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Fédération Français d'Aérostation 6 rue Galilée 75016 PARIS
Livre blanc sur la manipulation
de gaz HYDROGENE
pour le ballon à gaz
DR www.gordonbennett2004.org
FFA Fédération Français d'Aérostation 6 rue Galilée 75016 PARIS
1. Introduction
Objet
L'objet de ce document est de présenter les pratiques en usage chez les aéronautes pour le
gonflement de ballons à gaz avec du gaz hydrogène.
Rappels historiques
L'histoire des ballons à gaz commence il y a plus de 200 ans lorsque le 1er décembre 1783, le
physicien Charles et son compagnon Robert décollent du jardin royal des Tuileries en plein
coeur de Paris à l'aide d'un ballon de 800 m3 gonflé à l'hydrogène. Cet envol suit de peu celui
de la première montgolfière, gonflée à l'air chaud, le 21 novembre.
Au cours du XIXème siècle, l'aérostation se développe principalement grâce aux ballons à gaz.
Les ballons permettent l'exploration scientifique de l'atmosphère et trouvent une utilisation
militaire comme postes d'observation. A Meudon est créée la première école d'aérostiers.
C'est encore dans le ciel de Paris que volent les premiers dirigeables, côtoyant plusieurs
ballons captifs.
Au début du XXème siècle l'aérostation est un sport qui se pratique en club, et qui donne lieu à
de nombreuses compétitions de distance, dont la célèbre course Gordon Bennett : cette
compétition internationale, courue pour la première fois en 1906, récompense l'équipage qui
se pose le plus loin du point de départ. Les distances franchies peuvent atteindre plusieurs
milliers de kilomètres.
Mais les exploits des aviateurs éclipsent progressivement ceux des aéronautes. Le coup de
grâce est porté par la renaissance de la montgolfière moderne, équipée d'un brûleur de
propane. Celleci, plus simple à mettre en oeuvre, moins coûteuse, va reprendre la vedette
aux ballons à gaz.
Pour autant le ballon à gaz n'est pas mort... Il est utilisé quotidiennement par des chercheurs
pour la recherche scientifique, et servira en particulier à valider le matériel de la conquête
spatiale. Malheureusement, l'activité de loisir s'étiole depuis 1940 en France, atteignant un
faible taux de pratique parmi les aéronautes.
En 1998, 2002, 2003, 2004 la France est l'organisatrice de 4 courses Gordon Bennett, grâce
aux victoires de l'équipe de France. L'exploit de ces aéronautes remet le ballon à gaz dans la
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course !
Aujourd'hui la Fédération Française d'Aérostation souhaite donner un nouveau souffle aux
ballons à gaz. Ce nouvel élan passe nécessairement par une coopération intelligente avec les
producteurs actuels de gaz plus légers que l'air.
L'Allemagne est LE pays du ballon à gaz : grâce à une accès aisé au gaz, à une forte tradition
aérostatique, le pays du Comte Zeppelin réalise chaque année plus de 600 décollages avec
des ballons à gaz. La firme allemande Wörner produit des ballons à gaz modernes, dont les
ballons captifs aérophiles, présents dans le ciel de plusieurs capitales européennes (dont
Paris).
L'Allemagne possède aujourd'hui un réseau solide de bases de décollage : 17 terrains, dont 5
sont alimentés directement par pipeline.
Les ballons à gaz utilisés pour le loisir appartiennent à la catégorie des ballons à gaz ouverts,
par opposition aux ballons fermés (cas de certains ballons sondes).
En effet le volume de gaz est constant, égal au volume de l'enveloppe. Un appendice permet
d'évacuer le gaz lorsque il se dilate.
Sur les ballons modernes, les matériaux naturels ont fait place aux matériaux synthétiques,
permettant un gain de poids de 50% et une résistance accrue de 60%. Une enduction
conductrice antistatique sur la face intérieure de l'enveloppe permet des gonflages à
l'hydrogène encore plus sûrs. La durée de vie de l'enveloppe est de plus de 2000 heures de
vol.
Il existe principalement deux types de construction: les ballons à filet et les ballons à
ralingues.
Dès l'origine, les ballons sont majoritairement équipés d'une soupape à clapet en bois et d'un
filet, auquel est suspendu la nacelle. Un panneau de déchirure permet un dégonflage rapide
du ballon en cas d'atterrissage avec du vent, pour éviter un traînage important.
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Ce type de construction permet grâce à l'emploi de matériaux synthétiques pour les filets de
réaliser des ballons légers, aptes à la compétition : c'est sur ce type de ballon que les pilotes
français ont remporté les courses Gordon Bennett de 2001, 2002 et 2003.
Les ballons à gaz à ralingues, apparus au début des années 1990 et produits par la firme
allemande Wörner, se distinguent par deux innovations majeures, qui facilitent la mise en
place des ballons (voir chapitre 3) :
le filet est remplacé par des ralingues,
la soupape est remplacée par un parachute.
Illustration 5: Un ballon à ralingues moderne
Le ballon flotte dans l'atmosphère comme un bateau dans l'eau, sous l'effet de la force
d'Archimède, proportionnelle au poids du volume d'air déplacé.
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Un allègement rompt cet équilibre vers le haut : le pilote jettera du lest (sable ou
eau) pour monter.
Une diminution du volume rompt cet équilibre vers le bas : le pilote ouvre la
soupape pour descendre.
Tout comme en montgolfière, le pilote ne peut agir directement que sur l'altitude du ballon. Il
pourra jouer avec celleci pour choisir les vents qui lui sont favorables. Son autorité sur sa
route est donc limitée, et le ballon dérive au gré des vents. Un pilote de ballon au décollage
ne sait jamais où il atterrira, ...et c'est là tout le charme du ballon libre !
Pour piloter un ballon à gaz, il faut être titulaire d'une licence et d'un brevet, attribués après
formation auprès d'un instructeur agréé par la Direction Générale de l'Aviation Civile, et
suivant un programme défini par arrêté ministériel. La licence est renouvelée tous les deux
ans.
Les ballons sont inscrits aux registres des immatriculations, tout comme un Airbus ou un
Cessna.
En théorie, tous les gaz dont la densité par rapport à l'air est inférieure à 1 peuvent être
utilisés.
Voici un tableau des différents gaz pratiquement utilisables.
Nous retiendrons de ces tableaux que le choix de gaz plus légers que l'air est restreint, et que
le gaz le plus intéressant pour la pratique de l'aérostation est l'hydrogène.
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C'est une pratique très courante dès le début de l'aérostation. Le premier ballon à avoir
décollé en 1783 était gonflé à l'hydrogène. Depuis 40 ans plus de 35000 ballons ont été
gonflés à l'hydrogène en Europe, essentiellement en Allemagne.
Les techniques de mise en place diffèrent légèrement suivant le type de ballon:
Principe général
La source de gaz, à une pression supérieure ou égale à la pression atmosphérique, doit être
détendue à la pression de gonflage (pression atmosphérique). Un détendeur est souvent
utilisé. Le gaz circule du détendeur jusqu'à l'appendice du ballon dans un tuyau adapté (par
exemple tuyaux utilisés par les pompiers pour le pompage d'hydrocarbures). Ces tuyaux ont
la particularité d'être antistatiques et blindés.
La jonction ballon tuyau est réalisée par une nourrice: en générale une pièce conique en fer
blanc.
Le gaz provient d'un pipeline haute pression. C'est le cas par exemple de la base de décollage
de Bitterfeld en Allemagne (sudouest de Berlin, 150 à 200 km).
Un détendeur permet le gonflage à pression atmosphérique. Le débit est tel qu'un ballon de
1000 m3 peut être gonflé en 20 minutes.
Des dalles en béton coulées dans le sol permettent d'arrimer les ballons. La base peut
accueillir jusqu'à 25 ballons.
Procédures particulières liées à ce type de gonflement: l'opérateur de gonflement prévient
l'usine productrice par téléphone. En effet le gonflage, vu de l'usine productrice, située à 60
km, équivaut à une fuite sur le pipeline.
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Illustration 10: Gonflage sur la base de Bitterfeld
en arrièreplan, le pipeline.
C'est le cas de la base de Gersthofen en Allemagne. Le débit est moindre. Les opérations
s'effectuent en fonction de la cadence de production de l'usine, située à quelques kilomètres.
Le pipeline est enterré.
Cuve
C'est le cas de la base de gonflement de Stuttgart. Cette cuve a une capacité de stockage de
3000 m3 d'hydrogène (Pression atmosphérique). Son volume de stockage est de 73 m3 pour
un gaz sous pression moyenne de 42 bar.
Un détendeur permet de gonfler à pression atmosphérique. Un détendeur permet aussi de
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remplir la cuve ; des soupapes de surpression protègent l'installation. Le terrain de décollage
est situé en plein coeur de la ville de Stuttgart.
Cadres
C'est le solution la plus coûteuse et la moins pratiquée. Elle s'impose lorsqu'aucune source de
gaz n'est disponible sur le terrain de décollage.
Illustration 13: Gonflage à partir de cadres ballon traditionnel à filet Aérodrome de Auch (32) mai 2005.
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Camion
C'est une solution alternative à l'emploi de cadres, lorsqu'il y a plusieurs ballons à gonfler
(cas de manifestations par exemple) et que le terrain n'est pas pourvu d'une source fixe
d'hydrogène.
Illustration 14: Camion sur un meeting.
Dégonflage du ballon
Le dégonflage s'effectue après le vol à l'aide :
du parachute (voir figure 5) dans le cas des ballons à ralingues,
du panneau de déchirure dans le cas des ballons à filet.
Si il y a du vent, le dégonflage s'effectue pendant le freinage du ballon sur le sol, en
quelques secondes.
Si il n'y a pas de vent, le ballon reste debout après l'atterrissage et le dégonflage
intervient à la convenance du pilote en moins d'une minute.
Le pilote veille à ce que personne ne s'approche de la soupape lors de cette opération pour
éviter les risques électrostatiques.
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Les risques liés à l'utilisation de l'hydrogène sont les risques d'incendie ou d'explosion.
Il convient de s'intéresser :
– aux conséquences que peut avoir un tel événement sur l'environnement du ballon
– aux causes qui peuvent provoquer l'évènement redouté et à leur probabilité d'occurrence
– aux mesures mises en oeuvre pour limiter au maximum le risque couru.
Sont pourtant oubliés les faits suivants: lors de l'accident du Hindenburg, il y eut 66 rescapés
pour 36 victimes. Cellesci ont peri principalement de chutes et de brûlures dues à l'incendie
qui a suivi l'explosion.
Cas de l'incendie
L'enveloppe se consume très rapidement, les débris retombent sur place, et le gaz enflammé
s'échappe vers le haut (vitesse ascensionnelle 60 m/s).
L'hydrogène a une température de flamme élevée mais cette flamme rayonne moins en
comparaison au gaz propane par exemple.
Faits réels:
Incendie lors du gonflement filmé d'un ballon Wörner survenu le 19/05/1992.
Dommages corporels : néant
Dégâts : ballon détruit, sol légèrement endommagé.
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Incendies à l'atterrissage :
Il sont souvent liés à une collision avec une ligne électrique: les dégâts corporels sont alors
liés aux chutes plutôt qu'aux brûlures.
Cas de l'explosion
Le mélange (si tant est qu'il y ait mélange) est à pression atmosphérique. L'enveloppe souple
d'un ballon ne constitue pas, comme dans le cas d'un réservoir de pression une coque solide
susceptible de projeter des débris autres que du tissu enflammé.
La combustion très rapide du gaz ne produit qu'une surpression faible, et l'effet mécanique de
l'explosion est faible.
L'utilisation de calculs théoriques se fondant sur des scénarios irréalistes (mélange de 1000
m3 d'H2 et de la quantité d'air stoechiométrique pour la réaction) d'accidents peuvent entraîner
des mesures de sécurité sans communes mesures avec le risque couru: en France, en 2002, les
autorités ont ainsi imposé une distance de sécurité de 200 m entre le lieu de gonflage des 17
ballons participant à la coupe Gordon Bennett et la zone du public.
En Allemagne, cette distance de sécurité est réduite à quelques dizaines de mètres (Cas de la
Gordon Bennett de 2001 organisée au départ de Warstein, voir la photo cidessous).
Illustration 15: Départ de course Gordon Bennett à Warstein en Allemagne, gonflement
des ballons.
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Pour qu'il y ait combustion, il faudra que soient réunis dans un certain rapport de quantité:
– un carburant (H2)
– un comburant (O2 de l'air)
Si de l'hydrogène est mélangé à l'air dans des proportions volumiques comprises entre 4%
et 75%, alors le mélange est inflammable. Il ne manque plus qu'une source d'énergie pour
activer la réaction.
L'énergie nécessaire au déclenchement d'une réaction avec l'air est très faible : elle est dix
fois plus faible que dans le cas d'hydrocarbures comme le propane. Cela rend possible
l'inflammation de l'hydrogène au moyen de décharges électrostatiques.
Cas de l'incendie
Les risques d'incendie sont concentrés sur les phases de gonflage et de dégonflage des
ballons.
Les cas d'accidents rapportés de ballons ayant pris feu en vol sont extrêmement rares.
L'hydrogène est alors un facteur aggravant, la cause étant extérieure au ballon (tir de missile
etc.)
Pendant le vol le gaz est emprisonné à l'intérieur de l'enveloppe et le contact air hydrogène
est limité à l'appendice. Les éventuelles sources d'inflammabilité présentes dans l'enveloppe
n'auraient pas d'action sur ce mélange trop riche en hydrogène.
Au sol, le risque est présent
au dégonflage lorsque du gaz s'échappe par la soupape.
Lors du gonflage, en cas d'interface air hydrogène (fuites etc.). Il n'y en a pas
normalement.
Notons qu'en cas de fuite, l'hydrogène s'échappe très rapidement (environ 60 m/s) vers le
haut: il ne stagne pas près du sol comme le propane par exemple.
Cas de l'explosion
Ce cas est extrêmement rare : il faut en plus de conditions citées précédemment un mélange
gazeux air hydrogène. Celuici n'est théoriquement possible que dans la partie inférieure du
ballon au niveau de l'appendice, et met en jeu de faibles quantité d'hydrogène et d'air.
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Il est donc important, pour se prémunir de ces risques d'inflammation, de respecter un certain
nombre de consignes de sécurité.
Ce sont des consignes s'appliquant à la manipulation de tout gaz inflammable.
1. Prévention des sources d'inflammation:
interdiction de fumer,
stationnement des véhicules à distance,
pas d'appareils électroniques (téléphones portables, appareils photos etc.) susceptibles de
produire de l'électricité statique à proximité immédiate de l'hydrogène,
les équipiers et pilotes ne doivent pas s'approcher de l'ouverture d'un ballon en cours de
dégonflement.
2. Distances de sécurité:
Il convient d'exposer un minimum de personnes aux dangers liés à la manipulation de
l'hydrogène : toute personne non indispensable au gonflement doit se tenir à distance du
ballon.
3. Conformité du matériel:
Le matériel volant :
les ballons sont prévus pour être gonflés à l'hydrogène et sont antistatiques.
NOTE: il n'y a pas de pièces mobiles dans un ballon. Les sources potentielles d'inflammation
du gaz sont moins nombreuses que sur un dirigeable équipé de sources chaudes (les moteurs)
et de pièces en mouvements.
Le matériel de gonflement :
Il est fourni par le gazier ou l'aéronaute. Dans tous les cas il est prévu pour l'utilisation avec
de l'hydrogène ou des produits inflammables. Il est lui aussi antistatique et si nécessaire,
muni de soupapes de surpression.
4. Conduite à tenir en cas d'incendie:
Si possible éteindre le feu en neutralisant la fuite de gaz.
Sinon, n'intervenir que sur les feux le nécessitant, car la fuite n'étant pas neutralisée, il y a
danger d'explosion. Éteindre les feux secondaires.
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5. Conclusion
Sébastien Seguineau Commission Gaz FFA
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Masse volumique 0,085 kg/m3
Densité par rapport à l'air 0,07
Température de flamme 2300°C
Domaine d'inflammabilité dans l'air (% vol.) 4 76%
Température d'inflammation 570°C
vitesse de flamme dans l'air max. environ 2,6 m/s (45% vol H2)
Énergie d'inflammation (20°C, Patm) 0,02 mJ
Limite de mélange détonant dans l'air (% 10 65%
vol.)
Vitesse de détonation 1,5 2,2 km/s
Densité d'énergie par kilogramme 33,33 KWh = 120 MJ = 2,855 kg équivalent
pétrole
Réalisé par les pilotes suisses Dieter Iselin et Paul Andermatt.
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8. Bibliographie
1. Gone with the wind Manual for gas Ballooning Walter Müller, Astrid Gerhardt,
Gerhard Hurck septembre 2002.
2. Arrêté du 24 juin 1998 relatif au programme et au régime de l’examen pour l’obtention du
brevet et de la licence de pilote de ballon libre. (J.O. du 09 août 1998).
3. Mémento de l'hydrogène www.AFH2.org fiche 7.1
Inflammabilité et explosivité de l'hydrogène.
4. Unfallverhütung Gasballon (prévention des accidents en ballon à gaz)
Consignes pour le remplissage de ballons à gaz DFSVDAEC (Deutscher Freiballon Sport
Verband fédération allemande de ballon Deutscher Aero Club Aéroclub d'Allemagne).