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Physique: Techniques Expérimentales
Physique: Techniques Expérimentales
195 x 268 mm
SCIENTIFIQUES
La collection incontournable pour réussir SCIENTIFIQUES
et faire la différence en CPGE scientifiques SCIENTIFIQUES
Physique
Fiches méthode et conseils
DANS LA MÊME
Pour acquérir les bons réflexes.
COLLECTION
24 fiches techniques et expérimentales 195 x 268 mm
SCIENTIFIQUES
Pour maîtriser l’intégralité des démarches et techniques Erwan Beauvineau •Jeanne-Laure Dormieux
Christophe Honnorat • Émilie Ramel
Chimie
du programme (réaliser et exploiter un diagramme de
TECHNIQUES EXPÉRIMENTALES
Bode, déterminer une équivalence, etc.) et tout savoir sur
TECHNIQUES EXPÉRIMENTALES
le matériel, les composants (interféromètre de Michelson, CPGE scientifiques et Concours
carte d’acquisition, etc.) et les manipulations pas à pas. Travaux pratiques
Physique
Tous les corrigés détaillés et commentés
Pour comprendre chaque étape des TP, acquérir les
bons gestes et assurer le jour J.
Physique
TECHNIQUES EXPÉRIMENTALES
Travaux pratiques
Crédits :
p. 7 © science photo/Adobestock
Tous les autres schémas et photographies de cet ouvrage ont été produits par les auteurs et les
équipes pédagogiques.
ISBN : 978-2-311-40569-9
La loi du 11 mars 1957 n’autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou
reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective »
et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute
représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses
ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par
quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants
du Code pénal. Des photocopies payantes peuvent être réalisées avec l’accord de l’éditeur. S’adresser au
Centre français d’exploitation du droit de copie : 20 rue des Grands Augustins, F-75006 Paris.
Tél. : 01 44 07 47 70
© Vuibert – avril 2019 – 5 allée de la 2e DB, 75015 Paris
SOMMAIRE
Partie 1. Fiches méthode ................ 7
Fiche A L’épreuve de TP, 9
Le compte-rendu écrit 23
Communication orale : les appels 26
Le cahier de laboratoire 26
Fiche 4 Multimètres, 49
3
SOMMAIRE
4
SOMMAIRE
TP 4 Focométrie, 191
5
Remerciements
Nous tenons à remercier en premier lieu nos proches qui ont fait preuve d’une infinie
patience pendant l’élaboration et la rédaction de cet ouvrage, en particulier Martin
Bruneau qui a photographié les plaques d’essai Labdec. Nous souhaitons également
associer les équipes techniques des lycées Joliot-Curie et Chateaubriand à Rennes,
tout particulièrement Jean-François Dondon qui a réalisé les photographies des éclairs
obtenus à la machine de Wimshurst. Enfin, un grand merci à Tom Dewulf pour la
photographie du cœur du Michleson.
Partie 1
FICHES MÉTHODE
Fiche A
L’épreuve de TP
La place des travaux pratiques aux concours est un peu particulière. C’est la seule
épreuve où les savoir-faire expérimentaux sont évalués directement. Les autres épreuves
orales font appel essentiellement aux connaissances du cours et elles testent leur assi-
milation. Cette épreuve est également particulière par sa durée, trois heures en général.
S’il y a des épreuves de TP de physique-chimie dans chaque filière, à l’inverse, certains
concours n’organisent cette épreuve que dans une filière.
À retenir. SCEI
Le site SCEI centralise tous les renseignements ou les liens nécessaires concer-
nant les concours scientifiques. L’adresse internet est la suivante https://www.
scei-concours.fr/index.php. La rubrique Concours et Banques donne les liens
vers les sites des différentes banques d’épreuves.
Banque PT http://www.banquept.fr/index.php
Mines-Ponts https://mines-ponts.fr/index.php
Centrale Supélec http://www.concours-centrale-supelec.fr
CC INP http://www.concours-commun-inp.fr/fr/ccinp.html
ENS http://www.ens.fr
ENS Lyon http://www.ens-lyon.fr
ENS Paris-Saclay http://ens-paris-saclay.fr
ENS Rennes http://www.ens-rennes.fr
École polytechnique (X) https://www.polytechnique.edu
Agro-Veto https://www.concours-agro-veto.net/spip.php?rubrique252
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Physique. Techniques expérimentales et TP
Vous pouvez constater que, selon les filières, il n’y a pas toujours une épreuve de TP.
Remarques
Conditions matérielles
Papier
Apporter le matériel nécessaire pour rédiger un compte-rendu : crayons, stylos, règles...
Le papier vous sera fourni : copies pour le compte-rendu définitif, brouillons, papier
millimétré, papier semilogarithmique pour des diagrammes de Bode. En général, les
compte-rendus attendus doivent être succincts, de l’ordre d’une copie double.
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Fiche méthode A – L’épreuve de TP
Calculatrice
FICHES MÉTHODE
Pour cette épreuve, vous pouvez apporter votre calculatrice. Il est fortement conseillé
de le faire, car il est souvent peu commode d’effectuer des calculs numériques avec
un ordinateur. En revanche, il peut être efficace de remplir un tableur afin de vérifier
rapidement une loi de comportement, de vérifier si on a commis une erreur manifeste
de mesure, ou bien de rajouter des points de mesure dans une zone de variations
rapides.
Bien se comporter
Bien se comporter à l’épreuve de travaux pratiques revêt plusieurs aspects.
Règles de sécurité
Pour toute activité expérimentale, il convient de respecter un certain nombre de règles
de sécurité. En chimie, les risques sont très liés à la diversité et à la dangerosité des
produits manipulés. En physique, la majorité des expérimentations proposées sont
dans les domaines de l’électricité et de l’optique.
En optique, le danger principal vient de l’utilisation des lasers. Les risques sont indiqués
par la classe du laser. En pratique, on ne manipule que des lasers de classes 1 et 2. Le
tableau suivant indique les dangers encourus selon la classe du laser. Il faut faire
particulièrement attention à ne jamais regarder directement un faisceau laser et aux
réflexions parasites. Ne mettez pas en danger vos voisins !
Conseil méthodologique
Une façon de prévenir les risques électriques est de dessiner au préalable les
schémas des montages que vous devez réaliser. Cela doit vous permettre d’éviter
des courts-circuits par exemple.
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Physique. Techniques expérimentales et TP
Pendant l’épreuve
Quand vous passez l’épreuve de TP, un examinateur vous accompagne à votre paillasse
(après un éventuel tirage au sort) et vous explique rapidement quel est l’objectif du
TP, la problématique. Il vous donne également des indications sur le matériel à votre
disposition et quelques consignes de sécurité s’il y a lieu. Malgré un stress bien légitime
en début d’épreuve, soyez très attentif aux informations qui vous sont données. Dans
le même ordre d’idée, lisez attentivement TOUT le sujet et évitez de traiter d’autres
questions que celles qui vous sont posées.
Pendant le TP, il faut montrer ses compétences expérimentales, par exemple en sachant
régler l’oscilloscope numérique, et faire preuve d’esprit critique vis-à-vis des résultats
de mesure. Il est attendu que vous confrontiez les résultats d’expérience à un modèle
de connaissance qui permettrait de les expliquer. Lorsqu’on constate des écarts impor-
tants, soit la mesure a été réalisée dans de mauvaises conditions, soit il faut remettre en
cause le modèle. Dans ce dernier cas, il faut savoir identifier quelles sont les hypothèses
fragiles. Retenez que la théorie est au service de l’explication des observations et que
ces dernières ainsi que leur exploitation doivent occuper l’essentiel de votre temps.
Dans un autre registre, la plupart des sujets vous suggère des appels à l’examinateur
qui s’occupe de votre évaluation, souvent au nombre de deux. Noter qu’il doit gérer
plusieurs candidats en même temps, donc il ne sera pas toujours disponible. Avant
d’appeler l’examinateur, faites le point rapidement sur éléments-clés que vous voulez
communiquer. Un discours désordonné vous desservira, de même qu’un vocabulaire
non rigoureux. D’autre part, soyez prêt à répéter certains gestes expérimentaux devant
l’examinateur, en expliquant votre démarche. Soyez attentifs à la gestion de votre temps.
Même si vous n’avez pas réussi à élaborer complètement un protocole, n’hésitez pas à
appeler l’examinateur qui, à l’occasion de ce dialogue qui s’engage (il s’agit bien d’un
oral !), vous donnera des indications pour sortir de cette ornière.
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Fiche B
Incertitudes de mesure
x x
mesurande xvrai
mesura « erreur »
ge
xmesuré
Figure B.1. Écart entre la valeur mesurée et la valeur vraie. Attention ! La valeur
vraie n’est pas connue.
À retenir. Précision
Une mesure est dite précise si elle est à la fois fidèle et juste. Ces notions, liées à
la répétition de l’acte de mesurage expriment le fait que :
• les mesures successives sont regroupées dans un petit intervalle autour
d’une même valeur (fidélité) ;
• les mesures ne sont pas affectées par une erreur systématique (justesse).
Notons qu’il peut être extrêmement délicat de repérer et éliminer des erreurs
systématiques.
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Physique. Techniques expérimentales et TP
gamme
valeur
affichée
fonction
ohmmètre
Conseil méthodologique
Pour mesurer la résistance d’un composant à l’ohmmètre, il faut le retirer du
circuit pour le brancher directement aux bornes de l’ohmmètre.
Exemple
Sur une mesure unique comme celle-ci, le constructeur du multimètre indique com-
ment calculer l’incertitude sur la valeur de la résistance. La formule utilisée dépend
de la gamme, mais elle a toujours le même format. Ainsi, pour la gamme 10 kΩ, le
constructeur indique
∆R = 0,05% × lecture + 0,006% × gamme
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Fiche méthode B – Incertitudes de mesure
FICHES MÉTHODE
À retenir. Comment écrire le résultat ?
Pour l’exemple choisi, la résistance « vraie » est dans l’intervalle [9863 − 6; 9863 + 6],
soit R = 9863 ± 6Ω, avec une probabilité de 95 % (voir sous-section « Intervalle de
confiance »).
Remarques
Incertitude-type
Cas d’une étude statistique (erreur de type A)
Dans certains cas, on peut avoir intérêt à répéter la même mesure plusieurs fois, voire
un grand nombre de fois. L’idée est que les sources d’erreur aléatoires se moyennent.
Éventuellement, seules subsistent les erreurs systématiques, s’il y en a. Ces dernières
sont parfois délicates à déceler.
On suppose alors que le résultat de la mesure constitue une variable aléatoire qui subit
l’influence d’un grand nombre de paramètres supposés indépendants et aléatoires.
Notons xi le résultat de la i e mesure d’une campagne de N mesures de la même
grandeur, par exemple l’accélération de la pesanteur avec un accéléromètre en chute
libre. Alors, on peut définir la moyenne et l’écart-type selon
1 PN
moyenne x= xi
N i =1
v
N
t 1 P
u
écart-type σ = (xi − x )2
N − 1 i =1
σ
On définit l’incertitude-type par u (x ) = p .
N
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Physique. Techniques expérimentales et TP
(∆x )min
La doctrine indique que u type = p pour une distribution de probabilité
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supposée rectangulaire. Examinons l’exemple suivant de la mesure de la largeur
d’une enveloppe.
Plaçons-nous du point de vue du
lecteur qui observe la photographie
de la Figure B.3. La plus petite sub-
division est le mm. La graduation
12 cm est bien alignée sur le bord
droit de l’enveloppe alors que le
bord gauche est situé entre 1,1 cm
et 1,2 cm. On peut affirmer que la
Figure B.3. Mesure de la largeur
largeur est comprise entre 10,8 et
d’une enveloppe.
10,9 cm. L’incertitude-type vaut ici
1 mm
p ' 0,3 mm, en ne conservant qu’un seul chiffre significatif.
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Fiche méthode B – Incertitudes de mesure
FICHES MÉTHODE
Remarques
Sur cette photo, les sources d’incertitude auxquelles on peut penser sont :
• la règle n’est pas strictement perpendiculaire aux bords de l’enveloppe,
en supposant que la machine qui fabrique les enveloppes garantit un
parallélisme « parfait » des bords, c’est-à-dire notre outil de mesure –
à savoir la règle – n’est pas assez sensible pour mettre en évidence un
éventuel défaut ;
• la photographie peut introduire une erreur de parallaxe, à travers l’angle
de prise de vue. En pratique, on peut bouger la tête de façon à limiter cet
effet.
Intervalle de confiance
L’écriture du résultat final est assorti d’un niveau de confiance, c’est-à-dire qu’on
affirme que le résultat vrai (qu’on ne connaîtra jamais) est dans l’intervalle d’incertitude
avec un taux de confiance de X %. En général, le niveau de confiance choisi est de 95 %.
Ainsi, pour une étude statistique dont on suppose qu’elle est bien décrite par une loi de
probabilité gaussienne, l’incertitude élargie à 95% vaut 2 écarts-types : Uélargie = 2u (x ).
En revanche, pour une loi rectangulaire comme pour la lecture sur une règle (résultat
p (∆x )min
admis), on a Uélargie = 0,95 3u type = 0,95 . Autrement dit, l’incertitude élargie
2
coïncide presque avec la demi-graduation. C’est ce résultat simplifié qu’il faut retenir.
Si on applique ce raisonnement à la mesure de la largeur de l’enveloppe, on pourra
écrire L = (108,5 ± 0,5) mm.
En conclusion, les coefficients d’élargissement pour obtenir une incertitude élargie
avec un taux de confiance de 95 % sont différents selon la loi de probabilité. Il vaut 2
pour une loi gaussienne et 1,65 pour une loi rectangulaire.
Remarque
Très souvent, la notice d’un multimètre ne précise pas s’il s’agit d’une
incertitude-type ou élargie. Usuellement, on suppose qu’il s’agit d’une incerti-
tude élargie à 95 %.
types ?
17
Physique. Techniques expérimentales et TP
Exemple
Remarque
18
Fiche méthode B – Incertitudes de mesure
Calcul d’incertitude
FICHES MÉTHODE
COMPLÉMENT (Propagation des incertitudes)
Conseil méthodologique
Pour retrouver cette expression, on peut s’appuyer sur la différentielle logarith-
mique :
1 dL dC df0
L= =⇒ ln(L ) = − ln(4π2 ) − ln(C ) − 2 ln(f0 ) =⇒ =− −2
4π2 f02 C L C f0
En supposant que les incertitudes relatives sur C et f0 sont des grandeurs indé-
pendantes entre elles, on retrouve le résultat indiqué.
Et en pratique ?
Dans ce cas précis, la valeur de la capacité est mesurée au multimètre et la fréquence
f0 est repérée par la résonance aux bornes de la résistance. L’incertitude qu’on calcule
avec la notice est plutôt une incertitude élargie. À la résonance, la tension aux bornes
de R est en phase avec la tension d’entrée, ce qui se détecte finement en mode XY.
L’incertitude est ici essentiellement liée au repérage de la fréquence pour laquelle le
déphasage est nul. L’intervalle de fréquences qui donne un déphasage nul est assimilé
à une incertitude élargie également.
Finalement, sans réellement savoir à quelles lois de probabilité ces incertitudes expé-
rimentales obéissent, nous les utilisons telles quelles dans la formule ci-dessus pour
19
Physique. Techniques expérimentales et TP
obtenir l’incertitude déjà élargie sur L . Ce n’est pas d’une propreté absolue, mais c’est
ce qu’il y a de plus simple comme démarche.
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Fiche méthode B – Incertitudes de mesure
FICHES MÉTHODE
N
X 2
D= yi − (a + b xi ) ,
i =1
C’est beaucoup plus délicat. Une solution manuelle consisterait à dessiner deux
droites « extrêmes ». Cette méthode a davantage de sens quand on dispose
les incertitudes-type de chaque point de mesure. En toute rigueur, chaque
point expérimental, devrait être accompagné de barres d’erreur, c’est-à-dire
des incertitudes types associées, mais il y a beaucoup de situations où on ne le
fait pas, par exemple, sur un diagramme de Bode.
Par le calcul, on peut aller plus loin, comme expliqué dans l’article Incertitudes
expérimentales (François-Xavier Bally et Jean-Marc Berroir) paru dans le Bulletin
de l’Union des Physiciens (Vol. 104, novembre 2010, pp 995 - 1019).
À partir des résultats de mesure, et en considérant que l’incertitude sur les
valeurs de C sont négligeables devant celle sur la détermination expérimentale
de f0 , on commence par estimer l’incertitude type sur l’ordonnée des points
21
Physique. Techniques expérimentales et TP
par la formule
v
N
1 X
u 2
σstat yi − (a + b xi ) ,
t
y =
N − 2 i =1
Remarques
Qu’en est-il de la validité d’un modèle ? On se limite ici au cas d’un modèle
linéaire. Lors du calcul de la meilleure droite obtenue par régression linéaire,
les logiciels fournissent un coefficient appelé coefficient de corrélation. Plus les
points sont proches de la droite calculée, plus ce coefficient est proche de 1.
Pour autant, cela ne signifie pas que le modèle est bon ! En fait, dans le cadre
du programme, nous ne disposons d’aucun test pour vérifier si un modèle
est en accord avec les résultats expérimentaux. Nous nous contenterons dons
d’un accord visuel, qualitatif. Nous vous renvoyons à l’article précité pour des
explications complémentaires.
Pourrait-on envisager une évaluation statistique de l’incertitude-type ? En
principe, non, car nous ne sommes pas dans les conditions de la répétabilité.
Ainsi, dans le circuit R LC , on modifie C pour modifier f0 .
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Fiche C
Rédiger un compte-rendu
de TP
Un TP n’est pas juste fait dans le but de manipuler. Il s’inscrit au sein d’un ou plusieurs
chapitres du cours et son but final peut être la vérification d’une formule (voir TP9.
Vase de Mariotte), la mesure d’une ou plusieurs grandeurs (voir TP6. Applications de
l’interféromètre de Michelson) ou bien encore l’élaboration d’un filtre répondant à un
cahier des charges précis (voir TP7. Oscillogramme de la réponse du filtre à un signal
en créneau).
Que ce soit pendant les deux années de préparation ou le jour du concours, tout travail
pratique nécessite un compte-rendu. Le compte-rendu de TP permet de vérifier que le
candidat est capable de faire le lien entre le sujet du TP et les notions abordées dans le
programme de physique.
Il y a, le jour de l’oral de TP, deux façons de rendre compte de votre travail :
• le compte-rendu écrit ;
• les appels à l’examinateur.
Dans les deux cas, vous devez savoir présenter les étapes de votre travail de manière syn-
thétique, organisée, cohérente, compréhensible et vous devez utiliser un vocabulaire
scientifique adapté.
Nous proposons ici de donner quelques règles simples pour rédiger au mieux un
compte-rendu le jour du concours, puis nous présentons le déroulement des « appels »
en cours de séance. Enfin nous verrons comment on peut utiliser un cahier de labora-
toire pour compléter utilement le compte-rendu.
Le compte-rendu écrit
Conseil méthodologique
Il est préférable de rédiger votre compte-rendu au fur et à mesure du TP. Cependant,
l’objectif étant surtout de montrer vos savoir-faire expérimentaux et de répondre
à la problématique du sujet qui vous est proposé, il faut passer plus de temps
à manipuler qu’à écrire ! Il est donc important de rédiger de manière concise et
précise en mentionnant les éléments pertinents de votre travail pratique.
23
Physique. Techniques expérimentales et TP
Exemple
24
Fiche méthode C – Rédiger un compte-rendu de TP
mesurée et son unité. Pour chaque valeur, on peut préciser l’incertitude. Les mesures
FICHES MÉTHODE
peuvent être présentées sous la forme d’un graphique. Les graphiques doivent avoir
un titre, des noms avec les unités pour les axes et une échelle pertinente. Ils doivent
être tracés soit en utilisant l’informatique si cet outil est à votre disposition, soit sur
papier millimétré ou papier semi-logarithmique.
Exemple
25
Physique. Techniques expérimentales et TP
Exemple
Par exemple dans le TP1. Étude d’un filtre à pont de Wien, l’énoncé mentionne
un appel de l’examinateur pour savoir comment vous allez « réaliser les
mesures nécessaires pour tracer sur papier semi-logarithmique le diagramme
de Bode ». Vous pouvez préparer un schéma du circuit où vous avez placé la
masse et les voies de l’oscilloscope et vous présenterez à l’oral le déroulement
du protocole en précisant le type de signal d’entrée choisi, l’amplitude choisie,
et le domaine de fréquence envisagé pour l’analyse.
Le cahier de laboratoire
Acquérir des compétences pratiques est un long travail. Il demande de s’être confronté
à des difficultés qu’on a su analyser puis résoudre. Il peut être utile d’avoir un cahier
de laboratoire. Il permet une traçabilité essentielle pour l’historique des différents TP
réalisés au cours de votre préparation. C’est un complément indispensable à votre
compte-rendu de TP. Il faut y consigner les erreurs de manipulation et leur résolution,
comme un problème de masse dans la réalisation d’un circuit électrique, des modifi-
cations ou un chariotage trop rapide qui vous a fait rater les interférences en lumière
blanche sur un interféromètre de Michelson.
Vous pouvez y noter également toutes les valeurs expérimentales faites mais non
exploitées ou qui n’apparaissent pas dans le compte-rendu parce que vous avez tracé
directement un graphe.
N’hésitez pas non plus à y consigner des astuces techniques qui ne sont pas données
dans l’énoncé mais fournies à l’oral pendant le TP, comme placer des condensateurs
de découplage entre la borne +15 V et la masse, et la borne −15 V et la masse dans
l’alimentation d’un ALI pour supprimer certains bruits électroniques.
À l’inverse, il est inutile d’y recopier l’intégralité d’un mode opératoire ou bien de
répondre aux questions de l’énoncé.
Sa tenue doit être soignée (ce n’est pas un brouillon) et permettre à une tierce personne
de réaliser la même expérience dans des conditions identiques.
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Format 170 x 240 – dos 12,7 mm
195 x 268 mm
SCIENTIFIQUES
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Bode, déterminer une équivalence, etc.) et tout savoir sur
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le matériel, les composants (interféromètre de Michelson, CPGE scientifiques et Concours
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Pour comprendre chaque étape des TP, acquérir les
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