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Argument de La Diagonale de Cantor - Wikipédia
Argument de La Diagonale de Cantor - Wikipédia
diagonale de Cantor
Élément de démonstration
En mathématiques, l'argument de la
diagonale, ou argument diagonal, fut
inventé par le mathématicien allemand
Georg Cantor et publié en 1891[1]. Il
permit à ce dernier de donner une
deuxième démonstration de la non-
dénombrabilité de l'ensemble des
nombres réels, beaucoup plus simple,
selon Cantor lui-même, que la première
qu'il avait publiée en 1874[2], et qui
utilisait des arguments d'analyse, en
particulier le théorème des segments
emboîtés. L'argument diagonal fut
exploité dans un cadre plus général par
Cantor dans le même article pour son
théorème sur la cardinalité de l'ensemble
des parties d'un ensemble.
Illustration de la diagonale de Cantor
r1 = 0, 0 4 0 5 4 4 0 …
r2 = 0, 1 4 2 3 0 1 2 …
r3 = 0, 8 3 1 5 0 3 6 …
r4 = 0, 3 2 2 0 4 3 6 …
r5 = 0, 1 4 0 7 3 1 6 …
r6 = 0, 9 9 2 7 8 4 8 …
r7 = 0, 0 4 0 5 1 2 0 …
…
La démonstration de Cantor
Le théorème de Cantor
Article détaillé : Théorème de Cantor.
Calculabilité
Le raisonnement diagonal est constructif
(on dit aussi effectif). C'est tout à fait
clair dans le cas des suites, si chacune
des suites de l'énumération est
engendrée par un procédé calculatoire,
on a un procédé pour calculer la suite
diagonale. Cela signifie que l'on peut
théoriquement calculer autant de termes
de la suite que l'on souhaite, les seules
limites sont matérielles, temps et
puissance de calcul.
Hypothèse du continu
La démonstration ci-dessus montre que
l'ensemble ℝ des nombres réels est
« strictement plus grand » que l'ensemble
ℕ des nombres entiers. On peut se poser
la question de savoir s'il existe un
ensemble dont la cardinalité est
strictement plus grande que celle de ℕ
mais strictement plus petite que celle de
ℝ. L'hypothèse qu'il n'y en a pas, due à
Cantor, est appelée hypothèse du
continu.
Références
1. (de) Georg Cantor, « Über eine
elementare Frage der
Mannigfaltigskeitslehre », Jahresber.
Deutsch. Math. Vereinig., vol. 1,
1890-1891, p. 75-78 (lire en ligne (htt
p://www.digizeitschriften.de/dms/im
g/?PID=GDZPPN002113759&physid=
phys84#navi) [archive]).
2. (de) Cantor, « Über eine Eigenschaft
des Inbegriffes aller reellen
algebraischen Zahlen », J. reine
angew. Math., vol. 77, 1874, p. 258-
262 (lire en ligne (http://www.digizeit
schriften.de/main/dms/img/?PPN=G
DZPPN002155583) [archive]), et une
traduction en français, « Sur une
propriété du système de tous les
nombres algébriques réels », Acta
Math., vol. 2, 1883, p. 305-310 (lire en
ligne (https://gallica.bnf.fr/ark:/1214
8/bpt6k86243w/f24.item) [archive]))
. On dispose de la genèse de cette
démonstration grâce aux lettres des
7 décembre et 9 décembre 1873 de
Georg Cantor à Dedekind, traduites in
Jean Cavaillès, Philosophie
mathématique, annexe
« Correspondance Cantor-
Dedekind », éd. Hermann, Paris,
p. 189-191 de l'édition de 1962.
3. Voir le paragraphe « diagonalisation »
de l'article consacré aux théorèmes
d'incomplétude.
4. (en) Adrian William Moore , The
(en)
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Nombre cardinal
Nombre ordinal
Nombre transfini
Théorème de Cantor
Théorème d'incomplétude de Gödel
Hôtel de Hilbert
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