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ADOLF HITLER LIBRES PROPOS SUR LA GUERRE ET LA PAIX recucillis sur Vordre de MARTIN BORMANN ROBERT DWHARCOURT de VAcadémie francaise “Le Temps présent”’ FLAMMARION Dixidme mille ADOLF HITLER LIBRES PROPOS *. SUR LA GUERRE ETLA PAIX recuelllis sur l’ordre de MARTIN BORMANN Préface de ROBERT D’HARCOURT del'Académie francaise ‘Version francaise de FRANCOIS GENOUD “Le Temps présent”’ FLAMMARION Na &té tiré de cet ouvrage : cent diz exemplaires sur papter chiffon des Papeteries de Lana | dont cent numérotés:de 1-4 100 et diz numérotés de 1 a X, dont inille numérotés de 101 4 1100 ef cent numérotés de XI & CX. Droits do traduction, de reproduction ot d'adsplatlon rleervés pour tove let pays Copyright 195s, by Ennssr Fuascnante, Printed ts: France, PREFACE * Beaucoup de peintres nous ont donné lear meilleure oeuvre dans image qu’ils tracaient d’eux-mémes, Jamais le visage @Adolf Hitler n’aura éé mieux dessiné que par sa main. Nous possédions — en dehors d’excellents ouvrages allemands qui furent eri grande partie traduite — Ia trés vivante esquisce @’'Hermann Rauschning : Hitler m’a dit. Mais on peut faire au livre de Rauschning un reproche : d’avoir été écrit de mémoire et longtemps aprés le contact. Ce détalage laisse place a l'involontaire erreur de perspective et aussi aux inter- férences littéraires. Tei rion de semblable. Nous touchons !'humain immédiat. Nous avons devant nous Hitler au milien de la petite cour de son Grand Quartier de I’Est, dans les années 1941-1944, se racontatit intarissablement & ses géné- raux,-a sed hommes de confiance, un Bormann, un Himmler, un Rosenberg, un Goebbels, un Ribbentrop. I est au som- met de sa courbe. Il vient de déclencher Vattaque sur la Russie, Niattendons pas des conversations. I n'a jamais eu des interlocuteurs, il a des auditeurs. Il se contente d'un ého, L’atmosphére qui l’entoure est celle de Ia servilité approba- tive continue. I monologue péremptoirement sur tous les w pripace politique, sociologie, physique, religion, Lo seul domaine quasi absent de ces propos est celui des opérations militaires du jour. Il délaisse I'actuel immédiat pour les grandes perspectives avenir. Nous voyons projeté sur I’éoran le monde qui sera son ceuvre. Ce monde ne sera pas fait par des conférences autour de tapis verts. Il sera fait par le glaive : un « rade morceau de travail historique » (ein schweres Stiick geschicht- licher Arbeit). Ce sont les « lois du-sang » qui régiront ’Eu- rope de demain et présideront au partage des lots. Aux Slaves de l'Est In part du déshérité, tout juste bonne pour les repré- sentants de la « sous-humanité », La Russie conquise sera traitée en colonie. Elle sera pour 1’Allemagne ce que I'Inde est pour les Anglais. Tl n'est pas de grands organisatéuré cans imagination. Ce dévoreur de nations et d’espaces est un visionnaire. II lance en pensée vers l'Est les voiet géantes'qui en ouvriront les richesses & son peuple si longtemps frustré de sa place’ au soleil. Le réseau ferroviaire qui reliera I’Allemagne at bassin du Donets est déja « vu » dans tous ses détails. Il aura 4 rails, sera & voie large (4 métres au minimum) et & 2 étagés pour « permettre Ia vie ». Les sidges seront disposés sur le cdté avec un couloir médian d’un métre. oo Dans eet Est slave aux fabuleuses richesses il faudra en- voyer un million et demi d’Allemands au minimum. ‘Ces colons, « paysans d’empire » (Reichsbauern), seront des sei- gneurs, On leur constrnira de confortables résidences. Les Gouverneurs, eux, auront des palais. Autour des villes et dans un périmétre d'une cinquantaine de kilomitres il y aura de beaux villages oit vivront les colons. Au dela de cette limite commence ce que Hitler appelle « l'autre monde », le monde de Ja pouillerie et de la crasse. « Le Russe y a toujours vécu. » Pourquoi changer ses habitades? On I'y Isissera croupit « éans le déranger >. ; On lui laissera aussi en abondance ses poitons : In vodka, fait boomerang. PREPACE vu Ie tabac, Surtout que I’on ne sé mette pas en téte de vouloir améliorer son sort en le civilisant. Que l'on n’imagine pas de Iui envoyer des instituteurs, des infirmizres, des médecins, on ne ferait que contrecarrer les vues'de la nature qui ne Va pas desting & vivre vieux : une cinquantaine d’années tout au plus, Pas de savon, pas de vaccinj pas d’éeoles. On sait trop par VHistoire quels fruits les vainqueuré récoltent d’un effort de culture chez’ le vaineu : « Vintellectualisme anarchique ». De ceux atixquels on a voulu apporter les bienfaits de la civi- Tisation on se fait des «-ennemis acharnés », L’instruction Mais il faudra veillér ! lutter contré l’éternelle sensible “allemande! L’Allemand n’a pas plus tot une colonie qu'il y installe des jardins d’enfants et des hépitaux. La femme blanche est prostituée au réle de domestique des Noirs, Hon- teux: spectacle qui met In rage au cur du Fithrer. On ne guérira done jamais son peuple de In chimére humanitaite, de l’Humanititsduselei ! ‘Au bon Russe abruti par sa vodka on Iaissera quelques postes de radio, mais on ne lui permettra d’entendre que de Ja musique, distraction sans danger. Pout donner & son cet- veau rudimentaire une bienfaisante idée de la supériorité de son vaitiquewt ine sera pas mauvais d'autoriser de temps en temps une délégation de Kirghizes a venir vieiter Ia capitale de PAlleitagne pour qu’ils en rapportent & leurs fréres une vision d’éblouissement. Si jamais ces gens-la se mélaient de se soulever, un bon petit paquet de bombes arrosant les centres de révolte fetait « tout rentrer dans-l’ordre ». ate Jamais Pévangile de la race n'a eu meilleur interpréte. Jamais n'a été égalée cette sérénité dans Je mépris de la vm PREPACE « denrée humaine ». Jamais n’a 616 tracée en traits plus nets Ja ligne de partage entre deux mondes. L'Hitlérie ne traitera pas tous ses vaincus de méme fagon. Ten est auxquels elle fera la griice de les associer & son cetwvre et Phonneur plus grand de les méler & son sang : Suédois, Norvégiens, Danois, Hollandais. Himmler suggére une « germanisation » plus ample. Ne pourrait-on dans les parties « germaniques » de la France opérer une fructueuse « péche raciale » qui sélectionnerait les types humains prometteurs de bon rendement? Elevés dans des « internats allemands >, diment décapés de leur nationalité de hasard » et rendus & leur vrai sang, ces élé- ments ne pourraient-ils étre utilement intégrés A la maste allemande ? Hitler écoute (ce qui lui arrive rarement !), mai n’est pas d’accord. Il n’a pas confiance. Cet apport ser dangereux, risquerait d’étre tne contamination. Tl ne faut accepter V’apport sanguin que des peuples que l'on peut ga- gner « idéologiquement ». Certes il sait bien In force du sang allemand. Tl a par exemple été frappé, revenant en France et retrouvant les régions du Nord traversées au cours de Ia premiére guerre, de l'amélioration du type. Lé soldat alle- mand a passé par 1a et a fait du bon « travail de nordifica- tion » (Aufnordungswork). Malgré cela, point de mélange racial aujourd’hui avec le Francais. Il tient la France (méme dans sa partie « germanique » !) pour un peuple dégénéré de petits bourgeois paresseux. Leura grandes époques militaires (Napoléon !) n’ont été qu’un sur- saut, une aventure, un détour de leur ligne edsentielle d’in- dolence et d'incurie. Partout oft les Francais se dont trouvés vseuls face & face avec les Allemands (sous Frédéric II par exemple) ils ont « recu une raclée ». Ce n’est qu’au « ha- sard » qu’ils ont di leurs moments de grandeur (il revient avec insistance sur ce theme). Le fond de ces gens-la est fait de mollesse coupée; quand ils sont momentanément les plus forts, d’acets de violence. Is ne maintiennent leur conquéte PREFACE i que par Ie « terrorisme rabique », La cruauté dans la bassesse est un des traits de la race que le Fuhrer illustre par un sou- venir de la premiére guerre : des soldats négres voulant don- ner a boire a des prisonniers allemands revenant blessés du champ de bataille, de « sadiques infirmsiéres frangaises » se sont jetées sur cux pour leur arracher le gobelet des mains et répandre l'eau par terre. On Ini répate que les Frangais sont « aimables ». Tl en a assez, pour 6a part, de cette amabilité qui n’est que duplicité, Ila été trop faible avec eux en se laissant chaque fois arracher des concessions alors qu’il aurait fallu implacablement fusil- ler les otages au moment des attentats contre la troupe oceu- pante, De cette « clémence » ils ne se sont jamais « montrés dignes ». L’alternative qui se pose & eux ext simple : ou bien passer en Afrique et de Ti « avec toutes les possibilités de leur empire colonial » poursuivre la guerre contre T’AI magne, ow bien e’associer au destin de I’Allemagne en uti sant « Ia chance » qui leur est offerte de se battre & ses ebtés contre I’Angleterre et les Etats-Unis. Avec 'espoir, au mo. ment du réglement final, dane possible compensation afti caine aux justes cessions de territoire métropolitain & TAlle- magne et & I'Italie auxquelles il faudra bien qu’ils se résignent. Les Francais croient pouvoir faire les malins, mais il est Jas du double jeu. Quand il aura bouclé V’alfaire russe et aura le dos libre, il se retournera contre eux et emploiera la « ma- niére forte ». Paris méme, ce Paris si vanté, ne lui arrache qu'une Jouange fort pile. L’Arc de Triomphe mis & part, il trouve Varchitecture de la ville « bizarre > (c'est son mot !) : partout Feil de boeuf, le « fronton écrasant la facade ». he Quelle différence avec la noblesse italienne, avec In jus- tesse des proportions, avec le charme de la Toscane et de x privace VOmbrie! Paris V'a laissé froid, tout « gliseait sur lui >, Rome I’a « empoigné ». Le moindre palazzo de Florence vaut plus que tout le chateau de Windsor. En général il n'est guére prodigue d’épithites laudatives, mais la elles Ini viennent naturellement aux lévres : Zauber (enchantement), grossartig (magnifique). Tl marche dans un éblouissement continu de lumiére et de beauté, conquis par Ia noblesse des piertes, par In force du Passé, par la « mé lodie » et la grice de ce peuple, par le sourire de sex jolics filles. Et il nous confie son soupir sila politique le laiseait tranquille : « vagabonder » & travers ce beau pays dans la peau « d'un peintre inconnu ». > Politiquement il réconnait tout ce. qu'il doit 4 Vitalie, & son Duce, a la marche sur Rome et que, seules, « les chemises noires ont rendu possible la chemise brune ». Le national- socialisme n’était « qu'une bien faible petite plante » (ein schwaches Pflinzlein) lore du duel décisif entre le fascisme et le marxisme. L'Italie a hérité des grandes traditions de V'Empire romain. Elle est Ia « terre de Vidée d’Etat ». Phy+ siquement Ia filiation reste encore sensible. Comment ne pas are frappé du profil eésarien de Mussolini quand on le com- pare aux bustes des grands Romains de la villa Borghéso? Et comme le racisme ne laisse jamais en paix notre admira- teur, nous ’entendons affirmer sa reconnaissance envers la Renaissance qui a permis-« & l’Aryen de se retrouver >. De Vitalie il aime tout : son ciel, ses monuments, son Duce (le plus grand de ses momiments vivants), son petit peuple et sa simplicité de vie, sa frugalité. Nous eavions Hitler converti au végétarisme. Justement cet évangile végétarien, il le voit pratiqué par le petit monde des osteria. « Ces peuples méridionaux ne connaissent pas Palimentation carnée. La cui sine & Rome, quel délice! J’ai vécu merveilleusement en I Il aime le peuple d’Ttalie, point son Roi, ni sa cour ridicule composée de prétentieux fantoches du cdté des hommes, de PREFACE xt vieilles « biques » distinguées, affligeantes & voir, du cdté féminin, ee Tl adore I'Italie, le « pays exaltant >, et il déteste I’Angle- terre, Il Ia déteste et il ’admire (le mot involontairement lui échappe !). Ce peuple d'un stupéfiant « entétement », d'une « inimaginable suffisancé dans Ia conscience de Iui-méme » et qui s'est tranquillement adjugé Ix mission de gouverner le monde, a assis sa domination eur Vhypocrisic. De fieffés menteurs » qui hier s’extasisient & Bayreuth et aujourd'hui ont le front de traiter les Allemands de Barhares ! Un peuple “qui artistiquement et intellectuellement n'a rien produit, qui ne eait méme pas jouer Shakespeare, qui n’a pas un théatre supportant la comparaison avec les scbnes allemandes. « Ts aiment la musique, mais Ia musique ne les aime pas. » Tout est chez eux calcul. Leur Réforme n'a pas, comme en Alle- magne, jailli d’une « crise de conscience » ; elle est sortie de la « raison d’Etat ». Mais, tout justement par leur insolence, ils sont une grande nation. Des « seigneuts >. Hs peuvent étre des modéles. Il faudra que les Allemands se mettent & leur école, apprennent & mentir avec la méme « naive » impu- dence. C'est ainsi que l'on conquiert empire du monde. Le monde est immoral. Il ne récompense pas le vrai mérite. A quoi done a servi & I’Allemand jusqu’ici son exactitude, son effort obsting, son « labeur d’abeille » (Bienenfleiss) ? Que pesait tout cela a e6té de ce que venaient apporter & la Grande-Bretagne les centaines de millions d’esclaves de son énorme empire colonial? Mais I’Allemagne va, elle aussi, avoir son Inde sous Ia forme des « meilleurs morceaux de Pespace russe » et les choses changeront. Elles changeront quand cette insolente nation ‘aura appris & « respecter » le peuple dont elle aura regu'le knock-out, Abattue, I’Angleterre pourra devenir une alliée. « La finde cette guerre sera le début de notre permanente amitié aveo la Grande-Bretagne. » xt PrePAce, ae Hitler jalouse ’Angleterre et l’admire, Il méprise I'Amé- rique et Ja’juge avec son habituel simplisme de vision. Elle est pour Iui le pays sans culture, demi-enjuivé, demi-négrifié, Ie pays pourri oit tout est bati sur le dollar, la terre d’élection des stars de cinéma et des « militargirls ». Le plus grand per- sonnage yankee Roosevelt est bien juif par l’adresse verbale, Ja casuistique retorse, « la subtilité et la virtuosité dialecti- ques » (Rabulistik). Ses conférences de presse, In cufficance qui y éclate sont « typiquement hébraiques »- Ne e’est-il pas lui-méme vanté de con « noble atavisme juif » ? ras Nous voila arrivés & I"ennemi N* 1 : le Juif. Il est le ver du monde. Mais lui, Hitler, n’aura de. cesse, ne s’arrétera de frapper que quand le monde sera « purgé de Juifs » (juden- frei). Tl « mettra & sac toutes les villes qui auront voulu garder leurs Juifs ». L’heure est proche oit « les youpins qui vou- laient pendre leur linge a Ia ligne Siegfried perdront leur insolence ». Le monde verra un jour de quel fléau il a été délivré et bénira lange exterminateur. Le grand obstacle avec lequel il faudra compter sera comme toujours absurde sentimentalisme allemand qui ne cesse de sattendrir sur « Je bon Juif >. Quand guérira-t-on ’Alle- mand de ses larmes sur I’homme qui l’évinee de son métier, Ie dépouille de sa maison et de son champ, détruit sa famille et ne s’en va que quand il I’a mis sur la paille? Conime les Britanniques cont ici plus raisonnables ! Ils ont eu le bon sens de stigmatiser pour toujours le Juif dans leur théatre alors que les Allemands lui dressent un piédestal. Shakespeare écrit Shylock et Lessing Nathan-le-Sage! Prévace, xn Quelles sont les solutions pratiques pour la liquidation du Juif. I faut tout d’abord compter avec un fait physiologiqu: Vrextraordinaire résistance du parasite & des conditions clima- tiques qui seraient meurtriéres 4 V’Aryen. La Sibérie, par exemple, ne ferait que le «'revigorer ». Un climat bien tro- pical, vraiment destractif, serait préférable. Hitler dévoile- ici toute sa pensée, méme a ses familiers ? Il a déja ponsé Jes moyens bien plus stirs et plus économiques a gar. Cet antisémitisme dune férocité pathologique est depui: longtemps en lui, presque depuis toujours. En tout cas depuis ses années d’adolescent famélique & Vienne. Il faut relire -dans Mein Kampf, dans les seules pages vivantes de ce livre illisible, sa premiére rencontre avec Israél, avec le Juif de T’Est intact avec son caftan et ses boucles noires. (Le Juif viermois. Ceux de Linz, les seuls qu'il a jusqu’alors connus, n’avaient pas cet aspect.) Co passant de In tue, il ne se lasse pas de l'observer, « & a dérobée et avec prudence », d’en « scruter tous les traits » et une question jaillit en lui, s'impose & lui : homme qu'il a devant Ini avec son obscur visage, ses boucles sombres, sa longue robe de lévite oriental, cet homme peut-jl étre consi- déré comme un Allemand? Comme toujours quand il est + devant une énigme dont il veut Ia elé, il achéte des livres, essaye de comprendre. Il bute sur de longs et fatigants débats entre Juifs sionistes et Juifs libéraux, L’essentiel n’est pas la. L’esventiel n'est pas dans In que- relle interne du Juif. Il est dans eon earactére de cellule étran- gite (irréductible, inassimilable et cependant douée d’un Enorme pouvoir de contagion et de prolifération) au milieu méme du peuple oi il a choisi d’installer sa domination. Dans In politique, le négoce, ou bien la prostitution et In traite des Dlanches. Vienne est & ce dernier point de vue un poste d’ob- servation de choix, « le meilleur d'Europe occidentale, excep- tion faite des ports du midi de la France >. xv PREFACE. a Prostitution de la rue, prostitution du théitre, de l'art, de rresse. Le Juif laisse sur tout ce qu'il touche sa marque ique « d’impudeur et de ealeté. » (Unrat, Schamlosig- eit), Il est dans toutes les entreprises de désagrégation. Par- tout oft il y a du pus, on Je découvre. Donne-t-on un coup de bistouri dans Vabeds, que voit-on brusquement surgit «comme I’asticot dans une viande gitée » ? Le Juif, un « petit Juif » (cin Jiidlein) qui était caché ld-dedans et qui cligne du regard maintenant tout ébloui dans la lumiére subite et crue » du grand jour qui le tire de sa retraite d’ombre. Hitler a maintenant les yeux ouverts. Cette ville qu'il a abord et au début de son séjour, traversée en aveugle, il la voit maintenant et Ia comprend, Ce Juif qu'il a d’abord ignoré, "homme lointain, venu de P’étranger, l'homme d’un autre sang, avec sa chevelure annelée, son vétement exotique, son indéchiffrable visage, il Papercoit désormais & chaque tournant de rue de cette ville dans laquelle il n’arrive pas & se fondre, de cette ville allemande qu'il souille. L’obsession suecéde & Vinitiation. Hitler a découvert le Juif ; il le verra partout. TI prend en mains les listes de noms du théitre, de Ia presse, de Vécran. Le Juif, toujours le Juif qui avec un infernal génie d’ubiquité est partout oi il s’agit de corrompre, de pour- rir, qui multiplie a production de bone, « éclabousse de son ordure, comme avec une rotative, le visage du reste de I’hu- manité ». « Pestilence pire que la peste noire du moyen age. » ‘Méme tableau en politique. « Fabricants » de brochures rouges, secrétaires de syndicats matxistes, managers de dé- monstrations populaires, députés au Reichstag — tous Juife. Toujours des « Austerlits, des Adler, des David, des Ellen- bogen ». Tout le parti est « entre les mains d'un peuple étran- ger >. * lisé la pagre » contre ordre romain. Le Juif qt PREFACE wv Cotte presse, cette « grande presse » viennoise qu’il a dabord admirée, Hitler la voit maintenant sous gon véritable jour. Ces plumitifs juifs qui criblent de léches l'empereur allemand Guillaume II, sont & plat ventre devant la France, devant la « grande nation civilisée. » — a laquelle, éperdus d'amour, ils roucoulent leurs « hymnes de louange ». Ce dilire de « basse francophilie » (dieses erbirmliche Franzé- seln)' remplit Hitler de honte. Il serre les poings, repousse la « grande presse » et prend le Deutsche Volksblatt, feuille populaire nationale et antisémite. Au moins on sera entre Allemands ! Ia découvert le principe moteur de sa vie. Toute existence humaine a besoin d’une flamme : amour ou h fombre de cette vie, qui brilera toute droite jusqu’a la fin, est celle du crématoire d’Auschwitz, Quittons Mein Kampf que nous avons un instant suivi et revenons au document que nous avons entre les main La haine d’Israél n'a d’égale que la haine du christianisme. Tous deux ont d’ailleurs partie liée. Is représentent Vinsur- rection du bas contre la grandeur. Le christianieme a « mobi- a apporté Je christianisme au monde est coupable de ce erime : « avoir détruit Ia merveille (die wunderbare Sache) qu’était le monde antique. » Rome n’a pas été détruite par les Huns mais par Ia Croix. Jamais lui, Hitler, ne pardonnera au chrie- tianisme d’avoir éteint la « belle clarté » du paganisme en introduisant dans Ia vie Ia haine de la nature. « Quel est dove ce dieu qui trouve son plaisir a voir les hommes se mattyriser devant lui? » Il sera bon de changer les épithétes historiques et au liew de « Constantin le Grand » et de « Julien l'Apos- tat » de dire désormais : « Julien le Grand » et « Constantin le Traitre ». On rétablira ainsi la vérité dans ses droits. Tout 2 a Prévace, ce que Ia littérature chrétionne a fulminé Vempereur Julien n’est qu’un « amas d’idioties » (Wortge- blédel). Judaisme, christianiame, bolchevisme sont liés par la méme chaine. Associés de la méme besogne de sape. agents nés de In décomposition, ils possédent le méme génie pour faire écla- ter les cadres naturels de la société, Le bolchevisme est le prolongement historique et logique du chriétianisme. Il réa- lise sur le plan technique ce que autre a fait sur le plan métaphysique. Faut-il reprocher au chrétien et au Juif leur pouvoir de désagrégation ? Ils sont tous deux dans leur nature, dans leur ordre, en détruisant. On ne reproche pas au chat de manger la souris. Paul de Tarse et Trostsky sont fréres. Peut-étre faut-il leur reconnaitre la vertu de certains bacilles : aétre, dans Ia pate des peuples, des vibrions, En tout cas, comme le bacille dans Porganisme menacé, ils suscitent Ia réaction. Nous savons ce qu’a été cello-ei sous la main d’Adolf Hit- ler! I nous confesse que naguére, aux beaux temps de sa jeunesse, il efit penché pour Ia méthode forte, pour la « dys mite » 4 Pendroit de I’Eglise et tout spécialement de I’Eglise catholique, plus toxique que Vautre, plus « immédiatement nourrie dintellect judaique ». Mais maintenant il a acquis Ia eérénité de Vexpérience. Tout cela tombera de soi-méme comme se détache du corps le « membre pourri ». « Nous avons Ia jeunesse pour nous... J’ai 6 divisions de SS qui meurent dans Ia plus parfaite tranquillité en se passant de VEglise. » I se livre & des comparaisons entre les diverees croyances de Phumanité et nous avoue que si une religion pouvait encore lui donner le godt de l’au-dela, il opterait sans hésitation pour le ciel du Mahométan, de préférence au cjel du chrétien avec son indicible ennui, son insupportable « fadeur ». Que faire, vraiment, d'un au-dela peuplé « de nourrissons et de vieillards oi on agite des palmes et chante des alléluias » ! PREFACE xv Et cela alors que « sur terre on posséde Richard Wagner ». Que le monumient dabsurdités quest le.christianisme ait pu s'imposer au monde civilisé, c'est a désespérer de Phomme ! « Le nigre fétichiste est de 100 coudées supérieur an blanc qui croit & Ia transsubstantiation, » Que la masse du petit peuple qui ne sait pas croie encore & tout cela; passe encore. Mais que « des ministres du parti, des généraux soient convaincus que I’Allemagne ne pourra rempotter la victoire sans la bénédiction de I’Eglise » — voila qui passe I’imagina- tion ! Pour lui, il est bien décidé « & ce qu’au moment de son enterrement il n’y ait pas un curé & 10 kilométres & In ronde ». ra Ces déclarations constituent une prise de position de Ia plus vigoureuse netteté. Elles ne sont qu’ane confirrhation de ce que nous savions du racieme et de see haines. Nous com sions la triplice détestée : le marxiste, le Juif, le chrétien. Hitler ne pense pas ici différemment des leaders du parti. Rosenberg (la théorie), Goebbels (Ia propagande), Goering (exécution) donnent de la voix dans le méme sens et avec Te plus parfait ensemble. Nous nous’ rappelons la décision avec Iaquelle Goering, "homme du geste, se, déclarait prét “A abattre son poing (die Faust im Genick) sur In nuque de Vadversaire : « les rats rouges, les taupes noires et "homme a Vétoile jaune. » ; Hitler est fidéle aux haines du parti comme il est fidale & Vévangile racial. Par exemple en faisant part 4 ses invités de Ia joie que lui donne Je rajeunissement de la race, le « ra- sement du sang » (Blutauffrischung — que ce voca- bulaire est done affreux !) di a la vigoureuse activité pro- créatrice de ses corps d’élite de SS. Ces améliorations dues des soldats comprenant leur « devoir national » dans sa plénitude, il a pu les constater & Berchtesgaden méme et dans les villages des environs oit les hommes de sa garde person- xvi PREFACE nelle ont fait belle besogne et qui aujourd'hui « grouillent de vigoureux enfants ». Tout cela n’est pas absolument neuf. Nous retrouvons des traits connus : le matérialisme épais, Phumanité-haras, le simplisme dans la dureté, Ce qui appartient & Hitler en propre, c'est le degré dans Ie cynisme. Un palier est ici atteint dans In sauvagerie que beaucoup d’Allemands & cette époque étaient certes loin de soupgonner. Qu’eussent pensé les bons Germains qui avaient Ia candeur de croire les exes du nazisme commis en dehors du Fiibrer et contre sa volonté (« si notre Fihrer savait! »), s'il leur avait é&é donné d’écouter un instant derriére Ia porte! Il faut lire comment Hitler entend les « mesures énergi- ques » (energisches Durchgreifen) qui « assureront l’ordre et Ia sécurité du Reich ». Que la moindre menace de souléve- ment se manifeste & I’intérieur, on commencera, et cela dans les premiéres 24 heures, par exécuter les mencurs. Cela fait, dans les trois jours qui suivent, on fusillera tous les otages des camps de concentration. Le geste rapide en faisant rouler « quelques centaines de milliers de tétes » (nous avons bien lu le chiffre !) « rendra superflues les mesures ultérieures ». Erschiessen, totschlagen (fusiller, assommer), voila Ia bonne facon de gouverner. Celui qui nous expose ses vues avec cette rondeur reconnait qu’il « n’admet pas la plaisanterie », mais ajoute tout de suite un correctif : « D’une fagon générale, je puis dire que j'ai été plein de modération. » Le monde de demain se présente comme un diptyque d’une merveilleuse simplicité : I’Allemagne doit rester « le peuple des soldats » (das Soldatenvolk), les autres « travailleront pour elle ». Nous nous rappelons le.dilemme de Goering : « le beurre ou les canons >. L’Allemagne garde la bonne part, pnivace xx les « canons ». Les autres peuples lui fourniront le « beurre ». Tout cela est solidement établi, longuement miri. Aucune place n'est laissée 4 l'improvisation. On a fait de Hitler le « détraqué génial ». Les-pages qu’on va lire nous présentent une image différente. Peut-étre, a certains moments, des bouf- : Berlin, par exemple, devient « la capi- tale du monde » dépassant les splendeurs de Babylone. Mais ce sont Froidement, méchamment. On notera la malveillance gé ralisée et lapidaire avec laquelle sont exécutés peupl hommes. L’Anglais est « stupide », l'Américain « pourri », Je Russe abruti par en vodka, le Polonais « faingant et van- tard », le Roumain « du bétail », Roosevelt un « cerveau malade », Halifax un « hypocrite », Churchill « une canaille journalistique ». Seul Staline trouve grace : un « type génial » (cin genialer Kerl) devant lequel il s*incline. Le mot « res- pect » est ici tracé en toutes lettres. Qu’admire-t.il en Staline ? D’abord d’avoir eréé le stacka- novisme devant lequel il serait de Ia part des Allemands rude- ment « héte de tire » et d’avoir ainsi doté son peuple d’un armement dont I’Allemagne, & ses dépens, a connu la masse. Mais ce dont il loue surtout le maitre de Iz Russie o’est de sa force de secret, de sa force d’ombre, de la continuité avec Inquelle patiemment, sournoisement, silencieusement, il forge son instrument de puissance en endormant au dehors les peu- ples par sa propagande pacifiste. Relisons avec Vattention qu’elles méritent les lignes suivantes qui n'ont pas perdu de eur actualité : « Les Soviets auraient représenté pour nous un danger inoui s'ils avaient réussi a miner dans notre peuple Vesprit-soldat a l'aide de leur slogan de propagande : « plus jamais de guerre ». Car dans le méme temps oii chez nous ils auraient propagé le pacifisme avec tous leurs moyens de terreur, avec leur presse, avec leurs gréves, chez eux, en Rustie, ils auraient biti un armement colossal. Ils nous au- raient endormis avec les sottises de "humanitarisme pendant la de brefs accts, En général Hitler raisonne bien. xx prévAce, que chez eux ile suraient- exploité & fond le stackanovisme réalisant un travail beaucoup plus rapide que celui de l’ou- vrier moyen d’Allemagne ou des pays capitalistes. Mieux nous connaissons les Soviets plus nous nous réjouissons davoir attaqué & temps. Dans les dix années qui viennent, I'U. R. 8. S. aurait aménagé un nombre énorme de centres industriels qu’elle se serait arrangée pour rendre de plus en plus inatta- quables. Elle nurait mis sur pied un armement inimaginable (cine unvorstelibare Riistung) tandis que, dans le méme temps, Europe serait devenue une proie sans défense de ses plan de domination mondiale: » Reconn: ms-lui, avec un sir instinct des points de fai- blesse de l’adversaire, de l’adresse dans le maniement de la corruption quand il écrit dés juillet 41 : « La méthode que nous employons avec les Frangais est Ia bonne, beaucoup entre eux verront d’un mauvais ceil que nous quittions Paris. » Et six mois plus tard (janvier 42) a V'endroit de ces mémes Frangais qui 6 ent pouvoir jouer les Talley- rand : «Notre politique doit concister & nous servir adroite- ment des uns et des autres. II faut qu’il y ait deux Frances. » Beaucoup de sagesse politique dans les lignes suivantes qui devancent leur temps et que bien des Anglais aursient aujour- a'hui intérét & relire (a vérité peut venir de In bouche de Vennemi) : «.La Grande-Bretagne ne restera viable qu’en se liant au continent, Elle défendrait ses intéréts impériaux dans le cadre d’une organisation continentale et pourrait ainsi conserver son émpire. » ‘A été de ces vuce d’avenit nous trouvons d’inféressants jugements rétrospectifs. Par exemple sur l'oceupation brus- quée de la Rhénanie en mars 1936, Nous nous rappelons cette page d'Histoire. La plus humiliante peut-étre des temps modernes pour les démocraties occidentales. La plus brillante _ de Ia carriére d’Hitler. Il pousse au deli du Rhin une poignée de soldats sans avoir les moyens de soutenir son action. L’heure est décisive. ‘Jamais il n’a été meilleur joueur de pripace x poker, : sa seule carte est, comme il le reconnaitra six ans plus tard, son « invraisemblable aplomb », « N'importe qui eft alors perdu Ie contréle de ses nerfs. Jétais contraint de mentir... J’ai-menacé, & défaut d'une détente dans les 24 heures, d’envoyer en Rhénanie six divisions. Or je ne dispo- sais que de quatre régiments, Un reoul de notre part, et c’était Peffondrement. » Dans In longue histoire des occasions perdues peu de cha- pitres sont aujourd'hui pour nous d’une plus amére lecture. Nous ne pouvons nous retenir de nous livrer au jeu stérile des méditations rétrospectives, de mesurer du regard les cata- strophes que nous edit épargnées un peu de fermeté. Ce dur manieur du réel sur le plan politique nous fait un ‘teen surprenant aveu quand il nous dit Ia joie qu'il éprou- verait & se trouver un beau jour délivré de tous les ennuis, de tous les soucis du pouvoir et rendu A ses vrais gots : art, Varchitecture, In musique, « les véritables voies de ’humanité future ». Dans Wagner il éeoute avec passion. « les rythmes dun monde antérieur ». L'homme n’est pas odieux de fagon continue. Le fauve a ses moments de détente, presque de gentillesse. Au tournant d'une page nous avons Ia surprise de passages d'une authen- tique fraicheur d’accent. Ce despote qui enfonce avec cette dureté sa griffe dans Ia vie aime Ia musique, les enfants, le petit peuple et sa spontanéité de eur. Il se rappelle avec attendrissement les humbles marchands des halles qui, dans ses heures de lutte les plus dures, venaient « apporter deux ceufs & monsieur Hitler ». I est sinedre quand il dit : « tant les étres modestes. Les autres, les dix mille de élite, tout ce qu’ils font, c'est par caled Il aime Jes petites gens, et il méprise les juristes, les pro- xx prEvAce, fesseurs, tous les étres qui voient Ja vie & travers des interpo- sitions de papier, qui « s*éloignent de instinct ». Ce puissant a ses points vulnérables. II nous touche presque oraqu’il nous avoue le coup d’émotion que lui donne « I’im- bécile » de Ia bouche duquel il apprend (et cela au moment Je plus dur de son offensive de I’Est) que Napoléon a déclen- ché sa campagne de Russie le méme jour que lui, le 22 juin. Néfaste présage ! Heureusement des « spécialistes » le cal- ment en rétablissant Ia vérité, a savoir « qu’en réalité Napo- Iéon n'a commencé sa campagne que le 23 », Le voila rassuré, mais nous pensons que « limbécile » a da regretter ses paral- les historique: Il aime les bétes. Il 2 des pages d’une fraicheur charmante sur les chiens. Il nous nomme et nous décrit longuement, amoureusement, avec tous les détails de leur caractére, de leur « figure » ceux qu’il a possédés : Foxl, Muck, Bondi, Ses préférences vont au berger allemand chez lequel il re- trouve les traits de con peuple : In fidélité, In hardiesse, la bravoure ! Son eur se fond de tendresse au souvenir d'une de ces bétes dont il a décidé de se défaire et qui, aprés avoir accompagné sur la route pendant quelques instants son nou- veau possesscur, se retourne dans un irrésistible mouvement de fidélité & son premier maitze et « vient Ini mettre ses deux pattes sur les épaules ». Le chien des aveugles est & ses yeux « l'une des plus tou- chantes choses » qui existent sur la terre. L’homme qui nous donne ces preuves de sensibilité est le méme qui, & quelques pages de distance, bouffonnera férocement sur la maniére de traiter ses adversaires : « Il faut agir radicalement, Quand on arrache une dent, on Varrache d’un coup et la douleur ne tarde pas i disparaitre. Quand jy réfléchis, je m’apergois que je suis extraordinairement humain. » Humanité envers les bétes, bestialité envers les hommes — nous avons contu ce mystére de coexistence. A Dachau, i Buchenwald, Jes tortionnaites qui poussaient leurs victimes PREFACE axm i la chambre & gaz aprés les avoir longuement suppliciées avec des raffinements asiatiques dans le sadisme, étaient les mémes hommes qui pansaient avec des délicatesses d'infirmiéres la patte d’un chien blessé. ee Nous avons dit que ces pages nous apportaient plus une confirmation qu'une surprise, Elles restent un document poi- gnant qui nous permet de mesurer le gouffre auquel de jus- tesse nous avons échappé, ce que nous serions devenus sous la griffe de "homme qui nous fait-sa profession de foi : « La “sagesce politique est toujours en raison inverse de l’huma- té. » De li méme bouche nous apprenons en passant que ce que nous avons connu n’était qu'un prélude dicté par les nécessités politiques dans I’attente de l’heure oit le vainqueur, sa tache menée & bien, « parlerait allemand » au monde. Cynisme, lucidité, de "humour au milieu de Mhorreur. Des vues divertissantes mais sans grande originalité sur l'amour, sur les femmes : le mariage? « une catastrophe » ! L'institu- tion est bonne tout au plus pour le troupeau, pour le pecus ; Vhomme supérieur — hervorragende Manner — prend une maitresse! De temps en temps de sages remarques (sur les “programmes scolaires et leur surcharge, sur impuiseance des juristes & aménager le monde). D’épaisses gaietés de commis- voyageur, particuligrement sur Je terrain religieux (sur le dogme de In Rédemption, sur le Pape, le « vieux monsieur fatigué »...) Le trait le plus sympathique reste, nous Vavons vu, amour des humbles. Hitler a tiré sa force du peuple et il lui demeure fidele. Il a tonjours pour lui des excuses, méme quand il le voit glisser dans lé marxisme. On ne gouverne qu’avec le peuple. L'erreur capitale de Ia politique wilhelminienne a &é de ne prendre son point d’appui que sur le bourgeois en jaquette et en haut de forme. xxv . prévace, Nous fermons ces confessions de l’étre qui a failli étre le « maitre de la Terre ». Une énigme subsiste : la dispropor- tion entre homme et son action, le décalage entre le format du personage et Pamplenr du remous qu'il déclenche. On invoque bien son magnétisme physique, son « fluide ». Tous Jes étres qui, l'un aprés l’autre, l’abordent subissent l’envoii- tement, parlent de sortilége (magischer Bann), mais ce n'est pas la explication suffisante. Quelque chose nous échappe. La psychologic normale ne nous fournit pas In clé. Celle-ci doit-elle étre cherchée sur un autre plan? Karl Jaspers a senti avec force la part du mystére et ce qu'il subsiste dans le « phénoméne Hitler » d’irréductible & Vinterprétation rationnelle. I n’a pss hésité, pour caractériser aura qui entoure le personnage, a faire entrer en jeu un élément supré naturel. Nous nous rappelons son mot esisissant, au lende- main de la guerre, cur les « puissances démoniaques » (dimo- nische Machte) dont son peuple avait été victime. Rosert p’Haxcourt, vw de T’Académie francaise. AVERTISSEMENT Hitler, & Vorigine, était un solitaire. En avangant en age, il prit pourtant le goiit de la société — il en fait lui-méme Ia constatation, on sans une nuance d'étonnement, Il fit de tels progrés dans cette soie qu'il en vint, c'est lui-méme qui le dit encore, @ se passer de moins en moins de la compagnie des autres humains, C'était un causeur brillant, enjoué, qui tenait son auditoire sous le charme de sa parole. Ses familiers V'écoutaient avec dévotion. D'ois le regret que concurent certains d'entre euz a l'idée que tant de pro- p03 qui les enchantaiont, méme s'ils les choquaient souvent, fussent @ tout jamais perdus. Hitler parlait beaucoup : durant les repas, qu'il prenait en commun avec de riombreux collaborateurs et parfois avec des hates de passage, mais surtout & la réception qu'on appelait « Vheure du thé » et qui avait lien apris la derniére con{érence sur la situation. Cette réception se prolongeait en général assez tard dans la nuit. Liassistance y était nombreuse. C'est & ces heures de détente que Hitler s'exprimait le plus librement, développant argement ses idées, donnant cours & son imagination, ouvrant la tanne de ses souvenirs, Telle était V'atmosphére du G. Q. G. du Fuhrer. Jusqu’en juillet 1942, Ie G. Q. G. consista en une installation de bunkers connue ‘sous le nom de Wolfsschanze, située dans une épaisse forét de mpins, prés de Rastenburg, en Prusse-Orientale, au nord dex lacs masuriques. ‘Ge sont ces propos sans apprét, d'une sincérité indiscutable, parce qu'ils n’étaiont pas destinés & la publicité, qui font Vobjet de x AVERTISSEMENT cet ouvrage. Le volume que nous publions porte sur la période qui s*étend du 5 juillet 1941 au 12 mars 1942. La période qui va du 21 mars 1942 au 30 novembre 1944 donnera lieu é la publication d'un deuxiéme volume. Liaubaine est rare pour les historiens. Ces « instantanés » de conversations authentiques ont évidemment plus de priz que n'en auraient de‘ véritables mémoires. — Hitler songeait d'aillours é écrire les siens aprés qu’il se serait retiré de la vie active. Or les auteurs de mémoires, on Ua bien vu au cours de ces derniéres années, ne peuvent se dérober 4 la tentation de plaider leur cas, devant leurs contemporains et devant la postérité, dans leur désir Caccréditer d'eus-mémes une image qui leur convient. En Toccurrence, il ne s'agit de rien de tel. Hitler parle devant les auditeurs de son choix, Il n'a aucune raison, s'adressant & eux, de masquer sa pensée ni de la déformer. Dans Ventourage habituel du Fiihrer au G.Q.G., on trouve le maréchal Keitel, le général Jodl, Martin Bormann, lé D" Dietrich, chef de la Presse du Reich — ceuz-ci entourés de leurs principaus collaborateurs ; les adju- dants militaires, les adjudants civils, les officiers d’ordonnance ; Jes médecins Brandt et Morell, le projesseur Heinrich Hoffmann, le photographe, un vieil ami'de Hitler. On rencontre aussi les représentants des principaux ministéres ; enfin de nombreux hates de passage (Himmler, Goering, d'autres ministres, des comman- dants d’armées, etc.) dont mention est faite en tite des notes, Au milieu de’ces auditeurs familiers, il peut s'abandonner, penser @ haute voiz, exprimer ses sentiments tels qu’ils se présentent. C'est Peuphorie d'une conversation généralement & batons rompus, ois les idées rebondistent au gré des circonstances, selon la sollicitation des faits et les préocctspations du jour, ou @ la faveur d'une répli- que qui oriente les esprits dans une nouvelle direction. Hitler peut admettre que ces libres propos soient consignés, mais & la condition de pouvoir & tout moment en disposer & son gré. La garantie, pour lui, c'est qu'un homme tout & fait sir en soit le dépositaire. Or, de tous ceux qui Ventourent, Phomme qui s'est acquis le plus de titres & sa confiance, c'est Martin Bormann — son collaborateur le plus direct, son ausiliaire de tous les instants, celui qui s'est rendu digne de toutes les confidences. Le prétexte invoqué était que ces pro raient servir & rédiger des instructions, des notes de service. Aux yeux de Bormann, c'était la une facon de posséder, sur des sujets essentiels, Ia pensée exacte du Fiihrer ; e'était aussi une impor- tante documentation pour les mémoires que Hitler songeait & écrire saisis au vol, poure * datée du 5 juillet 194 AVERTISSEMENT oxvt un jour. Il est établi que c'est Bormann qui emporta la décision, dui love len dorniere scrupules die Fuhrer. Mats colui-l refuse absolument de se soumettre & un enregistrement mécanique. Il avait besoin de pouvoir « oublier » qu'on recueillait ses propos : sinon il en eit é18 paralysé, il en elit perdu sa liberté d'expression. La conséquence, c'est que Bormann fut chargé de faire prendre les notes et d’en garantir le secret. Ces notes, on les a désignées depuis sous le nom de Bormann-Vermerke — notes de Bormann, notes pour Bormann. Le formule admise par Hitler fut célle d'un transcripteur qui lui resterait invisible, discrétement installé dans un coin, fondu dans la masse des personnes présentes. Ce sont des fonctionnaires sous les ordres de Bormann que Von chargea de ce travail. Il y en ‘eut trois en tout, personnages plutét modestes et qui ne dirent qu’a cette fonction temporaire le privilége d'étre constamment pré- sents & des repas, & des réceptions et @ des conversations oit rien autre ne les aurait fait admettre. Ils prenaient des notes sténo- gaphiques, puis aussitét aprés ils dictaient leur « minute » & une dactylographe de Bormann. ‘a tazte velo, cortigh, pols poraphé,-ts le remettalent & Bor- mann. Bormann le lisait a son tour, y ajoutait de sa main ses propres rectifications et le classait dans ses archives. Dans certai cccasions oi: la présence d'un secrétaire ne pouvait étre tolérée, c'est Bormann tui-méme qui nota les propos du Fiihrer. Crest ce document de mille quarante-cing pages dactylographiées dont nous entreprenons la publication. It s'agit de Vexemplaire original en premiére frappe, annoté de la main de Bormann, et tel qu'il existait dans les archives de celui-ci. La premiére note est , la derniére du 30 novembre 1944, A de rares exceptions prés, Ie lieu de Vaction est toujours le G. Q. G. dis Fuhrer. Il convient de noter que Védition francaise, parais: ‘avant toute autre, méme celle de langue allemande, constitue Védi- tion originale de Touurage. Quelques-unes des pelures de ce texte, « par un heureux hasard >, sont restées entre les mains de Pun des trois transcripteurs, Elles ‘ont donné liew & la publication, en Allemagne, d'un ouvrage incomplet, trujfé d'erreurs et de déformations volontaires ott U'or- dre chronologique du texte a méme été altéré, sous prétexte de mettre de ordre dans des propos qui tirent précisément toute leur valeur du fait qu’ils sont un jaillissement spontané. Bormann veillait jalousement & la fidélité dles transcriptions dont i chargeait ses collaborateurs, et ceux qui ont le respect des docu- xxv AVERTISSEMENT ments historiques lui sauront gré de ce scrupule. Il était pénétré de Vimportance de ces textes. En téte du document complet, il o in : « Priére da conserver avec le plus grand soin ces écrit de sa maii notes d'un intérét capital pour Pavenir. » (1) te Notre traduction répond au souci de fidélité historique qui anima Bormann au moment oi i a rassemblé les éléments de Pouurage. It eit &6 postible d’y pratiquer quelques coupures lorsque certains développements tournent court, lorsqu'un théme n'est qu'effleuré. Mais ou s'arréter sur pareille voie ? Par respect pour une source d'histoire, i nous a semblé préférable de présentor ce document ou public dans Uétat oi les circonstances ont voulu quiil fat. Les imperfections qu'on y voit, les redites inévitables, les outrances mémes contribuent & donner & ce mémorial le caractére vivant d'une pensée qui s’élabore au fur et & mesure qu'elle vex. ime. En un tel domaine, tout est instructif a des titres divers, et personnalité de Hitler y est exprimée — on en jugera — dans toute sa vérité, L'homme qui nous est ict révélé n'est & proprement parler ni Phomme qu'ont vu en lui ses adversaires, ni celui qu’ont cru voir beaucoup de ses partisans. Sa vision des choses n'est jamais conven- tionnelle, It dépouille tout probléme de sa gangia de considérations accessoires et de préjugés. C'est un esprit neuf, un autodidacte dans Je plein sens du terme. Fanatique, il Vest cortainement, mais il semble que ce soit moins du fait d'une diathése que par volonté étre tel, Hitler’a choist une voie, il estime qu'il faut savoir aller avec décision jusqu’au bout de ses idées, en dépit de tous les obstacles. L’occasion nous est donnée aujourd'hui de'juger Phomme d'aprés ce qu'il disait quand il s'exprimait librement. Frangots Gexoup. (0) « Bitadiaso—sptter aussorst wertvollon — Aufwichnungen eer gut aufbeban », PREMIERE PARTIE A LA CONQUETE DUN EMPIRE Samedi 5 juillet 1981. ‘Les peuples aryens et le pouple russe. — La poigne est une nécessité Pour dominer le itusse. — Appauvrissement du soue-s0l Ce qui nous manque, c'est une sue d’entemble quant a Ia volonté de vivre, quant & Ia fagon de vivre des peuples. Il faut faire une différence entre le mouvement populaire fas- ciite et lo mouvement populaire russe. Le mouvement fasciste est rentré spontanément dans les traditions de la société romaine. Le ‘mouvement russe tond essentiellement % l'anarchie. ‘Diinstinet, le Russe ne va pas & une forme de société eupérieure. Certains peuples peuvent vivre de telle facon que ches eux I'et. semble des unités familiales ne forme pas un tout. Si la Russie « adopté malgré cela une forme d’Etat comparable i ce que nous entendons par la en Occident, cola ne Tui est en tout cas pas congé- ital, Tl est vrai en un sens que tout produit de Je culture humaine, jue toute cuvre douée de beauté ne peuvent naitre que sous I'effet qe cette ‘contrainte que nous eppelons education. Les peuples atyens cont des pouples particuliérement sctifs. Un homme comme Kriimel travaille du matin au-soir ; tel autre ne cesso do réfléchir. L'Italien, Ini, est diligent comme une sbeille. Aux yeux du Russe, le principal apport de Ia civilisation, c'est la vodka, Son idéal consiste & ne faire jamais que I'indispensable. Notre conception du travail (toujours plus de travail !) — ill la subit comme une véritable malédi IL est douteux qu’on puisee réuesir quoi que ce soit en Russie ‘sans Ie secours du pope. C'est le pope qui» su consoler le Russe 8 4 LIBRES PROPOS de Ia fatalité du travail — en Ini promettant plus de bonheur dans un autre monde. . Le Ruste ne se résoudra & travailler que cous Je poids d'une contrainte extérieure, car il est incapable de s'organiser fui-mé Et s'il est apte malgré tout & subir lorganisation, c'est goutte de sang aryen qu’il a dans les veines. Co'n’est qu’ cause de cela que Je peuple russe a créé quelque chose et posséde un Etat organisé. La poigne est uno nécessité pour dominer le Russe. La contre- partie, c'est que plus un régime est dur, plus ill est aéant qu’on. y pratique I'équité et la justice. Le cheval qui n'est pas tenu cons- tamment en main oublie en un clin d’eeil les éléments de dressage qu’on lui a ineulqués. De méme, chez le Russo, il y a une force instinetive qui le raméne invariablement a I’état de nature. On cite parfois le cas do ces chevaux qui, s'étant échappés d’un ranch a’Amérique, avaient reformé, quelques dizaines d’années plus tard, @immenses’troupeaux de chevaux sauvagos. Il faut si peu pour "an animal revienne & ses origines ! Pour le Russe, le retour & Vétat de nature, ce sont des formes de vie élémentaire. La famille existe, Ja femme veille sur ses enfants, comme Ia femelle du lizvre, avec tous Jes sentiments d'une mére. Mais le Russo n’en désire pas davantage, Sa réaction contre Ia contrainte de Etat organisé (celui- ci représente toujours une contrainte puisqu’il limite la liberté do Vindividu) est brutale et sauvage, comme toutes les réactions fémi- nines. Quand il échoue et doit se plier, Ie Ruste s’effondre en Jamontations. Cette volonté de retour & état de nature se marque dans ses révolutions. Le nihilisme reste Ja forme de Ia révolution pour le Russe. Je crois qu’il existe encore du pétrole dans des milliers d’endroits. En ce qui concerne Je charbon, nous savons que nous en diminuons es réserves naturelles et qu’ainsi nous eréons des vides dans Ie sous-eol. Mais pour le pétrole, il est possible que les nappes dans Iesquelles nous puisons soient constamment reformées par des réservoirs invisibles. L’homme est sans doute le microbe Je plus dangereux que l'on puisse imaginer. Il exploite Je sol qu'il a cous les pieds sans se domander jamais s'il ne dispose pas ainsi de produits qui seraient peut-étre indisponsables a Ia vie d'autres régions. Si l'on examinait ce probléme de prés, on verrait probablement la T'origine des catastrophes qui se produisent périodiquement i 1a surface do la terre. ALA congue p'un EMPIRE 5 Nuit du 5 au 6 juillet 1941, de 23 b. 304 1h. 50. la rovle rapprochera les peuples: — La fromtitre de V'Oural. — Moscow doit dsparalize: — Len deers de TErmlloge " Conversation avec von Below portant sur le point de savoir s'il n'y aurait pas lieu de publier dés maintenant des photographies dis nouveax canon & gros calibre, cela afin a’ ébranler le moral de Padversaire. Longue conversation générale sur les moteurs d’autos. Les pre- mires voitures du Fithrer, et celles qu'il a eues par la suite. Les beautés de Ia Crimée, qu'on nous rendra accessibles par une autostrade — voila notre Midi, & nous Allemands. La Créte bri- lante, aride. Chypre serait belle, mais Ia Crimée, nous Vatteignons Par voie de terre. Sur cette route, Kiev ! Et In Croatie aussi, pays de tourisme pour nous. Je crois qu'aprés Ia guerre une grande joie naitra. Mieux que le rail, qui a quelque chose d'impersonnel, la route rapprochera les peuples. Quel progrés sur In voie de la nouvelle Europe ! Comme V'autostrade a fait disparaitre les frontiéres inté- -rieures de I'Allemagne, elle abolira les frontiéres des pays d’Eu- rope. A coux qui me demandent s'il suffira d’atteindre YOural_ comme frontiére, je réponds que pour Vinstant il est suffisant que In fron- titre soit reculée jusqu’a cette limite. Ce qui importe, c'est que Je boleh soit exterming. En cas de nécessité, Von repartira de Vavant partout oi un nouveau foyer se formera. Moscou, on tant que siege de cette doctrine, doit disparaitre de In surface de terre, aussitét que les richesses qu'elle recéle auront é ibri. Tl est exclu pour nous de collaborer avec le prolétariat motcovite. Au surplus, Saint-Pétershourg, en tant quo ville, est incomparablement plus belle que Moscou. Il est vraisemblable que les trésors de I'Ermitage n'ont pas été Aéposés au Kremlin, comme cé fut le cas pendant la guerre mon- diale, mais probsblement dans des chateaux de la campagne — & 6 LIBRES PROPOS moins qu’on ne Jes ait transportés dans des villes & Vest de Moscou, ‘ou plus loin encore par voie fluviale. Nuit da 11 au 12 juiltet 1944. Ia pitté naturelle de homme. — Les Russes athées savent mourir. — Ne pas éduquer dans le sens de Vathéisme. Je crois que celui qui contemple I'univers avec des yeux grands ouverts est homme Je plus naturellement pieux : pas dans le tens oft entendent les religions, mais dans Je sens d'un accord Jnvime avec lon choses. Be ia fin du siécle dernier, égaré par les progrés de la science et de la technique, Ie libéralisme a proclamé la domination de 'horame sur Ia nature, et annoneé que bientdt il dominerait V'espace. Mais suffi d'un simple ouragan — et tout s'effondre comme un chiteau nous apprendrons i connaitre los lois qui régissent Ja vie, ot la connaissance des lois naturelles nous guidera dans Ja voie du progrés. Quant au pourquoi de ces lois, nous n’en saurons jamais rien, Cela eft ainsi, et notre entendement ne peut concevoir aautres plans. Lihomme a découvert dans la nature It notion merveilleuse de cette toute-puissance dont il adore Ie Joi ‘Au fond de chaque étre, ily a le sentiment de cette toute-puis- sance, & laquelle nous donnons le nom de Dieu (a savoir 1a domi nation des lois naturelles dans tout I'univers). Les prétres, qui ont toujours sa exploiter oe sentiment, menacent de chitiments celui qui refuse d’accepter Je credo qu’ils imposent. ind on suscite chez un enfant Ia peur de l'obscurité, on réveille en Jui un sentiment de peur atavique. Ainsi cet enfant tera dominé te sa vie par cette peur, alors qu'un autre enfant, élové intel- Tigemment, en sera indemme. ‘On dit que tout homme a besoin d'un refuge oi il puisse trouver consolation et aide dans le malheur. Je n'en crois rien ! Si "hu: manité suit cette voie, c'est uniquement affaire de traditions et @habitudes. C'est d'ailleure la un enseignement que l'on peut tirer ALA CONQUETE D'UN EMPIRE 1 du front bolchévique. Les Russes ne connaissent pas Dieu, et cela ne les empéche pas de savoir mourir ! ‘Nous ne voulous pas éduquer dans le sens de lathéisme. 4 Nuit da 11 aw 12 juittet 1961. jonal-soclalisme et religion ne peuvent cooxister. — Laisser les reli gions se consumer d'elles-mémes, sans les perséculer. — Le bolchévisme, Enfant iégitime du christianisme .— Origine du brouet spartiate. — Les hoarreaux lettons, ~~ Staline, une des figures les plus extraordinaires de histoire mondiale. Quand Ie national-socialisme aura régné durant assez longtemps, il ne sera plus possible de concevoir une forme de vie différente de la natre. ‘A Ia longue, le national-socialisme et Ja religion ne pourront plus coexister. Sur une question de C. S., & savoir si cet antagonisme pourrait impliquer une guerre, le Fiihrer poursuit : Non, cela ne signifie pas une guerre. La solution idéale serait de laisser Jes religions se consumer d’elles-mémes, sans per ions. Mais alors il ne faudra pas mettre & le place de I'Egli quelque chose d'équivalent. Co serait effrayant ! Il va sans dire que tout cela exige beaucoup de réflexion, Tout arrivera en temps opportun, C'est la une simple question Vhonnéteté, il fandra un jour aboutir a cela, En Angleterre, c'est Ia raison d’Etat qui détermino le statut de Vindivida par rapport & I'Eglise. En Amérique, c'est pure affaire de conformisme. Le peuple allemand s pour lui Ia patience, ot soul parmi les peuplea il est capable dentreprendre une révolution dans ce domaine. Il le pourrait déja pour cette raison que ecul il a fait de Ia Joi morale le principe déterminant de l'action. Le coup le plus dur qui ait frappé Phumanité, c'est I'avénement 8 LIBnEs PRoFos du christianisme. Le bolchévieme est un enfant illégitime du chris. tianisme. L’un et l'autre sont des inventions du Juif. Par le chris tinnisme, le mensonge conscient en matiére de religion a été intro- duit dans Je monde, C'est un mensonge de méme nature que pratique le bolchévisme quand il prétend apporter la liberté sux > hommes, alors qu’en réalité il ne veut faire d’eux que des esclaves. Dans Je monde antique, les relations entro I’homme et les dieux étaient fondées sur un respect instinctif. C’était un monde éclairé par Ia notion de toléranco. Le christianisme, le premier dans le monde, a exterminé ses adversaires au nom de amour. Sa marque ost V'intolérance. Sans Je christianisme, il n’y aurait pas eu Vislamieme. L'empire romain, sous une direction germanique, te serait développé dans Jo sens’ de Ia domination universelle, et I'humanité n’aurait pas supprimé d'un coup quinze siteles de civilisation. Que I'on ne dise pas que Jo christianisme « apporté aux hommes Ja vie intérieure, car cette évolution était dans l'ordre des choses. La conséquence de l’écroulement de I'Empire romain, c'est: une nuit qui dura pendant des sigcles. ‘aversion pour les Germains, ot cela que chez eux les cheveux blonds srmi les Goths, il y, avait beaucoup étaient devenus & la mode. horames a chevoux bran. ae Les idiomes italien, espagnol, francais et anglais ont été créés par Je mélange, avec les Iangues locales, des éléments linguistiques apportés par les peuples migrateurs. Go furent d’abord des jar- gons, jusqu’a cc que se fiit trouvé le potte qui forgea Ia langue de Ta nation. Tl faut cing ou six sideles pour que neinse une langue. Celui qui conquiert un pays doit s'adapter par nécessité a la langue locale. C'est pourquoi la Iangue n'est pas ce monument immusble oi s'inscrivent les caractéristiques d'un peuple. La fagon de se nourrir, par exemple, Iui est plus congénitale — car tout homme demeure persuadé au fond de Iui-méme que c'est chez mére qu’on fait Ja meilleure cuisine. Loreque j'ai goaté Ia soupe des habitants du Schleswig-Holstein, j'ai eu I'idée que le brouet des Spartiates ne devait pas étré différent. Les tribus, & lépoque des grandes migrations, furent le produit de brassages incessant Les hommes qui sont arrivés la, dans Je Sud, n’étaient pas les mémes hommes que ceux qui prirent le départ. On peut imaginer deux cents jeunes Frisons partant vers Je Sud, comme. un char A LA coNquéTE D'UN EMPInE, 9 a’astaut & travers la campagne, et entrainant avec eux des hommes ‘appertenant a d'autres tribus. Les Croates sont certainement plas germains que tlaves. Chez les Esthoniens, il y « également beau- coup de sang germanique. ‘Les Eathoniens sont Tlito des peuples beltes — puis viennent Jes Lithianiens, et en dernier lieu Jes Lettons. Pour les exécutions auxquelles les Russes répugnaient, Staline se servit de Chinois et de Lettons. Ce sont les mémes qui déja faisaient fonction de bour- eaux dans le vieil empire des ts Staline est l'une des figures les plus extraordinaires de Vhistoire mondiale, Il a débuté comme petit commis, et il n’a jamais cessé Etro un commis, Staline ne doit rien l'art oratoire. Tl gouverne de son bureau, grice & une bureaucratic qui lui obéit au doigt et a Peril, . * eat frappant que la propegande rate, dane les ertiques qu'elle nout adresse, se tiene toujours 4 V'intérieur de éertaines limites. Staline, ce Caucasien rusé, semble prét a abandonner la Russie a'Enrope dans le cas oi Je fait de ne point s'y résoudre lui ferait tout perdre. Qu’on ne dise pas que de l'Qural il pourrait recon- quétir Europe { C'est comme si j'étais installé en Slovaquie et que, partant de Ii, je dusse reconquérir le Reich. C’eét cette eata- strophe qui causera la perte de l'empire soviétique. 5 Natt du 2f au 22 juillet 1981. Tuconnalssance aux Jésuiles, — Fanatisme protestant. — Similitudes entre TAllemagne et U'lalle, — Dante et Luther. — Le Duce est Tun des Gésars, — Ta marche sur Rome, tournant de lhisloire. — Enchantement des ville italiennes. — Rome et Paris. ‘Au fond, nous devrions étre reconnaissants aux Jésuites. Qui sait ‘ans eux nous eussions pu: abandonner V'architecture gothique pour I'architecture légire, aérée et claire de In Contre-Réforme ? En face des efforts de Luther pour ramenét au mysticisme un haut clergé qui avait pris des habitudes profanes, les Jésuites ont resti- tué au monde In joie des sens. 10 LIBRES PROPOS Hest certain que Luther ne désirait nullement plier "humanité 4 In lettre des Ecritures. Il y a do lui toute une sério de réflexions dans lesquelles il prend nettement position contre la Bible. I reconnait qu’elle contient beaucoup de choses manvaises. Le fanatisme est affaire de climat — car le protestantiame, Jui aussi, a bralé ses sorciéres. Rien de tel en Italie. Le Méridional traite avec plus de légereté les choses de Is foi. Le Francais Iui- méme a un comportentent Jes églises. Chez nous, il suffit gu’on ne e'agenouille pas pour se faire remarquer. ‘Mais Luther # eu le mérite de se dresser contre le,Pape et contre Vorganitation de I'Eglise. Ce fut Ia premitre des grandes révolu- tions. Et grico & sa traduction de Ia Bible, Luther « remplacé nos dialectes par Ia langue allemande ! Il est remarguable de constater les similitudes qu'il y = entro yolution de I’Allemagne et celle de VItalie. Les eréatours de la Jangue, Dante et Luther, so dressérent contre la volonté d’ecumé- nieme de Ia papauté, Chacune des deux nations fut conduite & V'unité, contre les inté- rats dynastiques, par un homme, Elles ont réalisé leur unité contre Ja volonté du Papo. Je dois le dire, jo me réjouis toujours-do rencontrer le Duco. Crest une grande’ personnalité. I est piquant de penser qu’i Ia méme époque que moi il ait travaillé dans lo batiment en Alle- magne. Or notre programme a été élaboré en 1919, et a cette Epoque je ne savais rien de, lui. Notre doctrine repose sur des fon- dements qui lui sont propres, mais Ia pensée de tout atre est une résultante, Qu’on ne dise donc pas que les événements d'Italie ont 46 sans influence sur nous. La chemise brane n’aurait probable- ment pas existé sans Ia chemise noire. La marche sur Rome, en 1922, fat un des tournants de Vhistoire. Le simple fait qu'une chose pareille ait pu Etre tentée et réussie nous a donné un élan, Quel- ques semaines aprés la marche sur Rome, j'ai été regu par Ie ministre Schweyer. Cela ne serait certainement pas arrivé sans cela. Si Mussolini avait 66 gagné de vitesse par lo marxisme, jo ne sais nous maintenir. Le national-socialismie était & cette époque une bien chétive plante. Si le Duce venait & mourir, ce serait un grand malheur pour Vitalie. En me promenant avec lui dans les jardins de la villa -Borghése, je pus tout & mon aise comparer son profil avec celui des bustes romains, et je compris qu’il était I'an des césars. Il est indus ALA CONQUETE D'UN EMPIRE un bitable que Mussolini est I'héritior d'un ded grands hommes de cette époque. selisleré leurs feibleme, les Ttaliens ont tent de qualité qui nous les font aimer ! Liltalie est le pays oi V'intelligence a formé In notion de VEtat. L’Empire romain est une grande eréation politique, Ia plus grande do toutes. Le sens musical da peuple italien, son goit des proportions har- monicuses, Ia beauté de sa race! La Renaissance fut laube d'une are nouvelle, ot "homme aryen s'est retrouvé. Il y a aussi_n« propre passé sur 1é sol italien. Celui qui est indifférent & Vhistoire est un homme sans ouie, sans visage. Bien sir, cet homme peut vivre, mais quel prix a ea vie ? Lrenchantement de Florence et de Rome, de Ravenne, de Sienne, de, Pérouse. Combien a Toscane et I'Ombrie sont belles | ‘Le moindre palais de Florence ou'de Rome a plus de valeur que tout le chiteau de Windsor. Si les Anglais détruisent quelque chose a Florence ou 4 Rome, ce sera un crime. A Moscou, ga ne ferait pas grand mal, et & Berlin non plus malheurensement. J'ai va Romo et Paris, et je dois dire que Paris, a l'exception do TAre de Triomphe, no posséde rien qui ait 'ampleur du Coli- sée, du Chateau Stint-Ange ou de Saint-Pierre. Ces monuments, qui sont Je produit d'un effort collectif, ont cessé d’étre & V'échelle de Vindivida. Il y @ quelque choso de bizarre dans les constructions parisionnes, que ce boient ces ceils-de-boeuf aux: proportions mal- Rearenses ou os pignon qui éereso uno fagade, Si jo, compere. lo Panthéon de Rome avec le Panthéon de Paris, combien celui-ci mo parait mal construit — ot quelles sculptures ! Ce que j'ai vu a Paris s’est effaog. Rome m'a empoigné. Lorsque Ie Duce est vent a Berlin; nous Ini avons fait une récep- tion magnifique. Mais: notre voyage en Italie, co fut tout autre chow. La réception a V'arrivée, avec tout le eérémonial. La visite au Quirinal: Naples, & Vexcoption du chiteat, pourrait étré n’importe ot en Amérique du Sud. Mais il y a In cour du palsis royal. Quelle noblesse dans‘les proportions ! ‘Mon plus cher désir serait de pouvoir vagabonder en Italie comme ‘un peintre inconnu, * 2B LIBRES PROPOS Nuit du 22 aw 23 juillet 1961. Liorgueil anglais, — Naissance de l'industrie allemande. — Concurrence commerciale avec I'Angleterre. — Vers une amitié durable entre Angle: terre et I'Allemagne. — Pauvreté de la philosophie et des arls chet les Anglais. L'Anglais est supérieur & I'Allemand par son orgueil. Seal celui qui sait commander a de V'orgueil. é Partout dans le monde, des Allemands travaillent sans toucher Je salaire qu’ils métitent. Leura capacités sont reconnues, mais Je fait qu'ils vivemt de leur seul travail Jeur-vaut Je mépris de ceux quiils enrichissent. A quoi cela tientil que 'Allemand, & V'époque qui prévéda la guerre mondiale, ait rencontré si pet de sytspathie dans le monde anglo-saxon ? : Autour de 1870, nous avions un énorme excédent dé population, et il en résultait que chaque année denx cent & trois cent mille des nétres devaient se résoudre & émigrer, Le remade a cet état de choses fut de les intégrer dans le circuit du travail. La seule pro- duction qui entrit en ligne de compte était celle des produits déri- vant des matiéres premiéres allemandes, le charbon et le fer. Dans co domaine, les besoins du matché étaient converts jusque-lt par TAngleterre. Les Anglais exigesient la premiére qualité et paysient de hauts prix pour Pobtenir. Celui qui, dans de telles conditions, veut quand méme faire des affaires n'a d'autre ressource que de Pratiquer des prix inférieurs. tre acharnement au travail nous a permis de eréer des articles do série & bon marché, mais qui ne pouveient concurrencer, sur Je plan de Ia qualité, les produits a Nous étions des débutants et ignorions tout des secrets de fabrication. “C'est ainsi que, dans Jes années 1880, & une exposition universelle qui avait liew Phila. delphie, on qualifia In production allemande dé'« eatmelote ». Le temps nous a permis néanmoins de surclasser, dans trois sectours de la production, Ja qualité du travail anglais : dans indus chimique (avec en téte Jes produits pharmaccutiques, Ia fabrica- tion des couleurs, et, juste avant la guerre mondiale, lextraction ALA Conquérs b'UN EMPIRE 13 de azote de V'sir) ; dans la production des appareils électriques 5 et dans Ia production des instruments d’optique. ° L’Angleterre a si vivement ressenti cette concurrence qu'elle y a réagi de toutes ses forces. Mais ni les tentatives de protection douaniére, ni certains accords internationaux, ni Ia mention Made in Germany, imposée aux objets fabriqués en’ Allemagne, n'y firent quoi que ce soit. Pour I’Anglai al de vie s'est incarné dans Ia société de Vépoque victorienne, L’Angleterre avait alors & son service les innombrables millions d’habitants de son empire colonial, en plus de tes trente-cing millions de nationaux. Ajoutons un million de hourgeois — et, sommant le tout, mille seigneurs qui récoltaient ins aucune peine le fruit du travail des autres. Pour cette caste dirigeante, Vapparition de I’Allemagne sur les marchés fut un malheur, Dés V'instant que notre envol économique commengait, le sort do T'Angleterre était scellé ! Tl ost tout a fait certain qu’a I'ave- ir "Empire anglais ne pourra subsister qu’avec V'appui de I'Al- Temagne. Je crois que la fin de cette guerre marquers le début d'une amitié durable avec I'Angleterre. Mais il faudra d’sbord que nous Ix mettion est @ ce prix que nons pourrons vivre en paix avec elle, et I'Anglais n'est capable de respecter que celui qui l’e d’sbord mis hors de combat, DIB doit étre effacé. G. D. demande au Fiikrer si [ Allemagne est prémunie contre les dangers de la vie trop facile qui menacent de perdre I’ Angleterre. * Oui, et c'est pourquoi je me soucie des arts, Chez les Angl Ja culture, comme Je sport, est un privilege do la bonne société Songe que, dans aucun pays, Shakespeare n'est aussi mal joué ‘qu’en Angleterre, Ils aiment 1a musique, mais elle ne le leur rend pas! Tis n’ont au surplus aucun penseur de génie. Que représente Jachas, pour la masse du peuple, la National Gallery ? C'est comme leur réforme. Elle n'a pas été, comme Ia réforme allemande, pro- voquée par les besoins de la conscience, mais uniquement par la raison d’Et A Bayreuth, on rencontre davantage de Frangnis que 4’ Anglais. Citez-moi done tin queleonque théatre en Angleterre ott I vaille comme ¢’est Je cas chez nous dans des centaines de théatres ! Mais j'ai rencontré beaucoup d’Anglais et d’Anglais time, Ne pensons pas trop & ceux que nous connaistons, avec les uw LIBRES PROPOS quels nous avons eu ces décevants rapports officiels — co ne sont pas des hommes. En dépit de tout, c'est avec ce peuple seul que ous pouvons nous associer. - a Nuit du, 26 au 25 jailtet 1961. alités du soldat allemand, — L'impdt du sang et la SS. — Dé: clenee da conunundement siemand en spits. Je peux dire que je n'ai jamais douté des qualités du soldat allemand, comme ocis ext arrivé mémo,ades chels do In Wohr- macht. L'arméo allemande est techniquement a plus parfaite du monde, et Je eoldat allemand, au moment d'une crise, est plus sir ot plus folide qu’aucun autre soldat. Je suis vraiment heurewx qu'il m’ait 416 accordé de voir, de mon vivant, le soldat allemand récompensé par Ja Providence. Pour une troupe d’élite comme notre SS, c’est tine grande chance qu'elle ait subj des pertes relativemoat lourdes. De cette fagon, elle s'est assuré Je prestige nécessnire pour inter- venir éventuellement & V'intérieur — co qui ne sera sirement pas nécessaie. Mais il est bon de savoir qu'on dispoto d'une troupe qui s'en montrerait a Voccasion capable, Cost merveilleux de voir comme nos guuleitors sont partout sur Ja bréche. Jo ne a “dire & quel point j'ai souffert, pendant Ia grande smerre, des déficiences de notre’ commandement. époque chancelier du Reich, en trois mois j'aurais jugulé toute obstruction, et j'aurais raffermi notre puissance. ingt & vingt-cing ans de moins, je serais en premiére ligne. J'ai aimé passionnément,d’étro soldat. n ALA CONQUETE DUN EMPIRE, 18 Vendredi 25 juillet 1941, midi. La Roumanle doit étre un pays agricole La Roumanie ferait bien de renoncer autant que possible & avoir ‘a propre industrie, Elle dirigerait les richesses de ton tol, et par- ticaligrement son blé, vers le marché allemand. Elle recevrait de nous, en contre-partie, les produits manufacturés dont elle a besoin. ‘La Bessarabie est un véritable grenier & blé. Ainsi disparaitrait ce prolétariat roumain contaminé par Je bolchévieme, et Je pays ne Trenguoreit jemsls do riea. Je dois recounaltre quo fe roi Carol & travaillé dans co sens. 9 Vendredi 25 juillet 1961, le soir. Rivalité entre Angleterre et Amérique. L’Angleterre ot Amérique auront un jour entre elles une guerre qui tora conduite avec la plas grande haine qu'on puisse imaginer. “Un des deux peys devra dieparaitre. * 10 Samedi 26 juillet 1941, dans ta nuit. Les institutions & forme monarchique sont condamnées. Le peuple a besoin d'un point vers lequel convergent les pen- sées de.chacun, un¢ idole. Le peuple qui posséde un souverain du rang do Frédéric le Grand peut s'estimer heuréux, mai moniarque moyen, mieux vaut encore pour Ini une république ! Remarquez ceci : quand la forme monarchique a été abolie dans 16 LIBRES PROPOS 1ce et 1a Yougoslavie d’aujourd’hui |! — lle est vouée au ridicule, elle ne peut plus se réaffirmer. té de eroire qu'il en ira de méme avec I'Eglise. Ce sont institutions qui naturellement se sont développées dans le sens du cérémonial et de la solennité, Mais cet appareil ne signifie plus rien loreque Ja puissance qui lui était sous-jacente a disparu. aa Dimanche 27 juillet 1941, te soir. pevples, — Empdcher que se reconslitue une P"Preremple do la domination anglase au Ne pas Gduguer Tes snaipbabiles ustes, —Colonsalion de VUkraine. Ls soldatepayeane. Il est frappant de constater & quel point la situ dans le monde est fonction de son age. Une nation jeune est contrainte & de constants succés. Unie nation vieillie peut se per- ametire de perpétuels échecs. L’Allemagne et I'Angleterre. Ui faudra que nous prenions soin d'empécher que jamais plus ne se reconstitue de ce eété-ci de TOural une puissance militais de VQuest seraient toujours les all . Crest ainsi que les Francais ont fait jadis cause com. mune avec Jes Tures et que maintenaitt les Anglais ‘agissent de méme avec les Soviets. Quand je parle de co cété-ci de VOural, Fentends une ligne situge & deux cents ou trois cents kilométres i Vest de P’Oural, Il doit nous étre -possible de dominer cette région de 'Est avec deux cent cinquante mille hommes encadrés par do bons adminis- trateurs, Prenons exeniple sur les Anglais qui, avec en tout deux cent cinquante mille hommes, dont cinquante mille soldats, gou- Yernent quatre cents millions’ d’Indiens. Cet expace de l'Est doit Pour toujours étre doming par des Allemands. Rien ne plus faux de notre part que de vonloir y éduquer Ia masse, Ne imérét & co que ces gens it Tisetion routiére, Ts sont doivent le rester. Mais il faut, bien entendu, qu’ils puissent vivre décermment, et cela aussi c'est notre intérét. Le sud de "Ukraine, en particulier la Crimée, nous en ferons une d'un peuple’ ALA conquére p'un EMeME nn colonie exclusivement allemande. Jo n’aurai aucun mal a refouler In population qui s'y trouve. Lo colon allemand sera le sold Payean, et pour cela jo prendrai des soldats de métier, quélle qu’ été leur affectation jusque-la. Par co moyen, nous disposerons au vurplus d'un de tous-officiers courageux, comme fous en avons besoin. A Vavenic, nous aurons une armée permanente d'un million et demi a deux’ millions d’hommet. Avec le licenciement des soldats cotiptant douze ans de service, nous aurons chaqué année trente & qquarante mille hommes i notre diserétion. Le Reich mettra’& la disposition de coux d’entre eux qui sont fils de paysans ‘une ferme complatement équipée. Le sol ne nous cofite rien, nous navons que li tisison & batir. Le fils de paytan aura payé cette installation pat son service de douze ans, Au cours des deux ders nidres années, il 46 préparera déja & l'agriculture. Une seule condi- tion lui sera itiposée, c'est qu’il n’épouse pas une citadine, mais une fille de la campagne qui, dans la mesure du possible, n’aura pas commeneé par habiter Ia villo avec Ini. Ces soldats-paysans Fecerront des armes, de fagon qu’au moindre danger ile soient sur place & notre disposition. C'est ainsi que I'ancienine Autriche a tenu en main ses peuples de I'Est. Du mémo coup, le soldat-paysan ‘sera’ pout nous un parfait institateur. Le sous-officier est tun maitre idéal pour Je petit campagnard. De toute facon, cé sous-officier vaudra mieux comme institateur que ne vaut comme officier notre institateur actuel ! ‘Nous reverrons ainsi a In campagne Ia bénédiction des familles nombreuses. Tandis que la Joi actuelle sur Ihéritage rural dép. s8do les cadets, i V'avenit chaque fils de paysan sora nssuré dav son lopin de terre, Et trente i quarante mille paysans chaque ‘année, e’est énorme. Dans les Etats baltes, nous pourrons accepter comme colons des Hollndals, des Noreéglens —et mime, § ttre indiidnel, dea Suédois, Nuit du 27 aw 28 juillet 1961. La bénédiction des familles nombreuses. — Primauté de I'Est. — Utiliser {toutes les forces, d’ot qu'elles viennent. — Le role des éiites. Test dans 1a nature de l'homme d’agir en fonction de ses des- condants, Certains ne pensent qu’a leur famille et & leur maison. 18 Lapres PmoPOs Drautres voient plus loin, En co qui me concernie;-jo dois dire, quand je rencontre des enfants, que je pense & oux comme si étaient les miéns propres. Tous m'appartiennent. Si jo suis aussi peu inguiet en ce qui concerne Ia lutte & Est, crest parce que tout ce qui se passe li-bas se déroule exactement dans le cadre de ce que je me suis toujours représenté comme sou- haitable. Nombreux sont ceux qui pentaient, ta lendemain do 14 guerre mondiale, que nous devions ‘tegarder vers les’ richesses miniéres de VOuest, vers les matidres premiéres coloniales, vers Yor. Moi, j’ai toujours considéré la possession du tol a I'Est comme Ja chose ‘indispensable pour nous, et aujourd'hui jé n'ai aucune raison de modifier mon point de vue. ‘Au début de notre mouvement, j'ai agi surtout par intuition. Pendant mon emprisonnement, j'ai eu le temps de donner une hase historique naturelle & ma philosophic. De leur point de vue, Jes dirigeants d'alors ont fait un manvais ealcal en m’enfermant. ls eussent beaucoup mieux fait de me Jaisser parler et discourir aus cesse, sans ine laisser lo temps d'un répit ! La théorie nationale-socialiste est d'utilisér toutes les forces, doi qu'elles viennent. Je nignore pas que, dans les familles oft Von des générations au servies de l'Etat, il y a de bons éléments, et les bolchéviks ont commis Verreur, dans leurt exeds, d'exterminer I'intelligensia,, Mais il n'est pas ‘supportable que les membres d'une classe so croient souls habilités & occuper certaines fonctions. + Le travail que chacun est appelé & fournir ne peut étre estimé en fonction de sa valeur objective. Chaeud n'a qu'un devoir : te donner de la peine. Celui qui remplit ce devoir devient ainsi indis- pensable & la communauté, fit-il tne chose qu'il est’ seul a savoir faire ou une chose qui soit & In portée de n'imports qui. S'il en était autrement, "homme qui réalise une, chose importante, dont Veffet pent se faire sentir durant des dizaines d'années, ou méme durant des sidcles, aurait alors le droit de se rengorger et de mépriser le balayeur des rues. Lrexemple donné par Varistocratie anglaise est tout & fait rai- sonable — quand elle veut que l'ainé dune famille soit le seul héritier du titre. Les cadets ainsi retournent au peuple, et In famille conserve sa puissance économique tout en gardant des attaches avec le peuple. Quand on dit d'un air apitoyé que tel rejeton d'une vieille famille est un inutile, un vagabond, qu'il a déchu, tres bien! Tl est ALA CONQUETE D'UN EMPIRE, Ww juste qu'une famille saine élimine un de ses membres devent indigne. Lierreur serait précisément quo cs décha restit un pri Tl va sans dire que seule une économie planifiée pent utiliser intelligemment toutes les forces dan peuple. Darré a fait deux bonnes choses : Ia loi dé succession agraire, et In réglementation des marchés. Si nous obtenons a I’avenir les matiéres premitres dont la di nous a ebntraints de les remplacer par des produits eynthétiques , (ous y sommes parvenus grice & nos recherches scientifiques et A Ja supériorité de notre technique), ce ne tera pas tne raison pour abandonner la production de ces ‘produits synthétiques. 43 Nuit du ter au 2 goat 1941. Procts do 1a bureaucratic, — Prime accordée A la désobéissance intel: Aigente. — ‘Un continent & diriger. — Lois uniformes et sens du divers, "Une races de dominateurs. On insiste souvent auprés de moi pour me faire dire quelque chose & Ia louange de reaucratie. Cela, je ne le puis. Tl est certain que nous avons une administration propre, incor- ruptible, mais vetillewse aussi. Elle est super-organi cértains secteurs tout au moins, elle est surchargée. Son principal défaut est que nul n'y recherche la réussite, et qu’elle comprend trop d'irresponsables. Nos fonctionnaires craignent plus que tout Vinitiative — et puis ces fagons qu'ils ont de ronds-de-cuit rivés a leurs sidges ! A T'exception d'un secteur de la Wehrmacht, nous avons dans I'armée beaucoup plus de souplesse que dans les sec- teurs civils. Et cela, malgré des soldes souvent insuffisantes ! Leur idée fixe est que la législation doit étre la méme pour tout Je Reich. Pourquoi pas une réglementation différente pour chaque partie du Reich ? Ils s'imaginent que mieux vaut une régleme tation mauvaise, mais uniforme, qu'une bonne réglementation qui tiendrait compte des circonstances particuliéres. Or il importe sim- ploment que les dirigeants supérieurs sient une vue d'ensemble sur activité de I'administration et en tiennent tous les fils. ‘ 20 Lisnes PROPOS La Wehrmacht aécordle la plus heute distinction a celui qui, agissant contre un ordre, sauve une situation’ par sou discernement et son esprit de décision. Dans administration, lo {sit de ne exécuter un ordre est Vobjet d'une sanction ‘capitale, L’adminis- 10 ignore l'exception. C'est pourquoi elle marique du courage,” indispensable & ceux qui doivent assumer des responsabilit Une circonstance favorable, en vue des changements de méthodes qui s'imposent, c'est que nous alléns avoir un continent 4 diriger. ‘La, les différentes positions du soleil rious ititerdiront I'aniformité 1 ‘En maints endroits, avec une poignée d’hommes, nous devoris ,° contréler d’immenses régions. Aussi la police y est-elle constam- ment sur le qui-vive. Quelle chance, & co propos; de’ pouvoit compter sur les hommes du Parti ! i - Il faudra bien entendu que nous payions fe prix.de nos ‘expé- riences. Les erreurs sont inévitables, mais. qu’ést-ce' que cela‘ fait si dans dix ans I'on peut mi’annoncer que Dantzig, ’Alsace et Ja Lorraine sont allemandes ! Que m’'importe alors si V'ow ajouté a” cela que trois ou quatre erreurs ont été commises & Colmar et cing ou dix ailleurs ?Assumons In charge de tes erreurs,’ ¢t conservons es provinces ! En dix ans, nous aurons constitu une élite @hommes dont nous saurons que nous.pourrons :cohiptet sur eux fois qu'il s'agira de maitriser de nouvelles difficultés. tirerons de li un mouveait type d’lionime,”iine race. de teurs, des sortes de vice-rois, Bien etitendu, pas question Watiliser ce’ monde-Ja a POuest 2 aot 1961, inidt. Ploutocratie et prolétariat de Saxe. — Une. bourgeoisie :Incroyablement bornée. — Le haut de’ forme du bourgéois. — Le Kaiser et les ouvriers. — Bismark avalt raiton..— Coup do:cbapeau’& quelques éommunistes, Ii n’y a rien d’étonnant A ce que 1é communisme ait eu én Sate son plus solide bastion et que nous n’ayons: gagné que peu a peu & notre cause Jes ouvriers saxons, I] n'est pas étonnant 1ion plus __ quills comptent aujourd'hui parmi les plus fdéles de nos pattisans. Tx bourgeoisie saxorine était inerbyablement bornée. Cen gens-li ALA CONQUETE D'UN EMPIRE Me at ont: voulu voir en nous de simples communistes. Celti qui pro- ‘clamo Jo droit a l'équité sociale pour In masse est un bolehévik | La fagon dont ils ont exploité lo travailleur & domicile est ininiaginable. Cleat un crime Wavoir transforms les ouvriers sazons.en_prolé- Asires, Li-bas régnait une ploatocratie comparable & celle qui existe encore aujourd'hui en Angleterre. Le recrutement dans Ia Wehr- imicht petmis de constater la baisse progressive de la qualité du iuatériel humain de cette région. Je ne:reproche pas aux petites gens d’avoir été commmunistes, mais je Ie reproche a l'intellectuel qui te fait qu’exploiter a d'autres fins la misére d’autrui: Quand on pense A cette racaille de bourgeois, aujourd'hui encore ‘le rouge ‘vous en vient an front. La masse a suivi Ia seule voie possible. L'ouvrier ne participait ascunement i la vie hationale. Lore de V'inauguration d'un. imoni- moutt a 1a mémoire de Bismarck, ou lore du Iancoment d’un bateau, jamais une délégation d’ouvriers n’était invitée — uniquement des hibits de eérémonie ot des uniformes. Pour moi, Io haut dé.forme est Is signature du bourgeois. Jé m’amuse parfois & feuilleter de viewx nitméros de Ia Woche. J’en ai une collection. Eh bien ! il est vrai- nent instructif de se plonger li-dedans. A un Iancement dle bateau, rien que dee hauts do forme, méme aprés Ia révolution ! Le peuple it.convié & ces fétes que pour Ja figuration. Le Kaiser a requ ure fois une délégation d’ouvriers. Il les a engueulés do belle fagon, es menacant tout simplement de leur retirer le faveur impériale. Dans leurs réunions locales, j"imagine quo les délégués eurent tout Ie loisir de tirer les conséquences du discours impérial. La guerre Venue, le mal était fait, et i n’était plus ‘temps de tenverser la lleurs, on fut trop lache pour éeraser Ia téte de la Crest ce que Bismarck voulait faire, in je d'une bonne légialation sociale. Cette voie, it suivie eystéindtiquentent, nous aurait, conduits au but en madins dé vingt ans; Thaclmana, c'est le type méme de ces médiocres vaient pas agir autrement quills ne [ont fait. Il n'est pas anssi intelligent que Torgler, par exeniple. C’est un homme borné. Aussi j'ai pu Inisser courir Torgler, tandis que j'ai da gatder Thaelmann, not par vengeance, mais pout V'empécher do nuire. Aussitét que Te danger sera éliminé on Russie, je le 1 courir, Ini aussi. Je n’ai pas ew besoin d’enfermer les soci Pas i craindre en effet quils trouvassent & I’étrangér une base et des appuis pour s’attiquer & no Notre pacte aveo Ii Russie n'a jamais impliqué que nous pour- 22 Limnes propos tions étre amenés 4 adopter une attitude différente a Végard du danger intérieur. Pris en cux-mémes, nos communistes me sont ‘mille fois plus sympathiques qu'un Starhemberg, par exemple. r’étaient de robustes natures, Dommage qu’ils ne soient pas restés un peu plus longtemps en Russie, Ils en fussent revenus compléte- mont guéris, a5 2 aodt 1941, pendant le diner. Sucistes et gibier de potence, — Les chitiments corporels — Sho cation nécessaire de l'appareil répressit Pet De méme que les chasseurs prennent soin longtemps & I’avance du gibier qu’ils tueront a I'époque de Ia chasse, de méme les juristes prennent éoin de la pagre Le plus grand vice de notre systéme répressif, c'est I'importance exagérée accordée & une premiére condamnation. Une peine cor- porelle serait souvent bien préférable i une peine d’emprisonne- ‘ment. En prison, et dans les établissements pénitentisires, le délin- quant est & trop bonne école. Les chevaux de retour qu'il y fréquente lui montrent d’abord qu'il s’y est pris stupidement, Jui apprennent & faire micux, la prochaine fois. Tout ce séjour en prison ne constitue au fond qu'un enseignement ininterrompu dans Vart de faire le mal. Un assassinat vient d’étre commis & Berlin. On en parle abondam- ment dans la presse et Schaub demande au Fiihrer combien de temps passera jusqu’é ce que le cas soit jugé. Dans un cas semblable, jé ne vois aucun sens a un long proces dans toutes les formes, pour étudier une question de responsabilité ou d'irresponsabilité, A mon avis, responsable ou non, I’suteur de ce crime doit disparaitre. ALLA CONQUETE D'UN EMPIRE 23 16 2 aoftt 1941, le soi vide de fer. — Lp natignal seize n'est pas. un article exportation, — Gheptel, caoutchove, houille blanche. — Opposition de Balib et de Vichy, — Mission europeenne des Norvegiens: Lorsque In Russie se barricade a Vintérieur de ses frontiéres, c'est pour empécher ses ressortissants do faire certaines comparaisons. Ainsi Staline s'est trouvé obligé d’introduire le bolchévisme dans les pays baltes, afin que son armée d'occupation fit privée de tout élément de comparaison avec un autre systéme. Au début, Staline navait pas du tout cette idée. 1 I’Allemagne de telle facon qu celui qui viendra chez nous soit guéri de ses préjugés & notre égard. Je no veux imposer Ie national-socialimme & persorine. Si Von me dit que certains pays veulent rester des démocrates, ch bien ta mieux, il faut a tout prix qu’ils restent des démocrates ! Les Fra sais, par exemple, doivent conserver Jeurs partis. Plus il y aura cher eux de mouvements sociaux révolutionnaires, mieux cela vau- ‘dra pour nous. C'est parfait comme nous agissons en ce moment. Beaucoup de Francais ne désireront pas que nous quittions Paris, car du fait de leurs relations avec nous, ils sont suspects aux yeux des Francais de Vichy. Pour une raison analogue, Vichy no voit peut-étre pas d’un manvais ceil que nous soyons installés & Paris, car si nous n’étions pas li, ils auraient & craindre des mouvements révolutionnaires. Tl importe que nous fagonni Lors de 'organisation définitive de l'économie, il faudra veiller a augmentation du cheptel. Tl faudra aussi que nous consacrions 40.000 hectares & Ia culture du caoutchoue. Par Ia faute da capitalisme, qui ne considére que les intéréts privés, Pexploitation de Ia houille blariche n'en est chez nous qu’s ses débuts. Les installations hydrauliques les plus importantes doivent étre affectées en premier liew aux consommateurs les plus importants, 4 Vindustrie chimique, par exemple. 24 LIBRES PROPOS Il faudéa' provoquer par tous les moyens tout ce ‘qui: pourrait nous‘ assurer, 1¢ gain d'un seul kilowatt. N’oublions pas nos hin Wautrefois. ‘L'eau coule, il suffit; de coustraire tn purtage poe abtenie d Pence. Le charhon dis trd ‘un jour, mais il y sura toujours de l'eau. Il est possible ‘d'exploiter tout cela: plas rationnellement. On peut construire barrages sur barrages, ot aie Jiser les plus, petites pentes : on obtient ainsi un débit régulier, et Ton peut construire & Vabri des bombardements. Le nouveau. procédé de Fischer est l'une des inventions les plus. géniales qu'on ait jamais faites, ve ‘La Norvége devia étre un jour Ja centrale électrique de 1'Euroy du Nord. De la sorte, les Norvégiens trouveront enfin une mission européenne & remplir. Je n'ai pas mae Ja Suéde. En Finlande, il n’y a malheureusement rien Si toutes nos villes adoptaierit le procédé utilisé & Munich 7 op 2 fanich pour Jn produétion du gaz d'éclairage par técupération, co’ serait un an aetna A Munich, 12 % du gaz d’éclairage est produit de cette fagon, Ja Welserheide, le gaz sort de terre’ :'In ville de: Wels ‘est par cé moyen. Je ne serais pas surprié si;un jour on découvrait li du pétrole. ieee c Mais l'avenir appartient siirement & Teme, au vent, aux miarées. jomme moyen de chauflage, e’est probable: ¥ a i Comme mo ige, c'est probablement Mhydrogene qui a7 a Nuit du 8 av 9, rauit du 9 au 10, te 16 & miat, te-10 au soft, et nuit du 10 ai 11 aodt 1941. Lingituteyr allemand wes fat détester. — Organisation des ex de VEst. — Lasser vivre la popalation russe, — I’ Burope, enlile seciale. S Danger de ta‘ secures Evacuations Allemand ot expulsions’ de iniamtssemdnt Es taciqus chole port Satine inpertinenes dee Anglais. es Dordaneles ‘ela Tami: =~ Les srmes de Tevenin, L'Inde est a Vorigine de Vorgueil anglais. Il y a quatre cents aoe, lon Angle wien pus at orguts Lon pees mean sur lesquels ils ont éendu leur dominat gation de gouverner des millions d’étres — et ils ont teu en main studié Je probléive ence. qtil ° ALA congute oun simran °° 28 ces multitudes en accordant i quelques’ hommes tun pouvoir dis ‘rétionnaire, I] Tear eft évidemment été impossible de ravitailler de grosses unités enropéennes en vivees et en objets de premitre nécessité, Done, pas question pour eux, au moyen d'un poignée Whommes, de xéglementer Ia vie sur ces nouveatix continents. Les ‘Anglicans ‘n'y ont d’aillenrs jamais entretenu Ia moindre activité ‘du genre missionnaie. Et c'est ainsi que les indigenes me connu- rent de ce fait aucune atteinte & Jour intégrité spirituelle. L’Allemand s'est fait détester partout dans le monde, parce que partout oi il s'est montré ila commencé de jouer Finstituteur. Ce n'est pas-Ti un bon moyen de conguéte. Chaque peuple a ses coutvines auxquelles il tient, et mul n‘attend de ons des lecons. Le tens du devoir, tel que nous Ventendons, n’existe pas chez les Rnssos. Pourquoi essaicrions-noits de leur, inculquer cette notion ? | Le colon ‘allemand devra vivre dans des fermes belles et spa- ciouses. Les services allemands seront logés dans de merveilleux batimenta, Iés gouvernéurs dans des palais,°A Mombre des services adininistratifs sorganisera peu & peu tout ce qai est indispensable am maintien d'un certain nivean de vie. Autour de Ia ville, sur trente & quarante kilométres de profondeur, une cvintare de beaux villages reliés entre eux par les meilleures routes. Ce qui existe par-dela, c'est un autre monde dans Jequel nous entendons Iaisser Tes Russes vivre comme ils le désirent. I! faut simplement que nous Jes dominions. Dans le cat d'une révolution, ows naurone qu’ jeter quelques bombes sur leurs villes, et I'affaire sora liquidé Une fois pat an, on conduita une troupe de Kirghizes a travers Ja capitale da Reich, afin de frapper leur imagination par Ia gran- - deur de nos mobuments. Ce que I'Inde fut pour I'Angleterre, les tertitoires de I'Bst Je seront pour nous. Si seulement je pouvais faire comprondre au peuple allemand ce que cet. espace signifie pour notre avenir ! Les Colonies sont une possession précaire, mais cette terre est sire pour hous, L’Europé nest pas une entité géographique, c'est une entité raciale. On comptend maintenant pourquoi les Chinois se sont enfermée derriére une mutaille pour se protéger contro les Stornelles agressions des Mongols. On souhaiterait parfois qu'une jmmense muraille protégeit les nouveaux territoires de I’Est contre Jer niasees de T'Asie centrale, mais cola est contraire aux enscigne- ments de histoire. Un sentiment de trop grande sécurité, en effet, Provogue 4 la longue un relichement des forces. Je pense que la meilleure des murailles tera toujours un mur de poitrines ! ‘Si tn peuple a le droit de procéder 4 des évacuations, c'est nous, 26 Lines PROPS car a de nombreuses reprises nous avons di évacuer notre propre Population, De Ia seule Prusce-Orientale huit cent mille hommes ont da émigrer. A quel point nous sommes sensibles, nous autres Allemands, eld est démontré par le fait que mous considérons comme un maximum de brutalité le fait d'avoir libéré notre pays de six cent mille Juifs. Et pourtant, nous avons admis sans récri- minations, et comme une chose, inévitable, 'évacuation de nos Propres compatriotes ! Nous ne devons plus jamais permetire a des Germains d’émigrer ¢n Amérique. Nous devons au contraire attirer Jes Norvégiens, les Suédois, les Danois, les Hollandais dans nos territoires de I'Est, Ils deviendront des membres du Reich allemand. Notre devoir est de conduire méthodiquement une politique raciale. Nous y- sommes contraints, ne serait-co que pour combattre In dégénérescence qui, du fait unions en quelque sorte consanguines, commence & nous ‘menacer. : 2 xx Suisses, nous pourrons tout ait plus les utiliser comme ‘Nous n'avons aucune raison d’assécher ‘les ‘maréeages: Nous ne prendrons que Ja meilleure terre, Jes meilleurs terrains. Dans a région marécageuse, nous installerons un gigantesque champ de manoeuvre de trois’ cent cinquante kilométres sur quatre cents, en profitant des fleuves et des obstacles que Ja nature nous fournit. Il va sans dire que co serait peu de chose pour nos divisions aguerries de se rendre maitres d’une arinée anglaise. L'Angleterre t déja on état d'infériorité du fait qu'elle n'a pas Ia possibilité dentrainer, ses troupes sur son propro territoire. Si les Anglais voulaient s'ouvrir chez eux de grands espaces, ils auraient I'obli- gation de sacrifier trop de chiteaux, histoire mondiale conneit trois batailles d’anéantissement : Cannes, Sedan et Tannenberg. Nous potivons étre fiers que deux entre elles sient été livrées par des armées allemandes. Aujour- hui s'y ajoutent nos batailles de Pologne et de Ouest, et celles que nous sommes en train de livrer & PEst. Le reste, ce sont des batailles de poureuite, y compris Waterloo. Nous nous faisons une fauste image de la bataille de la forét de Teutherg. Le romantieme de nos professeurs histoire y est pour quelque chose. A cette époque, ot effet, pas plus qu’aujourd’hui, il ne pouvait étre question de’livrer une bataille dans une forét. A tA CONQUETE D’UN EMPIRE ceemeatl En co, qui concerne Ia campagne de Russie, deux conceptioas Gaient on présence : l'une consistait penser que Staline choisirait la tactique de Ia retraite comme en 1812 ; l'autre, que nous dévions ttendre & une résistance acharnée. J"étais pratiquement seul i croire & cette seconde éventualité. Je me disais que abandon des centres industriels de Saint-Pétersbourg et de Kharkov équi- valait & une reddition, que Ia retraite dans de telles conditions signifiait un anéantissement, et qu’a cause de cela Ia Russie tenterait de conserver ces positions a tout prix. C'est dans cet esprit que nous avons commencé In campagne, et la suite des événements m'a donné raison. L'Amérique, méme si elle so meitait furieusement au travail pendant quatre ans, ne réussirait pas & remplacer le matériel que Parmée russe & petdu jusqu’a présent. Si Amérique préte son aide & I’Angleterre, c'est avec 'arriére- pensée de rapprocher lo moment oit elle recucillera ton héritage. Jo no serai plus li pour voir Ja chose, mais je mo réjouis pour Jo peuple allemand & Vidéo qu’an jour V'on verra ’Angleterre et PAllemagne tnies marcher contre I’Amérique. ; L’Allemagne et I'Angleterre sauront ce que chacune d'elles peut attendre de,son partenaire, et alors nous auront trouvé V'allié dont nous avons besoin. Tis sont d'une impertinence sans exemple, ces Anglais ! N’empéche que jo les admire. Dans co domaine, ils ont noon & nous apprendre { Sil y.a un qui prie pour le succés de nos armes, c'est bien 12 Shah: do. Perse. Dee Mostant que nous seront,descendes chex Jui, il n'aura ‘phis rien i eraindre do I’Angleterre. La premiére chose & faire, c'est de conclure un traité d’amitié avec Ia Turquie et de s’en remettre a elle pout In garde des Dar- danelles, Aucune puissance n'a quoi que ce soit & voir la-bas, En ce qui concerhe Vorganisetion de I'économic, nous n'en sommes qu'aux prémices, et j'imagine combien il sera mer @organiser éeonomiquement Europe. Pour ne donner qu'un exemple, que:ne pourrions-nous gagner en réussiseant & récupérer es vapeurs produites par Ia fabrication du gaz d’éclairage et qui, aetuellement, sont perdues ? On pourrait les utiliser pour chauffer 1s serres qui, pendant tout Vhiver, ravitailleraient nos villes en Kgumes ot en fruits frais, Il n’y a rien de plus beau que Mhorti- aaltare. . J'ai cru jusqu’a présent qu’une armée ne pouvait subsister sans 28 ‘Labs, pROPoS' viande. Or je viens: d'épj rocourdient i la viande quo dans les:époques de disette, qué V’ali- mentation des armées romaines était preaque entiérement. basée sur les ‘céréales. i Si l'on considére tout te qui somimeiile comme forces eréatricés dang Tespace européen (Allemagne, Angleterre, pays nordiques, - Tualie), quo sont en regard les possibilités américaines ? L*Angléterre est fiére de Ia volonté manifestée par lee ‘Domi- nions de\demenrer aux cétés de: I'Empire. Sint doute, une telle attitude @ quelque chose de beau, mais cette volonté no tient que Gane In mesure oi le ponvoir central est capable de l'imposer. Te fait que dans le nouveair Reich il n'y aura qu'une arinée, qu’ane 88, qu'une administration, produira un extraotdinaire effet de puissance. pe : Do todme qu'ane ville daciuné, ocserrés dean seb viewx ature, nécessaitement une auttre structire que les quartiers neufs do Ia périphérie, de ménie nous devrons gouverner les rlouveaux espaces selon d'autres méthodes que’ celles’ qui. ont cours -dans’ l'setuel Reich. Il va de soi que I'uniformité ne-doit:étre appliquée qu’aux ‘choses estentielles. En ce qui coneerne I'Autriche, o'éthit a bonnie solution de. aétraire Etat contralisé, au détriment de Vientie, et de rétablir les provinces. D'un seul coup farent suppriinés dinsi d’innombrables points de friction, Chactin des Gans est heureux d’étre éon propre maitre. Les armes de Vavenir ? Bi piémier liew 1" viation, et, & la troisitme place seulement, Tie’en est fallu de.quatre conts chare dassiut, en été 1918, pow que nous gagnions,la'guerre mondiale. Notre malheur, a éette éy que, c'est que notre cornmandement n¢ coniprit pas & temps Vint portance des armes techniques. ‘Lraviation est I'arme 1a plus jeune. En quelques années, elle a i%é de formidables progrés, mais on ne peut encore dire qu'elle it patvenue a l'apogée de es possibilitéd. La marine par contre n'a pour ainsi dire pas changé depuis la guerre mondiale. Il y a quelque chose de tragique dans le fait que Te cuirissé, ce monument de 'ingéniosité humaine, ait perdu toute ‘raison d’étte du fait du développement de I'aviation. Il fait peniter 4a cette imerveille de technique et d'art que‘représentait, la fin du moyen age, l'armement d'un chevalier et de sa monture (cairasse et caparagon), ve i A LA CONQUETE! DUN. EMPIRE. 29 Au‘ sarplus, Ja construction d'sin: ¢uitassé représente 1a valeur de mille bombardiers — et quelle some ‘de.temps ! Quand on + aura inenté Ia torpille silenciense, cent avions signifieront Ia mort uh croiseur.. Maintenant déja, aucun gios bitiment de guerre ne pout plus aéjourner dans win port. ©," is : 7 Nait da 19, au 20, aott 1941, Vertus de' ta guerre. — Dix & quinze millions d’Aliemands de plus. — Les guerres poussent & la prolitération. — Autarcie de I'Burope. ‘Pour Ié bien du peuple allemand, il faut lai souhaiter whe guerre tous les quinze ow vingt ans. Une armée dont le seul but ett de conterver In paix ne conduit qu'a jouer au soldat — voyes la Suéde et Ja Suisse. Ou alors elle constitue un daxiger d’ordre révolution- naire & Vintérieur. 1 Si Ton me reproche d'avoir sacrifé “cent ou deux cent mille “hémmes du fait de la guerre, je puis répondre que grice & mon activité Ia tation allemandé a gagné & ce jour plus de deux millions ‘cing cent mille étres humains. Si j’en demande le dixigme en aa fice, jo n’en ai pas moins dotiné quatre-vinigt-dix pour cont. J'espére que dans dix ans nous serons dix & quinze millions d'Allemands ~ do plus dans le monde. Qu’il hommes ou de-femmes, peu. _imtporte : je erée des conditions favorablés & l'accroissement. Le vio est cruelle, Naitre, exister, disparaitre, il s'agit toujours de mort. Ce qui mait doit mourir. Que ce soit dé maladie, du fait d'un accident ou du fait de la guerre, ga n'y changé rien. Quant & ceux qui sduffrent de Ja guerre, dans leur chair ou dans leurs affections, ils peuvent trouver une consdlation & la pensée que Jeur sacrifice est consenti pour assurer l'avenir du peuple dont ils font partic. i Beaucoup de grands hommes furent les: sixiéme ou septime enfants de leur famille, Quand tel homme que I’on connait meurt, Von sait ce que Von perd. Mais sait-on' co que l'on perd du fait de Jn limitation des naissances ? L'homme tué avant sa naissance, c'est 'énigme, Les guerres poussent'les peuples a Je prolifération, elles ensei- 30 Lashes PRoPOS gnent & no pas tomber dans Verreur de se contenter dans chaque famille d’un seu! enfant. In'est pas admissible que la vie des peuples du continent dépende de M'Angleterre. L'Ukraine, puis le bassin do Ia Volga, seront un Jour Jo greiers do 1 Europe, Nous rdcoterons beancoup plus que ‘ce qui pousse actuellement sur co sol. Tl ne faut pas oublier que, da temps des tsars, Ia Russie (avec ses cent soixante-dix millions Whommes) n'a jameis souffert de la famine. Nous ravitaillerons également I'Europe en fer. Si un jour la Suéde ne veut plus fournir de fer, c'est bien : nous le prendrons 4 I'Est. L'industrie belge pourra échanger ses produits — objets bon marché de consom- mation courante — contre les céréalea de ces régions. En ce qui concerne les pauvres familles ouvriéres do Thuringo et de I'Erage- birge, par exemple, elles y trouveront de vastes possibilités. agionit do prétes, ot couxli, nous dovons nowt ous les Inisserons revenit. Selon un rapport que j'ai position russe croirait avoir trouvé dans le elergé une base de départ pour une action panslaviste, . Nuit du 14 au 15 septembre 1961. De ts criminalié en temps de guerre, — Les attentats en pays occupé —'Manouétude des jorisen, —" La volo de In dures extreme” Le triomphe de la pégre, en 1918, s'explique. Au cours de quatre années de guerre, de grands vides s'étaient creusés parmi les meil- Jeurs d’entre nous. Et pendant que nous étions au front, la crimi- nalité s'est développée & V'intérieur. Les condaranations & mort étant fort rares, il n'y eut en somme qu’a ouvrir les portes des prisons Je jour of l'on voulut donner des chefs a In masse révolutionnaire. J'ai donné Vordre a Himmler, pour le cas oit i y aurait liew un jour de craindre des troubles intérieurs, de liquider tout ce qui ALA Conquére p'UN EMPIRE 31 fo trouve dans les camps de concentration. D'un coup, la révo- lation serait ainsi privée de ses chefs. Liancien Reich sevait déja agir avec fermeté dans les régions ‘ocoupées. C'est jue les tentatives de sabotage de la voie ferrée ‘en Belgique furent chitiées par le comte von der Goltz. I fit briler tous les villages dans un rayon de plusieurs kilombtres, aprés avoir Sait fusiller Jes bourgmestres, emprisonner les hommes et évacuer Jes femmes ot les enfants. Il y cut en tout trois ou quatre attentats, ensuite plus rien n'est arrivé. Hl est vrai qu’en 1918 Ia population 4 eu une attitude inamicale & P'égard des troupes sllemandes qui montaient en ligne. Je me souviens d'un commandant de place qui nous incitait & poursuivre notre chemin alors que nous voulions corriger quelques bougres qui nous tiraient la langue. La troupe urait eu facilement raison de cos incidents, mais les juristes pre- naient toujours le parti de la population. Je ne puis dire tombien 36 hais cette notion artificielle du droit. Aujourd’hui, c'est pareil. Durant In campagne de Pologne, les juristes ont esseyé de s'en prendre i In troupe parce que celle-ci avait fusillé soixante civils dans une région ot des soldats blessés farent massacrés. Dans un tel cas, un juriste ouvre tne information contre X,’Son enquéte naturellement ne donne rien, cat personne x’a jamais rien vu, et si quelqu'un connait Je coupable, il se gardera Bien de dénoncer un « résistant ». Les juristes ne peuvent pas comprendre que dans les périodes exception d'autres lois ont cours, Cela m’intéressera de savoir ‘ls auromt condamné & mort Ie détraqué qui a mis le feu au Bremen — par vice, dit-on, par goat d’allamer un incendie. J’ai donné des instructions pour le cas oft cet homme no serait pas tondamné 4 mort. On le fusillerait immédiatement. Le procureur général requiert généralement In peine de mort, Jes juges trouvent toujours, dans le doute, des circonstances atténuantes. Ainsi, lorsque Ia loi prévoit comme peine Ja mort, ion a perpétuité, lee travaux foroés, oa la prison, dans In regle, c'est In peine de prison qu’ils appliquent. Prée de deux mille personnes en Allemagne disparaissent chaque année sans laisser de traces, victimes Ia plupart du temps de mania- ques et de sadiquos. On sait que ceux-ci sont généralement des récidivietes — mais les juristes, qui les choient, prennent grand est Ie‘ferment qui mine I'Eta is pas de différence entre ga et les brutes qui peuplent nos camps de prisonniers russes.

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