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ESPRIT A.U.

2013 -2014

TRAVAUX PRATIQUES

DE

PHYSIQUE

AHMED EL BORGI

0
Table des matières

Page

Manipulation 1 Interférences lumineuses ; miroirs de Fresnel 2

Manipulation 2 Interférences lumineuses ; fentes d’Young 4

Manipulation 3 Mesure des petites épaisseurs par diffraction 6


de la lumière

Manipulation 4 Mesure d’une longueur d’onde par un réseau 7

Manipulation 5 Mesure des résistances. Pont de Wheatstone 9

Manipulation 6 Mesure de la conductance d’une solution 12

Manipulation 7et8 Charge d’un condensateur 15

Manipulation 9 Oscillations électriques forcées résonance 17

Manipulation 10 Mesure de la distance focale 19

Manipulation 11 Mesure de la vitesse du son dans l’air 23

Manipulation 12 Application des transformateurs : 25


Transport de l’énergie électrique

Annexe 1 Interférences de deux ondes 27

Annexe 2 Interférences lumineuses 30

Annexe 3 Diffraction de la lumière 44

Annexe 4 Diffraction de la lumière par un réseau 47

1
MANIPULATION 1 INTERFERENCES LUMINEUSES
MIROIRS DE FRESNEL
Remarque : voir en annexe quelques rappels sur les interférences
1) Objectif :

Observer le phénomène d’interférences lumineuses ;


Mesurer des longueurs d’onde.

2) Matériel utilisé :
Ensemble de miroirs de
FRESNEL préréglés;
Oculaire micrométrique ;
Banc d’optique s’adaptant à
l’oculaire et aux miroirs de
FRESNEL ;
Un filtre rouge et filtre jaune ;
Un filtre étalon (vert).

3) Montage Opératoire :
Le parallélisme entre la fente source S et l’arête commune des miroirs étant
assuré par construction, agir sur l’orientation de la lanterne pour que les
franges apparaissent et occuper le milieu de l’oculaire, les divisions du
micromètre leur étant parallèles ;
Fixer l’angle des miroirs à une valeur permettant de voir une vingtaine de
franges en lumière rouge, l’oculaire étant placé assez près des miroirs.

4) Mesure et exploitation des résultats :

a/ Etude de l’interfrange i en fonction de la distance D entre le plan des


sources et l’écran.
Le plan des sources est pratiquement confondu avec le plan vertical passant
par la fente source S.
Déterminer le nombre k d’interfranges entre 2 divisions du micromètre
distantes de emm pour chaque valeur de D choisie.
Remplir le tableau suivant :
Dmm k emm imm
200
400
600
800

2
Tracer le graphe i = f(D) . Conclusion.
b/ Mesure d’une longueur d’onde en valeur relative :
Remplacer le filtre rouge par le filtre étalon vert dont les caractéristiques
sont :
0,450m <  < 0,555µm
Ce filtre s’adapte sur l’oculaire.
L’angle des miroirs conservant la même valeur que précédemment refaire en
lumière verte une mesure de l’interfrange i’ correspondant à l’une des valeurs
de D du tableau de mesures précédent :
’/ = i/i’ et ’ = i’/i

MANIPULATION 2 INTERFÉRENCES LUMINEUSES :


FENTES D’YOUNG

3
1) Objectif :
- Observer le phénomène d’interférences par les fentes d’Young ;
- Mesurer des longueurs d’onde.
2) Matériel utilisé :
Fentes d’Young ;
Lanterne munie d’une lampe à filament rectiligne (20W environ) ;
Fente réglable ;
Oculaire gradué ;
Un filtre rouge et un filtre jaune ;
Un banc d’optique.

3) Montage Expérimental et mode opératoire :

Mettre sur le banc d’optique, dans l’ordre : la lanterne, la fente réglable, les
fentes d’Young et l’oculaire ;
S’assurer que la lumière qui sort de la lanterne passe par la fente réglable, les
fentes d’Young et tombe exactement au milieu de l’oculaire ;
S’assurer que le filament de la lampe, la fente réglable et les fentes d’Young
sont parallèles ;
Réduire la largeur de la fente réglable jusqu’à ce que des franges
d’interférences en lumière blanche apparaissent dans l’oculaire. Sinon
retoucher le parallélisme de la fente réglable. On doit observer une frange
centrale blanche avec, de part et d’autre, des franges colorées.

4) Mesure et exploitation des résultats :

Mettre le filtre rouge sur le trajet de la lumière.


a/ Etude de l’interfrange i en fonction de la distance D entre les fentes
d’Young et l’oculaire.
Déterminer le nombre k d’interfranges entre deux divisions de l’oculaire
distantes de emm pour chaque valeur de D choisie.
Remplir le tableau suivant :

Dmm k emm imm


200
400
600
800
1000

Tracer le graphe i = f(D) . Conclusion.


Connaissant la valeur de a distance entre les deux fentes d’Young, déterminer
la longueur d’onde de la lumière utilisée.

4
Reprendre les mesures précédentes avec le filtre jaune et déterminer le
longueur d’onde de la lumière qui le caractérise.

MANIPULATION 3 Mesure de petites épaisseurs


par diffraction de la lumière
Remarque : voir en annexe quelques rappels sur la diffraction

5
1-Objectifs :
Observer la diffraction.
Déterminer le diamètre d’un cheveu à l’aide de la figure de diffraction par un
faisceau laser.
2-Matériel utilisé :
.Source laser
.Fils fins de diamètres différents fixés sur des diapositives
.Support pour fixer les diapositives
.Ecran gradué
3-Principe de l’expérience :

Cette expérience est basée sur la


diffraction de la lumière.
Disposer une source laser émettant un
faisceau horizontal à quelques mètres
d’un écran.
Interposer un fil très fin verticalement
sur le trajet du faisceau.
Observer l’aspect de l’écran.

On obtient la figure de diffraction suivante :

4-Mesures :
Mesurer sur la figure de diffraction, la largeur x de la frange centrale obtenue
avec des fils fins de diamètres d différents et connus ; remplir le tableau
suivant :

d (mm) 0,04 0,06 0,08 0,10 0,12


x (mm)

5-Exploitation des résultats :


Tracer la courbe d’étalonnage représentant x en fonction de 1/d.
Recommencer l’expérience avec un cheveu et mesurer la largeur de la tache
correspondante. Utiliser la courbe pour déterminer le diamètre du cheveu.

Manipulation 4 Mesure d’une longueur d’onde


par un réseau

6
Remarque : voir en annexe quelques rappels sur le réseau

1- Objectifs :
- Mesurer la longueur d’onde de la lumière émise par une diode laser.
- Déterminer le pas d’un réseau.
2- Matériel utilisé :
- Diode laser
- Réseaux : 100 traits/mm ; 600 traits/mm.
- Demi disque en bois d’épaisseur 1 cm
et de rayon 28,6 cm. (v. photo).
- Porte réseau fixé au centre du disque.
- Bande de papier à dessin de 6cm de
large graduée de cm en cm, fixée sur la
périphérie du demi disque.

3- Manipulation :
Vérifier que la bande de papier est un rapporteur d’angle gradué en degré (1
cm vaut 2 degrés).Les graduations faites sur cette bande sont à zéro central
comme le montre le schéma ci-après :

Utiliser le réseau de 100 traits/mm et l’éclairer à l’aide de la diode laser. Il se forme une
série de taches brillantes symétriques. Veiller à ce que la tache centrale soit sur la
graduation 0. Relever les déviations α d’un seul côté, et remplir le tableau

suivant : (k étant l’ordre des taches ou ordre d’interférence).


k 1 2 3 4 5 6 …….
α
sin α

7
Représenter graphiquement sin α = f (k). Déterminer la pente de la droite obtenue et
déduire la longueur d’onde de la lumière utilisée. On rappelle la formule du réseau : sin α =
k n λ.
Reprendre la manipulation avec l’autre réseau et déterminer à partir de la courbe obtenue le
nombre de traits par millimètre de ce réseau, la longueur d’onde de la lumière étant
maintenant connue.

8
Manipulation 5 MESURE DES RESISTANCES
PONT DE WHEATSTONE
Objectif :
Mesurer des résistances par comparaison à une résistance étalon
Matériels utilisés :
- Pont à fil
- Générateur de tension continue 6 V
- Rhéostat (résistance variable x 1 Ω)
- Résistance étalon ou résistance variable de précision
- Galvanomètre sensible à zéro central ou appareil électronique de zéro
- Des résistances inconnues à mesurer
Montage :
On utilise un pont à fil constitué par un fil résistant cylindrique homogène AB
tendu le long d’une règle graduée ; un curseur mobil C peut être déplacé le long
du fil.

R est une résistance variable de précision


G est un galvanomètre sensible ou un appareil de zéro
E est un générateur (6 V CC)
Rh est un rhéostat (résistance variable x 1Ω)

9
X est la résistance inconnue
Expériences
Faire un schéma du montage et montrer que lorsque le pont est à l’équilibre
c'est-à-dire lorsque aucun courant ne passe dans le galvanomètre, on a la relation
suivante :

X.RCB = R.RAC d’où : or le rapport avec l = AC et

l’= CB d’où

Réaliser le montage en prenant une résistance inconnue X et chercher la position


du curseur C qui donne l’équilibre du pont
Conditions de meilleure manipulation :
Lorsque le galvanomètre dévie dans des sens opposés pour deux positions du
curseur C, la position cherchée se trouve entre ces deux positions.
Ne fermer l’interrupteur que pendant le temps strictement nécessaire aux
lectures du galvanomètre, on évite ainsi une élévation de température qui peut
modifier la valeur des résistances.
Pour cela prévoir pour K un interrupteur poussoir.
Si le galvanomètre est à plusieurs calibres, commencer par la plus faible
sensibilité et passer à la plus grande quand on approche de l’équilibre du pont.
On démontre qu’on a la meilleure précision sur x quand le curseur est au milieu
entre A et B c’est-à-dire quand l = l’.

Mesure de résistances :
a) Placer le curseur C au milieu du fil AB et donner à la résistance variable R
des valeurs jusqu’à ce que le galvanomètre ne dévie plus en utilisant le calibre le
moins sensible

10
b) Passer au calibre le plus sensible et parfaire la position du curseur C pour que
le galvanomètre ne dévie plus. Dresser le tableau suivant:
On a L = l + l’ = …..

Numéro
de la R l X
résistance

11
Manipulation 6 Mesure de la conductance
d’une solution électrolytique
1) Objectifs :
- Déterminer la relation entre U et I pour une solution ionique
- Etudier l’influence de la concentration sur la conductance d’une solution.
- Etudier l’influence des caractéristiques de la cellule et déduire la conductivité
2) Matériel utilisé :
 Un G.B.F. ou un transformateur 220 V 6 V
 Deux multimètres
 Un ensemble de cellules conductimétriques
 Six béchers de 100 mL
 Une pissette d’eau distillée
 200 mL d’une solution de chlorure de sodium de concentration C = 5,0
10-2 mol L-1.
 Une solution de chlorure de sodium de concentration inconnue
(du sérum physiologique par exemple).
3) Montage expérimental :
Réaliser le montage indiqué par la
figure ci-contre. A défaut de
G.B.F. on peut utiliser un
transformateur délivrant 6 V. Les
deux plaques de la cellule doivent
se trouver complètement dans la
solution électrolytique
4) Expériences :
 Relation entre U et I :
Faisons varier la tension aux
bornes du G.B.F. et mesurons

12
simultanément la tension efficace U entre les plaques et l’intensité efficace I
Remplir le tableau suivant :
U ( V) 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
1,4
I (mA)

G =

(S)
Remarque : A défaut de G.B.F., utiliser un montage potentiométrique alimenté
par un transformateur 6V.
Tracer le graphe I = f (U). Conclusion.
 Influence de la concentration de la solution :
A partir de la solution S0 de concentration C0, préparer des solutions de 50mL de
concentrations

, , , .

Mesurer pour chaque concentration la conductance G et remplir le tableau


suivant :

C0

U
I
G
Tracer la courbe G = f (C). Conclusion.
Déterminer la concentration de la solution inconnue.

13
 Influence des dimensions de la cellule conductimétrique:
a) Influence de la distance L entre les électrodes :
Pour une même surface S des électrodes, mesurer la conductance d’une
même solution pour différentes valeurs de l’écartement L de ces électrodes.
Remplir le tableau suivant :

L 1,5.L 2. L 2,5.L 3. L
U (V)
I (A)
G (S)
G.L
Conclusion
b) Influence de la surface S des électrodes :
Pour un même écartement L des électrodes, mesurer la conductance de la
solution précédente pour différentes surfaces S de ces électrodes. Remplir le
tableau suivant :
S 1,5.S 2. S 2,5.S 3. S
U (V)
I (A)
G (S)

Conclusion.
Remarquer qu’à partir des résultats précédents on peut constater que la
conductance d’une solution ionique s’écrit :

G=σ

En déduire σ conductivité de la solution.


Par quelle unité s’exprime σ ?

14
Manipulation 7 ET 8 CHARGE D’UN CONDENSATEUR
1) Objectif :
- Observer l’évolution de la tension et de l’intensité du courant lors de la
charge d’un condensateur ;
- Vérifier que lorsque la tension aux bornes du condensateur atteint celle du
générateur l’intensité du courant s’annule.
2) Matériel utilisé :
 Une alimentation stabilisée ;
 Un condensateur C : 470µF ;
 Un voltmètre électronique
 Un résistor R = 100k Ω ;
 Un milliampèremètre ;
 Un chronomètre ;
3) Montage expérimental :
Réaliser le montage ci-dessus :
4) Mode opératoire :
- Fixer la valeur de E à une valeur de 10V par exemple ;
- Vérifier que le condensateur n’est pas chargé ;
- Fermer K et déclencher le chronomètre.
Remplir le tableau suivant :
t(s)
UC(V)
I(A)
5) Exploitation des résultats :
Tracer les graphes Uc = f (t) et i = g (t). Conclusion

Manipulation 8 DÉTERMINATION DE LA CAPACITÉ

15
D’UN CONDENSATEUR
1) Objectif :
 Trouver la loi q = CU ;
 Déterminer la capacité d’un condensateur.
2) Matériel utilisé :
Un générateur de courant constant 
Un condensateur de capacité 470µF ;
Un voltmètre électronique ;
Un ampèremètre ;
Un interrupteur ;
Des fils de connexion.

3) Montage expérimental :
Réaliser le montage ci-dessus :
4) Mode opératoire :
- Fixer l’intensité délivrée par le générateur à une valeur I0 ;
- Vérifier que le condensateur est déchargé ;
- Fermer l’interrupteur K et noter la tension U toutes les 15 secondes ;
Remplir le tableau suivant :
t(S)
U(V)
q = I0t

5) Exploitation des résultats :


– Tracer le graphe q = f (U). Conclusion.
– Déterminer la capacité C du condensateur

Manipulation 9

16
OSCILLATIONS ELECTRIQUES FORCÉES
RÉSONANCE D’INTENSITÉ
1) Objectif :
- Tracer les courbes de résonance d’intensité d’un dipôle RLC série en
régime sinusoïdal forcé pour deux valeurs différentes de la résistance du
circuit ;
- Utiliser l’oscilloscope pour visualiser U(t) et i(t) dans le cas d’un circuit
inductif, capacité et résistif.
2) Matériel utilisé :
 Un générateur basse fréquence. Une boîte de capacités. Une bobine
d’inductance variable. Une boîte de résistances. Un oscilloscope. Un
ampèremètre. Un voltmètre.

3) Montage expérimental :
Réaliser le montage suivant :

4) Mode opératoire :
- Choisir C = IµF et une résistance de circuit R = r + R’ 30  ;
- Régler, grâce au voltmètre, la tension à U = 2v environ. Veiller à ce que
cette tension reste constante pendant toute l’expérience ;
- Grâce à l’ampèremètre, déterminer approximativement la fréquence de
résonance N0 ;

17
- Faire varier la fréquence entre N 0/2 et 2 N0 et noter l’intensité du courant et
remplir le tableau suivant pour R = 30 Ω et R = 100 Ω .

N0(Hz)
I(mA)
5) Exploitation des résultats :
 Tracer sur le même graphique les deux courbes de résonance ;
 Déterminer l’impédance à la résonance et la comparer à R ;
 Déterminer l’auto-inductance de la bobine ;
 La fréquence de résonance dépend-elle de R ?

6) Etude à l’oscilloscope :
Brancher l’oscilloscope pour visualiser en voie 1 la tension U(t) aux bornes
du générateur et, en voie 2, l’intensité du courant. Celle-ci est représentée par la
tension aux bornes de la résistance R’.

En agissant sur la fréquence essayer d’obtenir la résonance puis le cas du


circuit inductif et capacitif.

Manipulation 10
MESURE DE LA DISTANCE FOCALE D’UNE LENTILLE
1) Objectif :

18
- Mesurer la distance focale d’une lentille convergente par plusieurs
méthodes ;
- Mesurer la distance focale d’une lentille divergente.
-Mesure précise de petites distances focales
2) Matériel utilisé :
 Un banc d’optique complet avec tous ses accessoires (lanterne, porte
lentille, écran, etc.) ;
 Une lentille convergente et une lentille divergente ;
 Un miroir plan.
 Un objectif de microscope
3) Montage opératoire : Lentille convergente
a/ 1ère méthode : Emploi d’un objet éloigné :
Avec la lentille convergente former sur un écran l’image d’un objet éloigné
(fenêtre, lampe, etc.) placé à quelques mètres. Mesurer la distance de la lentille à
l’écran. Montrer qu’elle représente une valeur de la distance focale f d’autant
plus approchée que la distance de l’objet à la lentille est plus grande devant f.
b/ 2ème méthode : Méthode d’auto-collimation :
Placer derrière la lentille convergente un miroir plan M perpendiculairement à
l’axe de la lentille. Déplacer la lentille jusqu’à ce qu’il se forme sur le même
plan que l’objet 0 une image nette. Cette image est-elle égale à l’objet ? A-t-elle
le même sens ? L’image varie-t-elle lorsqu’on déplace le miroir le long du blanc
d’optique ?
Monter par une simple construction des rayons que l’un des foyers de la lentille
se trouve en 0.
Déterminer la distance focale de la lentille.
c/ 3ème méthode : Méthode de BESSEL
 Choisir une grande distance D séparant l’objet de l’écran ;

19
 Vérifier qu’il existe 2 positions de la lentille pour lesquelles il se forme
sur l’écran une image nette. Le principe du retour inverse explique
l’existence de ces deux positions ;

 Si d est la distance entre ces deux positions, montrer que :

Remplir le tableau suivant :


D
d
f

d/ 4ème méthode : Méthode de SILBERMANN :


 Chercher expérimentalement la plus petite valeur qu’il est possible de
donner à D pour avoir une image nette sur l’écran ;
 Quelle est alors la valeur de d ?
 Comparer les dimensions de l’objet et de l’image ;
 Faire la construction de l’image correspondant à ce cas ;
 Déduire une relation entre la distance focale et la valeur minimale de D ;
 Déduire la valeur de f.
Lentille divergente
1ère méthode :
Accoler à la lentille divergente une lentille convergente de distance focale
connue de telle sorte que l’ensemble forme un système convergent.
Mesurer la distance focale de l’ensemble par une des méthodes précédentes.
Déduire la distance focale de la lentille divergente en appliquant le théorème des
convergences :

2ème méthode :

20
Réaliser le montage de la figure ci-dessus. En l’absence de la lentille divergente,
la lentille convergente L donne de l’objet réel T une image réelle A qu’on
obtient sur un écran. Noter sa position en mesurant a. Placer la lentille
divergente et déplacer l’écran jusqu’à ce qu’ on obtienne une image nette en A’.
Noter les distances b et c respectivement entre les deux lentilles et entre la
lentille divergente et l’écran.
Appliquer la formule de conjugaison pour la lentille divergente :
A est un objet virtuel pour la lentille divergente sa distance est a-b
A’ est une image réelle pour cette même lentille, sa distance est c d’où :

et

Remplacer chaque terme par sa valeur et calculer f.


On remarque que la distance focale f est négative.
3 ème méthode :

Reprendre l’expérience précédente. Après avoir repéré la position de l’image


réelle A, déplacer la lentille divergente de telle sorte que l’image A’ s’éloigne
progressivement. Lorsque A’ est rejetée à l’infini, les rayons qui sortent de la

21
lentille sont alors parallèles. La distance de la lentille divergente à A représente
la distance focale f.
Application : Mesure de la Largeur des fentes d’Young
 Sur le banc d’optique mettre devant la lanterne les fentes d’Young qui vont
jouer le rôle d’objet réel fortement éclairé grâce au condenseur ;
 Essayer d’en obtenir une image réelle nette bien agrandie sur un écran très
éloigné par exemple le mur d’en face
 Mesurer : la distance p qui sépare l’objet de la lentille ;
la distance p’ qui sépare l’écran de la lentille ;
la distance qui sépare les fentes de l’image.
- En déduire la distance qui sépare les fentes de l’objet en appliquant la formule
du grandissement :

ou O = I

- Refaire les mesures avec d’autres valeurs de p et p’.

22
Manipulation 11

Mesure de la vitesse
du son dans l’air

1) Objectif :
Mesurer la vitesse de propagation du son dans l’air à la température ambiante.
2) Matériel utilisé :
-Générateur B.F.
-Haut-parleur
-1 petit microphone électrodynamique
-Oscilloscope à deux voies
3) Montage expérimental :

Relier le G.B.F au haut parleur


et à la voie 1 de l’oscilloscope.
Relier le microphone, muni de
son amplificateur à la voie 2 de
l’oscilloscope.

4) Manipulation :
Choisir une fréquence N = 2 kHz. Le son émis par le haut parleur est capté par le
microphone. Deux sinusoïdes apparaissent sur l’écran de l’oscilloscope. L’une
est envoyée par le G.B.F., l’autre par le microphone

23
Placer le microphone tout près du HP de telle sorte que les deux sinusoïdes
apparaissent en phase sur l’écran de l’oscilloscope. Eloigner le microphone. Un
déphasage apparaît entre les deux courbes. Continuer le déplacement jusqu’à ce
que les deux courbes redeviennent en phase de nouveau. Noter la distance d
séparant les deux positions du microphone. Cette distance d représente une
longueur d’onde λ.

En appliquant la formule : λ= déduire la vitesse V du son dans l’air

Reprendre l’expérience précédente pour d’autres valeurs de la fréquence et


remplir le tableau suivant :

N (Hz) 1000 1250 1500 1750 2000


d = λ (m)
V = λ.N (m.s-1)
Conclusion

Manipulation 12

24
Application des transformateurs :
Transport de l’énergie électrique
Objectif :
Montrer que, pour réduire les pertes par effet joule, il faut transporter l’énergie
électrique sous haute tension.
Matériel utilisé :
-Alternostat ou autotransformateur
-Deux transformateurs 220 6 V
-Une lampe 6 V 6 W avec douille
-Un rhéostat 120 Ω 2 A
Montage expérimental et mode
opératoire :
1ère expérience
À l’aide de l’alternostat, allumer la lampe
de 6 V en maintenant entre ses bornes une
tension telle qu’elle brille normalement.
Fig.1

2ème expérience
Tout en maintenant la tension d’alimentation constante, mettre en série avec la
lampe le rhéostat de telle sorte que la lampe s’éteigne. Fig. 2. La valeur de la
résistance du rhéostat simule la résistance des lignes.
Quand on transporte l’énergie électrique à une grande distance.
3ème expérience
Réaliser maintenant le montage de la Fig. 3 En utilisant deux transformateurs
identiques, le premier en élévateur, le deuxième en abaisseur, le rhéostat,
gardant la même valeur étant placé entre les deux.
Remarquer que la lampe s’allume alors normalement.

25
26
Annexe 1 Interférence de deux ondes
Définition :
Considérons deux sources vibratoires S1 et S2
de même nature et de même fréquence
fonctionnant dans le même milieu et soit M
un point de ce milieu. Une onde se propage
de S1 à M et une autre de S 2 à M ; il y a donc
en M superposition de deux ondes et addition
des deux vibrations reçues. On dit que les
deux ondes interfèrent au point M ou que le
milieu est le siège d’interférences. D’où :

Il y a interférence en tout point d’un milieu où se superposent


deux ondes
de même nature et de même fréquence

Interférence constructive ou destructive :


Lorsque deux ondes se superposent en un point, la vibration résultante s’obtient
en faisant la somme des vibrations que les deux ondes produisent séparément en
ce point.
La fonction y1(t) représente la vibration produite en M par la source S 1 seule et
la fonction y2(t) représente la vibration produite en M par la source S 2 seule.
Lorsque S1 et S2 fonctionnent simultanément, la vibration en M s’obtient en
faisant la somme des deux vibrations précédentes. Si y(t) représente la vibration
résultante en fonction du temps, on a :
y (t) = y1(t) + y2(t)
Considérons les deux cas particuliers importants suivants :

27
Premier cas. : Les vibrations
parviennent au point M en phase :
C’est le cas de la figure 1 et 2 de la
figure ci-contre. y1(t) et y2(t) sont en
phase. Elles sont nulles aux mêmes
dates, elles sont maximales ou
minimales en mêmes temps.
Si on fait l’addition point par point on
obtient une sinusoïde de même
période T et d’amplitude 2a. On dit
alors que l’interférence est
constructive. C’est la courbe 3.

Deuxième cas : Les vibrations


parviennent au point M en
opposition de phase :
Les vibrations y1(t) et y2(t) sont en
opposition de phase ( fig. 4 et 5).
Elles s’annulent aux mêmes dates et,
quand l’une est maximale, l’autre est
minimale et inversement.
On fait encore l’addition point par
point et, à chaque instant, leur somme
est nulle (fig. 6) :
y1(t) + y2(t) = 0 quel que soit t.
On dit maintenant que l’interférence
est destructive ou que la vibration
résultante en M est nulle.

28
Conclusion :
Deux vibrations en phase produisent une interférence constructive et deux
vibrations en opposition de phase produisent une interférence destructive.
Généralisation : Sur la figure 1 nous avons noté d1 = S1 M la distance parcourue
par la vibration issue de S1 pour aller jusqu’en M. et d2 = S2 M la distance que la
vibration issue de S2 parcourt pour parvenir en M. On appelle différence de
marche pour deux vibrations qui interfèrent en M la quantité Δ = S 2 M -
S1M = d2 - d1
Considérons le cas où les sources S1 et S2 vibrent en phase.
Recherchons la condition pour que les vibrations qui interfèrent en M soient en
phase.
La longueur d’onde λ est la distance parcourue par l’onde pendant une période
T. Si l’une des deux vibrations effectue un parcourt plus long que l’autre de λ,
2λ, 3λ, ....kλ elle a vibré pendant les durées T, 2T, 3T… kT de plus que l’autre
et les vibrations parviennent en phase au point M. Elles produisent alors une
interférence constructive créant, au point considéré, une vibration résultante
maximale Les points M de l’espace ainsi définis sont donc tels que :
Δ = d 2 - d1 = k λ avec
Recherchons maintenant la condition pour que les vibrations qui interfèrent en
M soient en opposition de phase.
Si l’une des vibrations effectuent un parcours plus long que l’autre de λ /2, 3λ /2,
…(2k + 1) λ /2, elle a vibré pendant les durées T/2, 3T/2….(2k +1)T/2 de plus
que l’autre et les deux vibrations parviennent en M en opposition de phase ; elles
produisent alors une interférence destructive créant, au point considéré, une
vibration résultante nulle. Les points M ainsi définis sont tels que :
Δ = d2 - d1 = 2k + 1) λ /2 avec

29
Annexe 2 Interférences lumineuses
A- Expérience 1 : Les fentes d’Young avec un laser.
On appelle fentes d’Young l’ensemble de deux fentes fines, parallèles et très
proches l’une de l’autre
Faisons tomber la lumière d’une
diode laser sur deux fentes fines S1
S2 comme l’indique la figure ci-
contre. Nous obtenons sur un écran,
placé à quelques mètres du plan des
deux sources, des lignes éclairées
séparées par des lignes obscures.
Ces lignes sont appelées des
franges d’interférences. La photo
ci-dessous illustre un système de
franges obtenues en lumière rouge
d’un laser.

B-Expérience 2 : Fentes d’Young avec une source ordinaire.


Une fente S est fortement
éclairée par une source de
lumière monochromatique ; le
faisceau obtenu éclaire deux
fentes d’Young représentée

30
par S1 et S2. On observe des
franges d’interférences sur un
écran placé à une distance
allant de 1 à 2 m des fentes ;
ces franges sont parallèles aux
fentes

C- Interprétation de l’expérience :
Les deux fentes S1 et S2, éclairées par la source laser S, jouent le rôle de deux
sources secondaires et émettent deux faisceaux lumineux qui se rencontrent sur
un écran E. Leur partie commune est B2 B1.

En admettant la nature ondulatoire de la lumière, nous pouvons comprendre que


deux ondes provenant respectivement des sources S1 et S2 peuvent se construire
en un point de l’écran pour former un point lumineux ou se détruire pour
donner un point obscur. L’ensemble des points lumineux forme les franges
brillantes et l’ensemble des points obscurs les autres franges. Nous savons que
tout dépend de la différence de marche que présentent les deux ondes qui se
superposent en un point du champ d’interférences.
Calcul de la différence de marche :

31
Méthode 1 :
Calculons la différence de marches
Δ parcourues par les ondes issues
respectivement de S1 et S2 et qui
arrivent simultanément au point M
de l’écran. On a: d1 = S1M et d2 = S2
M D’où Δ = S2 M - S1M = d2 - d1.
Or, d’après la figure, en notant x =
IM on peut écrire:

d12 = et

d22 = d’où

par soustraction d22 - d12 = (d2 – d1) (d2 + d1) = - = 2ax

Or on peut écrire, avec une bonne approximation, d2 + d1 2D d’où (d2 –


d1).2D = 2ax et finalement :

Méthode 2 :
Du point M comme centre, traçons
un arc de cercle de rayon MS1 qui
coupe MS2 en K. Nous avons Δ = S 2
M - S1M = d2 - d1 = S2K.
Or x étant petit devant D, l’angle
MOI = α est faible et nous pouvons
assimiler l’arc S1 K à une petite
droite perpendiculaire à MO. Par
suite les deux angles S2S1K et MOI
ayant leurs côtés perpendiculaires

32
sont égaux à α Comme α est petit on
peut confondre le sinus, la tangente et
l’angle exprimé en radians.
Dans le triangle rectangle S2S1K nous avons :

Dans le triangle rectangle MOI nous avons :

En égalant les deux valeurs de α, nous obtenons : et

Franges brillantes, franges obscures :


Désignons par λ la longueur d’onde de la lumière émise par les sources. L’état
vibratoire en M dépend de la valeur de par rapport à λ.

* Une frange brillante en un point M du champ d’interférence est obtenue


quand la différence de marche entre les deux faisceaux qui arrivent en ce point
est : Δ = k λ avec .
Les abscisses des franges brillantes sur l’écran sont alors données par :

= k λ et

* Par contre une frange obscure en ce point est obtenue lorsque

avec d’où

33
Remarque : Soit Δ la différence de marche en un point M de l’écran. Le rapport

s’appelle ordre d’interférence. Dans le cas où les deux sources sont en

phase on peut dire que :


*Si p est un entier, au point M on a une frange brillante
*Par contre si p est un demi entier, au point M on a une frange obscure.
Interfrange :
On appelle interfrange, notée i, la distance qui sépare les milieux de deux
franges consécutives de même nature. Cela correspond à deux valeurs entières
de k qui se suivent : m et m+1.On vérifie facilement que dans les deux cas,
franges brillantes ou franges obscures, l’interfrange est donnée par :

Remarque : Au point I (v.fig), équidistant de S1 et S2, la différence de chemin


parcourue est nulle et, si S1 et S2 sont en phase, il y a une frange brillante
d’ordre zéro : c’est la frange centrale. La nature de celle-ci est indépendante de λ

Etude de l’éclairement de l’écran :


Les deux sources S1 et S2 étant en phase, on peut attribuer à l’onde lumineuse
qu’elles émettent l’équation suivante :

L’onde envoyée par S1 et qui arrive à un point M de l’écran a comme équation :

et celle qui est envoyée par S2 aura l’équation :

La superposition de ces deux ondes au point M donne :

S= + soit

Donc la somme des deux ondes au point M a comme amplitude :

34
A=

Or l’intensité lumineuse I est proportionnelle à A2 et varie donc comme

Comme d2-d1 = on a I = K avec K = constante de

proportionnalité

Comme donc finalement on trouve : I = avec

Etudions la variation de
l’intensité lumineuse I en un
point M de l’écran en
fonction de son abscisse x.
L’allure de la courbe obtenue
est donnée par la figure ci-
contre. Nous remarquons
qu’elle est symétrique par
rapport à l’axe OI.

En donnant à x les valeurs successives zéro, i, 2i, …on voit que I prend les
valeurs maximales (centres des franges brillantes). On retrouve les valeurs
nulles de I (centres des franges obscures) en donnant à x les valeurs i/2, 3i/2, …
D- Franges en lumière polychromatique :
a- cas de trois radiations voisines :
La figure ci-contre a été
dessinée en supposant que la
lumière comporte trois
radiations voisines de même
intensité :
radiation verte : λ1 = 0,5 μm

35
radiation jaune : λ2 = 0,6
μm
radiation rouge: λ3 = 0,7
μm
Chacune des radiations donne un système interférentiel indépendant et les trois
interfranges sont entre elles comme les nombres 5, 6, 7.On obtient donc :
- Une frange centrale C brillante commune puisque sa position est
indépendante de λ ;
- Une première frange brillante assez large, bordée intérieurement de vert et
extérieurement de rouge ;
- Une deuxième frange brillante encore plus large et portant, encore plus
accusées, les mêmes irisations ;
- Au-delà, une confusion des systèmes de franges.

b- Cas de la lumière blanche :


Le phénomène est encore plus complexe en lumière blanche. Celle-ci contient
une infinité de radiations dans une gamme continue de longueurs d’onde étalées
entre le violet et le rouge. On écrit souvent :
400 nm < λ < 800 nm
Cependant la frange centrale est blanche puisque toutes les radiations donnent
des franges brillantes en ce point. De part et d’autre, le recouvrement des
systèmes de franges est tel qu’au-delà de la première frange obscure on
distingue difficilement au maximum 2 ou 3 franges brillantes fortement irisées.
A peu de distance du centre C la partie de l’écran qui se trouve dans le champ
d’interférence donne à l’œil l’impression d’une teinte uniforme d’un blanc
impur. Cette teinte est dite blanc d’ordre supérieur. Si on analyse, à l’aide d’un
prisme, la lumière interférentielle d’un point de cette teinte on trouve un spectre
présentant les couleurs de l’arc en ciel coupé de bandes obscures ; c’est le
spectre cannelé. Chacune des cannelures correspond à une radiation de longueur

36
d’onde λ qui est éteinte par interférence destructive en ce point. Elle vérifie donc

la relation .

Application numérique : On réalise un système de franges d’interférences sur


un écran E placé à 4 m de deux sources cohérentes synchrones S 1 et S2 distantes
de 2 mm. On place la fente d’un spectroscope en un point A situé à 5 mm de la
frange centrale. Calculer le nombre de cannelures noires que l’on observe dans
le spectre et déterminer les longueurs d’onde des radiations correspondantes. La
lumière blanche comprend des radiations dont les longueurs d’onde sont
comprises entre 400 nm et 750 nm. Réponse : Trois cannelures. λ1 = 714 nm ; λ2
= 555 nm ; λ3 = 455 nm.
E- Notion de cohérence :
La lumière est émise par des atomes excités qui constituent des petits
oscillateurs. Mais les vibrations qu’ils engendrent ne sont pas continues dans le
temps. Donc deux sources différentes vibrent avec une différence de phase très
aléatoire. On dit que ces sources sont incohérentes.
D’autre part ce sont les franges obscures qui attirent l’attention dans le
phénomène d’interférences lumineuses. Elles sont le résultat de la somme de
deux lumières en opposition de phase provenant de deux sources. Si celles-ci
émettent d’une manière aléatoire, les franges obscures ne peuvent pas persister
et il en résulte un éclairement total de l’écran et disparition du phénomène
d’interférences. Donc :
Deux sources indépendantes sont incohérentes et
ne peuvent donner le phénomène d’interférences
En conclusion, nous obtiendrons des interférences lumineuses si nous utilisons
une source ponctuelle S et que, par un procédé optique convenable, nous faisons
arriver en un point M des rayons lumineux qui ont suivi des chemins différents
afin de présenter un certain déphasage entre eux. C’est le principe de tous les
interféromètres.
Remarque : Un laser constitue une source de lumière cohérente. Dans ces
conditions, il devrait être possible d’obtenir des interférences lumineuses avec

37
deus lasers identiques (synchrones) mais différents. On y est parvenu mais avec
des lasers particuliers présentant une grande stabilité de phase.
F- Autres dispositifs interférentiels:
a- Les miroirs de Fresnel :

Fig.1

Construction des deux sources S1 et S2.

Fig. 2

L’appareil est formé de deux miroirs plans M 1 et M2 dont les surfaces


réfléchissantes forment entre elles un angle presqu’égal à 180°. Une fente

38
lumineuse S0, fortement éclairée, envoie des rayons lumineux sur ceux-ci sous
une incidence très forte 45° à 75°. Un filtre rouge rend la lumière
monochromatique. Fig. 1.
La marche des rayons lumineux de la figure 2 montre la construction des
sources S1 et S2. Elles sont cohérentes puisqu’elles dérivent d’une même source
S0. On a : S1S2 = a =2α O S0.

b- Biprisme : C’est un bloc de verre


formé de deux prismes P1 et P2
identiques accolés par leurs bases.
L’angle réfringent  est très petit
(quelques minutes). Une fente
lumineuse S0 éclaire l’appareil ; le
premier prisme P1 dévie les rayons
vers le bas, le second P2 les dévie vers
le haut. Ces rayons semblent provenir
respectivement des images virtuelles
S1 et S2 de S0 dans chaque prisme
(OS1 = OS2 = OS0).

Les deux images S1 et S2 jouent le rôle de deux sources cohérentes et l’on


observe, dans la région commune aux deux faisceaux (région hachurée sur la
figure), des systèmes de franges d’interférences dont le centre et sur l’axe S0 x.
Sur la figure α représente l’angle de déviation du prisme D et on sait que, dans le
cas des petits angles on a :
α = D = (n – 1) A
avec n = indice du prisme et A son angle au sommet. D’autre part on a:
S1 S2 = a= S0O. 2 α
Et finalement a = 2(n -1)A.S0O
c- Demi- lentilles de Billet :

39
Une lentille mince convergente
L est coupée en deux suivant un
diamètre et les deux moitiés
sont légèrement écartées l’une
de l’autre. Les deux centres
optiques viennent en C1 et C2.
Une fente source S0 placée sur
la médiatrice de C1C2 éclaire le
système.

Les deux demi-lentilles donnent de S0 deux images réelles S1et S2 situées


respectivement sur les axes optiques S0C1 et S0C2. Les faisceaux émergents de
sommets S1et S2 ont une partie commune (hachurée su la figure) dans laquelle
on observe des franges d’interférences.
Posons C1C2 = b écartement des deux demi-lentilles et C 1S0 = p. L’image réelle

S1 est située à la distance C1S1 = p’. Si f est la distance focale on a :

D’autre part dans les triangles semblables S0C1C2 et S0S1S2 nous avons :

C’est la relation qui donne la distance a = S1S2 des deux sources.


G- Déplacement des franges :
Expérience : Plaçons devant l’une
des fentes d’Young une lame mince
(quelques microns) à faces parallèles.
Nous observons une translation des
franges d’interférences ; en lumière
blanche où il est facile de repérer la
frange centrale, on voit celle-ci se
déplacer du côté de la fente qui est

40
recouverte par la lame.

Calcule du déplacement : Rappelons d’abord que si n est l’indice de réfraction


de la lame et c la célérité de la lumière dans le vide, la vitesse de la lumière dans
la lame est donnée par v = c/n.
Sur le schéma, A est le point de la figure d’interférences où les deux vibrations,
partis de S1 et S2 arrivent en phase avec une différence de marche nulle.
Autrement dit A est la nouvelle position de la frange centrale.
Ecrivons que les temps mis par la lumière pour aller de S1 et S2 en A sont égaux.

* Le temps mis pour parcourir S2A est :

* Le temps mis pour parcourir le chemin S1A comprend la durée du trajet dans

la lame d’épaisseur e, soit , et la durée du trajet dans l’air, soit

la durée totale est :

Ecrivons l’égalité des deux durées de trajet t1 = t2 .

= d’où S2 A = S1A + e(n – 1) et S2A – S1A = e(n – 1).

Or on a vu que:

S2A – S1A = soit = e (n – 1) et finalement :

La frange centrale qui était au centre P de l’écran s’est déplacée de x, du côté de


la fente recouverte par la lame. La mesure de x en lumière monochromatique
permet de calculer l’indice n de la lame.
Application :
Supposons qu’on opère en lumière monochromatique avec λ = 700 nm. Les
fentes d’Young sont séparées de a = 2,8 mm et l’écran se trouve à la distance D
= 4 m.

41
- Vérifier que l’interfrange est alors 1 mm.
- Plaçons devant l’une des fentes une lame de mica d’indice n = 1,56 et
d’épaisseur e = 5 μm.
Calculer le déplacement du système de franges.
Réponse : x = 4 mm.
Commentaire : Le déplacement vaut 4 fois l’interfrange. Ce déplacement est
important et la méthode peut servir à déterminer l’indice n. Elle a été utilisée
pour la mesure des indices des gaz, la lame de mica étant remplacée par une
lame épaisse de gaz.
H- Applications des interférences :
Les phénomènes d’interférences lumineuses sont d’une grande sensibilité, du
fait de la petitesse de la longueur d’onde. Une variation de λ/2 de la différence
de marche déplace les franges de i/2. La précision relative atteint 10-8. Aussi fait-
on appel à ce phénomène chaque fois que l’on désire mettre en évidence de
petits déplacements ou de faibles écarts Citons parmi les applications :
 La mesure du coefficient de dilatation des cristaux.
 La mesure des indices de réfraction des gaz.
 Le contrôle du parallélisme des couteaux d’une balance.
 L’examen des surfaces polies permet d’apprécier des hauteurs inférieures
au millième de micromètre.

Annexe 3 Diffraction de la lumière


Introduction :
On distingue deux types de diffraction. :
La diffraction de Fraunhofer : Dans ce cas la source lumineuse est très
éloignée et les rayons lumineux qui arrivent sur l’objet diffractant sont
parallèles.

42
La diffraction de Fresnel : Les rayons sont alors non parallèles.
Nous étudions dans ce qui suit la diffraction de Fraunhofer
1-Diffraction par une fente :
a-Expérience :

A l’aide d’un faisceau laser, éclairons


une fente de largeur a réglable.
Recueillons sur un écran recouvert d’un
papier millimétré, à une distance D (D =
2 m) la lumière transmise par la fente :
La figure obtenue, dite figure de
diffraction ne peut pas être expliquée
par le principe de propagation rectiligne
de la lumière. Par contre le caractère
ondulatoire de la lumière permet de
l’interpréter et d’une façon générale,
lorsqu’une onde traverse un trou, dont le
diamètre est de même ordre de longueur
que sa longueur d’onde, il se produit le
phénomène de diffraction

Analysons la figure obtenue :


Elle comporte une frange centrale et des franges secondaires. Si la frange
centrale a une largeur d, celle des franges secondaires est d/2.
De plus nous remarquons que d varie avec D et a. Une étude théorique montre
que d est liée à la longueur d’onde de la lumière par la relation :
b- Remarque :
Si on éclaire la fente par une source étendue on n’observe plus de taches mais
des lignes lumineuses séparées par des lignes sombres (v. fig.1 et 2)

43
2-Diffraction par un trou circulaire :
Expérience :

Remplaçons la fente précédente par un trou circulaire de diamètre a. On observe


une figure de diffraction composée d’une tache centrale brillante, entourée
d’anneaux alternativement noirs et brillants comme l’indiquent les figures 3 et 4

Les anneaux sont pratiquement équidistants, mais le rayon du premier anneau


noir est nettement plus grand que la distance entre deux anneaux consécutifs
Une étude théorique montre que le diamètre d du premier anneau noir est lié à
la longueur d’onde de la lumière par la formule :

3-Diffraction par un objet opaque :


Plaçons devant un faisceau laser un fil fin de

44
diamètre a et observons l’ombre sur un écran
située à une distance D du fil La figure observée
est la même que celle obtenue par une fente de
largeur a.
La théorie montre que :

De la même façon un petit obstacle circulaire de


diamètre a crée une tache de diffraction qui est
la même que celle obtenue par un trou circulaire
de même diamètre : On a la même formule :

Remarque : Dans tous les cas, le diamètre d des figures de diffraction est
proportionnel à la longueur d’onde de la lumière utilisée.
Si on utilise la lumière blanche dans les expériences précédentes, on obtient des
figures colorées de toutes les couleurs de l’arc en ciel puisque la lumière blanche
comporte les longueurs d’onde comprises entre 400nm et 800 nm.

Annexe 4 Diffraction de la lumière par un réseau

1) Définition d’un réseau :

Un réseau est constitué par une


lame transparente sur laquelle on
a gravé des traits parallèles et

45
équidistants (v. figure ci contre) .
Ces traits se comportent comme
des fentes qui diffractent la
lumière.
Chacune des fentes porte le nom
de trait du réseau et on appelle
pas du réseau (noté a) la distance
qui sépare deux fentes voisines
La grandeur caractéristique d’un
réseau est le nombre de traits n
par unité de longueur d’où la

formule : n=

2) Expérience de diffraction :
a- Cas d’une lumière monochromatique :
A l’aide d’une lumière laser éclairons
perpendiculairement un réseau. Il se forme sur
un écran assez éloigné une série de taches
brillantes.
Interprétation :
Toutes les fentes du réseau se comportent
comme des sources de lumière
monochromatique, en phase, et envoyant une
vibration lumineuse dans toutes les directions
du plan.

Choisissons une direction : Celle qui fait un angle θ avec la normale au réseau
et évaluons la différence de marche Δ entre les rayons 1 et 2. Sur la figure ci-
contre on a Δ = I’H et dans le triangle I I’H on a : I’H = a sinθ d’où Δ = a sin θ

46
Remarquer que Δ est aussi la différence de marche entre les rayons 2 et 3.
Toutes les vibrations correspondant à la direction θ interfèrent à l’infini et
donnent lieu à une interférence constructive si Δ = kλ avec Z d’où :
a sinθ = kλ et sinθ = kλ n avec n = 1/a Finalement la formule du réseau qui
donne la direction des maxima de lumière est :

sinθ = kλ n avec
Z
Remarque :
Si la lumière incidente fait un angle θ0 avec la normale au réseau, on montre que la différence

de marche dans une direction θ est alors Δ = a (sin θ – sin θ0)

b- Cas d’une lumière


polychromatique :

Supposons que la lumière qui


tombe perpendiculairement sur le
réseau soit de la lumière blanche :
400 nm < λ <
800nm
La formule qui donne les maxima
de lumière est toujours valable sinθ
= kλ n ; cependant λ varie et θ
va dépendre de λ c’est-à-dire de
la couleur de la lumière.
Envisageons les valeurs possibles de k.
* k = 0 ; sin θ = 0 ; θ = 0 λ

47
On a donc un maximum de lumière dans la direction θ =0 pour toutes les
radiations du spectre lumineux. Dans cette direction toutes les couleurs se
superposent et on a du blanc. La lumière incidente n’est pas décomposée.
*k = 1 les maxima de lumière pour les radiations rouge, jaune et violette
correspondent aux angles :
θR = tel que sin θR = λR.n avec λR = 800nm
θJ = tel que sin θJ = λJ.n avec λJ = 600nm
θV = tel que sin θV = λV.n avec λV = 400nm
On voit que θ dépend de la couleur de la lumière : Le réseau décompose la
lumière. On obtient un spectre lumineux et puisqu’il est relatif à k = 1, on dit
que c’est le spectre du 1er ordre (voir fig.).

*k = 2 les maxima pour les mêmes couleurs sont dans les directions :
θ’R = tel que sin θ’R = 2 λR.n
θ’J = tel que sin θ’J = 2 λJ.n
θ’V = tel que sin θ’V = 2 λV.n
et puisque k = 2 on est maintenant dans le spectre d’ordre 2.
La figure de diffraction étant symétrique, on retrouve le spectres d’ordre 1 et 2
pour k = -1 et k = -2 dans des directions symétriques par rapport à la normale au
réseau.
Conclusion : Un réseau diffracte la lumière blanche et conduit à plusieurs
spectres

48
Remarque:Il est
commode de placer
derrière le réseau une
lentille convergente dont
l’axe optique coïncide
avec la direction d’un
maximum de lumière

. Le spectre lumineux se forme alors dans le plan focal image de cette lentille.
(voir fig. ci-dessus)
1) Spectroscope à réseau :

Le spectroscope à réseau sert à obtenir des spectres lumineux de diverses


sources. Il est constitué
a) d’une fente fine F éclairée par la lumière à analyser ;
b) d’un collimateur C qui donne un faisceau de rayons parallèles à son axe
optique pour toutes les radiations lumineuses ;
c) du réseau qui va décomposer la lumière ; il est placé en incidence normale.
Remarquer que la lumière rouge est la plus déviée ;
d) d’un objectif O, lentille achromatique disposée de façon que son axe optique
coïncide avec la direction du maximum de lumière jaune du premier ordre.
Le spectre se forme dans son plan focal image.
Remarquer que la distance des raies rouge et volette dans le spectre s’obtient
par :

49
φ’R - φ’V = f’δθ avec δθ ( rad) = θR - θV

50

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