partir de l’azote fécale urinaire et fécale endogène
Formule générale
B = 6,25 [100/V (M x I + E x Pe) – M x I]
B = Besoins en protéines brutes digestibles (g/jour)
V = Valeur biologique de la protéine en %
M = Azote fécale métabolique (g/kg de m.S. consommé)
I= Ingestion de m.s. (kg/jour)
E = Azote urinaire endogène (g/kg de poids métabolique et par jour)
Pe = Poids vif métabolique de l’animal (kg) 19
• A partir d’essais de bilan azotés
3
Valeurs 2 Valeurs maximales de

positives rétention azotée qui
varient suivant l’animal
1
0
Valeurs
négatives
Azote ingéré
(1) Animal mature à l’entretien; 20
(2) Animal en état d’engraissement;
(3) Jeune en pleine croissance
• Standards utilisés
Bovins
Les besoins d’entretien sont de 3,25 g de PDI par kg P0,75
La valeur moyenne en PBD est de 3 g par kg P0,75

intermédiaire entre celle proposée par le NAS (3,2) et celle
calculée par Van Es (2,84)
21
Besoins de croissance et
développement
• Notion de croissance et développement
• Les besoins en Energie pour la croissance
• Les besoins en Protéines pour la croissance
• Les besoins en minéraux pour l’entretien et
la croissance
• Les besoins en vitamines pour l’entretien et
la croissance
22
développement
• Notion de croissance et développement
La croissance des animaux est exprimée de façon très grossière en
terme de variation de poids vif alors que les diverses parties du
corps accusent des taux de développement très différents
Bovins
La croissance relative, exprimée par le coefficient d’allométrie par rapport à la
masse corporelle ou poids vif vide est de:
Pour l’os : 0,7 à 0,8 faible
Pour le muscle : 0,9 à 1,0 isométrique
Pour le gras : 1,6 à 2,0 entre 250 et 650 kg
Taurillons : 1,69 pour le Charolais
1,64 pour le Limousin
1,83 pour le Frison
Génisse : 1,82 pour la Limousine 23
1,88 pour Charolais x Salers
développement
• Besoins en Energie pour la croissance et le
développement
Ruminants
Energie ingérée / kg P0,75 = a + b.G1,4
Valeur de a Les valeurs b du gain de

poids sont différentes selon
Pour les mâles à l’engrais 0,0363 < a < 0,0502 la catégorie d’animaux et
augmentent avec la valeur
(en UFV/kg.P0,75) calorifique du croît.
Pour les mâles et femelles 0,0493 UFL/kg.P0,75
en croissance
a: correspond en moyenne à 140 Kcal.EM/ kg.P0,75, supérieure
de 20% aux besoins d’entretien retenus par divers auteurs 24
développement
• Besoins en Energie pour la croissance et le
développement
Relation entre l’énergie ingérée (UFV et UFL), le poids et le gain de poids
Y = UF/kg P0,75 et X = G1,4 Y = a + bx
Nombre de Valeurs moyennes a b Ecart type
Catégories d'animaux données (1) (1) résiduel
Y X
Taurillons
- Précoces de type laitier 77 0,0811 1,20 0,0461 0,0292 0,0087
- Précocité moyenne 221 0,0785 1,26 0,0393 0,0311 0,0105
0,0478 0,0240
- Tardifs de race à viande 306 0,0741 1,35 0,0502 0,0177 0,0074
Bœufs
- Bouvillons abattus à 15-20 mois 126 0,0817 0,99 0,0622 0,0208 0,007
0,0530 0,0290
- Bœufs abattus à 24-30 mois 41 0,0723 0,96 0,0463 0,0271 0,0071
0,0451 0,0290
- Bœufs abattu à 36-40 mois 24 0,0684 0,92 0,0652 0,0035 0,0048
0,0418 0,0290
Génisses
- Génisses d'1 an 247 0,0718 0,82 0,0363 0,0433 0,0046
- Génisses de 2 ans 26 0,0748 1,19 0,0472 0,0232 0,0050
Animaux en croissance 25
- Mâles 64 0,0556 0,36 0,0493 0,0175 0,0078
- Femelles 558 0,0591 0,37 0,0493 0,0265 0,0106
développement
• Besoins en Protéine pour la croissance et le
développement
Méthode factorielle
B = 6,25 [100/V (M x I + E x Pe + A) – M x I]
A: Représente l’Azote stocké qui peut être obtenu par des essais comparatifs d’abattage
Exemple:
Une vache de 350 kg de poids vif ; gain de poids contenant 150 g de protéinnes ou 24 g
d’azote; Consommation de 7 kg de m.s./jour; Valeur biologique de la protéine: 70%;
Azote urinaire d’origine endogène : 0,12 g par jour; et 5 g d’azote fécale métabolique
par kg de m.s. consommée
B = 6,25 [100/70 (5 x 7 + 0,12 x 3500,73 + 24 x 0,5) – 5 x 7]

26
B = 278 g de protéines digestibles par jour
développement
développement
Les besoins en protéines peuvent être déterminés par:
La Méthode factorielle; et
Les essais d’alimentation.
27
développement
développement
B = 6,25 [100/V (M x I + E x Pe + A) – M x I]
Quantité de protéines fixées
Le gain en protéines est calculé à partir du gain de masse
délipidée selon une relation:
P = 0,1259 MD1,10
P = Poids en protéines MD = Masse délipidée
GMD = a (PVV)b (GPVV)1,8 avec P = Poids 28vif

les valeurs de a et b ont été calculées pour chaque type d’animal
développement
développement
Rendement de l’utilisation des PDI et des MAD

Les valeurs moyennes des rendements d’utilisation des PDI et des
MAD ont été respectivement de 63% et de 56,3%.
Par mesure de sécurité, on a adopté les valeurs de 60 et 55%.
29
développement
• Besoins en en protéines pour la croissance et le
développement
Essais d’alimentation
Ils offrent des valeurs plus élevées car le ruminant

exige une concentration de protéines dans le repas pour
une efficacité de la digestion dans le rumen.
Cette concentration est de l’ordre de 8 à 10% de
protéines brutes par rapport à la m.s. et supérieure à
celle trouvée par le calcul factoriel.
30
développement
• Besoins en Minéraux pour l’Entretien et la
croissance
Rappel
Les animaux privés de toute alimentation en minéraux
poursuivent néanmoins l’excrétion de ces nutriments. Ces
minéraux qui se trouvent dans le corp incorporés à des
composés organiques (Fer dans l’hémoglobine, Iode dans la
thyrosine) sont libérés lors de la destruction (catabolisme) de
ceux-ci et partiellement réutilisés. En effet, la réutilisation n’est
jamais totale et une proportion de chaque minéral est excrétée
dans les féces, les urines et à travers la peau.
=Il est essentiel de compenser ces pertes 31
endogènes par des apports alimentaires
développement
croissance
Les besoins en minéraux de la même façon que ceux en protéine
peut être estimés par:
La Méthode factorielle théorique
La Méthode pratique de la balance lors

d’essais d’alimentation.
32
développement
croissance
Estimation des besoins en minéraux par:
La Méthode factorielle théorique
Le besoin net en un élément minéral pour l’entretien et
la croissance est calculé à partir de la somme des pertes
endogènes et des quantités retenues. L’apport alimentaire est
estimé en tenant compte d’un coefficient moyen d’utilisation.
Exemple: Une génisse de 300 kg réalisant un GQM de 500 g
-Perte endogènes de Ca : 5 g par jour Avec 40% d’Utilisation du Ca alimentaire
-Rétention de Ca : 6 g par jour
Besoins nets 11 g par jour 33
Besoins alimentaires en Ca = 11/0,4 = 27 g par jour
développement
croissance
Estimation des besoins en minéraux par:
Essais de croissance et de bilan
On tente de comparer les effets de supplémentations
minérales sur l’animal, mais la difficulté réside dans la
détermination de critères d’appréciation.
L’appréciation de l’efficacité alimentaire est perturbée par
l’existence de réserves minérales optimales.
Il est également malaisé d’apprécier la valeur de bilans
réalisés sur de courtes périodes surtout chez les animaux dont34 les
besoins sont faibles ou très fluctuants (vaches laitières).
développement
croissance
Les standards actuels
Le Ca et le P sont les éléments les plus étudiés;

l’emploi des isotopes radioactifs a permis de préciser la
résorption réelle de ces minéraux.
35
développement
• Besoins en Vitamines pour l’entretien et la
croissance
L’importance des besoins dépend très souvent du critère choisi.
Besoins minéraux pour : Vit. A en UI/kg.PV/jour
- Prévention de la cécité nocturne 32
- Croissance optimale 64
- Stockage limté de VA 250
- Taux sanguin maximal de VA 500
Les besoins en vitamines liposolubles, chez les animaux âgés au moins, sont
proportionnels au poids. Les besoins en vitamine du groupe B qu sont plus en relation
avec le métabolisme, varient en fonction des quantités d’aliment ingérées 36ou dans
certains cas avec l’ingestion de certains nutriments spécifiques.
Besoins pour la Reproduction
Les besoins concernant la reproduction des

animaux domestiques sont connus d’une manière
imparfaite à cause de la lenteur des réactions de
l’animal à un régime donné et de la longueur de
l’expérimentation.
Les effets de la nutrition sur les performances
reproductives sont transmis par l’intermédiaire du
système endocrinien particulièrement via les hormones
de l’hypophyse antérieure dont la physiologie se révèle
complexe.
37
• Influence de la nutrition sur l’initiation et le
maintien des conditions de la reproduction
• Alimentation du mâle
• « Flushing »
• Effets d’une sur ou sous-alimentation

prlongée chez les reproducteurs
• Effets de certains nutriments spécifiques 38

Le niveau de nutrition influence l’apparition de la puberté.
La précocité sexuelle est en relation directe avec la vitesse de
croissance surtout chez les bovins où les dimensions du corps sont
plus déterminantes que l’âge des individus.
il y a cependant lieu de retarder l’âge de la saillie: pour les
bovins précoces, puberté à 7 mois, saillie à 15 mois. Pour les
saillies précoces, il faut ajouter des besoins de croissance de la
mère aux besoins normaux de gestation.
39
Apparition de la puberté
Sexe Niveau de nutrition
Age en semaines Poids en kg
Femelles Haut 37 270
Moyen 49 271
Bas 72 241
Mâles Haut 37 292
Moyen 43 262
Bas 51 236
40
• Alimentation du mâle
La production du sperme (éjaculation du taureau, 0,5
g.M.S.) n’engendre pas des besoins alimentaires spéciaux. Un mâle
adulte ne doit pas bénéficier d’une alimentation supérieure à la
satisfaction des besoins d’entretien.
En pratique, les fermiers suralimentent leurs taureaux et
cela ne semble pas favorable à leur fécondité.
Toutefois, les standards alimentaires pour l’énergie se
basent sur des mesures effectuées chez le castré et la femelle; il est
donc possible que les besoins d’entretien des taureaux soient
légèrement sous-estimés. 41
• « Flushing »
Les dépenses nutritionnelles afférant à la production des
ovules et des sécrétions qui l’accompagnent, sont négligeables par
rapport à celles de l’entretien et de la croissance. Pourtant la
fonction ovarienne est bien sensible à l’apport alimentaire
quantitatif et qualitatif qui agirait au niveau hypothalamo-
hypophysaire.
Cette relation a été bien analysée chez la brebis en liaison
avec la technique dite de « Flushing ».
le Flushing consiste à faire passer les brebis d’un régime
d’entretien à un niveau élevé de nutrition pour 4 à 6 semaines, en
débutant 2 à 3 semaines avant la saison de monte. 42
• Effet d’une sur ou sous-alimentation
prolongée des reproducteurs
Une ration insuffisante conduit à une réduction de la fertilité:
Mâle Femelle
Réduction de la production de Cessation des fonctions ovarienne
sperme et des sécrétions accessoires lors de restrictions sévères
L’accumulation de graisse due à une suralimentation a des

effets moins certains et constants sur la fertilité. Les animaux très
gras sont stériles mais il existe très souvent chez ceux-ci des
perturbations des glandes à sécrétion interne.
43
• Effet de certains nutriments spécifiques
La déficience en VA conduit à une dégénérescence des

testicules et à une kératinisation du vagin;
La deficience en VE joue un rôle au niveau de la
reproduction chez le rat, le porc et les volailles mais n’aurait
aucun effet marqué chez les bovins et les mouton;
La carence en P provoque des troubles de la reproduction
particulièrement chez les bovins à l’herbage.
44
Besoins pour la Gestation
•Croissance du fœtus
•Développement mammaire
•Métabolisme de base
•Croissance extra-utérine durant la gestation
•Conséquences d’une alimentation insuffisante au

cours de la gestation
45
•Evaluation des besoins alimentaires de la gestation
•Croissance du fœtus
Nutriments déposés dans l’utérus et son contenu et
dans la glande mammaire
Nombre de jours après la Utérus et contenu par jour Glande mammaire
conception Protéines en g/jour
Energie (Kcal) Protéines (g) Ca (g) P (g)
100 40 5 - - -
150 100 14 0,1 - -
200 235 34 0,7 0,6 7
250 560 83 3,2 2,7 22
280 940 144 8,0 7,4 44
Besoins nets pour l’entretien
journalier d’une vache de 450 kg 7 000 300 8,0 12,0
C’est seulement au cours du dernier tiers de la période de gestation

46
qu’il s’avère nécessaire de prévoir des besoins spéciaux pour le fœtus.
•Développement mammaire
Il est seulement appréciable au tout dernier

stade de la gestation et ne dépasse pas le
dépôt journalier de 45 g de protéines.
47
•Métabolisme de base
Le métabolisme de base augmente au cours de la

gestation: production de chaleur par le fœtus, augmentation du
métabolisme basal de la mère due à une modification hormonale.
En fin de gestation, les besoins d’entretien et de gestation
seraient 1,5 fois ceux des besoins d’entretien d’un animal non
gestant. Cela représente beaucoup plus que les besoins calculés à
partir des stockages d’énergie dans le fœtus.
48
•Croissance extra-utérine durant la gestation
Les gains de poids vif au cours de la gestation dépassent

parfois très largement ceux des produits de la conception.
Chez la vache, une ration supplémentaire est donnée avant la
mise bas pour assurer un bon développement de la grande
mammaire et des réserves favorables au démarrage de la lactation.
49
Le fœtus a généralement la priorité sur la mère pour les
divers nutriments, notamment le fer, mais la protection n’est pas
absolue. Les effets d’une sous-alimentation dépendent
essentiellement des réserves de la mère et du stade de la gestion.
Les effets peuvent porter sur :
-Le jeune
-La mère
50
-Les effets sur le jeune
Certaines déficiences sévères (en Protéines, VA, I, Ca, riboflavine
et Cu) provoquent la mort des embryons ou réduisent la viabilité de
celui-ci;
L’ingestion d’Energie insuffisante pendant la dernière partie de la
gestation provoque une diminution du poids à la naissance;
Le jeune animal doit naître avec des réserves suffisantes de VA,
VD, VE, I, Cu, etc. parce que le lait contient peu de nutriments.
Au cours de la gestation, il est essentiel de constituer les réserves
51
du jeune par une alimentation adéquate de la mère
-Les effets sur la mère
La mère est plus durement affectée que le fœtus par les
déficiences alimentaires
Exemples
- Toxémie de gestation chez la brebis:
La priorité du fœtus pour l’énergie et le maintien du taux de glucose dans son sang
peut provoquer chez la brebis gestante un abaissement du glucose sanguin en
dessous d’une valeur toxique pour le tissu nerveux.
Cette affection est mortelle et se produit dans le cas des gestation double ou triple
- Acétonémie:
Cette maladie est traitée par injection de glucose, par la distribution d’aliments
riches en hydrates de carbone hautement digestibles. 52
L’estimation des besoins alimentaire en gestation peut se faire par:
-La méthode analytique;
-Essais d’alimentation.
53
L’estimation des besoins alimentaire par:
-La méthode analytique

On calcule les besoins alimentaires de la gestation en
divisant les quantités fixées par les rendements de l’utilisation
métabolique chez le ruminant, ce rendement est faible en ce
qui concerne l’EM: 0,13 en moyenne.
L’Extra chaleur de gestation très élevée s’explique par
le fait que le fœtus a le même besoin d’entretien par kg.P0,75
que le nouveau né et qu’il synthétise ses tissus avec le même
rendement énergétique. 54
-Essais d’alimentation
Il est très difficile voire impossible d’évaluer les besoins alimentaires
de gestation à partir des essais d’alimentation:
Variation du poids vif des mères et de sa composition
Utilisation des réserves de la mère en priorité pour le fœtus
compensant des rations insffisantes et mal équilibrées,
Amélioration en fin de gestation de la rétention de l’azote et des
minéraux absorbés en excédent des besoins d’entretien et de gestation
55
-Essais d’alimentation
Chez la vache on a pu estimer par régression linéaire
l’apport moyen d’EM/kg.P0,75 (Y en Kcal) nécessaire au cours du
dernier tiers de la gestation pour obtenir une variation de poids
journalière (X en g) nulle de la masse corporelle jusqu’après la
mise-bas, déduction faite du poids initial des produits de la
conception, soit:
Y = 145 + 0,09 X (+ 26)

56
Besoins de Lactation
Rappel:
Une vache laitière à haut rendement produit en une lactation
son poids de matière sèche sous forme de lait. Les besoins de la
lactation dépendent de la quantité et de la composition du lait.
Variation de la composition du lait selon l’espèce animale

Composition Graisse Partie solide Protéines Lactose Ca P
du lait (en %) dépourvue de graisse brutes
Vache 3,6 8,7 3,3 4,7 0,13 0,09
Chèvre 4,5 8,7 3,3 4,1 0,13 0,11
Brebis 7,4 11,9 6,1 4,8 0,20 0,16
Truie 8,5 11,9 5,8 4,8 0,25 0,17

57
•Origine des constituants du lait
La plupart des constituants du lait son synthétisés

dans les glandes mammaire à partir de précurseur apportés
par le sang. Les glandes mammaire sélectionne certains
constituants du sang: protéines, minéraux et vitamines qui
sont directement tranférés dans le lait.
58

Protéines du lait
-5% de l’azote: urée, créatine,amoniaque provenant du sang

-95% de l’azote sous forme de protéines
-78% de l’azote sous forme de caséine
-17% ß-lactoglobuline (albumine, pseudoglobuline et
euglobuline en provenance)
59

Protéines du lait
Lactose
Le Lactose est le seul hydracarbone du lait (traces de

glucose et galactose); il provient de l’union d’une molécule
de glucose et d’une molécule de galactose.
60

Protéines du lait
Lactose
Graisses
Les graisses du lait sont un mélange de triglycérides
contenant des acides gras saturés (4 à 12 C) et insaturés (ac.
Oléique, ac. linoléique, ac. Linolénique). La composition
varie selon l’espèce animale. Les ruminants possèdent un lait
avec une plus forte proportion d’acides gras à courte chaîne
que celui des monogastriques.
61

Protéines du lait
Lactose
Graisses
Minéraux
Action sélective de la glande qui filtre les minéraux

apportés par le sang. Cette sélectivité est un désavantage
lorsqu’il s’agit de minéraux indispensable pour le jeune (le Fe et
le Cu).
62

Protéines du lait
Lactose
Graisses
Minéraux
Vitamines
Les vitamines proviennent du sang; le lait contient

surtout VA, VB et ß carotène, de très faible quantité de VC et VD
et des traces de VE et VK.
63
•Besoins de lactation de la vache laitière

Quantité de lait
Les races laitières ont les productions moyennes suivantes
mais de grandes variations existent entre les souches et les individus:
Frisonne 4 530 kg de lait par lactation
Ayrshire 4 110
Shorthon 3 940
Guernesey 3 460
Jersey 3 290 Durée moyenne de la lactation = 165jours
64

Qualité de lait
La composition du lait varie en fontion de plusieurs facteurs:
Génétiques,
Nutritionnels,
Techniques de traite
65

Qualité de lait
Influence de la race sur la composition du lait
Races Graisse Solides non Protéines Lactose Cendres

graisseux brutes
Frisonne 3,49 8,59 3,28 4,46 0,75
Ayrshire 3,56 8,71 3,32 4,51 0,76
Shorthon 3,72 8,78 3,38 4,57 0,74
Guernesey 4,55 9,01 3,57 4,62 0,77
Jersey 4,97 9,19 3,66 4,70 0,77
66

Qualité de lait
Effet de l’âge sur la composition du lait
Le lait s’appauvrit avec l’âge de la vache
Effet du stade de lactation sur la composition du lait

La richesse du lait est fonction inverse de la
quantité produite
67

Besoins en Energie
Les besoins énergétiques peuvent être
calculés de manière factorielle.
Efficacité de l’utilisation de l’énergie alimentaire
Cette efficacité de l’EM pour la production du lait serait

de 70% pour une fermentation normale du rumen donnant une
proportion de 50 à 60% d’ac. acétique. Elle est moins de 70%
pour les proportions qui s’écartent de ces valeurs
68

Besoins en Protéines
Estimation factorielle
La valeur biologique des protéines microbiennes est de
80%; dans un but pratique, on compte que les protéines distribuées
aux vaches laitières ont une valeur biologique de 70%.
En tenant compte d’un accroissement des pertes fécales

métaboliques dû à une élévation de l’ingestion.
B = 6,25 [100 / V (M x I + E x Pe + L) – M x I]
69

Besoins en Protéines
Essais d’alimentation
L’apport optimal varie considérablement selon les essais de
44 à 70 g de PBD par kg de lait à 4%. Avec des rations à base de
fourrages secs et de concentrés, 60 g de PBD/kg de lait 4%
suffisent; avec les rations à base de silage de maïs, on peut s
contenter de 55 g mais il faut de 63 à 65 g avec les silages d’herbe.
Les valeurs admises sont de 0,6 g par kg de poids vif pour
l’entretien et 60 g de PBD par kg de lait à 4%.
70

Besoins en minéraux
Valeurs moyennes des coefficients d’utilisation digestive du Ca et P
BOVINS Ca P OVINS Ca P
Bovins en croissance Ovins en croissance
100 kg 70 80 10 kg 50 80
200 kg 55 75 20 kg 40 75
300 kg 50 65 30 kg 35 70
400 kg 45 55 40 kg 30 65
500 kg 40 55 50 kg 30 60
600 kg 35 55
Bovins adultes Ovins adultes
-Vaches en gestation 30 55 Brebis en gestation 30 60
Vaches en lactation Brebis en lactation
-début lactation 35 60 -début lactation 35 71
65
-fin lactation 30 55 -fin lactation 30 60

Besoins en vitamines
La lactation exige des besoins spéciaux en vitamines pour

assurer les processus de synthèse du lait et aussi pour lui procurer
sa teneur normale en vitamine.
72

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UNIVERSITE DE THIES

École Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA)

Département Productions Animales

2- ENERGIE CONTENUE DANS L’ALIMENT ET

1.2- MESURE DE LA DIGESTIBILITE

1.3- METHODES SPECIALES DE DETERMINATION DE LA

1.4- VALEUR DES COEFFICIENTS DE DIGESTIBILITE

1.5- FACTEURS DE VARIATION DE LA DIGESTIBILITE

1.6- RELATION ENTRE DIGESTIBILITE ET INGESTIBILITE DE

2.1- DEMANDE D’ENERGIE

2.2- FOURNITURE D’ENERGIE

2.3- FACTEURS INFLUENCANT L’UTILISATION DE L’ENERGIE

2.4- SYSTEMES UTILISES

3.1- PROTEINES BRUTES (PB)

3.2- PROTEINES RELLES (PR)

3.3- PROTEINES BRUTES DIGESTIBLES 5PBD)

3.4- PROTEINES CHEZ LES MONOGASTRIQUES

3.4.1- Le Rapport d’Efficacité Protéique (REP)

3.5- PROTEINES CHEZ LES RUMINANTS

Présenté par le Dr Abdoulaye DIENG

• Les besoins énergétiques

•Les facteurs extrinsèques

• Estimation des besoins d’entretien en

Valeurs 2 Valeurs maximales de

Les besoins d’entretien sont de 3,25 g de PDI par kg P0,75

La valeur moyenne en PBD est de 3 g par kg P0,75

Valeur de a Les valeurs b du gain de

B = 6,25 [100/70 (5 x 7 + 0,12 x 3500,73 + 24 x 0,5) – 5 x 7]

La Méthode factorielle; et

Les essais d’alimentation.

GMD = a (PVV)b (GPVV)1,8 avec P = Poids 28vif

Rendement de l’utilisation des PDI et des MAD

Ils offrent des valeurs plus élevées car le ruminant

La Méthode factorielle théorique

La Méthode pratique de la balance lors

Le Ca et le P sont les éléments les plus étudiés;

Les besoins concernant la reproduction des

• Effets d’une sur ou sous-alimentation

• Effets de certains nutriments spécifiques 38

L’accumulation de graisse due à une suralimentation a des

La déficience en VA conduit à une dégénérescence des

•Croissance extra-utérine durant la gestation

•Conséquences d’une alimentation insuffisante au

C’est seulement au cours du dernier tiers de la période de gestation

Il est seulement appréciable au tout dernier

Le métabolisme de base augmente au cours de la

Les gains de poids vif au cours de la gestation dépassent

-La méthode analytique;

-La méthode analytique

Y = 145 + 0,09 X (+ 26)

Variation de la composition du lait selon l’espèce animale

Chèvre 4,5 8,7 3,3 4,1 0,13 0,11

Brebis 7,4 11,9 6,1 4,8 0,20 0,16

Truie 8,5 11,9 5,8 4,8 0,25 0,17

•Origine des constituants du lait

La plupart des constituants du lait son synthétisés

•Origine des constituants du lait

-5% de l’azote: urée, créatine,amoniaque provenant du sang

•Origine des constituants du lait

Le Lactose est le seul hydracarbone du lait (traces de

•Origine des constituants du lait

•Origine des constituants du lait

Action sélective de la glande qui filtre les minéraux