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Macro 1 Cour-1
Macro 1 Cour-1
Mise au point
Un aperçu général
Il est utile aujourd’hui, en termes de niveau de développement économique, de diviser les pays
en trois catégories. On a d’abord les pays industrialisés dits pays avancés (PA) ; puis viennent les
pays dits émergents (PE) ; Ensuite, les pays qui accusent toujours de graves difficultés
économiques, dits moins avancés (PMA).
Chacune de ces catégories ont des problèmes propres, pourtant tous ces problèmes ont un lien
quelconque avec leur niveau de production liée à la performance face aux conditions de l’emploi
ou avec l’évolution des prix.
De cette façon, une compréhension préalable de ces difficultés donne un champ aujourd’hui très
vaste à la macroéconomie qui doit essayer d’embrasser toutes ces difficultés pour apporter des
réponses. Pourtant, force est de constater que la tendance est de considérer surtout les
approches venant des pays déjà industrialisés dits avancés PA (Modèle classique, modèle
keynésien…), alors que, si les problèmes de chômage et de stabilité des prix se posent partout,
les caractéristiques internes des pays (stabilité sociopolitique, institutions, degré des difficultés)
ne sont souvent pas du tout les mêmes.
Ainsi un diagnostic socio-évolutif et institutionnel se révèle toujours intéressant, avant de juger
du bien-fondé des modèles théoriques formels. Une bonne utilisation des approches peut servir
à travers cependant un survol nécessaire des difficultés réelles et de leurs causes profondes. De
toute façon, l’interdépendance ou l’interconnexion des économies rend nécessaire de parer aux
chocs externes de toutes sortes qui demeurent soit nocifs soit positifs pour les économies.
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Partie 1
Economie globale et introduction à la macroéconomie
keynésienne
Dans cette partie nous verrons les grands agrégats en gros (calcul, facteurs explicatifs,
importance etc.) dans trois chapitres. Le premier chapitre traite surtout de la source des données
(comptabilité nationale) et des méthodes utilisées dans l’analyse économique (rationnelle,
réelle) ;
Le second chapitre traite du fondement de l’analyse économique contemporaine avec une
explicitation des grandes fonctions puis une introduction au modèle keynésien simple. Dans ce
chapitre, on met l’accent sur les deux principales opérations économiques savoir, la
consommation et l’investissement.
Dans le troisième chapitre, on ouvre l’analyse dans une première partie à L’Etat travers les
dépenses dites budgétaires ou publiques (G) puis, on complète avec une ouverture sur
l’extérieur avec les impacts réels et en analyse des exportations et des importations.
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Les agrégats
Supposons auer l’on ait un certain nombre de consommateur et d’entreprises dans un pays. Les
agrégats « consommation » et « investissement » sont l’addition de toutes les consommations
et les investissements individuels. Ainsi:
Pour calculer la production on recourt à des indicateurs. Ceux-ci sont le produit intérieur brut
(PIB) et le produit national brut (PNB).
On peut calculer les deux mais aujourd’hui on met l’accent surtout sur le produit intérieur
brut(PIB) qui mesure la production de richesse à l’intérieur des frontières d’un pays sans tenir
compte de la citoyenneté de l’entrepreneur.
Dans le calcul par le total des valeurs ajoutées, on mesure la part de production de chaque
entreprise dans la ligne de production à partir du bien brut (agricole, par exemple)
Imaginons un instant que le bien brut dans un pays soit le blé. Ainsi, on peut dresser le tableau
suivant :
Le PIB est de 180. On risque de dire 490 ! Mais, il faudra éviter la double comptabilisation. Ainsi,
il y a deux façons de faire : Ou bien l’on identifie les valeurs ajoutées à chaque niveau pour les
ajouter ; ou bien l’on essaie d’identifier l’entreprise qui met en marche le bien de consommation
finale.
Dans le PIB, les transactions non productives et les biens usagés sont exclus. Les transferts ne
représentent pas non plus une production. L’argent de poche d’un parent à son enfant n’est pas
inclus ; si on vend une vieille voiture au cours d’une année, cette production a été déjà
enregistrée.
Dans cette approche, on identifie les différents FACTEURS de production (terre, capital, travail,
entrepreneuriat). La somme des rémunérations de ces différents facteurs donc la RENTE (terre)
l’INTERET (capital), les SALAIRES (travail) et les bénéfices (entreprises) donne le PIB après les
ajustements nécessaires.
Ajustements : il faudra y ajouter les TAXES qui ont été tirés des salaires mais soustraire les
SUBVENTIONS. De plus, comme il s’agit d’une valeur brute, il faudra ajouter aussi la
DEPRECIATION du matériel. Ainsi :
Ainsi : PIB = C + I + G
Ajustements.
Il y a des biens produits dans le pays mais qui ont été vendus à l’extérieur (exportations) d’autres
sont consommes a l’intérieur mais n’y ont pas été produits(Importations)
Donc :
PIB = C + I + G + (X – M)
Cette formule est à retenir puisque c’est elle qui va servir dans l’analyse que l’on va faire.
*Ce n’est pas une mesure de la qualité de la vie : le PIB est une mesure quantitative. Il ne
s’intéresse pas par exemple aux problèmes écologiques que peut générer un secteur de
production donnée.
*On ne prend pas en compte de la REPARTITION du revenu. Même si on calcule le PIB per capita,
cette moyenne de la production ne nous dit pas comment cette production est repartie entre les
membres de la population
*Les biens non commercialises. Comme le PIB est une mesure au prix de marche, les échanges
sous forme de TROC (biens contre biens) ne sont pas enregistrés, travail d’une mère de famille
au foyer, travail bénévole etc. Cette faiblesse est à souligner dans un pays ou la pratique du troc
est courante
*Economies souterraines. Certes, les autorités savent qu’il y a des activités illégales, illicites
qu’elles doivent plutôt sanctionner. Ces activités ne peuvent donc pas figurer au niveau de la
production d’un pays. A cote de cela il faut aussi considère certains activités plutôt informelles
qui ne font pas objet d’un enregistrement
*Les loisirs. Naturellement comme mesure de bien-être, on doit se demander si le loisir qui ne
procure aucun revenu ne devrait pas faire objet d’une analyse particulière. Ce débat est actuel
et commande sans doute la recherche d’autres indicateurs plus représentatifs. L’indice de
développement humain (IDH) est une étape dans cette démarche…
Corrections
PIB réel = PIB (nominal)/IPC (IPC=indice des prix à la consommation)
PIB per capita = PIB/population totale
PIB en monnaie internationale (dollars/euros)
Notes
1) On dit PIB nominal ou PIB en MONNAIE COURANTE (ici, en GOURDE COURANTE) et PIB réel ou
PIB en MONNAIE CONSTANTE (Ici, en GOURDE CONSTANTE)
2) La comparaison des pays peut se faire sous plusieurs bases. Cependant, il faudra faire
attention. C’est ainsi qu’après le calcul de la production, il est de bon ton de calculer le PIB per
capita ou par personne. C’est ainsi que l’on peut noter que les pays dits avancés ont des PIB per
capita qui dépassent souvent les $50000/par habitant tandis que les pays dits émergents
atteignent difficilement $10000/par habitant. En Haïti (pays moins avancés, PMA) PIB per capita
est seulement d’environ $1000 par habitant !
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Prix
Quantité demandée
Prix
En macro, comme souligné déjà, ce sont les mêmes représentations qui sont utilisées en
supposant seulement que des ajustements qui s’imposent font que les courbes peuvent
être plus plates dans le cas de la demande et de l’offre globale.
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Etat
entreprises menages
En supposons ainsi que la fonction est linéaire simple et que « c » est la pente de la fonction,
alors :
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C = Co + c *Rd
Telle est la forme simplifiée que l’on va retenir pour continuer notre analyse.
« Co » est l’ensemble des subventions distribuées dans l’économie et prend ainsi le nom soit de
consommation AUTONOME soit de consommation INCOMPRESSIBLE.
Autonome = « ne dépend pas du revenu »
Incompressible= « sert à satisfaire des besoins de base nécessaires »
E = -Co + (1-c) Rd
De même, (1-c) n’est autre que la pente de la fonction d’épargne soit la propension marginale à
épargner dE/dRd…
Note : les fonctions de consommation et d’épargne ne sont pas nécessairement des droites. On
les représente ainsi par simplification.
puisque en fait l’investissement est aussi une consommation mais, de biens dits
« intermédiaires ».C’est donc du matériel et des équipements qui sont achetés mais dans le but
de produire d’autres biens.
Dans l’analyse, il est intéressant de détacher ces deux formes de consommation pour bien situer
la position des Ménages d’un côté (consommation finale) et des investisseurs de l’autre
(intermédiaires) puisque les deux ont des fonctions économiques différentes et
complémentaires.
On peut donc penser à des facteurs tels le taux d’intérêt le retour sur investissement, la demande,
les anticipations…
Cependant, en analyse on pense à deux premiers facteurs qui viennent immédiatement à l’esprit
si on se met à la place d’un entrepreneur (réel). On se dit si j’ai besoin d’investir à quel taux
d’intérêt je vais pouvoir le faire (cout de l’emprunt) et, le taux de rendement demeure tout aussi
déterminant puisque l’on n’investirait pas si l’on n’espérait tirer un avantage.
Cependant, le TAUX d’INTERET est un facteur OBJECTIF, c’est-à-dire qu’on peut s’adresser aux
banques pour savoir quel est ce taux. Le taux de rendement quant à lui est SUBJECTIF puisqu’il
dépend de l’investisseur lui-même qui doit bien étudier son investissement pour savoir quel
niveau de rendement il peut espérer.
Comme seul le taux d’intérêt est OBJECTIF, on prend l’habitue d’établir en analyse cette relation
fondamentale avec les premières conclusions
I = F(i)
Plus le taux d’intérêt est élevé moins on aura de demande d’investissement. Ce qui parait normal
vu qu’il s’agit simplement d’un marché. Autrement dit, si on veut avoir beaucoup
d’investissements un mécanisme simple serait de BAISSER le taux d’intérêt. Ainsi on a
pratiquement une manière simple de conduire une politique d’ensemble, l’investissement étant
lie lui-même positivement à la production que l’on dit toujours désirable.
Note. Faire baisser les taux d’intérêt est donc le fondement essentiel d’une politique de crédit
et d’investissement.
-Approche graphique
*Analyse algébrique
Dans une économie à deux secteurs, on a des dépenses de consommation et d’investissement.
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C = Co + c Rd
Et I = Io
Ainsi :
D = Co +cRd + Io
On peut mettre ensemble les constantes
D = Co + Io + cRd ou D = Ao + cRd (avec Ao = Io + Co)
Utilisation de l’hypothèse : dépenses = revenus
D = R = Rd on peut donc remplacer D par Rd.
Rd = Co + Io + cRd
Portons cRd au premier membre:
Rd -c Rd = Co + Io
Rd (1-c) = Co + Io
Dès que l’on remplace D par Rd, on peut parler de situation d’équilibre (égalité) donc le revenu
que l’on calcule ici n’est autre que le revenu d’équilibre Re. Donc :
Supposons que l’on avait utilisé l’autre hypothèse, épargne égale investissement:
E = I
-Co + (1-c) Rd = Io
Soit : (1-c)Rd = Co + Io
Rd = (Co + Io)/(1-c)(meme resultats)!
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Analyse et identification. L’équilibre est de 80 (colonne en gras).On constate ici que la production
peut être inférieure ou supérieure aux dépenses désirées par les agents économiques.
*Si la production est inférieure aux dépenses désirées, évidemment, il y a une pression POSITIVE
sur cette production. Les PRIX ont tendance à augmenter. Il y a sous-production
*si la production est supérieure aux dépenses désirées, il y a pression NEGATIVE. Les PRIX ont
tendance à baisser. Il y a sous-production
Dépenses D = Co + Io +(1-c)Rd
Ligne a 45 degré
Équilibre
Le multiplicateur on l’a vu c’est le fait de pouvoir jouer positivement sur la production mais par le
biais de la demande. Si donc cette demande venant des ménages et des entreprises ne suffit pas,
l’Etat peut aussi se mettre à contribution pour augmenter cette demande de la façon qu’il juge
meilleur.
Dans cette situation on a vu qu’il y a bel et bien un multiplicateur possible (d’investissement,
dans le cas étudié ci-dessus) rien qu’en regardant la relation trouvée permettant de calculer le
revenu d’équilibre :
Re = (1/1-C)*(Co + Io)
Multiplicateur = 1/(1-c) ou 1/Pme
Dans cette relation, le premier facteur (1/1-c) c’est ce qu’on appelle le multiplicateur. Noter que
dans la démarche keynésienne « c » la propension marginale à consommer est comprise entre 0
et 1. Ce qui signifie donc que si on regarde bien, 1-c sera aussi comprise entre 0 et 1 et donc, 1/1-
c sera nécessairement supérieure à 1 !
Ainsi donc, dans la deuxième partie de la relation (Co + Io), on se rend compte que si on ajoute
à ces éléments, le revenu d’équilibre augmentera plus que proportionnellement par le biais de
1/1-c qui est justement le multiplicateur.
Par exemple, supposons que l’on ait une économie ou la propension à consommer des agents
est de 60%(0.6) on peut donc calculer dans ce cas que le multiplicateur sera égale à 1/ (1-0.6) ou
1/0.4 = 2.5
Cela signifie que si l’on augmente l’investissement de 10 par exemple on aura une augmentation
du revenu de 2.5* 10 = 25 !
Cela est aussi le cas pour la consommation. Par contre il faut reconnaitre que si l’Etat peut porter
les investissements à un niveau donnes par les biais des investissements dits public, il ne peut
pas facilement jouer sur la consommation, qui relevé uniquement des agents prives.
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G.-Injections et Retraits
Le principe en économie fermée veut que les revenus soient convertis en dépenses sans fuite.
Ainsi, l’analyse peut se porter sur les injections et les retraits.
On parle d’injections quand il y a mise à contribution. Les investissements sont une injection. Ils
contribuent à dynamiser le circuit économique. Quand on élargira l’analyse, on verra qu’il y a
d’autres injections. L’Etat peut aussi faire des dépenses et, quand l’économie est ouverte, les
exportations jouent le même rôle.
On parle de retrait dans le sens contraire. L’épargne est un retrait, puisqu’on sait que l’agent
économique met de côté de l’argent. Mais on ne sait pas vraiment si cela est revenu au circuit
économique. Et quand l’Etat prélève des taxes, le même problème se pose. L’Etat retire mais, cet
argent peut être mal utilisé. Les importations sont un pur retrait, puisque c’est de l’argent qui
alimente la production d’un autre pays. Comme les Dépenses sont égales aux revenus à
l’équilibre C+ I = C+ E. Alors, on peut dire aussi que les investissements sont égaux à l’épargne
pour les mêmes conditions.
Soit I =E (conditions d’équilibre)
Revenu d’équilibre
Revenu(Rd)
nécessaire aussi de savoir les impacts d’une variation réelle (production) sur l’aspect monétaire,
donc sur les prix.
Dans l’approche tabulaire, on a vu que la production peut être ou inferieure ou supérieure aux
dépenses désirées par les agents économiques. Cette situation est due au fait qu’il n’y a pas eu
d’analyse préalable ni du côté de l’Etat ni du côté des entreprises (grandes).
Or, on l’a vu, la première démarche consiste à analyser la DEMANDE donc, la consommation et
l’investissement pour se rapprocher le plus possible d’une situation d’équilibre.
Premier cas : la production est inférieure aux dépenses désirées. Dans ce cas, il est évident qu’on
aura une affluence des agents vers les biens et rupture de stock. La pression donc est positive sur
les biens que les consommateurs et investisseurs veulent acheter. Les PRIX dans ce cas vont avoir
tendance à AUGMENTER. On dit qu’il y a écart INFLATIONNISTE…
Équilibre
Dépenses désirées
Deuxième cas : la production peut être aussi supérieure aux dépenses désirées pour la même
raison : il n’y a pas eu d’étude ou d’analyse préalables. De cette façon, les biens fabriqués vont
avoir du mal à trouver preneur. Dans ce cas, on le comprend, il n’Ya pas de pression sur la
production, au contraire. Les entrepreneurs vont être contraints à liquider les biens à des prix
inférieurs. On dit qu’il y a écart DEFLATIONNISTE
Production
Troisième cas : il se peut qu’il y a ait eu des études sur les comportements aides consommateurs
et des investisseurs et ainsi, les dépenses désirées peuvent être égales à la production. Dans ce
cas et dans ce cas seul, il y a équilibre.
Note : il n’y a équilibre que si les dépenses s’équilibrent aux revenus (D=R) et si donc,
l’investissement égal l’épargne (I=R)
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Résumé : Il y a un MULTIPLICATEUR dans l’économie d’un pays et il dépend des agents dans leurs
désirs de dépenses. C’est l’INVERSE de la PROPENSION à EPARGNER (1/1-c) ou (1/Pme)
*L’Etat peut s’appuyer sur ce multiplicateur pour améliorer la situation en augmentant le
REVENU qui a son tour augmentera l’EMPLOI.
*Dans ce cas, l’Etat peut AUGMENTER ce qu’on appelle les INJECTIONS. On a vu les
INVESTISSEMENTS mais on verra d’autres comme les DEPENSES PUBLIQUES et les
EXPORTATIONS qui peuvent faire l’objet de POLITIQUE (ponctuelles) ou de STRATEGIES (long-
terme)
*Les RETRAITS jouent le rôle CONTRAIRE puisque ce sont des FUITES. On a vu l’EPARGNE (qui
peut être une thésaurisation) on en verra d’autres : Les TAXES et les IMPORTATIONS.
*Il faut faire la différence entre analyse de COURT-TERME (notamment, celle qu’on vient de voir,
l’analyse KEYNESIENNE si on a des problèmes dits de CYCLE ou de CONJONCTURE. Dans les
analyses de LONG-TERME, on veut approcher des problèmes de CROISSANCE (pays industrialisé)
ou de DEVELOPPEMENT (pays moins avancés, PMA)
Information générale.
John Maynard Keynes est un économiste anglais. Il appuie ses analyses sur la DEMANDE plutôt
que sur l’OFFRE. Sa démarche –la macroéconomie keynésienne - fut nécessaire après la crise de
1929 ou, le modèle classique (l’OFFRE) tomba en crise puisque un chômage sévère fit son
apparition dans les pays industrialisés comme l’Angleterre et les Etats-Unis.
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A.- l’Etat…
On traitera ici de trois éléments importants concernant l’Etat et son évolution dans le monde
contemporain compte tenu évidemment des prescrits du modèle que nous étudions.
-Fonction de répartition
-Fonction d’allocation
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A.- Le budget
*Ressources (financières) et sources
La problématique des sources et ressources de l’état et l’utilisation est d’importance. On est en
face à la gestion de cet OUTIL fondamental : le BUDGET.
En gros on considère que la principale source de financement demeure les taxes, ainsi, on établit
la situation ou un état du budget à partir des taxes et des dépenses. Pourtant dans cette
économie contemporaine, on a beaucoup d’autres sources de revenu qu’un Etat peut utiliser
toujours dans le but d’améliorer la situation économique interne. On en parlera assez dans ce
chapitre pour montrer dans les politiques publiques, les marges de manœuvre de l’Etat.
1) Situation du budget
Par rapport au montant des taxes collectées, le budget d’une économie domestique peut
être équilibrée, déficitaire ou excédentaire.
Si on appelle « T » les taxes et « G », les dépenses publiques alors
a) le budget est équilibre si G = T
b) Budget déficitaire G > T
c) Budget excédentaire G < T
2) Sources de financement des dépenses
Les sources de financement sont au nombre de trois : les taxes, les emprunts et le
financement monétaire.
Il est intéressant de constater que l’Etat jouit dans ce cas de prérogatives extraordinaires
par rapport au secteur privé qui ne peut se financer qu’à partir de fonds propres ou à
partir des emprunts. L’Etat, en plus des sources comme les taxes et l’emprunt peut encore
utiliser ce qu’on appelle son droit de seigneuriage et augmenter l’offre de monnaie pour
trouver de fonds et financer ses projets.
*Les taxes. Sources principales de rentrées de l’Etat, émanent d’abord d’une orientation
fiscale des dirigeants qui est une matière polémique. S’agit-il de privilégier les plus riches
ou soulager les plus pauvres ? Les taxes sont toutefois un outil de financement des
dépenses publiques mais aussi de répartition du revenu. Certes, le calcul d’un montant
optimal de taxe est une question technique, par contre en terme social, Il parait juste que
l’Etat prenne les dispositions pour empêcher une distorsion trop grande entre les
membres d’une communauté.
*Les emprunts
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L’emprunt (public) peut être interne ou externe. Mais dans les deux cas, il y a exigence de
payer périodiquement le cout de l’emprunt, les taux d’intérêt. C’est ce qu’on appelle le
service de la dette qui peut être très lourd pour les pays pauvres.
*Le financement monétaire
Il parait souvent assez extraordinaire pour certains de voir que l’Etat peut en fait « créer
de la monnaie ». Or tel est vraiment le cas. Cependant, on se rappellera que la monnaie
n’est une production et c’est pourquoi, si le droit de seigneuriage existe, il faut faire
attention à une mobilisation inconsidérée de l’offre de monnaie qui peut avoir pour
conséquence l’inflation dite monétaire. Le drame avec le financement monétaire
demeure que les Etats y recourent surtout en situation difficile (guerre, embargo…) .Noter
cependant que dans une véritable économie de projet, le problème n’est pas tant la
disponibilité de l’argent que la possibilité de voir cet argent financer des projets rentables.
-Doctrine keynésienne : le budget peut être déficitaire dans le cas où l’on veut à travers
une politique économique bénéficier de l’effet multiplicateur que l’on a mis en évidence
dans le chapitre 2.De cette façon, le déficit peut être couvert par les avantages des
politiques d’augmentation de la production, l’objectif final étant une amélioration de la
situation de l’emploi global.
-Finance Fonctionnelle. Dans cette option, on utilise le budget à des fins de
développement et de réalisation des projets quelle que soit la situation.
-Pour les pays moins avancés(PMA), à cause de la situation bien connue de détérioration des
termes de l’échange qui met à nu la vulnérabilité de ces pays. En effet, ces pays importent des
biens manufacturés et exportent des biens dits de base. Les prix de ces derniers ont tendance à
diminuer tandis que pour les biens d’équipement (fourni par les pays industrialisés) on constate
souvent le contraire. De plus, la concurrence des pays riches se fait aujourd’hui sur le terrain
même des produits de base (agricole) exemple : le riz d’Haïti par rapport à la production des USA
- A cause aussi de la corruption et des choix des gouvernements.
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*On sait que les taxes sont une fonction de la production. Cependant, pour les mêmes raisons on
considère que le montant des taxes ne varie pas et donc nous posons T=To. Montant forfaitaire.
* ces taxes vont rentrer dans l’équation de la consommation avec Rd (revenu disponible) dont
on se rappelle le calcul : Rd = R revenu- Taxes soit : Rd = R-T = R-To.
De plus, on note que dans cette analyse d’une économie à trois secteurs, on fait face à deux
INJECTIONS (I et G) et deux RETRAITS (E et T) et donc, la condition d’équilibre s’écrit autrement:
E + T = I + G
-Les investissements sont une injection autant que les DEPENSES publiques. On peut donc les
utiliser à des fins de politiques économiques. Par contre, l’EPARGNE et les TAXES sont des
RETRAITS c’est-à-dire qu’une augmentation de l’épargne ou des taxes génèrent une baisse du
revenu d’équilibre.
On note toutefois que l’utilisation des dépenses, celles-ci sont multipliées TOTALEMENT(G) par le
multiplicateur. Tandis que si l’on utilise une baisse des TAXES, seule une partie sera affectée (cTo).Donc,
les dépenses apparaissent comme un meilleur moyen.
*Stabilisateurs automatiques
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En conclusion de cette partie, on note que l’Etat peut utiliser les INVESTISSEMENTS et les
DEPENSES publiques pour augmenter la PRODUCTION à travers l’utilisation de ce qu’on a mis en
évidence dans le modelé keynésien : le MULTIPLICATEUR.
Or, il se peut que certaines dépenses soient déjà prévues sans que cela ait à voir avec des
politiques ponctuelles visant à améliorer le revenu donc la production. Dans ce cas, on parle de
STABILISATEURS AUTOMATIQUES. La raison en est que ces dépenses prévues vont tout de même
permettre une augmentation du revenu à cause du multiplicateur qui existe tout de même avec
les agents économiques dans les propensions à la dépense.
Remarque simple.
Nous importons beaucoup de la REPUBLIQUE Dominicaine (premier partenaire d’Haïti
dans les échanges avant les Etats Unis !). Ainsi, ces importations permettent d’inciter à la
production mais en république Dominicaine. Les résultats que l’on recherche en Haïti
(diminution du chômage) ne peuvent être atteints dans ces conditions.
Dans une analyse en économie ouverte donc, on ajoute un autre INJECTION (les
exportations) et un autre RETRAIT (les importations)
Résumé :
Injections : Investissements, Dépenses publiques, Exportations
Retraits : Epargne, taxes, Importations
En gros, une augmentation des INJECTIONS est une bonne chose pour les pays. On peut
les utiliser à des fins de politiques économiques.
Une augmentation des RETRAITS est une mauvaise chose. On devrait tendre à DIMINUER
plutôt l’Epargne, les taxes et les importations.
Il reste entendu que dans une logique de long-terme et de perspectives stratégiques ;
épargne peut être utile tout comme les taxes (si elles sont bien utilisées) et les
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importations, si ces derniers sont surtout des biens d’EQUIPEMENT conduisant à une
production future.
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Résumé
-Le modèle est uniquement de COURT-TERME c’est-à-dire, propre à résoudre des problèmes de
CONJONCTURE ou de CYCLE.
-Le modèle n’utilise que les variables FLUX et non pas des variables STOCK. Une variable FLUX est une
variable par UNITE de TEMPS (Exemple : le salaire mensuel, la consommation annuelle…) Une variable
STOCK se renforce des FLUX continuels tel un récipient qui reçoit de l’eau d’un robinet. (La MASSE
MONETAIRE d’un pays reçoit les diverses émissions, la RICHESSE ou le PATRIMOINE d’un agent se renforce
de ses REVENUS et des autres GAINS…
Analyse :
De fait, les deux premières critiques tiennent de la NATURE même du modèle keynésien et des problèmes
qu’il prétendait solutionner. Keynes voulait résoudre le problème du chômage CONJONCTUREL tel qu’il
s’est présenté après la crise de 1929.Son modèle est très clairement un modèle de COURT-TERME. Par
contre, l’inexistence du marché MONETAIRE et FINANCIER pose vraiment problème quand nous
connaissons le poids déjà énorme de ce secteur au temps de Keynes et dans la pays même ou la grande
crise s’est manifestée…Cependant, il faut reconnaitre que ce vide ne vient pas de Keynes lui-même, entre
autres, grand banquier – mais de l’INTERPRETATION que l’on a cru bon de faire de son modèle.
La réponse à cette limite assez sérieuse demeure sans doute le modèle IS/LM qui intègre le marché
monétaire et rend la presentation un peu plus complète.
Concepteur :
John Hicks à travers la publication suivante : « Keynes and the Classiques »(1937)
Vulgarisateur :
Alvin Hansen(1941)
Hicks voulait concilier le modèle keynésien, très bien reçu, avec le modèle classique d’avant. Mais au fil
du temps, le modèle IS/LM apparut comme une continuation du modèle keynésien…
Dans les pays occidentaux, les marchés financiers prennent tellement d’importance que le montant global
des échanges peut excéder de loin celui des transactions sur le secteur dit réel. C’est dire simplement que
les agents économiques utilisent aussi le marché financier et, cela a un impact très important sur la
détermination des éléments propres au fonctionnement de l’économie.
Par exemple, sans marché financier, avec un salaire de 25000 gourdes, je pense d’abord et principalement
à mes dépenses de consommation et, le reste est épargné. Par contre, si les marchés existent, ma réflexion
et mon comportement sont tout autre. Je vais dire à peu près ceci : De 25000, je dispose de tant pour mes
dépenses sur le marché réel (consommation) et je dispose consciemment de tant pour le marché financier,
puisque je sais pouvoir tirer un bénéfice. C’est que je suppose pouvoir tirer parti du marché financier en
plaçant de l’argent soit sur des ACTIONS soit sur des OBLIGATIONS par exemple.
Ce marché MONETAIRE et FINANCIER peut être approché de cette façon (en résumé)
*primo : le marché de LONG-TERME ou marché FINANCIER proprement dit. C’est sur ce marché que
s’échange les ACTIFS FINANCIERS tel les ACTIONS, les OBLIGATIONS et autres produits financiers.
*secundo : le marché MONETAIRE ou marché de COURT-TERME est le marché ou s’échangent les ACTIFS
de termes limités. Par exemple, les billets et les dépôts à termes sont des actifs financiers de court-terme.
Sur ce marché de court-terme, les BANQUES CENTRALES jouent un rôle de contrôle important puisque ce
sont les banques centrales qui sont responsables de l’EMISSION des billets de banques (monnaie
fiduciaire)
En termes d’ORGANISATION générale, le marché monétaire et financier est divisé en marché PRIMAIRE
et en marche SECONDAIRE.
*Sur le marché PRIMAIRE (ou d’émission) on EMET les CERTIFICATS d’actifs ; sur le marché SECONDAIRE,
on peut les ECHANGER. Cette façon de faire donne un grand dynamisme au marché et permet un
développement extraordinaire.
*marché SECONDAIRE(ou d’ECHANGE). Par exemple, supposons que j’ai une OBLIGATION qui a une
échéance dans 2 ans. Entre temps je peux avoir besoin d’argent. Sur le marché SECONDAIRE donc je peux
revendre cette obligation. Ainsi, le deuxième acheteur devient propriétaire de cette obligation et pourra
réclamer les intérêts périodiques et le capital à l’échéance.
En analyse, il est en ORDONNEE (vertical) tandis que le REVENU va apparaitre en ABSCISSE (horizontal).
Le fait RECONNU dans ce modèle demeure qu’il doit y avoir une relation entre la détermination des FLUX
et des STOCKS. Ainsi, le consommateur par exemple ne se contentera pas de regarder le marché réel mais
regardera aussi s’il n’y a pas intérêt à placer un peu d’argent sur le secteur monétaire et financier.
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* Du marché monétaire appelée LM. On a retenu le marché monétaire seul puisque la BANQUE CENTRALE
qui dirige ce marché a un grand impact sur l’ensemble du marché financier puisque c’est elle qui contrôle
la masse monétaire et qui établit ce qu’on appelle le TAUX d’INTERET directeur sur lequel vont s’aligner
les autres acteurs du marché.
La PENTE de la courbe IS est négative. (Voir démonstration).Une augmentation des postes de dépenses
comme C, I ou G conduit à un déplacement de cette courbe. Tandis qu’une variation du taux d’intérêt
amène d’un point à un autre sur la même courbe.
taux d’intérêt
revenu
Taux d’intérêt
Revenu
Quand le revenu augmente les agents éprouvent le besoin d’augmenter soit parce qu’ils ont plus de
transactions soit parce que leur patrimoine est plus élevé. Alors, le seul moyen pour contrebalancer cette
situation est une augmentation de la masse de monnaie. On le fera de deux façons :
*Ou, un augmentation du taux d’intérêt réduit cette poussée vers la demande d’encaisse.
La courbe LM est tracée pour les valeurs constantes de l’offre de monnaie, du niveau général des prix, du
taux d’inflation anticipée. Toute situation dans l’économie qui tend à changer ces variables conduit à un
déplacement de la courbe LM, comme :
-Politique monétaire
Y = C + I +G
On considère que toutes ces fonctions de dépenses dépendent à la fois du REVENU et du TAUX d’intérêt.
Mais on suppose aussi que le revenu R détermine la CONSOMMATION et le TAUX d’intérêt est CENTRAL
pour l’INVESTISSEMENT. Quant aux dépenses publiques G, on suppose qu’elles dépendent plutôt des
décisions du gouvernement. Ainsi on peut écrire :
Y = C(Y) + I(i) + G
dY = c’(Y)dy + I’(i) di + 0
Dans le modèle IS/LM le taux d’intérêt est en ORDONNEE et les revenu en ABSCISSE, alors la PENTE de la
relation devient di/dY .donc on va essayer de trouver di/dY :
dY - c’(Y)dY = I’(i)di
dY(1-c’(Y)/dY = I’(i)di/dY
Attention : si on enlève l’hypothèse de Keynes, 1-c « comprise entre 0 et 1 » on n’est plus dans
le modèle keynésien et la courbe peut ne pas être négative….
On va s’arranger pour que la DEMANDE de MONNAIE soit égale a l’OFFRE de MONNAIE. Pour cela, les
autorités monétaires doivent bien comprendre (étudier…) cette demande de monnaie. Ainsi d’après
Keynes, il y a trois mobiles de demande de monnaie :
*Demande de monnaie de TRANSACTION ou pour des achats courants ; qui dépend donc de Y (revenu)
Chez les classiques, on n’avait retenu que la demande de monnaie de TRANSACTION. Keynes ajouta la
demande de monnaie à des fins de spéculation. De cela vient une grande différence…
Soit :
M = Mo (offre de monnaie)
dM = m’(Y)dY + M’i di
si M est constante :
0 = m’(Y)dy + M’i di
Donc :
M’Ydy = - M’i di
Etude du signe :
*M’Y est la dérivée de la demande de monnaie de TRANSACTION plus on a des transactions a faire plus
on fait de demande soit M’Y = +
*M’i est la dérivée de la fonction de demande de monnaie de SPECULATION qui se comporte comme la
demande d’investissement par rapport au taux d’intérêt soit M’i = -
D’équilibre
Revenu d’équilibre
*Il permet d’établir les ROLES de deux autorités : les autorités gouvernementales et les autorités
monétaires (Banque centrales)
*Politique budgétaire restrictive : Diminution des dépenses et/ou augmentation des taxes
i2
i1
IS(1) IS(2)
Re1 Re2
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Analyse : il y a effet multiplicateur avec l’augmentation du revenu mais il y a aussi augmentation du taux
d’intérêt et donc possibilité d’une baisse des investissements qui a son tour entrainerait une baisse de la
production. On parle dans ce cas d’effet d’EVICTION.
Responsable de cette politique : gouvernement. Contraintes : pour faire les dépenses, les sources sont
toutes contraignantes. Augmentation des taxes, emprunt ou financement monétaire.
***dans la politique budgétaire restrictive, les moyens et résultats sont contraires. Le déplacement de IS
se fait vers l’origine, il y a baisse du revenu et baisse du taux d’intérêt
*Politique monétaire expansionniste : augmentation de la masse monétaire et/ou baisse du taux d’intérêt
*Politique monétaire restrictive : diminution de la masse monétaire et/ou augmentation du taux d’intérêt
LM1
LM2
IS
Commentaire. Dans la politique restrictive les moyens et résultats sont opposés. Dans le concret, le taux
d’intérêt sert plutôt d’instrument de politique monétaire. Il s’agit de manipuler les taux à la baisse ou à la
hausse. Cette manipulation exige cependant des analyse et études préalables qui justifient cette
manipulation. Le secteur monétaire et financier est un secteur délicat, instable.
Il peut être utile de mener les deux politiques à la fois qui du coup, exige une certaine entente entre les
autorités gouvernementales et les autorités monétaires. Dans ce cas on peut avoir ce qu’on appelle un
policy-mix
*Parmi tous ces facteurs les économistes ont compris que le progrès technique demeure le
facteur non pas déterminant mais prépondérant (Jean Fourastié). Ce facteur passe donc par
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l’amélioration des techniques de production. Ainsi, aux conditions de base (école et qualité de
l’école) s’associe un fondement sur des centres de formation technique et universitaire, capables
de fournir des ressources humaines de haut niveau de qualification et de compétence face à un
monde dont le défi demeure la COMPETITIVITE et l’INNOVATION. L’INNOVATION renvoie aux
découvertes à tous les niveaux tandis que la COMPETITIVITE renvoie à la maitrise des marchés.
Une récession est constatée s’il y a baisse de la production réelle sur deux trimestres consécutifs,
évidemment pour les pays ayant des données trimestrielles sur la production. Une dépression
est une crise sévère. On peut citer, entre autres la crise de 1929, celle de 2008.
Explication
On peut considérer que les cycles, s’expliquent par les facteurs de dépenses que l’on a vues et
sans doute la difficulté de contrôle de la stabilité de ces facteurs. Par exemple, la consommation
peut être faible du côté des consommateurs ; l’investissement peut être faible du côté des
entreprises ; la gestion des dépenses est le rôle de l’état avec tous les problèmes que l’on peut
supposer à ce niveau ; les anticipations des agents peuvent avoir un impact sur leurs
consommations ou leurs investissements. On peut en outre évoquer l’innovation qui peut influer
positivement ou négativement tandis qu’on peut aussi penser à la gestion de l’offre de monnaie
par les autorités monétaires.
*Théories explicatives
- Théorie de la sous-consommation : On l’a vu en analyse quand les dépenses diminuent le revenu
diminuent aussi. Donc on peut avoir une crise de sous-consommation.
-Théorie de l’investissement inconstant. L’investissement vient des entrepreneurs, cependant, le
retour sur investissement (le rendement) est un facteur subjectif qui dépend de la capacité de
chaque entrepreneur, de cette façon l’investissement peut être inconstant.
- Les variations des dépenses publiques. Les dépenses viennent de l’Etat, et ils découlent de la
gestion du budget. Une baisse au niveau de dépenses peut générer une crise tout comme une
baisse de la consommation.
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- La théorie des anticipations. Une anticipation est une prévision faite par les agents
économiques. Elle peut être POSITIVE ou NEGATIVE. Si on a des anticipations négatives, on peut
dépenser moins et épargner plus et ainsi, une crise possible par une baisse ou de la
consommation ou des investissements.
- La théorie monétaire. Il y a effet positif de l’offre de monnaie sur la production. On l’a vu avec
le modèle IS/LM. Cependant, une mauvaise gestion de celle –ci peut entrainer une récession.
Définition
On définit, comme étant en situation de chômage, une personne en âge de travailler qui n’a pas
d’emploi et en cherche. Cette définition souffre de manquer de caractère opérationnel en analyse
macro ou il faudra calculer le nombre de chômeurs et le taux de chômage.
Ces calculs sont pourtant assez simples pourvu que l’on ait les données suffisantes sur la
situation. Ainsi, si on connait la population dite ACTIVE et parmi celle-ci, la portion qui a un
emploi, on peut donc calculer la portion qui est sans emploi.
Approches théoriques
Il y a plusieurs théories du chômage. Cependant, on a pris l’habitude de commencer par les deux
qui semblent introduire le mieux une compréhension du chômage à travers les grands tenants
de l’analyse.
*Le chômage est dit volontaire par les classiques.
De fait, on en reste au seul marché du travail avec une demande et une offre. Dans ce cas, on a
l’équilibre et un salaire (réel) de marché correspondant. Une augmentation de ce salaire réel
devrait conduire à une situation de chômage.
C’est pourquoi, les classiques pensent que les acteurs comme l’Etat et les syndicats sont aussi à
la base du chômage par l’imposition de salaire (minimum) qui ne correspond pas au taux de
salaire réel de marché.
*Chômage involontaire (keynésien)
Pour John Maynard Keynes, l’explication du chômage ne se trouve pas sur le marché du travail
mais sur celui des biens et services. Par exemple, une demande faible au niveau de ce marché
devrait conduire au chômage et, ce chômage n’est pas volontaire. Il nait de la faiblesse de
l’EMPLOI générée par celle de la demande. Théoriquement, le chômage involontaire s’explique
ainsi :
« Il existe des chômeurs involontaires, si, en cas d’une légère hausse des prix des biens de
consommation ouvrière par rapport aux salaires nominaux, l’offre globale de main d’œuvre
disposée à travailler aux conditions courantes de salaires et la demande globale de main-d’œuvre
aux mêmes conditions, s’établissent toutes les deux au-dessus du niveau antérieur de l’emploi »
Explications :
L’entrepreneur fait ses calculs en TERMES REELS .Donc, Salaire réel = salaire nominal/prix
Une hausse des prix conduit les entrepreneurs à REVISER leurs calculs (taux de salaires réels) et
à vouloir donc employer plus de personnes.
S’il en est ainsi, le niveau ANTERIEUR de l’emploi n’était pas le niveau de PLEIN-EMPLOI.
Conclusion : Il y avait des chômeurs NON-VOLONTAIRES.
*D’autres théories peuvent être aussi évoquées comme celle ayant trait au déficit de crédit qui
continue l’analyse du chômage involontaire. Il y a aussi des conditions internes de travail qui
peuvent ou améliorer ou détériorer l’emploi tel par exemple, les compétences dues à
l’apprentissage (les employés) et les faiblesses de celui-ci (les chômeurs en dehors du circuit).Un
processus dynamique de création /destruction évoqué par Schumpeter montre qu’il y a
continuellement des ouvertures d’emploi tout comme des postes détruits. Cette situation est
sans doute née de l’INNOVATION technique et du marché qui évolue chaque jour.
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En Haïti, il est nécessaire de bien cerner certaines théories. Celle par exemple ayant trait à
l’INNOVATION devrait être à l’avantage des jeunes pour lesquels, le manque d’EXPERIENCE
souvent évoqué peut être largement compensé par une meilleure ADAPTABILITE dans un
contexte dynamique ou l’INNOVATION joue un rôle de premier plan.
*Le taux de chômage naturel est la somme du taux de chômage structurel et du taux de
chômage frictionnel.
3) Le chômage saisonnier
Ce chômage provient du fait que les activités passent par des phases d’intensités différentes pour
plusieurs raisons.
En Haïti par exemple, il est normal de s’attendre à une diminution des activités agricoles
en temps de sècheresse et donc à une diminution des personnes occupées. On parle de
temps de vaches grasses et de temps de vaches maigres.
Définition de l’inflation
On définit l’inflation comme la hausse continue du niveau des prix. On dit aussi hausse du taux
moyen.
Les prix au niveau macro est un prix moyen calculée par les institutions de collecte de données.
Ici, l’IHSI calcule l’indice des prix à la consommation. Ainsi, l’inflation est aussi le taux de
croissance de l’IPC. Dans d’autres pays, on calcule aussi l’indice des prix de gros (IPG), et il faut
combiner les deux pour une bonne mesure de l’inflation.
Si le niveau des salaires nominaux évolue au même rythme des prix, on ne peut pas parler
vraiment d’inflation on dit ainsi qu’elle est PURE. Mais on sait que l’inflation touche surtout les
consommateurs PURS c’est-à-dire ceux qui touchent un SALAIRE alors que, avoir une
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augmentation peut être difficile pour plusieurs raisons et constitue un lieu de dissension entre
les entreprises, les employés, les syndicats.
Niveau d’inflation
L’inflation peut être FAIBLE. On dit qu’elle est RAMPANTE (2/3%).On considère que ce
niveau d’inflation favorise la croissance. Ce n’est donc pas un grave problème. C’est le cas
d’un bien qui se vend à 100 gourdes en janvier et passe à 102 gourdes en décembre.
Quand le taux dépasse les 10%, l’INFLATION devient sérieuse et peut être considérée
comme un problème .On dit qu’elle est GALOPANTE et on parle aussi d’inflation a deux
chiffres…
Les prix peuvent être incontrôlables et évoluer à un rythme exagéré. C’est
l’HYPERINFLATION.
Conséquences de l’INFLATION
On peut développer en long et en large les impacts socio-économiques de l’inflation. Mais ici,
on résume en trois grands impacts :
a)Problème dans la planification
Supposons que l’on ait un devis à faire en un temps 1 et qui va se réaliser en un temps 2.
On sait que dans un devis on a des biens à acheter et que l’on multiplie par le prix unitaire
P*Q.
S’il y a un temps assez grand entre le moment du devis et celui de la réalisation du projet,
l’inflation pose un problème.
Quel prix va être considèrera temps 1, on devrait normalement utiliser les prix au même
moment. Or les prix au moment de la réalisation 2 peuvent être très différents…
Supposons que l’on augmente le prix un peu. Cette augmentation peut ne pas suffire ou être
trop élevé. Dans un cas, vous perdez de l’autre, celui qui a commandite le devis peut trouver
le cout global excessif.
On a des difficultés dans la planification des projets…
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La monnaie met souvent face à face deux agents : l’emprunteur et le préteur. Or en situation
d’inflation avec un prix qui augmente, un certain INTERET sur un PRET devait compenser la
PERTE de pouvoir d’achat pour l’emprunteur. Or il se peut que les deux agents ne soient pas
assez imbus de la situation (illusion monétaire) dans ce cas, un agent risque d’être lèse…
Exemple : si on emprunte 100000 gades de quelqu’un avec une inflation de 25 %, et si la
durée est de 1 an, on devrait lui remettre au moins 125000gdes à la fin de la période.
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*Mouvements des
capitaux de court-
terme
*Mouvements des
cap.de long-terme
-Investissement
direct
-Invest.de
portefeuille
*Reserve officielle de
change
*Autres mouvements
Ainsi, un déficit ou un excèdent peut être constaté sur un compte en particulier. Par exemple,
en Haïti, notre balance des biens et services est TRES DEFICITAIRE. Ce déficit est un peu corrigé
par les TRANSFERTS. Donc, le pays n’a pas besoin de s’endetter outre-mesure. Pourtant cette
situation n’est pas idéale. Ainsi, on devrait en profiter pour orienter les TRANFERTS vers la
PRODUCTION avec dans ce cas une satisfaction tout aussi pour le concitoyen de l’extérieur qui
dans ce cas, peut même envisager une partenariat intéressant avec ceux de l’intérieur qui
peuvent être plutôt des gérants (employés) d’activité de production.
Avant donc l’intervention des autorités monétaires par le biais des réserves officielles de change,
un déséquilibre peut apparaitre avec pour conséquence, une dépréciation de la valeur de la
monnaie donc une augmentation du taux de change.
(« Le taux est calculé dit-on « a l’incertain » : une UNITE de monnaie étrangère pour TANT de
monnaie locale. Exemple : 1 dollar pour 145 gourdes)
Cette situation porte les pays à définir leur régime de change. Dans un régime de change on a
une MONNAIE (ici, la gourde) et un RAPPORT établi avec les autres économies.
*Ainsi, le régime peut être FIXE ou RIGIDE avec un rapport constant avec une autre monnaie(le
dollar, par exemple).
*Le change peut être FLEXIBLE et dans ce cas, le CHANGE reflète à chaque moment la situation
de la monnaie nationale par rapport aux devises.
Dans le régime FIXE, on parle d’intervention de l’Etat. On dit donc que la monnaie peut être
DEVALUEE ou EVALUEE par décisions du gouvernement.
Dans le régime FLEXIBLE, la monnaie peut s’APPRECIER ou se DEPRECIER. C’est le fait du marché
et des transactions sur les monnaies.
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Si le gouvernement veut établir un TAUX de change FIXE, il a pour devoir d’intervenir de temps
en temps pour maintenir la PARITE (exemple : avant 1991 le rapport 5 gourdes pour un dollar
est maintenu)
Si par exemple sur le marché INFORMEL, il y a une tendance à la hausse du prix du dollar
(exemple, 6, 7,8 gourdes au lieu de 5) la banque centrale doit intervenir pour que tous les agents
puissent avoir des dollars aux taux officiel de 5 gourdes.
Cette situation est possible si on a des réserves suffisantes. Elle met à rude épreuve l’Etat face
aux déséquilibres, si les fonds de réserves sont faibles. En Haïti donc, on a dû abandonner le taux
de change fixe en 1991. On est passé du régime de change fixe a un régime de change flexible.
Evidemment, on peut avoir des cas intermédiaires. La DOLLARISATION est un régime de change
FIXE…
Questions de débats :
Un taux de change élevé est-il une mauvaise chose pour une économie ?
De fait, un taux de change élevé comme c’est le cas en Haïti devrait avoir des avantages dans les
deux cas suivants :
-Attirer les investisseurs étrangers(IDE)
-Augmenter les exportations
Car simplement, plus la monnaie locale est faible, plus il est avantageux pour un partenaire
commercial disposant de DEVISES. Il peut employer plus d’employés avec très peu de devises et
peut aussi acheter plus de biens (d’exportations, pour nous)
Par contre, cette analyse est purement technique et dans l’ordre macro. Mais, d’autres
problèmes d’ordre organisationnel, de faiblesse de la production…peuvent rendre inopérant ces
avantages. Une détérioration de la situation de la population demeure un problème net et une
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responsabilité de l’Etat dont le rôle est de maintenir le niveau de pouvoir d’achat des agents
économiques.
*On parle de DEVALUATION compétitive si l’Etat diminue le taux de change pour augmenter les
exportations.
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