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3 Météorologie

11 Masses d’air et frontologie


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A – Les masses d’air

On appelle masse d’air un grand volume d’air atmosphérique au sein duquel on


rencontre, de façon homogène, des propriétés bien marquées (avant tout température et
humidité).

L’humidité et la température d’une masse d’air sont déterminées par son origine :

- polaire maritime (humide et froide), notée « mP » ;

- polaire continentale (sèche et froide), notée « cP » ;

- tropicale maritime (humide et chaude), notée « mT » ;

- tropicale continentale (sèche et chaude), notée « cT » ;

- Arctique continentale (sèche et très froide), notée « cA »

Figure 1. Masses d’air traversant la France.

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Les masses d’air sont parfois emportées dans la circulation atmosphérique générale et
leur influence dépend des saisons.

B – Les fronts

La transition entre deux masses d’air peut être lente et continue ou bien, au contraire,
franche et brutale.
Dans ce dernier cas, la variation rapide des paramètres météorologiques se fait au
travers d’une couche mince : la surface frontale.

Figure 2. Le front polaire : surface frontale entre l’air froid polaire et l’air
chaud tropical.

La surface frontale présente une pente de sorte que l’air relativement plus chaud se
trouve au-dessus de l’air relativement plus froid.

La trace au sol de cette surface frontale s’appelle le front.

Figure 3. Vue d’un front sur le plan horizontal.

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1 - Front chaud

Avec le déplacement du système d’ouest en est (d’où le nom de « perturbation


d’ouest »), un observateur immobile au sol passe successivement de l’air froid à l’air chaud.
L’air chaud glissant sur l’air froid est donc soulevé et subit une détente dont le résultat est la
création de nuages.

Le front chaud est la trace sol de la surface frontale chaude. Deux cas sont à
considérer, selon que l’air chaud soit stable ou instable.

La pente de la surface frontale chaude est de l’ordre de 1/150.

Figure 4. Coupe verticale du front chaud.

Lorsque l’air chaud tropical est stable, tous les nuages liés au front chaud sont stables
(Ci, As, Ns, St…).

Les précipitations sont des chutes de pluie ou de neige. Les visibilités dans l’air chaud
stable sont plutôt médiocres.

Figure 5. Front chaud à air stable.

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Lorsque l’air chaud tropical est instable, les nuages liés au front chaud sont
principalement instables (Cc, Ac, Cb, etc.).

Les précipitations sont un mélange de chute de pluie ou de neige et d’averses. Les


averses peuvent être de pluie, de neige, de grésil ou de grêle, avec une forte probabilité
d’orage.

Figure 6. Front chaud à air instable.

Les fronts chauds stables se rencontrent principalement durant l’hiver et le printemps et


les fronts chauds instables principalement l’été et l’automne.

2 - Front froid

A l’arrière de l’air chaud, l’air froid pousse et se glisse dessous. L’air chaud, soulevé, subit
une détente, dont le résultat est la création de nuages.

Figure 7. Coupe verticale du front froid.

Avec le déplacement du système, un observateur immobile au sol passe successivement


de l’air chaud à de l’air froid. Le front froid est la trace au sol de la surface frontale froide. Sa
pente est de l’ordre de 1/50.
L’air froid soulève l’air chaud, ce qui engendre des nuages. Deux cas sont à considérer,
selon que l’air chaud soit stable ou instable.

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Figure 8. Front froid à air stable.

Figure 9. Front froid à air instable.

Les orages d’un front froid sont plus violents que ceux d’un front chaud, du fait que le
soulèvement est plus important.

Comme pour les fronts chauds, les fronts froids stables se rencontrent principalement en
hiver et au printemps, alors que les fronts froids instables se rencontrent en été et en
automne.

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C – Le secteur chaud

On appelle secteur chaud la partie de la perturbation d’ouest comprise entre le front


chaud et le front froid.

Figure 10. Le secteur chaud.

On distingue le secteur chaud stable et le secteur chaud instable

a) Secteur chaud stable

Le secteur chaud stable est constitué de stratus ou de stratocumulus. La visibilité y est


médiocre, voire mauvaise. On le rencontre principalement en hiver et au printemps.

Figure 11. Secteur chaud stable.

b) Secteur chaud instable

Le secteur chaud instable est constitué de cumulus et de cumulonimbus. Les


précipitations ont lieu sous forme d’averses et, en dehors de ces précipitations, la visibilité est
relativement bonne. On le rencontre principalement en été et automne.

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Figure 12. Secteur chaud instable.

D – Temps à l’arrière d’un front froid

La partie de la perturbation située derrière le front froid s’appelle la traîne. Elle est
principalement constituée de cumulus et de cumulonimbus. Les précipitations sont des averses
de pluie, de neige, de grésil ou de grêle avec ou sans orages. La visibilité est bonne
(10 km), sauf sous les averses.

Figure 13. Image satellite du ciel de traîne.

L’été, derrière un front froid, le ciel de traîne est constitué de Cu et de Cb donnant des
averses, mais son activité va s’atténuant. L’hiver, il sera également constitué de Cu et de Cb
mais son activité se renforce avec l’arrivée d’un front froid secondaire.

E – Occlusion

La surface frontale froide se déplace plus vite que la surface frontale chaude : elle la
rattrape. Une occlusion se forme au fur et à mesure que l’angle du secteur chaud se referme.
L’air chaud est rejeté en altitude et le front occlus est la projection au sol de l’occlusion.

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Figure 14. Occlusion.

Le point triple de la perturbation est la projection au sol du point commun aux


fronts chauds, froids et occlus.
L’air froid poussé par l’air chaud se nomme air froid antérieur. L’air froid qui pousse
l’air chaud se nomme air froid postérieur.

On distingue deux types d’occlusions : à caractère de front froid ou à caractère de front


chaud.

Figure 15. Occlusion à caractère de front froid : l’air froid postérieur est plus froid que l’air froid antérieur.

Figure 16. Occlusion à caractère de front chaud : l’air froid postérieur est moins froid que l’air froid antérieur.

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F – Front quasi stationnaire

Un front quasi stationnaire est un front qui ne se déplace pas.

Figure 17. Front quasi stationnaire.

Le vent en surface est en général parallèle au front quasi stationnaire, qui se manifeste
par un temps frontal de longue durée en un même lieu. On y trouve un plafond bas et une
mauvaise visibilité, avec une zone de givrage très importante.

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