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Séance 7 - Fonderie
Séance 7 - Fonderie
Les légistes sont des spécialistes du droit attachés au service du roi. Ils vont
justifier, par des arguments juridiques, la supériorité du roi et sa capacité à édicter
des normes générales.
Peu à peu, l’idée que la loi est rattachée au « bien commun » se développe. Elle
transcende les intérêts publics pour servir les intérêts de tous. Cette dimension
justifie son caractère exorbitant.
Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, Saint Thomas d’Aquin partage cette
approche. Il estime que toute loi « doit être ordonnée au bien commun ».
Les romanistes insistent sur la nécessité de défendre le bien commun par la loi
royale. Blanot écrit au milieu du XIIIe siècle que « le roi a l’imperium sur tous les
hommes de son Royaume » afin d’assurer le bien commun.
DE LA LOI CONSENTIE À LA LOI IMPOSÉE
La loi sous les premiers capétiens se réalise avec l’assentiment des grands du
Royaume : elle relève d’un compromis. A partir de Saint-Louis puis de manière
plus marquée sous Louis VI et Louis VII, le roi revendique la faculté de l’édicter
d’autorité.
Peu à peu, le roi prend ses distances avec les Grands. Cette évolution est relatée
par le bailli Pierre de Fontaines qui affirme au milieu du XIIIe siècle que « les
mandements des Princes se font de leurs propres mouvements ».
DE LA LOI CONSENTIE À LA LOI IMPOSÉE
Au XIVe siècle, l’étude des ordonnances montre que le roi revendique cette
plénitude. Le contenu de la loi est justifiée, dans l’acte, par la formule « car telle
est notre volonté » ou encore « car ainsi nous plaist et volons que fait soi ».
Peu à peu, le roi prend ses distances avec les Grands. Cette évolution est relatée
par le bailli Pierre de Fontaines qui affirme au milieu du XIIIe siècle que les
mandements des Princes se font de leurs propres mouvements.
L’ESSOR DU DROIT ROYAL EN ANGLETERRE
L’Angleterre est un cas à part. L’autorité royale est rapidement acquise, dès le XIIe siècle. La
cour du roi est établie à Westminster et va créer du droit. Les writs jouent un rôle essentiel
dans le développement du droit royale.
Les writs sont des décisions individuelles adoptées par le Chancelier suite à la saisine de la
justice du roi par un particulier. Le writs renvoie l’étude de l’affaire au juge local mais en lui
indiquant comment trancher le litige. C’est un modus operandi. Le roi d’Angleterre construit le
droit royal à partir de ces décisions de justice et non à partir de la loi.
Au XIIIe siècle, les seigneurs contestent cette faculté créatrice du droit. Ils obtiennent dans
les statuts de Westminster de 1285 que le Chancelier ne puisse plus créer de nouveaux writs.
La cour du roi peut simplement répéter des solutions déjà énoncées dans d’anciens writs. Les
solution se répètent : la Common Law est davantage fixée à la règle du précédent.
LES PREMIÈRES LOIS IMPÉRIALES
En 1220, la loi impériale reprend les canons sur les hérétiques issus du
Concile de Latran de 1215. La loi impériale laïque est une reformulation du
droit de l’Eglise.
Les premières cortès adoptent des ordonnances de paix. C’est le cas de la Cortès
réunie à Oviedo en 1155 puis de la Cortès réunie par le roi de Léon et de
Galice en 1188. La paix et la guerre, comme en France et dans le Saint-
Empire romano germanique, sont les principaux objets de la loi.
LES LOIS DE LA PÉNINSULE IBÉRIQUE AU
XIIIE SIÈCLE
Le contenu de la loi est mal acceptée. Le droit que produit le monarque devient
sévère et exigeant et fait l’objet de contestations. Certains seigneurs regrettent les
anciennes coutumes et s’opposent à l’affirmation du droit royal.
Dans la seconde moitié du XVe siècle, le rôle des états-généraux est moins
important. Leurs revendications semblent peu écoutées à l’exception des
réformes adoptées en 1493 et en 1498 qui reprennent leurs doléances.