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Accompagnement spécialisé, individuel et
inclusif en centre de loisirs par un.e
éducateur.trice du secteur médico-social
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Missions professionnelles identifiées

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Etude de terrain Octobre 2018 - Octobre 2019 ; avec le collectif
inclusion loisirs et Victor Marteau, Sandrine Valette -
Centre de loisirs CGA-Renoir

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Morgane Maude LATRY -Educatrice

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Table des matières

 Introduction-Historique

A. L'accompagnement (éducatif, social, spécialisé)

B. L'accompagnement individuel et inclusif en centre de loisirs

1. Préparation de l'enfant à être accueilli au centre de loisirs


2. Accueil de l'enfant par l'éducateur.trice / l'équipe d'animation du centre de
loisirs
3. Observation éducative
4. Médiation éducative
5. Méthodologie d'accompagnement

 Conclusion

2
 Introduction- Historique

Suite au travail de coopération dans " Le Collectif Inclusion Loisirs " qui s'est créé entre octobre
2018 et octobre 2019 et suite à l'accompagnement d'un enfant en situation de handicap avec TSA,
bénéficiaire de Cap' Handi Services 1, après des démarches administratives compliquées, gérées
en coopération avec la direction de CGA-Centre de Loisirs, la famille, puis Cap'handi Services,
j'ai pu identifier et cibler les missions principales d'un.e éducateur.trice accompagnant un enfant
en situation de handicap dans un centre de loisirs, pour le renfort d'encadrement et par rapport à
nos missions professionnelles d'inclusions et d'accès aux droits des enfants et des personnes en
situation de handicap.

Cet accompagnement éducatif et inclusif dans le lieu du centre de loisirs à pour but le
développement de l'autonomie individuelle dans le groupe et la favorisation de tous les accès,
quelque soit la nature du handicap. L'accès au jeux et aux loisirs est un droit pour tous les enfants
(C.I.D.E.) 2. Le jeu et les activités récréatives sont définies comme des outils d'apprentissages. Les
principes fondamentaux de la loi du 11 février 2005, sont des atouts importants pour la réussite de
cet accompagnement.3

Merci aux mamans qui nous ont aidé, à toutes les personnes, collègues, qui de près ou de loin ont
soutenu et supporté cette action. Merci à Victor Marteau, directeur du centre de loisirs de CGA,
pour son engagement, sa réactivité et son sens de l'accueil, merci à Sandrine Valette pour les
mêmes raisons, merci à monsieur le président de CGA, Daniel Bret de nous avoir écouter, suivi et
pour sa disponibilité à coopérer afin de développer avec nous, les idées. Merci à Virginie Corbet,
directrice de Cap'handi Service d'avoir pris "le travail ensemble" en cours de route, et d'avoir
reconnu ce vrai besoin et cette vraie carence d'offre, en Haute-Savoie pour engager les démarches
de financements.

A. L' Accompagnement (éducatif, social, spécialisé) Dictionnaire pratique du travail


social (Sous la direction de Stéphane Rullac et Laurent Ott)

"L’étymologie nous dit que « accompagner » veut dire : « se joindre à quelqu’un pour aller où il
va ». Deux idées se dégagent de cette courte définition. Tout d’abord, « se joindre à », c’est-à-dire
se rapprocher, converger, s’ajouter à un mouvement qui existe avant que l’accompagnateur s’y

1
voir le rapport d'expérience
2
convention international des droits des enfants
3
principes de solidarité et d'égalité de traitement (article 114 1 du casf), principes de compensation (article 114 1-1 du casf), principe
d'accessibilité (article 114-2 du casf) ; politiques et dispositifs du handicap en France , cairn.info.pdf

3
joigne et, ensuite, « pour aller où il va », ce qui signifie très clairement que ce n’est pas
l’accompagnateur.trice qui décide du chemin mais bel et bien l’accompagné. (..)

Accompagner se concrétise dans une pratique de cheminement qui renvoie à l’éthique : «


commencer quelque chose ensemble ». Accompagner est un « entre-deux » qui implique et qui
peut se comprendre, entre, d’une part, une liberté nécessaire à préserver et à encourager et, d’autre
part, une vigilance, une veille, qui peut amener le professionnel à intervenir dans et à propos de
l’espace privé de la personne. Accompagner est donc un concept fédérateur qui engage des
pratiques qui s’opèrent sur le terrain de la reconnaissance de l’autre comme Sujet, dans la
réciprocité des libertés et dans les finalités des institutions.4"

 Au regard de cette définition, du travail collectif mené par "le collectif inclusion loisirs" et
de mon expérience d'accompagnement en centre de loisirs (qui est presque "une
première" en Haute Savoie), au regard de la loi 2005 et de la réflexion qu'il est possible
d'apporter pour : "tous les possibles" accompagnements futurs sur notre territoire ; d'un
enfant en situation de handicap par un.e éducateur.trice du secteur médico-sociale en
centre de loisirs, cet accompagnement pourrait se nommer :

B. L'accompagnement spécialisé, individuel et inclusif en centre de loisirs

 Les missions identifiées pour ce type d'accompagnement sont :

1. Préparation de l'enfant à être accueilli au centre de loisirs


2. Accueil de l'enfant par l'éducateur.trice/ l'équipe d'animation
du centre de loisirs
3. Observation éducative
4. Médiation éducative
5. Méthodologie d'accompagnement

1. Préparer l'enfant en situation de handicap à aller dans le lieu du centre de loisirs :

Avec des photos du lieu, une visite en amont, "une préparation psychologique" en parlant
avec l'enfant, expliquant ce qu'il pourra faire, parler du jeu avec les autres et surtout aider son
imagination à se projeter dans un endroit où aucune performance, réussite, ne se sera attendu
de lui. Seul le jeu et la vie avec les autres enfants de son âge compte.

4
sous la direction de Stéphane Rullac et Laurent Ott ; Dunod,
Dictionnaire pratique du travail social
https://www.dunod.com/sites/default/files/atoms/files/9782100725007/Feuilletage.pdf

4
2. Accueil :

L'éducateur.trice, participe avec l'équipe de direction et d'animation à accueillir


l'enfant en situation de handicap dans le lieu. L'éducateur.trice présente les
animateur.trices à l'enfant, et peut faire les présentations aux autres enfants du groupe
pour lui ou elle-même et pour l'enfant accompagné.e. C'est un.e accueillant.e .

« En tant que travailleur.euse social, l’accueil est le premier acte posé dans l’intervention. Il
constitue en soi une pratique. Celle-ci représente la manière, en tant que professionnel.le, de
recevoir toute personne dans un cadre institué. Cette pratique, inscrite comme première phase
de la méthode (démarche) déployée par l’intervenant.e, sera traversée par les autres
composants de la méthodologie de l’intervention. Elle sera en effet, traversée par des valeurs
professionnelles, des références théoriques, le choix d’un mode d’intervention individuel ou
collectif et par des techniques. La pratique de l’accueil vient concrétiser le rapport de
l’accueillant à l’altérité. Il questionne, en effet, sa capacité à re-connaître l’autre comme «
différent » et comme « semblable ». C’est dans cette reconnaissance que s’installe un
mouvement d’ouverture créant un espace pour l’autre en tant que personne. Il s’agit d’ouvrir
un espace où l’autre puisse exister. Ce mouvement d’ouverture et de contenance est un
préalable au dialogue. Il nécessite chez l’accueillant une posture de réceptivité qui s’ajustera
dans l’interaction avec la singularité de la personne accueillie et son acceptation de l’imprévu.
Accueillir est une position éthique, c’est un acte d’hospitalité"»
(Dictionnaire pratique du travail social)
https://www.dunod.com/sites/default/files/atoms/files/9782100725007/Feuilletage.pdf

3. Observation éducative :

 Observer l'enfant, dans "on commence ensemble", -

 Observer la situation collective et expliquer ou raconter à l'enfant que l'on


accompagne, ce qui se passe et ce qui est fait avec les autres enfants avec
l'équipe d'animation.

 Poser des questions, voir si l'enfant observe et comprend au moins un peu


la situation et l'environnement...

 Inviter à rejoindre les autres ou à regarder ce qu'il se passe et proposer à


l'enfant de dire -quand c'est possible- de rejoindre le groupe, si l'enfant
inclus a peur.

5
 S'écarter de la situation et du lieu, avec l'enfant, si c'est trop de stimulis
stressants, pour l'enfant, revenir plus tard...

 L'éducateur.trice observe en permanence l'enfant et ses interactions avec


les autres, son attitude et sa progression au sein du groupe, sa relation
avec l'animateur.trice, en étant physiquement près de l'enfant ou à
distance (selon les besoins et l'intérêt de l'enfant) .

4. Médiation éducative :

L'éducateur.trice interagit avec l'enfant en situation de handicap et les autres enfants ainsi que
les animateur.trices. Son rôle est actif dans une juste mesure. Il ou elle intervient quand la
situation lui fait voir que ce peut être utile pour l'enfant accompagné.e, pour se faire
comprendre ou comprendre les autres, pour l'aider à jouer avec les autres. Il joue avec l'enfant
et les autres enfants, participe aux animations, interagit avec l'équipe d'animation et se rétracte
ou se retire quand c'est possible et nécessaire à l'autonomie et au développement de
l'épanouissement de l'enfant.

La médiation éducative peut se définir par une posture physique en alternance entre
distance et proximité, dans l'ajustement de la distance physique et verbale auprès de
l'enfant. La posture de médiation éducative constitue l'aide humaine dont l'enfant peut
avoir besoin, elle est au service de l'intérêt de l'enfant au sein du groupe et dans ses
relations sociales, ses relations de jeux, avec ses pairs. Elle concrétise le "principe de
compensation" de la loi 2005 pour l'égalité des chances.

5. Méthodologie d'accompagnement :

Dans la continuité et la répétition d'un accompagnement sur le long terme, l'éducateur.trice


peut créer et mettre en place des outils de communication , spacio-temporels, de
sociabilisation, d'adaptation pour la compréhension des situations et de l'environnement...Son
temps d'accompagnement comprend donc des temps de travail de préparation et d'élaboration
des outils, avec une équipe. Le travail éducatif dans le domaine des loisirs et du jeu, nécessite
d'opérationnaliser des objectifs en moyens, dans le but de répondre aux besoins de l'enfant
dans le groupe ; pour la réussite du jeu avec ses pairs et la création du "vivre ensemble".
L'educateur.trice aura besoin de se coordonner avec les équipes de direction et d'animation du
centre de loisirs pour sensibiliser au handicap et préparer l'accueil et l'accompagnement
du jeune en situation de handicap. Un cahier de suivi peut être mis en place dans le centre de
loisirs pour les notes d'observations et d'évaluation de l'accompagnement, afin d'assurer un

6
suivi et un relais éventuel par un.e autre collègue. L'éducateur.trice participera donc aux
réunions de préparation et de bilan avec l'équipe d'animation. Ce travail de coordination en
amont et en fin d'accompagnement est essentiel pour une véritable inclusion de l'enfant et la
création du "vivre ensemble". Un bilan d'accompagnement au loisirs, dans le C.L.S.H pourra
être rédiger pour l'enfant et la famille, ainsi que les professionnel.les et dans le but de
reproduire et d'instaurer ce type d'accompagnement dans tous les centre de loisirs, pour
répondre et appliquer les principes de la loi 2005.

 Conclusion

Le travail de coordination et de coopération entre les professionel.les de l'éducation


spécialisée et les équipes d'animation des C.L.S.H, garantes des valeurs de l'Education
populaire, s'imposent pour repenser et adapter les accueils pour tous les enfants. Cette
mise en lien entre professionnel.les de différents secteurs ; ayant pourtant des missions
similaires en étant impliqué.es pour faire valoir les principes fondamentaux de la loi 2005,
ne peut être que bénéfique pour la création d'une société réellement inclusive.
L'accompagnement spécialisé individuel et inclusif, permet de créer "une situation
d'entre-deux" 5 , avec un véritable renfort d'encadrement quel que soit la nature du
handicap de l'enfant. En instaurant cet accompagnement au sein des centres de loisirs,
avec un travail de sensibilisation aux handicaps dans la collectivité, nous pourrons faire
évoluer les stéréotypes et représentations craintives au sujet des handicaps. Proposer "des
situations d'entre-deux", favorable à l'inclusion sociale, dès le plus jeune âge, et les
multiplier dans tous les domaines de la vie courante, permet de travailler sur l'adaptation
de l'environnement social, pour la personne en situation de handicap. Ce travail peut
faciliter les futurs parcours professionnel inclusif des personnes "dans le milieu ordinaire".

La création d'une convention de partenariat entre service médico-social et CLSH semble


être nécessaire pour un véritable travail de coopération et de partenariat pérenne, au
service des enfants et de leurs familles, ainsi que de la société inclusive .

Morgane Maude Latry


(Educatrice technique spécialisée, en cours de formation)

morgane.maude@gmail.com

06.42.36.62.91

5
Explorer la situation d'entre-deux, Emmanuel Weislo, in Regine Sel & al., Naitre, grandir, vieillir avec un handicap ; ERES
"connaissance de la diversité"

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