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ORAISON FUNEBRE DE FEU AVOME KPONVI HOUNYO

NEE AMOUZOU - KOUNKE

Maman, Tante, Mamie HOUNYO était une femme douce et chaleureuse,


empathique et pleine de vie qui faisait toujours tout son possible pour
aider les autres - et cela - quoi qu'il arrive. C'était une femme fière et
digne qui avait une véritable soif de vivre.

Son excellent sens de l'humour la faisait apprécier de tous ceux qu'elle


rencontrait – et c’est sans aucun doute pour cela qu'elle a noué tant
d'amitiés solides au fil des années. Vous en êtes d’ailleurs la preuve
aujourd’hui ; si nombreux à être présents pour elle...

Elle, Maman HOUNYO, naquit vers 1906 à Awoukpoé (ATTITOGON) du


feu AMOUZOU et de feue TOUKOULOUKOUI. Très tôt, en 1916 où elle
eu alors 10 ans, ses parents la confi à son oncle AKAKPO pour aider ce
dernier dans ses travaux champêtres à ATTITOGON. Quelques années
plus tard, elle fut envoyée chez sa grand-mère à Vogan, d’où elle
rencontra son bien aimé feu Kponvi AVOME. Quand est – elle rentrée
dans le couvent ? Pourquoi ?

Le temps a fait des enfants aux petits-enfants, des petits-enfants aux


arrières petits-enfants puis des arrières petits-enfants aux arrières
arrières petits-enfants. Maman HOUNYO a eu 09 enfants (04 garçons et
05 filles) dont un garçon et une fille décédés. Elle vient de laisser du
haut de ses 115 années passées sur cette terre, 07 enfants (03 garçons
et 04 filles) ; ……. petits-enfants ; ……. arrières petits-enfants et ……
arrières arrières petits-enfants. 

Maman, Tante, Mamie HOUNYO était une grande commerçante, fin


connaisseur de toutes les opportunités de commerce, elle fréquentait
tous les marchés du littoral jusque dans la préfecture de Vo. Nous
pouvons citer entre autres marchés Dagué, Gbodjomé, Agbavi, Kpogan,
Lagbonou, Gbéké….. Elle faisait le commerce d’un peu de tout. Tout ce
qui peut lui permettre de gagner de l’argent honnêtement et de nourrir
ses enfants. Sa spécialité était le commerce d’Adémè, elle en avait
toujours en stock en toute saison, ce qui lui avait valu le nom de Maman
Adémèto dans tout le village de Dagué.
Mamie a traversé toutes les épreuves douloureuses de la vie, sans
jamais se plaindre. Jusqu’à ce que le temps devienne souffrance. Elle a
connu le temps de la maladie qui l’avait immobilisé pendant près de
……. années.

Même dans cet état, Maman souriait à la vie, elle faisait montre d’un
optimisme hors paire, avait de nombreux amis de tous âges. Elle
recevait un nombre incalculable d'amis qui venaient la voir - les enfants
du quartier, du village, ses enfants, ses neveux et nièces venaient tous
lui poser des questions sur les vicissitudes de la vie. L’on ne peut rendre
visite à Maman, Tante, Mamie HOUNYO sans avoir droit à une bonne
pâte avec une sauce de Batakpa ou d’Adémè appétissant dont elle seule
en avait le secret.

Source intarissable de sagesse qu’elle était, faisait qu’on ne peut venir


chez elle avec un souci sans y trouver une solution avec sa marque de
fabrique, une anecdote accompagnée de sa chanson sur laquelle elle
seule s’arrogeait le droit de danser.

Ses seuls moments de tristesse et de souffrance, c’était quand on venait


lui annoncer le décès de ses enfants, frères et sœurs ou encore de ses
neveux ou nièces….. Très empathique, elle priait la mort de venir la
prendre à leur place.

C'est un honneur de me tenir devant vous et de partager ces précieux


souvenirs de Maman, Tante, Mamie HOUNYO. Elle manquera à tous,
mais sa mémoire vivra en nous tous pour toujours.

Nous t'aime tellement, Maman, Tante, Mamie HOUNYO, et tu nous


manqueras plus qu’aucun mot ne puisse l’exprimer.

Désormais tes beaux yeux au regard bienveillant se sont fermés.

Tu as rejoint les étoiles, tu es sans doute, la plus étincelante de toutes


les étoiles.

Tu as besoin de sérénité et de repos maintenant.

Fais de ton mieux et veilles sur nous.

JE VOUS REMERCIE

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