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Initiation A L'Histoire Et A L'Archeologie: DR TOURE Gninin Aïcha Desline
Initiation A L'Histoire Et A L'Archeologie: DR TOURE Gninin Aïcha Desline
ET A L’ARCHEOLOGIE
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Syllabus
I- Objectifs du cours
1- Objectif général
Donner aux étudiants, des notions d’archéologie et d’histoire en respectant les règles
cartésiennes des disciplines.
2- Objectifs spécifiques
A l’issue des enseignements, les étudiants doivent être capables de :
- conserver les vestiges issus des sites archéologiques ;
- connaitre les grandes innovations qui ont marqué l’histoire du continent ;
- s’approprier les règles de la dimension scientifique de l’histoire (méthode d’analyse et de
recherche).
- Appréhender les grands problèmes qui se posent à la discipline historique
III- Programmation
Les cours sont programmés du 25 février au 01 mars 2019.
IV- Méthodologie
Le cours est dispensé sous forme de Cours Magistraux (20 heures) suivis de Travaux Dirigés
(15 heures). Dans le cas des de Travaux Dirigés, le travail se déroulera en exercices pratiques
en groupe de quatre (4) portant sur les différents aspects du cours pour observer le niveau de
compréhension des étudiants.
Thèmes des travaux dirigés
1- L’archéologie du bâti
2- L’archéologie préventive
3- Le paysage urbain : cas de Porto-Novo
4- Le musée ethnographique Alexandre Sènou ADANDE dans la connaissance de
l’histoire de l’actuelle République du Bénin
L’évaluation compte un examen clôturant l’évaluation de la première session organisée à la fin
des enseignements, d’une durée maximum de 03 heures. La deuxième session porte sur un sujet
d’une durée également de 03 heures.
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Première partie :
INITIATION A
L’ARCHEOLOGIE
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INTRODUCTION
Les sociétés humaines ont des traits distinctifs par rapport aux autres espèces du
règne animal, tels que la curiosité par rapport au passé, le besoin de savoir sur leur
origine ou les interrogations liées à leur origine. Des réponses à ces
questionnements ont une grande diversité de faciès, de la légende1 au mythe2, de
la religion à l’exploration de la mémoire collective. D’où la question par exemple,
« Divinité ou simple témoin des hommes d’avant nos ancêtres immédiats » ?
Cette dernière interrogation est le point de départ d’une approche qui a donné
naissance à une discipline qui a pris forme au XIXème siècle en Europe et en
Amérique du Nord qui ont connu la révolution industrielle avec ses
bouleversements des paysages.
- Définition de l’archéologie
Elle apparait donc comme le discours sur les choses anciennes. En d’autres
termes, c’est la « Science qui étudie le passé de l’humanité à travers ses vestiges
matériels »
1
La légende est un récit ou une tradition populaire qui a, en général, pour sujet soit des événements ou des êtres
imaginaires, mais donnés comme historiques, soit des faits réels, mais mêlés de merveilleux.
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Le mythe est un récit légendaire transmis par la tradition, qui a travers les exploits d’êtres fabuleux, fournit une
tentative d’explication des phénomènes naturels et humains.
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L’archéologie peut donc être définie comme la science qui, grâce à la mise au jour
et à l’analyse des vestiges matériels du passé, permet d’appréhender depuis les
temps les plus reculés, les activités de l’homme, ses comportements sociaux ou
religieux et son environnement (cf. Petit Larousse 1998).
Ainsi, s’ouvre pour les nations européennes une ère de contrôle des ressources
économiques et des circuits commerciaux essentiels à partir du XVIIè siècle et
surtout du XIXème siècle. C’est au cours de ce dernier siècle que l’archéologie
va prendre ses principales caractéristiques qui vont faire d’elle une nouvelle
discipline scientifique.
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La naissance de l’archéologie a été donc favorisée par la renaissance en Europe
(Italie, France et Espagne…) puis par le siècle des lumières et enfin par la
révolution industrielle avec la naissance des sciences telles que la géologie et la
botanique.
Il faut noter que la géologie a fourni à l’archéologie quelques notions de base telle
la notion de stratigraphie (dépôt successif des couches) et la notion de fossile
(restes d’animaux ou de plantes conservés). Toutefois, c’est au XXe siècle que
l’archéologie va se constituer en discipline autonome avec le développement de
sa propre méthodologie.
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- Objet
Il faut donc retenir que mener des études en archéologie en Afrique, revient à bâtir
un substratum culturel qui nous permettra de mieux comprendre le mode de vie
des populations anciennes et de connaitre de façon plus précise nos origines et nos
cultures.
I- LE TRAVAIL DE L’ARCHEOLOGUE
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En effet, un site archéologique est un lieu (ou un groupe de sites physiques) où
sont préservées des preuves de l'activité passée (préhistorique ou historique ou
contemporaine). Le site a été, ou peut-être, fouillé grâce à l'archéologie.
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Il faut aussi réunir la logistique qui comprend tous les différents matériels
nécessaires d’une part pour l’intendance d’un groupe plus ou moins nombreux
devant faire un séjour prolongé loin de son lieu habituel de résidence et, d’autre
part tous les instruments de travail, de mesure et de conditionnement des éléments
à recueillir ou à collecter pendant les travaux de terrain.
En d’autres termes, la logistique comprend : l’hébergement, la restauration, le
transport, la santé, etc.
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- La prospection aérienne : Les archéologues utilisent l’avion pour repérer
depuis le ciel des anomalies de couleur ou de relief du sol. Ces anomalies, que
personne ne voit depuis la surface, indiquent souvent des vestiges enfouis.
Aujourd’hui nous avons le drone qui nous permet de faire ce type de prospection.
- Les prospections au sol : les prospections au sol repèrent les sites depuis la
surface et servent à dresser l’inventaire de vestiges encore visibles ou enfouis.
Elle se fait en marchant sur le site. Il existe en effet, deux types de prospection au
sol : la prospection géophysique et la prospection pédestre. Cette dernière est la
plus pratiquée.
b- Le sondage et la fouille
Le sondage occupe une place un peu à part dans la mesure où il peut être considéré
soit comme une méthode de prospection, soit déjà comme un travail de fouille et
intervenir ponctuellement au cours de celle-ci.
Quant à la fouille archéologique, elle est l'acte de rechercher des vestiges enfouis,
qu'il s'agisse de constructions, d’objets ou de traces de l’activité humaine passée,
et de procéder à leur mise au jour par enlèvement des matériaux et sédiments qui
les recouvrent.
En effet, un soin particulier est accordé aux fouilles afin de tirer le plus grand
nombre d’informations. Pour la fouille, l’archéologue a besoin d’un matériel
approprié pour mener à bien son travail :
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Une ardoise pour écrire le nom du site, la boussole pour se repérer, le nord
géographique pour indiquer le nord, un appareil photographique numérique pour
les prises de vues, une lunette de chantier et une mire pour les relevés
orthogonaux.
L’archéologie n’est pas une chasse au trésor et les archéologues ne cherchent pas
des objets. Le métier d’archéologue consiste à réunir des indices qui vont
permettre de reconstituer l’histoire du site fouillé.
Les vestiges sont recueillis selon leur nature, récupérés à la main et ensachés
séparément dans des mini-grips. Des écrits sur les sachets (lieu, code
d’identification du carré, niveau et nature de l’objet) permettent d’identifier
chaque élément.
3- La post-fouille
a- Le nettoyage et le lavage
Après une fouille, tous les objets trouvés remplissent des dizaines de bacs. Pour
retrouver rapidement les objets d’une couche, l’archéologue écrit le numéro de la
couche sur les bacs. Maintenant, leur contenu doit être lavé.
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Le nettoyage des objets n’est pas du tout une opération anodine. Il va supprimer
tous les indices qui sont peut-être collés ou imprimées sur la terre qui entoure
l’objet. Aussi il faut d’abord vérifier que des fibres de tissus, de débris organiques,
des pigments de couleur n’adhèrent pas à sa surface. La plupart des objets peuvent
être nettoyés à l’eau avec une simple brosse à poils souples. On ne doit pas utiliser
les brosses métalliques car elles rayent les objets. Et même si ces rayures ne sont
pas visibles à l’œil nu, elles deviennent des nids à bactéries et à champignons.
b- Le séchage
Une fois propre, chaque objet doit sécher. Le séchage doit être lent, sans radiateur,
à l’abri du soleil, dans une pièce à l’ombre et sèche. Bien sûr, il faut toujours
garder l’étiquette qui porte le numéro de la couche avec les objets correspondants
et ne pas mélanger les contenus des différents sacs.
c- Le marquage
Tous les objets prélevés en fouille, puis lavés, doivent être marqués une fois secs.
Le marquage doit être discret. L’objectif du marquage est d’inscrire sur chaque
objet les informations liées au contexte de sa trouvaille (code & nom du site, année
de la fouille, numéro de la couche où l’objet a été trouvé, numéro d’inventaire).
Après cette étape, chaque objet aura un numéro différent. Pour chaque couche, les
objets sont d’abord rangés par catégories de matériau, puis numérotés en continu
: d’abord les objets en pierre, puis ceux en métal, puis en os, en céramique, etc.
d- Le stockage
Une fois numérotés, certains objets sont envoyés dans des laboratoires pour être
étudiés par des spécialistes. D’autres vont dans des laboratoires de restauration
pour y subir des traitements de consolidation et de conservation. Les autres sont
stockés dans des bacs faciles à manipuler, dans un endroit sec. Ils doivent être
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aisément accessibles, car durant les semaines ou les mois qui suivent la fouille, ils
vont tous être étudiées.
1- L’archéologie environnementale
Dans quelles mesures les populations du passé ont-elles adapté leur milieu à leurs
besoins ?
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Pour étudier la végétation et le climat, l’archéologue fait appel à de multiples
disciplines : la palynologie, la dendrochronologie ou la carpologie.
2- L’archéologie expérimentale
L'archéologie expérimentale vise à retrouver, par la pratique, les gestes qui ont
conduit à la réalisation des vestiges retrouvés dans les sites archéologiques :
3- L’archéologie préhistorique
4- L’archéologie historique
L'archéologie historique, dont les vestiges sont souvent plus apparents et mieux
conservés que les vestiges de la période précédente, jette un regard inédit sur
différents aspects d'un passé plus récent de la société. Multidisciplinaire,
l’archéologie historique entretient des liens avec l’histoire et l’anthropologie, et
essaie de comprendre les modes de vie des sociétés du passé.
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5- L’archéologie urbaine ou l’archéologie de la ville
L’archéologue n’a pas la tâche facile : il doit composer avec de multiples facteurs
dont la nature du sous-sol où s’enchevêtrent de multiples occupations, parfois
difficiles à comprendre, ainsi que le développement urbain qui transforme
continuellement le paysage et perturbe parfois les couches archéologiques.
6- L’archéologie du bâti
L’archéologie du bâti est une discipline de l'archéologie qui étudie les élévations
d’une construction bâtie, qu'elle soit religieuse, militaire ou domestique. On
l’appelle aussi l’archéologie des élévations et elle se pratique généralement dans
un contexte de fouilles historiques.
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7- L’archéologie subaquatique
8- L’archéologie préventive
L’archéologie préventive a pour objectif d’assurer, sur terre et sous les eaux, la
détection et l’étude scientifique des vestiges susceptibles d’être détruits par des
travaux liés à l’aménagement du territoire.
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de protéger le patrimoine, tout en acquérant des connaissances sur notre histoire
ou notre préhistoire.
CONCLUSION
L’archéologie est une discipline scientifique qui s’inscrit dans un cadre juridique
et administratif fort de l’État et dans le cadre de projets de recherche spécifiques,
dans le seul objectif de nous permettre d’accroître notre connaissance des
civilisations anciennes. Elle met en œuvre des professions, des méthodes et du
matériel varié dans le respect des règles de sécurité et d’éthique et dans le souci
également de préserver, de conserver et de diffuser une histoire commune à tous.
BIBLIOGRAPHIE
✓ https://www.archeoquebec.com/fr/larcheologie-au-quebec/les-domaines-
de-larcheologie
✓ http://asso.objectif-sciences.com/Initiation-a-l-archeologie.html
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Deuxième partie :
INITIATION AUX
SCIENCES HISTORIQUES
M. MARDJOUA Barpougouni
Doctorant en co-tutelle en Archéologie
Université d’Abomey-Calavi &Université libre de Bruxelles
tankoanon21@gmail.com
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Plan
Introduction
Chapitre I : Quelques généralités sur l’histoire au cœur des sciences sociales
A- Histoire : Définition et Objet
B- Diversification des domaines d’investigation
C- Des repères chronologiques
Chapitre II : Les grandes lignes de l’évolution de l’histoire
A- Les premiers moments de l’histoire
B- L’affirmation du caractère scientifique de l’histoire
Chapitre III : Les grands problèmes de l’histoire
A- Le problème de la documentation
B- La notion de fait historique
C- Le problème d’objectivité
D- Le problème de la tradition orale
Conclusion
Bibliographie sommaire
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Introduction
L’histoire est le résultat d’une longue évolution marquée par des périodes de
rupture avec la présentation selon les travaux et des historiens de certains faits
comme les guerres, la vie des Rois, des cours, des personnages parfois plus
proches des dieux que des hommes ; les catastrophes naturelles comme la famine,
la peste, les inondations. La démarcation entre les œuvres humaines et divines
n’est pas facile à percevoir.
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technique scientifique en accordant une importance particulière à la précision des
faits. Il est également auteur de plusieurs monographies des villes dans lesquelles
il fait une large part de leur institution.
Le troisième pionnier Thucydide (460-396) auteur des guerres du Péloponnèse
s’efforce à l’objectivité en décrivant des événements vécus, en s’attachant à une
lecture critique des témoignages. Avec lui, l’histoire devient exigeante et dépasse
le simple récit pour tendre à la « connaissance scientifique ». Pour lui, comme
pour Hérodote (Introduction de leur travail par la présentation de la Grèce depuis
les origines) « l’explication des faits contemporains se nourrit de la connaissance
et de la compréhension du passé ».
Ces quelques données fondent la méthode historique occidentale : exposé clair et
rigoureux, rassemblement de témoignages variés, mise en œuvre d’un esprit
critique. Cependant, les historiens de la période hellénistique n’ont pas suivi cette
voie, leur méthode relevant davantage de la littérature que de l’histoire.
Les deux autres sources à savoir, la tradition romaine et celle judéo-chrétienne, se
sont efforcées respectivement de comprendre comment Rome de Bourgade est
devenu capitale d’un Empire aux dimensions du monde habité, d’une part, et de
remonter la généalogie du christ pour l’enraciner dans la tradition juive, d’autre
part. En somme, l’histoire occidentale puisse à ces trois sources : grecque,
romaine et judéo-chrétienne.
Les dates situées après la naissance de Jésus-Christ sont suivies de : ap. J-C, c’est-
à-dire, après la naissance de Jésus-Christ. Exemple : 500 ap. J-C, 1800 ap. J-C.
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Du fait que ces dates d’après la naissance de Jésus-Christ sont positives et que
c’est ce calendrier qui est le plus utilisé, il y a une forte tendance à ne plus ajouter
ap. J-C, car ces dates sont de l’ère chrétienne, notre ère chronologiquement. D’où
l’année 500 revoie automatiquement à la fin du Vème siècle après J-C et 1800 à
la fin du XVIIIème siècle.
Toujours dans les repères chronologiques, l’année 850 est située dans le premier
millénaire et l’année 1001 est le début du deuxième millénaire qui a pris fin en
l’an 2000. Et l’année 2001 marque le début du troisième millénaire.
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La production historique durant cette période se caractérise non seulement par son
autonomie mais aussi par sa diversité : annales, chronique, l’histoire des familles
nobles.
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d’une méthode historique plus sure. D’où l’ouverture de nouveaux horizons pour
la discipline historique et c’est au XIXème siècle que l’histoire va se constituer
en une science.
A- Le problème de la documentation
Si pour la période du VIème au XVIème siècle, les documents écrits étaient
insuffisants, par contre pour la période postérieure (après le XVIème siècle), les
documents sont beaucoup plus abondants. Sur la base des nouvelles découvertes
et des nouvelles collections (après la deuxième guerre mondiale), il existe des
documents de la période précoloniale, coloniale et postcoloniale.
Les documents arabes dont des documents écrits par des Arabes en arabe ou par
des non Arabes mais toujours dans cette langue. Les principaux auteurs Arabes
sont, entre autres, Ibn Battuta (1304-1377) : Ibn Khaldun (1332-1406).
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Certes, il y a l’histoire immédiate qui s’emploie a étudié des faits historiques
récents mais il y a trop de risques surtout pour des débutants dans la recherche
historique.
Pour le cas spécifique du Bénin, la plupart des faits historiques ont laissé des
« marques » ou des « empreintes » à travers le paysage, qu’il soit naturel ou
culturel. Et ces « marques » ou « empreintes » sont aujourd’hui des patrimoines
qu’il importe d’inventorier et protéger pour les générations à venir.
C- Le problème d’objectivité
Les changements amorcés au XVIIIème siècle surtout à partir de la révolution
française de 1789 s’affirme au XIXème siècle avec l’élaboration de nouvelles
méthodes d’investigation plus rigoureuses mettant l’accent sur la critique,
l’analyse des documents et l’exigence de l’élaboration d’une problématique.
Toute recherche doit se justifier par l’élaboration d’une problématique car seule
une problématique bien cohérente et établie peut animer la recherche et fait
« parler » les documents, fondements de l’histoire. Grâce aux documents,
l’historien doit parvenir à jeter sur le passé un regard rationnel qui comprend à la
fois, saisir et expliquer le fait historique, car sans documentation de tout genre,
les questions que se pose l’histoire au passé demeureront sans réponses. Dans cet
effort de reconstitution, le problème d’objectivité se pose à l’historien.
En effet, il existe plusieurs obstacles qui empêchent l’historien d’atteindre
l’objectivité, c’est-à-dire, parvenir à reconstituer les faits tels qu’ils se sont
produits dans le passé. Au nombre de ces obstacles, l’appartenance de l’historien
à une communauté, un groupe socioculturel donnés. D’où l’historien pourrait
tenter de déformer les faits pour sauver l’honneur de sa communauté ou de son
groupe socioculturel ou encore celui de sa famille.
Cependant, il existe des éléments qui peuvent aider l’historien à surmonter ces
obstacles et tendre vers l’objectivité. Il y a d’abord l’esprit critique dont chaque
historien doit faire preuve. L’esprit critique consiste à critiquer les informations
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afin de dégager les pour et les contres véhiculés par cette information. L’historien
doit aussi croiser plusieurs sources avant de retenir une information pour vraie ou
fausse. En définitive, il ressort que l’objectivité en est histoire n’est jamais
atteinte, elle est une quête permanente pour l’historien. Et c’est pourquoi
l’historien doit, en tout moment dans son travail, se départir de ses sentiments,
états émotionnels, pour tendre vers l’objectivité, c’est-à-dire restituer les faits tels
qu’ils se sont produits dans le passé.
Malgré cela, les sources orales jouent un grand rôle dans l’historiographie
africaine. Elles présentent des spécificités qui obligent à l’historien à en faire un
traitement particulier.
Les récits historiques ou autres vivent et se conservent avec une fidélité rigoureuse
dans la mémoire collective d’une société à tradition orale. Aucun intellectuel
communautaire ne pouvant se permettre d’en transformer les faits.
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modifier le fond de certains récits, il y aurait toujours dans son entourage, des
compagnons ou des ainés qui relèveraient immédiatement l’erreur et lui jetteraient
au visage l’injure de menteur, très mal acceptée en milieu rural. D’une façon
générale, la tradition africaine de conservation et de transmission de la parole, du
témoignage a horreur du mensonge.
La narration est un message conscient pour lequel la liberté de l’artiste est totale.
Malgré cela, le milieu social pourrait imposer au narrateur une fidélité envers ses
sources.
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-L’absence parfois de personnes crédibles capables de donner des informations de
premières mains. Car, seul le témoignage oculaire a de la valeur dans la tradition
orale.
-Les difficultés de situer les faits dans le temps en est aussi une difficulté de
l’utilisation de la tradition orales dans la recherche historique.
Conclusion
L’histoire est une discipline scientifique constituée depuis le XIXème siècle et
elle est le produit d’une longue évolution dont les origines remontent à la période
hellénistique. Ses débuts de l’histoire étant caractérisés par l’événementiel.
Plusieurs changements ont été dans la vie de la discipline à travers les différentes
Ecoles (l’Ecole des Chartes, l’Ecole Méthodiste, l’Ecole des Annales) qui se sont
succédé jusqu’à la formation de la discipline scientifique historique. Les domaines
d’investigation de l’histoire se sont aussi élargis et tous les champs de l’homme
intéresse l’histoire ou n’échappe pas la discipline historique.
Bibliographie sommaire
1- Bloch (M.), Apologie pour l’histoire ou métier d’historien, 5èEd, Paris, A.
Colin, 1964, 111p. (Cahiers des Annales3)
2- Braudel (F.), Ecrits sur l’histoire, Paris, Flammarion, 1969, 315p. (coll.
Science)
3- Banaclough, (G.), Tendances actuelles de l’histoire, Paris, Ed. Flammarion-
Paris, 1980.
4- Fèbvre (L.), Combats pour l’histoire, 2nde Ed Paris, A. Colin, 1965, 458p
(Economies, sociétés, civilisation).
5- Marrou (H. I.), De la connaissance historique, 7ème Ed., Rev. Et augmentée,
Paris, Edition du Seuil, 1975, 318 p. (Points-Histoire).
6- Nouschi (A.) : Initiation aux sciences historiques, Paris, Fernand Nathan,
1967, 139p.
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