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COURS BUT 1 ECONOMIE DROIT

SEMESTRE 1 : Economie
Les différentes organisations
Les fonctions de l’entreprise
Les finalités de l’entreprise et la performance
La transformation numérique et ses impacts sur l’environnement de
l’entreprise
Les conséquences du numérique sur les modes de production et de
consommation

Evaluation Cas pratique collectif et un cas pratique individuel


SEMESTRE 2 : Droit
Exposé+ cas pratique final
Introduction
Les juridictions
La propriété industrielle
Le droit d’auteur
Le droit à l’image

Cours 1 les différentes organisations

I. Les entreprises privées


Il existe différents types d'entreprises privées.

→ Les entreprises artisanales : en général micro-entreprise ou très petite entreprise


qui produisent ou transforment des biens dans le but de les revendre ou qui
fournissent des services.

→ Les entreprises industrielles : l'activité principale est de produire et de transformer


des biens dans le but de les revendre.
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→ Les entreprises de service : qui proposent des services (ou « biens immatériels »)
sur le marché. Leurs ressources financières reposent sur leur chiffre d'affaires et le
but de ce type d'organisations est la recherche de profits de manière durable dans le
temps.
II. Les organisations publiques
Il existe différents types d'organisations publiques.

→ Les administrations publiques centrales : elles concernent l'État, des organismes


divers d'administration centrale (ODAC) comme les universités ou les établissements
d'enseignement supérieur et de recherche, des fonds de garantie ou d'intervention
(aide au logement...), le Trésor Public, des théâtres nationaux...

→ Les administrations publiques locales : elles regroupent des collectivités locales


comme les communes, les départements, les régions..., des organismes divers
d'administration locale (ODAL) comme les lycées, les collèges, les bureaux d'aide
sociale, la chambre des métiers, d'agriculture, du commerce et d'industrie...

→ Les administrations de sécurité sociale : ce sont les caisses nationales


d'assurance maladie (CNAM), les caisses régionales (CRAM) et primaires (CPAM),
les caisses nationales d'allocations familiales (CNAF) et locales (CAF), les caisses
nationales d'assurance vieillesse (CNAVTS), l'Union de recouvrement des cotisations
de sécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF), etc.

Ces organisations produisent des services publics non marchands qu'elles


fournissent aux usagers ou effectuent des opérations de redistribution des richesses
nationales aux contribuables.
Leurs ressources financières reposent sur les impôts et cotisations obligatoires
(appelées « prélèvements obligatoires »).

Le but de ces organisations est de mettre en œuvre les politiques publiques (c'est-à-
dire, l'ensemble des mesures gouvernementales adoptées pour parvenir à des
objectifs précis).
III. Les organisations à but non lucratif
Il existe différents types d'organisation à but non lucratif.
a. Les associations
Les associations sont des organisations régies par la loi de 1901 qui définit leur
objectif comme non lucratif.
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Une association est une convention par laquelle deux ou plusieurs personnes
mettent en commun leurs connaissances, des moyens ou leur activité dans un but
autre que la recherche de profits.

On distingue :

- les petites associations locales comme les clubs de loisirs, les clubs sportifs...

- les associations nationales comme les associations de défense des


consommateurs (comme par exemple l'UFC, 60 millions de consommateurs, etc.)

- les associations particulières

Les ONG (organisations non gouvernementales, créées par la charte des Nations
Unies en 1946) sont des associations à vocation internationale dans divers domaines
comme l'action humanitaire, la protection de l'environnement, la défense des droits
de l'homme.
b. Les syndicats
Les syndicats sont des groupements de personnes constitués dans le but de
défendre les intérêts individuels et collectifs de leurs membres dans les domaines
professionnels, matériels et moraux.

On distingue :

- les syndicats de salariés pour la défense des intérêts des personnes employées
Exemple : CGT (confédération des travailleurs) ; FO (Force Ouvrière) ; CFDT
(Confédération française des travailleurs) ; CFTC (Confédération française des
travailleurs catholiques) ; CFE - CGC (Confédération française de l'encadrement -
confédération générale des cadres).

- les syndicats patronaux pour veiller aux intérêts du patronat


Exemple : MEDEF (Mouvement des entreprises de France) ; CGPME (Confédération
générale des petites et moyennes entreprises) ; FNSEA (Fédération nationale des
syndicats des exploitants agricoles).
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Les organisations à but non lucratif proposent des services à leurs adhérents.
Leurs ressources financières reposent sur les cotisations des membres et des
subventions versées par l'État.

Le but des associations est de rendre des services à un coût minimum.


Cours 2 Les fonctions de l’entreprise
Les entreprises sont organisées de manières complexes pour faire cohabiter
différentes fonctions. Elles doivent articuler ces fonctions pour réussir à créer des
richesses.
I. Les fonctions de production
a. La préparation de la production
Ces fonctions sont essentielles pour garantir la production et sa pérennité. Cela
concerne notamment :

• La recherche et développement (R&D) : dans certains domaines (automobile,


chimie, informatique…) les entreprises doivent sans cesse innover c’est à dire
trouver de nouveaux produits dans le but de les commercialiser. C’est une fonction
très coûteuse dans certains domaines (industrie pharmaceutique par exemple).

• Les relations avec les fournisseurs : il faut conserver des liens avec les sous-
traitants, trouver des matières premières au meilleur prix… c’est la fonction du
service des achats.

b. La production
C’est la fonction classique de l’entreprise elle consiste dans la fabrication du produit
que ce soit un bien (un ouvrier qui fabrique une voiture) ou un service (un livreur de
pizza). Cette fonction a beaucoup évolué ces dernières années avec la robotisation,
la sous-traitance vers des entreprises étrangères, l’augmentation des qualifications…
Certaines entreprises ne fabriquent rien, elles confient toute leur production à des
sous-traitants (Nike par exemple).

II. Les fonctions liées à la vente et la distribution des produits


a. La vente
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La vente des produits peut être réalisée par l’entreprise elle-même ou confiée à des
réseaux de distribution (supermarchés, commerces…). Cela détermine des fonctions
particulières :

• Le marketing : cela consiste à étudier le marché pour comprendre les motivations


des clients et donc leur fournir un produit adapté avec des quantités calculées au
plus juste (sous peine de d’avoir des stocks ou alors une pénurie). Il faut bien
évidemment tenir compte aussi des concurrents. La publicité, le design des
produits… sont des moyens utilisés par le marketing pour vendre.

• La négociation client : dans le cas d’une vente à des distributeurs il faut négocier
les prix de vente, les quantités…il faut fidéliser ces réseaux de vente ou alors créer
son propre réseau de distribution (ce qui peut être facilité avec Internet ; Apple ou
Dell distribuent leurs produits quasi exclusivement).

b. La relation client
Cette fonction est essentielle pour fidéliser et conserver ses clients. Il existe en
particulier :

• Le service après-vente (SAV) : l’entreprise est tenue de proposer une garantie du


produit mais aussi une assistance aux consommateurs.

• Services de conseil : plateformes téléphoniques pour conseiller les clients, les


guider dans l’utilisation ou répondre à leurs questions diverses (remboursements
dans le cas d’une insatisfaction par exemple).

III. Les fonctions de gestion et d'administration


a. L'administration des entreprises
Cette fonction concerne particulièrement l’organisation de l’entreprise, on va trouver
notamment :

• Fonction de direction et de management : le directeur général et les directeurs des


services organisent la vie de l’entreprise, prennent les décisions importantes et
rendent des comptes aux propriétaires.

• Fonction juridique et fiscale : l’environnement social, politique et économique des


entreprises est complexe et risqué. Elles doivent avoir des spécialistes en conseil
juridique, cela peut concerner des procès intentés par des clients ou des fournisseurs
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par exemple. L’internationalisation de la production pose aussi beaucoup de


problèmes juridiques, il faut s’adapter au droit international et celui de chaque pays
avec lequel l’entreprise a des liens. Il faut aussi chercher à rationaliser et gérer au
mieux les relations avec chaque état et le paiement des prélèvements obligatoires
(fonction fiscale).

b. Les fonctions de gestion


Cela concerne par exemple :

• La gestion financière : l’entreprise doit pouvoir justifier de comptes précis et


détaillés (comptabilité) mais il faut aussi trouver des financements. Dans le cas d’un
investissement par exemple (l’entreprise décide de s’agrandir et achète de nouveaux
locaux) il faut trouver de l’argent. L’entreprise peut décider de s’endetter auprès
d’une banque ou d’émettre des titres (actions ou obligations).

• La gestion des ressources humaines : cela concerne la gestion du personnel ;


embauches ou licenciements, gestion de carrière avec les promotions…
• La logistique : l’entreprise doit organiser le transport de ses produits mais aussi leur
stockage. Cette fonction prend de l’importance notamment dans des entreprises
distribuant leurs produits par Internet : de grandes surfaces de stockage sont
nécessaires et le transport doit être de qualité pour le service des clients (Amazon
par exemple ne distribue ses produits que par internet).
Cours 3 Les finalités de l’entreprise et la performance
I. Les finalités de l’entreprise
A. Les finalités financières

Le projet entrepreneurial est un projet à long terme. Or, dans une économie de
marché, la pérennité de l'entreprise dépend de sa capacité à dégager des profits,
c'est-à-dire des revenus résultant de l'excédent des produits sur les charges.

La recherche du profit apparait donc comme une finalité commune à toutes les
entreprises car elle constitue leur principal moyen de survie.

B. Les autres finalités

Dès lors que l'entrepreneur ne peut plus agir seul, l'entreprise va regrouper des
hommes et s'ouvrir à son environnement. Des aspirations de ces hommes et des
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opportunités et contraintes de cet environnement vont naître les finalités propres de


l'entreprise.

1) Les finalités économiques et sociales

Les finalités économiques et sociales peuvent être :

• Pour les finalités économiques


Fabriquer et vendre des biens et des services qui satisfont les mieux possibles les
besoins des clients. Le souci de ne pas produire de bien nocif/dangereux/polluant.

• Pour les finalités sociales par exemple offrir de bonnes conditions de travail à
ses salariés
2) Les finalités environnementales et sociétales
Les finalités environnementales et sociétales peuvent être :
• Pour les finalités environnementales
Produire en préservant l'environnement, les ressources naturelles, tout en
garantissant la qualité et la sécurité des produits aux consommateurs.

• Pour les finalités sociétales exemple l’égalité hommes/femmes, lutter contre


les discriminations

C. La responsabilité sociétale des entreprises (RSE)


Se traduits par une prise de responsabilité de l'entreprise envers tous les membres
de la société sur tous les aspects de la société.

L'entreprise va s'attacher à mettre en œuvre des actions qui contribuent à améliorer


la société et à protéger l'environnement en lien avec toutes les parties prenantes qui
interviennent dans son environnement c'est-à-dire les fournisseurs, les institutions
mais aussi les clients et les salariés.

Il s'agit pour l'entreprise de décliner les principes du développement durable à son


échelle : satisfaire les besoins présents tout en permettant aux générations futures
de satisfaire les leurs.
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II. Les parties prenantes et la gouvernance d’entreprise


Connues en anglais sous le nom de stakeholders, les parties prenantes de
l’entreprise regroupent l’ensemble de ceux qui participent à sa vie économique
(salariés, clients, fournisseurs, actionnaires), de ceux qui observent l’entreprise
(syndicats, ONG), et de ceux qu’elle influence plus ou moins directement (société
civile, collectivité locale). Les parties prenantes sont toutes les personnes ayant un
intérêt dans les activités de l’entreprise.

Plusieurs théories de management définissent les parties prenantes comme suit :


"Dans une corporation, les parties prenantes sont des individus et des groupements
qui contribuent, volontairement ou non, à la capacité de créer de la valeur et de
l’activité et qui en sont ses bénéficiaires potentiels et/ou en assument les risques".

Les entreprises socialement responsables sont non seulement transparentes envers


leurs parties prenantes, mais elles veillent aussi à servir l’ensemble de leurs intérêts
(ce qu’on appelle en anglais la "stakeholders value").

Le concept de partie prenante renvoie à une vision de l’entreprise fondée sur une
gouvernance négociée, c’est-à-dire où la question du bénéfice de l’actionnaire et de
son augmentation ne sont pas les principaux objectifs à atteindre. C’est un modèle
de gouvernance dans lequel ce sont les intérêts des acteurs de l’entreprise qui sont
primordiaux, car ce sont eux qui assureront sa prospérité.
III. La performance de l’entreprise

Au niveau d'une entreprise, la performance exprime le degré d'accomplissement des


objectifs poursuivis.

Une entreprise performante doit être à la fois efficace et efficiente. Elle est efficace
lorsqu'elle atteint les objectifs qu'elle s'est fixés. Elle est efficiente lorsqu'elle
minimise les moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés.

La performance se mesure avec des critères (ou indicateurs) qualitatifs ou


quantitatifs de résultat. Pour mesurer l'efficacité, on utilise un critère qui exprime un
rapport entre le résultat obtenu et l'objectif visé. Pour mesurer l'efficience, on utilise
un critère qui exprime un rapport entre le résultat obtenu et les moyens mis en
œuvre.
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Pour évaluer la performance d'une entreprise, il est nécessaire d'effectuer des


mesures à tous les niveaux : financier, économique, social, organisationnel et
sociétal.

La performance financière : traditionnellement, d'après Alfred Sloan, on mesure la


performance financière à l'aide des indicateurs ROI et ROE.

Le ROI (Return On Investment) : ce ratio mesure la rentabilité économique du capital


utilisé par l'entreprise. C'est le rapport entre le résultat d'exploitation et les capitaux
investis.
Le ROE (Return On Equity) : ce ratio mesure la rentabilité financière des capitaux
apportés par les propriétaires de l'entreprise. C'est le rapport entre le résultat net et
les capitaux propres.
La performance organisationnelle : il s'agit de mesurer la performance de l'entreprise
au niveau de la qualité de la production, de la flexibilité, des délais…

La performance sociale : le bilan social récapitule les principales données chiffrées


permettant d'apprécier la performance sociale et les rapports sociaux au sein d'une
entreprise.

Le tableau de bord est un document récapitulatif de l’ensemble des critères retenus


par l’entreprise pour évaluer ses performances. Qu'il soit stratégique ou opérationnel
c’est un outil qui visualise les informations essentielles au pilotage de l'entreprise. Il
est établi par les contrôleurs de gestion et destiné aux responsables qui peuvent
analyser les écarts entre les objectifs et les résultats pour décider des actions
correctrices.

Cours 4 : La transformation numérique et ses impacts sur l’environnement de


l’entreprise

Introduction :

.
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Le numérique a fait évoluer les relations d’échange. On parle aujourd’hui de relations


B to B ou B to C etc. L’impact économique des places de marché devient de plus en
plus significatif et les externalités de réseau se développement.

I – Les relations d’échange en matière de numérique

A : Le marketing B to B et le Marketing B to C

Le marketing BtoB (Business to Business) est le marketing d'entreprises qui


vendent à d'autres entreprises :

- professionnels
- collectivités
- administrations publiques
- artisans
- professions libérales
- associations
Le marketing BtoC (Business to consumer) s'adresse à des acheteurs ou des
consommateurs composés d'individus ou de familles

B : Le marketing CtoC et le Marketing BtoG

Le marketing CtoC, ou C2C (consumer to consumer), correspond à l’ensemble des


échanges de biens et/ou de services effectués directement entre deux ou plusieurs
consommateurs.
Ce type d'échange économique a connu un développement considérable ces
dernières années avec le développement d'Internet qui permet à des
consommateurs d'acheter et de vendre des biens et des services entre eux
généralement à bas prix et sans limitation géographique de marché. Par ailleurs, il
est très facile de créer un site web de commerce en ligne aujourd’hui.
Le C2C devrait voir sa part dans l'économie encore beaucoup augmenter dans le
futur, notamment grâce à l'explosion de l'utilisation des réseaux sociaux.
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Le marketing BtoG décrit l’ensemble des biens et services produits par des
entreprises –« B » pour Business (professionnels) – à destination des pouvoirs
publics – « G » pour Government (gouvernement).

II– Les places de marché

A - Qu’est-ce qu’une place de marché ?

Une marketplace, ou place de marché, est par définition un espace sécurisé où des
acheteurs et des vendeurs (marchands ou particuliers) se rencontrent dans le but d’y
effectuer une transaction marchande. Cet espace sécurisé appartient évidemment à
la Marketplace qui touchera une contrepartie financière.
Dans une dimension plus physique, on peut voir une Marketplace comme un marché
alimentaire dans lequel on y retrouve trois acteurs : un acheteur, un vendeur et un
opérateur. Ce dernier, qui pour un marché physique fait payer

B. Les avantages des places de marché pour les vendeurs

Les coûts sont variables et connus d’avance :


– Pas de frais à l’ouverture d’un compte
– Paiement de commissions au succès, c’est à dire en cas de vente uniquement
– 5 à 20% de commissions HT du prix de vente de l’article suivant les sites et les
catégories de produits

Forte Visibilité :
– Accès à des millions de visiteurs et clients dès le premier jour
– Référencement dans les moteurs de recherche et comparateurs de prix
– Marketing de l’offre du vendeur au sein de la plateforme

Simplicité d’utilisation :
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– Démarrage en quelques minutes


– Aucune connaissance informatique nécessaire
– Mise en ligne article par article simple
– Mise en ligne par fichiers base de données possible
Assurance paiements
– Garantie de paiement pour le vendeur
– Assurance d’être livré pour l’acheteur

Techniques de pointe :
– Gestion de l’hébergement des offres
– Paiement et anti-fraude gérés par la plateforme
– Constantes améliorations des plateformes

II – Les externalités de réseau (voir chapitre sur les externalités pour les
explications globales du concept)

Les externalités de réseau sont des gains à utiliser un réseau qui apparaissent
lorsque suffisamment de personnes utilisent ledit réseau.
Par exemple : plus il y a de personnes sur Facebook, plus c’est intéressant de s’y
inscrire soi-même (car la probabilité de retrouver ses proches augmente), donc plus
de personnes vont s’y inscrire, renforçant encore l’intérêt du réseau.
Autre exemple : L’intérêt à posséder un téléphone portable augmente avec le
nombre d’utilisateurs.

En bref, l’effet de réseau en tant qu’externalité économique se caractérise par le fait


que l'utilité réelle d'une technique ou d'un produit dépend de la quantité de ses
utilisateurs. On utilise d’ailleurs le terme « effet de réseau » pour exprimer le fait que
l'usage de telles techniques passe par des mouvements ou échanges en réseau, et
ce phénomène est la source du mécanisme qui cause ce type d'effet. C'est le cas de
nombreuses technologies et services de communications.

Chap.5 : Les conséquences du numérique sur les modes de production et de


consommation
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Introduction :

Quel est la nature des évolutions rendues possibles par le développement des TIC ?
Quelles sont les composantes de la transformation numérique ?
Quels en sont les impacts au niveau des échanges économiques ?

I – Les composantes de la transformation numérique

Automatisation – Dématérialisation - Désintermédiation

Chacun de ces 3 effets interagit avec les autres

A : L’automatisation

L’automatisation industrielle remplace progressivement le travail par des machines,


c’est indéniable.
Dans un souci de compétitivité le nombre de machines industrielles utilisées dans la
plupart des procédés de fabrication augmente de manière considérable (notons que
cela implique une augmentation de la consommation d’énergie !)

Du fait qu’il soit désormais possible de commander une machine à partir d’un
ordinateur cela risque d’entraîner la suppression des postes tous les employés dont
le rôle consiste principalement à actionner les machines et vérifier que les opérations
se déroulent correctement.

Les conséquences de l’automatisation de l’industrie sont inquiétantes puisque selon


une étude réalisée par les chercheurs de l’université d’Oxford, il ressort qu’en
l’espace de 20 ans près de 47 % des métiers exercés actuellement sont sur le point
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de disparaître. Les industries font surtout appel aux techniciens et ingénieurs


hautement qualifiés pour programmer les robots aux nouvelles conditions du marché.

On voit donc la nature de la problématique :


Les emplois deviennent de plus en plus qualifiés. Or tout le monde ne pourra pas
atteindre les niveaux de qualification exigés.

B : La dématérialisation

La dématérialisation consiste à substituer à un produit physique existant, un produit


n’ayant aucune existence physique ou un service.
Exemple : La dématérialisation des documents
Le mail permet la circulation d’informations sans nécessiter l’utilisation d’un
quelconque support matériel.
Les entreprises ont compris qu’elles avaient tout à gagner en mettant en
œuvre une stratégie de dématérialisation (gains de temps, réduction du
nombre de papiers imprimés, meilleure communication interne et externe,
l’amélioration de la productivité)
Potentiellement, le travail de chacun peut être valorisé grâce, par exemple, à la
réduction du nombre des tâches administratives répétitives ou l’absence de
classement physique des documents. Notons toutefois que la dématérialisation peut
parfois aboutir à l’inverse des objectifs recherchés (multiplication des impressions
inutiles de documents, extension de certaines tâches etc.).

C : La désintermédiation / ré-intermédiation

La désintermédiation est un phénomène économique et commercial qui se traduit par


la réduction ou la suppression des intermédiaires dans un circuit de distribution.

La désintermédiation ne doit pas être confondue avec un phénomène proche qui est
celui de la désintermédiation /ré-intermédiation qui se traduit par la suppression (ou
la réduction d’activité) d’intermédiaires historiques par de nouveaux intermédiaires
qui sont souvent des plateformes Internet.
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II : L’économie collaborative
Le développement de formes nouvelles d’échange économique remet en question
l’économie d’échanges.
Sans contredire fondamentalement les mécanismes du capitalisme, l’économie
collaborative opère une hybridation entre coopération et marché qui répond à la crise
actuelle de la croissance marchande.
Définition :
L’économie collaborative est une économie de pair à pair. Elle repose sur le partage
ou l’échange entre particuliers de biens (voiture, logement, parking, perceuse, etc.),
de services (covoiturage, bricolage, etc.), ou de connaissances (cours d’informatique,
communautés d’apprentissage, etc.), avec échange monétaire (vente, location,
prestation de service) ou sans échange monétaire (dons, troc, volontariat), par
l’intermédiaire d’une plateforme numérique de mise en relation.
La renaissance du troc et la mutualisation des compétences
Deux heures de cours de Maths contre un dépannage automobile, des conseils de
jardinage en contrepartie d’une pose de papiers peints… les exemples se déclinent à
l’infini, le plus souvent sans aucune monétisation des services rendus.
Les espaces de coworking illustrent le partage de compétences. Les espaces de
coworking cherchent à stimuler l’activité économique en favorisant le lien social entre
professionnels et en mutualisant les savoir-faire.

Le crowdfunding ou financement participatif


Le financement participatif consiste à financer un projet ou une entreprise en
collectant de petites sommes d'argent auprès d'un grand nombre de personnes,
généralement via Internet. Le crowdfunding est une forme de crowdsourcing et de
finance alternative.
Bien que des concepts similaires puissent également être exécutés via des
abonnements par correspondance, des événements bénéfice et d'autres méthodes,
le terme crowdfunding fait référence à des registres via Internet.
Ce modèle moderne de financement participatif repose généralement sur trois types
d’acteurs : l’initiateur du projet qui propose l’idée ou le projet à financer, les individus
ou les groupes qui la soutiennent, et une organisation modératrice (la "plate-forme")
parties ensemble pour lancer l'idée.

DROIT

Cours 1. Les principes fondamentaux du droit


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Le droit est l'ensemble des règles générales et abstraites indiquant ce qui doit être
fait dans un cas donné, édictées ou reconnues par un organe officiel, régissant
l'organisation et le déroulement des relations sociales et dont le respect est en
principe assuré par des moyens de contrainte organisés par l'État

L'idée de droit n'est pas dissociable de celle de règle. Il y a aussi de règles qui ne
sont pas partie du droit (jeu, morale, politesse, …). La règle de droit à des
caractéristiques précises, parce qu’elle est obligatoire, générale ou permanente et
qu'elle a une finalité sociale.

I. Règle obligatoire

La règle de droit est un commandement, en effet elle est obligatoire. In ce mode la


règle de droit permit d’ordonner, défendre, permettre, récompenser et punir. Toutes
les règles sont assorties de sanctions, avec un caractère coercitif sanctionné par
l’État. L'organe qui a le pouvoir d’exiger l'exécution de la règle de droit est nominé
par l’État (police, gendarmerie, …). A travers le caractère obligatoire est possible
d'opposer la règle de stout aux autres règles (religieuse, morale, politesse, …). Les
obligations naturelles deviennent obligations civiles seulement en cas d'engagement
(mariage, …).

II. Règle générale

La règle de droit s'applique à toutes les personnes qui forment le corps social. En
effet, dans les règles sont toujours formulé dans la forme impersonnelle, avec les
formules comme "Quiconque", "Toute personne", … Parfois la règle concerne
seulement un groupe de personnes (les propriétaires, les conducteurs d'automobile,
les salariés, …). Même si la règle s'applique à une catégorie dans laquelle il y a
seulement une personne il conserve son caractère général parce qu'elle s'applique
indépendamment à la personne qui a le rôle spécifié.
La généralité de la règle de droit est une garantie contre la discrimination personnelle
et l'

La règle de droit est permanente parce qu’elle est constante pendant son existence.
Elle a un début et une fin, mais pendant son existence elle est appliquée avec
constance et en façon uniforme.
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La finalité sociale de la règle de droit est de régler les relations extérieures des
hommes. Le Droit donne les règles qui permirent à faire régner le progrès et la
Justice.

Cours numéro 2
L’organisation judiciaire Française

Une juridiction peut se définir comme un organe dont l’objectif est de trancher les
contestations nées de l’application des règles de droit.

I. Les deux ordres de juridictions

On distingue deux types de tribunaux :


- administratif aux quels sont confié les jugements des litiges avec l’administration.
Judiciaire qui se prononce lorsqu’il y a des litiges entre particuliers et
entreprises. Au sein des tribunaux judiciaires on peut séparer les juridictions pénales
des juridictions civiles.

A. Les juridictions du 1er et 2nd degré

En France, plaideur mécontent d’un jugement peut faire juger une affaire une
seconde fois. Les décisions prise aux 1ers degrés sont qualifiées de jugement, au
2nd degrés on parle d’arrêt et non plus de jugement.
Les juridictions du 1er et 2nd degré jugent l’ensemble du procès, c'est-à-dire les faits
et le droit. On appel ces juges des « juges de fond »
La cour de cassation n’est pas un 3ème degré de juridiction car son rôle n’est pas de
rejuger une troisième fois les faits, mais plutôt de vérifier que les juges ont bien
appliqué le droit.

B. Les juridictions de droit commun et les juridictions d’exception

La compétence des juridictions de droit commun est générale, c'est-à-dire qu’elles


connaissent tous les litiges que la loi n’attribue pas expressément à une juridiction.
Les juridictions d’exception ont une compétence spéciale, le conseil des
prud’hommes qui ne juge que les litiges nés de l’exécution du droit du travail.
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II. Les juridictions d’ordre judiciaire

A. Les juridictions civiles

Les juridictions civiles sont composées de juridictions de droit commun et


d’exception.

1. Les juridictions de droit commun

a. Le Tribunal d’Instance

Le T.I statut à juge unique, il en existe un par arrondissement.


Le T.I est compétant pour toutes les actions civiles, (mobilière qui ne dépasse pas 10
000€) aucun appel n’est possible lorsque la demande n’excède pas 4 000€. On dit
que dans ce cas le T.I juge en 1er et dernier ressort.
Si ces décisions ne sont pas susceptibles d’appel on peut quand même se pourvoir
en cassation, sauf exception.
Le tribunal compétant et toujours celui du défendeur. Exception en matière
contractuel, le demandeur peut saisir le tribunal du lieu de livraison de la chose.

b. Le Tribunal de Grande Instance


C’est une juridiction collégiale (au moins trois juges) plus le ministère public
(procureur de la république ou sont substitut) on trouve au moins un TGI par
département (trois en seine maritime, Dieppe, Rouen, Le Havre)
Le TGI est compétant pour toute l’affaire supérieure à 10 000€ et toute les affaires
(peu importe le montant) qui relève des immeubles ou du droit des personnes.
En règle générale le tribunal compétant est celui du défendeur sauf s’il s’agit d’une
demande de pension alimentaire (domicile du créancier (qui reçoit)) ou d’affaires
immobilières dans ce cas-là c’est le tribunal où se situe l’immeuble.

2. Les juridictions d’exception (spéciale ou spécialisé)

Il en existe plusieurs :
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- Le conseil de prud’homme, il sert à concilier ou à juger les litiges privé, nés de


l’exécution du droit du travail. C’est une juridiction paritaire, c'est-à-dire que les
jugements ne sont pas rendus par des magistrats professionnels mais par des juges
élus par leurs paires.
Il y a conseil des prud’hommes par ressort de TGI. Il est divisé en cinq sections
(encadrement, commerce, industrie, agriculture, activités diverses). Chaque section
est totalement autonome. Les membres du Conseil de prud’homme sont élus pour
cinq ans. Il statut en 1er et dernier ressort lorsque les litiges n’excèdent pas 4 000€.
Pour être électeur il faut au moins avoir 16 ans, travailler ou inscrit comme
demandeur d’emplois, ne pas être frappé d’incapacité électorale.
Pour être éligible (juge) il faut avoir 21 ans, être Français, remplis les conditions pour
être électeur, savoir lire et écrire.
- Le tribunal de commerce, c’est une juridiction collégiale, composé exclusivement de
commerçants élus par leurs paires, ils interviennent qu’en cas de litige entre
commerçant. Quand -il n’y a pas de tribunal de commerce c’est le TGI qui est
compétant.
- Les juridictions paritaires des baux ruraux
Les juridictions de sécurité sociale

B. Les juridictions pénales

On distingue en France trois catégories d’infraction


- contraventions qui peuvent être punis d’amende ou d’une peine d’emprisonnement
de deux mois. Elles sont jugées par le tribunal de police.
- Délit : risque d’amande et peine d’emprisonnement jusqu'à 10 ans jugé par le
tribunal correctionnel et risque de perte de certain droit (parentaux)
- Crime : réclusion à perpétuité par la cour d’assise
Lorsqu’un préjudice a été causé à une personne à l’occasion d’une infraction pénale,
elle peut se porter partie civile de manière à obtenir une répartition (dommage à
intérêt) de la part de l’auteur de l’infraction.
III. Les juridictions administratives
Elles sont compétentes lorsque l’administration est en cause
- conseil d’état (même chose que la cour de cassation)
Cour administrative d’appel

Tribunal administratif
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IV. L’action en justice

Trois conditions sont nécessaires pour agir en justice

A. l’intérêt
Pour pouvoir aller en justice (ester) il faut un intérêt : pécuniaire– juridique – moral -,
il doit être sérieux et personnel

B. La qualité

Elle s’assimile au titre auquel on intente une action. On peut intenter une action
quand on est une victime ou quand on est le représentant légal d’un mineur ou d’un
incapable.

C. La capacité
Seuls les individus capables peuvent agir en justice

L’impact du droit européen sur le droit interne


Éléments de droit communautaire.

NUMERO 3 LA PROPRIETE INDUSTRIELLE

I les brevets d’invention

A) Définition

Titre délivré par les pouvoirs publics (INPI : Institut national de la propriété
intellectuelle) qui confère un monopole temporaire d’exploitation sur une invention à
celui qui l’a révélé.

B) Condition de brevetabilité
21

Conditions de fond : un brevet


- ne doit pas être existant
- ne doit pas être divulgué
- ne doit pas être déposé par un tiers
- doit avoir un caractère inventif, une solution technique à un problème
technique
- il y a impossibilité de breveter une théorie (toujours quelque chose de
physique).

Conditions de forme :

- dépôt à l’INPI
- possibilité de faire appel à un conseil de propriété industrielle
Aspects pécuniaires :

- temps passé à la rédaction de la demande


- honoraires versés à une société de conseil (recherche d’antériorité)
- coût du dépôt à l’INPI
- Montant des redevances annuelles

C) Conséquences de l’attribution

Droit du titulaire :

- monopole d’exploitation de 20 ans


- concéder les licences contre des redevances
- poursuite de contre facteur
- donner en gage (garantie d’une dette)

Obligations :
- Si après trois ans le brevet n’est pas exploité un tiers peut demander la
licence en justice contre le paiement d’une taxe annuelle.
22

Diffusion de l’obligation :
- L’invention doit être mentionnée dans le bulletin de l’INPI, et sur la banque
de données.

D) Champ géographique de la protection

Avec l’internationalisation des économies la protection des brevets ne peut plus se


limiter au territoire national. Pour déposer un brevet à l’étranger le titulaire doit faire la
démarche auprès de chaque état concerné. Cependant, les démarches étant très
longues les inventions peuvent être copiées facilement. C’est pourquoi la convention
de Paris protège l’invention pendant 1 an à compter du dépôt brevet français dans
168 pays.
Afin de permettre des démarches plus rapides, la convention de Munich regroupe la
protection dans 28 états européens.

II les Marques de Fabrique

A) Définition

Signe susceptible de représentation graphique servant à distinguer les produits ou


service d’une entreprise. (Peut-être un Signe sonore…).

B) Intérêt

Les marques de fabrique sont des supports promotionnels qui attirent et retiennent la
clientèle. Celle-ci est un repère pour cette dernière, élément de forte valeur dans le
fonds de commerce.

C) Type de marque

On distingue :

- Les fabricants (Renault)


- Les distributeurs (Carrefours)
- Les prestataires de service (SFR).
23

D) Les conditions de recevabilité

Conditions de fond :

Condition de forme :
Marque disponible (nouvelle)
- originale
- non déceptive (pas trompeuse)
- conforme à l’ordre public et aux bonnes mœurs
- recherche d’antériorité

- Enregistrement à l’INPI
- Procédure unique pour l’Europe

Condition pécuniaire :

- Redevance annuelle (tous les 10 ans dans les six derniers mois avant la
date anniversaire)

Droit du titulaire :

- Monopole d’utilisation pendant 10 ans


- Renouvellement indéfini
- Concession de licence à un tiers
Obligation du titulaire :

Obligation d’utilisation pendant 5 ans sous peine de perte de droit.


24

III Les dessins et modèles

A) Définition

C’est la création de formes, de traits ou de couleurs sur lesquelles le créateur peut


obtenir un monopole temporaire d’exploitation à condition qu’elle présente un
caractère d’originalité.

B) Conditions à respecter

Pour déposer un dessin ou un modèle il faut une certaine forme de nouveauté, c’est-
à-dire qu’aucun modèle identique ou quasi identique n’a été divulgué avant la date
de protection accordée à votre dépôt.
Il faut de plus une légitimité pour déposer un dessin ou un modèle : si vous n’êtes
pas l’auteur il faut vous assurer d’en avoir les droits.
Enfin il faut que les éléments protégés soient assez visibles.

IV L’Action en contrefaçon

A) Dans quel cas


On intente une action en contrefaçon dès qu’il est porté atteint à la propriété
intellectuelle : brevet, marque, dessin et modèle…

B) le projet de loi

Ce dernier concerne l’ensemble des droits de la propriété intellectuelle : brevet,


marque, dessin et modèle… Ainsi que les appellations d’origine et les indications
géographiques.

C) La contrefaçon

- elle représente 10 % du commerce mondial


25

- elle contribue à la suppression de trente mille emplois en France (200 000


en Europe)
- elle menace pour la sécurité et la santé des consommateurs
- elle décourage la recherche

D) Conséquences

Civil :
- dommages et intérêts
- saisis des produits
Pénal :
- amende
- sanction publication dans la presse
Remarque : en droit, un principe prévaut : « les dommages et intérêts versés aux
victimes ne peuvent pas être supérieurs au préjudice subit ». Cependant en matière
de contrefaçon ils peuvent être supérieurs aux préjudices.

Il appartient de même à la technique de faciliter l’application des règles déjà


existantes. Cependant, le réseau est, par nature même international – il implique
donc une nécessaire coopération internationale dans l’objectif d’aboutir à une
harmonisation des règles.
La conciliation entre la facilité de communication offerte par le réseau et les principes
de la propriété intellectuelle devra donc se faire par le biais d’une coopération
internationale.
Par ailleurs il est nécessaire ‘apporter des tempéraments au droit d’auteur pour éviter
des problèmes tels que l’assignation de propriétaires de pages Web personnelles qui
reprennent des œuvres protégées, souvent sans savoir qu’ils sont dans l’illégalité.
26

COURS NUMERO 4 LA PLACE DU DROIT D’AUTEUR DANS LE MONDE


NUMERIQUE

Iles contours du droit d’auteur

La prise de la protection par droit d’auteur est posée par l’article L 111-1 du code la
propriété intellectuelle CPI :

« L’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit sur cette œuvre du seul fait de sa création
d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. Ce droit comporte
des attributs d’ordre intellectuel et moral ainsi des attributs d’ordre patrimonial »

La violation du droit d’auteur engage la responsabilité civile et pénale.

La protection du droit d’auteur s’applique à toutes les œuvres de l’esprit quels qu’en
soient la forme d’expression, le mérite la destination.

La condition de la protection de l’auteur est l’originalité de l’œuvre. Il n’y a pas besoin


de formalités pour protéger son œuvre mais l’existence d’un dépôt auprès d’un
notaire peut cependant faciliter la preuve de la paternité et de la date de création de
l’œuvre.

Les deux bénéficiaires sont l’auteur ou les coauteurs.

Les composantes du droit d’auteur peuvent se regrouper en deux ensembles :

• Les droits patrimoniaux :

o Le droit de représentation
o Le droit de reproduction
o Le droit de suite
o Le droit de destination
• Les droits moraux :
o Le droit de divulgation
27

o Le droit de paternité
o Le droit de retrait et de repentir
o Le droit au respect de l’œuvre

Le droit moral est perpétuel. L’auteur jouit sa vie durant du droit exclusif d’exploiter
son œuvre sous quelque forme que ce soit et d’en tirer un profit pécuniaire. La
protection persiste au profit de ses héritiers pendant 70 ans suivant son décès et par
la suite l’œuvre tombe dans le domaine public.

II. Une nécessaire adaptation au monde numérique

Ale support numérique facilite la fraude aux droits d’auteur

Le support numérique facilite le changement de support avec la possibilité de


téléchargement et de stockage aisé et peu onéreux. Cela représente de nouveaux
risques de fraudes au droit d’auteur. Le législateur a réagi en créant :

• LOI DADVSI : Droit d’auteur et droits voisins dans la société de


communication
• Loi HADOPI qui a entrainé la naissance d’une haute autorité de diffusion des
œuvres et de protection des droits sur internet

Les sanctions mises en place par la loi HADOPI sont graduées :

• Premier avertissement par mail pour téléchargement illégal


• 2 -ème avertissement par mail pour téléchargement illégal
• Saisie du tribunal correctionnel aux fins de poursuites pénales
• prison

Ces dispositifs créent de nouvelles sanctions comme la suppression de l’accès


internet. Si ces nouvelles sanctions comme la suppression de l’accès à l’internet. Si
ces nouvelles mesures ont dû être mieux calibrées grâce à l’intervention du conseil
constitutionnel il n’en demeure pas moins que la défense du droit d’auteur pourra se
faire au détriment de la liberté de communiquer
28

B. La protection du logiciel

Les logiciels relèvent du droit d’auteur mais sont protégés exceptionnellement par le
brevet.

La brevetabilité des logiciels reste encore un sujet sensible. En effet cela risque de
mettre en danger les logiciels dits libres.

En attendant que ce problème soit réglé au niveau international ce problème, les


industriels semblent avoir trouvé la parade en intégrant de plus en plus de
programmes libres dans l’utilisation de matériels fonctionnant avec des logiciels
propriétaires.

C. La base de données

La base de données est un recueil d’œuvres de données ou d’autres éléments


indépendants disposés de manière systématique ou méthodique et individuellement
accessibles par des moyens électroniques ou par tout autre moyen.
Les bases de données protégées par sont le droit d’auteur et par le droit du
producteur qui permet au producteur d’interdire l’extraction ou la réutilisation d’une
partie de sa base de données. Le droit du producteur appelé SUI GENERIS fait
naitre la protection de la base de données à partir de l’achèvement de sa fabrication
ou de la date de sa mise à disposition du public.

La protection de la base de données est de 15 ans suite aux investissements


effectués par le producteur.

D. Site internet et nom de domaine

Le site internet joue un peu le rôle de l’objet juridique non identifié dans la mesure où
il ne relève pas d’un seul régime de protection mais que ces composantes peuvent
être protégées par des régimes juridiques différents :

• Le nom de domaine est protégé par le droit des marques


• Les créations graphiques par le droit des dessins et modèles
• Le contenu du texte par le droit d’auteur
29

Cours numéro 5 LE DROIT A L’IMAGE ET LIBERTE D’EXPRESSION

I. Présentation

Par secret de la vie privée, on entend en général la faculté de mener une vie retirée
et anonyme, soustraire à l’indiscrétion et à la publicité. Ce secret couvre les données
personnelles relatives à l’identité de l’individu, à son contexte familial, à ses mœurs
et ses loisirs.
Ce droit est généralement menacé et même atteint par un abus de la liberté
d’expression, notion à deux dimensions : le droit pour ceux qui en font métier
d’informer le public, et le droit de recevoir ces informations en tant que public.
Souvent, la liberté d’expression entre en conflit avec d’autres libertés, notamment la
liberté de religion.

● Cette protection est organisée en France au plan pénal et au plan civil. Au


plan pénal, l’art. 226-1 du Code punit la captation, l’enregistrement ou la transmission
de propos tenus à titre privé et confidentiel, ainsi que la fixation, l’enregistrement ou
la transmission d’images de personnes dans un lieu privé. D’une façon générale,
toute publication d’image sans le consentement des personnes peut faire l’objet de
sanctions.
Sur le plan civil, c’est la loi du 17 juillet 1970 qui va faire évoluer les choses en
introduisant l’art. 9 du Code civil. Il assure la protection du secret de l’intimité et de
l’image, puisqu’il met en place une véritable action préventive propre à empêcher ou
à faire cesser toute atteinte à la vie privée. La Cour de cassation a décidé dans un
arrêt du 12 décembre 2000 que la seule constatation de l’atteinte au respect dû à la
vie privée et à l’image par voie de presse caractérise l’urgence et ouvre un droit à
réparation. L’arrêt institue le principe d’une présomption irréfragable d’urgence en
cas de délit de presse.
30

● Ce constat peut entraîner des mesures très sévères, avec des saisies ou
des mises sous séquestre des publications, dans le cadre du référé, mais le juge
reste prudent avant d’en arriver à ces extrémités. La censure est, heureusement,
l’exception. Pour en arriver là, il faut que l’atteinte à l’activité présente le caractère
d’une agression intolérable, d’une exceptionnelle gravité, qu’aucune réparation
financière ultérieure ne pourrait compenser. C’est ainsi que le juge judiciaire a
autorisé, dans une décision de 1998 du TGI de Paris, une saisie préventive de la
biographie d’Alain Delon.

Le juge peut aussi ordonner des mesures moins graves, comme la


suppression de certains passages dans un livre (TGI Paris, 1985 : ouvrage de
l’ancien Empereur de Centrafrique qui évoquait des aspects de la vie privée de
VGE). L’occultation des visages dans un film, etc. Parmi les affaires récentes, il y a
eu l’interdiction de la publication de l’ouvrage révélant la maladie de F. Mitterrand.

● La notoriété publique d’une personne ne fait pas obstacle à son droit au


respect de son intimité et à la propriété de son image. D’une façon générale, la Cour
de cassation prévoit que les héritiers d’une personne décédée peuvent exercer un
droit à la protection de la vie privée, par exemple pour obtenir l’interdiction de
publication des photos de la mort de leur parent, lorsqu’on peut juger que cette
publication constitue une atteinte à la dignité de la personne humaine. C’est ce qui
ressort de l’affaire Hérignac, jugée par la Cour de cassation le 20 décembre 2000.
Interprétation et sanction confirmées par la CEDH dans un arrêt du 14 juin 2007.
La protection de la vie privée peut aussi recouvrir dans une certaine mesure la
protection des éléments d’informations du patrimoine d’une personne : les
ressources financières, etc. appartiennent à la vie privée d’une personne. Mais c’est
une protection très relative puisqu’il a été jugé par la Cour de cassation dans un arrêt
du 28 mai 1991 que le respect dû à la vie privée de chacun n’est pas atteint par la
publication de renseignements purement patrimoniaux, qui ne comportent aucune
allusion à la vie et à la personnalité de l’intéressé. La CEDH, dans un arrêt du 21
janvier 1999, considère que les questions patrimoniales concernant des personnes
publiques ne relèvent pas du domaine de la vie privée. En l’occurrence, il s’agissait
de l’ancien PDG de Renault dont la fiche de paye avait été publié par le Canard
enchaîné.
En ce qui concerne les personnes publiques, compte tenu de l’influence qu’ils
peuvent avoir sur la vie publique, la jurisprudence impose une certaine transparence
concernant leurs finances.

● Parmi les éléments de la vie privée, c’est le droit à l’image qui pose le plus
de problèmes et génère le plus de contentieux. C’est le droit pour un individu de
pouvoir contrôler la reproduction et la divulgation de son image. Ce droit renvoie à la
faculté de s’opposer à la prise de photo ou de films, sans le consentement de la
personne. Ce droit concerne aussi bien des situations de la vie privée de l’individu
que des situations publiques.
31

Ce n’est pas un droit absolu, mais il limite dans une certaine mesure le droit à
l’information. L’une des conditions est le respect de la dignité de la personne, mais
aussi le fait que l’information en question participe au droit du public d’être informé.
L’arrêt du 24 juin 2004, Von Hannover c/ Allemagne ou arrêt Princesse Caroline, va à
l’encontre de la décision du Tribunal constitutionnel allemand, qui avait jugé qu’en
tant que “personnalité absolue de l’histoire contemporaine”, la Princesse de Monaco
devait se plier à ce harcèlement. La Cour dit que ces photos n’apportent rien à
l’information.

II. La liberté d’expression et ses limites sur Internet.

La liberté d’expression consiste pour n’importe qui à pouvoir faire connaître au plus
grand nombre n’importe quelle opinion. Le problème est qu’avec la liberté
d’expression, insulte, racistes, diffamations diverses, incitation au meurtre, à la
violence ne manquera pas de fleurir sur la toile. En faveur de cette liberté, on peut
considérer que ce n’est pas en interdisant qu’on élimine des opinions criminelles des
têtes, ce n’est pas en condamnant des propos racistes ou homophobes qu’on fera
reculer ces maux dans les consciences .il se pose donc le problème de savoir qui
décidera si tel propos est excessif et si tel autre est acceptable. Plusieurs types de
discours sont prohibés mais pour qu’un propos soit interdit il faut identifier le danger.
Certains internautes n’hésitent pas à faire héberger leurs sites vers les pays plus
permissifs en matière de liberté d’expression (la Russie, le Japon, U.S.A). L’on
considère qu’en Europe, les propos antisémites sont délictueux aux U.S.A ils sont
l’expression d’une opinion. La liberté s’accompagne des limitations des droits et de la
dignité d’autrui. Les mesures visant à empêcher une atteinte à la liberté d’autrui
peuvent être prescrites comme ce fut le cas en Angleterre et aux U.S.A.

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