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Srat Salamat Finale - 08-2014
Srat Salamat Finale - 08-2014
Tchad
REPUBLIQUE DU TCHAD
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UNITE / TRAVAIL / PROGRES
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REGION DU SALAMAT
L’élaboration du Schéma Régional d'Aménagement du Territoire (SRAT) résulte du besoin de doter la Région
d’un cadre cohérent de concertation et de coordination des actions d’aménagement et de développement. La
politique d’aménagement et de développement durable du territoire poursuit un triple objectif :
un développement intégrant le progrès social ;
la protection de l’environnement ;
et l’efficacité économique.
Elle se réalise à travers une politique active, volontariste et partagée de création d’emplois, d’accroissement de
la justice sociale, de réduction des iniquités spatiales, de préservation des ressources et des milieux naturels et
de renforcement de la coopération entre l’Etat, les collectivités locales, les organismes publics et les acteurs
économiques et sociaux du développement.
A cet effet, le Schéma Régional d’Aménagement du Territoire doit refléter ces préoccupations sociales,
économiques et politiques. La prise en compte de la dimension humaine est essentielle dans le cadre de la
politique de développement régional : il s’agit en effet d’une recherche dont « la constante préoccupante est
de donner aux hommes une meilleure condition d’habitat et de travail, de plus grandes facilités de loisir et de
culture. Cette recherche n’est donc pas faite à des fins strictement économiques mais davantage pour le bien-
être et l’épanouissement de la population ». L’aménagement du territoire suppose un cadre spatial dans lequel
doivent être inscrits les programmes de développement. La région qui occupe une place centrale dans l’étude
géographique constitue le cadre de la politique de développement territorial. Sa démarche s’appuie et s’inscrit
dans les documents de politiques publiques élaborés par le Gouvernement pour améliorer l’efficacité de ses
actions. Le schéma doit s’attacher à promouvoir une gouvernance territoriale multi-niveaux permettant
d’apporter de la cohérence entre les différents documents de planification pour une meilleure implication des
collectivités locales de base, les communautés rurales, les communes et les départements dans la définition et
la mise en œuvre des politiques territoriales et sectorielles. Ces principaux outils de planification que sont le
Plan Régional de Développement (PRD), les Plans Communaux de Développement (PCD) et les Plans Locaux de
Développement (PLD) doivent être mis en œuvre selon les grandes orientations fixées par le Schéma Régional
d’Aménagement du Territoire (SRAT).
En effet, la gouvernance de l’Etat qui permet d’assurer l’unité du pays doit être équilibrée par un pouvoir
décentralisé qui renforce la démocratie locale, "Aménager le territoire, c’est d’abord renforcer le pouvoir des
hommes qui sont sur le terrain. L’aménagement du territoire se renierait s’il n’était décentralisé"
Le SRAT se place de plus en plus comme une nouvelle étape pour les politiques régionales intégrant une
réflexion globale à long terme. Ce projet est en phase avec les grandes évolutions actuelles et se donne pour
ambition de construire l’aménagement du territoire dans le cadre d’une prospective. Il s’inscrit dans une
démarche prévisionnelle fondée sur des réflexions stratégiques capables d’anticiper et de définir une
démarche de développement territorial durable. "La prospective vise à intégrer les temps longs des devenirs
des territoires en mouvement pour penser les temps courts de la prise de décision".
Les politiques d’aménagement du territoire mises en œuvre pour corriger les grands déséquilibres socio-
économiques ne peuvent trouver leur pleine efficacité qu’en s’appuyant sur une organisation des volontés
locales.
La décentralisation, qui a pour objectifs de favoriser le développement local et de rendre l’action publique plus
efficace, doit permettre l’opérationnalisation des décisions en matière d’aménagement du territoire.
Le Schéma Régional d’Aménagement du Territoire (SRAT) poursuit un objectif majeur qui est de réduire les
inégalités territoriales de la région et permettre à l’ensemble des habitants de bénéficier des services, des
conditions et d’un cadre de vie de qualité. Spécifiquement il vise à remplir les fonctions suivantes à long terme :
fournir un cadre de cohérence aux actions de développement des différents niveaux de collectivités
locales ;
permettre aux planifications successives, régionales et nationales, de s'articuler sur des objectifs mis en
commun et durables ;
donner plus de visibilité aux politiques sectorielles en offrant un cadre de cohérence spatiale.
Le présent SRAT qui traduit les aspirations profondes de la population est structuré en six parties et annexes :
la caractérisation et les spécificités de la région ;
les perspectives selon les tendances actuelles ;
les espaces de développement ;
les enjeux ;
les orientations de développement ;
la priorisation des actions;
Des annexes : tableaux, graphiques, données techniques, projections démographiques, projections de
productions par filière, description des itinéraires techniques…. Ces documents sont délibérément
positionnés en annexe pour ne pas interrompre la linéarité de la lecture du texte et faciliter la
compréhension du déroulement de l'exposé et de son argument.
La région du Salamat est caractérisée succinctement par : un climat de type sahélo-soudanien au Nord et
1
soudanien au Sud , une immense plaine inondable légèrement relevée vers le nord-ouest, dans le prolongement
2
du massif du Guéra. Sur cet espace de 63.000 km , vit une population de 301 302 habitants relativement faible,
2
concentrée essentiellement dans le nord, et quelques îlots modestes de population dans le sud .
3
Avec presque huit enfants par femme, la croissance démographique du Salamat est très soutenue , avec un taux
4
d’accroissement de 3,05%. Sa population est jeune et composée majoritairement d'arabes musulmans, en
5
majorité analphabètes et pauvres .
6
Le Salamat est doté de potentialités agro-sylvo-pastorales considérables , et l'existence du Parc National de
7 8
Zakouma , dans la réserve de faune du Bahr Salamat au Nord ouest et d’un domaine de chasse dans la réserve
de l’Aouk au Sud-est souligne l'intérêt touristique, voire cynégétique que l'on pourrait lui porter. Des indices de
pétrole dans le sud sont à confirmer et la ressource éventuelle à valoriser. La région tient un rôle stratégique du
fait de sa position frontalière avec la RCA et sa proximité avec le Soudan à travers la région du Sila.
9
Elle est marquée par son enclavement par rapport au reste du pays en raison de l'inexistence de voies de
communication de qualité, praticables toute l'année, accentuant son éloignement de la capitale N’Djamena.
1
La précipitation moyenne enregistrée au cours des 10 dernières années est de 750 mm (Source : Station ASECNA).
2
Densité de 5 habitants/km2.
3 Indice Synthétique de Fécondité (ISF) de 7.6, plus élevé que dans d’autres régions du pays.
4 Plus de 52% de la population à moins de 15 ans avec une prédominance du sexe masculin. La population âgée de moins de 5 ans
représente 21.3% de la population totale.
5 La population du Salamat est rurale à 88.8% et à l’instar du pays, la forte proportion des pauvres se trouve dans les zones rurales. La
région enregistre 62,8 % de pauvres, pourcentage supérieur à la moyenne nationale (55%) et un taux d’analphabétisme supérieur à 90%.
6 Selon les statistiques de la carte d’occupation du sol, 178.100 ha de terre sont cultivées dans la région ce qui représentent 2,83% de la
superficie, 909.196ha occupés par les formations forestières et arborées, soit 14,43%, 5.201.647 ha par les formations herbeuses et
arbustives (82,56%) et la présence de trois importants bahr et mares permanentes.
7 Le Parc de Zakouma, situé à quelques deux heures de route de Am-timan constitue la principale attraction touristique de la région. C’est
dans les années 1968 à 1975 que le tourisme dans le Salamat a atteint son niveau optimal avec une fréquence d’environ 10 à 15
touristes/semaine. Malheureusement, les effets cumulés de la guerre, de la peste bovine et des sécheresses successives ont affecté la
faune, la flore et les infrastructures hôtelières et touristiques du parc. On constate une reprise des activités ces 2-3 dernières années avec
un total de 509 visites en 2009-2010 contre moins d’une centaine en 2007-2008.
8 Domaine de chasse de l’Aouk aussi giboyeux qui attirait autrefois des centaines de touristes. Les activités cynégétiques s’y développaient,
mais avec les effets de la guerre, la tendance est au ralenti.
9 Am-timan se situe à environ 800 km de Ndjamena la capitale nécessitant 2 à 3 jours de voyages sur des routes fortement dégradées.
Cet enclavement aggrave l'effet d'isolement des communautés, vivant dans une nature marquée d’une grande
diversité biologique, de terrains marécageux, de plaines inondables qui représentent un potentiel écologique
appréciable, mais sont également assez inhospitalières pour la santé humaine. Les espaces où les populations
se sont installées étaient les plus propices à leur existence, terres hautes moins inondables et fertiles, moins
infestées de moustiques, mouches tsé-tsé, et autres vecteurs de maladies et riches en ressources en eau
pérennes, de surface ou souterraines. En relation avec le changement climatique, ces ressources hydrauliques
considérées il y a peu encore comme illimitées, voient désormais leur importance s'amoindrir progressivement
(réduction de l'emprise des eaux de surface, baisse des niveaux piézométriques). Si l’environnement du
11
Salamat est un facteur contraignant et d’isolement des communautés, il reste pour l’instant le moins dégradé
du pays avec néanmoins des signes de dégradations par endroit à l’image de la sous préfecture d’Aboudeia.
Encore aujourd'hui, les effets persistants des périodes de conflits armés en RCA et au Soudan font subir aux
populations du Salamat, fréquentées toujours par des groupes rebelles, et confrontées de surcroît à des
"remous inter communautaires", un préjudice certain à la sécurité physique des biens et des personnes.
L'étendue de ce territoire ne permet pas, en effet, aux forces de sécurité d'assurer pleinement le contrôle et la
surveillance frontalière, et le développement d'activités et de commerce illégaux engendre une forte insécurité
handicapant la reprise sereine des activités économiques. Le niveau d’instruction de la population est
12
relativement faible , On note une dégradation importante de ce taux entre l’enseignement primaire, moyen et
13
secondaire . La scolarisation des filles se pose avec acuité, malgré les efforts de sensibilisation de l’Etat et ses
14
partenaires. Les infrastructures éducatives sont pour la plupart en mauvais état . La formation supérieure et
15
professionnelle est embryonnaire .
L’agriculture est l’activité principale de la région par son poids économique et par le nombre de personnes qui
16
s’y adonnent . Malgré la faible proportion d’espace (moins de 3%) qu’elle occupe et son caractère
17
traditionnel , la région dégage un bilan céréalier satisfaisant avec des excédents ces douze dernières années,
18
grâce à un début de motorisation et de diversification des cultures. La mise à disposition des tracteurs auprès
19
des producteurs et la réalisation des périmètres irrigués en début d’année 2010 par l’Etat ont également
amélioré les productions. Les sous-préfectures de forte production agricole en termes d’espace agricole sont
20
Mouraye, Mangueigne et Djouna .
10 Les zones de forte production agricole sont les plus enclavées (Mouraye, Mangueigne, Djouna), pénalisant l'écoulement de leurs
produits vers les lieux de commercialisation et de consommation.
11
Le Salamat enregistre un taux global de dégradation de son environnement moins de 3% avec un taux plus élévé dans la Sous Préfecture
d’Aboudéia autour de 8%.
12 Le TBS de la région est de 40% dans le primaire et de 5% dans le secondaire, le taux d’analphabétisme de 90%.
13 Seulement 2,5% des inscrits dans le primaire atteignent le niveau supérieur.
14 La majorité des infrastructures scolaire est en paille (60,72% des salles de classes). Les premières pluies détruisent les hangars en paille
et les Associations des Parents d’Elèves éprouvent des difficultés à les remettre en état avant la reprise prochaine des classes. Le cycle de
fréquentation, habituellement de 9 mois se voit réduit à 4 voire 5 mois. Les activités agricoles telles que le repiquage, la récolte et la
surveillance des oiseaux granivores impactent également le cycle de fréquentation.
15 Il existe une seule école normale de formation des enseignants du primaire qui n’a pas de locaux qui lui sont propres et partage les
salles des lycées et écoles pour dispenser les cours.
16 Plus de 90% de la population du Salamat pratique de l’agriculture.
17 L’agriculture occupe 3% de la superficie régionale et environ 80% de la population active. C’est une agriculture familiale traditionnelle
utilisant des outils rudimentaires comme la houe, daba.
18 L’utilisation des tracteurs doit suivre un paquet technique approprié en vue d’une amélioration des productions dans le sens d'une
intensification : sans porter atteinte à la structure des sols, sans être facteur d'érosion, ni déclencher des phénomènes de reboisement.
19 5.000 ha d’Aménagements irrigués sont prévus dans le cadre de la coopération bilatérale Tchad-chine.
20 Mouraye 26% des espaces cultivés du Salamat, Mangueigne, 24% et Djouna 18%.
Les systèmes d’exploitation de cette agriculture ne progressent que par la pratique du défrichement-brulis,
préjudiciable au maintien de la fertilité des sols. La faiblesse de l’appui et l’insuffisance de l’accès aux intrants
et aux crédits ne permettent pas pour l'instant de se diriger vers des systèmes intensifiés, bénéfiques à
l’environnement et à la création d’excédents commercialisables.
Toutefois, il convient de souligner que la région du Salamat est une zone fragile, soumise aux effets du
changement climatique.
23
Avec un capital estimé à 19,82% du cheptel national, l’élevage est de type extensif. Il est conduit par deux
grands systèmes de production : transhumant et semi-transhumant.
Au Salamat, on note deux classes d’éleveurs : le premier groupe est constitué des agro-éleveurs propriétaires
de moutons, de chèvres et de quelques bœufs. Après la saison de pluie, ces derniers confient leurs animaux au
deuxième groupe propriétaires de dromadaires et de bœufs (transhumants). Les transhumants sont pour la
majorité venus des zones Nord et Nord-ouest. Les agro-éleveurs sont sédentaires et plus nombreux, ils
pratiquent aussi la transhumance pendant la saison sèche et leur taux avoisinerait les 60 à 70% de la
population résidente de la région. L’élevage et l’agriculture se côtoient dans cette zone et sont partiellement
associés.
21 Il s’agit des superficies des trois principales spéculations de la région (maïs, riz et berbéré) estimé par la direction de la statistique
agricole.
22 Le Salamat a enregistré au cours des 15 dernières années des excédents allant de 100 000 à plus de 300 000 tonnes.
23 Bovins 588 614, ovins 312 689, caprins 633 599 équins 75.000, asins 142.000, camelins 1 415.537, Volaille 850 000 (Source : Matrice
production animale P-SIDRAT).
Au regard de sa vocation pastorale, le Salamat est une région de grande production laitière mais cette
production est économiquement peu rentable en raison de son enclavement et de l’absence des unités de
conservation et de transformation. La traite et la transformation du lait s’appuient sur des techniques
25
traditionnelles .
Du fait de la situation insécuritaire actuelle de la région, le convoyage des animaux sur pieds dans les régions et
vers les pays voisins pour la vente se déroule dans un contexte qui se traduit par un manque à gagner pour les
éleveurs (notamment du fait de vols et de perte de poids des animaux, due aux longs trajets parcourus).
Le secteur de l’élevage bénéficie d’un faible appui de la part de l’Etat et les productions, d’une manière
générale, sont affaiblies par : une insuffisance d’infrastructures de production (parcs de vaccination, abattoirs,
26
aménagements pastoraux, commercialisations et hydrauliques , de transformation/conservation), une
insuffisance d’organisation des acteurs et des épizooties récurrentes (parasitoses, virales).
L’aviculture familiale, constitue une source de revenus appréciable et contribue à la couverture des besoins
alimentaires (particulièrement en protéines animales de qualité). La région met annuellement sur le marché
des poulets et des œufs. Malheureusement, les productions de la filière sont affaiblies par la maladie de
Newcastle et l’absence d’habitat qui expose les volailles aux prédateurs. Cette situation provoque la disparition
d’environ 40% du cheptel aviaire familial.
La pêche, bien que saisonnière, procure également des revenus appréciables à la population riveraine et est
soutenue par le projet PRODEPECHE. Les pratiques ancestrales de la pêche, avec l’utilisation des engins
27
prohibés, une organisation insuffisante des acteurs et un manque d’infrastructures de conservation/
transformation affectent négativement sa production. Par manque de données fiables, le nombre des acteurs
et les productions sont mal connus.
Les productions halieutiques (fraiches, séchées, fumées) sont consommées localement et exportées dans les
régions voisines du Moyen Chari, du Guéra, et la capitale N’Djamena ainsi que dans les pays voisins (RCA,
Soudan).
24 Ce caractère saisonnier est fonction de l’insuffisance en qualité du pâturage pendant la saison sèche.
25 C’est une pratique entièrement dévolue aux femmes qui en assurent également la commercialisation. Le lait est transformé sous la
forme de lait entier fermenté « rayib », de lait fermenté écrémé « rouaba » et de beurre liquide « dihin baggar ».
26 Théoriquement selon les estimations du chargé d’étude eau du P-SIDRAT on note un déficit de 151 725m3 (tableaux en annexes) d’eau
par an, ce qui témoigne de l’insuffisance des ouvrages pastoraux dans la région.
27 La production, les flux de transactions, le nombre des acteurs sont très mal maitrisés. Une étude sur l’offre et la demande serait un plus
pour la région.
28 La région du Salamat dispose d’une douzaine de grands marchés mixtes hebdomadaires répartis dans les neuf sous-préfectures.
32
La région est insuffisamment équipée en infrastructures collectives de base construites en matériaux semi-
durables. Elles sont sous-équipées et en mauvais état par manque d’entretien et de gestion.
33
Dans le domaine de la santé, la région connait une insuffisance en équipements sanitaires et un nombre
34
insuffisant en quantité et qualité de personnel d’encadrement . Malgré un taux de couverture en
infrastructures sanitaires de 60%, le taux de fréquentation reste faible. L’enclavement de certains centres de
santé et le recours au charlatanisme sont des facteurs de blocage au développement importants.
Le taux de mortalité35 infantile dans la région du Salamat est de 62 ‰ et celui infanto juvénile de 146 ‰ en
2010 contre une moyenne nationale respectivement.de 109 ‰ et 180 ‰, le taux de mortalité maternelle reste
également très élevée dans la région.
Après le paludisme, la malnutrition reste le second cas des maladies enregistrées dans les centres de santé
suivie des maladies sexuellement transmissibles, principalement le VIH/SIDA.
36
Dans le domaine de l’hydraulique , les ressources en eaux de surface et souterraines sont abondantes mais
très peu mobilisées à cause des problèmes techniques dans sa partie Nord (Aboudeia). La nappe phréatique,
généralement localisée dans le socle est difficilement mobilisable compte tenu de sa profondeur (150-160m).
Dans sa partie sud et par endroit, la nappe phréatique est mobilisable à une profondeur moyenne de 40
mètres.
En ce qui concerne l’hydraulique urbaine, les trois principales villes de la région (Aboudeia, Haraze et Am-
Timan) disposent de châteaux d’eau équipés d’un réseau de distribution qui n’arrive plus à satisfaire les besoins
en eau potable de leurs populations grandissantes. Certains gros villages de plus de 1200 habitants sont
également équipés par des Pompes à Motricité Humaine (PMH).
Les ouvrages hydrauliques existants connaissent en général des problèmes récurrents d’entretien et de
gestion.
Dans le domaine de l’énergie, les trois chefs-lieux des départements (Aboudeia, Am-timan, Haraze) sont dotés
de groupes électrogènes qui distribuent de l’électricité. Le taux de desserte en électricité de la région reste très
faible et même au niveau des centres équipés de source d’énergie, des problèmes récurrents d’entretien et de
gestion se posent.
29 La région est reconnue pour sa forte production de berbéré et qualifiée de grenier du pays.
30 Bijoux, ceintures, chaussures, objet d’art…
31 Majoritairement alimentaire et ménager.
32 Une attention particulière est tout d’abord portée aux indicateurs en matière d’équipement de base (eau, éducation, santé) du niveau
complet , incomplet en passant par le niveau faible et le niveau très faible et absence totale d’équipement au niveau villages pour mieux
appréhender les facteurs du sous-équipement. La région enregistre un niveau complet d’équipement égal à 15% et un niveau incomplet
égal à 33%.
33 La région compte 3 hôpitaux de district dont deux sont fonctionnels et 26 centres de santé en mauvais états, dépourvus de personnel
qualifié, le taux de couverture sanitaire de la région est de 32%.
34 1 médecin pour 43000 habitants, 1 infirmier pour 12 000 habitants, 1 sage-femme pour 35 000 habitants.
35
ECOSIT II
36 Le Salamat a un taux de couverture en eau potable de 27%, un forage pour 1960 habitants alors que la norme est de 1 forage pour 400
habitants. Trois sous-préfectures (Abgué, Mangueigne, Mouraye) n’ont aucun forage fonctionnel, les ratios atteignent 2000 habitants par
forage à Aboudeia, Daha et Am Timan (Source : base de données SITEAU 2012).
Les Espaces de Développement (ED) sont des espaces susceptibles d’accueillir des programmes homogènes
cohérents et « chainés » où les différentes composantes socio-économiques, environnementales et
infrastructurelles sont étroitement liées. Ces espaces ne se chevauchent sur aucune des sous-préfectures et
sont définis sur la base d’une évaluation multicritères prenant en compte :
L’orographie (relief, hydrologie, hydrographie…) ;
les aspects physiques (agro-pédologiques, édaphiques et hydrologiques) ;
les aspects socio-économiques (ethnique, religion, vocation économique) ;
le découpage administratif.
37
Il englobe les deux grandes zones de production du sorgho de décrue, Am-timan et Djouna.
38
45,3% de la population du Salamat.
40
La production céréalière de la région du Salamat resterait excédentaire compte tenu des rendements actuels ,
41
et en dépit des perspectives d'amélioration de la productivité et des potentialités agricoles existantes .
Toutefois, les pratiques inappropriées de l’agriculture se poursuivraient encore pendant une grande partie de
la période de réalisation du SRAT (extension des superficies cultivables, sous-utilisation des intrants,
destruction de milliers d’hectares d’Acacia Seyal) et seule une proportion modeste des producteurs
modifieraient leur technicité (les "nouveaux producteurs" et exploitants employant des systèmes modernisés
de production) en raison de la persistance de la faiblesse de l'accompagnement des paysans par les services
techniques de l'agriculture en faveur de l'agriculture familiale.
Le secteur céréalier du Salamat resterait dominé par le sorgho de décrue (berbéré) confronté aujourd'hui à
42
l'impuissance des paysans pour faire face aux ennemis des cultures qui affectent notablement les
rendements. L'absence de fertilisation et l’irrégularité du régime pluviométrique, même dans cette région
réputée pour recevoir des précipitations en quantité suffisante pour permettre une production soutenue,
impacterait négativement sur les productions et inciterait les paysans à maintenir des stratégies d'extension
des terres cultivées, au détriment des espaces naturels.
Tendance déjà amorcée ces dernières années, la culture du berbéré continuerait à faire progressivement place
à la riziculture, à la maïsiculture et au maraichage, les travaux pour conduire ces spéculations étant moins
contraignants que ceux du berbéré (repiquage, surveillance des oiseaux…).
44
Le taux de croissance du cheptel sédentaire et transhumant poursuivrait sa croissance trop soutenue et
pourrait porter préjudice, dans les zones de concentration, aux formations naturelles et générer un processus
de dégradation localisée, notamment aux alentours des points d’abreuvement des troupeaux.
39
Projection P-SIDRAT, sur la base du RGPH de 2009.
40
Le rendement des principales spéculations sont : sorgho : 1 175 kg/ha, pénicillaire : 964 kg/ha, maïs : 1 258 kg/ha, riz : 992 kg/ha, Berbéré
1.449 kg/ha.
41
Précipitation moyenne de 750 mm, sols riches (sols ferrugineux tropicaux, les vertisols, sols hydromorphes, surface agricole utile
estimée à 50% du territoire régional).
42
Oiseaux, chenilles, phacochères…
43
PAPAT, financé par la BM et « villages durables » par la BID.
44
Taux national de croissance égal à 2,4% par an pour les bovins, ovins et caprins, et à 3% pour les camelins.
45
La cueillette artisanale du miel et de la gomme arabique par la population rurale du Salamat (cultivateurs,
nomades) par des brulis entrainerait aussi des dommages sur son environnement.
La région pourrait bénéficier d’un meilleur réseau routier par le bitumage de l’axe Mongo-Aboudéia-Am-timan
et de l’axe Am-timan-Singako-Kyabé-Sarh en projet. La réalisation de ces voies de communication
désenclaverait la région et apporterait une amélioration aux conditions d’existence des habitants et
renforcerait les échanges économiques.
En effet, de par sa position frontalière avec la RCA et sa proximité avec le Soudan, la région pourrait être un
espace de développement d’un commerce florissant, dans une perspective d’accalmie et d’assainissement des
circuits commerciaux dans la sous-région.
Les sites touristiques, notamment le Parc National de Zakouma, dans la réserve de faune du Bahr Salamat et le
domaine de chasse de l’Aouk, dans la réserve de faune de l’Aouk, pourraient relancer le tourisme dans une
perspective de bonne gestion des plans d’aménagement et de lutte anti-braconnage.
Si dans le domaine économique nous observerions des tendances peu performantes, la situation se dégraderait
dans les secteurs sociaux.
Les pesanteurs sociales telles que le recours au charlatanisme au détriment des fréquentations des centres de
santé, l’image peu appréciée dans certaines localités de l’activité agricole, considérée comme une activité de
sous-classes, et certaines habitudes alimentaires persisteraient et constitueraient toujours un des multiples
freins au développement de cette région.
45
Les techniques d’exploitation de la gomme arabique sont rudimentaires ; il s’agit d’une collecte (plutôt "récolte") sur l’arbre qui a exsudé
naturellement, mais parfois aussi par brûlis (pratique qui affaiblit ou entraîne l’assèchement des plants).
Les enjeux d'aménagement du territoire de cette région, qui découlent de l'observation de la situation actuelle
et des perspectives tendancielles de l'évolution de cette situation, pourraient être formulés de la manière
suivante :
Renforcement des services sociaux de base pour une intégration régionale et sous régionale ;
Préservation des écosystèmes et la consolidation des activités agricoles et pastorales ;
Diversification économique par le développement des activités de transformation des produits
agricoles, la valorisation du patrimoine de biodiversité et la mise en valeur des ressources pétrolières.
Les objectifs d’aménagement et de développement préconisés pour la région se basent sur les contraintes et
46
les atouts dégagés du bilan diagnostic sectoriel et du diagnostic territorial . Ils prennent en compte les
aspirations légitimes des populations et s'inscrivent dans les trois enjeux d’ordre social et économique, plaçant
de ce fait l’homme au cœur de l’aménagement du territoire. Ils permettront d'aménager le cadre dans lequel
l’homme vit et travaille dans une perspective à très long terme, au-delà des simples 10 années du SRAT, pour
améliorer ses conditions d’existence et préserver son environnement afin d'en assurer, voire d’améliorer, la
capacité de production. C'est ce capital qui sera transmis aux générations futures. Il est de la responsabilité de
tous que cet héritage soit remis intact.
Les objectifs du SRAT tels que proposés apporteront des réponses permettant d’assurer le développement
durable de la région en se basant sur ses potentialités tout en prenant en compte ses contraintes et en
l’insérant dans la dynamique d’émergence globale prônée par l’Etat Tchadien.
Ainsi, les objectifs du SRAT pour la région sont déclinés comme suit :
En réponse à l'enjeu de préservation des écosystèmes et la consolidation des activités agricoles et pastorales,
l’objectif consiste à :
Promouvoir une économie rurale, respectueuse de son environnement, modernisée et diversifiée,
capable de maintenir le Salamat dans sa position de grenier céréalier, et de consolider les activités
agricoles et pastorales tout en préservant les autres sources actuelles de revenu des acteurs ruraux
(gomme arabique, pêche).
46
Elaborés et validés au cours des ateliers en octobre 2011 et décembre 2012.
6 ORIENTATIONS DE DEVELOPPEMENT
Le SRAT, outil d’aide à la décision, à la coordination de l’action publique et à la mise en cohérence des actions
sur le territoire régional, doit contribuer à promouvoir le développement économique et à préserver les
écosystèmes de la région par des mesures et des actions appropriées inscrites dans les politiques sectorielles
de développement.
Les secteurs prioritaires du Salamat sont respectivement l’agriculture et l’élevage. Mais d’autres secteurs
disposent d'un potentiel très important dont la valorisation contribuera à dynamiser l’économie de la région. Il
s’agit notamment du tourisme, de l’exploitation des ressources pétrolières identifiées dans la réserve de l’Aouk
(frontière RCA) et du développement des filières porteuses, telle que la gomme arabique, les oléagineux et les
fruitiers.
Le développement économique de la région, passera par la mise en œuvre de deux vastes Programmes : un
Programme Régional de Développement Intégré (PRDI) à vocation agro-pastorale traitant des thèmes
transversaux liés à l’environnement et au genre et un deuxième Programme Régional de Développement
Economique (PRDE)47 dont la vocation sera le développement des activités économiques à travers la
diversification des activités liées aux transformations des produits agro-pastorales, au tourisme et à
l’exploitation des ressources pétrolières. Le développement des programmes sera conditionné par la mise en
œuvre d’un sous-programme transversal relatif au renforcement des services sociaux de base et de
l’intégration régionale et sous régionale.
L’élaboration de ces programmes se fera dans le cadre d’une démarche participative impliquant les acteurs à la
base du processus de développement, dans une vision d’appropriation des actions par les bénéficiaires.
6.1 LE RENFORCEMENT DES SERVICES SOCIAUX DE BASE POUR UNE INTEGRATION REGIONALE ET SOUS REGIONALE
La région du Salamat, compte tenu de son dénuement en services sociaux de base, requiert un programme de
"rattrapage" de ces infrastructures collectives qui sera non seulement favorable à l’amélioration des conditions
d’existence de ses habitants, mais également à la dynamisation de son tissu productif et de ses espaces
économiques. Les activités du sous-programme seront déclinées selon deux voies :
47
Une synergie d’action sera développée lors de la mise e œuvre de ces deux programmes
La réalisation d’une armature urbaine permettra de créer plusieurs zones dynamiques d’intégration
économique des territoires de la région, articulées autour des relations de complémentarité ville-campagne.
Elle doit s’appuyer sur des programmes d’équipements judicieux appropriés et hiérarchisés permettant aux
villes d’entretenir des relations fonctionnelles et diversifiées entre elles et leur hinterland.
L’Etat pourra investir prioritairement dans les écoles, les centres de santé, les stades, la voirie urbaine, l’eau et
l’électricité dans le cadre de ses fonctions régaliennes de promotion du développement économique, social et
culturel, mais le reste relève de l’initiative privée qu’il convient de rendre possible. Le rôle du secteur privé sera
de promouvoir par des mécanismes incitatifs (exonération fiscale, crédit bonifié), l’investissement dans les
secteurs industriels et agro-industriels, les services d’accueil, le transport, le tourisme. Ces investissements
privés seront entrepris à partir du moment où les infrastructures de communication seront mises en place,
fluidifiant les échanges commerciaux.
L’espace urbain du Salamat est très peu structuré. Afin de permettre une bonne planification des
équipements, la hiérarchisation des centres urbains a été faite selon quatre niveaux, basés sur les éléments
suivants :
- la fonction actuelle du centre (administrative, économique, culturelle, etc..) ;
- le niveau d’équipement du centre, qui détermine sa capacité de polarisation ;
- la taille de sa population ;
- la situation géographique de la localité, pour tenir compte de l’équilibre spatial ;
- le désenclavement : proximité des axes de communication actuels et futurs.
48
Contrôle des lotissements, densification des zones loties, identification des zones non aedificandi….
Niveau II : Les chefs-lieux des départements (Aboudeia et Haraze) : Pôle de proximité sous-régional
Ils sont de deux ordres et représentent des villes qui ont une population comprise entre 5000 et 7000 habitants
et susceptible de passer à plus de 10 000 habitants à l’horizon 2025 :
Aboudeia : ville administrative caractérisée par une insuffisance en équipements, elle représente l’entrée
principale de la région par Mongo (Région du Guéra). Sa proximité avec la ville de Mongo et la fluidité de
communication avec N’Djamena à travers la route nationale bitumée N’djamena-Mongo lui confère une
position stratégique susceptible de dynamiser l’économie de la région. Situé dans la partie nord-ouest de la
région et dans l’ED d’Aboudeia, le renforcement des capacités de la ville par des actions significatives lui
permettra de jouer un rôle d’équilibre avec la ville d’Am-Timan et un rôle de pôle de proximité dans la Région
Programme du Sud-est qui prend en compte les deux autres régions, celles du Guéra et du Moyen Chari.
Il s’agit de :
- Renforcer la fonction administrative par la création et l’équipement d’un hôtel administratif de niveau
inferieur à celui de la capitale régionale ;
- Renforcer les infrastructures socio-économiques existantes : eau, électricité, téléphone et Internet ;
- aménager la voirie urbaine, assainir la ville et réhabiliter les services commerciaux ;
- Renforcer les capacités techniques de l’hôpital de district et équiper les centres de santé ;
- Renforcer les capacités techniques des établissements scolaires existants et en réaliser d’autres ;
- Construire une bibliothèque communale ;
- Construire un marché à bétail ;
- Aménager une gare routière ;
- Réhabiliter le marché ;
- Réhabiliter et renforcer les capacités des aires d’abattage et de la boucherie de la ville ;
- réhabiliter l’aérodrome de la ville.
Haraze : Troisième chef-lieu de département, pourra représenter une ville d’échanges de biens et services dans
une perspective de réalisation des infrastructures de communication qui la relie au commerce triangulaire
entre le Soudan, le Tchad et la RCA. Elle est sous-peuplée et sous-équipée alors qu’elle regorge de nombreuses
ressources agro-sylvo-pastorales. Les échanges concernent les produits agricoles de rente (arachide, sésame),
le bétail sur pied, les produits de la pêche et des produits manufacturés importés du Soudan et de la RCA.
Le renforcement des capacités de la ville par les actions ci-dessous lui permettra de jouer un rôle administratif
et économique dans sa Région Programme :
- Renforcer la fonction administrative par la création et l’équipement d’un hôtel administratif de niveau
inférieur à celui d’Am-Timan ;
- Renforcer les infrastructures socio-économiques existantes : eau, électricité, téléphone et internet ;
- Aménager la voirie urbaine, assainir la ville et réhabiliter les services commerciaux ;
- Réaliser et renforcer les infrastructures sociales (centre de formation professionnel, hôpital, centres
de santé, maison des jeunes, bibliothèque etc.) ;
- Renforcer les capacités des lycées, écoles, centres d’alphabétisation ;
Le développement durable de la région du Salamat passe par deux voies : i) la voie de la préservation des
écosystèmes ; ii) la voie du développement des productions animales et végétales.
50
La région du Salamat, l’une des régions la moins dégradée de toutes les régions du pays , est caractérisée par
un contexte écologique fragile marqué par l’extension des superficies agricoles occasionnant des
défrichements importants, des brûlis, des feux de brousse pour la relance des nouvelles pousses et des feux de
braconnage se traduisant par une perte progressive de la biodiversité et de la fertilité des sols touchés par
cette anthropisation des espaces (3%). La préservation des écosystèmes passera par deux axes :
Bien que la demande en bois-énergie de la région soit en deçà de l’offre (cf : graphique 2), des actions en
faveur de la protection de l’environnement seront préconisées pour maintenir le cap à l’horizon 2025.
Organiser une vaste campagne de reboisement à travers la région (reboisement concerté, reboisement
communautaire) ;
Diffuser massivement des énergies de substitution au bois par la promotion du gaz dans toutes les villes ;
Organiser une campagne de diffusion massive des foyers améliorés adaptés aux réalités dans tous les
villages.
L’objectif est "d’assurer une gestion responsable de la diversité biologique par la population d’ici 2025."
51
La région du Salamat est considérée comme l’un des greniers céréaliers du Tchad. Au regard des tendances ,
et pour atteindre l’objectif volontariste de l’Etat Tchadien d’assurer la sécurité alimentaire sur toute l’étendue
du territoire national, la mise en œuvre d’un plan global d'amélioration de la productivité agricole est
nécessaire dans la région.
L’amélioration de la productivité agricole passera par une intensification et diversification des activités, la
maitrise de l’extension des superficies et un appui-conseil aux acteurs. Il s’agira d’entreprendre les actions
spécifiques suivantes :
Améliorer la productivité
L’alimentation de base de la population est constituée à 80% par les céréales. Les rendements moyens actuels
sont de 500 kg/ha pour le mil, 600 kg/ha pour le sorgho, 700 kg/ha pour le berbéré, 1000 kg/ha pour le maïs
et 1500 kg/ha pour le riz. L’objectif au terme du schéma sera d’augmenter ces rendements de 50%.
Il s'agit essentiellement des cultures pluviales, hors des zones de périmètres irrigués et autres bas-fonds, sur
des sols ferrugineux tropicaux à texture sableuse (Aboudeia, Haraze), ainsi que des sols peu évolués (Aboudeia,
Bahr Azoum). L’amélioration des rendements sera fondée essentiellement sur des paquets d’amélioration
techniques identifiés auprès des services de l’agriculture (ITRAD, ONDR). Elle concernera les céréales, tout
comme les oléagineux et les légumineuses. Il s'agira de:
- Former massivement les paysans à l’utilisation des techniques de production mise au point par la re-
cherche agronomique (paquets d’amélioration de la productivité et de préservation de la capacité de
production des terres cultivées…) ;
- Relancer le concept de « paysan semencier ». Les fermes semencières de l’Etat n’arrivant pas à satisfaire
les besoins des producteurs en semences améliorées et intrants agricoles, les OP pourront prendre le relais
à travers des paysans semenciers et l’amélioration des circuits d’approvisionnement des producteurs en in-
trants, outils, fertilisants et produits phytosanitaires ;
- Utiliser des équipements agricoles adaptés aux sols de la région ;
- Introduire de nouvelles filières et un meilleur accompagnement des producteurs par l’appui-conseil ;
- Réduire les pertes post-récoltes. Au Salamat, la récolte se fait de manière traditionnelle avec une perte
avoisinant les 20%. Les techniques de réduction des pertes post-récoltes par des techniques améliorées
(le battage/égrenage mécanisé collectif des céréales), le stockage (magasins communautaires modernes,
banques de céréales), la conservation/traitement des produits et la transformation primaire, seront des
sujets à examiner avec les acteurs afin de modérer les risques et dégager des excédents supplémentaires
à commercialiser, contribuant à la souveraineté alimentaire nationale et permettant de s'affranchir des
usuriers.
51
Baisse de la fertilité des sols cultivés, augmentation des superficies détruites du parc d’acacia seyal.
52
Techniques culturales qui consistent à récupérer les terres dégradées. La pratique du Zaï, nécessite des fertilisants organiques qui
contribuent de surcroît à favoriser l'intégration agriculture-élevage. Un volet parcage du bétail/fosse fumière/compost mériterait d'être
intégré au programme. Il comprend des volets relatifs à la maîtrise des opérations culturales (préparation du champ, reconditionnement
56
Il s’agit ici d’aménager et de mettre en valeur 10 000 ha de périmètres irrigués et de bas-fonds dans le cadre du
Programme National de Sécurité Alimentaire initié par le ministère de l’agriculture. Ces aménagements
permettront d’emblaver des superficies supplémentaires pour la culture du maïs, de riz, des cultures
maraichères, de l’arboriculture fruitière… et d’augmenter significativement la production alimentaire.
De manière transversale, un ensemble d’actions sera entrepris pour soutenir les productions agricoles
Promouvoir l'amélioration de la qualité des produits (maïs, riz, arachide, sésame, niébé, fruits, pastèque etc.) qui
font déjà l'objet de flux d'exportation soutenus vers le soudan et la RCA.
Promouvoir le renforcement des capacités des OP pour qu’elles maitrisent l’ensemble des maillons de commer-
cialisation des produits des différentes filières (de l’acquisition à la commercialisation) ;
L'assainissement des circuits de commercialisation passera par une sécurisation frontalière de la Région et la régula-
tion des marchés informels portant un préjudice aux producteurs.
Développement de l’élevage
L’élevage est une activité importante dans la région. Il occupe la majeure partie de la population tout comme
l’agriculture. Le cheptel est estimé à environ 1 400 000 têtes (19% du cheptel national). Les techniques
d’amélioration de la ration alimentaire, la stabulation, l’ensilage et la gestion des résidus agricoles permettront de
valoriser le potentiel du bétail. Le défi sera, d’une part de contenir l’affluence des transhumants et d’autre part
de développer l’élevage en bonne intelligence avec l’agriculture en anticipant les conflits agriculteurs-éleveurs.
Cela passera par la mise en œuvre des actions suivantes :
- Réaliser et réhabiliter les infrastructures pastorales (puits, forages, couloirs de transhumance, aména-
gement de mares, parcs, entrepôts pour le stockage du fourrage) ;
- Améliorer la santé animale en assurant le service vétérinaire nécessaire au maintien de la productivité
57
des troupeaux et en créant et réhabilitant les infrastructures sanitaires (parcs de vaccina-
tion, piscines de déparasitage etc.).
- Développer un réseau de "radios pastorales", traitant plus particulièrement des sujets de l'élevage (in-
formations sur les campagnes de vaccination, sur l'état des points d'eau de surface, sur la fin des cam-
pagnes agricoles pour les transhumances vers les zones agricoles du sud, sur les mercuriales…) ;
58.
- Améliorer suffisamment et équilibrer la ration alimentaire du bétail
annuel du Zaï, semis, sarclage, démariage, repiquage), à l'utilisation de semences améliorées, dont la réussite sera conditionnée par leur
production et leur mise à disposition en temps et lieu, aux cultures associées, à l'amélioration de l'outillage agricole.
53
Techniques de Conservation et Restauration des Eaux et des Sols (CES/DRS).
54
Techniques culturales qui consistent à associer les cultures et les plantes à intérêt de conservation des sols et en général de
l’environnement.
55
C’est un axe de développement économique déterminant pour cette région. Selon les données fournies par l’ONDR, la région disposerait
d’un potentiel irrigable d’environ 280 000ha. L’aménagement de nouveaux périmètres irrigués devrait prendre en compte la fragilité des
écosystèmes et la présence du domaine de la réserve du Parc de Zakouma estimée à 300 000ha.
56
L’aménagement des nouveaux périmètres et bas-fonds s'appuiera sur une démarche basée sur (i) l’identification des périmètres
aménageables, la définition des modalités d'aménagement et des dispositifs d'exhaure, type de mise en valeur, essais, mise en œuvre de
projets locaux. (ii) L'identification des bas-fonds aménageables et de leurs potentialités (configuration topographique, types de sols, cours
d'eau temporaires alimentant une nappe de surface), les types d'aménagement préconisés (seuils transversaux ou en épis, micro-digue
gabionnées, dispositifs d'épandage des crues,…), les types de cultures et les itinéraires techniques appropriés.
57
Ce service pourrait être apporté en permanence aux éleveurs transhumants grâce à la formation d'auxiliaires d'élevage issus des groupes
d'éleveurs, dotés d’équipements et de produits vétérinaires nécessaires, et chargés d'assurer la couverture sanitaire continue des
troupeaux ;
Développement halieutique
Cette activité artisanale, exercée par les populations riveraines des mares et des rivières, est confrontée à plu-
sieurs problèmes relatifs au tarissement précoce des cours d’eau, à la coïncidence des calendriers avec la cul-
ture de décrue (berbéré), à l’inorganisation du secteur, à l’insuffisance de l’appui technique et financier et à la
faible valorisation des produits de la pêche. Ainsi, sa modernisation pourra se faire à travers les actions sui-
vantes :
- Former et accompagner les pêcheurs aux techniques de pêche et aux techniques de transforma-
tion/conservation des produits ;
- Favoriser l’accès aux intrants et aux engins de pêche adéquats ;
- Renforcer les capacités des institutions en charge de la pêche ;
- Développer la pisciculture.
6.3 DIVERSIFICATION ECONOMIQUE PAR LE DEVELOPPEMENT DES ACTIVITES DE TRANSFORMATION DES PRODUITS
AGRICOLES, LA VALORISATION DU PATRIMOINE DE LA BIODIVERSITE ET LA MISE EN VALEUR DES RESSOURCES
PETROLIERES
La région du Salamat, avec d’importants peuplements d’Acacia Seyal, a un potentiel exploitable de 40 000
tonnes de gomme arabique, essentiellement friables représentant plus de 50% de la production nationale en
59
gommes friables. Le secteur est en pleine structuration par le PAFGA à travers les actions d’identification et
de protection des gommeraies et d’appui-technique et financier aux bénéficiaires (ATPGA). La poursuite de la
pérennisation des acquis du PAFGA permettra d’améliorer les revenus des acteurs.
Dans une perspective d’autonomisation de la femme à travers l’aspect « genre », la valorisation des produits
forestiers non ligneux et des produits et sous-produits agricoles par les fédérations et coopératives leur permet-
tra de générer des revenus susceptibles de répondre à la scolarisation des enfants, notamment les filles et aux
besoins vitaux de la famille. Les buts de ces fédérations et coopératives pourront varier. Il s'agira de :
regrouper les produits après la récolte ;
assurer leur stockage, le conditionnement ou la transformation en vue de leur commercialisation ;
accompagner les coopératives par un appui-conseil à l’organisation, et à la spécialisation ;
réaliser des infrastructures de stockage/conditionnement (magasins, complexe de réfrigération…) et
unités de transformation (moulins, décortiqueuses, séchoirs…) dans les trois grandes villes de la ré-
gion (Am-Timan, Aboudeia, Haraze) ;
assainir les circuits commerciaux…
58
L’amélioration passerait par la transformation des produits et sous-produits céréaliers, de la pêche… ainsi que de bonnes conditions
sanitaires et la valorisation du potentiel génétique des races locales.
59
PAFGA : Programme d’Appui à la Filière Gomme Arabique financé par l’Union Européenne. Sa clôture a été effective en fin de mois de
février 2013.
Les sites touristiques de la région sont essentiellement présents dans la réserve de faune du bahr Salamat (PNZ) et
dans la réserve de faune de l’Aouk (le domaine de chasse de l’Aouk), très riches en faune et flore. Ils sont inscrits
dans la majorité des circuits touristiques de découverte du Tchad. Toutefois pour inciter les Tour-opérateurs à
retenir cette région comme une destination touristique privilégiée, les actions suivantes sont à entreprendre :
au niveau de la région :
Inciter à la découverte des autres curiosités naturelles (les Bahrs, les collines etc.)
Les indices pétrolifères de la réserve de faune de l’Aouk à la frontière de la RCA restent à être confirmés en
termes d’exploitabilité. Son exploitation constituera une source de devises, au cas où cette ressource viendrait
à être exploitée sans porter préjudice à la faune (pollutions diverses, gardes chasses pour éviter le braconnage,
zones tampon, clôtures des zones soumises à l’extraction).
Les infrastructures routières de qualité facilitent la circulation des biens et personnes dans la région.
La réhabilitation et le développement des voies de communications proposées ci-dessous constitueront le
fondement du développement de la région.
Bitumage de l’axe Am-timan-Aboudeia (140 km) avec réhabilitation du pont de Darasna ;
Aménagement et construction d’ouvrages d’art sur l’axe Am-Timan-Djouna-Sarh (270 km) ;
Aménagement et construction d’ouvrages sur l’axe Am-timan-Haraze-Daha (260 km) ;
Aménagement et construction d’ouvrages sur l’axe Am-timan-Mouraye (80 km).
Les objectifs ici sont essentiellement humains et ils renvoient à l’Indicateur de Développement Humain (IDH).
En général, les composantes essentielles du développement humain sont la santé, l’éducation et l’accès à l’eau
potable.
Le développement des activités agro-pastorales permettra à la population de satisfaire leurs besoins
alimentaires et l’amélioration de leurs ressources financières. Le bien-être de la population passe également
par le développement des services sanitaires.
La santé
Les centres de santé sont sous-équipés en matériels sanitaires et manquent de personnel qualifié. Le taux de
fréquentation des centres de santé reste faible et s’explique par les facteurs qui sont, entre autres, les
pesanteurs socioculturelles et leur inaccessibilité.
Les actions urgentes à mener pour une amélioration de la santé de la population sont les suivantes :
- Doter les centres de santé des sous-préfectures de personnels qualifiés et de matériels adéquats ;
- Doter les hôpitaux de district d’Aboudeia et Haraze d’un Plateau Technique Minimum (PTM) ;
- Mener des actions de sensibilisation pour encourager les comportements appropriés en matière de
prévention et de prise en charge des maladies ;
L’éducation
La situation de l’éducation nécessite une plus grande implication de l’Etat à travers les actions suivantes :
- Doter les établissements d’enseignement dans les départements et les sous-préfectures d’infrastructures
de qualité et de personnel qualifié ;
- Promouvoir l’alphabétisation et la formation des adultes ;
- Sensibiliser les parents à scolariser tous les enfants, en particulier les filles, et leur maintien jusqu'au
supérieur ;
- Garantir l'accès à l'éducation (cycle élémentaire, moyen et secondaire) dans chaque localité de la région,
en veillant à l'équité et au genre ;
L’agriculture et élevage
Le développement des activités agro-pastorales permettra à la population de satisfaire leurs besoins
alimentaires et l’amélioration de leurs ressources financières.
Il s’agira ainsi de :
- Appuyer les producteurs par la mise à disposition d’intrants (engrais, fertilisants, produits phytosanitaires,
outils de motorisation adéquats, semences améliorées) ;
- Aménager 5 000 ha en riziculture et culture maraichère en complément des 500 ha disponibles le long de
la plaine des deux bahr (Azoum et Keita) ;
- Aménager des mares le long du bahr Azoum pour limiter la descente précoce des animaux vers le Sud de
la région ;
- Améliorer le stockage des produits agricoles par la construction de magasins et banques céréalières dans
les chefs-lieux de sous-préfectures ;
- Intégrer à grande dimension une combinaison « agriculture-élevage » favorisant les amendements
organiques des sols (parcage, compostage).
En ce qui concerne spécifiquement l’élevage, l’accent sera mis sur la maitrise du taux de croissance,
compatible avec les ressources naturelles. Les actions prioritaires viseront :
- Réaliser/réhabiliter les aménagements agro-pastoraux (puits, mares, forages, aires d’abattage, couloirs de
transhumance etc.) ;
- Améliorer les circuits de mise à disposition des produits vétérinaires ;
- Améliorer la qualité de l’alimentation du bétail ;
- Promouvoir l’appui au développement de l’aviculture familiale.
En outre, ce mécanisme vise les actions suivantes : la mobilisation des acteurs, la formation des acteurs et la
mobilisation des ressources financières.
Tout processus de mise en œuvre doit s’appuyer sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs afin d’assurer
son succès. Ces acteurs sont politiques (élus locaux), sectoriels (spécialistes), institutionnels (représentants de
l’État, partenaires techniques et financiers) ou prestataires de services (opérateurs privés locaux). Le succès de
la mise en œuvre du Schéma d’aménagement repose de plus sur la mobilisation des populations afin d’assurer
leur participation. Il s’agit donc de développer un véritable partenariat entre ces différents acteurs afin de créer
les bases d’une bonne collaboration dans la mise en œuvre du Schéma.
En vue d’assurer une mobilisation efficace des acteurs, le Schéma d’aménagement doit prévoir des actions de
formation. Ces actions seront définies dans un programme qui précisera : les thèmes de formation, le public
cible, les résultats à atteindre, la durée et les périodes de formation et les méthodes d’évaluation des
formations.
Les autorités locales doivent entreprendre les démarches nécessaires à la mobilisation des subventions et
crédits qui pourront venir des partenaires et des bailleurs. Elles doivent également prévoir une sensibilisation
de la communauté à l’importance des apports financiers et en nature qui seront attendus d’elles. Ce sont deux
démarches qui devront être menées en parallèle.
D’une manière générale, la loi fixant les principes fondamentaux d’aménagement du territoire retient les outils
suivants :
les Schémas Régionaux d’Aménagement du Territoire (SRAT) ;
les Plans Régionaux de Développement (PRD) ;
les Plans Locaux de Développement (PLD) ;
le Schéma d’Aménagement Spécifique (SAS).
er
Elle définit également le champ d’application de chaque outil. Dans le cadre spécifique du 1 SRAT, les outils
de mise en œuvre sont les Plans Locaux de Développement définis à travers les différents espaces de
développement. Le financement se fera à travers les budgets des départements sectoriels et d’un Fonds
National d’Aménagement du Territoire (FNAT) dont la création est prévue dans la loi et dont le mécanisme
de fonctionnement sera défini par un décret présidentiel.
Les structures régionales de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation des SRAT sont des organes mixtes issus de
la décentralisation et de la déconcentration ainsi que des organisations de la société civile.
Le Conseil Régional et les Chefs d’unités administratives des régions sont chargés de l’élaboration, la validation
et la mise en œuvre des outils d’aménagement avec l’appui des structures déconcentrées de l’Etat, des
structures de la société civile et du secteur privé. Etant donné que les lois nationales autorisent des
regroupements des conseillers locaux, communaux et départementaux, il y aura la création des conseils
régionaux pour mettre en œuvre les schémas des régions. Sur la base des orientations du S.R.A.T, les Conseils
Départementaux, Communaux et Ruraux élaborent des Schémas d’Aménagement Locaux. Ils délibèrent sur les
projets de schémas, avec l’appui des structures déconcentrées de l’Etat, des structures de la société civile et du
secteur privé. En considérant les différents mécanismes et outils, la mise en œuvre du SRAT sera réalisée à
travers un cadre institutionnel et organisationnel de pilotage et de suivi au niveau régional adapté au contexte
de la décentralisation.
Au niveau régional, le gouverneur, en concertation avec les conseils régionaux, produiront un rapport
d’exécution de la tranche régionale du budget programme des ministères sectoriels. Les rapports donneront
également la situation des dépenses des transferts opérés par l’Etat en faveur des collectivités territoriales
décentralisées. Ils seront transmis au Secrétariat Permanent à l’Aménagement du Territoire (SPAT).
La mise en œuvre du plan local de développement est soumise à autorisation préalable de l’autorité de tutelle
(CGCT, art.229). Toutefois, cette autorisation est réputée acquise trente (30) jours à partir de la date de
l’accusé de réception délivré par l’autorité de tutelle (CGCT, art.231).
Après trois ans de mise en œuvre, le SPAT soumettra un rapport triennal à l’appréciation du Conseil des
ministres et de l’Assemblée nationale.
Le Schéma Régional d’Aménagement du Territoire de la région du Salamat, élaboré par l’équipe du P-SIDRAT,
est un outil de prospection et de planification. Sur la base d’une vision de 25 ans de développement partagée
par les composantes de la région. Il fixe le cadre global d’intervention des acteurs de développement sur son
territoire et sert à orienter les investissements économiques et sociaux en fonction des potentialités et
contraintes de développement spécifiques à la région. Il répond aux principes de solidarité et de cohésion
nationale afin d’assurer un développement harmonieux et équilibré.
L’élaboration de ce SRAT a intégré tout le processus consistant à la collecte de données et à l’élaboration d’un
bilan diagnostic faisant une analyse croisée des contraintes et des potentialités de la région. Au terme du
diagnostic établi, trois enjeux fondamentaux et prioritaires sont dégagés. Ils sont relatifs au renforcement des
services sociaux de base et de la connectivité /intégration régionale et sous régionale, à la préservation des
écosystèmes et la consolidation des activités agricoles et pastorales, à la diversification économique par le
développement des activités de transformation des produits agricoles, à la valorisation du patrimoine de
biodiversité et à la mise en valeur des ressources pétrolières dans la réserve de faune de l’Aouk. Ces enjeux
sont fondamentaux pour la population par rapport à leur existence, leur vie quotidienne et leur mode
d’occupation de l’espace. Ils répondent donc aux besoins essentiels de la vie de tous les jours des populations.
Les orientations de développement ont permis de dégager des actions dont la déclinaison prochaine en
programmes et projets permettra d’assurer le développement durable de la région du Salamat en se basant sur
ses potentialités, tout en prenant en compte ses contraintes et ses problématiques majeures dans le cadre
d’une organisation optimale de l’espace pour un développement harmonieux des différentes activités et
initiatives en réponse aux besoins des populations.
Années 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Population totale 376626 389908 403442 417261 431400 445884 460720 475906 491434 507283 523450
Population urbaine totale 78415 82055 85786 89608 93535 97565 101717 105999 110411 114969 119665
Population rurale totale 298 211 307 853 317 656 327 653 337 865 348 319 359 003 369 907 381 023 392 314 403 785
Source : RGPH 2009-P-SIDRAT
Années 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Offre bois-énergie en Tonne de matières
sèches de formations végétales de la 860 174 853 293 846 467 839 695 832 977 826 314 823 008 819 716 816 437 816 437 814 805
région du Salamat à l’horizon 2025
Demande en bois-énergie en Tonne de
matières sèches de formations végétales 182 734 179 568 175 723 171 182 165 920 159 906 153 100 145 455 136 923 127 452 132 042
de la région du Salamat à l’horizon 20205
Source P-SIDRAT : Evolution des offres et besoins en bois-énergie de la région du Salamat à l’horizon
Salamat 2012 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Ovins nb 312 689 320193 327878 334435 341124 347094 353168 358465 363842 368390 372995 376725 380492
Ovins tx exploit total 25,00% 25,5% 26,0% 26,5% 27,0% 27,5% 28,0% 28,5% 29,0% 29,5% 30,0% 30,5% 31,0%
Ovins tx exploit viande 19,19% 19,7% 20,2% 20,7% 21,2% 21,7% 22,2% 22,7% 23,2% 23,7% 24,2% 24,7% 25,2%
Ovins pds carcasse & abats (kg) 17,40 17,4 17,7 17,9 18,2 18,4 18,7 18,9 19,2 19,4 19,7 19,9 20,2
Ovins prod Export + viande (T) 1360 1421 1505 1586 1672 1756 1844 1931 2021 2108 2199 2287 2377
Ovins prod viande (T) 1044 1097 1169 1239 1312 1385 1462 1537 1616 1693 1773 1851 1932
Caprins nb 633 599 648805 664377 677664 691217 703314 715622 726356 737251 746467 755798 763356 770989
Caprins tx exploit total 30,00% 30,5% 31,0% 31,5% 32,0% 32,5% 33,0% 33,5% 34,0% 34,5% 35,0% 35,5% 36,0%
Caprins tx exploit viande 24,19% 24,7% 25,2% 25,7% 26,2% 26,7% 27,2% 27,7% 28,2% 28,7% 29,2% 29,7% 30,2%
Caprins pds carcasse & abats (kg) 13,92 13,9 14,2 14,4 14,7 14,9 15,2 15,4 15,7 15,9 16,2 16,4 16,7
Caprins prod Export + viande (T) 2646 2755 2918 3078 3245 3410 3582 3752 3928 4100 4277 4450 4627
Caprins prod viande (T) 2134 2230 2372 2511 2656 2801 2952 3102 3257 3410 3568 3722 3881
Bovins nb 588 614 602 741 617 206 629 551 642 142 653 379 664 813 674 785 684 907 693 469 702 137 709 158 716 250
Bovins tx exploit total 13,00% 13,5% 14,0% 14,5% 15,0% 15,5% 16,0% 16,5% 17,0% 17,5% 18,0% 18,5% 19,0%
Bovins tx exploit viande 4,08% 4,6% 5,1% 5,6% 6,1% 6,6% 7,1% 7,6% 8,1% 8,6% 9,1% 9,6% 10,1%
Bovins pds carcasse (kg) 148,8 149,8 150,8 151,8 152,8 153,8 154,8 155,8 156,8 157,8 158,8 159,8 160,8
Bovins prod Export + viande (T) 11388 12192 13033 13860 14721 15579 16469 17350 18260 19154 20073 20969 21887
Bovins prod viande (T) 3575 4137 4730 5335 5968 6615 7289 7972 8680 9392 10127 10860 11613
Volailles traditionnelles (T) 942 961 1 012 1 066 1 123 1 182 1 245 1 311 1 381 1 455 1 532 1 613 1 699
Aviculture moderne (chair, œufs) (T) 0 4 5 6 7 8 10 11 14 16 20 24 28
Elevages péri-urbains (lait/viande) Nb 0 100 115 132 152 175 201 231 266 306 352 405 465
EPU tx exploit 30,00% 30,5% 31,0% 31,5% 32,0% 32,5% 33,0% 33,5% 34,0% 34,5% 35,0% 35,5% 36,0%
EPU pds carcasse pour viande 185,6 186,6 187,6 188,6 189,6 190,6 191,6 192,6 193,6 194,6 195,6 196,6 197,6
EPU prod viande (T) 0,0 5,7 6,7 7,9 9,2 10,8 12,7 14,9 17,5 20,5 24,1 28,2 33,1
EPU prod lait (T) 0 18 20 23 27 31 35 40 47 54 62 71 81
Source P-SIDRAT : Evolution des productions animales par application des paquets d’amélioration