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Droit Des Marchés Publics
Droit Des Marchés Publics
Le droit des marchés recouvre différentes finalités qui se supervisent par ailleurs.
Protection des deniers publics
Le droit des marchés publics est le premier droit de l’administration qui existe depuis le moyen âge
lorsqu’imposant les obligations de concurrence, l’Etat devait attribuer le marché au candidat qui
proposait l’offre de faire la meilleure chose au meilleur compte.
Lutte contre la corruption
Compte tenu du poids du budget d’investissement dans le budget national, il a fallu mettre en place
des dispositions renforçant les procédures de mise en concurrence, en garantissant notamment une
stricte séparation entre les collectivités publiques et les entreprises. Ce mouvement s’est accompagné
de la création d’infractions sanctionnées par le code pénal visant distinctement à endiguer la
corruption à laquelle donnaient lieu les procédures de passation des marchés publics.
Favoriser la concurrence
Corolaire de la lutte contre la concurrence, le droit des marchés publics est l’enjeu de diverses
techniques permettant le contournement des règles de concurrence. Lors d’une mise en concurrence,
les candidats peuvent s’entendre pour présenter une offre de principe ou offre « carte de visite » ou
bien encore une offre de « couverture ».
Dans un premier temps, il s’agit de l’hypothèse où des entreprises qui veulent manifester leur présence
sur le marché font une offre qui n’est économiquement pas viable. Le cumul de ces offres lors d’une
mise en concurrence contribue à générer une concurrence d’apparence.
La seconde hypothèse correspond à celle où des entreprises s’entendent pour se répartir des marchés.
Toutes se présentent à divers appels d’offres en prenant soin qu’à chaque mise en concurrence, une
seule des entreprises soit susceptible d’obtenir le marché. Ces pratiques prohibées, sont difficiles à
détecter et à mettre en évidence.
Il est aussi prévu une soumission la plus large possible aux obligations de publicité et de mise en
concurrence. Ainsi sous la qualification de marchés publics, un nombre toujours plus important de
contrats passés par les personnes publiques est soumis aux obligations de transparence et de mise en
concurrence, au point que soit envisagé non plus un droit des marchés publics mais un droit de la
commande publique.
Efficacité administrative
Les objectifs du droit des marchés publics sont l’efficacité de la commande publique et la bonne
utilisation des deniers publics. Il faudrait même dire la protection des deniers publics est devenue
l’accessoire d’une finalité plus importante qui consiste à concevoir le droit des marchés publics
comme régime juridique contractuel pour que les marchés conclus soient les meilleurs possibles. C’est
ce que l’on désigne par la satisfaction du mieux disant qui doit se substituer à la recherche du moins
disant.
Les marchés publics soumis au code de marchés publics respectent les principes d’accès à la
commande publique, d’égalité de traitement des candidats et de transparence des procédures. Ces
principes permettent d’assurer l’efficacité de la commande publique et la bonne utilisation des derniers
publics.
Transparence
Cette obligation de transparence qui incombe au pouvoir adjudicateur consiste à « garantir en faveur
de tout soumissionnaire potentiel, un degré de publicité adéquat permettant une ouverture du marché
des services à la concurrence ainsi que le contrôle de l’impartialité des procédures d’adjudication et
même pour les contrats non soumis à mise à concurrence, les adjudicatrices les concluant sont, tenues
de respecter les règles fondamentales du code.
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Liberté d’accès
Aucun obstacle ne doit être porté, sauf motif d’intérêt général ou d’ordre public, à l’accès à la
candidature et à l’obtention de marché publics. De même, le principe de la liberté d’accès à la
commande publique autorise les personnes publiques à se porter candidates à l’attribution d’un marché
public ou d’un contrat de délégation de service public. Aussi une personne qui envisage de conclure
un contrat dont la passation est soumise à des obligations de publicité et de mise en concurrence ne
peut refuser par principe d’admettre à concourir une personne publique.
Egalité de traitement
Le respect du principe d’égalité n’est pas l’apanage du droit de la commande publique. C’est un
principe général du droit qui est particulièrement essentiel dans le droit des marchés publics. Le
principe d’égalité de soumissionnaires constitue de manière itérative le fondement du code des
marchés publics. Il e mporte un certain nombre d’effets juridiques sur les procédures de passation :
En premier lieu, le principe d’égalité de traitement interdit que celui qui a participé à la conception du
marché puisse être candidat à son attribution. Il pourrait avoir influé même involontairement sur les
caractéristiques du marché à venir dans un sens qui lui serait favorable.
Par ailleurs, il faut que les discriminations qui peuvent être opérées pour l’accès à un marché soient
justifiées par l’objet du marché.
Selon l’article 3 décret n° 2018/366 du 20 juin 2018 portant CMP, « Le Code des Marchés Publics
s’applique à tout marché public financé ou cofinancé :
• a) par le budget de l’Etat ;
• b) sur fonds d’aide extérieure, bilatérale ou multilatérale ;
• c) sur emprunt avalisé par l’Etat ;
• d) par le budget d’un établissement public ou d’une entreprise du secteur public ou parapublic ou
d’une collectivité ter ritoriale décentralisée ».
Le code s’applique désormais à tout marché bénéficiant d’un financement de l’Etat même s’il est
passé par une entreprise privée. Les personnes de droit privé agissant pour le compte de l’Etat ou de
ses démembrements sont assujetties au code dans le cadre des marchés pour lesquels elles ont reçu
mandat. Les marchés passés entre personne morale de droit public entre également dans le champ
d’application du code.
Sont désormais exclus du champ du code en plus des bons de commande et ceux régis par des
conventions internationales, les acquisitions ou la location d’immeubles, l’achat des produits pétroliers
avals (carburant, lubrifiants) destines aux véhicules administratifs, les contrats de partenariat les
travaux en totale régie, les marchés spéciaux et ceux passés par les entreprises publiques. Le texte
précise que pour les marchés sur fonds d’aide extérieure, les accords de financement précisent les cas
échéant, les règles applicables
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Définitions
Marché Public : contrat écrit, passé conformément aux dispositions du présent Code, par lequel un
entrepreneur, un fournisseur, ou un prestataire de service s’engage envers l’état, une collectivité
territoriale décentralisée, un établissement public ou une entreprise du secteur public ou para public,
soit à réaliser des travaux, soit à fournir des biens ou des services moyennant un prix.
C’est un contrat écrit par lequel un entrepreneur, un fournisseur ou un prestataire de service s’engage
envers l’Etat, une collectivité locale décentralisée, un établissement public ou une entreprise du
secteur public ou parapublic soit à réaliser les travaux, soit à fournir des biens et services dans un délai
déterminé moyennant un prix.
Marché : ensemble des pièces visées auxquelles il est fait expressément référence dans les clauses
administratives générales et les clauses administratives particulières du contrat. Il fait l’objet d’un
document unique rédigé recto-verso ;
Délégation de services publics : délégation de la gestion d’un service public à un tiers dont la
rémunération est substantiellement liée au résultat de l’exploitation du service. Elle est soumise au
régime des marchés publics ;
Ouvrage : toute construction, installation, tout édifice, assemblage et d’une façon générale, tout bien
matériel créé ou transformé par l’exécution des travaux.
Prestations : tous travaux, toutes fournitures, tous services ou toutes prestations intellectuelles à
exécuter ou à fournir conformément à l’objet du marché ;
Maître d’Ouvrage : chef de département ministériel ou assimilé, chef de l’exécutif d’une collectivité
territoriale décentralisée, directeur général et directeur d’un établissement public et d’une entreprise du
secteur public et para public, représentant l’administration bénéficiaire des prestations prévues dans le
marché. Personne pour qui est réalisée le projet, propriétaire ou affectataire d’un patrimoine
immobilier. Il assure la bonne gestion à la fois prospective et curative de son patrimoine.
Maître d’Ouvrage Délégué : personne exerçant en qualité de mandataire du Maître d’Ouvrage, une
partie des attributions de ce dernier. Il s’agit du Gouverneur de région et du Préfet de département, du
chef d’une mission diplomatique du Cameroun à l’étranger, habilités à passer et à signer les marchés
financés sur crédits délégués par un Maître d’Ouvrage, et le cas échéant, du chef d’un projet
bénéficiant d’un financement extérieur ;
Chef de service du marché : personne physique accréditée par le Maître d’Ouvrage ou le Maître
d’Ouvrage Délégué pour une assistance générale à caractère administratif, financier et technique aux
stades de la définition, de l’élaboration, de l’exécution et de la réception des prestations objet du
marché.
Responsable de la direction générale de l’exécution des prestations, il arrête toutes les dispositions
technico-financières et représente le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué auprès des
instances compétentes d’arbitrage des litiges.
Ingénieur du marché : personne physique ou morale de droit public accréditée par le Maître
d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué, pour le suivi de l’exécution du marché.
Responsable du suivi technique et financier, il apprécie, décide et donne toutes les instructions
n’entraînant aucune incidence financière. Il rend compte au Chef de service du marché ;
Maître d’œuvre : personne physique ou morale de droit public ou privé chargée par le Maître
d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué d’assurer la défense de ses intérêts aux stades de la
définition, de l’élaboration, de l’exécution et de la réception des prestations objet du marché. Elle
traduit en terme technique les besoins du maitre d’ouvrage et les fait réaliser.
Co-contractant de l’Administration : toute personne physique ou morale partie au contrat, en
charge de l’exécution des prestations prévues dans le marché, ainsi que son ou ses représentant(s),
personnel(s), successeur(s) et / ou mandataire(s) dûment désigné(s).
Groupement d’entreprises : groupe d’entreprises ayant souscrit un acte d’engagement unique, et
représentées par l’une d’entre elles qui assure une fonction de mandataire commun. Le groupement
d’entreprises est conjoint ou solidaire ;
Commission des Marchés Publics : organe d’appui technique placé auprès d’un Maître d’Ouvrage ou
d’un Maître d’Ouvrage Délégué pour la passation des marchés ou organe technique placé auprès de
l’Autorité chargée des Marchés Publics pour le contrôle a priori des procédures de passation des
marchés.
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Sous-commission d’analyse : comité ad-hoc désigné par la Commission de Passation des Marchés
pour l’évaluation et le classement des offres aux plans technique et financier.
Autorité chargée des Marchés Publics : autorité placée à la tête de l’administration publique
compétente dans le domaine des marchés publics ;
Observateur Indépendant : consultant recruté par l’Administration afin de veiller au respect de la
réglementation, aux règles de transparence et aux principes d’équité dans le processus de passation des
marchés publics.
Auditeur Indépendant : cabinet de réputation établie recruté par l’Administration et chargé de l’audit
annuel des marchés publics.
Avenant : acte contractuel modifiant certaines clauses du marché de base pour l’adapter à des
événements survenus après sa signature.
Montant du marché : montant total des charges et rémunérations des prestations faisant l’objet du
marché, sous réserve de toute addition ou déduction qui pourrait y être apportée en vertu des
stipulations dudit marché.
Lettre-commande : marché public dont le montant est au moins égal à 5.000.000 et inférieur à
30.000.000 FCFA.;
Demande de cotation : procédure simplifiée de consultation d’entreprises pour la passation de
certaines lettres-commandes.
Commission de suivi et de recette technique : commission constituée des membres choisis en
fonction de leur domaine de compétence et chargée de suivre et de valider les prestations effectuées
dans le cadre des marchés de prestations intellectuelles dont les montants sont supérieurs ou égaux à
100.000.000 FCFA.
Commissions de passation des Marchés publics : organes d’appui technique qui concourent au
respect de la réglementation et garantissent notamment les principes de liberté d’accès, à la commande
publique, d’égalité de traitement des candidats et les transparences de procédures de passation des
marchés publics.
ARMP : Agence de Régulation des Marchés Publics, chargée d’assurer la régulation, du système de
passation des marchés publics et des conditions de délégation des services publics.
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Chapitre 1 : Les acteurs
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collectifs (construction, réhabilitation, réaménagement et maintenance) ainsi que les travaux
concernant les autres infrastructures, en liaison avec les départements ministériels et les
administrations concernées.
Elle comprend :
- la Direction des marchés des travaux routiers, placée sous l’autorité d’un Directeur, la Direction
des marchés des travaux routiers est responsable de l’organisation et du bon fonctionnement des
marchés publics concernant : les marchés des travaux routiers neufs ; les marchés des travaux routiers
de réhabilitation et les marchés des travaux routiers d’entretien. Cette direction comprend six chargés
d’études et 6 chargés d’étude assistants.
- la Direction des marchés des travaux de bâtiments et équipements collectifs; placée sous
l’autorité d’un Directeur, la Direction des marchés des travaux de bâtiments et équipements collectifs
est responsable de l’organisation et du bon fonctionnement des marchés publics concernant: les
marchés des travaux de construction de bâtiments ; les marchés de travaux de réhabilitation de
bâtiments ; les travaux d’aménagement des places publiques, des espaces verts, des terrains de sport et
de loisirs et les marchés de travaux de maintenance. Elle comprend six Chargés d’Etudes et six
Chargés d’Etudes Assistants.
- la Direction des marchés des autres infrastructures placée sous l’autorité d’un Directeur, la
Direction des marchés des autres infrastructures est responsable de l’organisation et du bon
fonctionnement des marchés publics concernant : les marchés des travaux de construction d’ouvrage
d’art classiques (ponts, dalots, buses) ; les marchés de construction d’ouvrages d’art spéciaux
(aéroports, ports, viaducs, infrastructures ferroviaires, digues, barrages, réseaux de transport et de
stockage) et les marchés des travaux d’hydraulique, d’électrification et de télécommunications. Elle
comprend six Chargés d’Etudes et six Chargés d’Etudes Assistants.
- La Direction des marchés de Services et des prestations intellectuelles placée sous l’autorité d’un
Directeur, la Direction des marchés des services et des prestations intellectuelles est responsable de
l’organisation et du bon fonctionnement des marchés publics concernant: les études diverses liées à
l’élaboration et à la mise en œuvre des stratégies sectorielles ; la délégation des services publics, à
l’exception de celle soumise à des textes particuliers ; les audits, les enquêtes, les contrôles et les
prestations dans les domaines de l’assurance, des banques, des télécommunications, du tourisme et la
restauration ; les études, les définitions, les choix de matériels informatiques et la réalisation de
logiciels ; les études, les consultations, les avis juridiques, technique, économiques et financiers
diverses liées à l’élaboration et à la mise en œuvre des stratégies sectorielles ; la délégation des
services publics, à l’exception de celle soumise à des textes particuliers ; les audits, les enquêtes, les
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contrôles et les prestations d’assurance ; les études, les définitions, les choix de matériels
informatiques et la réalisation de logiciels ; les études, prestations de maîtrise d’œuvre et autres
prestations géotechniques et topographiques relatives aux marchés des routes infrastructures et toutes
autres prestations de services et à caractère intellectuel. Elle comprend huit Chargés d’Etudes et huit
Chargés d’Etudes Assistants.
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validés par les instances compétentes. Elle comprend, outre le Chef de Cellule, deux Chargés d'Etudes
Assistants
- la Cellule de Suivi-Evaluation des Programmes placée sous l’autorité d’un Chef de Cellule, la
Cellule du Suivi et de l’Evaluation des Programmes est chargée : du suivi-évaluation et de
l’actualisation trimestrielle des marchés publics ; de la collecte des informations sur le règlement des
marchés publics ; de la synthèse des rapports d’exécution des marchés publics ; de la relance des
organismes payeurs des marchés publics. Elle comprend, outre le Chef de Cellule, deux Chargés
d'Etudes Assistants.
Placée sous l’autorité d’un Délégué Départemental, la Délégation Départementale des Marchés
Publics est chargée du suivi administratif et technique de l’exécution des marchés publics au niveau
départemental.
A ce titre, elle est notamment chargée :
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- de l’élaboration d’un plan de passation des marchés, au niveau départemental, en liaison avec les
administrations concernées;
- de la finalisation des dossiers d’appels d’offres, en liaison avec les services techniques
départementaux des administrations bénéficiaires ;
- de la publication des avis d’appels d’offres ;
- de la mise à disposition des dossiers d’appels d’offres aux potentiels soumissionnaires ;
- de la réception, de la conservation et de la transmission des offres à la commission compétente
des marchés;
- du suivi de toutes les procédures de passation des marchés, en liaison avec la commission
compétente des marchés;
- de la publication des décisions d’attribution des marchés et de leur notification aux attributaires ;
- de l’attribution et de la signature des marchés de son seuil de compétence ;
- de la tenue d’un fichier des marchés attribués, dans son ressort de compétence, aux différentes
entreprises ;
- du suivi du contentieux des marchés publics de son ressort, en liaison avec la Délégation
régionale et la Division des Affaires Juridiques ;
- de la participation à l’élaboration et à la mise en œuvre des instruments d’évaluation des
performances des entreprises de son ressort territorial ;
- du suivi de l’exécution financière des projets dans sa zone de compétence conformément aux
clauses des contrats ;
- de la collecte et de la mise en forme et de la transmission des données statistiques aux services
compétents de l’administration centrale du Ministère ;
- de la participation à la mise en place et au développement d’un système d’information intégré
des marchés publics. Elle comprend :
- le Bureau des Affaires Générales ;
- le Bureau du Courrier ;
- le Service de la Passation des Marchés ;
- la Brigade départementale du Contrôle de l’Exécution des Marchés.
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Désormais la compétences des commissions de passation des marchés n’est plus fonctions du montant
des marchés.
Le MINMAP peut créer une commission de passation des marchés auprès de tout maitre d’ouvrage
qui en fait la demande en fonction du volume et de la nature des prestation ou de la localisation des
services ;
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Les Présidents et les membres des Commissions de Passation des Marchés sont choisis parmi les
personnalités jouissant d'une bonne moralité et maîtrisant la réglementation des marchés publics.
Les Présidents des Commissions de Passation des Marchés sont nommés pour un mandat de deux (02)
ans, renouvelable une fois. Toutefois, il peut être mis fin à leur mandat à tout moment, en cas de
manquement avéré.
La composition de la Commission Interne ou de la Commission Spéciale de Passation des Marchés
est constatée par décision du Maître d'Ouvrage ou du Maître d'ouvrage Délégué, selon le cas.
La composition de la Commission Régionale ou Départementale de Passation des Marchés est
constatée par Décision du Gouverneur de la Région ou du Préfet du Département, selon le cas.
L'acte de constatation de la composition de la Commission de Passation des Marchés est transmis au
Ministère chargé des marchés publics et à l'organisme chargé de la régulation des marchés par le
maître d'Ouvrage, le Maître d'ouvrage Délégué, le Gouverneur de la Région ou le Préfet du
Département concerné, selon le cas.
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Les convocations et les dossiers à examiner par une Commission de Passation des Marchés doivent
parvenir aux membres et à l'Observateur Indépendant dans un délai minimum de quarante-huit heures
avant la date de la réunion.
Le Maître d'ouvrage ou le Maître d'Ouvrage Délégué transmet à l’ARMP pour conservation et
archivage, les documents des marchés publics relevant de sa compétence, dans les délais maximaux
suivants
- quarante-huit heures pour les avis d'appel d'offres, résultat d'attribution, marchés et avenants après
leur signature
- soixante-douze heures pour tout autre document.
Le Président est l’ordonnateur délégué du budget de la commission de passation des marchés. Pour les
Commission Internes de Passation des Marchés, il est accrédité par l'ordonnateur principal sur les
lignes budgétaires concernées.
Sous l’autorité du Président, le Secrétaire de la commission de passation des marchés :
a. tient un fichier des projets examinés par ladite Commission ;
b. tient dans un registre infalsifiable et numéroté, les procès-verbaux des réunions dont les extraits
sont régulièrement transmis à l'Autorité de régulation ;
c. veille à la bonne tenue des archives des marchés passés par la commission ;
d. rédige et contresigne le procès-verbal de chaque séance.
La commission de passation des marchés ne peut valablement délibérer qu’en présence de son
Président, de deux (2) membres au moins, dont le représentant du Ministère en charge des Marchés
Publics, et du Secrétaire.
Les résolutions des commissions de passation des marchés sont prises à la majorité simple des
membres présents. En cas de partage des voix, celle du Président est prépondérante.
Le quorum n’est pas requis lorsqu’une commission de passation des marchés siège pour l’ouverture
des plis. Toutefois, à cette étape, la présence du Président et du secrétaire de la commission est exigée.
Par rapport aux délais, La Commission de Passation des Marchés dispose d’un délai maximal de vingt
et un (21) jours à compter de la date d’ouverture des offres pour formuler sa proposition d’attribution,
y compris les délais accordés à la sous-commission pour l’analyse des offres.
Toutefois, ce délai peut être ramené à cinq (05) à dix (10) jours en cas d’urgence. Pour l’examen des
projets de marchés et d’avenants, la Commission de Passation des Marchés dispose d’un délai de dix
(10) jours à compter de la date de sa saisine. Ce délai peut être ramené à cinq (5) jours en cas
d’urgence.
C- la composition des dossiers
Les dossiers soumis à l’examen d’une commission de passation des marchés doivent contenir
notamment :
a. pour l’examen du dossier d’appel d’offres : une note de présentation du Chef de la structure
concernée, ou de son représentant technique local le cas échéant ; les pièces attestant de la
disponibilité du financement ou de l’inscription budgétaire ; le dossier d’appel d’offres proprement dit,
comprenant notamment le projet d’Avis d’Appel d’Offres, le Détail Quantitatif et Estimatif contenant
les quantités à exécuter, le Cadre du Bordereau des Prix Unitaires, les Instructions aux
soumissionnaires ou le Règlement Particulier de l’Appel d’Offres, les critères et sous critères
d’évaluation, le modèle du projet de marché, le cahier des spécifications techniques, les rapports
d’études et les plans, le cas échéant.
b. pour l’ouverture des plis : une copie de l’avis d’appel d’offres et des additifs éventuels
subséquents publiés dans le Journal des Marchés ou d'autres publications d'envergure national ou
international; le registre d’enregistrement des offres ; un extrait des instructions aux soumissionnaires
ou du règlement particulier de l’appel d’offres relatif à la présentation des offres.
c. pour l’attribution : le procès-verbal de la séance d’ouverture des plis ; le rapport d’analyse et,
éventuellement, le rapport de synthèse signés par les membres de la sous-commission d’analyse ou les
experts.
d. pour l’examen des projets de marchés : une note de présentation ; le procès-verbal de la séance
d’attribution dudit marché ; le procès-verbal de négociation, le cas échéant ; le projet de marché
souscrit par l’attributaire.
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e. pour l’examen des projets d’avenants : une note de présentation du Chef de l’Administration ou de
la structure concernée; l’étude préalable justifiant le projet d’avenant, le cas échéant ; le marché de
base et, le cas échéant, les avenants déjà conclus ; le procès-verbal de réception provisoire, le cas
échéant ; le projet d’avenant souscrit par le cocontractant de l’Administration.
La séance d’ouverture des plis n’est pas publique. Les soumissionnaires peuvent cependant être invités
à y prendre part ou à se faire représenter. Le nombre de représentants par soumissionnaire est limité à
un (1), même en cas de groupement d’entreprises.
A l’issue de l’ouverture des plis, les copies des offres sont confiées à une sous-commission d’analyse
commise par le Président de la Commission de Passation des Marchés.
Il est établi, séance tenante, un procès-verbal d’ouverture des plis qui mentionne la recevabilité des
offres, leur régularité administrative, leurs prix, leurs rabais et leurs délais. Une copie dudit procès-
verbal à laquelle est annexée la feuille de présence est remise à tous les participants à la fin de la
séance.
La Commission fixe la durée d’évaluation des offres techniques et financières. Ce délai ne doit pas
excéder sept (7) jours, lorsque l'ouverture des offres s'effectue en un temps ou dix (10) jours lorsque
cette ouverture s'effectue plutôt en deux étapes.
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a)de construction d'ouvrages d'art spéciaux (aéroports, ports, viaducs, infrastructures ferroviaires,
digues, barrages, réseaux de transport et de stockage etc.) ;
b) de construction hydraulique, d'électrification et de télécommunications.
c) de fourniture de mobiliers et des installations annexes directement ou indirectement rattachés audits
travaux ;
d) d'études et de Maîtrise d'œuvre relatifs aux travaux énumérés ci-dessus.
Elle est saisie pour les consultations pour lesquelles le montant cumulé des lots est supérieur ou égal à
un (1) milliard de FCFA, ainsi que pour les marchés passés suivant la procédure du gré à gré du même
seuil.
2-c) la Commission Centrale de Contrôle des Marchés des travaux de bâtiments et des
équipements collectifs
Elle est compétente pour les marchés :
a) des travaux de construction ou de réhabilitation des bâtiments ;
b) des travaux d'aménagement des places publiques, des espaces verts, des terrains de sport et de
loisirs c) des travaux de maintenance.
d) de fourniture de mobiliers et des installations annexes directement ou indirectement rattachés
audits travaux ;
e) d'études et de Maîtrise d'œuvre relatifs aux travaux ci-dessus.
Elle est saisie pour les consultations pour lesquelles le montant cumulé des lots est supérieur ou égal à
à cinq cent (500) millions de FCFA ainsi que pour les marchés passés suivant la procédure du gré à
gré du même seuil.
2-d) la Commission Centrale de Contrôle des Marchés des approvisionnements généraux;
Cette commission est compétente pour :
a) la fourniture du matériel de bureau ;
b) la fourniture du livre, du matériel scolaire, pédagogique et didactique ;
c)la fourniture des médicaments, des consommables, des équipements sanitaires et du matériel
biomédical, dans les domaines de la santé publique, de la santé animale et des pêches ;
d) les intrants agricoles et les matières premières ;
e)la fourniture du matériel électronique ;
f) la fourniture et la maintenance des véhicules et engins.
g) les autres fournitures ne relevant pas de la compétence d’une autre Commission de Contrôle des
Marchés ;
Elle est saisie pour les consultations pour lesquelles le montant cumulé des lots est supérieur ou égal à
250.000.000 de FCFA ainsi que pour les marchés passés suivant la procédure du gré à gré du même
seuil.
2-e) La Commission Centrale de Contrôle des Marchés de services et de prestations
intellectuelles
Cette commission est compétente pour :
a) d'études, d'audits, de consultations, d'enquêtes, de sondages ;
b) de conseils, de réformes institutionnelles, de gestion, de services d'ingénierie, de contrôle, de
formation, de services financiers, d'assurance
c) d'études et de maitrise d'œuvre autres que ceux relevant de la compétence des autres commissions ;
d) de définitions des choix de matériels informatiques et de réalisation de logiciels et des progiciels;
e)de toutes autres prestations à caractère intellectuel.
Elle est saisie pour les consultations pour lesquelles le montant cumulé des lots est supérieur ou égal à
cent (100) millions de FCFA, ainsi que pour les marchés passés suivant la procédure du gré à gré du
même seuil.
Lorsque les prestations répondant à un même appel d'offres sont réparties en lots l'ensemble des
marchés à passer doit être pris en compte pour déterminer le seuil de compétence de la Commission
Centrale de Contrôle des Marchés.
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-un (01) représentant des Services du Premier Ministre ;
-un (01) représentant du Ministère chargé des marchés publics ;
-un (01) représentant du Ministère chargé des finances ;
-un (01) représentant du Ministère chargé des investissements publics ;
-un (01) représentant de la société civile exerçant dans le domaine de compétence de la Commission,
désigné par le Ministre chargé des marchés publics;
-un (01) Secrétaire désigné par le Ministre chargé des marchés publics.
Un représentant du MO ou de MOD assiste aux travaux de la commission centrale de contrôle des
marchés avec voix consultative.
Le Président et les membres des Commissions Centrales de Contrôle des Marchés sont nommés pour
une période de deux (02) ans renouvelable une fois. Toutefois, en cas de manquement grave, il peut
être mis fin à leur fonction.
Le Président et les membres des Commissions doivent être choisis parmi les personnalités jouissant
d'une bonne moralité et maitrisant la réglementation et les procédures de passation des marchés
publics.
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b) pour l'attribution :
-le Dossier d'Appel d'Offres mis à la disposition des soumissionnaires ;
-le procès-verbal de la séance d'ouverture des plis ;
-le rapport d'analyse et, éventuellement,
-le rapport de synthèse signé par les membres de la sous-commission d'analyse
-le procès-verbal de la séance d'examen du rapport d'analyse des offres le procès-verbal des
négociations le cas échéant, notamment pour les appels d'offres en deux (02) étapes.
-le projet de décision d'attribution du marché le rapport de l’Observateur Indépendant.
c)pour le projet de marché passé suivant la procédure du gré à gré :
- Une note de présentation du MO ou du MOD concerné
- L'autorisation de l'Autorité chargée des marchés publics ;
- Les pièces attestant de la disponibilité du financement ou de l’inscription budgétaire
-Le dossier de consultation de ou des entreprises ;
-l’offre de l’attributaire comprenant entre autres les sous-détails des prix;
-le rapport d'évaluation, le cas échéant ;
-le projet de marché souscrit ;
-le rapport de l'Observateur Indépendant, le cas échéant.
d)pour le projet d'avenant :
- Une note de présentation du MO ou du MOD concerné justifiant l'avenant ;
-la note technique du Maître d'œuvre ou de l'Ingénieur ;
-le marché de base et, le cas échéant, les avenants déjà conclus ;
-le projet d’avenant souscrit par le cocontractant de l’Administration ;
-le procès-verbal de la séance d'examen de l'avenant par la Commission, le cas échéant ;
-le rapport de l'Observateur Indépendant, le cas échéant.
6 – Avis et délais
La commission centrale de contrôle émet sur chaque trois type d’avis :
a-6) avis favorable : dans ce cas le MO ou le MOD poursuit la procédure engagée
b-6) Avis favorable assorti de réserves : dans ce cas le MO ou le MOD est tenu de corriger les réserves
avant de poursuivre ;
c-6) avis défavorable : dans ce cas le MO ou le MOD ne peut poursuivre la procédure engagée.
La commission émet son avis dans un délai maximum de dix jours ouvrables à compter de sa saisine
par le MO ou le MOD y compris le délai accordé à l’expert pour présenter son rapport. Passé ce délai
l’avis est réputé favorable. Les avis des commissions centrales doivent être motivés. Ils peuvent être
transmis à tout soumissionnaire intéressé qui en fait la demande.
Le Président de la Commission Centrale de Contrôle des Marchés notifie au MO ou MOD, au
MINMAP et à l’ARMP les avis motivés de la commission de la manière suivante
-dans un délai maximum de quarante-huit heures à compter de la date de clôture des travaux, lorsque
lesdits travaux aboutissent à un avis favorable sur l'attribution ;
-dans un délai maximum de soixante-douze heures à compter de la date de clôture des travaux, pour
tout autre avis.
En cas d'accord, MO lance l'appel d'offres ou attribue le marché et notifie sa décision au Président de
ladite Commission dans un délai de cinq jours ouvrables à compter de la date de réception de la
notification de l'avis
Un observateur indépendant, recruté sur appel d’offres par l’organisme chargé de la régulation des
marchés publics, assiste aux séances de la commission des marchés compétente ainsi qu’aux travaux
de la sous-commission d’analyse, à l’effet :
• d’évaluer le déroulement du processus en signalant à chaque étape, à l’Autorité chargée des Marchés
Publics, à l’organisme chargé de la régulation des marchés publics, au Maître d’ouvrage ou au Maître
d’Ouvrage Délégué et au Président de la commission des marchés compétente, les manquements au
respect de la réglementation, aux règles de la transparence et aux principes d’équité ;
16
• de signaler les pratiques contraires à la bonne gouvernance dans le processus de passation des
marchés publics notamment dans les cas de trafic d’influence, de conflit d’intérêt ou de délits d’initié.
L’observateur indépendant reçoit copie de toute la documentation relative aux dossiers traités par la
Commission des marchés compétente.
Il adresse à l’Autorité chargée des Marchés Publics, à l’organisme chargé de la régulation des marchés
publics, au Maître d’Ouvrage ou au Maître d’Ouvrage Délégué, dans les soixante douze heures à
compter de la fin des travaux de la commission, un rapport détaillé sur lesdits travaux et sur ceux de la
sous-commission d’analyse. L’observateur adresse, dans les mêmes délais, copie de son rapport au
Président de la commission qui peut notifier aux autorités susmentionnées ses observations dans un
délai de soixante douze heures à compter de sa réception.
L’Autorité chargée des Marchés Publics, l’organisme chargé de la régulation des marchés publics, le
Maître d’ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué examinent le rapport de l’observateur en même
temps que les propositions de la commission accompagnées du procès verbal des travaux. Les
autorités susmentionnées tiennent compte, autant que possible, des recommandations de ce rapport
dans le processus d’attribution des marchés.
Un observateur indépendant assiste aux travaux des Commissions de Passation des Marchés et des
sous-commissions d’analyse suivant les modalités pour tous les Marchés relatifs à un appel d’offres
dont le montant cumulé des lots est supérieur ou égal à 30.000.000 F CFA.
Il assiste également aux travaux des Commissions Spécialisées de Contrôle des Marchés.
Sur la base des rapports de l’observateur indépendant ou de l’organisme chargé de la régulation des
marchés publics, l’autorité chargée des marchés publics peut annuler l’attribution d’un marché
effectuée en violation de la réglementation ou en marge des règles de transparence et d’équité.
L’auditeur indépendant est un cabinet de réputation établie recruté par voie d’appel d’offres par
l’organisme chargé de la régulation des marchés publics.
L’auditeur indépendant est chargé de réaliser annuellement des audits à posteriori d’un échantillon
comprenant tous les marchés supérieurs à 500.000.000 FCFA et 25 % des marchés compris entre
30.000.000 et 500.000.000 FCFA choisis de façon aléatoire.
§4 : L’ARMP
Le décret n° 2012/076 du 8 mars 2012 modifiant et complétant certaines dispositions du décret n°
2001/048 du 23 février 2001 portant création, organisation et fonctionnement de l’ARMP reprécise le
rôle et les missions de cette Agence.
L’Agence est chargée d’assurer la régulation du système de passation des marchés publics et des
conventions de délégation des services publics. A cet effet, elle a des missions de trois ordres :
réglementaire, technique, et contrôleur.
I - Mission réglementaire
L’ARMP concourt à l’établissement des textes relatifs aux marchés publics. A cet effet son avis même
s’il n’est pas conforme est toujours requis. A ce titre il :
- participe à l’élaboration des textes en matières de régulation des marchés publics et de délégation des
services publics ;
- élabore un référentiel d’assurance qualité pour les organes opérationnels des marchés publics
- assure le suivi de l’application des décisions portant sur le règlement des litiges relatifs aux marchés
publics
- propose des réformes dans le cadre des marchés publics et des délégations des services publics
- conçoit et de diffuser des documents types auprès des acteurs du système de passation des marchés
publics
- veille à la bonne application des dispositions législatives et réglementaires visant à faciliter l'accès
des PME nationales à la commande publique.
- propose des réformes dans le cadre des marchés publics et des délégations des services publics
- élabore un référentiel d'assurance qualité pour les organes opérationnels des marchés publics ;
- participe à l'élaboration des textes en matière de régulation des marchés publics et de délégation des
services publics
17
II – Mission technique
A ce titre, il a pour rôle :
- D’émettre des avis techniques, en tant que de besoin à la demande du ministère des marchés publics
ou des administrations concernées ;
- De procéder à la régulation des activités des marchés publics à travers des actes de sanctions des
procédures, soit des actes à caractère didactique ;
- De procéder à évaluation périodique de la performance des acteurs et du système ;
- De procéder à la régulation des activités des marchés publics à travers soit des actes de sanction des
procédures, soit des actes à caractère didactique ;
-De procéder à l'évaluation périodique de la performance des acteurs du système ;
- D'émettre des avis techniques, en tant que de besoin, à la demande du ministère chargé des marchés
publics ou des administrations concernées ;
- D'apporter, en tant que de besoin, des appuis techniques aux acteurs du système de passation des
marchés publics;
- D'assurer le suivi de l'application des décisions portant sur le règlement des litiges relatifs aux
marchés publics
- De recruter, par voie d'appel d'offres, les observateurs indépendants, de veiller à la bonne exécution
de leur mission d'observation et d'exploiter leurs rapports ;
- De contribuer à la formation des acteurs du système de passation des marchés publics à la demande
des administrations concernées ;
-De vulgariser les règles des procédures relatives aux marchés publics à travers des guides et des
manuel ;
- De procéder à la publication dans le journal des marchés publics, des avis d'appel d'offres, des
montants, délais et attributaires
- D'éditer un journal d'analyses des marchés publics à la fin de chaque semestre ;
- De tenir et mettre à jour le fichier de tous les acteurs du système de passation des marchés publics ;
- De diffuser l'information relative aux marchés publics auprès de tous les acteurs concernés ;
- De collecter et de centraliser toute la documentation et toutes les statistiques sur les marchés publics
en vue de constituer une banque de données ;
De réaliser ou faire conduire des audits spécifiques, des enquêtes, contrôles et autres investigations sur
la passation, l'exécution et le contrôle des marchés publics et sur les délégations de services publics à
la demande du ministre chargé des marchés publics et sur les délégations de services publics à la
demande du ministre chargé des marchés publics ou des administrations concernées ;
- De participer ou organiser des réunions internationales relatives à la régulation des marchés publics ;
- De nouer des relations de coopération avec les organismes nationaux et internationaux intervenant
dans le domaine de la régulation des marchés publics.
18
L’Agence adresse au Président de la République, un rapport annuel sur l'efficacité et la fiabilité du
système de passation, d'exécution et de contrôle des marchés publics, assorti de toute proposition
susceptible de l'améliorer.
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Chapitre 2 : l’identification des marchés publics
L’identification des marchés publics se déduit d’une définition dont les contours, mitoyens d’autres
notions, nécessite de les en distinguer en raison de leur soumission à des régimes différents.
Les marchés publics sont des contrats conclus à titre onéreux entre les pouvoirs adjudicateurs et des
opérateurs économiques publics ou privés pour répondre à leurs besoins en matière de travaux, de
fourniture ou de services.
A – Nature contractuelle
Les marchés publics sont des contrats administratifs par détermination de la loi.
I – Un ou plusieurs contrats
Les marchés publics étant des contrats, ils en ont les attributs. Leur conclusion et leur exécution sont
fondées sur les principes de la force obligatoire des contrats, de la bonne foi, de l’effet relatif et de la
liberté contractuelle. Cette dernière n’est limitée que par les dispositions d’ordre public qui se
manifestent tant dans le droit des marchés publics s’agissant des règles de publicité et de mise en
concurrence que dans le droit des contrats civils et commerciaux.
Les marchés publics peuvent être composés d’un ou plusieurs contrats. Il est opéré une distinction
entre les marchés de travaux, de fournitures et de services. Cette distinction produit des effets
juridiques s’agissant de la sélection, de procédure de passation :
Les marchés publics de travaux sont des marchés conclus avec des entrepreneurs, qui ont pour objet
soit l’exécution, soit conjointement la conception et l’exécution d’un ouvrage ou de travaux de
bâtiment ou de génie civil répondant à des besoins précisés par le pouvoir adjudicateur qui en exerce
la maitrise d’ouvrage. Un ouvrage est le résultat d’un ensemble de travaux de bâtiment ou de génie
civil destiné à remplir par lui-même une fonction économique ou technique ;
Les marchés publics de fourniture sont des marchés conclus avec des fournisseurs qui ont pour objet
l’achat, la prise en crédit bail ou la location vente des produits ou matériels ;
Les marchés publics de services sont des marchés conclus avec des prestataires de services qui ont
pour objet la réalisation de prestations de services. Ils sont la catégorie résiduelle.
En cas de prestations mixtes, la nature dépendra de la prestation principale.
II – Un ou plusieurs contrats administratifs
La nature administrative des contrats passés sous l’empire du code de marchés publics emporte deux
conséquences majeures :
La première réside dans le fait que l’ensemble du contentieux des marchés publics relève du juge
administratif ;
La seconde conséquence majeure se manifeste par la soumission de tous les contrats passés sous
l’empire du code des marchés publics à la théorie générale des contrats administratifs.
B – Caractère onéreux
Le caractère onéreux des marchés publics est un élément de sa définition particulièrement important,
notamment pour les distinguer des délégations de service public et des concessions de travaux publics.
Les collectivités décentralisées et les établissements locaux ont eux aussi des pouvoirs adjudicateurs
dans cette hypothèse, la nature industrielle et commerciale est indifférente ; tous les établissements
locaux sont soumis au CMP
C– Exclusions
Tous les marchés entrant dans le champ d’application de l’article 3 du CMP sont en principe des
marchés publics. Néanmoins, bien qu’entrant dans cette définition, certains marchés ne peuvent être
soumis pour des raisons concrètes ou juridiques à des procédures de mise en concurrence.
Ces exclusions sont :
1° Marchés « in house »
Ils recouvrent les hypothèses dans lesquelles la prestation serait réalisée en interne à l’administration.
Le contrat emporte cette qualification lorsqu’il est conclu entre une collectivité publique et un
contractant sur lequel il exerce un contrôle comparable à celui qui est exercé sur ses propres services
et qui réalise l’essentiel de ses activités pour lui.
20
2° Contrats conclus avec les personnes en situation de monopole
Lorsque la collectivité publique bénéficie sur le fondement d’une disposition légalement prise, d’un
droit exclusif, les prestations qu’il exécute ne sont pas soumises aux obligations de publicité et de mise
en concurrence.
3° Achat des biens immobiliers
Sont exclus du champ d’application du CMP, les marchés de services qui ont pour objet l’acquisition
ou la location de terrains, de bâtiments existants ou d’autres biens immeubles, ou qui concernent
d’autres droits sur ces biens.
21
Chapitre 2 : les règles de procédure de marchés publics
La passation de tout marché selon l’une des procédures, au profit de la collectivité publique est,
initiée et conduite par l’ordonnateur qui est le maître d’ouvrage ou le maître d’ouvrage délégué.
Toutefois, celui-ci soumet les dossiers qu’il prépare à chacune des étapes de la passation d’un marché,
à la commission de passation des marchés compétente placé auprès de lui.
Chaque mode de passation de marchés fait appel à une procédure spécifique qui comprend un certains
nombres d’actions et suit un chronogramme dont les principales étapes varient suivant le type dudit
marché.
22
La taxe spéciale sur le revenu (TSR) qui est retenue à la source pour les règlements étrangers du
montant des honoraires HT aux consultants non-résidents, n’est pas prises en compte dans le calcul de
la TVA.
3° Programmer la passation des marchés. Dans un délai de dix jours ouvrables à compter de la date
d'adoption de son budget, chaque Maître d'Ouvrage est tenu de transmettre au MINMAP, à l’ARMP et
aux commissions des marchés compétente, un exemplaire du journal de programmation définitif .
4° S’assurer de la mise en place et de la disponibilité du financement ainsi que de la disponibilité du
site des travaux.
23
Le recours aux accords-cadres ne s'applique qu'aux fournitures ou services courants et aux travaux de
maintenance et de rénovation.
Lorsque l'accord-cadre fixe le minimum et le maximum des fournitures ou prestations, arrêtées en
valeur ou en quantité, susceptibles d'être commandées au cours d'une période déterminée n'excédant
pas celle d'utilisation des crédits de paiement, les quantités de prestations ou fournitures à exécuter
étant précisées, il est exécuté au fur et à mesure de l'émission de bons de commande.
Les commandes sont des documents écrits adressés au titulaire de l'accord-cadre.
Ils précisent celles des prestations décrites dans l'accord-cadre dont l'exécution est demandée et en
déterminent la quantité.
Lorsque les commandes portent sur une catégorie déterminée de prestations ou fournitures, sans
indiquer la quantité ou la valeur globale des commandes, l'accord cadre donne lieu à des marchés à
commandes subséquents.
Les marchés à commandes subséquents précisent les caractéristiques et les modalités d'exécution des
prestations demandées qui n'ont pas été fixés dans l'accord-cadre.
Ils ne peuvent entraîner des modifications substantielles des dispositions de l'accord-cadre.
C- Les marchés pluriannuels et à tranches
Lorsque l'intégralité du financement nécessaire pour la réalisation d'un projet ne peut être mobilisée au
cours d'un seul exercice budgétaire et que les prestations peuvent s'étalées sur plusieurs années ou
s'exécuter en plusieurs en phases comprenant une tranche ferme et une ou plusieurs tranches
conditionnelles, le Maître d'Ouvrage doit programmer les dépenses liées à chaque exercice.
Les marchés pluriannuels qui comportent une tranche annuelle ferme et des tranches annuelles
conditionnelles doivent définir la consistance, le prix et les modalités d’exécution des prestations de
chaque tranche.
D – Marchés réservés
Certains marchés peuvent être réservés aux artisans, aux PME nationales, aux organisations
communautaires à la base et aux organisations de la société civile.
Le décret laisse au MINMAP le soin de préciser les seuils et la nature desdits marchés.
E – Les marchés spéciaux
D’après l’article, les marchés spéciaux sont des marchés publics qui ne répondent par pour tout ou
partie, aux dispositions relatives aux marchés sur appel d’offres ou aux marchés de gré à gré.
Ils comprennent essentiellement les marchés relatifs à la défense nationale et aux intérêts stratégiques
de l'Etat. Ces marchés comportent des clauses sécrètes pour des raisons de sécurité et d'intérêts
stratégiques de l'Etat, et échappent de ce fait à l’examen de toute commission des marchés publics.
Les marchés spéciaux concernent les acquisitions d’équipements de fournitures ou de prestations
directement liées à la défense nationale, à la sécurité et les marchés pour lesquels les intérêts
stratégiques de l’Etat sont en jeu.
Ils sont passés après autorisation du Président de la République.
Il existe plusieurs procédures de passation : marché de gré à gré ; appel d’offres ouvert, restreints avec
concours.
24
d)pour des fournitures, services ou travaux qui complètent ceux ayant fait l’objet d’un premier marché
exécuté par le même titulaire, à la condition que le marché initial ait été passé selon la procédure
d’appel d’offres et que le marché complémentaire qui en découle ne porte que sur des fournitures,
services, ou travaux qui ne figurent pas dans le marché initial conclu mais qui sont rendus nécessaires,
à la suite d’une circonstance imprévue et extérieure aux parties, et que ces fournitures, services ou
travaux ne peuvent être techniquement ou économiquement séparés du marché principal.
B- Procédure
Le MO et le MOD sollicite du MINMAP, l’autorisation préalable de passer le marché selon la
procédure de gré à gré. Sa demande doit être motivée. Le MINMAP examine la demande et notifie sa
réponse.
En cas d’accord, le MO et le MOD procède à la consultation directe, sans obligation de publicité d’au
moins trois sociétés, sauf dans les cas de délimitation a) et d).
Les dossiers de consultation, les offres des soumissionnaires ainsi que l'autorisation de gré à gré sont
soumis à la Commission de Passation des Marchés pour examen. Celle-ci dispose d'un délai de sept
jours ouvrables pour formuler sa proposition d'attribution.
Pour les marchés ne relevant pas de la compétence de la Commission Centrale de Contrôle des
Marchés, le MO ou le MOD attribue le marché.
Pour les marchés c) le Mo ou le MOD attribue directement le marché dès que l’autorisation du
MINMAP est donnée. Dans ce cas, le projet de marché est accompagné de l’autorisation de gré à gré,
du dossier de consultation, de l’offre de l’attributaire et du rapport d’évaluation, est soumis à la
commission de passation des marchés pour avis. La commission dispose d’un délai de cinq jours pour
émettre son avis.
Pour les autres marchés (b)), le MO ou le MOD transmet le dossier de consultation, l'offre de
l'attributaire comprenant son dossier administratif à la Commission Centrale de Contrôle des Marchés
compétente, pour avis. Cette commission dispose d'un délai de sept jours ouvrables pour émettre son
avis.
Le candidat retenu doit impérativement fournir un dossier administratif avant l’attribution définitive
du marché.
Exception faite des marchés de gré à gré qui ont été programmés dans le plan de passation des
marchés; le MO ou le MOD dispose d’un délai de trente jours ouvrables pour les cas a) et d) et de 45
jours pour les cas b) et c) à compter de l’obtention de l’autorisation préalable du MINMAP pour signer
et notifier le marché correspondant à l’attributaire, sous peine de forclusion de l’autorisation de gré à
gré.
Paragraphe 2 : Marché à Appel d’offres
L’appel d’offres est la procédure par laquelle l’attribution d’un marché intervient après appel public à
la concurrence.
Les critères de choix tiennent compte :
• du prix des prestations et variantes proposées ou du coût de leur utilisation ;
• de leur valeur technique et fonctionnelle notamment, les conditions d’exploitation et d’entretien ainsi
que de la durée de vie potentielle des ouvrages produits ou des fournitures et services concernés ;
• de la qualité et de la capacité professionnelle des candidats ;
• du délai d’exécution ou de livraison.
A- Les types d’appels d’offres
L’appel d’offres peut être national ou international, ouvert ou restreint ou avec concours.
L’appel d’offres n’est valable que si, après avoir respecté toutes les dispositions réglementaires, la
commission des marchés compétente a reçu au moins une soumission jugée recevable.
1° Appel d’offres national et international
Il peut être national ou international ouvert, avec concours ou à deux étapes.
Il est national lorsqu’il s’adresse aux personnes physiques ou morales ayant leur domicile ou leur siège
social au Cameroun tandis qu’il est international, lorsqu’il s’adresse aux personnes physiques ou
morales ayant leur domicile ou leur siège social à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire national.
La procédure d’appel d’offres national est recommandé pour la passation des marchés publics de
travaux ou de fourniture qui, en raison de leur nature ou de leur ampleur, ont peu de chance
d’intéresser les candidats étrangers du fait que :
Les montants en jeu sont peu élevés ;
25
Les travaux sont dispersés ou étalés dans le temps ;
Les travaux nécessitent une haute intensité de main d’œuvre ;
Les biens ou les travaux peuvent être fournis localement à des pris inférieurs à ceux du marché
international.
La procédure d’appel d’offre international est recommandée pour la passation des marchés de services
et de prestations intellectuelles de montant supérieur à 100 millions de F CFA ou lorsqu’il n’existe pas
de compétence au niveau local pour la réalisation des prestations objet de l’appel d’offres. En tout état
de cause, les marchés ne doivent pas faire l’objet de fractionnement aux seules fins de justifier le
recours à la procédure d’appel d’offres national.
2° - Appels d’offres ouverts
L’appel d’offres est dit ouvert lorsque l’avis public invite tous les candidats intéressés à remettre,
pour une date fixée, leurs offres.
Le dossier d’appel d’offres est, après publication de l’avis, mis à la disposition de chaque candidat qui
en fait la demande, contre paiement des frais y afférents dont le barème est fixé par l’Autorité chargée
de Marchés Publics.
Tout marché passé par voie d’appel d’offres ouvert doit scrupuleusement respecter les étapes
suivantes :
1° Elaboration du dossier d’appel d’offres par le maître d’ouvrage ou le maitre d’ouvrage délégué
Le maitre d’ouvrage prépare le dossier d’appel d’offres qu’il soumet à la commission de passation des
marchés compétente pour examen et adoption.
L’avis d’appel d’offres est rédigé en français et en anglais, doit mentionner, entre autres les principaux
critères d’évaluation des offres et le nombre de lots dont un soumissionnaire peut être attributaire en
cas d’allotissement. Le règlement particulier de l’appel d’offre doit préciser non seulement les
conditions de rejet des offres, les critères d’évaluation essentielles et/éliminatoires mais aussi le mode
d’évaluation (soit par notation soit binaire).
En cas de cotation, l’ouverture des plis s’effectue systématiquement en 2 temps et le règlement
particulier doit fixer la note technique minimale requise pour l’ouverture des offres financières.
2° Examen et adoption du DAO
La commission de passation des marchés examine et émet un avis technique sur la DAO.
Pour les DAO dont les montants prévisionnels des marchés ou ceux des lots cumulés sont supérieurs
aux seuils ci après, le maitre d’ouvrage transmet le dossier d’appel d’offres adopté par la commission
de passation des marchés pour avis, à la commission spécialisée de contrôle des marchés compétent.
Routes et infrastructures : 1 milliard
Bâtiments et équipements collectifs 500 millions
Approvisionnements généraux : 150 millions
Services et prestations intellectuelles : 100 millions.
Lorsque l’avis est favorable, le maitre d’ouvrage procède au lancement ; s’il est assorti de réserves, il
est tenu de lever ces réserves avant de poursuivre la procédure Par contre en cas de désaccord, le
maitre d’ouvrage est tenu de demander un nouvel examen du dossier à la commission.
3°L’avis d’appel d’offre
Il doit mentionner notamment :
a)la référence de l’appel d’offres comprenant le numéro, le type d’appel d’offres, l’identification de la
commission de Passation des marchés publics et de la commission de contrôle des marchés
compétente le cas échéant, du Mo ou du MOD de l’exercice budgétaire, ainsi que la date de signature
et l’objet ;
b) le financement ;
c)le montant de l’enveloppe budgétaire ;
d) le type d’appel d’offres ;
e)le ou les lieux où l’on peut consulter le DAO ;
f) les conditions d’acquisitions du DAO ;
g) les conditions de rejet des offres ;
h) les principaux critères de qualification des soumissionnaires ou d’évaluation des offres ;
i) le lieu, la date et les heures limites de dépôt et d’ouverture des offres ;
j) le délai pendant lequel les candidats restent engagés par leurs offres ;
26
k) les conditions auxquelles doivent répondre les offres notamment le montant de la caution de
soumission ;
1) le nombre maximum de lots dont un soumissionnaire peut être attributaire en cas d’allotissement
4° la publicité et délai de remise des offres
L'avis d’appel d’offres est publié dans le Journal des Marché de l’ARMP qui dispose d’un délai de 24
heures à compter de réception pour le publier.
Les publications sont également faites dans les journaux à grand tirage ainsi que par voie de presse et
média
Le Président de la commission de passation des Marchés concernée reçoit du MO ou du MOD une
copie de l’avis d’appel d’offres dans un délai de 72 heures à compter de sa signature.
Les délais accordés aux soumissionnaires pour la remise des offres varient entre 25 jours et 50 jours
ouvrables à compter de la publication de l’avis d’appel d’offres dans le journal de l’ARMP. Ce délai
peut être ramené à 20 jours ouvrables pour les prestations de moindre envergure, en cas d’urgence
manifeste ou pour les demandes de cotation, et porté à 90 jours pour les appels d’offres internationaux
ou pour les projets complexes ou de grande envergure
5° Présentation et réception des offres par le maitre d’ouvrage.
Les pièces administratives, l’offre technique et l’offre financière doivent être placées dans des
enveloppes différentes séparées et pièces et remises sous pli scellé.
Les plis visés portent le numéro et l’objet de l'appel d'offres, sont adressés au MO. Ils ne doivent
donner aucune indication sur l’identité du soumissionnaire. Ils doivent être revêtus d’un numéro
d’ordre, sur un registre spécial édité par l’ARMP. Ils doivent rester scellés jusqu’au moment de leur
ouverture.
L'ouverture de la séance de dépouillement doit se faire au plus tard une heure après celle limite de
réception des offres fixée dans le DAO. Les plis parvenus postérieurement aux dates et heures limites
de dépôt sont irrecevables
Le Président de la Commission de Passation des Marchés procède à leur ouverture, vérifie
sommairement les pièces administratives produites par les soumissionnaires et paraphe les originaux
des offres et les pièces administratives.
Il donne ou fait donner publiquement lecture des pièces administratives et des principaux éléments
des offres notamment les délais et le cas échéant le montant des offres financières et les rabais
consentis. Seuls les soumissionnaires peuvent assister à l’ouverture des plis et un seul représentant
même en cas de groupement d’entreprises.
Un procès-verbal d'ouverture des plis est établi séance tenante.
La Commission de Passation des marchés fixe la durée d’évaluation des offres techniques et
financières. Ce délai ne doit pas dépasser dix jours ouvrables pour les projets de moindre envergure et
lorsque l'ouverture des offres s'effectue en un temps, et quinze jours ouvrables lorsque cette ouverture
s'effectue plutôt en deux temps.
Pour les projets complexes et de grande envergure, ce délai peut être porté à vingt un jours ouvrables.
Les Présidents et membres de la sous-commission d'analyse sont choisis de préférence sur la liste des
Experts agréées par l'organisme chargé de la régulation des marchés publics sur la base de leurs
compétences et expériences dans le domaine concerné par l'appel d'offres, et en tenant compte de leur
disponibilité.
La sous-commission d'analyse détermine au préalable si les soumissionnaires sont éligibles et si leur
offre est complète et substantiellement conforme aux prescriptions du dossier d'appel d'offres.
Elle procède ensuite à une évaluation détaillée des offres conformes et qui répondent à spécifications
du DAO
La commission fixe la durée d’évaluation des offres techniques qui ne peut être supérieur à 10 jours
pour les projets de moindre envergure et l’offre s’effectue en un temps et de 15 jours lorsque cette
ouverture est faite en deux temps. Pour les projets complexe et de grande envergure ce délai est porté
à 21 jours.
Dépouillement des offres par la commission de passation des marchés
Evaluation des offres par une sous commission d’analyse ;
Proposition d’attribution par la commission de passation des marchés et avis de la commission
spécialisée de contrôle des marchés compétente sur la base de la proposition du maitre d’ouvrage
27
En cas d’accord entre les deux commissions, le maitre d’ouvrage attribue le marché et notifie sa
décision au Président de la commission spécialisée de contrôle compétente;
En cas de désaccord entre la commission spécialisée de contrôle et la commission de passation des
marchés, le maître d’ouvrage demande un nouvel examen du dossier à la commission spécialisée de
contrôle;
Si le désaccord persiste, le président de la commission spécialisé de contrôle transmet le dossier au
ministre des marchés publics (premier ministre avant) pour arbitrage et en informe le maître
d’ouvrage;
Le ministre requiert l’avis de l’ARMP avant de se prononcer; sa décision s’impose au deux;
Attribution des marchés par le maitre d’ouvrage
Publication des résultats d’attribution par le maitre d’ouvrage
Examen et adoption du projet de marché par la commission de passation des marchés et avis de la
commission spécialisée de contrôle des marchés compétente ;
Signature et notification du marché par le maitre d’ouvrage
Enregistrement du marché par le contractant et transmission d’un exemplaire ou d’une copie à
l’ARMP par le maitre d’ouvrage
3°) Appel d’offres restreint
L’appel d’offres restreint est un appel d’offres ouvert précédé d’une pré-qualification.
L’appel d’offres restreint s’adresse à un nombre de candidats retenus à l’issue d’une procédure de pré-
qualification. La pré-qualification s’effectue à la suite d’un appel public à candidatures par insertion
dans des publications habilitées, d’un avis relatif à un appel d’offres particulier ou à un ensemble
d’appels d’offres au cours d’une période d’un même exercice budgétaire, pour des prestations de
même nature, sous réserve des dispositions des conventions internationales.
L’appel public à candidatures doit préciser les critères de qualification notamment : les conditions
administratives, les références concernant les marchés analogues, les effectifs, les installations, le
matériel et la situation financière.
Le rapport de pré-qualification, rédigé par le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué,
accompagné du projet de Dossier d’Appel d’Offres comprenant la proposition de listes restreintes,
sont soumis à la commission des marchés compétente pour examen.
L’avis d’appel d’offres restreint tient lieu de résultat de la pré-qualification.
Les Dossiers d’Appel d’Offres approuvés sont mis à la disposition des candidats pré-qualifiés et des
lettres d’invitation à soumissionner leur sont adressées. Il est ensuite procédé comme dans le cas d’un
appel d’offres ouvert.
L’appel d’offres restreint peut être utilisé pour les cas suivants :
• travaux ou équipements spécifiques de grande importance ou complexes ;
• fournitures et services spécialisés.
4° Appel d’offres avec concours
Lorsque des motifs d’ordre technique, esthétique ou financier justifient des recherches particulières,
l’appel d’offres peut être assorti d’un concours.
Le concours porte sur la conception d’une œuvre ou d’un projet architectural.
L’appel d’offres avec concours s’effectue selon la procédure d’appel d’offres ouvert ou restreint.
Le règlement particulier de l’appel d’offres avec concours doit prévoir :
• a) des primes, récompenses ou avantages à allouer aux soumissionnaires les mieux classés ;
• b) soit que les projets primés deviennent en tout ou partie propriété du Maître d’Ouvrage ou du
Maître d’Ouvrage Délégué ;
• c) soit que le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué se réserve le droit de faire exécuter
par l’entrepreneur ou le fournisseur de son choix tout ou partie des projets primés, moyennant le
versement d’une redevance fixée dans le règlement particulier d’appel d’offres lui-même ou
déterminée ultérieurement à l’amiable ou après expertise ;
Le règlement particulier de l’appel d’offres avec concours doit, en outre, indiquer si et dans quelles
conditions les hommes de l’art, auteurs des projets, seront appelés à coopérer à l’exécution de leur
projet primé.
28
Section 3 : documents à produire à chaque phase de la passation des marchés
Paragraphe 1 : lors de la phase de programmation
Lors de la phase de programmation deux documents essentiels sont produits :
Le journal des projets qui contient tous les projets d’ouvrages à mettre en œuvre par le maître
d’ouvrage pendant une période donnée;
Et le journal de programmation de la passation des marchés qui donne le programme de passation des
marchés pour chacun des projets du journal des projets.
L’avis d’appel d’offres doit faire l’objet d’une large diffusion par insertion dans le journal des
marchés publics édité par l’ARMP ou dans toute autre publication habilitée. Les autres moyens de
publicité tels que le communiqué radio, la presse disponible en kiosque et la presse spécialisée, les
voies d’affichage et électronique ne pourront être utilisés qu’en sus.
Les délais accordés aux soumissionnaires pour la remise des offres varient entre trente et soixante
jours.
Ce délai, qui court à compter de la date de publication de l’avis d’appel d’offres, peut être ramené à
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vingt jours dans le cas d’urgence manifeste ou de demande de cotation et porté au plus à quatre vingt
dix jours pour les appels d’offres internationaux.
Les personnes interdites à soumissionner
Ne peuvent postuler à la commande publique, les personnes physiques ou morales :
• a) qui n’ont pas souscrit les déclarations prévues par les lois et règlements en vigueur ou n’ont pas
acquitté les droits, taxes, impôts, cotisations, contributions, redevances ou prélèvements de quelque
nature que ce soit ;
• b) en état de liquidation judiciaire ou en faillite ;
• c) qui a résilié un précédent contrat ;
• d) frappées de l’une des interdictions ou déchéances prévues par la législation en vigueur.
Les marchés spéciaux sont des marchés qui ne répondent pas, pour tout ou partie, aux dispositions
relatives aux marchés sur appel d’offres ou aux marchés de gré à gré. Ils comprennent essentiellement
les marchés relatifs à la défense nationale, à la sécurité aux intérêts stratégiques de l’Etat.
Ces marchés comportent des clauses secrètes pour des raisons de sécurité et d’intérêts stratégiques de
l’Etat, et échappent de ce fait à l’examen de toute commission des marchés publics.
Ces marchés ne concernent que l’acquisition de tous équipements ou fournitures et les prestations de
toute nature directement liés à la défense nationale, à la sécurité et aux intérêts stratégiques de l’Etat .
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Chapitre 4 : l’exécution des marchés publics
Tout marché fait l’objet d’un document unique rédigé recto verso auquel sont annexées les pièces
contractuelles. Tout marché public doit être conclu avant tout commencement d’exécution. Est par
conséquent irrecevable toute réclamation portant sur l’exécution des prestations avant l’entrée en
vigueur du marché correspondant.
Section 1 – L’exécution
Paragraphe 1- Le contenu des marchés publics
Chaque marché doit contenir au moins les mentions suivantes :
• a) l’objet et le numéro du marché ;
• b) l’indication des moyens de financement de la dépense et de la rubrique budgétaire d’imputation ;
• c) l’indication des parties contractantes ;
• d) l’indication du Maître d’Ouvrage ou du Maître d’Ouvrage Délégué ;
• e) le chef de service du marché et l’ingénieur du marché ;
• f) la justification de la qualité de la personne signataire du marché et de la partie cocontractante ;
• g) l’énumération, par ordre de priorité, des pièces constitutives du marché comprenant notamment :
la soumission ou l’acte d’engagement, le cahier des clauses administratives particulières, le devis ou le
détail estimatif, le bordereau des prix unitaires, le sous détail des prix et le cahier des clauses
administratives générales auquel il est spécifiquement assujetti ;
• h) le montant du marché, assorti des modalités de sa détermination ainsi que de celles, éventuelles,
de sa révision ;
• i) les obligations fiscales et douanières ;
• j) le délai et le lieu d’exécution ;
• k) les conditions de constitution des cautionnements ;
• l) la date de notification ;
• m) la domiciliation bancaire du co-contractant de l’administration ;
• n) les conditions de réception ou de livraison des prestations ;
• o) les modalités de règlement des prestations ;
• p) le comptable chargé du paiement ;
• q) les modalités de règlement des litiges ;
• r) les conditions de résiliation ; et
• s) la juridiction compétente en cas d’appel d’offres international.
La rédaction ou la mise en forme de tous les documents définitifs constitutifs du marché, est assurée
par le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué et, le cas échéant, par le Maître d’œuvre.
Le marché définitif ne peut, en aucun cas, modifier l’étendue et la nature des prestations prévues au
dossier d’appel d’offres. Seuls les aménagements mineurs, sans incidence financière ni influence
technique par rapport à l’offre retenue, sont acceptables.
Les stipulations d’un marché public ne peuvent être modifiées que par voie d’avenant.
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L’avenant est adopté et notifié selon la même procédure d’examen que le marché de base. Il ne peut
modifier ni l’objet du marché, ni le titulaire du marché, ni la monnaie de règlement, ni la formule de
révision des prix. Les ordres de services relatifs aux prix, aux délais et aux programmes constituent
des actes contractuels de gestion d’un marché et ne peuvent être émis que dans les conditions
suivantes :
• a) lorsqu’un ordre de service est susceptible d’entraîner le dépassement du montant du marché, sa
signature est subordonnée aux justificatifs des finances ;
• b) en cas de dépassement du montant du marché dans une proportion d’au plus égale à 10 %, les
modifications du marché peuvent être apportées par ordre de service et régularisées par voie
d’avenant ;
• c) lorsque le dépassement du montant du marché est supérieur à 10 %, les modifications ne peuvent
se faire qu’après signature de l’avenant y afférent.
Le montant global des avenants est plafonné à 30 % du montant du marché de base. En tout état de
cause, toute modification touchant aux spécifications techniques doit faire l’objet d’une étude
préalable sur l’étendue, le coût et les délais du marché.
La variation dans la quantité des prestations s’effectuera dans les conditions définies par le cahier des
clauses administratives générales.
Les entreprises soumissionnaires doivent s’engager dans leurs offres, à se conformer à toutes
dispositions législatives et réglementaires ou toutes dispositions résultant des conventions collectives
relatives notamment aux salaires, aux conditions de travail, de sécurité, de santé et de bien être des
travailleurs intéressés. Elles demeurent, en outre, garantes de l’observation des clauses de travail, et
responsables de leur application par tout sous-traitant ou souscommandier .
Les marchés sous traités sont des contrats par lesquels le titulaire du marché cède à des tiers l’exécution d’une
partie de ce marché. Les sous commandes sont des commandes faites à des tiers par le titulaire d’un marché en
vue soit de la fabrication d’objets ou de matières intermédiaires devant entrer dans la composition de la
prestation ; soit de l’exécution de certaines opérations conditionnant la réalisation de cette prestation. Tout
recours à un sous traitant ou à une sous commande est subordonné à l’autorisation préalable du maitre
d’ouvrage.
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2) Tout tirage sur crédit de financement extérieur est soumis au visa préalable de la Caisse Autonome
d’Amortissement.
A) Des avances
Des avances peuvent être accordées au co-contractant de l’Administration, en vue de la réalisation des
opérations nécessaires à l’exécution des prestations prévues dans le marché.
Le co-contractant de l’Administration peut, sur simple demande adressée au Maître d’Ouvrage et sans
justificatif, obtenir une avance dite « de démarrage » ou « pour approvisionnement de matériaux »
dont le montant ne peut excéder 20 % du prix initial TTC du marché de travaux ou de prestations
intellectuelles et 30 % pour les marchés de fournitures. Cette avance doit être cautionnée à 100 % par
un établissement bancaire de droit camerounais ou un organisme financier agréé de premier rang.
Elle est remboursée par déduction sur les acomptes à verser au titulaire pendant l’exécution du
marché, et suivant des modalités définies dans ledit marché. La totalité de l’avance doit être
remboursée au plus tard dès le moment où la valeur en prix de base des prestations réalisées atteint 80
% du montant du marché.
B) Les acomptes
Sauf dérogation prévue dans le cahier des clauses administratives particulières, le cocontractant de
l’Administration peut obtenir le paiement d’acomptes périodiques.
Les modalités de paiement des acomptes sont fixées dans le cahier des clauses administratives
particulières.
Tout paiement d’acompte est subordonné à l’une des prestations suivantes :
• dépôt sur le chantier ou annexe du chantier, de matériaux, matières premières ou objets fabriqués
destinés à l’exécution du marché, sous réserve :
• qu’ils aient été acquis en toute propriété par le co-contractant de l’Administration, et effectivement
payés par lui ;
• qu’ils soient lotis d’une manière telle que leur destination ne fasse l’objet d’aucun doute ;
• qu’ils puissent être contrôlés par le Maître d’ouvrage, ou le Maître d’œuvre désigné à cet effet ;
• l’exécution des prestations prévues dans le marché, sous réserve de la preuve de leur paiement par le
co-contractant de l’Administration lorsque ces prestations ont été exécutées par des sous-traitants.
Le montant d’un acompte ne peut excéder la valeur des prestations auxquelles il se rapporte, déduction
faite des avances remboursées.
Dans le cas d’acomptes versés en fonction de phases techniques d’exécution, le marché peut fixer le
montant de chaque acompte de manière forfaitaire, sous forme de pourcentage du montant initial du
marché.
Les acomptes peuvent s’échelonner pendant la durée d’exécution du marché, suivant les termes
périodiques, ou en fonction de phases techniques d’exécution, tels que définis dans le marché. Les
versements d’acomptes interviennent dans les trente jours à compter de la date de transmission au
comptable compétent des constatations ouvrant droit à paiement.
C ) les intérêts moratoires
Lorsqu’il est imputable au maitre d’ouvrage ou au comptable assignataire, le défaut de paiement dans
les délais fixés par les cahiers de clauses administratives particulières, ouvre de plein au bénéfice du
titulaire du marché, des intérêts moratoires calculés depuis le jour suivant l’expiration desdits délais,
jusqu’au jour de la délivrance de l’avis dit « règlement » du comptable assignataire.
En cas de dépassement des délais contractuels fixés par le marché, le titulaire est passible de pénalités
après mise en demeure. Cette pénalité, sauf dérogation est fixée ainsi :
- Un deux millième du montant TTC du marché de base par jour de retard du premier au
trentième jour au delà du délai contractuel fixé par le marché ;
- - un millième du montant TTC du marché de base de retard au-delà du trentième jour.
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Chapitre 5 : Le contentieux et des sanctions relatifs aux marchés publics
Section 1 - Le contentieux
Les litiges résultant des marchés publics peuvent, en tant que de besoin, faire l’objet d’une tentative
de règlement à l’amiable. La tentative de règlement à l’amiable reste sans incidence sur la procédure
de règlement de droit commun, sauf dérogation découlant des accords ou conventions de prêt ou
d’autres conventions internationales.
Tout soumissionnaire qui s’estime lésé dans la procédure de passation des marchés publics peut
introduire une requête, soit auprès du Maître d’Ouvrage soit directement auprès de l’autorité chargée
des marchés publics, en transmettant dans chacun des cas une copie à l’organisme chargé de la
régulation des marchés publics :
- entre la publication de l’avis d’appel d’offres y compris la phase de pré-qualification des candidats et
l’ouverture des plis ;
- à l’ouverture des plis ;
- entre la publication des résultats et la notification de l’attribution.
1° Entre la publication de l’avis d’appel d’offres y compris la phase de pré-qualification des candidats
et l’ouverture des plis :
Le recours doit être adressé au Maître d’ouvrage ou au Maître d’Ouvrage Délégué avec copies à
l’organisme chargé de la régulation des marchés publics et au Président de la Commission. Il doit
parvenir au Maître d’Ouvrage ou au Maître d’Ouvrage Délégué au plus tard quatorze jours avant la
date d’ouverture des offres, celui-ci dispose de cinq jours pour réagir. La copie de la réaction est
transmise à l’organisme chargé de la régulation des marchés publics. En cas de désaccord entre le
requérant et le Maître d’ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué, le recours est porté par le requérant
à l’autorité chargée des marchés publics avec une copie à l’organisme chargé de la régulation des
marchés publics. Ce recours n’est pas suspensif.
2° A l’ouverture des plis,
Le recours ne porte que sur le déroulement de cette étape, notamment le respect des procédures et la
régularité des pièces vérifiées. Une fiche de recours, mise à la disposition des soumissionnaires par
l’organisme chargé de la régulation des marchés publics est remplie et signée à l’issue de cette séance.
Par la suite le recours doit être adressé à l’autorité chargée des marchés publics avec copies à
l’organisme chargé de la régulation des marchés publics et au Maître d’Ouvrage ou au Maître
d’ouvrage Délégué dans un délai maximum de trois jours ouvrables après l’ouverture des plis, sous la
forme d’une lettre à laquelle est obligatoirement joint un feuillet de la fiche de recours dûment signée
par le requérant et, éventuellement, par le Président de la Commission de Passation des marchés ;
La fiche de recours comporte trois feuillets dont l’original, détenu par le requérant, est destiné à
l’autorité chargée des marchés publics et les deux autres feuillets sont remis séance tenante
respectivement à l’Observateur Indépendant et au Président de la Commission de Passation des
Marchés. L’Observateur Indépendant annexe à son rapport, le feuillet qui lui a été remis, assorti des
commentaires ou des observations y afférents. Ce recours n’est pas suspensif.
3°Entre la publication des résultats et la notification de l’attribution
Les recours ne peuvent porter que sur l’attribution. Le recours doit être adressé à l’autorité chargée des
marchés publics, avec copies à l’organisme chargé de la régulation des marchés publics, au Maître
d’Ouvrage et au président de la commission et intervenir dans un délai maximum de cinq jours
ouvrables après la publication des résultats. Contrairement aux autres, il peut donner lieu à la
suspension de la procédure à l’appréciation de l’autorité chargée des marchés publics.
La notification de l’attribution doit s’effectuer au plus tard quinze jours après ladite publication, en cas
d’absence de recours.
Section 2 - La résiliation
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nationale, à la sécurité et aux intérêts stratégiques de l’Etat ou par dérogation prévue dans le cahier des
clauses administratives particulières.
Faute pour le co- application des dispositions de l’article 97 ci-dessus, le Maître d’Ouvrage ou le
Maître d’Ouvrage Délégué peut soit prescrire l’établissement d’une régie totale ou partielle aux frais
et risques dudit cocontractant soit prononcer la résiliation du marché, aux torts, frais et risques dudit
co-contractant.
Le Maître d’Ouvrage peut ordonner l’ajournement des prestations objet du marché avant l’échéance
du délai contractuel.
Lorsque le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué ordonne l’ajournement de l’exécution
du marché pour une durée de plus de deux mois, le titulaire a droit à la résiliation du marché. Il en est
de même en cas d’ajournements successifs dont la durée cumulée dépasse deux mois. Dans les deux
cas, l’ajournement ouvre droit au paiement au titulaire du marché d’une indemnité couvrant les frais
du préjudice subi, sauf cas de force majeure ou pour des raisons imputables au titulaire du marché.
Le marché est résilié de plein droit par le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué dans l’un
des cas suivants :
• décès du titulaire du marché. Dans ce cas, le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué peut,
s’il y a lieu, autoriser que soient acceptées les propositions présentées par les ayant-droits pour la
continuation des prestations ;
• faillite du titulaire du marché. Dans ce cas, le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué
peut accepter s’il y a lieu, des propositions qui peuvent être présentées par les créanciers pour la
continuation des prestations ;
• liquidation judiciaire, si le co-contractant de l’Administration n’est pas autorisé par le tribunal à
continuer l’exploitation de son entreprise ;
• en cas de sous-traitance, de co-traitance ou de sous-commande, sans autorisation préalable du
Maître d’Ouvrage ou du Maître d’Ouvrage Délégué ;
• défaillance du co-contractant de l’Administration dûment constatée et notifiée à ce dernier par le
Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué ;
• non-respect de la législation ou de la réglementation du travail ;
• variation importante des prix dans les conditions définies par le cahier des clauses administratives
générales.
le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué peut, en cas de force majeure et après avis de
l’Autorité chargée des Marchés Publics, prononcer la résiliation d’un marché en l’absence de toute
responsabilité du cocontractant de l’Administration, sans préjudice des indemnités auxquelles ce
dernier peut prétendre.
La résiliation emporte comme conséquence pour le co-contractant de l’Administration dont le marché
est résilié ne peut, sauf dérogation spéciale exclusivement accordée par l’Autorité chargée des
Marchés Publics, soumissionner pour un nouveau marché public avant une période de deux ans à
compter de la date de notification de la résiliation.
Lorsque l’interdiction concerne une personne physique ou une entreprise unipersonnelle, celle-ci
s’applique également sur toute autre entreprise créée ultérieurement par le mis en cause pendant ladite
période.
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• c) la passation d’un marché sans le visa financier ou sans l’autorisation de l’organe statutaire
compétent ;
• d) la passation d’un marché sans crédits disponibles ou délégués ;
• e) la passation d’un marché en dépassement des crédits ouverts, hormis les marchés comportant des
tranches conditionnelles ou ceux exécutables prestataire sans existence légale ;
• g) la certification et la liquidation des dépenses sans exécution des travaux, de la prestation des
services ou de la fourniture des biens ;
• h) le paiement d’un marché en dépassement de son montant et de celui de ses avenants, le cas
échéant ;
• i) la passation d’un marché à des prix unitaires non conformes aux mercuriales officielles ou
n’entrant pas dans la fourchette des prix généralement admis ;
• j) la passation de marchés avec des entreprises en déconfiture, avec des tiers ou sociétés en période
suspecte de faillite ou de liquidation judiciaire ;
• k) l’inobservation des dispositions régissant la passation, l’exécution et le contrôle des marchés
publics ;
• l) le détournement de l’objet du marché ;
• m) la passation d’avenant en violation des dispositions réglementaires ;
• n) le non respect de la procédure de passation des marchés de gré à gré ;
• o) la passation de marchés avec des entreprises ne présentant pas la garantie financière, économique
et technique suffisante.
La responsabilité du maître d’œuvre ou de tout autre surveillant des procédures de passation ou
d’exécution d’un marché est engagée en cas de complicité.
2) La complicité au sens du présent Code s’entend de l’omission ou la négligence d’effectuer les
contrôles ou de donner les avis techniques prescrits, de l’abstention volontaire de porter à la
connaissance du Maître d’Ouvrage ou du Maître d’Ouvrage Délégué, les irrégularités sur les violations
constatées à l’occasion de leurs interventions.
Les présidents, membres et secrétaires des Commissions des marchés et sous-commissions d’analyse
des offres sont liés par le secret professionnel. Ils sont passibles des sanctions prévues par les lois et
règlements en vigueur, sans préjudice de leur radiation de la commission concernée.
Toute personne physique ou morale de droit public ou privé chargée du contrôle de l’exécution des
marchés publics, reconnue coupable de malversations ou de défaillance dans l’exercice dudit contrôle,
encourt peut être passible d’interdiction de contrôler l’exécution de marchés publics avant une période
de trois ans à compter de la date de constatation de sa défaillance.
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