Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Presentation - 2015
Presentation - 2015
UNIVERSITE DE THIES
M. Mamadou NDOYE
22 Avril 2015
Jury:
DEDICACES
Louange à ALLAH, seigneur de l'Univers. Que la miséricorde et la paix soient sur
bénédictions m'ont été d'un grand secours pour mener à bien mes ébudes-
fi mes grands-mères votre aFFection et votre soutien m'ont été d'un grand
secours-
fi mes très chers Frères et sœurs : les mots ne suFfisent guère pour exprimer
fi mes très chers oncles et tantes : vous avez. toujours été présents pour les
fi mon très mon cher ami, talla FflL.L. qui nous a quitté à la Fleur de l'âge !
REMERCIEMENTS
Je remercie le projet USAID/ERA en premier lieu pour avoir financé le projet ERAIMil-ENSA.
Ce travail a été réalisé sous la collaboration de l'Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture
(ENSA) et le Centre d'Etude Régional pour l'Amélioration de l'Adaptation à Sécheresse
(CERAAS).
Je tiens à remercier sincèrement Pr Saliou NDIAYE, Dr Khadidiatou Ndoye ND IR mes
encadreurs qui ont été toujours à l'écoute et très disponible tout au long de ce travail, ainsi que
pour l'inspiration, l'aide et le temps qu'ils ont bien voulu me consacrer et sans qui ce mémoire
n'aurait vu le jour.
J'exprime ma profonde gratitude au Pr Abdoulaye DIENG, Directeur de l'ENSA, au Dr
Mamadou Thiam DIOP, Directeur des études et au Dr Khadidiatou Ndoye NDIR, Chef du
département des Productions Végétales et à travers eux l'ensemble du corps professoral.
Je remercie le directeur du CERAAS, Dr Ndiaga CISSE d'avoir accepté mon stage. Je remercie
très chaleureusement Mr Mbaye Ndoye SALL, mon tuteur au CERAAS, Daniel FONCE KA,
Mlle Marie Ali Mmadi, Mme Elisabeth DIOP, Mr Romaric, Dr Amy Bodian DJIBA, Nofou
Ouédraogo, Mouhamed SALL, TOSSIM, Khady DIOP, DOSSA pour leur soutien et leur
disponibilité et à travers eux, l'ensemble du personnel administratif pour leur accueille et mes
amis stagiaires Awa Maiga, Wilane BOUSSO, Ndiawar LY, Joseph GOMIS, Aliou DIOUF,
GANO et Awa SARR.
J'adresse ma profonde gratitude à tous les membres du jury pour leur disponibilité.
J'exprime ma gratitude à l'ensemble des enseignants pour la qualité de la formation. Je remercie
plus particulièrement Dr Pape Madiallacké DIEDHIOU, Dr Ibrahima DIEDHIOU et Dr
Bassirou MBACKE, qui ont accepté de répondre à mes questions avec gentillesse et également
à Adja Fatou Sy BA pour son aide.
Mes remerciements s'adressent également, à Cheikh Oumar SAMB, Abdou HANE, au Dr
Roger pour leur générosité et leur aide pendant ce stage.
Je tiens aussi à remercier Pape DIOP et l'ensemble du personnel du CATA pour l'entretien de
la parcelle expérimentale. Je remercie aussi François FAYE, Karim TRAORE, Habib
CAMARA et l'ensemble du personnel de CATE pour leur appui et soutien après la récolte.
Je tiens à exprimer ma reconnaissance envers Alpha SALL, Babacar NIASS, Malick DIOP,
Cheikh Ahmed Tidiane DIENG, Moustapha DIOME, Mamadou DIOP, Marième FAYE,
Aboubakry Mbissane FAYE, Djibril THIAM, Serigne THIAM, Richard DIEME, Youssouf
SAMBOU, Madou BA, Abdourahmane DIOP et Abdoulaye DIOP pour leur appui, soutien et
accompagnement durant la période de l'essai. Je tiens aussi à remercier Abdoulaye DAFF,
Moustapha Diéré SAGNA, Madické MBODJ, Khadim Rassol DIOP, Bara THIOUNE, Awa
MBOUP .... pour leurs conseils et encouragements très utiles.
J'exprime aussi ma forte reconnaissance envers un grand esprit « Cheikh FALL », mon voisin
de chambre. Je tiens également à remercier la se PV2014 pour leur sympathie durant l'année
ainsi qu'à la 2ge promotion et à travers eux, l'ensemble des étudiants de l'ENSA.
Je remercie l'ensemble des membres du Dahira Tidjane pour leurs prières.
Enfin, j'adresse mes plus sincères remerciements à tous mes proches et amis, qui m'ont toujours
soutenue, encouragée et formuler des prières au cours de la réalisation de ce mémoire. MERCI !!!!
RESUME
La culture du mil [Pennisetum glaucum (L.) R. Br.] occupe une place importante aussi
bien dans l'alimentation que dans la constitution des revenus des populations du bassin
arachidier. Dans le but de renforcer la chaîne de valeurs du mil à travers la caractérisation des
ressources phytogénétiques, l'amélioration de la tolérance aux stress hydriques de variétés élites
et une diffusion de nouvelles variétés de mil cultivées au Sénégal, neuf variétés provenant du
Centre National de Recherches Agronomiques de Bambey ont été caractérisées dans le cadre
d'un projet collaboratif entre l'ENSA, le CERAAS et l'ANCAR financé par le projet
USAID/ERA. Ce présent travail a pour objectif d'évaluer le comportement agromorphologique
de neuf variétés de mil afin de favoriser leur utilisation rationnelle mais également d'identifier
micro satellites polymorphes de l'ADN génomique à travers l'utilisation des microsatellites.
L'essai a été conduit selon un dispositif en blocs complètement randomisés à quatre répétitions.
Huit (08) caractères quantitatifs pour la caractérisation agromorphologique et dix (10)
marqueurs micro satellites ont été étudiés. La classification hiérarchique ascendante a permis de
distinguer les variétés en deux grands groupes. Les variétés les plus précoces ont muri 69-71
jas et les moins précoces au 74 jas. Ces variétés ont présenté un raccourcissement de leur cycle.
Les observations phytosanitaires ont montré une forte incidence de l'ergot et une faible
incidence du charbon et du mildiou sur les variétés. La variété ICMV 92222 est la plus attaquée
et les variétés Gawane et Souna 3 sont les moins attaquées. La hauteur des plantes a varié de
238,50 à 296,08 cm. La variété ICMV 92222 est la plus haute suivie d'ICMV 89305 et Sosat
C88. Les variétés ISMI 9507 et ICMV 89305 ont obtenu le plus grand nombre de talles. Le
poids de mille grains a varié de 7,5 à 9,25 g et la variété Sosat C88 a enregistré la plus grande
valeur. Pour la longueur de l'épi, la variété Thialack 2 a la plus grande valeur et a varié de 32,42
à 61,08 cm. Le rendement en grains oscille de 1,2-2,3tonnes et la variété Sosat C88 est la plus
performante. Par ailleurs, dix marqueurs micro satellites ont été testés sur douze individus
appartenant aux neuf variétés de mil. Un total de sept marqueurs micro satellites a été identifié
comme étant polymorphes du mil.
ABSTRACT
Pearl millet [Pennisetum glaucum (L.) R. Br.] has an important role both in food and in
the composition of income in peanut area people. In order to strengthen the value chain of pearl
millet through the characterization of plant genetic resources, improving tolerance to water
stress of elite varieties and diffuse of new pearl millet varieties cultivated in Senegal, nine
varieties from the National Center for Agricultural Research in Bambey were characterized as
part of a collaborative project between ENSA, CERAAS ANCAR financed by USAID/ERA.
The work aims to evaluate the bevahior of agromorphological for nine varieties to promote
rational use and to identify polymorphie markers of genomic DNA through the use of
micro satellites. Field trial was carried out on a randomized completely block design with four
replications. Eight (08) quantitative traits for agromorphological characterization and ten (10)
micro satellite markers were studied. Hierarchical cluster made to distinguish varieties into two
groups. Learlies varieties have matured 69-71 jas and less early at 74 jas. Varieties showed a
shortening of their cycle. Phytosanitary observations have shown a high incidence of the pin
and a low incidence of coal and downy mildew on varieties. ICMV 92222 is the most attacked
Gawane 3 and Souna are the least attacked. Plant height ranged from 238.50 to 296.08 cm.
ICMV 92222 is the highest followed by ICMV 89305, Sosat C88. ISMI 9507 and 89305 ICMV
were obtained the highest number oftillers. The thousand grain weight ranged from 7.5 to 9.25
g and Sosat C88 were recorded the highest value. For spike length, Thialack 2 has the greater
value and ranged from 32.42 to 61.08 cm. Grain yield varied from 1,2 to 2,3tonnes and Sosat
C88 is the most performant. In addition, ten microsatellites markers were tested on twelve
individuals belonging to nine varieties of pearl millet. A total of seven micro satellite markers
have been identified as being polymorphie for pearl millet.
DEDICACES i
REMERCIEMENTS ii
RESUME iii
ABSTRACT iv
Liste de carte ix
INTRODUCTION 1
CHAPITRE 1: 3
SYNTHESE 3
BIBLIOGRAPHIQUE 3
CHAPITRE 2: 16
MATERIEL ET METHODES 16
CHAPITRE 3: 25
RESULTATS ET DISCUSSION 25
3.1. Résultats 26
3.2. Discussion 36
BIBLIOGRAPHIE 42
ANNEXES a
Liste de carte
Cartel: Localisation du site expérimental.. 17
INTRODUCTION
Le mil [Pennisetum gla ucum (L.) R. Br.].) est la principale culture vivrière dans les
régions arides et semi-arides (FAOSTAT, 2005). La production mondiale du mil se chiffre à
26282000 tonnes sur une superficie de 36316000 ha et en Afrique, 10.420.889 tonnes sur
20.238.42lha (FAO, 2011). Au Sénégal, elle est estimée à 480.459 tonnes sur 779.803ha (FAO,
2011). Les populations sahéliennes, dont la croissance démographique dépasse les 3 % par an,
sont déjà pour la plupart en situation d'insécurité alimentaire chronique (IRD, 2004). Pour faire
face aux besoins alimentaires d'une population croissante, l'agriculture africaine doit
s'intensifier (Kouressy et al., 2004).
Le mil est la principale céréale cultivée au Sénégal où il constitue l'aliment de base des
populations (Diangar et al., 2010). Cette céréale est produite sur l'ensemble du territoire
national (Ndiaye et Niang, 2010). Elle occupe la deuxième place des céréales consommées
(Ndiaye et Niang, 2010), avec 38% de la production totale céréalière nationale (ANDS, 2013).
Extrêmement résistant à la sécheresse et bien adapté aux sols pauvres, le mil reste la seule
culture correspondant véritablement aux conditions du milieu et aux habitudes alimentaires
traditionnelles (IRD, 2009).
A la fin, l'étude permettra d'avoir une meilleure connaissance des variétés, à travers:
y La détermination des phases phénologiques des variétés;
y La mesure des paramètres de croissance;
y L'analyse des paramètres de rendement;
y La détermination de l'incidence des ennemis du mil particulièrement les maladies
fongiques (mildiou, ergot et charbon);
y L'identification de marqueurs micro satellites pour étudier la diversité génétique du mil.
CHAPITRE 1:
SYNTHESE
BIBLIOGRAPHIQUE
Le mil à chandelle ou mil pénicillaire reste une culture alimentaire très importante dans
les régions semi-arides de l'Afrique et de l'Inde (Ahmadi et al., 2002). Il existe une multitude
de produits à base de mil sur les marchés qui sont généralement plus appréciés que ceux à base
de sorgho. (Ahmadi et al., 2002). Par ailleurs, le mil occupe une place de choix dans la
transformation des céréales locales qui constitue un secteur en plein expansion dans l'économie
locale et le développement des petits et moyennes entreprises (PME) et des petits et moyennes
industries (PMI). Les grains de cette céréale sont aussi utilisés pour l'alimentation animale.
Après la récolte, les tiges de mil sont utilisées pour fabriquer des cases, des greniers et des
concessions ainsi qu'en alimentation animale (Ahmadi et al., 2002).
Le mil pénicillaire aurait été domestiqué au sud du Sahara où existent les centres
primaires de diversité renfermant des espèces cultivées et des espèces sauvages fertiles. Cette
culture s'est par la suite répandue à travers les zones tropicales semi-arides d'Afrique et d'Asie.
De nos jours, une très large diversité de durées de cycle et de caractères morphologiques se
rencontre en Afrique de l'Ouest et centrale (Ahmadi et al., 2002).
y Le mil Souna, précoce (80-100 jours) qui occupe environ 85% des superficies en mil
et se trouve surtout dans les zones les moins arrosées;
La diversité génétique se réfère à la variation des gènes au sein des espèces, c'est-à-dire la
variation héritable dans et entre les populations d'organismes. Au final, toute variation réside
dans la séquence des quatre paires de bases qui composent la molécule d'ADN, et comme tels
constituent le code génétique. La fréquence élevée de croisements spontanés entre espèces
cultivées et espèces sauvages explique la forte variabilité observée au niveau des populations
ou variétés de mil (Ahmadi et al., 2002). Selon le modèle de Harlan et DE WET, 1971,
Bezançon et al., 1997, le complexe d'espèces du genre Pennisetum peut être structuré en trois
pools géniques:
y Le pool primaire
Il est mono spécifique et rassemble les trois sous-espèces de Pennisetum glaucum (Tostain,
1992, Bezançon et al., 1997). Dans certaines régions de culture, l'importance des formes
intermédiaires a conduit les populations locales à leur attribuer une appellation particulière.
Dans leur zone d'origine, mil sauvage et mil cultivé ne sont pas différenciables par des allèles
diagnostiques aux loci étudiés par électrophorèse enzymatique, mais uniquement par leurs
fréquences alléliques à ces loci. Lorsque les formes sauvages et les formes cultivées sont en
situation sympatrique, leurs distances génétiques et morphologiques sont moindres que
lorsqu'elles sont en situation allopatrique (Tostain, 1992, Bezançon et al., 1997). Selon
Bezançon, et al., 1997, cela peut s'expliquer par le brassage génétique actuel au sein du pool
primaire, qui s'oppose à une évolution divergente des formes sauvages et des formes cultivées
du mil.
Il est composé des deux espèces Pennisetum purpureum et Pennisetum squamulatum, qui
peuvent s'hybrider facilement avec Pennisetum glaucum (Hanna, 1987 ; cité par Bezançon, et
al., 1997). La structure du polymorphisme des ADN mitochondriaux (Chowdhury et Smith,
1988, Bezançon et al., 1997) et des fragments d'ADN répété (Ingham et al, 1993, Bezançon et
al., 1997) rendent compte de la proximité phylogénétique qui existe entre Pennisetumglaucum,
d'une part, et l'ensemble constitué par Pennisetum purpureum et Pennisetum squamulatum,
d'autre part. Ceci est en accord avec les possibilités d'hybridation entre le mil et les deux espèces
du pool secondaire. Ces possibilités peuvent être exploitées pour transférer l'apomixie de
l'espèce Pennisetum squamulatum au mil cultivé Pennisetum glaucum, par l'intermédiaire de
Pennisetum purpureum (Hanna, 1990 cité par Bezançon et al., 1997).
y Le pool tertiaire
Il regroupe les autres espèces du genre, dont les espèces de la section Brevivalvula. Très
représentées en Afrique, où elles occupent des niches écologiques diverses. Elles pourraient
être utilisées dans l'amélioration du mil cultivé (Bezançon, et al., 1997). Les différents niveaux
de ploïdie observés dans le complexe d'espèces agamiques de la section Brevivalvula (2n= 2x,
4x, 5x, 6x, avec x = 9) sont structurés sur le plan biogéographique selon les grands écosystèmes
et en relation avec le relief. L'analyse de la variabilité iso-enzymatique de ces espèces indique
une diversité génétique du même ordre de grandeur dans tous les taxons étudiés quels que soient
leur niveau de ploïdie et leur système de reproduction (Schmelzer et Renno, 1996 cité par
Bezançon, et al., 1997).
Le système racinaire fasciculé est concentré dans les trente premiers centimètres du sol,
mais certaines racines peuvent descendre jusqu'à trois mètres de profondeur (Ahmadi et al.,
2002). Le mil comprend trois types de racines: la racine séminale ou la racine primaire, dérivée
directement de la radicule; les racines adventices ou racines secondaires, qui se développent à
partir des nœuds à la base de la tige ; et les racines du collet ou coronaires qui proviennent des
nœuds inférieurs de la tige ou au-dessus de la surface du sol (Maiti et Bidinger, 1981).
Le mil est une plante annuelle à port dressé (Noba, 2002). La tige est épaisse et robuste
à la base et sa taille, à maturité, varie de 1,50 m à 4 m (Ouendeba, 1995). Elle porte des nœuds
où sont logés des bourgeons qui peuvent donner naissance à des talles.
Les feuilles mesurent 100 cm de long et 10 cm de large. Elles sont munies d'une gaine
glabre, souvent ciliée au sommet. La ligule est réduite à un anneau cilié. Le limbe est arrondi à
la base avec des bords scabres souvent ondulés. Il a une forme linéaire lancéolée. Il est glabre
ou pileux à la face supérieure.
1.6.4. L'inflorescence
Le mil est une espèce annuelle, diploïde (x=7, 2n=2x=14), sexuée, hermaphrodite,
préférentiellement allogame avec une protogynie fortement marquée (Bezançon et al., 1997).
L'inflorescence du mil (photo 2) est un faux épi (les épillets ne sont pas sessiles) situé à
l'extrémité de la tige, appelée chandelle. Chaque épillet porte deux types de fleurs:
y une fleur parfaite en haut bisexuée avec des anthères et des stigmates;
y une fleur mâle à la base contenant seulement des anthères.
G on ~I slde
Photo 1 : Epillet et grain de mil Photo 2:Type de fleurs du mil (Maiti et Bidinger, 1981)
Le mil est une plante annuelle dont le cycle de croissance peut être divisé en trois phases:
la phase végétative, la phase reproductive et la phase de maturation (photo 3).
La phase végétative (photo 3), pouvant aller de 0 à plus de 50 jours après semis (JAS),
débute lors de l'émergence de la plantule et se poursuit jusqu'à l'initiation de la panicule (Maiti
et Bidinger, 1981). La germination du mil est hypogée et se produit environ 48 heures après le
semis si les conditions sont favorables. La levée a lieu avec l'apparition de la première feuille,
4 à 5 JAS. A la fin de la levée, les bourgeons de toutes les feuilles sont apparus et chez les
variétés précoces, 6 à 7 feuilles sont déjà développées.
La phase reproductive (photo 3) s'observe souvent aux alentours du so=' au 75ème JAS.
Elle commence avec l'initiation paniculaire et marque souvent le début de la montaison, c'est-
à-dire l'allongement des entre-nœuds des tiges à partir de la base (Maiti et Bidinger, 1981).Les
talles entament la montaison de la même manière que la tige principale, mais avec un certain
décalage dans le temps. Pendant la phase reproductive, l'accumulation de la biomasse concerne
les tiges et les panicules, en plus des racines et des feuilles. La panicule développe des épillets
sur lesquels émergent des fleurs mâles et femelles et après fécondation des graines. La floraison
a lieu deux à trois jours après l'apparition effective de la panicule. Les fleurs femelles
s'épanouissent avant les mâles et leur apparition se fait progressivement du sommet de la
panicule à la base. Cinq à six jours plus tard, la floraison et la fécondation de la panicule sont
terminées (Maiti et Bidinger, 1981).
Les pénicillaires sont des graminées de zones semi-arides chaudes avec des
températures moyennes de 28°C pendant la saison de culture (Ahmadi et al., 2002). Les mils
sont généralement cultivés dans des zones ayant une pluviométrie variant entre 200 et 800
mm, répartis sur trois à six mois correspondant à la longueur de la saison des cultures. Le mil,
moins exigeant que le sorgho, est généralement cultivé sur des sols légers et sablo-argileux
bien drainés avec un pH faible. Il tolère la sécheresse, un faible niveau de fertilité des sols et
des températures élevées (Ahmadi et al., 2002).
1.9.1. Rotation
1.9.3. Semis
Il peut être réalisé à sec ou après une pluie de 20 mm ou plus. (Ahmadi et al., 2002). Le
mil est habituellement semé en poquets, dont l'espacement varie entre 45 cm x 45 cm et 100
cm x 100 cm en champ paysan, en fonction du système de culture et de la nature du sol. Le
nombre de grains par poquet varie de quarante à plus de cent (Ahmadi et al., 2002). Il faut
semer manuellement après rayonnage (90x90 cm) ou mécanique avec un semoir muni d'un
disque à 8 trous avec cache. La dose est de 4 kg de semence/ha (ROCAFREMI, 2002).
1.9.4.1. Sarclo-binage
Deux à trois sarclo-binage peuvent être effectués. Un premier sarclo-binage est réalisé
avec:
1.9.4.2. Démariage
Selon ROCAFREMI, 2002, le démariage se fait à trois plantes par poquets, entre le 8e
et le Ise jour après la levée, en humide. S'il n'y a pas de pluie, démarier de préférence l'après-
midi en évitant de laisser les racines à nu et en plombant autour du poquet avec un poing fermé.
1.9.4.3. Fertilisation
Le mil répond bien à la fumure organique et à la fumure minérale (Ahmadi et al., 2002).
Il faut utiliser de l'engrais de fond; NPK (16-16-16 ou 15-10-10) à la dose de 150 à 200kg/ha
ou 2t/ha de compost ou fumier plus 100 kg/ha de phosphate tricalcique avant le hersage. Pour
l'engrais de couverture, il faut faire un premier épandage d'urée (50-100 kg/ha) tout autour des
poquets après le démariage et un deuxième épandage d'urée (50-100 kg/ha) avant le deuxième
sarclo-binage (Diangar et al., 2010).
Le tableau ci-dessous résume les principaux ennemis du mil et les méthodes de lutte
utilisées (Diangar et al., 2010).
1.10.1. La récolte
Le mil est récolté essentiellement à la main (Ahmadi et al., 2002). Les épis sont coupés
et séchés au soleil avant d'être engrangés dans des greniers construits avec les résidus de culture
ou de l'argile. Le mil est généralement stocké sous forme d'épi. Cette pratique permet de réduire
les pertes liées au stockage (Ahmadi et al., 2002). L'obtention de grains de qualité est
déterminée par une date de récolte optimale quand l'humidité varie de 16 à 20%. La date de la
récolte dépend du cycle de la variété. La récolte comprend le dessouchage, la coupe des épis,
la mise en bottes, et le séchage (Diangar et al., 2010). Il faut récolter après la maturation
physiologique qui est constatée par un noircissement de la pointe du grain (germe). Il faudra
éviter un contact direct avec le sol en utilisant par exemple des tiges comme lit de stockage
(CORAF,2012).
Juste après la récolte, les épis sont séchés au champ pendant une à plusieurs semaines
(CORAF, 2012). Le séchage est la clé de sécurité de toute bonne conservation. Pour le cas du
mil et du sorgho le taux doit se situer entre 10 et 15%. Le battage se fait à la main (avec le
mortier) ou à la machine (avec une batteuse). Le vannage a lieu à la suite du battage. Il se fait
à l'aide d'une vanneuse qui est généralement incorporée à la batteuse et permet de séparer les
grains de mil des débris d'épis, des glumes et autres matières étrangères à l'aide du vent
(CORAF, 2012). L'utilisation des sacs de récupération peut avoir une incidence négative sur la
qualité du produit (CORAF, 2012).Ces sacs peuvent être infestés au départ, contenir des restes
de produits non désirés ou dangereux et aussi des grains qui pourraient affecter la pureté
variétale ou contaminer la denrée alimentaire. Les grains peuvent être stockés dans des
magasins de stockage ou dans des silos métalliques (CORAF, 2012). Pour assurer une bonne
protection phytosanitaire des grains en stockage, il faut utiliser un insecticide adapté (K Othrine
- Actellic 2 DP). La transformation primaire du mil/sorgho consiste à nettoyer-calibrer, à
décortiquer et à moudre par voie sèche le milou le sorgho pour obtenir une farine fine (plus de
75 % des particules se situent entre 0,25-0,5 mm). La farine fine est la matière première pour
la fabrication de produits de panification, de pâtisserie, de farines infantiles, d'aliments de
complément et de farines fortifiées en micronutriments (CORAF, 2012).
Les marqueurs moléculaires sont des séquences d'ADN identifiables, situés à des
emplacements spécifiques du génome, et associés à la transmission d'une caractéristique ou
d'un gène lié. Les marqueurs moléculaires ont de nombreuses applications en génétiques des
plantes. Ils permettent d'observer, de façon plus ou moins fine le polymorphisme de séquences
de l'ADN d'un certain nombre de sites ou locus répartis sur le génome. Plus précisément, les
marqueurs moléculaires révèlent directement le polymorphisme de l'ADN, les séquences
ciblées correspondant ou non à des séquences codantes. Ils constituent un outil puissant pour
étudier la structuration de la variabilité génétique au sein d'une espèce et retracer son histoire
évolutive (Grivet et Noyer, 1997).
y Les RFLP (Restriction Fragment Length Polymorphism) : sont une technique basée sur
l'action d'une enzyme de restriction qui est une endonucléase capable de catalyser l'hydrolyse
de l'ADN en un point précis, ce qui provoque une rupture des deux brins à l'intérieur de la
chaîne. Les fragments de taille variables sont ensuite séparés par électrophorèse sur gel
d'agarose puis transférés sur une membrane (Botstein et al,.1980). Une étude conduit par
Bhattacharjee et al., 2002 a montré l'utilité des marqueurs RFLP dans la détection du
polymorphisme génétique et estimer la diversité dans une espèce très allogames comme le mil.
y Les microsatellites ou SSR (Morgante et Olivieri, 1993). Ils sont constitués de
séquences de di-, tri- ou tétranucléotides répétés en tandem. Ces éléments sont uniformément
répartis en plusieurs exemplaires sur l'ensemble du génome d'une espèce et présentent un
taux de polymorphisme élevé. Ce polymorphisme repose sur la variation du nombre
d'unités de répétition constituant le micro satellite. Les séquences flanquant ces éléments
répétés permettent de définir les amorces qui seront utilisées pour l'amplification PCR.
L'analyse des produits amplifiés s'effectue sur gel d'acrylamide. C'est la paire d'amorces
spécifiques des bordures droite et gauche du micro satellite qui constitue le marqueur (cité par
Najimi et al,. 2003).
y Les RADP (Random Amplified Polymorphie DNA) (Williams et al., 1990). Ils
consistent en l'amplification par PCR de fragments de l'ADN génomique en utilisant des
amorces arbitraires de taille courte (10 pb). Une amorce RAPD permet généralement
l'amplification d'une dizaine de fragments correspondant à des locus dominants.
Les produits d'amplification sont généralement visualisés par électrophorèse sur gel d'agarose.
Le polymorphisme décelé est dû à des mutations soit dans les régions amplifiées soit au niveau
des sites de fixation des amorces. Le polymorphisme révélé est un polymorphisme de sites
d'hybridation d'amorce. Les amorces constituent donc les marqueurs (cité par Najimi et
al,. ,2003).
Y Les AFLP (Amplied Fragment Length Polymorphism) (Vos et al., 1995). Ils sont
basés sur la mise en évidence conjointe de polymorphisme de sites de restriction et
d'hybridation d'amorces arbitraires. Cette technique utilise à la fois les enzymes de restriction
et l'amplification PCR. L'ADN génomique est clivé par deux enzymes de restriction. Des
adaptateurs de séquences connues et spécifiques des enzymes de restriction utilisées sont
ajoutés aux extrémités des fragments de restriction générant ainsi une matrice pour
l'amplification. Ainsi, seuls sont amplifiés les fragments possédant les bases
complémentaires de ces bases arbitraires. Ces amorces sélectives permettent de réduire le
nombre de fragments amplifiés à une centaine. Ces fragments sont séparés par électrophorèse
sur gel d'acrylamide dénaturant puis visualisés par coloration au nitrate d'argent ou révélés
grâce à un marquage radioactif ou fluorescent réalisé lors de l'amplification sélective. C'est la
combinaison enzyme de restriction/amorce qui permet de révéler le polymorphisme entre les
individus et constitue donc le marqueur AFLP.
CHAPITRE 2:
MATERIEL ET
METHODES
L'étude a été conduite avec neuf (09) variétés de mil (tableau 2). Les semences
proviennent au Centre National de Recherches Agronomiques (CNRA) de Bambey.
~t • SITE_EXperimentai
o Limite Bassin Arachldler (BA)
o limite des Réglons du BA
§
~
Références Géographiques:
Projection UTM Zone 28
Datum et Ellipsoïde WGS84
-
50 0 50 100 km
600000
Le sol est de type sablo-limoneux (Zante, 1983; Daff, 20l3). Le climat est de type sahélien
avec deux types de saisons (Kane, 2010). Durant la saison des pluies, les températures
moyennes minima et maxima étaient 25,22°C et 33,l3°C (Awhere Inc., 2014). Le cumul
pluviométrique (figure 1) pour la période expérimentale était de 330,9 mm (CERAAS, 2014).
200
• pluviométrie
Ê 150
.§.
QI
.;:
.•..
'QI
100
E
0
·S 50
:::s
c:: 0,6
0
Juillet Août Septembre Octobre
Mois
o
L'unité expérimentale est constituée C
2
d'une parcelle élémentaire de 9m de
long et de 8m de large (72m2). Le B
o
facteur étudié est la variété avec neuf
L
(09) niveaux. C
3
La distribution des sujets au niveau des
B
unités expérimentales est un tirage
L
aléatoire. o
C
2.1.4.1. Semis
Le semis a été effectué le 07 Août 2014 sur un sol sablo-limoneux après deux pluies
successives d'un cumul de 20,4mm. Un écartement d'un (01) mètre a été maintenu entre les
poquets.
2.1.4.2. Fertilisation
Comme engrais de couverture, l'urée 46% N et le NPK (15-10-10) ont été apportés en
deux épandages:
y Le premier épandage a été effectué au 14e jas avec l'urée à raison de 100kg/ha ;
y Et le deuxième au 26e jas avec le NPK à raison de 200kg/ha.
2.1.4.3. Démariage
Il a été effectué au 20e jas à raison de 3 plants par poquet. La densité de semis est 10.000
poquets/ha.
Le Diallaltox a été utilisé après le semis contre les nuisibles de la culture. Le Diméthoate
a été aussi utilisé au moment de la floraison contre les parasites de la culture.
2.1.4.5. Sarclo-binages
Il est constitué par des binages mécaniques et par des sarclages manuels.
Les observations phénologiques ont concerné les dates d'apparition des phénophases :
la levée, le tallage (photo 5), la montaison, l'épiaison et la maturation (photo 6).
Elles ont été effectuées sur l'ensemble des unités expérimentales de chaque répétition. Trois (03)
plants ont été choisis pour la prise de mesure. Chaque phase a été considérée si 50% des plantes
observées ont atteint celle-ci. Les observations ont été faites quotidiennement.
Photo 7: Longueur des épis par variété (29/1 0/20 14) Photo 8: Rendement en grain sec (03/11/2014)
Le nombre de plants infestés par le mildiou (photo 9), le charbon (photo 10) et l'ergot
(photo 11) a été compté afin de calculer l'incidence de la maladie sur les variétés. La formule
suivante a permis de calculer l'incidence: 1(%) = PA*1001 PT où PA est le nombre de plantes
attaquées par la maladie et PT le nombre total de plantes.
Photo 9: Mildiou (08/10/2014) Photo 10: Charbon (18/10/2014) Photo 11: Ergot (17/10/2014)
Cette étude a été menée au laboratoire de biologie moléculaire du Centre d'Etude Régional
pour l'Amélioration de l'Adaptation à la sécheresse (CERAAS).
Les semences (tableau 2) provenant du CNRA de Bambey ont été semées le 02 Décembre
2014 dans les parcelles du CAT A de l'ENSA.
Les échantillons ont été récoltés le 31 Décembre puis séchés dans une étuve pendant 48
heures. L'extraction de l'ADN génomique s'est faite sur des jeunes feuilles de plants âgées de
21 jours de chacun des échantillons de mil. Elle été effectuée à partir de 20 à 30 mg de feuilles
séchées selon le protocole utilisant le MAT AB (Mixed Alkyl Triméthyl Ammonium Bromide).
Ce protocole a été déjà utilisé avec succès sur le manioc (Adoukonou et al., 2014) (Annexe 3).
La pelote d'ADN obtenue a été reprise dans 200 ul, de TE (Tris-EDTA) de IX.
Pour tester la qualité des extraits et estimer la quantité d'ADN obtenue, une électrophorèse
sur gel d'agarose à 1% (photo 12) dans une cuve à électrophorèse (photo l3) suivie d'une
visualisation des bandes d'ADN avec un appareil lumineux à l'Ultraviolet a été effectuée. Le
marqueur de taille utilisé est le Ladder Plus de poids moléculaire 100 paires de base.
L'estimation de la quantité d'ADN est basée sur l'intensité de la fluorescence des bandes
apparues. Ces bandes sont comparées avec le marqueur de taille. Ces dernières ont été
photographiées afin de relever la quantité des échantillons correspondante.
Photo 12: Quantification de l'ADN sur gel d'agarose Photo 13: cuve d'électrophorèse
Pour la conduite des analyses, dix marqueurs micro satellites ont été utilisés (tableau
3). Les extraits d'ADN ont été dilués avec l'eau ultra pure pour obtenir une concentration
d'environ 5 ng /fll nécessaire pour la réaction d'amplification PCR. Une solution Mix PCR
(annexe 4) a été préparée puis diluée avec l'ADN. Un milieu réactionnel de IÜu.l (Sul
d'ADN+ Sul du mix) a été préparé pour chaque échantillon dans une plaque PCR à 96 puits.
Chaque puits de la plaque PCR contient 1 U de Taq polymérase, 200 u.M de dNTP, 0,5 mM
de MgC12, IX de tampon 10X auxquels sont additionnés 5 fll de solution d'ADN, et
respectivement O,lfll d'amorces Aml-Ml3 et O,lfll d'amorce Am2.
La plaque PCR est portée au thermocycleur de type PTC (photo 14). Il est programmé à 94°C
pendant 4 min pour une dénaturation totale de l'ADN. Cette dénaturation est suivie de 40
cycles, composés chacun d'une dénaturation à 94°C pendant 30 s, d'une hybridation à
55° C pendant 1 min et d'une élongation à 72°C pendant 1 min. Une élongation finale à 72°
C pendant 8 min met fin au programme. Après la réaction PCR, une migration sur gel
d'agarose à 2% a été effectuée sur les produits PCR pour vérifier la qualité de l'amplification
de l'ADN. Enfin, la plaque est couverte par du papier aluminium à l'abri de la lumière pour
éviter la dégradation du fluorochrome.
Paires TO
Séquences (5' 3') Taille (Pb)
d'amorces
F:GATCATGTTGTCATGAATCACC 50°C 12577.25
PSMP2008
R:ACACTACACCTACATACGCTCC 50°C 6568.32
F:TTGCCTGAAGACGTGCAATCGTCC 50°C 13196.62
PSMP2231
R:CTTAATGCGTCTAGAGAGTTAAGTTG 50°C 8040.32
F:TGGCCTTGGCCTTTCCACGCTT 51°C 12512.15
PSMP2237
R:CAATCAGTCCGTAGTCCACACCCCA 51°C 7515.92
F:CGAGCCGCCATAGTTGAC 53°C 11352.42
ICMP3002
R:TACACACACATTGCCAACACG 53°C 6014.97
F:CGGATGCTAAATTAACCGAAGC 60°C 12620.28
PSMP2246
R:CCAGCTTGCTTCTGTTGCGTTC 60°C 6659.36
F:CACGACGTTGTAAAACGACAGCAATCCGA
PSMP2027 53°C 11995.88
TAACAAGGAC
R:AGCTTTGGAAAAGGTGATCC 53°C 6181.10
R:CATAATGCTTCAAATCTGCCACAC 53°C 7240.78
PSMP2030
F:CACGACGTTGTAAAACGACACCAGAGCTT
53°C 12605.26
GGAAATCAGCAC
F:CACGACGTTGTAAAACGACTCATATTCTC
PSMP2043 53°C 13105.59
CTGTCTAAAACGTC
R:ACAAATCGTACAAGTTCCACTC 53°C 6647.40
F:ACGACGTTGTAAAACGACCAGAATCCCC
PSMP2080 53°C 11873.77
ACATCTGCAT
R:TGCAACTGAGCGAAGATCAA 53°C 6159.09
F:GCTCCGTCATCAGGAAAATAA 53°C 12589.26
PSMP2087
R:CACGACGTTGTGAAAACGACGGAACAGAC
53°C 6090.01
TCCATACCTGAA
Les amplicons micro satellites sont dénaturés et déposés dans un rack de dépôt avec le
marqueur de taille. Un peigne à membrane de 100 dents a permis de faire le dépôt sur le
séquenceur sur le gel Acrylamide à 6,4% de 0,2 mm d'épaisseur. Le gel est composé 40 ml
d'Acrylamide, 25 )lI de TEMED et 125 ul d'APS. Elle consiste à faire une électrophorèse sur
le système Li-Cor® de modèle 4300 DNA Analyzer (photo 15). Les amplicons micro satellites
obtenus par PCR sont déposés à la surface d'un gel verticale d'acrylamide pendant 2 heures. Ils
migrent à travers les mailles du gel à l'aide d'un champ électrique à très haute tension.
Les fragments marqués lors de l'amplification émettent une fluorescence lorsqu'ils sont excités
par des diodes lasers à deux longueurs d'ondes différentes (700 et 800nm). Une caméra IR
détecte ces signaux et le système retranscrit un profil de migration (photo 16) sur l'interface de
l'ordinateur (photo 15).
Photo 14: Thermocycleur de type PTC Photo 15: Li-Cor 4300 DNA analyzer connecté sur ordinateur
i • .'
Les données obtenues ont été saisies sur le tableur Excel puis soumises à des analyses
statistiques grâce aux logiciels Statistix 8.1 et SPSS version 20.
Le logiciel Statistix 8.1 a permis de faire les analyses de la variance (ANGV A), le test de
comparaison des moyennes de Least Significant Difference (LSD) et la corrélation entre les
variables étudiées et le logiciel SPSS version 20 a permis de faire la classification hiérarchique
des variétés.
Le logiciel Xnview a permis de faire le traitement des images des profils de migration
obtenus pour les données moléculaires.
CHAPITRE 3:
RESULTATS ET
DISCUSSION
3.1. Résultats
3.1.1.1. Phénologie
La levée a été effective chez toutes les variétés deux (02) jas (tableau 6). Le taux de
levée moyen était de 81%. Le tallage a été observé à partir du 13e jas chez les variétés Thialack
2, Sosat C88 et ICMV 92222 et au 14e jas chez les variétés Souna 3, Gawane, ICMV 89305,
ISMI 9507, IBMV 8402 et ICMV 99001. La montaison a été entamée au 24 e jas chez les
variétés Thialack 2 et Sosat C88, au 2Y jas chez les variétés Souna 3, ICMV 89305, IBMV
8402 et ICMV 92222 et plus tard au 26e jas pour Gawane, ISMI 9507 et ICMV 99001 (tableau
6). L'épiaison a débuté 37e jas chez les variétés Gawane et ICMV 89305, au 38e jas chez les
variétés Thialack 2 et Sosat C88, au 3ge jas Souna 3, ISMI 9507 et ICMV 99001 (tableau 6).
La maturation physiologique a été atteinte en premier lieu chez la variété Souna 3 au 6ge jas
suivie des variétés IBMV 8402 et ISMI 9507 au 70e jas.
Les variétés Sosat C88, Gawane et Thialack 2 sont arrivées à maturité au 71 e jas et la variété
ICMV 89305 au 73e jas. Les variétés ICMV 92222 et ICMV 99001 sont arrivées à maturité
plus tardivement au 74e jas (tableau 6). Cependant la maturité physiologique obtenue (tableau
6) chez les variétés est plus courte que celle théorique (tableau 6). En d'autres termes, cette
maturité correspond à un raccourcissement des cycles allant d'environ de 4 à 20 jours.
Les observations phytosanitaires ont révélé la présence d'attaques des iules et des rats
palmistes avec un faible niveau avant et après la levée. Les cantharides et les oiseaux granivores
sont apparus respectivement au moment de la floraison et de la maturation causant quelques
dégâts. L'absence de Striga a été notée au niveau de la parcelle. Seuls les Cyperus ont envahis
la parcelle après la levée avec une faible incidence.
L'analyse de l'inventaire des plantes attaquées par les maladies fongiques (mildiou,
charbon et ergot) a révélé une incidence faible sur l'ensemble des poquets de la parcelle. Les
valeurs calculées (figure 2) sont 6,9% pour l'ergot, 1,8% pour le charbon et 1,2% pour le
mildiou. L'incidence calculée par variété (figure 3) a révélé que la variété ICMV 92222 est la
plus infestée par l'ergot avec une valeur de 63,83% par contre la variété Gawane est la moins
infestée avec un niveau de 0,56%. Pour le charbon la variété ICMV 92222 est la plus infestée
avec un niveau de 16, Il %. Cependant la variété Souna 3 est la moins infestée avec un niveau
de 1,11 %. Pour le mildiou, la variété ICMV 92222 est la plus infestée avec niveau de Il,39%.
Par contre la variété Souna 3 est la moins infestée avec un niveau 0,56%.
8,0
~
Qi
•..
u
ra 6,0 • Incidence (%)
c..
ra
iii~
l5ê
"C
4,0
QI
u
C
QI
"C 2,0
·u
.E
0,0
ladies
Mildiou Charbon Ergot
10,00
0,00 _N """.1""'~_
......
L'analyse de la variance a montré qu'il existe une différence très hautement significative
(P=O,OOOO)entre les variétés pour la variable hauteur. Les résultats montrent que les courbes
de croissance (Figure 4) présentent la même allure du 2Y jas jusqu'à la maturité. Cependant, la
variété ICMV 99001 présente une faible croissance du 2Y au 46e jas. La figure 5 montre que
les variétés ICMV 92222, ICMV 89305 et Sosat C88 présentent les valeurs moyennes en terme
de hauteur les plus importantes avec respectivement 296,08cm, 292,75 cm et 274,33 cm par
contre les variétés ISMI 9507 et Souna 3 ont les valeurs les plus faibles avec une moyenne de
238,5cm et 245,83 cm respectivement. Le test de comparaison des moyennes de LSD a permis
de distinguer 3 groupes de variétés et deux groupes intermédiaires (figure 5).
300
250
E
u
200
150
100
50
a
25 32 39 46 53 60 67
• GAWANE • ICMV89305 • ICMV92222 • ICMV99001
JAS
_IBMV8402
• ISM19507 _SOSATC88 -SOUNA3 -Thialack2
e:::l 0,00
2:::l ~«, !:l'" :»!:l" ~",,,, ~.." # 'b'b .p
*"
ro ~"<it' ~~ ~Oj
~(] ~~ .~'1>(J
l ~'bOj ~Oj'" ~OjOj
b~
,,0 ,,0 A..~
0~ ~~
,&' ,&' ,&' {'
Variétés
50,0
-
::J
Q)
Q)
""Cl
~
..c
E 0,0
o 25 32 JAS
z
_GAWANE • IBMV8402 • ICMV89305 • ICMV92222
~ 8,00
ru
~ 6,00
""Cl
~ 4,00
..c
~ 2,00
z
0,00
25 32 39 46 53 60 67
• GAWANE _IBMV8402 • ICMV89305 • ICMV92222 • ICMV99001 JAS
Variétés
L'analyse de la variance a montré qu'il existe une différence très significative (P=O,OOO)
entre les variétés pour la variable longueur de la chandelle. Le test de LSD a permis de
distinguer cinq groupes de variétés et deux groupes intermédiaires (figure 9). De façon globale,
il ressort de l'analyse que les variétés Thialack 2, ICMV 92222, ICMV 89305 et Souna 3 ont
enregistré les plus grandes valeurs avec des moyennes respectives de 61,08cm, 59,5cm,
51,58cmet 50,58cm par contre les variétés Sosat C88 avec 32,41cmet ISMI 9507 avec 41,33cm
ont donné les longueurs les plus courtes.
a
a
70,00
Ê 60,00
u
-;; 50,00
"j'5..
'~ 40,00
QI
"C
e:::s 30,00
QI
~ 20,00
c
s 10,00
0,00
Variétés
12,00
a
be b b b
10,00
§
<II
<: 8,00
ïii
1;0
~ 6,00
·ë
QI
"C
<II
"C 4,00
·0
c..
2,00
0,00
~., ~ ."
11-"-
~~ r$'''' 9'" r>'"
::\-'" ~CJ
rS>'" ~<)
$"
(j>'ô
11-'1>
cl'~ .;;;.'1>0 *'"
0~
~~
,::,.'6
~~
,::,.~
if ~
.t ~
{> cl' ~
Variétés
3,0
a
2,5
ru
s:
2:
<J) 2,0
c
ru
bb 1,5
c
Q)
<J)
~ 1,0
Q)
E
Q)
-g 0,5
Q)
0::
0,0
51- e !:)'\. §>'" n.'\. è r$- tj>'b ." Ii-'\.
~~ ~ 'bOj n,'\. ",0) ",'? $"
51-~
.;;l;
(:>~
~# .t
,G if
No'"
.t
~
-{o~ cf'
cf'''
~
Variétés
La hauteur maximale des plantes est positivement corrélée avec certains paramètres du
rendement comme la longueur de la chandelle, le poids de matière sèche et le poids de mille
grains. Cette corrélation est d'autant plus forte qu'avec le poids de mille grains avec un
coefficient de corrélation r=74,6 %. Le nombre de talles par plante est positivement corrélé
avec le nombre de feuilles par plante, avec la longueur de l'épi et avec le nombre d'épis fertiles
par poquets. Le nombre de feuilles maximales par plante est positivement corrélé avec la
longueur de l'épi et avec le rendement en grain sec. Cette corrélation est plus forte avec le
rendement en grain sec. Le nombre d'épis fertiles par poquets est positivement corrélé avec le
poids de mille grains et avec le rendement en grain sec. Les résultats montrent que la corrélation
(tableau 6) est plus forte avec le rendement en grain sec avec r=72,6 %. Le poids de mille grains
est fortement et positivement corrélé avec le poids de matière sèche avec r=85,2 % et le
rendement en grains sec est positivement corrélé avec le poids de matière sèche.
-0,365 0,359
NFP
(P=0,3) (P=0,343)
**. La corrélation est significative au niveau 0.01 (bilatéral) *. La corrélation est significative au niveau 0.05 (bilatéral).
P-Probabilité, HP-hauteur de la plante, NTP-nombre de talles par plante, NFP-nombre de feuilles par plante, LCH-longueur
chandelle, NEP-nombre d'épis fertiles par poquets, PMG- poids de mille grains, RGS-rendement en grains sec, PMS-poids matière
sèche.
Le dendrogramme réalisé par la méthode de Ward (figure 12) a permis d'identifier deux
grands groupes phénotypiques de variétés. Ces deux groupes se distinguent à la distance de 10.
L'examen des données a montré que cette différence provient de quelques variables étudiées:
y Le groupe 1 est composé de cinq (5) variétés (IBMV 8402, ISMI 9507, Souna 3,
Thialack 2 et Sosat C88). Ce groupe se distingue principalement par des variétés à cycle plus
précoce (nombre de jours semis-maturité 69-71) avec un rendement en grain plus élevé,
portant plus de feuilles. Il peut être subdivisé en deux (2) sous-groupes phénotypiques qui se
distinguent à la distance de 5. Le premier est constitué par quatre (4) variétés qui sont IBMV
8402, ISMI 9507, Souna 3 et Thialack 2. Elles ont la particularité d'être plus précoce moins
hautes mais produisent plus de feuilles. Le deuxième sous-groupe est composé uniquement
de la variété Sosat C88. Cette variété a aussi la particularité d'avoir le rendement le plus élevé
en grain, en matière sèche et en poids de mille grains.
Le groupe II est constitué par 4 variétés (ICMV 89305, ICMV 92222, ICMV 99001 et
Gawane). Il est représenté par les variétés à maturité plus longue (71-74 jours) et de taille
haute. Il peut être divisé en deux sous-groupes. Le premier est composé par 2 variétés qui sont
Gawane et ICMV 89305 et un deuxième composé par ICMV 92222 et ICMV 99001. Ce sous-
groupe est caractérisé par la hauteur des plantes plus élevée et la durée du cycle plus longue
excepté la variété Gawane (71 jours de maturité).
o S 10 1S 20 2S
1 1 1 1 1 1
18111\18402 2-
I5MI9507 6
S0l.tIA3 8 - Groupe 1
Thlalack2 9-
>- SOSATC88 7
GAWANE -,-
ICMV8930S 3 - Groupe II
ICMV92222 4 -,-
ICMV99001 5 -
Figure 12 : Dendrogramme basé sur les distances Euclidiennes plaçant les 09 variétés de mil
dans des groupes et des sous-groupes.
Pour la lecture des bandes, le critère présence/absence et la variabilité des allèles selon
que les individus sont homozygotes ou hétérozygotes au locus donné ont été tenu en compte
pour l'interprétation des données. Le screening effectué à l'aide de dix marqueurs
micro satellites a permis de trouver huit (08) marqueurs moléculaires amplifiés et dont
seulement sept sont polymorphes (tableau 8). Le nombre total d'allèles polymorphes
enregistré est de 30 donnant une moyenne de 3 allèles par locus. Parmi ces marqueurs SSRs,
le PSMP 2237 et PSMP 2008 sont plus polymorphes avec respectivement 7 et 8 allèles
détectés tandis que le PSMP 2043 est le moins polymorphe avec un allèle détecté.
Il faut noter que le nombre d'individus testés lors du criblage est assez faible; ce qui fait que
cet amorce pourrait être polymorphe mais le test n'a pas permis de le détecté.
Nombre d'allèles
Marqueurs détectés par locus Polymorphisme
N° SSRs testés Amplification SSR lors du criblage
1 PSMP 2008 Bonne 6 oui
2 PSMP 2231 Faible 0 non
3 PSMP 2237 Bonne 7 oui
4 ICMP 3002 Bonne 4 oui
5 PSMP 2246 Non 0 non
6 PSMP 2027 Bonne 4 oui
7 PSMP 2030 Non 0 non
8 PSMP 2043 Bonne 1 oui
9 PSMP 2080 Bonne 4 oui
10 PSMP 2087 Bonne 4 oui
Moyenne 3
3.2. Discussion
La période expérimentale a été marquée par une pluviométrie bien répartie au cours du
cycle cultural. Le cumul était de 330,9 mm pour une durée de 69-74 jours. Cette quantité d'eau
reçue a été suffisante pour assurer les besoins en eau de la culture du mil. Des travaux conduits
par Dancette (1978) ont montré que les besoins en eau du mil sont croissants avec le cycle (345
mm pour 75 jours; 420 mm pour 90 jours; 600 mm pour 120 jours). En plus, les travaux de
Yahaya (2009) ont montré qu'une pluviométrie de 350 mm, bien répartie sur 75 jours au
minimum, peut assurer une récolte de mil satisfaisante .. Les variétés étudiées ont bouclé leur
cycle malgré le retard de l'hivernage.
L'observation des phases phénologiques a permis de déterminer respectivement la levée
à 2 jas, le tallage (13-14 jas). Maiti et Bidinger (1981) ont montré que la levée se produit environ
48 heures après le semis si les conditions sont favorables et le tallage débute autour de 15 jours
après la levée. La maturation physiologique a été atteinte au 69-74jas. Nos résultats ont montré
que les variétés semblent être précoces car la maturité physiologique se situe entre 69 et 74jas.
Les travaux de Fofana et al., 20 II ont montré que le mil précoce a un cycle de 80-100 jours.
Nos résultats confirment les travaux de Daff (20l3) qui pour ces même variétés, avait observé
plus tôt la maturation (62-70jas). Toutefois Ali (2012) a montré une maturité physiologique
plus précoce sur ces mêmes variétés (59-69 jas). Ces différences observées pourraient être
expliquées par le fait qu'un semis tardif contribue à raccourcir le cycle cultural chez le mil
(Daff,20l3).
En outre, le raccourcissement de la durée des cycles observé chez les variétés, laisse à penser
qu'il y a une influence de la photo-périodicité sur ces variétés. Ce raccourcissement des cycles
pourraient s'expliquer par la réponse des variétés à la photopériode. Clerget et Haussmann
(2007) estime que le cycle des variétés sensible à la photo- périodicité est raccourci si elles ont
été semées tardivement (fin-juillet). Dans ce même contexte, Touré (20l3), a constaté que plus
le semis est tardif, plus la durée du cycle diminue.
L'analyse des résultats sur les observations phytosanitaires a révélé une forte incidence
de l'ergot, une incidence moyenne du charbon et une faible incidence pour le mildiou. Les
travaux de Ndoye et al., (1984) ont révélé que l'ergot est un problème très sérieux dans les pays
de production de mil. Cependant Mbaye (1988) a montré que le mildiou est la principale
maladie de la culture du mil au sahel et le charbon occupe la deuxième place. Toutefois les
travaux du ROCAFREMI (2002) ont confirmé les fortes incidences du mildiou sur le mil et
considère que c'est la maladie la plus dommageable en Afrique de l'Ouest.
Nos résultats ont révélé aussi que les variétés comme Souna 3, ISMI 9507, Thialack2,
IBMV 8402, Gawane semblent être plus tolérantes que les variétés ICMV 89305, ICMV 92222,
ICMV 99001 et Sosat C88 par rapport à l'ergot, au mildiou et au charbon. Cependant les travaux
du ROCAFREMI (2002) considèrent ces variétés comme résistantes. Ces différences observées
pourraient être expliquées par le fait qu'il existe une variation spatio-temporelle du couple agent
pathogène-mil (ROCAFREMI, 2002). Nos résultats montrent certaines variétés présentent une
tolérance vis-à-vis des maladies fongiques.
La diversité morphologique observée entre les variétés a permis de les structurer en deux
grands groupes phénotypiques. La hauteur des plantes, le nombre de talles, le nombre de
feuilles, la longueur de la chandelle, le poids de mille grains, le rendement en grain sec et le
cycle sont les principaux caractères qui permettent de discriminer ces deux groupes
phénotypiques. Les caractères agromorphologiques tels que, la hauteur des plantes, le nombre
de talles par plante et le nombre de feuilles par plante montrent une différenciation des
phénotypes des variétés étudiées. Les résultats obtenus pour l'analyse de la hauteur montrent
une bonne croissance des variétés au cours du cycle. Il ressort de nos résultats que la hauteur
des plantes a une évolution croissante et aucun retard de croissance n'a été observée pour les
différentes phases phénologiques. Ces résultats corroborent ainsi ceux de Daff (2012). Les
travaux de Ouendeba et al., (1995) montrent que la hauteur des plantes est un caractère qui
permet de discriminer des cultivars de mil. Les résultats ont montré un bon tallage au cours du
cycle cultural. Cependant une dégénérescence d'un nombre de talles a été notée durant la phase
de maturation. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les jeunes talles non productives se
dessèchent par sénescence (Maiti et Bidinger, 1981). Le nombre de talles à la maturité montre
que ces variétés présentent un tallage moyen. Ces résultats sont similaires avec ceux de la FAO
(2008) qui considère un tallage moyen entre 5-9 talles. La feuillaison des plantes est
relativement importante chez toutes les variétés. Le nombre de feuilles est un caractère
morphologique qui permet de juger le développement végétatif des plantes. Des résultats
similaires ont été obtenus par Akanvou et al,. (2012).
Les corrélations observées entre les variables ont montré des relations fréquemment
rencontrées dans les caractérisations agromorphologiques. Néanmoins, il existe une forte
corrélation positive et hautement significative entre la hauteur de la plante et le poids de mille
grains, entre le nombre d'épis fertiles par poquets et le rendement en grains et entre le poids de
mille grains et le poids de matière sèche. Nos résultats ont révélé que la corrélation obtenue
entre la hauteur des plantes et le poids de mille grains montre que la hauteur des plantes
contribue à l'augmentation des rendements des variétés. Des résultats similaires ont été obtenus
par Yûcel et al., (2006) sur le pois chiche.
La corrélation entre le rendement en grains et nombre d'épis fertiles par poquets indique
que le rendement en grain est tributaire du nombre d'épis fertiles par poquets. Les travaux de
Noor et al., (2003) sur les pois de chiches ont indiqué que le rendement en graines est un
caractère complexe et que le nombre de gousses par plante a une contribution plus élevée sur
le rendement en grains. Les résultats ont montré une forte corrélation entre le poids de mille
grains et le poids de matière sèche. Il ressort de cette corrélation que les variétés de forte
production de biomasse aérienne semblent être caractérisées par une photosynthèse active qui
se traduit par une accumulation de réserves favorables pour la formation des grains par
conséquent le poids des grains serait élevé (Mbarek et al., 2012).
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Notre étude a montré que les variétés de mil ont présenté un bon comportement durant
toute la période expérimentale. Les variétés étudiées ont présenté un raccourcissement de leur
cycle (69-74 jours) malgré l'installation tardive de la saison des pluies. Ces variétés ont bien
répondu aux conditions climatiques de la zone et aucun apport d'eau n'a été effectué durant le
cycle. Il ressort de cette étude que ces variétés présentent une tolérance vis-à-vis du parasitisme
fongique. Les analyses multivariées ont montré une structuration géographique des variétés.
Les variétés présentent des hauteurs variables et un tallage moyen. Les variétés ICMV 92222,
ICMV 89305 et Sosat C88 présentent les hauteurs les plus élevées et les variétés ISMI 9507 et
ICMV 89305 sont les plus performantes quant à la production de talles. Les variétés Thialack
2, Souna 3 et ISMI 9507 ont donné plus de feuilles. Les rendements ont variés de 1,2-2,3 T/ha
et les variétés Sosat, Thialack 2 et Souna 3 ont donné les rendements les plus élevés. Les variétés
Thialack 2, ICMV 92222, ICMV 89305 et Souna 3 ont les épis les plus longs. Les variétés Sosat
C88, ICMV 89305, ICMV 92222 et ICMV 99001 ont donné les poids de mille grains les plus
élevés. En plus l'étude de la diversité agromorphologique a permis de structurer les variétés en
quatre sous-groupes phénotypiques selon la classification hiérarchique ascendante. Chaque
sous-groupe est constitué de variétés qui présentent des caractères intéressants qui peuvent
jouer un rôle déterminant dans les programmes d'amélioration du mil et le choix des variétés
par les producteurs. Cette structuration est faite sur la base des paramètres de croissance, du
rendement et de la durée semis-maturité. Sur la base de la durée semis-maturité, les plus
précoces et les moins précoces ont formé chacun un grand groupe. Le criblage des individus
par les marqueurs SSRs a permis de trouver sept marqueurs micro satellites polymorphes pour
le mil qui seront utilisés pour étudier la diversité génétique des neufs variétés. Cette
caractérisation est sans doute d'une importance capitale pour une meilleure valorisation du mil
au Sénégal. Afin d'optimiser l'exploitation et l'utilisation de ces variétés par les producteurs et
dans les programme de sélection il est nécessaire de :
y Former les paysans dans la gestion des ressources phytogénétiques et organiser une
sélection participative avec eux;
y Promouvoir les meilleurs techniques de récoltes, post-récoltés et de conservation.
y Etudier la diversité génétique des variétés à l'aide de ces marqueurs moléculaires.
y Etablir des cartes génétiques pour ces variétés.
BIBLIOGRAPHIE
Adoukonou S.H., Missihoun A.A., Sedah P., Dagba R.A, Kinhoegbeg., Ahanhanzo C.,
AGBANGLA C., 2014. Variabilité génétique des accessions d'igname introduites au
Benin à partir des îles du Sud-Pacifique. Département de Génétique et des
Biotechnologies, Faculté des Sciences et Techniques (FAST), Université d'Abomey
Calavi. Journal of Applied Biosciences 73: 5966- 5978.
Ahmadi N. J., Chantereau C., Lethève H., J. L. Marchand, B. Ouendeba, 2002. Les
céréales. In : CIRAD, GRET. Eds. Mémento de l'agronome. Paris. France: Ministère
des affaires étrangères, CIRAD, GRET. 1700 p.
Akanvou L., Akanvou R., Kouakou, Hugues Annicet N'DA, Kouamé Germain, C Koffi,
2012. Evaluation de la diversité agromorphologique des accessions de mil [Pennisetum
glaucum (L.) R. Br.] collectées en Côte d'Ivoire. Journal of Applied Biosciences 50:
3468- 3477.
Bezançon G., Renno J-F., Kumar K.A., 1997. Le mil. In : Charrier A, Jacquot M, Hamon S,
Nicolas D. Eds. L'amélioration des plantes tropicales. Paris: CIRAD-ORSTOM. 623p.
Bhattacharjee R. P. J., Bramel C.T., Hash M. A., Kolesnikova-Allen 1. S., Khairwal, 2002.
Assessment of genetic diversity within and between pearl millet landraces : International
Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics (ICRISAT), Patancheru 502324,
India. Theor Appl Genet. 8p.
Dancette C., 1978. Estimation des besoins en eau des principales cultures pluviales en zone
soudano-sahélienne. Agronomie tropicale. INRA-IRAT/CNRA-Bambey. 294p.
Diangar S., Sy O., Ndao T., et Fofana A., 2010. Fiche technique du mil [Pennisetum
glaucum (L.) R. Br.].Sénégal: ISRAlCNRA Bambey. 13p.
Diop M.B., 2003. Evaluation agromorphologique de 17 variétés de maïs (Zea mays L.) en
conditions agro-climatiques variées. Productions végétales : Thiès-Sénégal,
université Thiès. Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture. 43p. +annexes
FAO, 2008. Catalogue ouest africain des espèces et variétés végétales. Rome: CEDAO-
UEMOA- CILSS. 109 p.
FAOSTAT, 2005. The state of the world's plant genetic resources for food and agriculture.
FAO, Rome, Italy. 510p.
Fofana A., Diangar S., Mbaye D. F., Diouf O., Badiane D., 2011. Fiche technique pour la
culture du mil. Sénégal: ISRAI CNRA-CERRAS- CRZ. IIp.
IBPGR & ICRISAT, 1993. Descriptors for pearl millet (Pennisetum glaucum (L.) R. Br.).
International Board for Plant Genetic Ressources. Rome. Italy : International
Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics. Patancheru. India. 43p.
IRD, 2009. Le mil, aliment du futur au Sahel. Fiches d'actualité scientifique n0325. Niger:
p.1-2.
ISRA, 2012. Catalogue officiel des espèces et des variétés cultivées au Sénégal. Bel-Air
DAKAR. Sénégal: le Ed. 189p.
ISRA, ITA, CIRAD, 2005. Bilan de la recherche agricole et agroalimentaire au Sénégal. 524p
Kane M., 2010. Analyse de la diversité génétique, étude de variabilité des caractéristiques
morpho-métrique et de la teneur en huile des graines de J atropha curcas L. en fonction
du gradient climatique Nord/Sud au Sénégal. Mémoire d'ingénieur agronome.
Productions végétales. Thiès-Sénégal, université Thiès. Ecole Nationale
Supérieure d'Agriculture, 59p. + annexes.
Kouressy M., Vaksmann M., Niangado O., Sanogo M. D., 2004. Valorisation et préservation
de la diversité génétique du mil au Mali. IRD Éditions p.45-58.
Loumerem M., 2004. Etude de la variabilité des populations de mil (Pennisetum glaucum (L.)
R. Br.) cultivées dans les régions arides tunisiennes et sélection de variétés plus
performantes: Thèse de Doctorat (PhD.) Sciences Biologiques Appliquées. Section:
Agronomie. 200p. + annexes.
Maiti R.K. et Bidinger F.R., 1981. Growth and development of the pearl millet plant.
Research Bulletin n06. Patancheru, AP, India: International Crops Research Institute
for the Semi-Arid Tropics. 19p.
Mbaye D.F., Ndoye A., Ndiaye S., 2002. Production du mil au Sénégal. In. Tendance et
Contraintes à la Production du Mil dans les pays membres du Réseau Ouest et Centre
Africain de la Recherche sur le Mil (ROCAFREMI). Niamey. Sénégal. ISRA-ITA-
ENSA 76p.
Moumouni K.H., 2014. Construction d'une carte génétique pour le mil, Pennisetum glaucum
(L.) R. Br., par une approche de génotypage par séquençage (GBS) : Maîtrise en
biologie végétale. Québec, Canada: université de Laval. 111p.
Najimi B., El Jaafari S., Jlibène M., Jacquemin J.M., 2003. Applications des marqueurs
moléculaires dans l'amélioration du blé tendre pour la résistance aux maladies et aux
insectes: Gembloux. Belgique. Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2003 7 (1), p.17-35.
Ndiaye M., et Niang M., 2010. Etude sur la transmission des fluctuations et le calcul de prix
de parité à l'importation /exportation dans la sous-région: cas pratique du Sénégal.
Rapport final. Sénégal. Dakar. Commissariat à la sécurité alimentaire - cellule études
et information - système d'information sur les marches (SIM). 50p.
Ndoye Mb., Ruparo T. Gahukar, Alex G. Carson Cyril. Selvaraj, Mbaye D.F., Diallo S.,
1984. Les problèmes phytosanitaires du mil dans le sahel. Extrait de compte rendu du
séminaire international du projet CILSS de lutte intégré Niamey/Niger 6-13
Décembre. CNRA/ISRA94p.
NOBA K., 2002. La flore adventice dans le sud du Bassin arachidier (Sénégal) : structure,
dynamique et impact sur la production du mil et de l'arachide. Thèse de Doctorat
d'Etat de Biologie Végétale. Option Malherbologie, Faculté des Sciences et
Techniques, Université C.A.DIOP, Dakar. 128p
Noor, F., M.Ashraf et A. Ghafoor, 2003. Path analysis and relationship among quantitative
traits in chickpea (Cicer arietinumL.). Pakistan Journal of Biological Science 6 (6):
551-555.
ROCAFREMI, 2002. Tendance et contraintes à la production du Mil dans les pays membres
du Réseau Ouest et centre Africain de la Recherche sur le Mil. Brochure de synthèse
des travaux du réseau ROCAFREMI-ICRISAT. Niamey: 56p.
Sawsen 0.1., A. Raies O., A., 2014. Evaluation morphologique de cultivars de mil (Pennisetum
glaucum (L.) R. Br.) collectés en Tunisie et en Afrique de l'Ouest. Bioversity
International- FAO No. 133, p.35-40.
Touré 1., 2013. Caractérisation des cycles de développement de variétés de mil (Pennisetum
glaucum L.) de diverses origines sous des latitudes différentes. Mémoire de fin d'études.
Diplôme d'Ingénieur des Travaux Agricoles (ITA). ISFAR-Bambey. Université de
Thiès. 35p. +annexes.
Yûcel O. D., A. E. Anlarsal et C. Yûcel, 2006. Genetic Variability, Correlation and Path
Analysis ofYield, and Yield Components in Chickpea (Cicer arietinumL.); Turk J Agric
For30: 183-188.
http://apps.awhere.com
http://ceraas.org/Caracterisation-des-cycles-de.html
http://www.icrisat.org/crop-pearlmillet.htm
http://www.icrisat.org/Journal/Sorgum_Millet_other_Cereals3.htm
http://www.isra.sn
ANNEXES
Source DF SS MS F P Source DF SS MS F P
BLOCS 3 987.2 329.071 BLOCS 3 216.18 72.0586
Vari 8 4127.4 515.926 5.60 0.0000 Vari 8 354.46 44.3079 2.76 0.0086
Error 96 8837.0 92.052 Error 96 1540.57 16.0476
Total 107 13951.7 Total 107 2111.21
Randomized Complete B10ck AOV Table for NT Randomized Complete B10ck AO V Table for HP
Source DF SS MS F P Source DF SS MS F P
BLOCS 3 16.769 5.58951 BLOCS 3 2714.2 904.725
Vari 8 22.074 2.75926 4.17 0.0003 Vari 8 6744.5 843.065 6.13 0.0000
Error 96 63.481 0.66127 Error 96 13198.1 137.480
Total 107 102.324 Total 107 22656.8
Randomized Complete B10ck AOV Table for NF Randomized Complete B10ck AO V Table for NT
Source DF SS MS F P Source DF SS MS F P
BLOCS 3 1547.2 515.74 BLOCS 3 56.843 18.9475
Vari 8 8063.4 1007.92 4.45 0.0001 Vari 8 169.852 21.2315 3.72 0.0008
Error 96 21743.5 226.50 Error 96 548.074 5.7091
Total 107 31354.1 Total 107 774.769
Randomized Complete B10ck AOV Table for HP Randomized Complete B10ck AO V Table for NT
Source DF SS MS F P Source DF SS MS F P
BLOCS 3 5631.6 1877.20 BLOCS 3 12.630 4.20988
Vari 8 12007.9 1500.99 6.65 0.0000 Vari 8 14.833 1.85417 0.81 0.5947
Error 96 21654.9 225.57 Error 96 219.537 2.28684
Total 107 39294.4 Total 107 247.000
Randomized Complete B10ck AOV Table for HP Randomized Complete B10ck AO V Table for NT
Source DF SS MS F P Source DF SS MS F P
BLOCS 3 850.5 283.52 BLOCS 3 1.657 0.55247
Vari 8 29945.0 3743.12 9.42 0.0000 Vari 8 31.074 3.88426 3.96 0.0004
Error 96 38133.0 397.22 Error 96 94.259 0.98187
Total 107 68928.5 Total 107 126.991
Randomized Complete B10ckAOV Table for HP Randomized Complete B10ckAOV Table for NT
Source DF SS MS F P Source DF SS MS F P
BLOCS 3 1552.6 517.54 BLOCS 3 1.5093 0.50309
Vari 8 37706.6 4713.32 11.42 0.0000 Vari 8 6.5000 0.81250 0.96 0.4687
Error 96 39634.5 412.86 Error 96 80.9074 0.84279
Total 107 78893.7 Total 107 88.9167
Source DF SS MS F P Source DF SS MS F P
BLOCS 3 38.9 12.951 BLOCS 3 6.028 2.00926
Vari 8 7364.2 920.530 21.53 0.0000 Vari 8 31.833 3.97917 1.35 0.2273
Error 96 4105.3 42.764 Error 96 282.389 2.94155
Total 107 11508.4 Total 107 320.250
Source DF SS MS F P Source DF SS MS F P
Blocs 3 1.4167 0.47222 Blocs 3 0.2222 0.07407
Vari 8 16.5000 2.06250 3.86 0.0048 Vari 8 4.3889 0.54861 1.28 0.2991
Error 24 12.8333 0.53472 Error 24 10.2778 0.42824
Total 35 30.7500 Total 35 14.8889
Source DF SS MS F P
Blocs 3 41294 13765
Vari 8 1520730 190091 4.62 0.0016
Error 24 988517 41188
Total 35 2550541
12. Agiter légèrement les tubes jusqu'à la précipitation de l'ADN et le conserver à -20°C pendant
2heures.
13. Centrifuger à 13000rpm pendant 20mn.
14. Vider le surnageant et sécher les parois des tubes en les retournant sur du papier absorbant.
15. Ajouter 500 III d'éthanol à 70%.
16. Centrifuger à 13000rpm pendant 20mn à 4 oc.
17. Vider les tubes et sécher les culots pendant environ 45mn dans l'étuve.
18. Ajouter 200-300 III de TE IX.
19. Conserver les tubes au réfrigérateur à 4 oc.
Annexe 4 : Protocole de préparation du mix pour les réactions peR.
Nombre de réaction: 1
Volume de réaction: 10 III Volumemix 5.00 III
Marge pour le mix : 10 % Vol. à 5.00 III
distribuer