La Partie Th2orique Nayd - 104427

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ABDELMOUMEN NAYD

Les difficultés de la rédaction d’une production écrite

Cas des apprenants de la 3ème année du collège


Ecole El FATH - Mohammédia
Premier chapitre : l'enseignement/apprentissage de la
production écrite
Introduction

1. Qu’est-ce que l’écrit ?


2. Qu’est-ce que l’écriture
3. La production écrite : essai de définition
4. L’objectif de la production écrite
5. Qu’est-ce que l’apprentissage ?
6. La production écrite au sein du processus d’apprentissage
7. Les étapes de la production écrite

7.1. La planification

7.2. La mise en texte

7.3. La révision
8. L’évaluation de la production écrite en classe de FLE :
9. La différence entre la langue maternelle et la langue étrangère
9.1. la langue maternelle
9.2. la langue étrangère

Conclusion
Deuxième chapitre : « écrire est accompagner l’erreur »

Introduction

1. Définition de la notion de l’erreur


7.1. Distinction entre la faute et l’erreur
8. La place de l’erreur dans le processus d’apprentissage
9. Différents types d’erreur
9.1. Les erreurs de contenu
9.2. Les erreurs de forme
10. Les types des difficultés

4.1. Difficultés linguistiques

10.1.1. Morphosyntaxe
10.1.2. Orthographe
10.1.2.1. L’orthographe grammaticale
10.1.2.2. l’orthographe lexicale 
10.1.3. Lexique 
10.2. Difficultés d’interférences
10.2.1. Interférences phonétiques
10.2.2. Les interférences morphosyntaxiques
10.2.3. Les interférences lexicales
Conclusion
Introduction
Générale
Introduction générale :
Le monde actuel nous oblige à connaitre plusieurs langues étrangères possibles, telle
que la langue française et la langue anglaise, qui est primordiale pour s’ouvrir sur le monde
entier et les découvertes technologiques.

Au Maroc la situation linguistique est complexe, car le Maroc est un pays plurilingue
qui se caractérise par la coexistence de nombreuses langues nationales, de variations
linguistiques et aussi des langues étrangères, où la langue française y occupe un statut
particulier et très important.

La langue française est une langue vivante dans tous les domaines principalement
pédagogique. C’est la première langue étrangère enseignée dans les établissements marocains
(primaires, moyens, secondaires et universitaires).

L’objectif de l’enseignement du français langue étrangère au Maroc est d’guider


l’apprenant à communiquer à l’oral et à l’écrit. Cela consiste à installer certaines compétences
chez l’apprenant pour pouvoir communiquer au moyen de cette langue.

La production écrite joue un rôle très important dans la réussite scolaire car elle fait
partie de tout un processus d’apprentissage. Ainsi que, l’enseignement de la production écrite
a pour objectif de doter les apprenants d'une compétence à l'écrit.

L’écrit est une activité très complexe qui implique non seulement des savoirs mais
aussi de savoir-faire, est une activité de construction de sens. Elle fait appel à la mobilisation
d’un grand nombre de connaissances qui ne sont pas à la portée de tous les apprenants.

Au collège, lorsque les élèves sont entrains de faire l’écrit, ils font face à des
nombreuses difficultés dans leurs productions écrites, commettant des graves erreurs comme
dans les règles de grammaire.

L’écriture demeure l’une des activités les plus complexes car elle nécessite, de la part
de l’apprenant, plusieurs niveaux de compétences. Donc, il est primordial pour l’enseignant
d’aider ses apprenants à surmonter et éviter ces difficultés et corriger ses erreurs à travers des
différents outils pédagogiques, et il doit les guider à poursuivre leurs apprentissages et
apprendre à écrire d’une manière correcte.

Nous avons choisi ce thème, parce que nous avons observé que la plupart des
apprenants de la 3ème AS ont des difficultés leur de la rédaction d’une production écrite, ils ne
savent pas comment écrire correctement et comment corriger leurs erreurs. Ainsi que, le choix
de notre sujet s’inspire de nos propres expériences personnelles et les difficultés que nous
avons rencontrées dans la rédaction de nos productions écrites à l’école.

L’objectif de notre travail de recherche consiste initialement à cerner, identifier,


relever et analyser les différentes difficultés et les erreurs rencontrés chez les élèves de la
troisième année secondaire, lors de la réalisation de la production écrite, et proposer des
propositions didactiques qui pourraient aider les apprenants à améliorer leurs niveaux de
l’écrit car la plupart des apprenants de la 3ème AS sont incapables de maitriser l’écriture
parfaitement, dont ils sont beaucoup exposés à faire plusieurs fautes et erreurs dans leurs
productions écrites.

Nous avons choisi les élèves de la 3ème AS parce que la plupart de ces élèves se
retrouvent face à des problèmes au niveau de l’écriture. C’est-à-dire ils éprouvent un certain
nombre de difficultés à produire des écrits corrects et cohérents.

La problématique
A travers notre travail, nous essayerons de répondre aux interrogations suivantes :

 Quelles sont les difficultés et le type le plus fréquent des erreurs rencontrées par les
apprenants lors de la rédaction de leur production écrite ?

 Comment peut-on aider les apprenants à surmonter leurs difficultés et à améliorer leur
niveau rédactionnel ?

Afin d’apporter d’éléments de réponse à nos interrogations, nous avons formulé les
hypothèses suivantes :
 Les apprenants de 3ème année secondaire ont plusieurs difficultés grammaticales, tel
que : l’accord en genre et en nombre des noms, le choix de temps verbaux et la
conjugaison et au niveau de la structure des phrases. C’est l’insuffisance des
connaissances linguistiques met les apprenants en difficultés lors de la rédaction.

 Les apprenants commettent tout type d’erreurs relatives à l’orthographe.


 La divergence entre le système de la langue arabe et le système de la langue étrangère
Premier chapitre :
l'enseignement/apprentissage de la
production écrite
Introduction :
L’activité de l’écrit joue un rôle important dans l’enseignement apprentissage du
français langue étrangère, aussi elle est nécessaire à la réussite scolaire et indispensable à la
construction d’un parcoure social et professionnel.

La production écrite se présente comme une activité de construction de sens et


d’opinion selon les normes précis d’une langue. Elle a été classée parmi les activités
d’intégration des connaissances ; elle demande de l’apprenant la connaissance de diverses
règles linguistiques. Ainsi que, elle serve à aider les apprenants à dégager leurs idées à
exprimer leurs visions et pensées et à investir leurs connaissances.

Dans ce premier chapitre de notre recherche, Nous allons définir quelques concepts
«l’apprentissage, Les étapes de la production écrite… ».nous allons commencer par la
définition de l’écrit et de la production écrite. Ainsi que les objectifs de cette activité.

1. Qu’est-ce que l’écrit ?

L’écrit est un domaine très vaste et qui existe depuis les civilisations anciennes qui naît
par le besoin de l'homme à conserver ses idées et développer son statut social comme dit le
proverbe « les paroles s’envolent et les écrits restent ».
Au sens étymologique, le mot « écrit » vient du mot représentation graphique des sons

d'un langage, de la parole. Dans le domaine de la didactique des langues étrangères, l’écrit est

l’une des deux faces de la communication car l’objectif primordial de tout enseignement ou

apprentissage consiste à faire apprendre aux apprenants les compétences orale et écrite.

Selon Larousse1, écrire c’est un verbe transitif désigne :

A. « Tracer les signes d’un système d’écriture, les assembler pour représenter la

parole ou la pensée ».

B. « Orthographier, exprimer la pensée par l’écriture, utiliser les signes graphiques,

laisser une trace ».

Dans le dictionnaire de Jean-Pierre Cuq, l’écrit est :


« Dans son sens le plus large, par opposition à l’oral, une manifestation particulière du
langage caractérisée par l’inscription, sur un support d’une trace graphique matérialisant la
langue et susceptible d’être lue. »1. Dans la même perspective le dictionnaire de linguistique
et des sciences du langage (1994, p.165), définit le terme écrire comme : « La représentation
de la langue parlée au moyen de signes graphiques ». C’est la transformation d’un message
sonore en un message graphique.

Donc, nous pouvons dire qu’écrire est l’utilisation du système graphique pour envoyer un
message sous forme d’une trace écrite qui permet de transcrire nos idées et nos pensées.
Autrement dit, l’écriture est une trace de la parole qui conserve sa fonction dans le temps2.

2. Qu’est-ce que l’écriture


L’écriture est un processus qui consiste à :

« Tracer des lettres, des mots, des phrases, mais aussi et surtout élaborer un message qui veut
transmettre la pensée de l’auteur et informer correctement le récepteur. Ecrire implique donc
nécessairement tout un travail cognitif d’élaboration, de structuration de l’information qui est le
résultat de l’interaction entre la situation d’interlocution et le scripteur ». (Deschenes,1988 :98)
cité par Mechraoui l. Université Mohamed Khider-Biskra.

Selon ROBERT J-P (76 :2008) : « L’écriture est un système normalisé de signes
graphiques conventionnels qui permet de représenter concrètement la parole et la pensée ».
Parallèlement, Dubois. J (156 :1999), déclare : « L’écriture est une représentation de la
langue parlée au moyen de signes graphiques. C’est un code de communication au second
degré par rapport au langage code de communication au premier degré.la parole se déroule
dans le temps et disparaît, l’écriture a pour support l’espace qui la conserve.

Dans la même perspective JEAN-PIERRE ESSONO (156 :2000), affirme que : «


L’écriture est un mode de communication qu’utilisent les hommes pour matérialiser leurs
pensées, fixer la parole fugitive ».

En se basant sur les définitions, on peut dire que l’écriture est un système commun de
signes graphiques qui assure la matérialisation et la concrétisation de la pensé de l’homme.
C’est une trace significative porteuse de sens, et qui sert à transmettre une idée ou un message
entre un scripteur et son destinataire.

1
CUQ, Jean-Pierre, « dictionnaire de didactique du français L E et L S », coll., Asdifle, Clé international, Paris, 2003, p 78, 79.
2
ESCHENE. A-J, La compréhension et la production de texte, Montréal, Les presses de l’Université du Québec, 1988, P.98.
Autrement dit, l'écrit est défini comme un moyen de communication qui permet à l'être
humain de transmettre ses idées, ses émotions, et ses sentiments au moyen des signes
graphiques. Donc, nous pouvons dire que l’objectif de l’écriture est de communiquer et de
construire du sens pour réaliser une communication.

3. La production écrite : essai de définition

La production écrite est composée de deux mots essentiels :


- Production : produire c’est pouvoir s’exprimer et avoir idées sur un sujet.
- Ecrite : savoir écrire ; être capable d’écrire ou produire un texte bien structuré et
cohérent avec des phrases bien faites et grammaticalement correctes.
La production écrite amène l’apprenant à s’exprimer ses sentiments et ses sensations, de
proposer son point de vue et ses idées et donc à actualiser une compétence de communication
écrite A propos ça Thao (2007) écrit que « Les apprenants ne composent pas des textes pour
que l’enseignant puisse corriger leurs fautes. » mais que la production écrite « est une
activité qui a un but et un sens : les apprenants écrivent pour communiquer avec un (ou des)
lecteur(s) ».
Selon Jean Dubois (2002, p.165) :
‘‘L’écriture est une représentation de la langue parlée au moyen de signes graphiques.
C’est un code de communication au second degré par rapport au langage, code de
communication au premier degré. La parole se déroule dans le temps et disparaît, l’écriture
a pour support l’espace qui la conserve’’. (Jean Dubois, 2002, p.165)
En ce sens, Pierre Martinez définit la production écrite comme suit « Produire relève
alors d’un plaisir et d’une technique.»3.
De même, J.R. Hayes et L.S. Flower conçoit la production écrite comme étant « Une
activité mentale complexe de construction, de connaissances et de sens. » .
Sur la base de ces citations, nous pouvons dire que l’écriture ou la production a un
sens et un but qui amène l’apprenant à former et à exprimer ses idées, ses sentiments ses
intérêts, ses préoccupation, pour les communiquer à d’autre dans lequel l’auteur produit un
écrit, respectant un nombre rigoureux de normes différentes de la langue (grammaire, lexique,
conjugaison et orthographe), pour s’adapter à la situation dans un langage clair et correct pour
le destinataire.
Enfin, l’écriture est un système de représentation graphique qui produit du langage et
délivre du sens au moyen de signes tracés ou de formes.
3
Pierre Martinez « didactique des langues étrangères »Coll. Que sais-je ? Paris, 2002, P, 99.
Pour cela, on distingue, selon SOPHIE Moirand (1982,20), différentes composantes de la
compétence communicative :
1. La composante linguistique : qui consiste à maitriser le divers système de règles
aussi bien syntaxiques, lexicales, sémantiques, phonétiques que textuelles qui aident à
la réalisation des différents messages.
2. La composante socio-culturelle : qui consiste à connaitre l’histoire culturelle et
l’appropriation des règles sociales et des normes d’interaction entre les individus et les
institutions. la connaissance de l’histoire culturelle et les relations entre les objets
sociaux.

3. La composante référentielle : qui englobe d’une manière générale la connaissance des


domaines d’expérience et des objets du monde et de leurs relations 4.

4. La composante discursive :(ou pragmatique) : c'est-à-dire la connaissance des


différents types de discours et savoir les adapter dans toutes les situations de
communication qui se posent.

4. L’objectif de la production écrite

L'objectif principal la production écrite est de faire apprendre à l’apprenant comment


maitriser une compétence scripturale et de développer certains degrés de motivation et
d’autonomie afin de réaliser un acte de communication et aussi d'amener l’apprenant à
produire des écrits liés à leur réalité quotidienne comme l’affirme R. LARTQUE (1992, p. 78)

« Production d’écrits diversifiés correspondant à de « vrais » besoins ou désirs et élaborés


dans des situations « authentiques » ou les élèves ont à acquérir une certaine autonomie en
production d’écrits, et à prendre en compte, de manière progressive et ordonnée, les
contraintes des différents types de textes qu’ils peuvent être amenés à écrire ».

Ainsi que, l’écrit est utile pour les apprenants car elle aide l’enseignant à connaitre le niveau
de ses apprenants et leurs lacunes et pour essayer pour les remédier par la suite.

Enfin, la production écrite a aussi pour objectif d’amener l’apprenant à développer des
connaissances linguistiques, par exemple enrichir le vocabulaire, maitrise des règles de la
grammaire, l’emploi des temps verbaux, etc.
4
MOIRAND Sophie, Enseigner à communiquer en langue étrangère, Hachette, Paris, 1982, p.188.
5. Qu’est-ce que l’apprentissage ?

L’apprentissage est un concept dérivé du verbe apprendre qui désigne : comprendre,


saisir.

Dans le dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde


l’apprentissage se définit comme «  un ensemble de décisions relatives aux actions à
entreprendre dans le but d’acquérir des savoirs ou des savoir-faire en langue étrangère ».

« L’apprentissage se définit a priori comme étant l’acquisition ou la modification du


comportement sous l’effet du formateur et du groupe classe »5

Pour Piéron : « l’apprentissage est une modification adaptative du comportement au


cours d’épreuves répétées.  »6

En effet nous pouvons dire que l’apprentissage c’est un processus d’acquisition de


pratique de connaissance, comportement, d’attitudes ou de valeurs culturelles, par l’assai, la
présentation, la répétition, l’observation. En d’autres termes, l’apprentissage est un ensemble
de mécanisme qui a comme objet principal l’acquisition des connaissances, compétences,
savoir-faire…etc.

Donc, l’apprentissage permet à l’apprenant de créer des savoirs pour pouvoir penser et
agir7.

6. La production écrite au sein du processus d’apprentissage

Selon Danielle Bailly, l’expression écrite en situation d’apprentissage en classe signifie :


« La production personnelle et autonome d’un message écrit énonciativement engagé ».

C’est puisque à chaque fois l’apprenant écrit, il personnalise son apprentissage. Le fait
d’écrire permet de générer des idées et des émotions comme (FULWILER,1982) confirme.

« La production de texte est traitée comme un processus de résolution de problèmes. La


production de texte écrit est sensée simuler la résolution de problèmes afin d'engager
l'individu dans une démarche de résolution. Cela pourrait jouer un rôle majeur dans la
modélisation de la pensée métacognitive associée au processus de résolution de problèmes et
5
BENAMMAR, Naima, les difficultés d’apprentissage in Synergie Algérie n 7, Oran ENSET, 2009, p.282.
6
HENRI Piéron., Vocabulaire de la psychologie, P.U.F, Quatrième édition, 1968.
7
https://www.profinnovant.com/definition-de-lapprentissage/ [en ligne], (consulté le : 13/04/2023).
être considéré comme un environnement d'apprentissage cognitif, facilitant le développement
des capacités métacognitives ». (Finkle et Torp, 1995).

L’apprentissage de la production écrite est l’une des finalités fondamentales de


l’enseignement des langues car apprendre à produire une diversité de textes, dans le respect
des conventions de la langue et de la communication, est une condition de la réussite scolaire
et d’intégration à la vie sociale et professionnelle.

La production écrite fait partie de tout un processus d’apprentissage connu chez tous les
partenaires de l’éducation et les professeurs sous le nom de projet d’écriture, est considérée
comme une situation problème ou l’apprenant est appelé à trouver plusieurs difficultés. Elle
permet aux apprenants d’apprendre une compétence à la communication à l’écrit. C’est le
passage d’une situation de non savoir à une situation d’appropriation de nouvelles
connaissances.
L’objectif majeur de l’écriture ou la production écrite au sein du processus
d’apprentissage est de conduire l’apprenant à s’exprimer ses sentiments, ses idées, ses intérêts
afin de communiquer avec autrui. L’écriture est considérée donc comme une puissante forme
d'apprentissage, qui contribue au développement de la pensée critique.

7. Les étapes de la production écrite


L’écriture est un travail autonome exige le scripteur de fixer ses objectifs, et élaborer un
plan pour organiser sa rédaction.
La rédaction est une activité cognitive qui comprend trois processus importants :
i. La planification
D’une manière générale cette étape de planification (aussi appelée « pré-écriture »)
consiste à dégager l’information essentielle à la situation qui disponible dans la mémoire à
long terme et à l’utiliser ensuite en rédigeant un plan.
Le scripteur doit analyser le type de sujet, et cerner son intention. C'est-à-dire, connaitre
l’objectif de sa rédaction en respectant la consigne donnée. D’après FAYOL Michel et
SCHENEUWLY « la planification s’effectue à au moins deux niveaux :
A- La macro-planification : qui concerne la planification rhétorique comme
l’élaboration et l’organisation des idées en fonction de l’audience et du but que
s’assigne l’auteur.
B- La micro-planification : qui touche l’organisation devant conduire au texte
dans sa forme finale »8.
Donc, la planification permet l’occasion à l’apprenant d’activer sa mémoire à long terme
et de réordonner dans un plan pour savoir transmettre un message. C’est la recherche et la
structuration des idées selon la nature réalisé.
ii. La mise en texte
La mise en texte a pour but de mettre en phrases les idées qu’ils produites lors de l’étape
de la planification. Ainsi que cette étape : « implique la gestion simultanée de contrainte
locales (orthographe, syntaxe…) et de contraintes globales (structure d’ensemble cohérence,
sémantique, cohésion inter phrastique. » (GADVE, J-FINETC, 1991).
Donc à partir de cette définition nous pouvons dire que dans cette étape le scripteur ou
l’apprenant doit sélectionner et choisir les formules et rhétorique enfin d’élaborer des mots,
des phrases, des paragraphes et des textes.
Par ailleurs, la mise en texte peut être résumée par la mise en forme des idées retenues et
organisées par le moyen de l’écrit dans laquelle le scripteur fait un choix lexical, organise la
syntaxe et la rhétoriques pour définir le contexte final du texte produit.
iii. La révision
La révision comme la planification joue un rôle majeur et très important dans la
production écrite. Une fois la rédaction est terminée, l’apprenant doit relire son écrit pour
identifier les faiblesses. Il s’agit de repérage des imperfections, erreur syntaxique,
remédiassions par la correction des erreurs, ajout, déplacement, remplacement.

La phase de réécriture permet au scripteur de réécrire son texte en effectuant des


modifications et des corrections de forme et de font.  « Durant cette étape finale, la réécriture,
le scripteur retravaillerait son texte en y apportant des corrections de fond et de forme. »
Connaire, Claudette, Maya Raymod Patricia (1999 :26)

Selon A. Piolat et J-Y. Poussey, le processus de révision est subdivisé en deux sous-
processus
 Sous processus de lecture : le rédacteur détecter les manquements aux
normes de la langue écrite et les imprécisions sémantiques, il évalue également
la conformité du texte produit aux buts imposés par les contraintes de
production que le rédacteur s’est fixées.
 Le sous-processus de correction : formalisé comme un système de règles de

8
FAYOL.M et SCHENEUWLY.B, Apprendre/enseigner à produire des textes écrits. La mise en texte et ses
problèmes, Bruxelles, De Boeck. 1987, p.224.
production, permet la détection et la correction de problèmes linguistiques de
surface comme l’orthographe et la syntaxe. On peut donc penser qu’un tel
processus demande, de la part du rédacteur, une capacité à se distancier par
rapport à ses écrits »9.

Donc, la révision consiste à vérifier la qualité du texte produit en fonction des objectifs et
des intentions de l’apprenant. On peut dire que cette étape comprend le repérage et la
correction des erreurs.
8. L’évaluation de la production écrite en classe de FLE :
Christine Tagliante définit l’évaluation comme étant : « D’une part, comme une aide à
l’apprentissage et par ailleurs, comme un objet de mesure et d’appréciation de l’évolution de
la compétence des élèves » (Tagliante, 1993, P453).

De manière générale, en didactique du FLE, l’évaluation joue un rôle essentiel et très


important tout au long du cheminement d’apprentissage, est considérée comme une partie
intégrante de l’activité de l’enseignement. Dans le dictionnaire didactique du français langues
étrangère et seconde l’évaluation « est une démarche qui consiste à recueillir des
informations sur les apprentissages, à porter un jugement sur les informations recueillies et à
décider sur la poursuites des apprentissages compte tenu de l’intention d’évaluation de
départ ».

L’évaluation permet de clarifier et classer les apprenants selon son niveau


d’apprentissage et rédactionnelle en production écrite. Autrement dit, elle permet de recueillir
des informations qui aident l’enseignant à mesurer le niveau des apprenants et de contrôler les
compétences attendu.

Donc, l’évaluation sert à informer l’enseignant sur la progression de l’enseignement


/apprentissage, ainsi renseigne l’apprenant sur son progrès et sa réussite.

9. La différence entre la langue maternelle et la langue étrangère


a. La langue maternelle

D’après l’étymologie, « la langue maternelle (vient du latin mater) est celle de la mère, de
l’environnement immédiat d’un enfant.

9
PIOLAT.M et ROUSSEY.J-Y, Rédaction de textes. Éléments de psychologie cognitive
Disponible sur : http://www.persee.fr/doc/lgge_0458-726x_1992_num_26_106_1635 consulté le 25/3/2023
La langue maternelle désigne : « La première langue apprise à la maison dans
l’enfance, et encore comprise par la personne, au moment où les données sont
recueillies » (CUQ, 1996 : 39). Autrement dit, la langue maternelle (la langue native ou la
langue première) est la première langue apprise à la personne dans sa petite enfance comme la
définit aussi le dictionnaire français  « la première langue qu’un enfant apprend auprès d’un
membre ou non de sa famille, principalement sa mère. »

Par conséquence, La langue maternelle est le noyau de l’identité de l’individu. Elle


joue également un rôle primordial dans la construction de la propre identité de la personne
comme au Maroc, les principales langues maternelles sont essentiellement l’amazighe et
l’arabe marocain.

b. la langue étrangère

Jean-Pierre Cuq, propose la définition suivante : « toute langue non maternelle est

une langue étrangère à partir du moment où elle présent pour un individu ou un groupe, un
savoir encore ignoré, une potentialité, un objet nouveau d’apprentissage ».

La langue étrangère est une langue qui n’est pas la langue maternelle de l’individu ou
de la personne. L’apprentissage de la langue étrangère se fait de différentes manières (par
contre a la langue maternelle) : a l’école, par des cours, des formations…etc. De manière
générale, elle désigne la langue enseignée dans un contexte scolaire étranger comme une
discipline comme le cas de français ou anglais au Maroc.

Donc, on peut dire que la langue étrangère est la langue seconde apprise par
l’individu après sa première langue qui est la langue maternelle. Elle est acquise à l’école ou
milieu social (la rue)10.

Conclusion :

Dans ce chapitre, nous avons essayé de définir l’écrit, l’écriture et la production écrite.
Ainsi, on a défini l’objectif de la production écrite, ainsi que La production écrite au sein du
processus d’apprentissage car cette activité n’est pas une simple tâche, mais elle est l’une des
pratiques fondamentales de la classe de langue, et sa maitrise est devenue un élément
indispensable à la réussite scolaire. En outre, nous avons identifié les étapes de la production

10
https://fr.m.wiktionary.org/wiki/langue _maternelle.25/03/2023
écrite. Et enfin, nous avons terminé ce chapitre par la différence entre la langue maternelle et
la langue étrangère.
Deuxième chapitre : « Dire et
accompagner l’erreur »

Introduction
Dans ce chapitre, nous mettrons l’accent sur la notion d’erreur et ses différents types
dans le processus d’enseignement apprentissage du FLE, et nous avons terminé ce chapitre
par l’identification des difficultés rencontrées par les apprenants lors de la rédaction de leur
production écrite.

1. Définition de la notion de l’erreur


Au sens étymologique, le mot « erreur » vient du verbe latin error, de errare est
considéré comme un « acte de l’esprit qui tient pour vrai ce qui est faux et inversement ».11

11
ROBERT Paul, Le Petit Robert : Dictionnaire de la langue français, Edition 1992, p .684.
En didactique des langues étrangère, Marquillo Laruy pense que « les erreurs relèvent
d’une méconnaissance de la règle de fonctionnement (par exemple, accord le pluriel de
‘cheval’ en chevals lorsqu’on ignore qu’il s’agit d’un pluriel irrégulier) ».12

Le dictionnaire de Didactique du français langue étrangère et seconde de J.-P.CUQ


(2003) définit l’erreur comme : « Ecart par rapport à la représentation d’un fonctionnement
normé ».

C’est une sorte de violation des règles et des normes c’est-a-dire que, l’erreur est un
énoncé oral ou écrit intolérable constituant une violation du code grammatical ou sémantique
de la langue.

Donc, nous pouvons dire que l’erreur désigne une réponse ou un comportement de
l’élève qui ne correspond pas à ce qu’on attend de lui comme réponse.

1.2. Distinction entre la faute et l’erreur


Le micro Robert, dictionnaire de la langue française indique que « La ‘faute’ issue du
mot latin ‘fallita’ de ‘fallere’ qui veut dire tromper, c'est aussi le fait de manquer : le
manquement à la règle morale, au devoir »13

En didactique des langues étrangères, les fautes correspondent à « des erreurs de type
(lapsus) inattention/fatigue que l’apprenant peut corriger (oubli des marques de pluriel, alors
que le mécanisme est maîtrisé) »14

H. Besse et R. Porquier (1991 : 209) déclare que « l’erreur relèvent de la compétence


et la faute relève de la performance ». Cette distinction est liée aux notions chomskyennes de
« performance » et de « compétence » (Chomsky 1965).

Les fautes sont liées à la performance ; c’est quand l'utilisateur ou apprenant est
incapable de mettre ses compétences en œuvre. En ce sens, l’apprenant est conscient de sa
faute, c’est-à-dire il est capable de corriger sa propre faute (l’autocorrection) qui peut être
produit de l’inattention, du stress…etc. En revanche, l’apprenant ne peut pas corriger ses
erreurs sans l’aide d’un professeur car il n’a pas encore acquis la compétence adéquate.

12
MARQUILO Laruy, L’interprétation de l’erreur, Clé International, Paris, 2003. P.120 ;
13
Le micro Robert, Dictionnaire de la langue française, 2007 : 545.
14
Ibid.
Donc, nous pouvons donc dire que les erreurs de performance sont dues à cause de
diverses causes psychologiques (comme l’oubli, l’inattention, la fatigue) pendant l’application
d’une règle pourtant bien apprise. Alors que les erreurs de compétence sont dues à la
connaissance imparfaite de la langue étudiée à un moment donnée ou « de la méconnaissance
d’une règle de fonctionnement ».

2. La place de l’erreur dans le processus d’apprentissage

En pédagogie, « l’erreur désigne une réponse ne correspond pas à la réponse, ou un


comportement attendu » (Harriet N, 2018).
Pour Cuq (2004 : 269), « l’erreur en didactique des langues est considérée comme la
transgression d’une norme jugée comme bonne » ou comme « un écart par rapport à la
représentation d’un fonctionnement normé » (CUQ, 2004 : 86).
Selon Porquier, qui résume bien l’utilité pédagogique de l’erreur dans l’idée suivante :
« l’erreur est non seulement inévitable mais normale et nécessaire, constituant un indice et
un moyen d’apprentissage. On n’apprend pas sans faire d’erreurs et les erreurs servent à
apprendre ».
Les erreurs étaient généralement considérées comme négatives, un synonyme d’échec
d’apprentissage, un signe de faiblesse et elles n'ont aucune place dans le processus
d’apprentissage. Mais aujourd’hui, elle prend une place positive et devenue un moyen
bénéfique d’apprentissage.

En d’autres termes, dans le processus d'apprentissage, l’erreur est inévitable et


considère toujours comme un moment d’apprentissage très important. Faire des erreurs fait
partie de l'apprentissage normal et qu'il est impossible d'apprendre sans faire quelques erreurs.
« L’erreur est humaine », dit TolfiJp (1997). Lorsque les humains rencontrent quelque chose
de nouveau, ils passent par un processus d'adaptation et d'apprentissage. Ils se trompent et se
trompent.

Donc, l’erreur est une étape d’apprentissage très importante qui aide l’apprenant à
progresser et développer ses connaissances et de connaître à tel point les connaissances
installées et acquises, donc nous pouvons dire que l’erreur donne des renseignements sur
l’avancement des connaissances des apprenants par exemple une diminution des erreurs est le
signe d'une meilleure maîtrise du domaine de la connaissance et non pas comme un signe de
sanction et d’échec.
3. Différents types d’erreur
En général, il existe cinq types d’erreurs dans la didactique des langues étrangères
comme le souligne Tagliante Christine : « les erreurs de type linguistique, phonétique,
socioculturel, discursif et stratégique »15 .Mais nous préférons de concentrer plutôt sur les
principales erreurs rencontrées dans les productions écrites des apprenants et de leurs
évaluations, on distingue deux grands types : les erreurs de contenu et celle de la forme.

3.1. Les erreurs de contenu


Lors de l'écriture, l’apprenant est toujours recommandé d'écrire de manière structurée
et cohérente pour pouvoir comprendre la production écrite ou le texte qui écrit. Il doit
respecter le type de texte (narratif, descriptif, argumentatif, etc) c’est-a-dire que l’apprenant
n’a pas le droit d’écrire un texte narratif au lieu d’un texte descriptif ou d’écrire un texte
argumentatif qui prend la forme d’une lettre. Ainsi que, il doit respecter la construction du
plan (introduction, développement et conclusion), la transition entre les idées (cohésion) et
entre les paragraphes (cohérence) pour assurer la cohérence textuelle.

Autrement dit, pendant la rédaction, l’apprenant est obligé de lire et de comprendre la


consigne (le sujet) avant de commencer à rédiger, de respecter le plan du texte, de faire
attention au genre du texte et d’assurer la cohérence textuelle en enchainant les idées
correctement tout en assurant la transition entre les paragraphes pour construire un texte avec
une progression thématique, car le manque de la progression thématique ou de l’enchaînement
logique (l’emploi des connecteurs) sont les erreurs qui viennent d’une mauvaise
compréhension d’une consigne donnée.

Enfin, nous pouvons dire que chaque partie doit donner une nouvelle information ou
elle développe la précédente et l’améliorer pour réaliser un texte riche.

3.2. Les erreurs de forme

Il s’agit des erreurs linguistiques, lexicales, morphologiques, orthographiques et


grammaticales, (par exemple : l’emploi des temps des verbes, l'orthographe diminué, la
ponctuation, un manque de vocabulaire, etc.). Nous distinguons dans les erreurs de langue
trois groupes différents : groupe nominal- groupe verbal- structure de la phrase.

15
TAGLIANTE Ch., La classe de langue, Paris, Clé International, 2001, P. 192
 Groupe nominal : ce sont les erreurs lexicales et grammaticales telles que les
déterminants (Articles : féminin, masculin), les adjectifs (comparatifs, superlatifs),
l’accord en genre et en nombre, les génitifs et les composés (noms et adjectifs), etc.
 Groupe verbal : il s’agit des erreurs morphologiques telles que la conjugaison des
verbes, les temps, les aspects, les auxiliaires de modalité, la passivation, etc.
 Structure de la phrase : c’est l’ensemble des erreurs qui touchent la structure de la
phrase « il est question des erreurs syntaxiques telles que l’ordre des mots, les
pronoms relatifs, les conjonctions, les mots de liaison, la ponctuation et l’orthographe,
etc. » (JEAN BIERRE ASTOLFI, p 58).

4. Les types des difficultés :

c. Difficultés linguistiques

Les difficultés linguistiques concernent en premier lieu le système des règles à suivre
pour parler et écrire correctement une langue.

La composante linguistique consiste à maitriser les divers systèmes de règles ;


syntaxiques, morphosyntaxiques, lexicales, orthographiques, phonétiques … qui permettent
au rédacteur une meilleure production des énoncés. Un manque de connaissances
linguistiques entraine l’apprenant à rencontrer des difficultés à mettre en œuvre certaines
stratégies de compréhension ainsi que celle de l’expression.

L’acquisition d’une compétence linguistique ne se réduit pas à une simple présentation


et mémorisation des règles, mais il faut les mettre en œuvre de façon appropriée dans une
situation de communication orale et écrite.

Pour montrer ce sujet, nous distinguons les difficultés linguistiques comme suit :

i. Morphosyntaxe

Dans Le dictionnaire de linguistique de Jean DUBOIS définit la morphosyntaxe


comme « la description des règles de combinaison des morphèmes pour former des mots, des
syntagmes et des phrases »
A partir de cette définition nous pouvons dire que la morphosyntaxe est concernée
avec la forme des mots et la manière dont ils sont combinés pour former des phrases. Elle
étudie également les relations entre les mots dans une phrase.

Cette partie (La morphosyntaxe) de la grammaire s’intéresse à l’emploi des règles qui
régissent l’ordre des mots dans une phrase. Cet aspect est d’une importance indispensable car
le non-respect des règles morphosyntaxique favorise les erreurs grammaticales en production
écrite, et peut empêcher le message à se transmettre d’une manière claire et compréhensible.

Donc, La morphosyntaxe est une discipline qui regroupe l’étude des formes
(morphologie) et celle des règles de combinaison des morphèmes (syntaxe), les considérants
comme un tout indissociable.

ii. Orthographe

Il nous semble très important de susciter l’intérêt des apprenants pour l’orthographe.
Le but est de faire prendre conscience aux apprenants que l’orthographe est un aspect
pertinent lors de la production écrite demeure une composante indispensable à l’apprentissage
de la langue française. Il ne doit pas penser que l’orthographe est secondaire dans la partie du
français.

L’origine du terme orthographe est latine « orthographia ». Ce mot est formé en deux
parties : orthos qui veut dire droit ou radical et graphia qui signifie écriture. Donc,
l’orthographe désigne la manière correcte d’écrire les mots dans une langue.

Selon le Robert elle est « l'art d'écrire correctement les mots d'une langue de la
manière considérée comme la seule correcte. »

De même pour le Grand Larousse qui propose à son tour la définition suivante :
«ensemble de règles et d’usage, qui régissent la manière d’écrire les mots d’une langue
donnée».

Pour mieux cibler et comprendre les erreurs que commettent les apprenants, il est
important de distinguer l’orthographe lexicale et l’orthographe grammaticale, définissons-les
en détail :

1. L’orthographe grammaticale :
Le dictionnaire le Petit Robert (1983, p.1326), définit l’orthographe grammaticale
comme l’ : « Ensemble des règles qui régissent la graphie des mots selon la fonction qu’ils
remplissent dans une phrase.».

Ce type prend en considération la transcription des mots selon leur fonction dans la
phrase. En d’autres termes, c’est la manière dont on écrit un mot selon le contexte, le sens de
la phrase et son usage, son nombre et son genre. C’est-à-dire que cette catégorie s’explique
par des règles de grammaire, et elle traite la conjugaison des verbes, les accords (l’accord de
verbes, de participes passés, de noms, de déterminants, des adjectifs, des mots invariables…).

2. l’orthographe lexicale :

Selon la même source précédente (1983, p1326), l’orthographe d’usage est définit
comme l’ : « Ensemble des conventions qui régissent la graphie des mots indépendamment de
la fonction qu’ils peuvent remplir dans une phrase.».

L’orthographe d’usage est fondée sur la façon d’écrire les mots hors leurs fonctions
dans la phrase ; il ne s’explique pas par des règles de grammaire car c’est la façon d’écrire les
mots selon les règles de transcription sans prendre en considération le contexte de la phrase :
c’est le principe du dictionnaire.

Ce type met l’accent sur : les terminaisons, les affixes, les accents, l’apostrophe, la
majuscule, la suffixation ….

iii. Lexique 

Jean Pierre Cuq dans son Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et
seconde définit le lexique comme «  l’ensemble des unités constituant le vocabulaire d’une
langue, d’une communauté linguistique, d’un groupe social (profession, classe d’âge, milieu,
etc.) ou d’un individu ».

Le lexique joue un rôle fondamental dans notre connaissance de la langue, il est


considéré comme le premier outil de la langue. De plus le scripteur doit choisir un lexique
expressif du contexte linguistique et de la situation de communication. Ainsi que, les erreurs
lexicales relèvent de l’utilisation incorrecte du lexique.

d. Difficultés d’interférences
L’interférence est un phénomène qui pose une difficulté aux apprenants en apprenant
le francais ou l’influence de la langue maternelle de l’apprenant sur la langue apprise
( francais ) est très forte16.

L’interférence linguistique désigne « L’utilisation d’éléments appartenant à une


langue tandis que l’on en parle ou que l’on écrit une autre ». (MACKEY , 1976 : 397).

Ainsi que, « on dit qu’il y a interférence quand un sujet bilingue utilise dans une langue cible
A, un trait phonétique, morphologique , lexical ou syntaxique caractéristique de la langue
B »17 . C’est l’interférence de la langue source dans la langue cible.
Autrement dit, l’apprenant est habitué à parler sa langue maternelle (darija) et il est
obligé de parler une autre langue (français) ou il ne trouve pas les éléments de cette dernière
dans sa langue maternelle, c’est pour cela l’apprenant se trouve face a une difficulté
d’apprentissage (l’interférence).

Donc, cela désigne que la langue de départ ou la langue maternelle est considérée
comme un obstacle, parce que l’apprenant transpose d’une manière inconsciente les
caractéristiques de la langue maternelle lors de l’apprentissage de la langue étrangère.

Nous pouvons schématiser l’interférence linguistique comme suit :

Langue maternelle Interférence linguistique Langue étrangère

16
BEN AMOR BEN HAMIDA, T, 2009, « Erreurs interférentiels arabe français, nº1,pp. 105-117.
17
BAHLOUL, Noureddine, « L’arabe dialectal, un outil pour une intercompréhension en classe de langue », Alger, synergies
Algérie, 2009, p.252.
Les linguistes classent les interférences linguistiques en trois types : les interférences
phonétiques, lexicales et morphosyntaxiques.

i. Interférences phonétiques

Quand l’apprenant remplace un son ou un phonème de la langue étrangère par un autre


qui lui ressemble dans sa langue maternelle, ANNICK Riviens indique que « les interférences
phoniques proviennent du lien entre deux langues mises en parallèle par le locuteur »18.

On trouve par exemple la confusion entre les voyelles français car dans la langue arabe on
utilise trois signes seulement de voyelles brèves : {kasra- damma -fatha }.

Exemples :

 U et I : « miltitude »au lieu de « multitude », ou : « irgent » au lieu de « urgent »

 I et é : « cinima » au lieu de « cinéma », ou bien : « ilève » au lieu de « élève ».

Les voyelles nasales en français, présentent une grande difficulté pour les apprenants qui les
confondent fréquemment, nous pouvons citer à titre d’exemple :
 « Le long demain » au lieu de « lendemain ».
 « La maison dont laquelle j’habite » au lieu de «la maison dans laquelle j’habite»19.

ii. Les interférences morphosyntaxiques

La morphosyntaxe s’intéresse la description des règles de combinaison des


morphèmes pour former des mots, des syntagmes et des phrases. Bertrand OLIVIER déclare
que L’interférence morphosyntaxique « c’est une traduction de l’arabe vers le français car
l’élève ne maitrise pas les modalités d’utilisation des articles ce calque de la langue
maternelle sur la langue étrangère a donné une fausse structure »20.Cela signifie que ce type
est le résultat d’une confusion des règles de la langue cible et la langue source. Autrement dit,
lorsque l’apprenant applique les règles de sa langue maternelle dans l’apprentissage de la
langue étrangère.

18
ANNICK. R, Les interférences phoniques : un lien entre la langue source et la langue cible, liages et
déliages, université de Stendhal- Grenoble III, 3Juin1994, p.01. PDF disponible sur :
http://stl.recherche.univ-lille3.fr/sitespersonnels/rivens/interferencesphoniques.pdf consulté le 19/04/2023
19

20
OLIVIER.O, Diversités culturelles et apprentissage du français, Ecole polytechnique, Octobre, 2005,P.181
Ce type d’interférence concerne les interférences du genre et du nombre par exemple
les erreurs du genre concernent tout ce qui est féminin en arabe, n’est pas forcément féminin
en français et vice versa.
Exemples :
 ‫( المنطق‬masculin): l’apprenant écrit: « le logique » au lieu de « la logique ».
 ‫( الليل‬masculin): l’apprenant écrit: « le nuit » au lieu de « la nuit ».
 ‫( القسم‬masculin): l’apprenant écrit: « le classe » au lieu de « la classe ».
 ‫( الطريق‬masculin): l’apprenant écrit: « le route » au lieu de « la route ».

iii. Les interférences lexicales


Ce type d’interférence se produit quand l’apprenant arabophone utilise un mot ou un groupe
de mot de sa langue maternelle dans une autre langue.

« J’ai coupé la route » au lieu de dire « j’ai traversé la route ».


« Il est tombé à l’examen » à la place de « il est échoué à l’examen ».
« Jai trouvé mon amie » au lieu de dire « j’ai rencontré mon amie ».
« Il m’a donné un coup » au lieu de dire « il m’a frappé ».
On trouve aussi les Interférences lexicales concernant quelques adjectifs comme les
adjectifs relatifs à la taille et à l’âge des personnes. Par exemple : En français, « grand-mère »
est compris par l’apprenant par grande mère en rapport avec l’âge de sa mère.

Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons donc essayé de définir la notion de l’erreur, ses différents
types et sa place par rapport à la faute. Ainsi, on a on a éclairci la place de l’erreur dans le
processus d’apprentissage et enfin nous avons tenté de présenter les différents types de
difficultés rencontrées par les apprenants lors de la rédaction de la production écrite

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