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La Partie Th2orique Nayd - 104427
La Partie Th2orique Nayd - 104427
La Partie Th2orique Nayd - 104427
7.1. La planification
7.3. La révision
8. L’évaluation de la production écrite en classe de FLE :
9. La différence entre la langue maternelle et la langue étrangère
9.1. la langue maternelle
9.2. la langue étrangère
Conclusion
Deuxième chapitre : « écrire est accompagner l’erreur »
Introduction
10.1.1. Morphosyntaxe
10.1.2. Orthographe
10.1.2.1. L’orthographe grammaticale
10.1.2.2. l’orthographe lexicale
10.1.3. Lexique
10.2. Difficultés d’interférences
10.2.1. Interférences phonétiques
10.2.2. Les interférences morphosyntaxiques
10.2.3. Les interférences lexicales
Conclusion
Introduction
Générale
Introduction générale :
Le monde actuel nous oblige à connaitre plusieurs langues étrangères possibles, telle
que la langue française et la langue anglaise, qui est primordiale pour s’ouvrir sur le monde
entier et les découvertes technologiques.
Au Maroc la situation linguistique est complexe, car le Maroc est un pays plurilingue
qui se caractérise par la coexistence de nombreuses langues nationales, de variations
linguistiques et aussi des langues étrangères, où la langue française y occupe un statut
particulier et très important.
La langue française est une langue vivante dans tous les domaines principalement
pédagogique. C’est la première langue étrangère enseignée dans les établissements marocains
(primaires, moyens, secondaires et universitaires).
La production écrite joue un rôle très important dans la réussite scolaire car elle fait
partie de tout un processus d’apprentissage. Ainsi que, l’enseignement de la production écrite
a pour objectif de doter les apprenants d'une compétence à l'écrit.
L’écrit est une activité très complexe qui implique non seulement des savoirs mais
aussi de savoir-faire, est une activité de construction de sens. Elle fait appel à la mobilisation
d’un grand nombre de connaissances qui ne sont pas à la portée de tous les apprenants.
Au collège, lorsque les élèves sont entrains de faire l’écrit, ils font face à des
nombreuses difficultés dans leurs productions écrites, commettant des graves erreurs comme
dans les règles de grammaire.
L’écriture demeure l’une des activités les plus complexes car elle nécessite, de la part
de l’apprenant, plusieurs niveaux de compétences. Donc, il est primordial pour l’enseignant
d’aider ses apprenants à surmonter et éviter ces difficultés et corriger ses erreurs à travers des
différents outils pédagogiques, et il doit les guider à poursuivre leurs apprentissages et
apprendre à écrire d’une manière correcte.
Nous avons choisi ce thème, parce que nous avons observé que la plupart des
apprenants de la 3ème AS ont des difficultés leur de la rédaction d’une production écrite, ils ne
savent pas comment écrire correctement et comment corriger leurs erreurs. Ainsi que, le choix
de notre sujet s’inspire de nos propres expériences personnelles et les difficultés que nous
avons rencontrées dans la rédaction de nos productions écrites à l’école.
Nous avons choisi les élèves de la 3ème AS parce que la plupart de ces élèves se
retrouvent face à des problèmes au niveau de l’écriture. C’est-à-dire ils éprouvent un certain
nombre de difficultés à produire des écrits corrects et cohérents.
La problématique
A travers notre travail, nous essayerons de répondre aux interrogations suivantes :
Quelles sont les difficultés et le type le plus fréquent des erreurs rencontrées par les
apprenants lors de la rédaction de leur production écrite ?
Comment peut-on aider les apprenants à surmonter leurs difficultés et à améliorer leur
niveau rédactionnel ?
Afin d’apporter d’éléments de réponse à nos interrogations, nous avons formulé les
hypothèses suivantes :
Les apprenants de 3ème année secondaire ont plusieurs difficultés grammaticales, tel
que : l’accord en genre et en nombre des noms, le choix de temps verbaux et la
conjugaison et au niveau de la structure des phrases. C’est l’insuffisance des
connaissances linguistiques met les apprenants en difficultés lors de la rédaction.
Dans ce premier chapitre de notre recherche, Nous allons définir quelques concepts
«l’apprentissage, Les étapes de la production écrite… ».nous allons commencer par la
définition de l’écrit et de la production écrite. Ainsi que les objectifs de cette activité.
L’écrit est un domaine très vaste et qui existe depuis les civilisations anciennes qui naît
par le besoin de l'homme à conserver ses idées et développer son statut social comme dit le
proverbe « les paroles s’envolent et les écrits restent ».
Au sens étymologique, le mot « écrit » vient du mot représentation graphique des sons
d'un langage, de la parole. Dans le domaine de la didactique des langues étrangères, l’écrit est
l’une des deux faces de la communication car l’objectif primordial de tout enseignement ou
apprentissage consiste à faire apprendre aux apprenants les compétences orale et écrite.
A. « Tracer les signes d’un système d’écriture, les assembler pour représenter la
parole ou la pensée ».
Donc, nous pouvons dire qu’écrire est l’utilisation du système graphique pour envoyer un
message sous forme d’une trace écrite qui permet de transcrire nos idées et nos pensées.
Autrement dit, l’écriture est une trace de la parole qui conserve sa fonction dans le temps2.
« Tracer des lettres, des mots, des phrases, mais aussi et surtout élaborer un message qui veut
transmettre la pensée de l’auteur et informer correctement le récepteur. Ecrire implique donc
nécessairement tout un travail cognitif d’élaboration, de structuration de l’information qui est le
résultat de l’interaction entre la situation d’interlocution et le scripteur ». (Deschenes,1988 :98)
cité par Mechraoui l. Université Mohamed Khider-Biskra.
Selon ROBERT J-P (76 :2008) : « L’écriture est un système normalisé de signes
graphiques conventionnels qui permet de représenter concrètement la parole et la pensée ».
Parallèlement, Dubois. J (156 :1999), déclare : « L’écriture est une représentation de la
langue parlée au moyen de signes graphiques. C’est un code de communication au second
degré par rapport au langage code de communication au premier degré.la parole se déroule
dans le temps et disparaît, l’écriture a pour support l’espace qui la conserve.
En se basant sur les définitions, on peut dire que l’écriture est un système commun de
signes graphiques qui assure la matérialisation et la concrétisation de la pensé de l’homme.
C’est une trace significative porteuse de sens, et qui sert à transmettre une idée ou un message
entre un scripteur et son destinataire.
1
CUQ, Jean-Pierre, « dictionnaire de didactique du français L E et L S », coll., Asdifle, Clé international, Paris, 2003, p 78, 79.
2
ESCHENE. A-J, La compréhension et la production de texte, Montréal, Les presses de l’Université du Québec, 1988, P.98.
Autrement dit, l'écrit est défini comme un moyen de communication qui permet à l'être
humain de transmettre ses idées, ses émotions, et ses sentiments au moyen des signes
graphiques. Donc, nous pouvons dire que l’objectif de l’écriture est de communiquer et de
construire du sens pour réaliser une communication.
Ainsi que, l’écrit est utile pour les apprenants car elle aide l’enseignant à connaitre le niveau
de ses apprenants et leurs lacunes et pour essayer pour les remédier par la suite.
Enfin, la production écrite a aussi pour objectif d’amener l’apprenant à développer des
connaissances linguistiques, par exemple enrichir le vocabulaire, maitrise des règles de la
grammaire, l’emploi des temps verbaux, etc.
4
MOIRAND Sophie, Enseigner à communiquer en langue étrangère, Hachette, Paris, 1982, p.188.
5. Qu’est-ce que l’apprentissage ?
Donc, l’apprentissage permet à l’apprenant de créer des savoirs pour pouvoir penser et
agir7.
C’est puisque à chaque fois l’apprenant écrit, il personnalise son apprentissage. Le fait
d’écrire permet de générer des idées et des émotions comme (FULWILER,1982) confirme.
La production écrite fait partie de tout un processus d’apprentissage connu chez tous les
partenaires de l’éducation et les professeurs sous le nom de projet d’écriture, est considérée
comme une situation problème ou l’apprenant est appelé à trouver plusieurs difficultés. Elle
permet aux apprenants d’apprendre une compétence à la communication à l’écrit. C’est le
passage d’une situation de non savoir à une situation d’appropriation de nouvelles
connaissances.
L’objectif majeur de l’écriture ou la production écrite au sein du processus
d’apprentissage est de conduire l’apprenant à s’exprimer ses sentiments, ses idées, ses intérêts
afin de communiquer avec autrui. L’écriture est considérée donc comme une puissante forme
d'apprentissage, qui contribue au développement de la pensée critique.
Selon A. Piolat et J-Y. Poussey, le processus de révision est subdivisé en deux sous-
processus
Sous processus de lecture : le rédacteur détecter les manquements aux
normes de la langue écrite et les imprécisions sémantiques, il évalue également
la conformité du texte produit aux buts imposés par les contraintes de
production que le rédacteur s’est fixées.
Le sous-processus de correction : formalisé comme un système de règles de
8
FAYOL.M et SCHENEUWLY.B, Apprendre/enseigner à produire des textes écrits. La mise en texte et ses
problèmes, Bruxelles, De Boeck. 1987, p.224.
production, permet la détection et la correction de problèmes linguistiques de
surface comme l’orthographe et la syntaxe. On peut donc penser qu’un tel
processus demande, de la part du rédacteur, une capacité à se distancier par
rapport à ses écrits »9.
Donc, la révision consiste à vérifier la qualité du texte produit en fonction des objectifs et
des intentions de l’apprenant. On peut dire que cette étape comprend le repérage et la
correction des erreurs.
8. L’évaluation de la production écrite en classe de FLE :
Christine Tagliante définit l’évaluation comme étant : « D’une part, comme une aide à
l’apprentissage et par ailleurs, comme un objet de mesure et d’appréciation de l’évolution de
la compétence des élèves » (Tagliante, 1993, P453).
D’après l’étymologie, « la langue maternelle (vient du latin mater) est celle de la mère, de
l’environnement immédiat d’un enfant.
9
PIOLAT.M et ROUSSEY.J-Y, Rédaction de textes. Éléments de psychologie cognitive
Disponible sur : http://www.persee.fr/doc/lgge_0458-726x_1992_num_26_106_1635 consulté le 25/3/2023
La langue maternelle désigne : « La première langue apprise à la maison dans
l’enfance, et encore comprise par la personne, au moment où les données sont
recueillies » (CUQ, 1996 : 39). Autrement dit, la langue maternelle (la langue native ou la
langue première) est la première langue apprise à la personne dans sa petite enfance comme la
définit aussi le dictionnaire français « la première langue qu’un enfant apprend auprès d’un
membre ou non de sa famille, principalement sa mère. »
b. la langue étrangère
Jean-Pierre Cuq, propose la définition suivante : « toute langue non maternelle est
une langue étrangère à partir du moment où elle présent pour un individu ou un groupe, un
savoir encore ignoré, une potentialité, un objet nouveau d’apprentissage ».
La langue étrangère est une langue qui n’est pas la langue maternelle de l’individu ou
de la personne. L’apprentissage de la langue étrangère se fait de différentes manières (par
contre a la langue maternelle) : a l’école, par des cours, des formations…etc. De manière
générale, elle désigne la langue enseignée dans un contexte scolaire étranger comme une
discipline comme le cas de français ou anglais au Maroc.
Donc, on peut dire que la langue étrangère est la langue seconde apprise par
l’individu après sa première langue qui est la langue maternelle. Elle est acquise à l’école ou
milieu social (la rue)10.
Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons essayé de définir l’écrit, l’écriture et la production écrite.
Ainsi, on a défini l’objectif de la production écrite, ainsi que La production écrite au sein du
processus d’apprentissage car cette activité n’est pas une simple tâche, mais elle est l’une des
pratiques fondamentales de la classe de langue, et sa maitrise est devenue un élément
indispensable à la réussite scolaire. En outre, nous avons identifié les étapes de la production
10
https://fr.m.wiktionary.org/wiki/langue _maternelle.25/03/2023
écrite. Et enfin, nous avons terminé ce chapitre par la différence entre la langue maternelle et
la langue étrangère.
Deuxième chapitre : « Dire et
accompagner l’erreur »
Introduction
Dans ce chapitre, nous mettrons l’accent sur la notion d’erreur et ses différents types
dans le processus d’enseignement apprentissage du FLE, et nous avons terminé ce chapitre
par l’identification des difficultés rencontrées par les apprenants lors de la rédaction de leur
production écrite.
11
ROBERT Paul, Le Petit Robert : Dictionnaire de la langue français, Edition 1992, p .684.
En didactique des langues étrangère, Marquillo Laruy pense que « les erreurs relèvent
d’une méconnaissance de la règle de fonctionnement (par exemple, accord le pluriel de
‘cheval’ en chevals lorsqu’on ignore qu’il s’agit d’un pluriel irrégulier) ».12
C’est une sorte de violation des règles et des normes c’est-a-dire que, l’erreur est un
énoncé oral ou écrit intolérable constituant une violation du code grammatical ou sémantique
de la langue.
Donc, nous pouvons dire que l’erreur désigne une réponse ou un comportement de
l’élève qui ne correspond pas à ce qu’on attend de lui comme réponse.
En didactique des langues étrangères, les fautes correspondent à « des erreurs de type
(lapsus) inattention/fatigue que l’apprenant peut corriger (oubli des marques de pluriel, alors
que le mécanisme est maîtrisé) »14
Les fautes sont liées à la performance ; c’est quand l'utilisateur ou apprenant est
incapable de mettre ses compétences en œuvre. En ce sens, l’apprenant est conscient de sa
faute, c’est-à-dire il est capable de corriger sa propre faute (l’autocorrection) qui peut être
produit de l’inattention, du stress…etc. En revanche, l’apprenant ne peut pas corriger ses
erreurs sans l’aide d’un professeur car il n’a pas encore acquis la compétence adéquate.
12
MARQUILO Laruy, L’interprétation de l’erreur, Clé International, Paris, 2003. P.120 ;
13
Le micro Robert, Dictionnaire de la langue française, 2007 : 545.
14
Ibid.
Donc, nous pouvons donc dire que les erreurs de performance sont dues à cause de
diverses causes psychologiques (comme l’oubli, l’inattention, la fatigue) pendant l’application
d’une règle pourtant bien apprise. Alors que les erreurs de compétence sont dues à la
connaissance imparfaite de la langue étudiée à un moment donnée ou « de la méconnaissance
d’une règle de fonctionnement ».
Donc, l’erreur est une étape d’apprentissage très importante qui aide l’apprenant à
progresser et développer ses connaissances et de connaître à tel point les connaissances
installées et acquises, donc nous pouvons dire que l’erreur donne des renseignements sur
l’avancement des connaissances des apprenants par exemple une diminution des erreurs est le
signe d'une meilleure maîtrise du domaine de la connaissance et non pas comme un signe de
sanction et d’échec.
3. Différents types d’erreur
En général, il existe cinq types d’erreurs dans la didactique des langues étrangères
comme le souligne Tagliante Christine : « les erreurs de type linguistique, phonétique,
socioculturel, discursif et stratégique »15 .Mais nous préférons de concentrer plutôt sur les
principales erreurs rencontrées dans les productions écrites des apprenants et de leurs
évaluations, on distingue deux grands types : les erreurs de contenu et celle de la forme.
Enfin, nous pouvons dire que chaque partie doit donner une nouvelle information ou
elle développe la précédente et l’améliorer pour réaliser un texte riche.
15
TAGLIANTE Ch., La classe de langue, Paris, Clé International, 2001, P. 192
Groupe nominal : ce sont les erreurs lexicales et grammaticales telles que les
déterminants (Articles : féminin, masculin), les adjectifs (comparatifs, superlatifs),
l’accord en genre et en nombre, les génitifs et les composés (noms et adjectifs), etc.
Groupe verbal : il s’agit des erreurs morphologiques telles que la conjugaison des
verbes, les temps, les aspects, les auxiliaires de modalité, la passivation, etc.
Structure de la phrase : c’est l’ensemble des erreurs qui touchent la structure de la
phrase « il est question des erreurs syntaxiques telles que l’ordre des mots, les
pronoms relatifs, les conjonctions, les mots de liaison, la ponctuation et l’orthographe,
etc. » (JEAN BIERRE ASTOLFI, p 58).
c. Difficultés linguistiques
Les difficultés linguistiques concernent en premier lieu le système des règles à suivre
pour parler et écrire correctement une langue.
Pour montrer ce sujet, nous distinguons les difficultés linguistiques comme suit :
i. Morphosyntaxe
Cette partie (La morphosyntaxe) de la grammaire s’intéresse à l’emploi des règles qui
régissent l’ordre des mots dans une phrase. Cet aspect est d’une importance indispensable car
le non-respect des règles morphosyntaxique favorise les erreurs grammaticales en production
écrite, et peut empêcher le message à se transmettre d’une manière claire et compréhensible.
Donc, La morphosyntaxe est une discipline qui regroupe l’étude des formes
(morphologie) et celle des règles de combinaison des morphèmes (syntaxe), les considérants
comme un tout indissociable.
ii. Orthographe
Il nous semble très important de susciter l’intérêt des apprenants pour l’orthographe.
Le but est de faire prendre conscience aux apprenants que l’orthographe est un aspect
pertinent lors de la production écrite demeure une composante indispensable à l’apprentissage
de la langue française. Il ne doit pas penser que l’orthographe est secondaire dans la partie du
français.
L’origine du terme orthographe est latine « orthographia ». Ce mot est formé en deux
parties : orthos qui veut dire droit ou radical et graphia qui signifie écriture. Donc,
l’orthographe désigne la manière correcte d’écrire les mots dans une langue.
Selon le Robert elle est « l'art d'écrire correctement les mots d'une langue de la
manière considérée comme la seule correcte. »
De même pour le Grand Larousse qui propose à son tour la définition suivante :
«ensemble de règles et d’usage, qui régissent la manière d’écrire les mots d’une langue
donnée».
Pour mieux cibler et comprendre les erreurs que commettent les apprenants, il est
important de distinguer l’orthographe lexicale et l’orthographe grammaticale, définissons-les
en détail :
1. L’orthographe grammaticale :
Le dictionnaire le Petit Robert (1983, p.1326), définit l’orthographe grammaticale
comme l’ : « Ensemble des règles qui régissent la graphie des mots selon la fonction qu’ils
remplissent dans une phrase.».
Ce type prend en considération la transcription des mots selon leur fonction dans la
phrase. En d’autres termes, c’est la manière dont on écrit un mot selon le contexte, le sens de
la phrase et son usage, son nombre et son genre. C’est-à-dire que cette catégorie s’explique
par des règles de grammaire, et elle traite la conjugaison des verbes, les accords (l’accord de
verbes, de participes passés, de noms, de déterminants, des adjectifs, des mots invariables…).
2. l’orthographe lexicale :
Selon la même source précédente (1983, p1326), l’orthographe d’usage est définit
comme l’ : « Ensemble des conventions qui régissent la graphie des mots indépendamment de
la fonction qu’ils peuvent remplir dans une phrase.».
L’orthographe d’usage est fondée sur la façon d’écrire les mots hors leurs fonctions
dans la phrase ; il ne s’explique pas par des règles de grammaire car c’est la façon d’écrire les
mots selon les règles de transcription sans prendre en considération le contexte de la phrase :
c’est le principe du dictionnaire.
Ce type met l’accent sur : les terminaisons, les affixes, les accents, l’apostrophe, la
majuscule, la suffixation ….
iii. Lexique
Jean Pierre Cuq dans son Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et
seconde définit le lexique comme « l’ensemble des unités constituant le vocabulaire d’une
langue, d’une communauté linguistique, d’un groupe social (profession, classe d’âge, milieu,
etc.) ou d’un individu ».
d. Difficultés d’interférences
L’interférence est un phénomène qui pose une difficulté aux apprenants en apprenant
le francais ou l’influence de la langue maternelle de l’apprenant sur la langue apprise
( francais ) est très forte16.
Ainsi que, « on dit qu’il y a interférence quand un sujet bilingue utilise dans une langue cible
A, un trait phonétique, morphologique , lexical ou syntaxique caractéristique de la langue
B »17 . C’est l’interférence de la langue source dans la langue cible.
Autrement dit, l’apprenant est habitué à parler sa langue maternelle (darija) et il est
obligé de parler une autre langue (français) ou il ne trouve pas les éléments de cette dernière
dans sa langue maternelle, c’est pour cela l’apprenant se trouve face a une difficulté
d’apprentissage (l’interférence).
Donc, cela désigne que la langue de départ ou la langue maternelle est considérée
comme un obstacle, parce que l’apprenant transpose d’une manière inconsciente les
caractéristiques de la langue maternelle lors de l’apprentissage de la langue étrangère.
16
BEN AMOR BEN HAMIDA, T, 2009, « Erreurs interférentiels arabe français, nº1,pp. 105-117.
17
BAHLOUL, Noureddine, « L’arabe dialectal, un outil pour une intercompréhension en classe de langue », Alger, synergies
Algérie, 2009, p.252.
Les linguistes classent les interférences linguistiques en trois types : les interférences
phonétiques, lexicales et morphosyntaxiques.
i. Interférences phonétiques
On trouve par exemple la confusion entre les voyelles français car dans la langue arabe on
utilise trois signes seulement de voyelles brèves : {kasra- damma -fatha }.
Exemples :
Les voyelles nasales en français, présentent une grande difficulté pour les apprenants qui les
confondent fréquemment, nous pouvons citer à titre d’exemple :
« Le long demain » au lieu de « lendemain ».
« La maison dont laquelle j’habite » au lieu de «la maison dans laquelle j’habite»19.
18
ANNICK. R, Les interférences phoniques : un lien entre la langue source et la langue cible, liages et
déliages, université de Stendhal- Grenoble III, 3Juin1994, p.01. PDF disponible sur :
http://stl.recherche.univ-lille3.fr/sitespersonnels/rivens/interferencesphoniques.pdf consulté le 19/04/2023
19
20
OLIVIER.O, Diversités culturelles et apprentissage du français, Ecole polytechnique, Octobre, 2005,P.181
Ce type d’interférence concerne les interférences du genre et du nombre par exemple
les erreurs du genre concernent tout ce qui est féminin en arabe, n’est pas forcément féminin
en français et vice versa.
Exemples :
( المنطقmasculin): l’apprenant écrit: « le logique » au lieu de « la logique ».
( الليلmasculin): l’apprenant écrit: « le nuit » au lieu de « la nuit ».
( القسمmasculin): l’apprenant écrit: « le classe » au lieu de « la classe ».
( الطريقmasculin): l’apprenant écrit: « le route » au lieu de « la route ».
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons donc essayé de définir la notion de l’erreur, ses différents
types et sa place par rapport à la faute. Ainsi, on a on a éclairci la place de l’erreur dans le
processus d’apprentissage et enfin nous avons tenté de présenter les différents types de
difficultés rencontrées par les apprenants lors de la rédaction de la production écrite