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Bases d'un A-module

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Nous ut ilisons ici des définit ions et des not at ions déjà int roduit es dans ce chapit re et que nous
rappelons.

A désigne un anneau commut at if et unit aire .

M désigne un A-module .

Tout d'abord nous considérerons des familles indexées d'élément s de M (finies ou infinies) que
nous notons F=(xi)i∈I, mais aussi des familles indexées d'élément s de A, S=(λi)i∈I.

Nous disons que de t elles familles sont 'presque toutes nulles' si tous les xi, (resp.
tous les λi) sont nuls sauf évent uellement un nombre fini d'ent re eux.

Une famille indexée par I d'élément s de M est un élément de l'ensemble MI de tout es les
applicat ions de I dans M.

L'ensemble des familles presque tout es nulles sera not é, conformément aux usages,
M(I). Idem pour les suit es presque tout es nulles d'élément s de A (not at ion A(I)).

Nous rappelons la définit ion de ' combinaison linéaire ' d'élément s de la famille (xi).

Nous rappelons que le sous-module engendré par la famille F=(xi)i∈I est exact ement
l'ensemble des combinaisons linéaires des xi.

Nous rappelons qu'une famille est dit e ' génératrice ' si le sous-module qu'elle

engendre est le sous-module t rivial M, c'est à dire si tout élément x de M peut



s'écrire comme combinaison linéaire des xi, c'est à dire si pour tout x M il exist e
∈ ∈
(ai) M(I) et (λi) A(I) t elles que x = ∑
i∈I
λi ai (la somme ét ant nécessairement
finie).

Remarquons tout de suit e que :

Il exist e des familles générat rices

Il suffit en effet de prendre l'ensemble M tout ent ier que l'on peut indexer par lui-même.

Soit F=(xi)i∈I et G =(yj)j∈J deux familles indexées d'élément s de M. On dit que G est
⊆ ∈
une 'sur-famille' de F si I J et si pour tout i I xi=yi. Du point de vue ensemblist e, si
on néglige l'indexat ion, cela revient à une simple inclusion de {xi} dans {yj}.

On dit que F est une 'sous-famille' de G , si G est une sur-famille de F.

Avec tout es ces définit ions nous avons le résult at évident suivant :

Tout e sur-famille d'une famille générat rice rest e une famille générat rice.

Cela signifie qu'en agrandissant des familles générat rices on conserve la propriét é d'êt re
générat rice.

Int roduisons encore une nouvelle définit ion :

F =(xi)i∈I ét ant une famille indexée d'élément s de M tous non nuls on appelle

'relation linéaire' ent re les xi une famille finie de scalaires (λi)i∈J J I, J finie non tous
nuls t elle que ∑j∈J λi xj = 0

Dans les espaces vectoriels cela correspond à la not ion de vect eurs linéairement dépendant s.

Une famille F=(xi)i∈I est dit e 'libre' s'il n'exist e aucune relat ion linéaire ent re les (xi).
Aut rement dit , si pour tout sous-ensemble fini non vide J I ⊆
∑ λj xj = 0 ⇒ λj = 0 ∀j ∈ J .
j∈J

Il est clair que :

Tout e sous-famille d'une famille libre rest e une famille libre.

Une famille F=(xi)i∈I est appelée une 'base' de M si elle est à la fois libre et
générat rice.

On dit que M est un A-module 'libre' s'il possède une base.


Les espaces vectoriels sont donc des exemples de modules libres.

Reprenons maint enant la définit ion d'un groupe libre de base X t elle que donnée ici .

Prenons pour H A(X) et pour f l'applicat ion de X dans A qui à x associe 1 et qui associe 0 à tous
les aut res élément s. Alors nous avons un isomorphisme de groupes de G sur A(X) donc un
isomorphisme de ℤ-modules. La not ion de groupe libre de base X est donc un cas part iculier de
ℤ-module libre de base X.

Cela peut surprendre le lect eur au fait de la t héorie des espaces vectoriels mais il y a des
modules où n'exist e aucun syst ème libre et part ant aucune base. Prendre par exemple pour M
le groupe addit if ℤ/4ℤ muni de sa st ruct ure de ℤ-module. Pour tout vect eur x de M on a 4x=0,
donc le syst ème formé du seul vect eur (x) n'est pas libre et il en va de même pour tout
syst ème le cont enant .

On dit que M est un A-module 'de type fini' si M possède une famille générat rice finie.

On connaît des exemples d'espaces vectoriels qui ne sont pas de t ype fini. Par exemple Kℕ ou
bien même K(ℕ) l'anneau des polynômes à coefficient s dans K.

A(I) est libre. Une base ét ant const it uée par la famille ((aij)i∈I)j∈I avec aij=0 si i≠j et aij=1 si i=j.

Dans le cas où I est fini I={1,2, ...,n} l'exemple précédent nous donne un module libre de t ype fini
avec une base 'canonique'. Le module correspondant est alors isomorphe à An, ce cas a
ét é largement ét udié dans la t héorie des espaces vectoriels.

Un idéal de A est aussi un A-module et il est clair qu’il est de t ype fini en t ant que A-
module si et seulement si il est de t ype fini en t ant qu’idéal (engendré par un nombre fini
d'élément s). A lui-même est de t ype fini engendré par le seul élément {1}.

Supposons maint enant que I soit un idéal, libre comme A-module. Alors on a une famille libre F
de I. Supposons que cet t e famille cont ienne st rict ement plus d’un élément : disons a et b. Ces
élément s sont non nuls, mais on a alors :

ab-ba=0 qui const it ue une relat ion linéaire ent re eux.

Ce qui cont redit le fait que F soit libre. Donc si I est libre I admet une base à un seul élément ,
c'est à dire que I est principal .

Tout e somme direct e d'un nombre fini de A-modules de t ype fini est elle-même de
t ype fini.
Cacher démo
Le résult at vaut pour une somme direct e (ext erne) de A-modules ou comme une
somme direct e int erne de sous-A-modules d'un même module de la même façon
de la même façon.

Tout élément de la somme direct e peut s'écrire comme somme finie d'élément s de
chacun des Mi qui peut lui-même, pat hypot hèse, s'écrire comme combinaison linéaire
finie d'élément s de Mi.

Tout A-module M est isomorphe au quot ient d'un module libre.

Cacher démo

Nous avons vu qu'il exist e toujours des familles générat rices pour M (quit t e à prendre
M lui-même en ent ier). Soit donc F=(xi)i∈I une famille générat rice de M et soit f

l'applicat ion : A(I) M définie par f ((λi )) = ∑
i∈I
λi xi (at t ent ion la somme est finie
par définit ion de A(I)). f est clairement un morphisme surject if de A-modules. Soit H

son noyau alors M est isomorphe à A(I)/H.

Résult at à rapprocher de ceci .

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