Vous êtes sur la page 1sur 97

Economie

Séance 1 : Penser comme un économiste

1. Qu’est-ce que l'économie ?


● déf “moderne” sciences économiques : Paul Samuelson (prix Nobel d’éco 1970)
● sciences éco : comment les individus interagissent entre eux et avec
l’environnement afin de produire leurs moyens de subsistance
● l’éco s’intéresse aux :
- décisions éco du quotidien, comment pays choisissent certaines po éco
- partage de ress dispo en quantités finies, comment individu choisit une
option, avec contraintes / alternatives (ex : 24h/jour)
- comment produire à partir des ress pour augmenter richesses, bonheur etc,
- comment distribuer la prod
- choix intertemporels (consommer ajd ou demain etc)

● questions les + importantes de notre tps ont souvent une dimension éco (brexit,
gilets jaunes, immigration, covid, chô, changement climatique,...)
● économistes contribuent au débat pub : participation directe ou indirecte à la décision
pub (ex : 30% chercheurs US participent directement alors qu’en Eu, plutôt sur la
recherche)
● économistes assez mal perçus : + ils sont d’accord entre eux, - ils le sont avec le
reste de la pop, manque de confiance en les économistes (pb de com’ ?)

2. modèles et données
● éco = hypothèses & méthodo
- théories formelles : basées sur des agents qui réagissent aux incitations
(financières, sociales …) & sous contrainte (budgétaire, info …) → hypothèse
de base des décisions des individus (choisissent en fonction des infos dispo
& de manière “rationnelle”)
- théories réfutables : implications testables à l’aide de l’économétrie (stats
appliquées aux données éco) → données permettent de réfuter/justifier
théories (⇒ importance de confronter les théories) + tester hypothèses
(analyses stats = difficiles sans données)

● modèle/théorie éco : explique comment certaines variables d’intérêt ( = endogènes


au modèle ex : la croissance) sont affectées par un nombre restreint de variables
supposées ê déterminées en dehors du modèle ( = considérées comme exogènes,
ex : institutions ou taxation)
- nécessairement parcimonieux : représentation simplifiée d’une situation en se
concentrant sur ce qui est important, avec des hypothèses simplificatrices
- tjrs très simplifiés mais important savoir si simplifications importantes pour rép
à une question (ou trop gde perte d’infos ?)
● modèles = différentes échelles de l’économie (comme une carte) → macro & micro

● Microéconomie :
- Etude du comportement d’un seul agent (entreprise, ménage, institution pub)
- ou d’un seul marché (le marché des voitures) : éq partiel
- ex : Comment fonctionne le marché de la gde distrib en FR ?
● Macroéconomie :
- Privilégie l’étude de variables agrégées (PIB, chô…)
- Prix et qtés
- Pls marchés en interaction : éq général
- Croissance long terme (dvlpmt, tendance…) et croissance court terme
(crises, booms et fluctuations)
- ex : Pk y a t il des crises éco ?
⇒ Frontière entre les 2 moins claire dans la recherche récente, diff - pertinente

● modèle simplifié O&D avec point d’éq de marché


● hypothèse : quand c’est + cher, on achète -
● ex : covid : avec les confinements → choc de D négatif (conso diminue) + choc d’O
négatif (main d’oeuvre diminue → individus vont pas au L) = baisse de l’emploi
→ moins de prod et de conso = déplacement des courbes d’O & D
→ commence sortie crise : D repart hausse mais prod suit pas donc tensions
inflation (choc O > choc D)
● intéressant pour savoir ce qu’il faut faire pour faire repartir l’éco

3. corrélation versus causalité


● analyse stat peut se faire avec analyse de la corrélation entre grandeurs
● test : théories éco sont réfutables, prédictions testables peuvent ê rejetées par
données
● causalité : fait qui cause une corrélation
● Révol du big data : nvelles sources de données pour tester hypothèses, évaluer
efficacité des po éco, suivre des cohortes de manière exhaustive,...
● bcp + de données que dans passé = éco ajd très empirique (+ de la moitié des
recherches basées sur des données) → impact des “big data” sur éco mais aussi sur
recherche
● corrélation =/= causalité
● 2 événements en même temps = corrélés
● causalité : lien entre les 2 (mais une corrélation y a pas forcément de causalité ->
peut ê une 3e variable) → x = variable exogène (taille pieds), y = variable endogène
(notes), z = variable omise et co-déterminante ⇒ but chercheur : prouver une
relation de causalité (isoler changements de y en contrôlant pour tous les facteurs
autres que x)

● variables économétriques :
- essais randomisés contrôlés (sur une pop, donner aléatoirement à des
groupes des chances en éco ou traitements/placebos en médecine pour
tester efficacité) (mais parfois compliqué à réaliser pour coûts, éthique etc car
choisi qui reçoit quoi de manière aléatoire)
- expériences naturelles : avec groupes quasi-aléatoires qui utilisent groupes
déjà existants (comparer augmentation smic entre Etats aux USA) → plus
éthique car tire pas au sort
- méthodes dites de variables instrumentales : abs xp nat, utiliser une variable
exogène z qui est corrélée à x mais pas à y pour tester si x cause z

4. Le PIB et ses composantes


● PIB : l’agrégat le plus important en macroéconomie
● PIB = valeur totale de tout ce qui est produit au cours d’une période donnée
● Eléments de déf :
- PIB (Produit Intérieur Brut) : mesure la prod (output) agrégée
- Flux généralement mesuré par année ou trimestre : valeur de l’ens des B
produits pendant 1 an
- PIB /hab indique niveau de dvlpmt du pays → peut varier fortement selon
pays considéré
● avantages :
- ts pays ont variables de PIB → comparer entre pays
- enjeu de court terme : croissance d’un trimestre à l’autre permet faire des
conjonctures
→ ex du producteur de noix de coco

● 3 modes de calcul (décomposent PIB différemment, diff modes de calcul mais même
résultat)
- approche du PIB par la D
= total de ttes les dépenses pour acquérir des B et S finaux produits dans l’éco
PIB nominal (Y) = dépenses de conso (C) + dépense d’I + dépenses pub (G) + X - M

- approche du PIB par les Rv


PIB = tot des rv perçus par les agents éco qui participent à la prod à l’intérieur de l’éco
PIB = rv du L + rv du K

- approche du PIB par la VA


PIB = tot de la VA de tous les B&S prod à l’intérieur de l’éco
valeur ajoutée : augmentation de la valeur d’un bien au cours du processus de prod
VA = valeur de la prod - valeurs des consos intermédiaires

gds enjeux du PIB :


● prend pas en compte :
- act non marchandes
- éco informelle et L au noir
- act illégales
- pollution (destruction environnementale)
● PIB =/= PNB/RNB → PIB = prod sur le sol, PNB = Rv perçus par les nationaux
● PIB nominal =/= PIB réel
- PIB nominal = niveau des prix x PIB réel
- PIB réel = PIB nominal / niveau des prix
- inflation = tx de croissance du niveau des prix

● déflater par le niveau des prix


- prendre en compte la qualité ? (innov = difficile comparer avec PIB réel
d’avant)
- comparaisons internationales (en PPA = parité de pouv d’achat)
● PIB utile car comparaisons entre pays mais pas suffisant car variable agrégée, prend
pas en compte inég

5. Inégalités et bien-être
● cf. courbe en éléphant : montre que croissance mondiale sur 40 dernières années
répartie de manière très inég → bénéf pour ts pays mais au sein de ces pays très
inég
● mesure des inég dans pays = ratio 90/10 (Rv moy des 10% les + riches / rv moy des
10% les + pauvres)
● inég entre pays : premiers pays à décoller économiquement (sur crosse de hockey)
sont ajd tjrs les + riches
● aller au-delà du PIB pour mesurer richesse des pays : mesurer bien-ê, IDH etc

6. A retenir
● modèle O&D permet représenter un éq où : niveau de prix associé à qté produite
→ choc éco peut provoquer translation de la courbe O et/ou D
● utilisation de données empiriques est de + en + courante dans analyses éco
● corrélation n’implique pas causalité (1 variable omise peut affecter 2 variables
observées, créant une corrélation entre ces deux dernières et non une causalité)
→ économistes utilisent notamment des essais randomisés contrôlés, des
expériences naturelles ou méthodes de variables instrumentales pour isoler des
relations de causalité
● PIB peut ê mesuré selon 3 approches : par la D, par les Rv, par la VA
● PIB réel =/= nominal
● PIB =/= RNB, PNB
● PIB = un instrument de mesure limité (PIB/hab montre pas inég dans pop, prend pas
en compte l’éco informelle ou les dimensions inobservables du bien-ê/bonheur)

● Rv dispo = (salaires + profits + rentes + intérêts) + Rv de transfert - sommes versées


à des tiers (prélèvements oblig …)
→ permet pas tot mesure de notre bien-ê
● tx de croissance = variation du Rv / valeur initiale du Rv
● technologie : processus qui transforme un ens de matériaux et d’autres facteurs de
prod (input) et crée un produit (output)
● prog tech : changement de techno qui réduit qté de ress requises pour produire une
qté donnée de prod
● système éco = façon d’organiser la prod et la distrib de B&S dans l’ens d’une éco
● institutions = différents ens de lois & coutumes sociales qui régulent la prod et la
distrib de différentes manières dans les familles, les entreprises pv et le secteur pub

Séance 2 : Croissance de long terme

● courbe en crosse de hockey : montre révol capitaliste → faible croissance jusqu’à


période moderne, certains pays se mettent à croissance très vite (1er = R-U)
● fonctions de prod : manière dont une éco va transformer

1. La révolution industrielle
● de la trappe malthusienne à la révol indus
- W réel : pour pouvoir parler du pouv d’achat
- 1850 = 100 sur graphique, date de bascule, les W réels commencent à
augmenter très vite.
● trappe malthusienne = longue période de stagnation éco jusqu’à Révol indus
- dvlp par Thomas Malthus
- = la croissance démog annule tte augmentation du niveau de vie (qd
croissance éco s'accélère, croissance démog aussi & donc annulation) ⇒
stagnation
● fonction de prod : explique la prod (output) par utilisation de diff facteurs de prod
(K&L) (input) + techno (innov etc)
Y = Af (L)
- Y = prod
- A = constante (paramètre de la techno)
- f= fonction de prod croissante avec L
- courbe passe par 0 (pas de travailleurs = abs prod)
- forme concave car au bout d’un moment, ajout de travailleurs ajoutent pas
tant de prod (rendements décroissants) ⇒ PIB par tête diminue qd pop tot
augmente
● prod moy du L = Y/L = Af(L) / L = output par travailleur
→ mesure prodté moy des travailleurs (qd nbre travailleurs augmente, prod moy
du L diminue)
● prodté marginale du L = qté supplémentaire produite en utilisant une unité
supplémentaire de L (visible sur courbe, qté produite augmente, surtout au début,
passage de 1 à 2 travailleurs)
● prodté moy des travailleurs = qd nombre de travailleurs augmente, prodté moy
diminue → au bout d’1 moment, phénomène de saturation

● un modèle malthusien
- dans une éco agricole, prod obtenue par L = rendements d’ech
décroissants (= prodté marg décroissante)
- conso > niveau subsistance = pop augmente et inversement
- éq : point de croisement niveau subsistance (output par travailleur) & pop
- qd pop importante, niveau de prod par tête faible, insuffisant pour subvenir
besoins vitaux pop → tendance pop décroît
- qd pop faible : prod my par tête = relativement élevée → permet nourrir +
gd nbre individus ⇒ croissance éco
⇒ formation d’un éq

● pop & Rv dans un trappe malthusienne :


- si travailleurs + productifs (PT) : augmentation pop annule gains de prodté
→ niveau vie stagne
- Si pop diminue, prod par travailleur augmente, de même que les W (ex :
Peste Noire de 1348-52 → 30 à 50 % de la pop europ décimée)
- Si pop augmente, prod par travailleur diminue, de même que les W
- Hypothèse fondamentale : rendements décroissants de la prod du L

- ex : salaires très faibles au RU pendant période de Peste Noire


- hausse prodté moy des fermiers, du pouv de négo & des W, puisque
baisse du nbre de travailleurs

● sortie de la trappe malthusienne


- pendant trappe malthusienne : corrélation nég : qd pop baisse, hausse W
- XIXe : changement structurel → révol indus (= succession d’innov qui ont
permis augmentation de la prodté → augmentation PIB/hab)
- augmentation PIB/hab grâce :
1. prog tech & innov ⇒ Y = Af(L) → si + productifs, alors
augmentation prod moy & donc augmentation niveau de vie donc
croissance pop
2. accumulation du K
3. transition démog
1- vague d’innov ⇒ PT rapide, + innov dans secteur manufacturier = quittent agriculture
vers industrie ⇒ Augmentation W dans l’industrie, Urbanisation, Changement social
● PT = augmentation du paramètre de techno A (+ de prod pour une nbre = de
travailleurs)
● si techno (PT) s’améliore + vite que augmentation de pop = augmentation niveau
de vie ⇒ sortie trappe malthusienne (révol indus)

2. Accumulation du capital et croissance


● Facteur K → travailleurs utilisent K pour prod
● prod par travailleur augmente en fonction du nbre de machines par travailleur
K par travailleur : k = K/L
prod par travailleur : y = Y/L = Af(k)
- A = paramètre de techno qu’on appelle aussi Prodté Totale des Facteurs (=
TFP = Total Factor Productivity)

● ex fonction de prod : fonction Cobb-Douglas

- Fonction pertinente empiriquement pour représenter au niveau agrégé la qté


de biens Y produite à partir du PT (A), du K et L (α = part du K dans la prod)
- Fonction de prod à rendements constants et prodté marginale des facteurs
décroissante

● explication diff de richesse par tête entre pays ?


- sources poss de diff de rv par travailleur entre pays : diff due : à
l’accumulation du K, la techno, à la techno & au K
● comment K accumulé ?
- prod réalisée à aide machines (K) → K peut augmenter si achat nvelles
machines ou diminuer si usées → K accumulé par I
- réfléchir au K humain comme facteur de prod qui s’accumule via I dans éduc
- loi de l’accumulation du K : à date t, prod Yt avec Kt machines & Lt travailleurs
→ nbre de machines à date t+1

= taux de dépréciation (part du stock de machines qui s’use au cours


d’une période)

● I & épargne
- épargne = part du Rv (& de la prod) non consommée
- en éco fermée, l’épargne finance l’I
Y = C+I+G ⇔ I = Y-C-G
taux d’épargne/I : une part constante du Rv est épargnée

● convergence de l’éco vers niveau de K de long terme (état stationnaire)


● accumulation du K & convergence
- accumulation rapide du K à Révol indus permis accroître la prodté du L et le
niveau de vie mais peut pas réduire l’analyse de la croissance éco jusqu’à nos
jours à la seule accumulation du K
- accumulation + rapide du K peut initialement augmenter la prod par
travailleur, mais à long terme les pays ont besoin du PT pour continuer à
croître et à étendre les possibilités de prod
- tx d’épargne = pas d’effet long terme sur tx de croissance de la prod par
travailleur mais détermine niveau de K par tête (prod par travailleur dans
long terme)
- pays pauvres = croissance + vite (meilleur retour sur I) → donc bientôt
rattrapage ?
- convergence conditionnelle : convergence car partage de caractéristiques
similaires
● conclusion intermédiaire
- Av Révol indus : monde caractérisé par éco stagnantes (croissance démog
compensait potentielle hausse niveau de vie) → bouleversements techno
rapides ont permis aux pays de sortir de la trappe malthusienne
- accumulation du K soutenu la croissance durant la Révol Indus mais modèle
de Solow prédit que éco finiront par converger vers état stationnaire dû aux
rendements décroissants du K → PT indispensable pour croissance
- rendements décroissants = aussi convergence des éco : les pays + pauvres
avec un stock de K faible doivent rattraper les autres (analyse vérifiée pour
éco « similaires » mais pas sûre à éch mondiale)

3. Pourquoi certains pays sont-ils plus riches ?


● A long-terme, accumulation de K = fondamentale pour expliquer le niveau de Rv par
tête (modèle de Solow), mais pas le tx de croissance du Rv par tête.
● Paradoxe de Lucas :
- théorie : du fait des rendements décroissants du K, des rendements > sont
attendus de l’I dans les pays pauvres (pays riches devraient avoir croissance -
rapide que pays pauvres)
- pratique : observe convergence entre pays/régions similaires mais pas
convergence à l’éch mondiale
● K n’afflue pas vers les éco pauvres
● ingrédient manquant → la techno (déplace courbe vers haut & repousse limites de
l’éco (PT peut ê une source de croissance))
● comptabilité de la croissance (identifier sources de croissance & facteurs qui
contribuent)
● résidu de Solow

4. Qu’est-ce que le prog tech ?


● techno & croissance :
- PT constitue le « miracle de la croissance capitaliste »
- Une croissance éco soutenue peut apparaître grâce à innov/PT malgré
rendements décroissants des facteurs de prod (innov de produits, procédés,
organisationnelle)
- PT « tombe pas du ciel » : résultat de la R&D
- Il faut réfléchir aux motivations des entrepreneurs dans tps & esp pour
innover et améliorer techno

● R&D permet PT → croissance


● R&D et convergence ?

5. A retenir
● K, L & techno (A) contribuent à prod (Y) → selon la fonction de prod (Cobb-Douglas)
● modèles de croissance reposent sur une fonction de prod avec prodté marginale des
facteurs de prod décroissante (courbe de la fonction de prod est donc concave)
● modèle malthusien identifie un pt d’éq stable dans le tps pour la qté de prod : qd
niveau de prod par travailleur = niveau de subsistance → modèle explique niveau
limité du PIB jusqu’au XIXe
● révol indus : qq pays échappent trappe malthusienne : PT (A) augmente + vite que
pop → niveau de vie (PIB / hab ou W / hab) augmente
● Dans 1 pays, W peut varier entre diff travailleurs → résultat d’une diff de K
(d’I/d’épargne) et/ou de techno
● modèle de Solow prédit convergence conditionnelle entre pays à caract similaires →
diff entre pays expliquées par des diff dans prodté totale des facteurs de prod (TFP).

● rente éco = surcroît de paiement ou d’un autre bénéfice reçu par l’individu par rapp à
ce qu’il aurait reçu avec son alternative de 2nd rang (option de réserve)
Conclusion : transition écolo nécessairement décroissante ?
● pas de croissance propre
● donc forcément besoin d’une baisse du PIB/tête
● croissance de - en - polluante

Séance 3 : Ressources & décisions économiques


● contexte de l’évolution de la situation éco sur très longue période (crosse de hockey,
trappe malthusienne)
● choix entre loisir & L qd W augmente → quelle réaction des travailleurs avec
augmentation W ?
● construction d’un modèle pour comprendre choix travailler + pour gagner + ?
● théorie des choix individuels

1. Deux principes fondamentaux en économie: coût d’opportunité et optimisation


● ppe 1 : chaque décision éco implique un coût d’opportunité
- tte décision éco implique un choix entre diff alternatives
- implique coût d’opportunité (= qd on fait un choix, on renonce à autre
chose) égal à la valeur de la meilleure alternative non réalisée
- = meilleure combinaison alternative de conso courante et future qu’on peut obtenir
étant donné nos préférences ainsi que les ensembles disponibles de biens de conso et
de produits d’investissements.

- tte décision implique un choix car B éco sont par def rares
- ex : coût d'une année supplémentaire d’études (monétaire, effort,
renoncement au choix d’aller sur marché du L, donc - xp, W…) → choix
dépend du prix relatif des diff options
- ex : si I de 1000 euros dans actions, coût d’opportunité = I alternatifs &
conso
- raisonnement s’applique à ts agents éco (entreprises, gouv…)
- coût économique = coût de l’action + coût d’opportunité

● ppe 2 : les agents optimisent


- “homo economicus”
- agents écos prennent décisions optimales, selon leurs préfs, info
(incomplète, incertitude/hasard), options poss
- “maximisent leur utilité” : prennent la meilleure décision pour eux, la valeur
qu’ils obtiennent de leurs actions : rationalité des agents
- optimisation est contrainte (ens de choix limité)
- agents ont pas besoin d’ê rationnels (optimisent selon croyances, niveau
d’info) → croyance & info peuvent ê incorrectes/imparfaites
- Permet incertitude / biais psychologiques / rationalité limitée / altruisme
● décisions prises “à la marge” : décisions marginales = agents comparent petits
accroissements des bénéfices & coûts d’opportunité consécutifs à une petite
déviation de leur comportement → optimum qd gain marginal = coût marginal
- ex : individu qui refuse heure supp payée + : choix rationnel si considère
que décision à la marge (coût marginal > px heure supp)

● 3 étapes de la prise de décision éco :


1. description ens des poss : quelles sont les options dispo pour celui qui
prend la décision ?
2. description des préf/goûts
3. choix optimal : selon ce qui est poss & préf, quelle est la décision ?

2. Domaine des possibles


● 1. maximise en respectant la contrainte budgétaire → idéalement, voudrait
consommer + mais choix soumis à contrainte budgétaire (Rv & px des B)
- ex : panier de conso avec 2 biens (C&B), Rv (R) px C (pC), px B (pB)
- contrainte budgétaire : dépenses peuvent pas dépasser Rv
pC(C) +pB(B) < ou = R
- cf représentation graphique : Rv fini = par déf, qd choisi nbre de C&B à
acheter, contrainte = max dépenses = Rv→ contrainte budgétaire,
représentée dans un plan : droite avec ordonnée à l’origine & pente, sous
droite = Allocations poss (= ens des paniers de biens qu’un agent peut
acheter)

● coût d’opportunité
- valeur absolue de la pente de la contrainte est le px relatif de C en termes
de B = nbre d’unités de B auxquelles il faut renoncer pour acheter une
unité supplémentaire de C
- j’ai besoin d’une somme pC pour acheter une unité de C → si je renonce à
xB, je reçois pB(xB)
- augmentation du pC = pente + forte
- px = donnée du pdv du consommateur mais déterminent son W réel

● 2. domaine des poss donné par la fonction de prod


● fonctions de prod montrent comment facteurs de prod (inputs) produisent
outputs/produits
- ex : relation nbre d’h à étudier & résultat scolaire
● Prodté marginale = qté additionnelle produite en utilisant une unité additionnelle
du facteur de prod (évaluée à un pt donné, en maintenant tous les autres facteurs
constants)
● Prodté moy = Produit moy par unité de facteur de prod (qté tot produite divisée
par un facteur de prod)
● frontière des poss = prod (output) max qu’il est poss d’atteindre pour un niveau
de facteurs de prod (input) donné
● tx marginal de transformation (TMT) = qté d’un B qu’on peut obtenir en
renonçant à une unité suppl d’un autre bien (pente de la frontière des poss) →
arbitrage contraint
● contrainte budgétaire = pente déterminée par px relatif des B de conso, pente
constante (px renoncement tjrs = px relatif)

3. Préférences et courbes d’indifférence


● Préférences = goûts d’un agent éco (culture, sport…)
- un agent aime n biens & un panier/lot de conso Q décrit qté qi,
consommée pour chaque bien i → si on connaît les préférences de l’agent,
on sait quel panier il préfère
● préférences d’un agent = classement des paires de ts les paniers de conso dispo
● satisfont 3 postulats : préférences sont :
- Complètes : pour tte paire de paniers Q et Q’, l’agent préfère soit Q à Q’,
soit Q’ à Q (pas d’incertitude)
- Transitives : si l’agent préfère Q à Q’, et Q’ à Q’’, alors il doit préférer Q à Q’’
- Non-satiété : si un panier Q présente + de chacun des B qu’un panier Q’,
alors l’agent doit préférer Q à Q’ (limites sur convictions ex : pas gâcher)

● courbe d’indifférence = décrit ts les paniers de B pour lesquels l’agent est indiff
● non-satiété implique que pente des courbes d’indiff est négative : car si
croissante on préfère celui où y a + donc préférence et pas indiff
● transitivité implique que les courbes d’indiff ne se croisent pas (sinon à un
moment, 2 pts pour une qté d’un bien corresp à 2 qtés diff autre B)
● comparer les courbes d’indiff : classer courbes d’indiff car tjrs une préférée (+
elles est loin de l’origine, + utilité/satisfaction élevée)
● courbes convexes (corde au dessus de la courbe) =/= concave (corde en
dessous) =/= droite
● 4 postulats sur préférences : les courbes d’indiff sont convexes → goût pour
diversité : la moyenne entre les 2 choix sur la courbe d’indiff est située au dessus
= autre courbe d’indiff

● TMS = Préférence relative locale entre 2 biens, compromis qu’une personne est
prête à faire entre 2 B → pente de la courbe d’indiff (→ je suis prêt à sacrifier
combien d’un bien pour obtenir un autre ? = arbitrage désireux de faire ⇒ En
maintenant le même niveau de satisfaction) (dépend du niveau de conso)
- ex : Surface d’un appartement en comparaison de la durée du transport
(TMS de 5 m² / 10 min)
- ex : Billets de concert et livres : 3 livres / billet
→ taux marginal de substitution (TMS) = valeur absolue de la pente de la courbe d’indiff
entre B & C
- Mathématiquement : la pente de la courbe d’indiff = tx d’accroissement de
B pour une petite variation de C le long de la courbe. Le long de la courbe,
un accroissement ΔC des billets de concert correspond à une diminution
-TMS*ΔB de la conso de livres
- Économiquement : TMS donne la diminution du nbre de livres -TMS*ΔB
telle que consommateur soit indiff entre (C, B) et (C+ ΔC, B-TMS*ΔB)
- convexité = goût pour la diversité / équilibre
● convexité des courbes d’indiff implique un TMS décroissant → TMS décroit qd
qté de C augmente & qté B décroit ⇒ + on a d’un bien, - on est désireux de
sacrifier un autre bien pour obtenir une unité supplémentaire de ce bien

● limites aux décisions optimales :


- analyse comportements des individus repose sur hypothèses
comportementales fortes
- L'éco comportementale applique les enseignements de la psychologie
pour comprendre les décisions éco ⇒ Biais cognitifs qui influencent
décisions
- modèle incomplet & donc déviations par rapp à certaines hypothèses sur
les préférences → agents - rationnels que ce qu’on pense
- éco expérimentale teste hypothèses
→ “endowment effect” / aversion à la dépossession : surestime valeur du
B qu’on possède (dde + que ce qu’il vaut pour le vendre)
→ “compromise effect” : tendance à choisir options intermédiaires (prend
tjrs 2e bouteille la - chère)
→ “default effect” : tendance à choisir option par défaut, même qd
choisirait pas cette option si choix (choix par défaut = non consentement
pour don d’organes)

4. Choix optimal
● choix sous contrainte → tenant compte des préf & contraintes : quel choix
optimal entre 2 biens ? (sous contrainte budg, compte tenu Rv, px B&C, préf : quel
est meilleur panier de conso poss ?)
● Combinaison des Courbes d’indiff et Frontières des poss
- Courbe d’indifférence : ce que l’agent préfère
• TMS (pente) : arbitrage que l’agent est désireux de faire entre 2 biens
- Frontière des possibles : contrainte qui pèse sur son choix
• TMT (pente) : arbitrage que l’agent est contraint de faire
● choix = la décision de consommer → représentation graphique
1. agent doit choisir un panier accessible (dans alloc poss)
2. panier nécessairement sur contrainte budgétaire (sur front des poss)
3. prendre un panier sur la contrainte budgétaire → si courbe d’indiff qui
passe par ce pt a une autre intersection avec la contrainte budgétaire,
alors ce n’est pas la solution (courbe d’indiff au dessus)
4. qu’une seule intersection entre la courbe d’indiff & la contrainte budgétaire

→ au choix optimal : TMS = rapp des prix (conso est optimale qd le sacrifice en bien B
pour obtenir une unité de bien C est = au coût d’opportunité pC/pB d’acheter une unité
supp de C)
● optimisation du choix avec fonction de prod

→pt E = choix qui maximise l’utilité


→ qté prêt à échanger pour l’autre bien (TMS) est = au tx d’échange entre les 2 biens
(TMT) ⇒ TMS = TMT = choix optimal ⇒ pt intersection frontière des poss & courbe
indiff (tangente)
5. Applications
● effet Rv = relation entre choix de conso & Rv
- loi d’Engel : qd le Rv augmente, la part du Rv dédiée à la nourriture décroît
- part pour vêtements, chauffage, logement,... bouge pas
- part pour éduc, santé, voyage… augmente
- bien normal = augmentation du Rv implique augmentation de la conso de
chacun des biens
- bien inférieur = augmentation du Rv implique diminution de la conso d’un
bien (pain)

● effet prix
- bien ordinaire = qd px d’un bien diminue, la conso de ce bien augmente
- bien de Giffen = qd le px d’un bien diminue mais que sa conso diminue
aussi

● effet Rv & effet de substitution


- contraintes budgétaires = les frontières des possibles pour les choix de
conso (ens des combinaisons de B&S qu’un individu pourrait obtenir en
mobilisant ttes ses ress budgétaires)
- choix optimal : qd pente de la courbe d’indiff (TMS) = W (TMT)
- effet Rv = variation du choix optimal qd le Rv change, en considérant les
coûts d’opportunités (la pente de la contrainte budgétaire) comme fixes →
entraîne généralement augmentation du temps libre (baisse du nombre
d’heures travaillées)
- effet de substitution = variation du choix optimal lorsque le coût
d’opportunité (ici W) varie → entraîne augmentation du nbre d’h travaillées
car tps libre est mtn un bien + cher (coût d’opportunité + élevé)
- Effet total = effet Rv + effet substitution

6. A retenir
● Les décisions éco (prises à la marge) sont régies par deux ppes : un tradeoff entre
un choix et son coût d’opportunité, et l’objectif de maximiser la fonction d’utilité
● Les préférences de chaque agent sont complètes, transitives et respectent le
principe de non-satiété car l’agent est considéré comme rationnel. Les préférences
sont représentées par des courbes d’indiff
● Le domaine des choix poss est restreint par contrainte budgétaire (représentée par la
frontière des poss). Elle est fonction du Rv et des px
● qté des B consommés est donc déterminée par les préférences et par la contrainte
budgétaire. Le choix optimal maximisant l’utilité est tel que TMS = TMT
● agents ne sont toutefois pas tjrs rationnels : c’est le domaine d’étude de l’éco
comportementale
● La façon dont la conso d’un B change qd les px ou le Rv change permet par ex de le
classer entre bien normal, bien inférieur ou bien de Giffen
● L’effet total d’un changement dans la contrainte budgétaire = effet de revenu + effet
de substitution (prix)
● Ce modèle peut expliquer la conso de B mais aussi (par ex) le temps de loisir, i.e.
d’heures travaillées
● Ce modèle ne capture pas toutes les explications poss

Séance 4 : Interaction sociales & institutions

1. Introduction
● contexte : individus prennent choix sans tenir compte des autres mais qui peuvent
avoir des résultats positifs/nég pour société (pollution avec les choix de conso →
externalités environnementales) ⇒ Pourquoi ces pb existent & comment remédier ?
● Interactions sociales : Situation dans laquelle les choix de chaque individu affectent
le résultat des autres
● dilemme social = Situation où les actions prises indépendamment par des individus
motivés par leur intérêt personnel aboutissent à un équilibre socialement
sous-optimal (ex : bouchons sur une route, changement climatique)

2. Interactions sociales et Théorie des jeux


● représenter les interactions dans des jeux
● théorie des jeux = champ de l’éco qui étudie les interactions sociales entre agents
● plutôt microéco car décisions individuelles mais rajoute interactions
● Dans ce cas, les décisions optimales d’un agent prennent en compte le fait que les
autres agents prennent également des décisions optimales : comportements /
interactions strat
- ex : économique (compétition imparfaite entre entreprises, négo d’une
transaction (enchères)), milit / strat de guerre (GF, interpréter décisions =/=
dirigeants po), politique (entre partis ou leaders)
● Théorie des jeux : commence avec pb très appliqués (comment entreprise va choisir
strat, littérature éco)
- Historiquement : étude de fixation des px /choix de capacité de firmes non
compétitives (oligopole) – Cournot (1838), Bertrand (1883) et Edgeworth
(1925)
- Von Neumann et Morgenstern (« Theory of Games et Economic Behavior »,
1944) ont étudié les interactions des agents dans un cadre plus général
- Nash (1950) a proposé le concept d’« éq de Nash » pour prédire l’issue de
telles interactions strat
● Un jeu = décrit une interaction sociale avec :
- Des joueurs → qui est impliqué dans l’interaction
- Des strat possibles → actions que chaque joueur peut faire
- Une séquence → actions simultanées ou séquentielles
- De l’info → ce que chaque joueur sait au moment de choisir son action
- Des gains (ou allocation) → résultats pour chaque combinaison poss
d’actions
● Meilleure réponse = stratégie apportant le gain le plus élevé, étant donnée la strat
de l’autre joueur (Ex: Si Joueur A joue 1, la meilleure réponse de B consiste à jouer 1
si B11> B12 et 2 si B12 > B11 → cf PP)
● Strat dominante = meilleure réponse quelle que soit la stratégie jouée par l’autre
joueur (Ex: Action 1 est dominante pour le joueur B si B11> B12 et B21 > B22) →
existe pas tjrs
● ex du jeu de la main invisible
- Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des
nations (1776)
- Rôle des marchés : coordination entre tous ces agents peut émerger
spontanément, sans qu’aucune personne ou institution ne tente
consciemment de l’organiser
- Homo economicus : Organisation spontanée fruit de la poursuite d’intérêts
purement égoïstes
- Chacun est « conduit par une main invisible vers un résultat qui n’entre
nullement dans ses intentions »
- ex blé & riz cf PP → spécialisation selon avantage comparatif

● ex du dilemme du prisonnier
- poursuite de l’intérêt individuel conduit à situation optimale mais dans
nbreuses situations, conduit à situation sous-optimale
- mettre en place po climatique : si un ne fait rien, il bénéf de l’action de l’autre
sans payer les coûts de cette po climatique (= passager clandestin)
- La poursuite de l’intérêt individuel peut-elle conduire à une situation optimale?
- cf PP
- strat dominante = ne rien faire → dilemme du prisonnier, si les 2 pays avaient
choisi la po environnementale, ils y gagneraient tous les 2
- solution coopérative est optimale mais incitation à dévier de l’accord = éq est
pas stable
- Dilemme du prisonnier = un jeu avec un éq en stratégies dominantes dans
lequel la strat dominante aboutit à des gains individuels et totaux + faibles
qu’avec des stratégies alternatives
- Dans un cadre stratégique : l’éq atteint n’est pas nécessairement efficace
- coop mènerait à 1 résultat efficace ⇒ rationalité individuelle est ici opp à la
rationalité coll

- « Tragédie des biens communs » (Garrett Hardin, 1968) = ress rivales


(rareté, si un l’utilise, l’autre peut pas) et non exclusives (pas poss de
séparer cette ress) ont tendance à être surexploitées (ex : poissons)
- exploitation non coordonnée de ces ress conduit donc à un éq sous-optimal
dans lequel chaque individu souffre de la surexploitation → Mise en place de
système de coordination (ex : quotas de pêche)
- contexte où la coopération émerge ? ⇒ Normes et Institutions (ex Accords de
Paris)
- Normes : idées à propos d’un comportement social, qui sont communes à un
groupe entier
- Jeux répétés = pls « rounds » joués par les mêmes joueurs

3. Equilibre de Nash
● concept fondamental de la théorie des jeux
● dans jeu avec 2 joueurs, éq de Nash = 2 actions sont un éq de Nash si chaque
action est une meilleure réponse de l’autre (chaque joueur joue sa meilleure réponse
si il croit que l’autre joue sa meilleure)
- si qA est choisi de manière optimale par A quand A croit que qB est choisi par
B et vice-versa
- qA = RA(qB) et qB= RB(qA)
- éq de Nash = résultat stable : aucun joueur ne trouverait optimal d’en dévier
⇒ pls éq de Nash peuvent coexister dans un jeu
- ex : PP sur po climatique : si situation avec 2 po environnementales génère
des gains + élevés, la coordination devient un éq de Nash
- Anticipations auto-réalisatrices : pays engagent une po environnementale
que si anticipent que les autres le feront aussi
● pb de coordination :
- qd + d’un éq de Nash et que les individus choisissent indépendamment des
autres, le résultat socialement optimal n’est pas forcément sélectionné
- Une société pourrait être « bloquée » dans le pire résultat, car aucun des
individus n’a unilatéralement intérêt à choisir une autre action
- institutions / normes sociales / po internatio coordonnées peuvent aider à
atteindre un éq socialement optimal

4. Préférences sociales

● Dilemme social : Dans ex de négo sur climat, coopérer aurait mené à un résultat plus
efficace, mais tentation forte de faire défection empêche atteindre l’éq socialement
optimal → opp rationalité indiv et rationalité coll
● HO = être moral avec préférences sociales
- Préférences sociales : un humain tient compte aussi des préférences des
autres êtres humains dans sa propre utilité (ex : 1. Préférences altruistes 2.
Coopération conditionnelle et réciprocité)
● Altruisme : agent altruiste à l’égard d’un autre agent si sa satisfaction augmente
avec la satisfaction de l’autre agent → si chaque agent internalise les effets de ses
actions sur l’autre agent, alors le résultat sera plus efficace pour la société

● dilemme social existe qd joueurs ne se soucient que de leurs gains perso →


pendant exp en labo, bcp de joueurs font preuve d’altruisme en choisissant la strat
dominée → surtout coopération conditionnelle (utilité à contribuer au bien commun
dès lors que les autres individus le font également) = réciprocité

● Coopération versus Passager clandestin : cas des biens publics


- Bien public : B non rival et non exclusif = B dont la conso par une personne
n’empêche pas la conso par une autre personne et dont il est difficile
d’exclure par des tarifs (ex : infrastructures pub, qualité environnement)
- Bien public car qd un individu supporte un coût pour fournir le B, chacun en
bénéficie (ex. lutter vs réchauffement climatique)
- exploitation de B pub donne souvent lieu à des dilemmes sociaux → ex des
fermiers PP
● Coop et Jeux répétés :
- gains sup peuvent ê atteints dans cas d’interactions répétées
- comportement égoïste à une période a des conséq sur périodes futures →
jouer de cette manière n’est plus forcément une strat dominante.
● Réciprocité : individus dérivent une utilité à contribuer au B commun dès lors que
les autres individus le font également (coopération conditionnelle)
→ Jeu du bien public :
- Optimalité du passager clandestin (free rider)
- on informe les joueurs des contributions des autres → « contributeurs »
punissent les « passagers clandestins » en réduisant leurs contributions
- (importance du sentiment d’injustice: fairness)
→ jeu de l’ultimatum

● Pour résumer
1. interactions sociales peuvent ê modélisées par des jeux → joueurs
choisissent les meilleures réponses aux strat des autres joueurs.
2. Les dilemmes sociaux peuvent ê résolus via les préférences sociales, la
punition par les pairs ou des accords contraignants → règles du jeu vont
également influencer les résultats
3. éq de Nash multiples peuvent causer des pb de coordination → institutions
éco & po peuvent permettre d’atteindre des résultats socialement optimaux

5. Propriété et pouvoir : gains mutuels et conflits


● Comment institutions influencent-elles efficacité et équité des act humaines ?
- interactions entre acteurs éco peuvent aboutir à des gains mutuels ou conflits
- qd pas de strat dominante, un jeu peut aboutir à pls éq de Nash
- institutions peuvent permettre d’influencer l’issue du jeu, et donc la répartition
des gains
- Évaluer les performances des institutions éco nécessite donc de clarifier les
critères d’éval
- analyse éco utilise des critères d’efficience et de justice / d’équité

● Évaluer les allocations : efficacité au sens de Pareto


- Comment évaluer efficacité d’une allocation = (résultat interaction entre
individus) ?
- Critère d’efficience de Pareto = allocation est Pareto-efficace s’il est imposs
d'accroître la satisfaction d’une partie (ex. personne) sans diminuer celle
d’une autre partie. → allocs Pareto-efficaces pas nécessairement « justes »
- ex po climatique : éq coopératif domine éq de Nash, car gain > pour les 2,
mais critère de Pareto permet pas comparer éq non coopératif ou coop & éq
avec 1 passager clandé

● Évaluer les allocations : Équité


- efficacité au sens de Pareto dit rien sur équité de l’allocation
- allocation dans laquelle un joueur obtient l’intégralité des ress = efficace au
sens de Pareto mais pas équitable
- L’éco apporte pas tjrs de jugement sur ce qui est juste (ex : équité doit-elle ê
jugée en fonction degré d’inég de l’alloc finale ou de manière dont ce partage
des gains a été obtenu?)
- En revanche, économistes s’intéressent au niveau des inég & à efficacité des
po choisies par les citoyens pour lutter vs les inég

6. Rôle des institutions dans le développement économique


● Institutions et dvlpmt
- Importance institutions et normes pour encadrer les échanges éco
- origines du dvlpmt éco ? → facteurs de prod (Kl physique, humain…) ou PT
sont des canaux, mais pas la cause originelle, PT en partie un B public qui
peut donc donner lieu à des dilemmes sociaux
- Qu’est-ce qui explique les incitations à investir ? À innover ?
- Explications plus fondamentales : Institutions et Droit ? Culture et normes
sociales ?

● institutions & performances éco :


- Origines : Smith (1776), Montesquieu (1748), popularisée par North (1981)
- Mécanismes : Protec des droits de prop → I dans le K physique et humain →
Croissance éco
- Rôle central des droits de prop & respect des contrats : Incitations des
individus dépendent du bénéf résiduel qu’ils tirent de leur prod, leur I, leur
innov, etc
● institutions & recherches de rentes :
- éco prospèrent qd institutions dvlpt les bons mécanismes incitatifs
- effort et I mis en œuvre pour créer valeur doivent être récompensés
- mauvaises institutions encouragent la recherche de rente en récompensant
pas la créa de valeur et en récompensant le pillage des ress
- Effet direct : gâchis du talent
- Effets indirects : recherche de rente est comme une taxe (projets d’avenir
risquent de ne pas être entrepris) + mauvaise allocation des ress (mauvais
projets entrepris)
● institutions & dvlpmt : xp naturelles → institutions endogènes au processus de dvlpmt
● variables instrumentales : quel sens de causalité entre instit & dvlpmt ?
- ex colos : sous-dvlpmt actuel + important dans colos où tx de mortalité des
colons était le + important au moment de la colo
- Mécanisme : Faible mortalité → Implantation de migrants → Mise en place
d’instit en faveur de la prop pv et contrôlant le pouv de l’Etat → Persistance
de ces institutions au cours du temps → dvlpmt
● culture, coop & dvlmpt : rôle du protestantisme sur alphabétisation, valeurs
d’ouverture aux nvelles idées, rôle de la confiance

7. A retenir
● éco = encastrée dans les interactions sociales et instit. La théorie des jeux permet
par ex d’analyser comment des agents agissent et réagissent dans dilemmes
sociaux
● choix & allocations d’un jeu = déterminés par actions de pls joueurs. Dans certains
jeux, existe strat dominantes, un ou pls éq de Nash. Qd pls, résultat optimal pas
forcément sélectionné
● 2 critères d’évaluation des allocations : efficacité au sens de Pareto & équité
● allocations dépendent nota du pouv, des normes sociales & des institutions :
- instit peuvent déterminer les options de réserve et préserver des incitations à
coopérer
- po pub peuvent aboutir à des allocations + efficaces & + équitables
● instit jouent rôle central pour comprendre les échanges éco et dvlpmt humain →
encouragent par ex recherche et PT
Séance 5 : L’entreprise, ses employés, ses consommateurs

Introduction
● Deux institutions centrales dans le capitalisme : entreprise & marché
● entreprise = structure hiérarchique où individus allouent des tâches à d’autres,
régulée par contrats
● Interactions sociales au sein des entreprises :
- Hiérarchie entre individus qui composent entreprise
- Coordination des act à travers contrats entre agents
● Interactions sociales au sein du marché :
- Décentralisation des échanges → acheteurs & vendeurs se rencontrent de
manière virtuelle & sans autorité qui régit qui achète à qui
- Coordination des act via mécanismes de px

1. L’entreprise : faits stylisés


A. Qu’est-ce qu’une entreprise ?
● entreprise = organisation commerciale dont act consiste à générer prod qui sera
ensuite échangée sur marchés qui :
- emploie individus et coordonne les act humaines au sein d’organisations (ex :
Walmart : 2,2 millions de salariés & donc 2,2m de relations contractuelles) →
contrats, relations employeurs/employés
- Investit dans des B d’équipement (K) ou des actifs intangibles (ex : brevets)
pour augmenter la prodté du L (générer innov, améliorer processus de prod)
- Achète des facteurs de prod (inputs) (usine, acier…) afin de produire des
B&S (outputs)
- Fixe px de vente > aux coûts de prod, pour réaliser profits
→ registres datant de âge de bronze témoignent de relations incluant des contrats
commerciaux, des reconnaissances de dette, l’emploi de main d’œuvre, dès -2000
av JC

● structure de l’entreprise
- 1ere hiérarchie : Séparation entre proprios (actionnaires) et ceux qui
contrôlent l’entreprise (dirigeants)
action = titre de prop échangée sur un marché
part = partie de la prop (peut ê une action ou juste prise de participation dans
entreprise)
- 2e hiérarchie : Actionnaires & dirigeants exercent un pouv sur les travailleurs
: hiérarchie au sein de l’entreprise
- contrats (spécifient actions à réaliser des parties + coordonnent les act)
- intérêts entre les parties peuvent ê divergents : maximiser dividendes,
maximiser rentabilité à long terme et/ou maximiser les W
→ contrats doivent aligner intérêts de chacun, pleins de choses pas
contractualisables (mais le payer + pour qu’il les fasse ex : souriant)

● Pk organisation sous forme d’entreprise = efficace ?


- analyse éco explique existence de l’entreprise par les coûts de transaction : à
un moment, entreprise a une taille optimale et besoin faire appel à d’autres
(Coase 1937 et Williamson 1975) → coûts de transaction = coordonner
toutes les act en ayant middle management, structure hiérarchique +
complexe, car contrats de L tjrs incomplet & relations individuelles vont
coordonner
→ Pk certaines act sont organisées via les marchés et d’autres à l’intérieur des entreprises ?
- employé passe d’une branche d’une entreprise à une autre : pas en réponse
à un changement de W (marché du L) mais via un ordre de sa direction
(organisation de l’entreprise) → système hiérarchique
- entreprise qui externalise certaines act (ménage, services informatiques)
préfère acheter l’act (sur le marché des S) plutôt que d’organiser ces act au
sein de l’entreprise
- L’entreprise arrête de s’étendre qd devient marginalement + coûteux
d’organiser une act que de faire appel au marché
- nvelles techno de l’info réduisent coûts de transaction + facilitent
externalisation
- Certaines act = difficiles à externaliser car besoin contrats très spécifiques et
pas tjrs poss (ex : R&D difficile à acheter sur marché car droits de prop) ⇒
incomplétude des contrats
➔ ex : Apple :
● iPhones & iPads = produits par milliers d’individus dans monde
- Prod + assemblage surtt Chine
- composants importés d’autres pays (chaines de valeur) → bcp
d’externalisation
- ½ salarié d’Apple aux USA vend mais produit pas
● Strat d’Apple = innov et faire profits en utilisant des facteurs au meilleur px : + facile
faire produire par d’autres que produire en interne (coût iPhone : 178 $, prix de vente
: 500 $)
→ Comment Apple prend décisions de px et de prod? Comment coordonner les act dans
une organisation?

B. La diversité et la dynamique des entreprises


● entreprises diverses par taille
- Gdes entreprises (GE) → 5000 + salariés
- entreprises de taille intermédiaire (ETI) → 250-4999
- petites & moy entreprises (PME) → 10-250
- micro-entreprises → <10
→ 95% entreprises = micro-entreprises, 2018 : 3,8 millions entreprises, >50% employés
dans GE (font >60% CA & presque 60% VA)
→ GE + nombreuses dans secteur manufacturier, & - dans construction, commerce

● pop des entreprises en constant renouvellement :


- destruction créatrice (Schumpeter, 1942) : entreprises meurent & d’autres
naissent, caract du capitalisme (= “méthode de transformation économique
jamais stationnaire”) → se renouvelle grâce créa entreprises, B…
- cf courbes de créa et destruction d’entreprises → créa assez stable &
défaillances = entreprises sortent car + endettées & - productives (- en 2020
car ttes maintenues à flot) ⇒ + de créa car pop augmente mais pas tjrs facile
comparer les 2 (car entreprises dormantes, créa pls entreprises pour un
micro entrepreneur, alors que défaillances = rendu par un tribunal)
- Destruction créatrice = sortie des entreprises - productives augmente la
prodté agrégée
- processus de sélection = bcp d’entreprises survivent pas aux 1ères années
→ start-up créa bcp emplois mais détruisent aussi bcp (50% survivent pas
aux 5 1ères années) ⇒ tendance à dire que petites & jeunes entreprises créa
bcp d’emplois mais en vrai : 50% chances de les détruire aussi en 5 ans

● considère objectif entreprise = maximiser ses profits → recettes - coûts (permet pouv
continuer à I, croître & aussi reverser dividendes)
- Strat 1 : vendre bcp en fixant px + bas poss, compte tenu des coûts de
prod ⇒ profit par unité vendue = bas, mais qtés = très élevées (nbreux clients
achètent grâce au px bon marché) ex : Amazon → Importance des effets
d’éch : >½ des salariés du secteur pv travaillent dans gdes entreprises

- Strat 2 : en se différenciant par la qualité, l’innov ou le marketing (ex :


Apple : profit par unité d’iPhone est de 64 % → coût de l’iPhone : 178 $, prix
de vente : 500 $) ⇒ différenciation des produits permet un « pouv de marché
» de l’entreprise : une augmentation de son px ne lui fait pas perdre tous ses
clients à ses concurrents (vend en qté + faible mais profit important)

● Comment se fixent px & qtés dans une entreprise ? → Situation où entreprise produit
un bien différencié (faible conc) et peut fixer prix = price-maker en fonction structure
de coûts & courbe de D

2. La stratégie des entreprises: maximisation des profits


A. Les coûts
● fonction de coût
- entreprise qui produit qu’un seul type de bien → ex : voitures
- peut résumer fonction de prod (= comment utilise des facteurs et les
transforme en produit) complète de l’entreprise avec une fonction de coût
- fonction de coût, notée C(Q) = + petit coût auquel la qté Q peut ê produite
dépend de la techno de l’entreprise et du px des facteurs de prod
● structure des coûts avant l’entrée
- coûts fixes (F) = dépendent pas du niveau de prod (ex : bâtiments, R&D,
marketing…)
- coûts variables (CV(Q)) = varient en fonction du niveau de prod (ex : W,
matières 1ères…) → coût variable aussi associé au coût marginal de la prod
d’une unité supplémentaire (fonction = croissante et convexe)
- Coût total : somme des coûts fixes et variables C(Q) = F + CV(Q)
● coût marginal = augmentation du coût tot qd je passe d’une qté Q1 à Q2 (prod
d’une unité suppl)
- Hypothèse : la fonction de coût variable est convexe (la pente de C(Q) croît
avec Q) (ex : heures supp : si augmente ma prod, doit payer h supp, payées
+ chères que h normales)
- coût marginal (Cm) de la prod d’une voiture additionnelle augmente avec le
nbre de voitures déjà produites → Cm = ΔC / ΔQ
● Coût moyen = coût total C(Q) divisé par qté produite (Q)
= coût par unité produite
CM(Q) = C(Q) / Q

● courbe de coût moyen :


- somme d’une fonction décroissante F/Q et d’une fonction croissante CV(Q)/Q
(à cause de la convexité)
- Pour petites valeurs de Q, l’effet amortissement domine : la courbe est
décroissante en Q
- Pour de gdes valeurs de Q, l’augmentation du coût marginal domine : la
courbe est croissante en Q
- existe un niveau de prod Q tel que :
→ Pour Q < Q, CM(Q) est décroissant et CM(Q) > Cm(Q)
→ Pour Q > Q, CM(Q) est croissant et CM(Q) < Cm(Q)
→ Pour Q = Q, le coût moyen est minimal, égal au coût marginal (noté Cm)
⇒ la courbe de coût marginal intersecte la courbe de coût moy en son minimum

● Résumé fonctions de coût :


- fonctions de coûts indiquent comment les coûts totaux de prod varient selon
qté produite
- Coût moyen (CM) = coût moyen par unité produite
- Coût marginal (Cm) = effet sur le coût total de produire une unité
supplémentaire de prod

B. Les profits
● courbes d’isoprofit : imaginons entreprise puisse vendre Q voitures à prix unitaire P
- Profit (Q) = Recettes PQ - Coûts C(Q)
- Profit = nbre d’unités produites Q multiplié par le profit par unité
- profit = positif que si px > coût moyen

● courbe d’isoprofit = ens des combinaisons de P et Q qui donnent le même profit


⇒ Chaque courbe d’isoprofit intersecte la courbe de coût marginal à son minimum

● maximisation du profit : limite = courbe de D (clients doivent être désireux d’absorber


la qté Q au prix P) → D décroît avec prix
→ Chaque client caractérisé par sa propension à payer (willingness to pay) un B
(PAP) :
- Achat du B si PAP > P (D à un pt = nbre de pers dont PAP > P)
- Pouv de marché de l’entreprise = petite augmentation de px n’implique pas
qu’elle perd tous ses consommateurs → qd Apple augmente ses px, perd pas
bcp de clients car produits différencié donc résiste à conc
- sur graphique : point où profit maximisé = intersection courbe de la D et
courbe d’isoprofit la + élevée (TMS = TMT)
● décision sur les prix :
- Courbe de D = qté que les consommateurs achèteront pour chaque niveau
de px (ens des choix poss pour l’entreprise)
- courbes d’isoprofit indiquent combinaisons px-qté qui donnent même profit
● entreprises maximisent les profits en choisissant le point où TMS = TMT
→ cf courbes PP
● TMS : compromis que l’entreprise est prête à faire entre les qtés et les px pour
assurer un même niveau de profit
● TMT : compromis que l’entreprise est obligée de faire en tenant compte de la
contrainte de la D

● recette & coûts marginaux :


- maximisation du profit peut également ê exprimée en termes de recettes et
de coûts
- Recette marginale = variation de recette avec vente d’une unité suppl
→ 2 composantes :
1 unité vendue supplémentaire rapporte P : > 0
Pour vendre cette unité supplémentaire, l’entreprise doit baisser son px
(courbe de D) : < 0
- Profits : π(Q) = PQ - C(Q)
- Profit marginal = Recette marginale – Coût marginal
- Les entreprises maximisent leurs profits au point où :
Recette marginale (Rm) = Coût marginal (Cm)
- Si recette marginale > coût marginal : produire +
- Si recette marginale < coût marginal : produire -
● autres objectifs que maximiser profit : responsabilité sociale de l’entreprise (RSE)
= but entreprise maximiser profit mais aussi certaine responsabilité, = intégration, sur
une base volontaire, des préoccupations sociales, environnementales et éthiques
dans leurs act éco
- ex : Loi 15 mai 2001 : oblige entreprises cotées à ajouter à leur rapport
annuel des infos relatives aux conséq sociales et environnementales de leurs
act
3. Les gains à l’échange
● Dans quelle mesure l’entreprise & ses choix de prix & qté vont générer des gains
pour l’éco dans son ens ?
● entreprises et consommateurs pas contraints à échanger → échangent car y
trouvent mutuellement avantage (forcément positifs) :
- entreprise en bénéficie car elle réalise un profit : PQ - C(Q)
- consommateurs en bénéficient car satisfaction > PQ (satisfaction qu’ils tirent
de l’utilisation de la voiture > coût total dont ils se sont acquittés PQ)
→ profit opérationnel de l’entreprise (= profit hors coût fixe) et surplus des consommateurs
peuvent être facilement représentés sous forme d’aires dans le plan (Q,P)
→ pour consommateur, meilleur qd entreprise est price taker plutôt que price maker (px
seront + bas grâce à la conc)

● perte sèche = diff de surplus entre les 2 éq est une perte pour l’éco (qd px > coût
marginal)

● résumé :
- Surplus du consommateur (SC) = ce qu’un individu est prêt à payer - le prix
d’achat effectif
- Surplus du producteur (SP) = recettes - coût marginal (profit = SP – coûts
fixes)
- Surplus total = SC + SP = gains à l’échange totaux
4. L’élasticité prix de la D
A. Théorie

● on a vu que la sensibilité au px des qtés demandées = très importante pour


déterminer les strat des entreprises car affecte la recette marginale
● on aimerait une mesure simple (un nombre) de cette sensibilité de la D à un
changement du px
● économistes utilisent l’élasticité-prix de la D = pourcentage de réduc de la D, le
long de la courbe de D, pour une réduc du px de 1 % (de combien varie la D qd px
varie)
● La décision des prix d’une entreprise dépend de la pente de la courbe de D
● élasticité prix de la D = degré de sensibilité (des consommateurs) à une variation
du prix de vente :

● recette marginale = toujours positive qd D est élastique


● Élasticité-prix et profits : Le taux de marge (mark-up) de l’entreprise (= marge de
profit en proportion des px) est inversement proportionnel à l’élasticité de la D
● qd élasticité < 1 → conso change pas même si on augmente px (si D inélastique,
peut mettre grosse marge)

B. Estimation
● marges permettent d’amortir I, R&D… (marge entre px & coût marginal)
● Fixation des prix, conc et pouv de marché
- marges de profit d’une entreprise dépendent de l’élasticité de la D, elle-même
déterminée par la conc (si D peu élastique, peut augmenter marge)
- D est relativement inélastique si peu de B substituables proches : produit
différencié (qualité/innov) → - le produit est différencié, + il est inélastique
- entreprises avec un pouv de marché ont un pouv de négo suffisant pour fixer
leurs px sans perdre des consommateurs au profit de la conc
- po de la conc (limitation du pouv de marché) peuvent ê bénéfiques aux
consommateurs qd entreprises s’entendent pour maintenir des px élevés
(sinon exploitent ce pouv de marché au détriment du consommateur)
→ po de la conc marche (en EU), po très peu populaires mais réels effets
(permet px de pas ê trop élevés)
● situation de monopole → abs de conc
- Monopole : marché qui ne compte qu’un seul vendeur/une seule entreprise
pour une multitude de consommateurs
- Pouv de marché de l’entreprise : fixation du px au-dessus du coût marginal
- Allocation inefficace au sens de Pareto car perte de surplus pour le
consommateur (et donc perte de surplus total) → mais maximisation du profit
pour l’entreprise en monopole

● Choix des produits, innov et publicité


- profits d’une entreprise dépendent : courbe de D pour son produit + son pouv
de marché
- Pour maximiser leur pouv de marché, les entreprises :
→ Innovent pour avoir un produit différencié ou déposent des brevets
→ Si pas produit différencié : influencent la D via la publicité (ex : publicité
chez les fabricants de céréales pour petit-déj = 5 % du chiffre d’affaires)

A retenir

● entreprise = institution centrale du capitalisme : dépend des coûts (fixes et variables)


et des prix de vente sur le marché afin de dégager des profits
● L'entreprise fixe son px pour maximiser son Rv et minimiser ses coûts → px pour
maximiser profit = intersection courbe de D & courbe d’isoprofit (TMS=TMT). On
trouve le même résultat pour le px optimal si l’on passe par un raisonnement en
terme de recette et de coût marginal (auquel cas Rm = Cm à l’optimum)
● Lorsque l’entreprise fixe son prix (pouv de marché), elle peut augmenter son surplus.
→ entraîne toutefois une perte sèche pour la société qd allocation pas
Pareto-efficace (qd prix à l’échange > coût marginal)
L’élasticité-prix de la D détermine l’étendue du surplus et de la perte sèche
● Surplus total = Surplus du consommateur + Surplus du producteur
● L’élasticité-prix de la D permet de mesurer la sensibilité de la D à un changement
des px
Séance 6 : Marchés et défaillances de marchés

1. Introduction
● Comment organiser act & échanges éco ?
● après l’entreprise, autre instit centrale du capitalisme : le marché (concurrentiel)
● comportement des acheteurs & vendeurs sous différentes conditions de marché : éq
concurrentiel : théorie et en pratique avec Pareto-efficace

● marchés peuvent allouer des ress de façon inefficace au sens de Pareto (=


défaillance de marché) → éq concurrentiel existe pas ou pas Pareto-efficace
→ sources de ces défaillances & comment gouv peuvent résoudre (rôle po éco)

2. Marché et équilibre concurrentiel


rôle du marché :
● permet coordination des échanges de façon décentralisée par des systèmes de px
dans une situation de division du L & de spécialisation → variations du px mettent en
cohérence O&D
● “main invisible” d’Adam Smith : conduit individus à se coordonner même en
poursuivant objectifs égoïstes

rôle des prix :


● Kayek formalise idée selon laquelle la main invisible est liée à des mécanismes de
prix (renseigne sur l’état du marché : la rareté d’une ress sur le marché)
● l’HO a pas connaiss parfaite mais px résument info sur rareté des ress → infos dispo
que dans cas où les px sont librement fixés par la loi de O&D (=/= URSS où système
planifié avec tte info centralisée)

● pour que px envoient bonne info sur alloc des ress : nécessité d’une situation de
conc & abs de défaillances de marchés (comme externalités)
● si D > O : alors le px va augmenter & augmentation va réduire niveau de D, et O va
augmenter et cet ajustement va permettre d’égaliser le niveau d’O&D → éq

● conc P&P :
1. homogénéité : B ou S échangés sont homogènes (=/= différencié) (ex pétrole)
2. atomicité : vendeurs et acheteurs potentiels sont très nombreux (donc
individus pricetakers)
3. acheteurs et vendeurs agissent indépendamment les uns des autres (pas de
coalition entre eux, mise d’accord sur le px…) (fluidité & mobilité ?)
4. transparence : info sur prix facilement accessible pour acheteurs et vendeurs
+ rationalité : choix en fonction de leur propre intérêt

→ qd multiples entreprises vendent même B (boulangeries) :


- En conc P&P, entreprises = price-takers (= preneuses de prix) → peuvent pas
choisir leurs px de vente, juste les qtés optimales, étant donné le niveau de px fixé
par le marché (considéré comme exogène/fixe)
- entreprises font face à une courbe de D parfaitement élastique (plate, horizontale,
puisque price-taker donc D varie pas en fonction du px) :

- qté optimale de entreprise qd coût marginal = prix du marché

price-taking vs price-setting/making

(courbe d’iso-profit croise courbe de coût marginal à son minimum)


→ courbe d’iso-profit = 0 dans price-taking
- qd profits = 0, pas de vendeurs qui entrent sur marché = éq
- mais pas parce que profit nul que utilité entrepreneur nulle
- entreprise fixe pas prix en dessous de son coût moyen car sinon = profits nég
● courbe d’offre de l’entreprise
- entreprise choisit la qté pour chaque niveau de px tel que coût marginal = prix
(courbe d’O = courbe de coût marginal)
- si px de marché + élevé, entreprise produit + jusqu’à ce que le coût marginal (de
prod d’une unité suppl) = bénéfice marginal (= prix d’une unité suppl vendue)

● O de marché en situation de conc :


- O d’une firme = courbe de coût marginal → O de l’entreprise
- O totale du B = somme de l’O de ttes les firmes (courbes de coût marginal)
→ O du marché

● éq concurrentiel : concepts
- Courbe de D = qté totale que l’ens des consommateurs souhaitent acheter à
chaque niveau de prix donné
- Courbe d’O = qté tot que l’ens des entreprises produirait à chaque niveau de
px
- éq concurrentiel = qd tous les acheteurs et vendeurs sont price-takers (pas
d’influence sur prix) et que O = D (ajustement à l’éq du marché)
→ caractéristiques :
- Loi du prix unique : toutes les transactions sont effectuées à un prix unique
- acheteurs & vendeurs = price-takers
- marché s’ajuste à l’éq et l’ens des gains à l’échange poss sont réalisés.
→ conc P&P existe pas en réalité, mais elle est utile à analyser en tant que cas limite

● variation de la D : si hausse D → augmentation px


si baisse D → baisse px
(ex : marché du quinoa : O à peu près fixe mais D augmente donc px augmentent)
● variation de l’O :
- si O augmente → px baissent (cf PP)
- chocs d’O = déplacement de courbe d’offre (ex : changement techno qui
réduit le coût de prod)
- acheteurs et vendeurs ajustent leurs comportements → permet au marché
d’arriver à l’éq
- ex : une amélioration de la technologie de fabrication du pain
Baisse coût marginal → augmentation O de pain → O excédentaire → baisse
px → retour à l’éq

● choc nég de l’O : réchauffement climatique


- Sur un an, px de l'alimentation ont augmenté de 1,3 % (août 2021, Insee)
(Gel + fortes précipitations en Europe, forte sécheresse Am du Nord + Brésil)
- baisse qté prod → baisse O → augmentation D → augmentation px

3. Gains à l’échange et Équilibre concurrentiel


● entreprises et consommateurs pas contraints d’échanger des B&S entre eux →
échangent car y trouvent mutuellement un avantage
● profit de l’entreprise & surplus des consommateurs peuvent être facilement
représentés sous forme d’aires dans le plan (Q, P)

→ situation où entreprise price-maker, maximise surplus de l’entreprise


→ agents price taker → situation qui maximise surplus total (conc P&P)
→ Pareto optimal car ce surplus est max

● perte sèche = diff de surplus entre les 2 éq est une perte pour l’éco (qd prix > coût
marginal)
● allocation Pareto-efficace :
- 1er théorème du bien-ê = un marché concurrentiel est Pareto-efficace (= on
peut pas améliorer bien-ê d’un individu sans détériorer celui d’un autre)
- Léon Walras : "tâtonnement walrasien” = mécanisme pour atteindre éq
concurrentiel
- Arrow & Debreu : démontrent que éq concurrentiel = Pareto-efficace

→ conditions pour qu’un éq de marché soit Pareto-efficace :


- Rationalité (chaque agent décide en fonction de son intérêt personnel)
- Info symétrique (même imparfaite)
- Marchés concurrentiels (pas de rendements d’échelle croissants, nombreux
participants au marché)
- Absence d’externalités (ou pas de « marché manquant »)
→ existe bcp éq Pareto-efficaces (certains « justes » d’autres très inég)
- 1er théorème du bien-ê dit pas lequel de ces éq émerge à l’éq d’un marché
concurrentiel
- 2e théorème du bien-être décrit sous quelles conditions l’Etat peut orienter l’éq vers
une allocation particulière via des transferts entre agents

4. Les défaillances de marché et l’économie publique


● conditions pour l’efficacité du marché = conditions extrêmes du 1er théorème du
bien-ê (Rationalité, conc parfaite, pas de marchés « manquants », info symétrique)
→ alloc Pareto-efficace selon ces hypothèses utile comme cas limite

● défaillances de marché = qd on s’éloigne de ces hypothèses extrêmes de


l’efficacité du marché (dcp pas de conc P&P)
- Conc imparfaite (réseau ferré, smartphones, etc...)
- Externalités (ex : éduc, pollution, etc…)
- B pub (ex : éclairage d’une rue, défense natio, etc…)
- Asymétries d’info

1. Pouvoir de marché, Monopoles naturels et Politiques de concurrence


● pouv de marché
- hypothèse-clé de l’éq en conc P&P = entreprises sont price-takers
- Mais en vrai, bcp d’entreprises produisent des B différenciés et fixent leurs
prix → entreprises price-makers qd peu d’entreprises sur un marché (qd
produit différencié) ⇒ entreprise peut exercer un pouv de marché
- qd entreprises price-maker → pas Pareto-efficace car perte sèche

● Monopole = qd une entreprise est seule sur son marché → monopole utilise son
pouv de marché pour extraire le surplus des consommateurs (px + élevé qu’en conc
P&P → profits + élevés (extra profit) → - de qtés échangées → baisse du surplus
total (perte sèche du monopole))
● Duopole = 2 entreprises
● Oligopole = peu d’entreprises

● conc imparfaite & po publiques


- nombre d’entreprises sur un marché peut ê faible pour :
→ raisons « naturelles » : oligopoles naturels sont dus à des contraintes
techno
→ raisons artificielles : barrières à l’entrée ou collusion
● monopole & oligopole nat :
- qd oligopole naturel → dans industries où coûts fixes sont élevés, inefficace
socialement d’avoir trop de firmes sur le marché (causerait multiplication
excessive des coûts fixes)
- Ex : rail, NRJ, distribution d’eau, réseau mobile → situation où coût très élevé
de l’infrastructure
⇒ ex de l’éco numérique : positions dominantes d’entreprises
(éco d’éch, effets de réseau, domination, barrières à l’entrée)

● solutions = interventions pub :


- séparer infrastructures de service : permettre conc dans la provision des S
(RFF vs SNCF en FR, prod vs distrib dans électricité)
- régulation des GAFAM (démantèlement → diviser Google en petites entités,
amendes pour abus de position dominante)

● barrières à l’entrée : obstacles “artificiels” à la conc


- issues de régulations (autorisation gouv local, licence, brevet) =/= barrières
naturelles
- strat pour tuer la conc (killer acquisitions = entreprises dominantes
rachètent les start-ups innovantes pour empêcher la conc future)
● pratiques anticoncurrentielles :
- cartels (= accords formels) & collusion (= accord tacites) = accords sur prix
- ex : cartel de l’OPEP sur qtés de pétrole mise sur marché
& collusion : “cartel de la compote” en FR
● étude de cas : évolution de la conc en Eu & aux USA (baisse de la conc aux USA,
car po de la conc centrale en EU, & donc augmentation des prix aux USA)
● po de la conc en faveur des consommateurs devrait permettre prix + bas en faveur
du pouv d’achat
● ex : comparaison des prix par rapp aux W en Eu et aux USA
- px ont augmenté de 15% de + aux USA, et les W de 7%
- marge prix/W a donc augmenté de 8% de + aux USA
● Lien avec montée des inég : augmentation des profits des entreprises avec pouv de
marché ⇒ augmentation de la richesse des détenteurs d’actions…

● conséq de l’ouverture à la conc, ex : suppression des licences dans le fret en Fr =


créa emplois
● débat : po de la conc = ennemi de la po industrielle ?
- Critiques sur la po de conc en Eu :
→ marché « pertinent » n’est pas le marché europ mais le marché mondial :
entreprises europ en conc avec entreprises chinoises/américaines bcp +
puissantes (débat fusion Siemens- Alstom)
→ Chine, USA : autorités - rigides sur la po de conc ⇒ favorise « champions
nationaux » qui raflent les rentes de monopole au niveau mondial
→ Champions europ défavorisés par une po de la conc trop rigide : en
contradiction avec une po industrielle activiste
Mais tendance récente d’une po de conc + agressive Chine et USA

2. Externalités et biens publics


● externalité = un effet positif ou nég d’une prod, conso ou d’une autre décision éco
sur un autre individu ou pls → diff positive & nég
● agents tiennent pas compte des conseq sur autre individus
● manque un marché pour ces externalités
● externalité nég (tabagisme passif) : coût social = coût pv + coût de l’externalité,
coût social > coût pv ⇒ surprod → marché produit qté : coût pv marginal = px de
marché → Mais la qté produite est + gde que la qté à l’optimum social : Coût social
marginal = prix optimal

● externalité positive (vaccination) : bénéf social = bénéf pv + bénéf de l’externalité, si


bénéf social > bénéf pv ⇒ sous-prod

représentation graphique des externalités

● solution : “taxe pigouvienne” pour internaliser les externalités (= taxe égale au coût
de l’externalité nég, permet de modifier les qtés produites par le marché pour revenir
à qté optimale) → ex : péage urbain (conducteurs internalisent prix de leur
comportement qui crée embouteillages)

● Bien pub pur = non rival & non exclusif


- B non exclusif = consommateurs peuvent pas ê exclus de la conso du B
- B non rival = la conso du B par un individu diminue pas la satisfaction des
autres consommateurs de ce B
● marchés compétitifs sont inefficaces
● La poursuite de l’intérêt individuel conduit pas à une situation Pareto efficace

● pb du passager clandé : la prod pv du B pub est Pareto inefficace


→ solution = subventionner prod qd externalité positive

3. Contrats et information
● asymétrie d’info = un agent dispose d’une info que les autres n’ont pas → provoque
une abs de marchés
→ 2 défaillances de marché à cause asymétrie d’info (pb de sélection adverse &
d’aléa moral)
● sélection adverse = seuls les mauvais produits sont présents sur le marché
→ solution = régulation
● aléa moral = comportement de l’individu est diff de celui qu’il aurait eu si l’info avait
été parfaite
● action cachée = actions d’une partie ne sont pas complètement observables par
l’autre partie intéressée
● ex : assurance peut pas savoir quels risques prend l’assuré avant de l’assurer +
l’assuré va prendre + de risques car sait qu’il sera remboursé (aléa moral)

Conclusion : les marchés doivent allouer tous les B ?


● Marchés répugnants : créa d’un marché pour certains B&S violerait des normes
éthiques/sociales (ex : marché des esclaves, des organes, des votes)
● D’autres instit peuvent être + efficaces (entreprises, gouv, familles)
● mécanismes de marché peuvent avoir des effets pervers : effets d'éviction des
préférences sociales (collecte du sang = don bénévole ou avec rémunération?)

A retenir

● marché = institution centrale du capitalisme → pour l’étudier, économistes utilisent


une situation de conc P&P (cas limite qu’ils comparent avec la réalité)
● marché est en éq qd D = O → si pas en éq, px s’ajustent (si O < D, px augmente,
donc O va augmenter et D va diminuer jusqu’à l’éq)
● qd conc P&P : entreprise = price-taker → prend prix p* comme donné et choisit de
produire qté q* (ainsi, courbe d’isoprofit est tangente à la D du marché) → alors prix
= coût marginal entreprise (surplus total de la société est maximisé) ⇒ Selon 1er
théorème du bien-ê : un tel marché concurrentiel = efficace au sens de Pareto.
● Dans réalité, marché dévie facilement de cette situation (ex : éco numérique, éco
d’éch poussent à la concentration), situation de monopole donne pouv de marché à
l’entreprise → price-maker, peut imposer px > coût marginal avec une prod < à
situation concurrentielle = perte sèche
● externalités = autre ex de défaillance de marché : dans ce cas là, le coût pv d’une act
(ex : prod polluante) reflète pas le coût social → défaillances de marché justifient
intervention de l’Etat via taxe = coût social de l’externalité. Les B pub ainsi que les
asymétries d’info requièrent aussi une intervention de l’Etat.
Séance 7 : Marchés financiers et marché du travail
Intro
● entreprises produisent B&S en combinant 2 types de facteurs de prod : L&K
● marchés du L et des K sont au cœur de nos éco :
- gde influence sur orga/act éco dans son ens (ts individus participent)
- En proie à des frictions/imperfections importantes (asymétrie d’info, aléa
moral)
● marchés qui fonctionnent pas exactement comme des marchés des B
→ importants et fragiles

I. Marchés financiers

1. Monnaie et actifs financiers

sur marchés du K, on transfert des richesses d’ajd vers conso demain ou inverse
→ intertemporel avec actifs financiers : monnaie

Qu’est-ce que la monnaie ?


● Intermédiaire des échanges : Instrument de paiement, permet acquérir n’importe
quel B
● Unité de compte : éco de troc nécessite coïncidence parfaite entre besoins des
personnes qui échangent entre elles → unité de compte (éco monétaire) = +
d’échanges et - de coûts de transaction
● Réserve de valeur : Instrument de conservation de la richesse : actif assure lien
entre présent et avenir (transfert de pouv d’achat dans le tps)
● Rôle de la confiance : monnaie n’a de valeur que parce que agents veulent l’utiliser

Monnaie = un actif financier


● Peut être directement utilisé pour acheter des B → pas de contrainte temporelle avec
liquidités
● Compo :
- Monnaie fiduciaire (pièces et billets)
- Dépôts à vue : compte chèque, monnaie scripturale (cryptomonnaies ?)
● Avantage → Gde liquidité, possibilité mobiliser les avoirs immédiatement et sans
coût pour les transactions
● Inconvénient → monnaie rapporte aucun rendement sous forme de tx d’intérêt ( =
coût d’opportunité de la monnaie)

titres = actifs financiers :


● titres = actifs financiers qui peuvent pas ê directement utilisés pour acheter des B,
mais qui rapportent un tx d’intérêt positif et peuvent être revendus dans le futur
● Diff Action / Obligation :
- action = titre de propriété qui rémunère le proprio sous forme de dividendes
(rendement dépend bénéf de l’entreprise)
- obligation = titre de créance qui donne droit au versement d’intérêts →
sommes fixes (coupons) pendant la durée du titre et remboursement du ppal
+ intérêt à échéance (ex : Bons du Trésor = financement de la dette fr)
● Épargne sous forme de titres a pour contrepartie de l’I pv ou pub : source de
financement de l’État et des entreprises
→ rendement positif par rapp à la monnaie qui ne rapporte rien

2. D & O d’emprunt et taux d’intérêt

à part sur marchés d’actifs, la plupart des transactions sont intermédiés, avec intermédiaires
financiers comme les banques qui construisent un support d’épargne

rôle des instit financières : permettent aux agents éco (ménages, entreprises, États) de
transférer leurs ress dans le tps:
● Pour consommer :
- Emprunter : avancer une conso
- Prêter : différer une conso
→ permet aux individus de lisser leur conso dans le tps

● Pour investir :
- Financer ajd projets d’investissement qui généreront des ress dans le futur
→ permet augmenter prod et donc les possibilités de conso

ex : emprunter
● un agent éco, qui a pas de Rv ajd, mais Rv dans 1 an sera de 100 €
- pour lisser sa conso, va emprunter ajd et rembourser dans 1 an en utilisant
une partie de son Rv
→ doit s’adresser aux marchés financiers (ex : banques)
- pour investir (dans un projet, une machine...), peut aussi vouloir emprunter
plutôt que baisser sa conso ajd
● tx d’intérêt r correspond au coût d’un emprunt : si tx d’intérêt de 10 % → si emprunte
10, devra rembourser 11 ⇒ 10 + 10 % x 10 = 10 +1
Si emprunte 70, remboursera dans un an 77 et aura encore 23 dispo pour sa conso.
Avec les 100 dans un an, peut emprunter jusqu’à 100/1,1 ≅ 91

contrainte budgétaire intertemporelle de l’emprunteur


● Relation négative entre consommer ajd et demain
● ajd (année 1) :
C1 = Y1 + B1
Conso = Rv + Emprunt (ou Épargne si <0)

ou B1 = C1 - Y1
Emprunt = Conso - Rv
→ peut pas conso + que son Rv
● Dans un an (année 2) :
C2 = Y2 – B1(1+r)
Conso = Rv - remboursement de l’emprunt
ou C2 = Y2 – (1+r)(C1 – Y1)

Ma conso dans un an dépend négativement de ma conso d’ajd (si j’utilise ajd l’argent, plus
pour dans un an) → pente de la relation entre C2 et C1 : 1+r (1 + tx d’intérêt)

emprunter = transférer de la conso vers le présent


Taux d’intérêt = prix à payer pour transférer du pouvoir d’achat du futur vers le présent

lissage intertemporel
+ tx d’i élevé, - poss de consommer dans futur

diff cigales & fourmi

D&O d’emprunt des consommateurs : rôle des tx d’intérêt


1. marchés financiers permettent aux agents éco de transférer leurs ress au cours du
tps
2. tx d’intérêt = prix de la conso actuelle relativement à la conso future
3. tx d’intérêt + élevé dissuade emprunt : la D de prêt pour consommer est une fonction
décroissante des tx d’intérêt
4. et incite à prêter (ou épargner) → O de prêt (épargne) augmente avec les tx d’intérêt
La D de prêts pour investir
● À un tx d’intérêt + élevé correspond aussi réduc de l’investissement des entreprises :
- Avec un tx d’intérêt + élevé, entreprend que investissements les + rentables
- Emprunter pour investir = rentable que si rendement de l’I > coût de l’emprunt
(tx d’intérêt)
● D de prêts pour investir est aussi une fonction décroissante du tx d’intérêt
→ banque anticipe que prêt sera remboursé avec dividendes générés par I

D&O de prêts
● marché du K fonctionne que si existe une D de prêt (pour consommer ou investir) et
une O de prêt (pour épargner) → agents doivent avoir des besoins diff
● D de prêt diminue avec augmentation tx d’intérêt
● O de prêt augmente avec tx d’intérêt

Cas concret : les tx d’intérêt ajd


● Taux très bas : pour les Etats souvent négatifs ; pour les ménages et les entreprises
très faibles
- Tx d’intérêt = prix qui équilibre l’O d’épargne et la D d’I au niveau mondial
- ↗de l’O d’épargne :
→ Vieillissement de la pop
→ ↗ des inég (les Rv élevés épargnent +)
→ Epargne des pays émergents (Chine : Etat providence et marchés
financiers - dvlpés)
- ↘ de la D d’I :
→ baisse croissance
→ Désindustrialisation des pays avancés (services - capitalistiques)
- Offre ↗, Demande ↘ ⇒ Taux ↘ Long terme
3. Les crises financières

pb des marchés financiers :


● marché du crédit existe pas pour tt monde (étudiant qui vient de rater son bac)
● Banques =
- Institutions fragiles : crise bancaire (impossibilité retirer dépôts ou intervention
publique pour éviter la faillite des banques) → besoin de confiance dans
banques sinon paniques bancaires
- À l’origine de crises éco + longues (dépression années 30, gde crise
financière 2009-2010)
- Pas seulement pays pauvres ou émergents

les instit financières :


● Marchés financiers :
- Marché des actions, des obligations, marchés monétaires, forex (marchés de
devises) ...
- épargnants offrent directement leurs fonds aux emprunteurs en achetant titres
financiers
● Intermédiaires financiers (banques en particulier) :
- Reçoit en dépôts des fonds en provenance des ménages et entreprises.
Empruntent sur le marché interbancaire ou la BC
- Utilise ces fonds (court terme) pour acheter des titres ou octroyer des crédits
aux ménages et entreprises (long terme)
- Profit qd : coût des fonds < intérêts sur les crédits et titres achetés

Bilan réel mais très simplifié des banques :


● fragilité inhérente au fonctionnement des banques à cause transformation des
échéances & levier (banque prête + que ce qu’elle a)
● Banques détiennent uniquement une partie des dépôts sous forme de réserves,
l’autre partie étant allouée sous forme de prêts / crédits (et titres)

● Pour - fragilité, réglementation des banques (surtout sur réserves & fonds propres)

instabilité des marchés financiers


● rôle crucial des anticipations sur les marchés financiers
● Bien ≠ actif financier :
- D d’un B de conso (1 tomate) dépend pas de son px dans un an ; la D d’un
actif financier dépend de l’anticipation du px de revente (gain en K)
- Possibilité de bulles spéculatives avec anticipations auto réalisatrices
- si anticipations optimistes ⇒ Achats d’actifs (pour revendre à un prix + élevé
dans futur) ⇒ Augmentation du prix ⇒ valide les anticipations optimistes

Conclusion : quel rôle pour BC et po monétaire ?


II. Marché du travail
1. Introduction : Données et définitions
● Pop = Actifs + Inactifs
● Pop en âge de travailler = Population de 15 à 64 ans
● Pop active = Employés + Chômeurs
● Chômeurs = Sans emploi, en recherche active et dispo immédiatement pr travailler
● Taux de chô = Chômeurs / Population active
● Taux d’emploi = Employés / Population en âge de travailler
● Taux de participation = Pop active / Pop en âge de travailler

créa et destruction d’emploi


● Emplois apparaissent et disparaissent
● créa et destruction d’emplois contribuent au tx de chô structurel, dit « naturel » = chô
frictionnel
- chômeurs ont besoin de tps pour trouver emploi et occuper postes vacants
- Voir crise COVID : forte réallocation entre secteurs et postes vacants
● créa d’emplois est + importante en tps d’expansion éco et + faible en tps de
récession (inverse valable pour destruction d’emplois → crée chô conjoncturel
→ FR : + de destruction que de créa)
● Si emplois créés + productifs que les emplois détruits, ces destructions/créations
conduisent à une hausse de la prodté (Destruction créatrice, Schumpeter)
→ embauches en contrats courts sont très majoritaires, mais 75% des personnes en emploi
sont en CDI ou fonctionnaires (certains veulent taxer CDD pour internaliser leur effet sur le
marché du L)

2. L’offre et la demande de travail

l’O de L
● L’O de L des ménages = résultat arbitrage conso / loisir
● L’impact d’une hausse des W réels sur l’O de L résulte de la combinaison d’un effet
Rv (- si loisir est un B normal) et d’un effet de substitution (+)
● L’effet combine des ajustements à la marge extensive (travailler / ne pas travailler) et
à la marge intensive (nombre d’heures)

élasticité de l’O de L
● hausse de 1% des W conduit à augmentation de l’O de L autour de 0.8%
● L’élasticité varie
- Au sein des ménages : + élevée pour les Fe que pour les Ho
- Au cours du cycle de vie : + élevée (marge extensive) pour jeunes et seniors
→ O de L augmente avec W

La D de L
● Si marché du L concurrentiel, l’entreprise prend le salaire w (pour une qualification)
comme donné
● Choix de la D de L :
- Gain marginal = recette d’une unité supplémentaire de L = prodté du L (ce
que produit une unité de travail supplémentaire)
- Coût marginal : W
● Profit max : coût marginal (W) = gain marginal (prodté)
● Augmentation du W : coût marginal ↑ ⇒ coût marginal (W) > gain marginal (prodté)
⇒ baisse de la D de L (et de la prod)

l’elasticité de la D de L = de combien diminue la D de L qd le coût du L augmente de 1%?


● Empiriquement, en FR très forte variabilité des estimations (CAE)
● L’élasticité varie:
- Faibles qualifications (autour du SMIC): entre 1,5 et 2
- Hautes qualifications (au dessus de 2 SMIC): proche de zéro

La D de L
● Dans certaines situations, entreprise en situation quasi-monopole (seul employeur)
sur son marché du L (région isolée ou requiert compétences particulières)
→ devient price-maker sur marché du L → parle d’un monopsone
Cm > CM : entreprise doit augmenter W pour attirer un salarié supplémentaire et le coût
s’applique à ts les employés → conséq : salariés sont payés en-dessous de leur prodté
marginale

autres sources de chô structurel : les frictions


● A un pt du tps, on observe nbre important d’emplois vacants qui co-existent avec des
demandeurs d’emploi
● L’inadéquation entre l’O & la D de L est renforcée par
- faible mobilité géographique des demandeurs d’emplois
- faible mobilité entre secteurs, surtout dans des périodes de changements
structurels importants (causés par ex par commerce internatio)

quelles po pub pour lutter vs chô structurel?


● Les po visant à encourager l’O de L :
- Mesures restrictives sur assurance chô
- Incitations financières à travailler (prime d’act)
- Prises en charge des frais de garde d’enfants
● Les politiques visant à encourager la D de L :
- Formation (augmenter la prodté des travailleurs)
- Exonération des charges sur les bas W
- Le W minimum, dans situations de monopsones

Etablir une relation de causalité du W minimum sur l’emploi


● Jusqu’à fin 1990s, les travaux sur le W min portaient ppalement sur des corrélations
des variations de W min et des variations de l’emploi
→ corrélations suggèrent un impact négatif faible sur l’emploi
● A partir des années 90, nbreuses études sur W min ont utilisé des méthodes basées
sur l’exp naturelle

→ David Card + Alan B. Krueger (1994), “Minimum wages and employment: a case study of
the fast-food industry in New Jersey and Pennsylvania”, American Economic Review
● Idée: comparaison entres les Etats américains
- Hausse W minimum au New Jersey en 1992 de 17% (de 4.25$ à 5.05$)
- W minimum est resté constant dans l’état voisin de Pennsylvanie à 4.25$
● Enquête auprès de 410 restaurants (fast-food) : 331 au NJ et 79 en Pennsylvanie
→ résultat analyse de l’xp nat
● emploi dans NJ augmente en termes relatifs par rapport à l’emploi en PA
● hausse de l’emploi tirée par augmentation relative de l’emploi dans les restaurants
qui payaient des W en dessous du nouveau W minimum avant la hausse
● résultats suggèrent un impact positif de la hausse du W minimum sur l’emploi dans
les restaurants qui payaient les W les + faibles (en situation de monopsone?)
● Validité externe? Nombreuses études depuis Card & Krueger qui montrent des effets
hétérogènes sur l’emploi et les probabilités individuelles de trouver un emploi

salaire min et monopsone


● En théorie, effets positifs du W minimum sur l’emploi sont observés sur des marchés
du L en monopsone
● Azar et al (2019) : Estiment élasticité de l’emploi au W minimum par marché du L
(défini par une zone géographique et un type d’occupations) et étudient corrélation
avec le degré de concentration de la D de L
● Résultats : Élasticités positives dans les marchés plus concentrés

Hétérogénéité des performances du marché du L


● Quels critères pour évaluer la performance du marché du L d’un pays ?
- Croissance des W ?
- Chô ?
- Taux d’emploi de certaines catégories?
- Précarité des emplois ? (cf. « working poors » des modèles UK ou allemand)
● Comment expliquer l’hétérogénéité de ces performances?
- Chocs macroéconomiques (crise financière)
- Réglementation du marché des B (prodté et techno)
- Réglementation du marché du L (rôle des institutions du marché du L)

3. Les imperfections du marché du travail

4. Les politiques de l’emploi

Séance 8 : Fluctuations économiques, chômage et politique budgétaire


Intro
● Comment expliquer fluctuations éco ? → Booms, récessions, chô…?
● Quelles po macroéco pour stabiliser fluctuations éco?
● rôle de la pol budgétaire en cas de récession
● La dette publique : soutenabilité et crises

1. Les fluctuations macroéco


a. Fluctuations : Définitions
croissance et fluctuations
● distingue croissance de long-terme des fluctuations ou cycles éco
● cycles éco = succession périodes d’expansion (situation la + courante) et de
récession (courte mais potentiellement violent et retour au PIB avant crise
potentiellement long)
● récession = période soutenue (qq mois) de déclin de l’act éco
● Durée 1 cycle éco : ~ 5 à 10 ans en moyenne
chocs et fluctuations du PIB
● observation tx de croissance (du PIB ou du chô) permet voir cycles éco
● ex : fluctuations avec l’agriculture (domaine très sensible aux conditions climatiques)
● écos similaires en zone euro donc env même fluctuations mais tendances +/- fortes
selon pays
● croissance du PIB = facteur de soutien de l’act éco, corrélé avec taux de chô :
→ corrélation nég entre croissance du PIB & taux de chô ⇒ qd croissance éco,
diminution du chô

variables pro- ou contra-cycliques


● variable pro-cyclique = corrélée positivement à la croissance du PIB le long du
cycle éco. ex : Consommation, Investissement, Recettes fiscales, etc
● variable contra-cyclique = corrélée négativement à la croissance du PIB le long du
cycle économique. ex : Chô, Certaines dépenses pub (assurance chô)
→ cf graphiques
● loi d’Okun = relation empirique décroissante entre les variations des tx de chô et du
tx de croissance du PIB (- de chô qd + de croissance)
b. Les sources des fluctuations du PIB

● Pour comprendre fluctuations de l’éco : étudier variations des diff composantes du


PIB + comportement des agents dans l’éco
● éco sont affectées par différents chocs qui peuvent être amplifiés ou atténués par le
comportement des consommateurs, des investisseurs, ou par l’État.
● Des chocs de la D (2008-09, crise zone euro) ou de l’offre (en partie choc COVID)

➢ Approche du PIB par la D


● égalité comptable : prod agrégée = C + I + G(= I pub - dép pub) + X - M
● éq du marché des B : prod ≡ D globale
Y ≡ C + I + G + (X - M)
● cf ex de calcul FR, USA, Chine

➢ composantes de la D et fluctuations du PIB


variation en % du PIB = (Δ en % de la conso x part de la conso dans le PIB)
+ (Δ en % de l'invest x part de l'invest dans le PIB)
+ (Δ en % des dépenses pub x part des dépenses pub dans le PIB)
+ (Δ en % des X x part des X dans le PIB)
- (Δ en % des M x part des M dans le PIB)

● I = variable qui fluctue bcp


● fluctuations du PIB dues aux fluctuations de I & C

Conso
● composante la + importante de la D globale → corrélée positivement avec
croissance du PIB (pro-cyclique), mais - volatile que le PIB (surtout B non-durables)
→ B durable = comme I, voiture =/= B non-durable = dépenses quotid, alimentaire
● 2 déterminants :
- Rv dispo = Rv – Impôts
→ hausse Rv dispo encourage conso
→ hausse anticipations de Rv futur encourage aussi à consommer + ajd
- tx d’intérêt r : effet nég sur conso
→ arbitrage entre conso présente & future
→ effet sur les incitations à épargner ou coût de l’endettement
→ impact sur les décisions d’I immobiliers

fonction de conso keynésienne → loi psychologique de Keynes = agents tendent à


augmenter conso qd Rv dispo augmente mais l’augmentation de conso augmente - que Rv
● conso keynésienne dépend que du Rv dispo courant
● comportement :

● Fonction de conso keynésienne :


● partie non consommée du Rv dispo = épargne
● Propension marginale à consommer = Variation de la conso suite à variation du
Rv dispo (de combien de % augmente C suite à une augmentation de 1% de YD?)

● variation du Rv dispo (ex : baisse impôts) :

● variation induite de la conso : (avec et


)

● dans la loi psychologique de Keynes :


- propension marginale à consommer estimée entre [0,4 ; 0,7] à horizon d’1 an
- disparité en fonction richesses : propension proche 1 pour ménages pauvres /
rationnés sur marché du crédit (bcp augmenter conso, presque autant que
augmentation Rv dispo) → ménages modestes épargnent partie + faible de
Rv dispo
- ex : allocation de rentrée scolaire (augmente RV dispo → augmente conso)

Contrepartie de la conso : épargne des ménages = Rv dispo - conso


Forte hausse de l’épargne avec crise COVID : Rv dispo préservé et conso fortement
contrainte (confinements)

Investissement = dépenses brutes des entreprises pour accroître leur stock de K productif
● à court terme, composante de la D globale → achat de B d’équipement, K physique
● composante essentielle dans fluctuations de l’act éco → pro-cyclique et + volatile
que la conso
déterminants de I :
● niveau des ventes courantes et anticipées : effet positif
- rôle essentiel des anticipations des entrepreneurs : I accroît capacités
productives dans l’avenir et dépend donc des débouchés courants et
anticipés → rôle de la confiance des entreprises (s’écroule qd crises éco car
difficile anticiper)

● niveau du tx d’intérêt : effet nég


- si entreprise dispose pas de fonds propres pour acheter un B d’équipement,
doit s’endetter au tx d’i (= coût de l’emprunt)
- si entreprise dispose de fonds propres, peut préférer les placer sur marché
financier plutôt que d’investir dans du K physique
donc I = I (Y, r)
● effet d'accélérateur : relation entre la croissance de l’I et celle de la D (C + G + X)

Dépenses publiques, fiscalité et transferts sociaux


● G : dépenses de l’admin pub (infrastructures, rémunération fonctionnaires)
● T : fiscalité (taxes : réduisent Rv dispo) - transferts sociaux (augmentent Rv dispo)
→ dépenses pub et fiscalité = paramètres de po éco du gouv pr stimuler D et act éco
→ DA en éco fermée : C (Y-T) + I (Y, r) + G
● stabilisateurs automatiques (contra-cycliques) : ↑ transferts sociaux (assurance
chô) & ↓ impôts (sur le Rv) en récession : stabilisent automatiquement le Rv dispo

D agrégée en éco fermée


● DA sur marché des B : DA = C (Y - T) + I (Y, r) + G
→ relation positive entre DA et Y (Rv) transite par la conso et I
→ relation nég entre DA et r (tx d’i) transite par I

c. Comment expliquer les fluctuations?


● pt de vue de Keynes : explication des fluctuations ecos uniquement par la DA
● vision néo-classique : qd DA insuffisante, prix s’ajustent pour que D = O
● critique vision néo-classique : éq des marchés se fait à un niveau trop faible de D

hypothèses fondatrices :
● Rigidités à court terme des prix et W → s’ajustent pas instantanément pour équilibrer
les marchés (≠hypothèse classique de prix flexibles) :
- Rigidité des px des B : coûts de catalogue, contrats implicites avec les clients
- Rigidité des W : contrats de W et négo (chaque année en Fr…)
→ conséq : Ajustement par les qtés (prod, emploi...) et non plus par les prix

conséq de insuffisance de la D
● entreprises ajustent leur prod à la D de B. Si la D est faible, la prod est faible :
situation durable de sous-emploi
● chô = involontaire : résulte de l’insuffisance de la D de B et non du coût du L
● Solution vs chô (involontaire) → Stimuler la D sur le marché des B

détermination de l’éq sur le marché des B


● identité comptable au niveau macroéco : Y (prod vendue) = DA
● sens de la causalité : à court terme (rigidité des px) : DA → Y, entreprises produisent
juste ce qui est nécessaire pour satisfaire la D : Y = DA = C (Y - T) + I(r) + G
quel niveau d’emploi correspond à l’éq macroéco à court terme ?
● conception keynésienne du chô involontaire : niveau d’emploi découle de la DA sur
marché des B qui conditionne la prod d’éq : DA → Y → U (loi d’Okun)
→ si entreprises sont contraintes sur leurs débouchés, la prod sera faible et leur D
de L peut ê inférieure à l’O de L des ménages → chô involontaire
● Sous-emploi d’éq = situation d’éq car correspond à l’éq sur le marché des B pour
un px et un tx d’i donné → chô persistant sans mécanisme spontané permettant le
retour au plein emploi.

2. Politique budgétaire et fluctuations


a. D agrégée et multiplicateur
fluctuations de la DA et multiplicateur
● fluctuations de l’act éco
- à court terme, si contraintes de débouchés : la D de B détermine l’act éco
- fluctuations du PIB dépendent donc des composantes de la D de B & S
- amplification des fluctuations par le mécanisme du multiplicateur
● multiplicateur = indique augmentation du PIB de l’éco engendrée par une
augmentation exogène de la D
● mécanisme du multiplicateur en éco fermée & sans dépense pub
- détermination du PIB d’éq : prod = DA = conso + I

- choc positif sur I : I augmente à I’ (1,5 milliards €) → hausse entraîne suite de


hausses (Rv, conso, D) :

→ puisque propension marginale à consommer <1,


somme totale entre parenthèses atteint valeur limite :
● mécanisme du multiplicateur avec dépenses pub

- DA = conso + I + dépenses pub :


- Conso : Impôts/Taxes pour financer dépenses pub, proportionnels au Rv
→ Avec tx d’imposition t, Rv dispo = (1-t)Y (prendre en compte taux
d’imposition réduit multiplicateur)
- éco ouverte : DA dépend aussi des X nettes (X-M) : le multiplicateur est +
faible (M)

déf et mécanismes des dépenses pub


● Po budg expansionniste si hausse des dépenses pub (G) ou baisse des impôts (T)
(ex : baisse de t)
● Po budg restrictive si baisse des dépenses pub (G) ou hausse des impôts (T)
● Po budg peut ê utilisée pour lisser fluctuations éco (expansionniste en périodes de
récession, restrictive en périodes de boom)
● Rôle des stabilisateurs automatiques (ex : Hausse alloc chô et baisse recettes
fiscales en période de récession)
● plans de relance face à la crise financière 2008-2009 (USA : Plan de 5,5% du PIB,
FR : Plan de 1,3% du PIB), plans de soutien dans crise covid

limites au multiplicateur des dépenses pub


● Effet d’éviction via les M = 1 partie de la hausse des dépenses pub « profite » au
reste du monde
● Effet d’éviction en cas d’augmentation des impôts (hausse de t)
● Effet d’éviction de l’I pv = si dépense pub financée par la dette, éviction de
l’endettement pv par l’endettement pub (si hausse du tx d’intérêt)
● Effet d’éviction par l’épargne = Si les ménages anticipent que hausse de la dette
pub va conduire à une augmentation future des impôts, ils augmentent leur niveau
d’épargne (baisse de c) (Equivalence ricardienne)

b. Effets réels des politiques budgétaires


estimer impact causal d’une po budgétaire
● pb de la causalité inverse : déficits pub dépendent de l’act éco (stabilisateurs
automatiques liés aux recettes et dépenses en fonction de l’act) → Comment isoler
une composante exogène du déficit pub par rapp à l’act éco ?
● Méthode tradi : Alesina et Perotti (1995)
- Purger l’évolution du déficit des fluctuations du chô → Cyclically adjusted
Primary Balance (CAPB)
● Méthodes narratives : Romer et Romer (2010), Ramey (2011)
- Utilisation des textes législatifs ou d’info sur dépenses non anticipées
Multiplicateur entre 0,6 et 1,2.

identification à part d’xp nat : dépenses milit


● Ramey et Shapiro (1998) : utilisent l’xp nat de la guerre du Vietnam
● Nakamura & Steinsson (2014) :
- Utilisent chocs de dépenses milit pr identifier multiplicateur (impact G sur Y)
- augmentation agrégée des dépenses milit a + d’effet dans les Etats où y a +
d’entreprises du secteur milit
- qd dépenses milit US augmentent de 1% du PIB, dépenses milit augmentent
de 3% du PIB de Californie vs que 0,5% du PIB Illinois : spécialisations indus
diff
- Estimation : qd la dépense pub relative (d’un État par rapport à un autre)
augmente de 1% du PIB, le PIB relatif augmente de 1,5% ⇒ multiplicateur
estimé autour de 1,5
→ Attention ! Augmentation G non financées par une augmentation impôt

3. Finances publiques
a. Soutenabilité de la dette
● déficit pub primaire = G (infrastructures, fonctionnaires, ...) - recettes pub (fiscalité)
● déficit pub total = déficit pub primaire + intérêts payés sur la dette
● ex : déficit 2021 estimé à 197,6 Mds d’€ (environ 8% du PIB)
contrainte budgétaire de l’Etat :

- D t-1 : dette passée venant à échéance


- Gt - Tt : Déficit pub primaire (une année t) → Att, ici Gt inclut transferts sociaux
- Gt + rt Dt-1 - Tt : Déficit pub total incluant paiement des intérêts sur dette passée (rt
Dt-1), financé par émission de nvelles dettes
- Titres (obligations d’Etat) vendus sur marché primaire

qd un Etat = trop endetté ?


● mesure standard soutenabilité dette = ratio de dette sur PIB augmente à long terme?

● si r > g : besoin surplus primaire (Gt > Tt) (d’autant plus dette initiale élevée) : sinon
effet boule de neige et dette non soutenable
● si r < g : stabilisation de la dette poss même avec déficit primaire

b. Crises de dettes souveraines


● défauts souverains = Etat paye pas en entier sa dette (retard de paiement,
moratoire, répudiation…)
● Souverain = pas de contrainte légale pour payer la dette (≠ débiteur privé, contrat
appliqué par tribunaux)
● Pas seulement pays en voie de dvlpmt : Grèce 2012 = 100 Mds € (60% de la valeur
de la dette grecque)

2 types de crise de la dette


● crise de solvabilité = dette non soutenable, Grèce 2012 → besoin Restructuration /
Renégo de la dette (allongement de la maturité, réduction montant à rembourser…)
● crise de liquidité = coût de l’endettement (r) augmente et rend difficile
refinancement de la dette
- Cas de la crise de la zone euro (2010-2015) : crise de solvabilité en Grèce a
spill-over
- Augmentation du spread : différence entre taux d’intérêt Espagne, Grèce,
Irlande, Portugal …. et Allemagne = « prime de risque »
- Ex d’anticipations auto-réalisatrices

anticipations auto-réalisatrices = qd marchés deviennent pessimistes, investisseurs


doutent de solvabilité, donc augmentation de la prime de risque, peut faire basculer pays
dans crise de solvabilité
A retenir
● important distinguer entre croissance de long terme et fluctuations ou cycle éco (=
succession de périodes d’expansion et de récession)
● A court terme, fluctuations du PIB en gde partie déterminées par les composantes de
la D que sont la conso, l’I, les G et les X nettes. chocs d’O existent aussi
● multiplicateur keynésien montre qu’un choc positif sur une des composantes de la D
augmente le PIB (Y) en fonction de la propension marginale à consommer. Une
augmentation des dépenses de l’Etat a le même effet, d’où le besoin de po budg
face à une récession générée par un choc de D négatif → estimations multiplicateur
varient autour de 0,6 et 1,2
● G peuvent ê financées par les recettes ou l’émission de dette ce qui pose question
de soutenabilité de la dette qui repose en partie sur la diff entre tx d’i sur la dette et le
tx de croissance de l’éco. → situation actuelle = à la fois niveaux de dette très élevés
(autour 115% PIB en FR) + tx d’i sur dette très faibles (proches de 0 en FR à 10 ans)
● crise de la dette peut survenir qd Etat peut plus rembourser dette (crise de
solvabilité) ou se financer sur les marchés (crise de liquidité).

Séance 9 : Fluctuations économiques, inflation et politique monétaire

Intro
● politique monétaire, autre type de po
● rôle des BC, qui décident de la po monétaire
● impact de la po monétaire sur l’act éco (augmenter D pr lutter vs chô) et inflation
● effets court et moyen et long terme → cadre d’analyse

1. Banque centrale et politique monétaire


la banque centrale et la po monétaire
● po monétaire = « ens des moyens mis en œuvre par un État ou une autorité
monétaire pour agir sur l’act éco par la régulation de sa monnaie »
● plupart des pays délèguent po monétaire à autorité indép (BC)
● po monétaire consiste à intervenir sur marchés interbancaires pour essayer de
contrôler manière dont banques créent de la monnaie et gérer tx d’i
● marché interbancaire = marché sur lequel les banques empruntent / prêtent des
liquidités à court terme (24h)
objectifs des BC (et donc de la po monétaire)
● stabilité des px (BC définissent cibles d’inflation → BCE = 2%)
● fourniture de liquidités (BC impriment les billets → question des crypto-monnaies)
● parfois objectif de croissance ou de plein-emploi (pas pour BCE, mais FED)
● stabilité financière (réglementations pour stabilité du système de crédit)
● stabilité du tx de change (que dans pays avec taux de change fixe : intervention pour
maintenir tx de change fixe → pas euro)
→ po monétaire expansionniste = qd tx de d’i diminue ou qd O de monnaie/liquidité
augmente =/= restrictive

Instruments des BC : 4 outils,


● 3 outils de po monétaire “conventionnelle”
- contrôle des tx d’i directeurs
- oblige banques à avoir niveau de réserve de liquidités oblig (part du bilan
obligatoirement placé à BC : doivent garder part de leur actif au passif de la
BC), prêt + rémunérateur que la réserve (rémunérée par BC à tx d’i dir faible)
donc besoin d’imposer un niveau de réserve oblig + - d’argent dispo pour des
prêts donc - de créa d’argent → cf bilan simplifié BC & banques de 2nd rang
- opérations “d’open market” : interventions directes sur marché interbancaire
sous forme d’achat/vente de titres pub pour augmenter/diminuer liquidités
(offre de monnaie) et cibler tx d’i → augmente actif de BC (achat titres) et
passif (émission suppl de monnaie pour achat titres)

● opérations de po monétaire “non-conventionnelle” (quantitative easing) : achat de


titres (pub et pv) aux banques commerciales, indépendamment du tx d’i et sur des
actifs “risqués”

tx d’i dir de BC
● tx d’i des emprunts des banques commerciales à la BCE (0,25%)
● tx auquel banques commerciales qui déposent liquidités à BC en zone euro sont
rémunérées = -0,50%
● intéressant car modifications du tx d’i dir se reflètent sur ts tx d’i des marchés
(influence ens chaîne des crédits et des tx d’i) → affecte éco réelle via I et conso

demande de liquidité (marché monétaire)


● BC = institution qui contrôle niveau de monnaie dans l’éco
● O de monnaie contrôlée va sur marchés être confrontée à D de liquidités (ménages
et entreprises par intermédiaire des banques)
● D de liquidités : L = L(Y, r)
- Y = niveau de l’act éco : plus de transactions plus de besoins de liquidités
- (r) = tx d’i : coût d’opportunité de la détention de liquidités
→ Arbitrage entre services de liquidité et placement avec tx d’i
La D de liquidité L augmente avec l’act éco et décroit avec le tx d’i
limites de la po monétaire conventionnelle : plus utilisables ajd car tx d’i dir déjà très bas
● “trappe à liquidité” = augmentation de l’O de monnaie parvient pas à faire baisser
tx d’i
● zero lower bound = borne inférieure zéro sur tx d’i
- tx d’i dir nominal fixé par BC peut pas trop descendre sous zéro car influence
les autres et si autres tx d’i sous 0, gens vont retirer leur argent
- retour rôle po budg : redevient à la mode car po monétaire - efficace
→ effet d’éviction disparaît

politique monétaire non conventionnelle : quantitative easing (QE) : achat massif par les
BC d'actifs financiers, obligations, bons du trésor (Japon dep 2001, USA dep 2008…)
● augmentation du bilan du la BC

2. Transmission à l’économie réelle


● En influençant tx d’i sur marché interbancaire, impact BC sur ens des tx d’i et sur
tous les prix des actifs financiers
canaux de transmission de la po monétaire conventionnelle sur l’éco réelle
→ impact de la po monétaire expansionniste
● tx d’i : réduit coût d’emprunt pour agents (ménages/entreprises) ⟹ stimule I
(entreprises/ménages) et conso de B durables
● crédit : O de crédit des banques (aux ménages/entreprises) augmente car coût du
refinancement des banques diminue
● effet richesse : + rentable d’investir en actifs risqués (actions, immobilier…) que sur
des actifs non risqués au tx d’i en baisse (ex : bons du Trésor) ⟹ augmentation prix
des actifs risqués ⟹ augmentation richesse
● tx de change : variations du tx d’i impact tx de change (baisse du tx d’i ⇒
dépréciation tx de change ⇒ boost compétitivité et augmentation X)

→ impact po monétaire non conventionnelle : transmission de QE (situation trappe à


liquidités)
● effet expansionniste : achats d’actifs pub vont conduire à baisse des tx d’i de très
long terme
● achats d’actifs pv conduit baisse tx d’emprunt donc augmentation px des actifs

po monétaire soutien po budg → ex covid :


● baisse tx → coût de financement faible pour Etats
● Achats massifs d’actifs PEPP (Pandemic Emergency Purchase Programme) : 1.400
milliards d'euros dep mars 2020
● Env 25% des dettes pub en zone euro détenues par système des BC de zone euro
● avec achats massifs d’actifs → Augmentation des inég ? Quelle strat de sortie ? Fin
de la dominance monétaire ? Vers la dominance fiscale?
3. Arbitrage inflation-chômage
moyen et long terme
→ effet inflationniste de po monétaire :

● inflation = tx de croissance de l’indice des prix → mesuré avec indice des px à la


conso (IPC) ou le déflateur du PIB
→ inflation proche de zéro (trappe à liquidités)
● accélération de l’inflation (= vitesse de croissance des prix augmente de période
en période) → hyperinflation (= augmentation >50% des px par mois)
● débat actuel sur retour de l’inflation en FR

coûts de l’inflation
● qd px augmentent souvent et bcp, individus ont du mal a comprendre système de px,
donc peuvent faire mauvaises décisions, mauvaise allocations des ress
● redistrib entre ménages : inflation favorise débiteurs vs inflation favorise créditeurs
● déflation : pire situation (donc pour ça que cible de BCE = 2% et pas 0%) car cercle
vicieux :

● mais maitriser inflation sinon difficultés des agents à choisir niveau de conso

neutralité monétaire à long terme

● si px augmentent, conso va diminuer


● à long terme : variables réelles déconnectées des grandeurs nominales, px flexibles
= s’ajustent & niveau de prod déterminé par conditions O (cas limite qui intervient
jamais) → vision néo-classique : intervention pas nécessaire
● court-terme : po monétaire expansionniste (baisse tx d’i, augmentation MM)
augmente DA & PIB nominal (car rigidité des px)
● long terme : po monétaire expansionniste augmentent PIB nominal et niveau des px
du même % : neutralité monétaire
dynamique de l’inflation à moyen terme
● 2 déterminants
- Etat de l’éco et du marché du L
- (Anticipations d’inflation)
● Modifications des conditions d’O &D :
- Marché du L : ↓ chô → ↑ des revendications salariales→↑ W →↑ des coûts de
prod → inflation ↑
- Marché des B : ↑ de la D par rapp à l’O → déséquilibre sur le marché des B
→ inflation ↑

représentation de la DA
● éq sur marché des B en tenant compte des px : Y = C(Y,P) + I(r) + G
● A px donnés, l’augmentation de la D conduit à une hausse de l’O (relance
keynésienne)
● A moyen terme, hausse des px conduit à baisse de la DA via la conso des ménages

représentation de l’OA : modèle WS-PS


● Courbe des W (wage-setting) : intro des anticipations de px :
→ négo salariale sur la base des px anticipés Pe (négo d’un W réel) et du niveau du
chô : u↑⟹ W ↓
● Courbe des px (price-setting) : px au dessus coût marginal (W), m = marge
entreprise : P = (1+m)W

éq du marché du L :

● combinant relations WS et PS :
● Relation positive entre px fixé par entreprises et px anticipé par travailleurs :
↑­­de Pe → ­↑W (WS) ­
↑ W → ­↑ de P (PS) [boucle px-W]

● relation négative entre px & chô :


↑­­ de u → baisse de W (WS)
baisse de W → baisse de P (PS)

OA : relation croissante entre prod et px à moyen terme


● et
● courbe OA, pour 1 valeur donnée du px anticipé Pe est croissante avec le niveau des
prix P → long terme, courbe OA devient verticale
implications
● Si P > Pe → W/P < W/ Pe → ­↑­­Emploi et Prod
- Si en début de période, les travailleurs négocient W en anticipant des niveaux
de px trop faibles par rapp aux px véritables, coût réel du L (W/P) diminue au
cours période, la D de L s’accroît et la prod aussi
- prod est donc une fonction croissante des px à moyen terme
● Si P = Pe → W/P = W/ Pe → Emploi et Prod varient pas
- Si les travailleurs anticipent parfaitement les px, ou peuvent ajuster les W, le
coût réel du L reste identique et emploi et prod restent à niveau d’éq

tx de chô d’éq qd P=Pe

● égalisation des équations WS et PS :

● Taux de chômage “structurel” (ou naturel), indép des anticipations des prix
→ Causes structurelles liées au fonctionnement marché du L et des B : tx de marge,
instit du marché du L...
● à très court terme : px fixes (choc positif de la DA augmente prod mais change pas
les px. Puisque inflation pas affectée, courbe de Phillips = horizontale)

● moyen terme : arbitrage inflation - chô (choc positif de D augmente prod & px.
inflation augmente en même tps que tx de chô : la courbe de Phillips = décroissante
→ donc arbitrage entre inflation et chô)
● long terme : OA atteint niveau (OA & chô ont atteint niveau “structurel” (= de
long terme) → choc positif de D génère augmentation des px et W mais cela n’a pas
d’effet sur la prod. inflation augmente mais tx de chô de long terme est fixe : courbe
de Phillips est verticale)

4. politique monétaire et courbe de Phillips


courbe de Phillips et po éco à moyen terme
→ relation courbe de Phillips et modèle OA-DA :
● relation de Phillips laissait entrevoir possibilité d’arbitrage entre inflation et chô par
des po de D inflationnistes
● si BC mène po monétaire expansionniste (baisse tx d’i), la DA augmente, le tx de
chô diminue en dessous du tx structurel, mais au px d’un tx d’inflation + élevé:
arbitrage inflation-chô
courbe de Phillips et po éco à long terme
→ fin 1960s : prédictions Friedman et Phelps
● Arbitrage poss à moyen terme si autorités monétaires surprennent agents par
relance de inflation pour essayer de faire baisser chô en dessous tx structurel
● Mais arbitrage imposs à long-terme : agents réviseront anticipations d’inflation,
demanderont hausses W ⟹ coût réel du L reviendra à son niveau initial → emploi et
chô reviendront à leur niveau initial
implications courbe de Phillips
● Courbe de Phillips au cœur des po éco de soutien de la D dans d’ap-guerre
● Cette relation semblait suggérer possibilité de choisir le niveau du tx de chô optimal
en fixant le tx d’inflation.
instabilité de la courbe de Phillips dans 1970s
● Avec chocs d’O négatifs, disparition de l’arbitrage et stagflation.
● L’inflation devient constamment positive et agents anticipent accélération de inflation
→ La courbe de Phillips devient verticale
● Question centrale de la crédibilité et de l’indép des BC pour ancrer les anticipations
→ pb de l’incohérence temporelle
- BC annonce inflation faible
- agents éco croient la BC, inflation anticipée faible hausse des W
- BC a intérêt pour réduire chô (en réduisant W réel W/P) à faire po monétaire
+ expansionniste/ inflationniste
- souffre d’incohérence temporelle (tjrs intérêt à revenir sur ses engagements)
- agents comprennent ce pb et révisent leurs anticipations → résulte biais
inflationniste et manque de crédibilité
→ solution pour assurer crédibilité
- Barro-Gordon (1983) : Indép des BC par rapp aux pouv pub
- Mandat unique de la BC : cible de faible inflation (BCE: 2%)
- Ancrage des anticipations d’inflation
- N’empêche pas de mener po monétaire expansionniste si inflation < 2% et si
chô > chô structurel
- règle de Taylor :
- baisse tx d’i qd : inflation et PIB

→ sinon augmenter tx d’i

débats actuels
● retour de l’inflation? → situation actuelle n’est pas la stagflation
● Po monétaire et bulles financières/immobilières → Quels impacts de QE sur px
d’actifs financiers ?
● L’impact de la po monétaire sur les inégalités → Rv, Richesse
● Po monétaire et réchauffement climatique? → Quels actifs acheter ?

A retenir
● BC utilisent différents instruments de po monétaire en particulier le tx d’i et
récemment des instruments non conventionnels (achats massifs d’actifs)
● Une po monétaire expansionniste stimule la D via des canaux divers. Lorsque les tx
d’i sont proches de 0 la po monétaire perd une partie de son efficacité
● A moyen terme une BC peut faire face à un arbitrage entre inflation et chô.
Empiriquement, courbe de Phillips illustre cette relation négative entre chô et inflation
● indép des BC mise en place à part 1970s pour asseoir leur crédibilité → gardent un
objectif de stabilisation pour atteindre leur cible d’inflation : po monétaire +
expansionniste qd l’inflation est trop faible et + restrictive qd l’inflation est trop élevée.
Séance 10 : L’éco internatio

Intro
● Quelles gdes évolutions de la mondialisation?
● Pourquoi pays commercent-ils? Quels sont les gains au commerce internatio ?
● Quel impact de l’ouverture aux échanges sur les po éco ?

I. Commerce internatio
1. Mondialisation : tendances historiques et régionales
● Taux d’ouverture = (Exportations + Importations)/PIB ou Exportations/PIB
= Indicateur mondialisation commerciale (B&S) :
→ Statistiques de bonne qualité (bcp de données)

● Indicateur de la mondialisation financière (actifs financiers) :


Taux d’ouverture = (Valeur des actifs étrangers détenus dans le pays + Valeur des
actifs domestiques détenus à l’étranger) /PIB
→ Statistiques de - bonne qualité
(à chaque fois volume des échanges divisé par PIB)

2 mondialisations :
- 1ere : 1860-1914 (colo, X… fin avec crise 1929)
- 2e : 1990-2008 (commence ap WW2 et s’accélère 2000s) : hyper-mondialisation
1990s, étude de chocs (entrée Chine dans OMC), récession avec 2008, ajd
tendance à stabilisation du tx d’ouverture, crise covid : prod & commerce se
contractent très fortement mais reprise rapide (par rapp à 2008)
→ observe épisodes où monde se replie

mondialisation financière
- déb 1990s, très forte augmentation volume d’échange d’actifs financiers dans pays
dvlp (dans période de l’hyper-mondialisation), pas trop sur reste monde

origine de la mondialisation du commerce


● pls vagues mondialisation, origine = tjrs combinaison effets favorables (techno & po)
● innov techno : baisse coûts de transport (containerisation, NRJ du transport
maritime) et coûts de communication (NTIC → coordination chaînes de valeur, ex
1ere ligne télégraphe)
● po commerciales (volonté réduire coûts échanges internatio) : baisse tarifs douaniers
(taxe sur B M), barrières non tarifaires (réglementations sur B M), internatio avec
OMC, GATT, régio UE, accords bilatéraux
→ impact hausse tarif de 1 pt = baisse commerce entre 2-5%
→ volonté réduire coûts peut ê remise en question : guerre commerciale USA-Chine,
Brexit = augmentation coûts à l’échange
→ fret aérien coût diminué fortement, baisse ++ des tarifs douaniers
ex : tarifs avant Trump : diff entre pays (UE taxe importations autour de 5%,
Singapour taxe quasi pas, pays en dvlpmt taxe + les M)
puis guerre sino-américaine : augmentation des tarifs par Trump, escalade jusqu’en
janv 2020 : tarifs autour de 20%
Compo du commerce
● bcp de B manufacturés (même si tjrs matières 1ères et agricoles) (abs des S dans ce
graphique → stat de - bonne quali et reste faible par rapp aux B)
● Chine : choc chinois fin 90s et 2000s : explosion échanges dep Chine vers reste du
monde → croissance tirée par X
monde intégré ?
● intensification commerce internatio : si coûts très faibles, alors géographique va plus
compter ? → terre plate (distances/frontières disparaissent ?), si aussi facile
d’acheter qq chose fait très loin que local
→ mais observe que géographique très importante dans structure du commerce internatio :
- S sont des B non échangeables
- distance qd même facteur : + c’est loin, - y a de flux (60% X FR vers Eu) →
commerce reste très régional
● persistance structure du commerce : + avec UE mais aussi bcp avec anciennes colo
● 1% du + de distance géographique réduit commerce de 1 → élasticité du commerce
à la distance estimée à -1

2. Commerce entre pays différents et avantage comparatif

2 gdes classes de commerce internatio


● avantages comparatifs (Ricardo) = pays a avantage comparatif dans 1 secteur qd
sa prodté relative pour ce secteur, par rapp aux autres secteurs, est > à celle des
autres pays → pays ont tjrs 1 avantage comparatif (FR échange avec AS car AS a
bcp pétrole et FR travailleurs qualifiés)
ex : All meilleure en tout que Chine → avantage absolu, pas d’échange mutuellement
avantageux ? → mais Chine - mauvaise pour textile que voiture et inversement pour All =
avantage comparatif (se spécialisent là où sont relativement + productifs)
→ sur un graphique : frontière des possibilités de prod (= ce qu’il est poss de produire
pour une qté de L) : ens des paniers de B que peut produire pour qté de L
→ courbes d’indiff

→ si conc P&P : frontière des possibilités de prod = contrainte budg (frontière des
possibilités de conso)

gains de l’ouverture au commerce


● All a un avantage productif absolu et Chine un désavantage productif absolu
● En autarcie, prix relatifs dans chaque pays reflètent les coûts d’opportunité :

● All : pour produire une unité d’auto de +, faut renoncer à 2 unités textile vs Chine :
pour produire une unité d’automobile de +, faut renoncer à 5 unités textile.
→ + efficace de produire les auto en All et le textile en Chine
● Avec ouverture au commerce, existe un prix relatif mondial tel que les 2 pays

souhaitent échanger :
● Avec ce prix, All se spécialise dans prod d’auto et Chine dans prod en textile
● échange mutuellement avantageux : chaque pays peut acheter relativement - cher à
l’étranger le B produit avec un désavantage comparatif domestiquement

→ All produit plus que voitures et Chine que textile → étend possibilités de conso (droite) =
nvelle contrainte budg (en théorie spécialisation complète) ⇒ les 2 contraintes budg sont
parallèles et au-dessus des frontières de possibilités de prod (car en autarcie pas poss de
prod autant de B donc consommateurs + contents)
→ commerce internatio augmente pouv d’achat (mais pb de créa de chô)

W, prodté et avantages absolus


● affirmations fausses :
- pays où faible prodté peuvent pas ê compétitifs → faux car même si -
productif, a tjrs avantage comparatif (spécialisation selon prodté relative),
compétitif avec W + faibles (pb des pays africains : manque infrastructures)
- pays avec W élevés sont pas compétitifs → faux car tjrs avantage comparatif,
dans ex All spécialise dans voitures même si W + élevés (prodté relative)
→ les diff de prodté relative expliquent la spécialisation
→ prod relative du L (USA + productifs que GB, mais GB X + dans domaines où USA
relativement - productifs)

commerce et avantages comparatifs : extensions


● théorie de Heckscher-Ohlin-Samuelson revisite avantage comparatif en insistant sur
rôle des dotations factorielles :
- pays relativement riches en certains facteurs (ex le L non qualifié) ont un
avantage comparatif dans la prod de B intensifs en ce facteur
- dotations s’entendent au sens large : ress, dotations factorielles mais aussi
environnement institutionnel et règlementaire (tax havens, pollution havens)
● fragmentation internatio des processus productifs = forme de spécialisation au sein
d’un réseau d’entreprises
● chaînes de valeur internatio = 50% échanges mondiaux, produit en fonction de leurs
avantages comparatifs
3. Commerce entre pays similaires et économies d’échelle
● plupart des échanges entre pays riches (FR/All : pas logique que ce soit en fonction
d’avantages comparatifs car pays similaires)

commerce Nord-Nord et avantages comparatifs


● théorie ricardienne du commerce internatio explique l’échange entre pays différents
en termes d’avantages comparatifs
→ théories expliquent mal le volume important d’échanges entre pays riches, aux
prodtés proches
● flux constitués en gde partie d’échanges intra-industriels (variétés différentes d’un
même secteur)
→ préférences pour la diversité ou goûts diff (Peugeot ou BMW)
Commerce intra-industriel = échange croisé de biens similaires = “two-way trade”
Commerce inter-industriel = commerce de biens différents = “one way trade”
+ de commerce intra-indus ajd

commerce intra-indus et économies d’éch


● Source du commerce entre écos similaires : économies d’échelle
● Ouverture au commerce :
- Augmentation taille du marché : entreprises exploitent les éco d’échelle
(baisse du coût moyen)
- Augmentation du nbre de concurrents (entreprises domestiques se dvlp mais
aussi les concurrents) : entreprises doivent baisser leur px
- Augmentation nbre de variétés consommées
modèle de conc monopolistique avec écos d’éch
● Monopole : chaque entreprise (n) a un monopole sur sa variété (VW, Fiat, Renault,
Ford) : p > coût marginal (car price-maker) mais perte clients si p > prix concurrents
● Écos d’échelle (du fait du coût fixe) : coût moyen diminue avec taille de la prod
● Conc (libre entrée) : entreprises entrent sur le marché (n↑) si profit positif : p > CM
(coût moyen) et inversement
Relations entre n, p et CM
● CC : Coût moyen de prod (CM) augmente si n↑ → Pour taille de marché donnée (S),
si n↑ l’échelle de prod ↓ et CM ↑
● PP: Prix d’éq diminue si n↑ → entreprise perd + de clients en augmentant son px si
nbreux concurrents (élasticité prix augmente avec n)
A l’éq, P=CM et donc chaque entreprise fait profit nul (Libre-entrée)
ouverture au commerce
● réduit coût moyen de prod (éco d’échelle) et prix (conc)
● nbre de variétés dispo augmente (gains de diversité)
● baisse nbre de variétés produites au niveau mondial (rationalisation et/ou
uniformisation?)

II. Po macroéco en éco ouverte


1. Balance des paiements et déséquilibres commerciaux
● on suppose que commerce internatio est équilibré
→ en vrai pas exact : commerce déséquilibré : Chine = excédent courant (+ de X
que de M ⇒ positif) si inverse = déficit de balance commerciale (USA)
● Chine diminué son excédent à part 2008-10s car renforce D intérieure

solde courant et solde financier


● approche PIB par D en éco ouverte : Y = C + I + G + X - M
● S = Y - C - G → épargne totale (pv + pub)

● bcp d’épargne qd vieillissement pop (All), contrepartie de cette épargne excédentaire


= solde commercial positif

compte courant et compte financier dans la balance des paiements


● Compte courant = balance commerciale (X-M de B&S) + Rv des I à l’étranger – Rv
des I étrangers
→ contrepartie d’un compte courant déficitaire (X-M < 0) = endettement vis-à-vis
reste du monde (S-I <0) → se traduit par vente d’actifs au reste du monde (compte
financier en excédent)
→ comptes courants excédentaires ⟺ S > I (compte financier en déficit) ; financé par
un achat d’actifs au reste du monde
2. Politique monétaire et taux de change en économie ouverte
tx de change nominal = tx auquel les devises sont échangées
● Convention la + usuelle : E = tx de change €/$ ⇒ px d’une devise étrangère ($),
traduit en unités de devise nationale (€) : 1 $ = E € → Si E croît alors l’€ se déprécie
(faut + d’€ pour acheter 1 $)
● très volatile, bouge tt le tps un petit peu, pr bcp de raisons diff

tx de change réel = px relatif des B étrangers par rapp aux B domestiques (permet
d’observer compétitivité des pays en comparant prix des B produits dans chaque pays)

● tx de change flottant = taux de change déterminé sur les marchés des changes
sans intervention des BC (très volatile)
● tx de change fixe = intervention des BC sur les marchés pour maintenir le tx de
change à un niveau (ou autour de ce niveau) défini préalablement (ex : Danemark en
tx de change fixe par rapp à l’euro)
- Ex : Étalon-or à la fin 19ème siècle, parité Franc/Deutsche Mark, système de
Bretton Woods jusqu’en 1971, cas de certains PED et pays émergents
● bcp de situations intermédiaires : « dirty floating »
● Union monétaire = forme extrême de régime de change fixe (zone euro tx de
change fixe → pays ont pas capacité de laisser monnaie s’apprécier ou déprécier)

Déterminants du taux de change : parité des tx d’i


● change flottant : variations tx de change entre 2 pays sont déterminées par les
variations des rendements anticipés sur les actifs des 2 pays
● A CT, impact des comportements d’arbitrage de la part des investisseurs (génèrent
variations tx de change) via la parité des tx d’i
● explication :
- un investisseur qui souhaite placer 1 euro pendant 1 période
- Au tx d’i domestique courant r, investir en zone euro rapportera (1 + r€) euros
- Alternative : investisseur peut convertir son euro en $ et investir 1/E dollars
aux US
- Au taux d’intérêt US r$, investir rapporte (1+r$) /E dollars l’année suivante
- En notant E puiss e le taux de change anticipé pour l’année suivante, ce gain

représente euros
Ee: taux de change anticipé euro/dollar dans un an

→ investit en euro si

→ investit à l’étranger si
→ sorties de K conduisent alors à dépréciation de monnaie domestique (hausse E) jusqu’au
pt où ces I sont plus rentables

→ à éq :
⇒ baisse du tx d’i r€ provoque sortie de capitaux et dépréciation immédiate du tx de change
nominal : E↑ (+ d’euros pour acheter un $)

Politique monétaire et taux de change flexible


● change flexible : po monétaire expansionniste (baisse tx d’i) conduit à dépréciation
du tx de change
● dépréciation stimule compétitivité des X : px des B exportés en devise étrangère
baisse (Chine années 2000 : officiellement en change flottant mais intervient souvent
pour maintenir tx de change bas pour garder compétitivité)
● hausse de compétitivité augmente les X domestiques nettes et la prod domestique
au détriment de prod étrangère : « guerre des monnaies » ?
● Empiriquement, pour pays OCDE, dépréciation de 10% du tx de change génère
augmentation de 5 à 10% des X

politique monétaire et tx de change fixe


● pays qui choisit de fixer son tx de change (par ex au $) doit s’il veut aussi la parfaite
mobilité des capitaux, accepter que son tx d’i suive celui des USA

● Parité de taux d’intérêt en change fixe :


⟹ r = r$ (sinon fuite de capitaux)
● Tx de change fixe = perdre l’indép (souv) de sa po monétaire du fait de libre
circulation des capitaux → Ex : Hong-Kong avec $, Danemark avec euro

le trilemme de Mundell
3. Politique budgétaire en économie ouverte

DA = C + I + G + X nettes

● X nettes = X - M → dépendent du tx de change et Rv dispo (balance commerciale)


● Niveau des M dépend du niveau d’act éco : si Rv Y élevé, D pour les B domestiques
et étrangers, est élevée : m = Propension marginale à importer (0<m<1)

Multiplicateur des dépenses publiques en économie ouverte


Prod = AD = Conso + I + Dépenses pub + X nettes

en éco ouverte, multiplicateur + petit qu’en éco fermée : + pays est ouvert et - relance budg
efficace :

→ partie hausse des Rv profite à éco étrangère (via M) et balance commerciale se dégrade
→ multiplicateurs budg sont + faibles pour les pays + ouverts (propension marginale à
importer élevée) en zone euro

A retenir
● Faits stylisés : monde a connu dep révol indus 2 gdes phases de mondialisation
(1860-1914 et 1990-2008) → baisse coûts de transport & tarifs douaniers = à
l’origine de croissance du commerce. Dep 2008 toutefois, commerce internatio
augmente pas + rapidement que PIB mondial. émergence Chine transformé
commerce mondial
● Qui exporte quoi ? Pour Ricardo, spécialisation internatio basée sur avantages
comparatifs. qd pays a une prodté relativement + élevée dans 1 secteur que d’autres
pays, il se spécialise dans prod de ce secteur et M des B pour lesquels est
relativement - productif. Si pays à faible prodté bénéficie de l’ouverture au
commerce, reste - riche que pays à forte prodté.
● commerce entre pays similaires (échanges intra-industriels) fondé sur exploitation
des éco d’échelle → modèle de conc monopolistique montre que ouverture au
commerce internatio diminue coût moyen de prod, augmente conc et diminue px
● éco ouverte : pays en déficit de compte courant s’endette vis à vis du reste du
monde. En change flexible, baisse tx d’i produit dépréciation tx de change (parité de
tx d’i). En change fixe et parfaite mobilité des capitaux, le pays perd sa souveraineté
monétaire (trilemme de Mundell). Une po budgétaire expansionniste creuse déficit du
compte courant et bénéficie en partie à ses voisins. multiplicateur budgétaire est +
faible dans les pays + ouverts.
Séance 11 : Inégalités

Intro
● Quelles dimensions, évolutions dans l’espace/le tps des inég ? Rv et richesses
● Quels sont déterminants des inég ? → Commerce, Techno, Dotations, Institutions ?
● Quel futur pour les inég ? Job polarization ou émergence société polarisée ?
● Pk certaines sociétés + égalitaires que d’autres ? → rôle des po pub et fiscalité ?

1. Evolution et mesure des inégalités


Coefficient de Gini : illustration avec 2 individus
● Elise et Bob produisent richesse totale de 100 euros, mais :
1. Elise reçoit 0 et Bob 100
2. Elise reçoit 20 et Bob 80
3. Elise reçoit 40 et Bob 60
4. Elise reçoit 50 et Bob 50
● Indice de Gini (G) avec 2 personnes : G = 1 – 2*Plus petite part
Plus petite part = 1-G /2
→ qd G = 0 → égalité parfaite (tarte partagé en 2 parts égales)

Coefficient de Gini et Courbe de Lorenz


● courbe de Lorenz = classe ens de la pop le long axe abscisses (+ pauvres aux +
riches) et indique fraction du Rv total ou richesse totale, détenue par certaine fraction
de la pop
● coeff de Gini = A / A+B → Inég totale si G = 1, Égalité parfaite si G = 0

Mesure des inégalités

inég de Rv dans pays OCDE : coeff de Gini varie entre 0,2 et 0,6 , le compare av et ap impôt
régions du monde hétérogènes en terme d’inég
(pas tjrs ttes les infos pour calculer le coeff de Gini)
inég dans l’esp et tps
→ tendance à la baisse des inég dans 20e
→ mtn : stabilisation des niveaux d’inég et retours à pentes croissantes parfois (dep 1980
mais à rythmes diff)
+ d’ineg aux USA qu’en Chine,

Inég globales, entre et dans pays


● Distrib des Rv individuels au niveau mondial
● Comparaison internatio : quel tx de change utiliser ?
- Taux de change marché
- Parité de pouvoir d’achat : prend en compte que 1$ n’achète pas le même
panier en Inde ou aux US (prix + élevés dans pays + riches)
● Convergence du Rv moyen entre pays mais inég en hausse à l’intérieur des pays :
les 2 tendances se compensent approximativement
● ↑ inég globale : part des Rv des top 1% de 16% (1980) à 22% (2000)
● Puis baisse de 2000-2018 : top 1% = 20% (2018)
ineg au niveau mondial
● courbe de l’éléphant (1980-2016) (les 10% les + riches très inég donc + intéressant
de regarder percentiles)

● la part des 1% aux Rv les + élevés et des 50% aux Rv les + faibles (1980–2021)

prise en compte des PPA : réduit inég globales


● + d’inég de richesse que Rv
● graphique : Rv un peu similaires, mais diff avec Rv dispo (ap redistrib → cf Suède)
● Richesse = stock, valeur des dotations : patrimoine immobilier, foncier, K financier.
● Rv = flux des services / rémunérations à partir des dotations (W, intérêts…)
● Rv dispo = revenus - taxes + transferts de l’Etat

inég intergénérationnelles
● inég importantes et persistent
● bcp de reproduction intergénérationnelle (riches restent riches etc) → bcp aux USA
● reprod - marquée au Danemark
● + de reprod dans pays + inégalitaires
inég sur appartenance à un groupe
● bcp de stat ethniques aux USA : blancs + riches, origine ispanique ou noirs - riches
● mais + d'ascenseur social dans gpe hispanique (enfants gagnent + que parents)
● Inde : malgré po pour lutter vs discriminations des castes, inég restent très marquées
inég de genre
● Fe - payées que Ho à niveau d’étude équivalent (env 20%)
● + dans certains pays, - d’accès à l’éduc pour Fe
● pénalité à avoir des enfants → perdent 20 à 30% de Rv au moment où elles ont leur
premier enfant
inég spatiales
● FR : répartition du Rv natio : + de richesses à Paris, inég entre régions (sud > Est)
● mais baisse des inég de Rv / hb entre les départements

inég vs pauvreté
● pays en dvlpmt : utilise mesures comme seuil de pauvreté (absolu = 1$/jour)
● croissance en Chine permet de sortir individus de la pauvreté (1970s-2000s)
● Nigéria : pauvreté reste et parfois s’accentue avec crises

● Taux de pauvreté = % de la pop sous seuil de pauvreté (1102€/mois) fixé par


convention à 60 % du niveau de vie médian (1837€/mois)
● évolution tx de pauvreté en FR : entre 12-14% pop (pas accentuée avec crise covid)

2. Les facteurs de hausse des inégalités


A. Rendement du capital et inégalités de richesse
● Le Capital au 21ème siècle, T. Piketty (2014)
● Y= YL + YK = Rv du L + Rv du K
● r rendement du K (actifs pv) donc Rv du K = r x K
● g taux de croissance de Y
● Si r > g ⟹ détenteurs de K accumulent richesses + vite que le taux de croissance de
l’éco : inég de richesse s’accroissent

B. Mondialisation et inégalités
mondialisation et inég
● commerce internatio lié à spécialisation des pays sur leurs avantages comparatifs
● Commerce mutuellement avantageux : chaque pays peut acheter - cher à l’étranger
les B qu’il produit relativement inefficacement
● Modèle ricardien : un seul facteur de prod et donc pas d’inég
commerce et inégalités
● 2 facteurs de prod : L qualifié (H) et L non qualifié (L)
● théorie Heckscher-Ohlin-Samuelson explique avantage comparatif par dotations
relatives en facteurs
● Spécialisation dans prod du B qui utilise intensivement le facteur dispo en
abondance dans pays
● Gain agrégé mais perdants et gagnants à l’ouverture au commerce

● Ouverture au commerce ⇒ Spécialisation


⇒ augmentation D travailleurs qualifiés et baisse D travailleurs non qualifiés au Nord
⇒ augmentation D travailleurs non qualifiés et baisse D travailleurs qualifiés au Sud
⇒ Mise en conc indirecte des travailleurs au niveau mondial (échange de B
incorporant des facteurs de prod)
● Augmentation des W des qualifiés et baisse des W des non qualifiés au Nord

Impact de l’ouverture sur les inégalités : Évidences empiriques


● Jusque dans 2000s : idée impact modeste du commerce sur les inég
→ Krugman (1995) : mondialisation explique 3% de hausse du W relatif des qualifiés
(inég entre salariés qualifiés ou non)
● Impact massif du « Chinese shock » sur la D relative de L aux US
- Autor et al (2016) : conc des produits chinois explique ¼ baisse de l’emploi
manufacturier aux US entre 1990-2007 (2 à 2.4 millions d’emplois)
- Malgouyres (2017) : - 100,000 emplois manufacturiers en FR (13% de la
baisse de emploi manufacturier)
- Autor et al (2021) : Impact persistant (perdants perdent pendant longtps et +
diff de taxer gagnants pour redistribuer aux perdants)
● Identification basée sur le “choc chinois” utilise 2 caractéristiques de l’évolution du
commerce des 2000s :
- Intégration rapide de la Chine aux marchés mondiaux
- Exposition à la conc chinoise hétérogène entre les marchés du L locaux en
raison de spécialisation régionale : régions + exposées = celles qui
produisent des B entrant en conc avec les M dep la Chine (textile)
→ Ajustements O de L bcp + lents que le supposent les théories du commerce internatio

● Travaux sur Chinese shock regardent que effets des produits importés
→ emplois sont créés via canal de l’X mais les déséq de BC impliquent que ces créa
d’emplois sont petites par rapp aux destructions
● Rôle crucial de l’imparfaite mobilité du L (entre secteurs et dans l’espace)
● Si effet du commerce = avéré, explique pas à lui seul les inég : Hausse des inég
concerne aussi pays qui se spécialisent sur des B intensifs en L non qualifié
→ commerce a un impact mais n’explique pas tout (compléter avec d’autres explications)

C. Les inégalités, la technologie et l’éducation


inég liées au K humain
● liées niveau de qualification : augmentation écart entre tx de chô des + et - qualifiés
Modèle classique du marché de l’emploi
● W = prodté marginale du L
● Prodté marginale dépend de
- tâches que travailleurs peuvent accomplir (en fonction de éduc, xp…=
compétences)
- rareté relative (rendements décroissants)
→ Donc dépend de la D pour les compétences et de l’O
● D de compétences élevées augmente avec techno : PT augmente prodté des
travailleurs + éduqués
● O de compétences élevées augmente avec éduc : augmentation forte de la part des
diplômés du sup en FR
● Augmentation prime de compétence (W des + éduqués) suggère que ↑ D> ↑ O

accès inégal à enseignement sup


● ég des chances du pdv de la qualification = inégale
● enfants des riches font + d’études

Robotisation, intelligence artificielle et polarisation des emplois


● robots et ordinateurs remplacent tâches manuelles de routine (routine tasks)
- ex : calculs, transmission info, tâches répétitives
- Métiers : comptables, documentalistes, ouvriers non qualifiés
● Mais ordinateurs remplacent pas tâches abstraites
- ex : créa et innov, prise de décision, interactions sociales (management,
leadership…)
- Métiers : managers, ingénieurs, chercheurs, avocats
● et remplacent pas tâches manuelles non routinières, qui peuvent pas être
programmées :
- ex : reconnaissance visuelle/spatiale, communication verbale
- Métiers: serveur, coiffeur, travailleur social, coach sportif…
→ pour distrib des Rv, métiers qui disparaissent dans niveau </moy des Rv, ceux tout en
bas et en haut pas remplacés (service à la personne, management)

évidences empiriques aux USA


● 1 robot suppl pour 1000 travailleurs réduit tx d’emploi local de 0.2 p.p. et W de 0.42%
● Effet sur les inég car
- ancienne classe moy particulièrement représentée dans l’industrie
- impact est + marqué sur les travailleurs non qualifiés
● Acemoglu et al (2020) sur données fr : Effet en partie attribuable à des réallocations.
→ entreprises qui investissent dans robots augmentent leur emploi mais réduisent la
part des W dans leurs coûts et gagnent des parts de marché sur leurs concurrents

3. Justice sociale et politiques redistributives

Perceptions et préférences pour la redistribution


● Malgré augmentation des inég, peu ou pas d’augmentation de la D de redistrib dans
pays OCDE
● Perceptions (parfois fausses) sur inég et mobilité sociale expliquent (en partie) ce
paradoxe
● Mobilité intergénérationnelle réelle < perçue aux US : Inverse en FR

Quel est le niveau «optimal » d’inégalités?


● si poss de choisir niveau d’inégalités, étant donné un ens des poss déterminés par la
prod à différents niveaux d’inég

● critère de Pareto permet d’éliminer les pts entre E et R et ceux entre D et F


● choix d’un point entre R et F dépend des « préférences sociales »

Quelle théorie de la justice pour justifier la redistribution?


● Utilitarisme et utilité marginale décroissante
● Rawls : le voile d’ignorance et le critère du maximin
● Sen : théorie des capabilités : définit pauvreté comme l’absence des “capabilités”
nécessaires à la liberté, nota : Rv min pour se nourrir, se vêtir, ê en bonne santé +
éduc + Voix démocratique
● égalité des chances

Les politiques pour réduire les inégalités ?


● Impôts et redistribution :
- Impôts et transferts pour réduire inég de Rv ⇒ redistribution
- Impôts pour réduire inég de richesse (impôt sur la richesse, les successions)
● Autres po
- Po pour accroître K humain et égalité des opportunités : éduc et po
anti-discrimination
- Po d’emploi
- Assurer citoyens vs aléas de la vie (ex : accidents de santé, de L)
- Proposer dotations initiales pr tous (ex accès logement, financement études)
Rôle des impôts
● Impôts et transferts pub redistribuent bcp + les Rv dans les pays nordiques (44 %)
qu’aux USA (23 %)

autres po
● éduc pour tous : Perry’s preschool program → xp randomisée ciblée sur enfants de
milieux défavorisés, en âge d’aller à maternelle. Programme de 2 ans comprend
2h30 de cours par semaine, 1h30 accompagnement des parents, et méthodes
pédagogiques centrée sur l’enfant
● moving to opportunity (inég persistantes dans l’espace)
- xp MTO conduite entre 1994-1998 dans 5 gdes villes USA sur échantillon env
4 600 familles vivant dans quartiers défavorisés
- 2 gpes traités et 1 gpe de contrôle → 2 groupes traités reçoivent subvention
pour déménager (1 dans quartier où taux pauvreté est <10% de distribution)
- Résultats:
→ résultats sont décroissants de l’âge au moment du déménagement
→ Pour enfants qui déménagent entre 13-18 ans, pas d’effet significatif (ou
effet légèrement négatif)
→ Pour enfant de 8 ans, déménager dans quartier à faible taux de pauvreté
augmente Rv totaux sur l’ens de la vie de 302,000 USD en moy

● fighting poverty
- travaux en éco du dvlpmt basés sur idée d’une “trappe à pauvreté” qui
expliquerait des trajectoires où certains pays émergent (Chine, Inde) et
d’autres restent bloqués à niveaux de PIB et croissance faibles (Nigéria)
- Trappe à pauvreté = cercle vicieux dans lequel la pauvreté explique la
pauvreté
- Sources des trappes à pauvreté (qui se cumulent très souvent) :
- Institutions : Accès à l’école, aux marchés financiers
- Dotations / ress nat (syndrome hollandais)
- Démographie : Fertilité élevée ⇒ Faible I par enfant ⇒ Prodté faible
- Santé : Pauvreté ⇒ Malnutrition ⇒ Pb de santé ⇒ Faible prodté ⇒
Pauvreté
→ Solution : “Big push” (Duflo & Banerjee) : pb de trappe à pauvreté souvent expliqués par
des éq multiples ⇒ Faire « sauter » l’éco d’un mauvais à un bon éq

- Évidences empiriques :
➔ Ppalement xp randomisées, répliquées pls contextes pr confirmer validité
➔ Énorme littérature : Voir Duflo, Banerjee, Dupas, Jpal…
- ex : Why do people stay poor ? (Bandiera et al, 2020)
➔ Trappe à pauvreté ou rôle des caractéristiques intrinsèques?
➔ xp randomisée basée sur 23 000 ménages localisés dans 1 309 villages dans
les 13 districts les + pauvres du Nord du Bangladesh
➔ Programme : Transfert d’actifs productifs + formation permettant d’offrir 1
source de Rv réguliers à des Fe pauvres (valeur de l’actif 560 USD PPA)
➔ Résultats:
- qd programme permet aux individus de passer un seuil minimum de
richesse initiale, ils sortent durablement de la pauvreté
- programme n’a pas d’effets pervers sur les individus non traités

conclusion : Limites de la redistribution et coopérations internationales


● PT et mondialisation : gains agrégés mais gagnants (travailleurs qualifiés mobiles,
multinationales, agglomérations) et perdants (travailleurs peu qualifiés, PME, zones
hors agglomérations)
● Réponse des économistes : redistrib permet profiter des gains en compensant les
perdants
● Limite de l’argument dans une éco mondialisée où les bénéf des gagnants sont
eux-mêmes mobiles (mondialisation financière) et donc difficiles à taxer
- Globalement 15 à 40% des profits des multinationales = transférés dans les
paradis fiscaux → Évitement fiscal des multinationales : environ 5 Mds€ de
pertes fiscales pour la FR (CAE, 2019)
- Environ 8% de la richesse financière des ménages détenue dans des paradis
fiscaux (3/4 non déclarés)
● Solutions ? Taxation minimum mondiale des entreprises : accord OCDE sur un tx min
à 15%

A retenir
● existe nmbreuses mesures des inég éco → coeff de Gini : calcule aire entre courbe
de Lorenz et droite à 45° (= distrib parfaitement égale des richesses)
● Rv et richesses = inégalement distribués entre pays et dans pays → pays les +
inégaux ajd sont ppalement pays en voie de dvlpmt
● Sur très long terme, les inég ont suivi tendance ppalement décroissante → Mais
tendance semble s'être inversée dep 1980.
● inég de richesse et Rv minimisées par taxes progressives, redistrib, transferts → FR
: la différence entre inég av et ap redistribution est significative
● inégalités sont nota portées par :
- accumulation du K
- mondialisation,
- inég d'accès à l'éduc (cf. K humain)
● existe pls types de po pour limiter inég, nota les po redistributives (taxe progressive)
ou po visant accès à l'éduc → po émettent jugement sur ce que société devrait être
(éco normative), se justifient par théories de la justice (utilitarisme, voile de
l'ignorance ou maximisation des capabilités)

Séance 12 : Economie de l’environnement

contexte et motivation
● COP26 (Conférence des Parties) Glasgow
● COP21 Paris (2015) : défini nouveau cadre de négo avec :
- trajectoire globale
- flexibilité aux parties pour déterminer elles-mêmes engagements climatiques
(NDCs = Nationally Determined Contributions)
- 3 piliers principaux :
1. Atténuation : maintenir augmentation T° d’ici 2100 par rapp aux
niveaux pré-industriels à + 2°C et poursuivre efforts pr limiter cette
augmentation à 1,5° C
2. Adaptation : renforcer capacités des pays à faire face aux impacts du
changement climatique
3. Finance : mobiliser 100 milliards de $ /an de financements climat
Nord-Sud d’ici 2020
Glasgow :
● Policies and action : Basé sur po environnementales actuelles
● 2030 targets only : Implémentation complète objectifs pour 2030 des 150 pays (sur
196) ayant déposé de nouveaux engagements (les « NDC »)
● Pledges & targets : Implémentation complète objectifs pr 2030 et à LT des pays NDC
● Optimistic scenario : Implémentation complète des objectifs annoncés, y compris la
neutralité carbone, pour tous les pays

Green New Deal


● Engagement Commission Européenne en 2019
1. Baisse émissions de GES de 55% (par rapp à 1990) d’ici 2030, étape vers
objectif neutralité en 2050
2. Porter part des NRJ renouvelables à > 32%
3. Améliorer efficacité énergétique d’au - 32,5%
● Instruments : Objectifs par Etat membre avec bcp instruments dont taxe carbone,
Règlement sur utilisation des terres, Système d'Échange de quotas d’émissions
(ETS)

1. Faits stylisés du réchauffement climatique


→ cf graphiques

UE agit le +,
question du financement de la transition énergétique pour les pays en dvlpmt
pas que question de qui émet mais aussi qui a émis
FR : empreinte carbone des transports, industrie, agriculture, bâtiments etc

croissance et réduction des émissions


● Historiquement, croissance éco = déterminant ppal de la croissance des émissions
● poss de découpler croissance éco et émissions ? Equation de Kaya (1993) :

● Sans baisse POP et/ou PIB/POP (décroissance) : nécessité découplage absolu entre
CO2 et PIB dep 1990:
- pas de découplage absolu au niveau mondial
- UE : E/PIB et CO2/E ↓ mais insuffisant pr objectif net zéro + pb CO2 importé
- découplage relatif (E/PIB et CO2/E ↓) mais largement insuffisant pour
compenser hausse du PIB
● Décroissance et retour du pessimisme de Malthus ou capacité d’une rupture sans
équivalent ? → trajectoire actuelle pas la bonne

2. Instruments de politiques publiques

climat et B pub
● Qui va payer pour protéger le climat ?
● Climat et sa protection = pur B pub :
- Non-exclusion : personne peut être exclu de la protection du climat
- Non-rival : + de protection pour 1 pays signifie pas - de protection pr 1 autre
● Pb de l’Action Collective et du Passager Clandestin
- Non-exclusion : Imposs exclure qq un des bénéf de la protection climatique
même si aucun prix payé
- Passager clandestin : citoyens et pays peuvent vouloir bénéficier de la
protection sans en partager les coûts : intérêt à attendre que autres payent
● Défaillance de marché

● Sans mécanisme de coordination, situation d’éq est l’absence d’I de chacun dans la
protec climatique
● Nécessité trouver cadre crédible : où chaque agent peut s’engager et vérifier
l’engagement et la coop des autres
- niveau national, cadre défini par les Etats
- niveau internatio, cadre est bcp + difficile à définir, pas de police internatio et
échec de Kyoto → besoin règles crédibles et atteignables
climat et externalités

quels instruments de po pub ?


● Régulations (ex : normes techno ou d’émissions, interdictions…)
● Taxes environnementales / Taxes pigouviennes (ex : taxes sur émissions CO2 ou
paiements pour S environnementaux)
● Marchés environnementaux / Cap and Trade : (ex : ETS en UE = échange de quotas
d’émissions)
● I pub (ex : bornes électriques, subventions à la rénovation des bâtiments)
● Innov techno (ex : subventions et recherche pub)

taxe pigouvienne
● Fixer taxe T par tonne d’émission pour obliger à produire qté Q + faible d’émissions

● taxe carbone = efficace (internalisation de l’externalité) mais difficile mettre en place


(niveau optimal de la taxe si on n’observe pas les coûts marginaux?)
NB: l’efficacité n’implique pas nécessairement de réduire l’externalité à zéro
régulation = limiter qté d’émissions max de chaque entreprise

● En théorie, régulation a même effet que taxe si toutes les entreprises ont le même
coût marginal privé à dépolluer
● taxe comme le quota augmentent les prix. taxe implique un Rv qui peut ê redistribué

Régulation avec entreprises hétérogènes


● Imposer même baisse / quota d’émission à toutes les entreprises impose coût social
de dépollution inefficacement élevé (=(Cm1+Cm2)/2)

Régulation avec marché de permis à polluer


● entreprises qui ont coût de dépollution faible réduisent + leurs émissions et vendent
des quotas de pollution aux entreprises pour où coût à dépolluer est + élevé (ex :
Marchés ETS en Europe)
Marché des droits à polluer : cap and trade → 2 éléments constitutifs :
● contrainte sur qté d’émissions : cap → Fixer qté de permis pour des droits à polluer
● Marché pour échanger (acheter ou vendre) les droits à polluer : trade
- qd coûts marginaux de dépollution varient entre firmes → marché donne
flexibilité aux entreprises pour réduire leurs coûts de dépollution
- marché permet révéler de l’info sur coûts de chaque firme ou chaque pays
- question d’équité pour les pays qui connaissent mtn leur révol indus et
polluent + que pays de l’OCDE?

Situation des taxes CO2 et échanges de quotas


● 2 instruments avec un prix explicite du carbone :
- FR : taxes CO2 = 44,6€/tonne de CO2 (Suède=114€/tonne)
- UE : ETS Emission Trading System = 64€/tonne
● Impact empirique des taxes CO2 ménages et entreprises
- Élasticité px : -0,45 pour carburants de transports, -0,2 pour NRJ
domestiques
- Élasticité émission CO2 : ↑ taxes CO2 de $10/tonne de CO2⟹ ↓ émissions
CO2 par hab. de 1,3% (CT) et 4,6% (LT)

Le marché ETS en Europe


● Mis en place en 2005. Concerne ajd 11000 sites de prod représentant 45% des
émissions de GES européennes
● Quotas d’émissions sous forme de permis attribués gratuitement ou mis aux
enchères
● Baisse du plafond de quotas chaque année
● Limité aux secteurs les + émetteurs (électricité, chaleur, procédés industriels,
aviation interne). Extension décidée à d’autres secteurs (transport)

3. Contraintes d’économie politique


A. Régulations environnementales en économie ouverte

commerce et environnement
● ress environnementales sont un B pub global
● Mais po environnementale largement définie à l’échelle natio → Dumping
environnemental, pollution havens
● mondialisation permis une déconnection entre localisation des prod et conso
- empreinte carbone de la conso fr est en partie importée
- transport internatio est source croissante d’émissions GES
● Comment articuler po environnementales et po commerciales?

Fuites de carbone → Impact réduit des réglementations et taxes sur émissions une fois
prises en compte décisions de relocalisation et prix mondial :
● Directes : déplacement de la prod émettrice de GES des pays taxant fortement vers
les pays qui taxent peu ou pas les GES
● Indirectes : réduction de la D des NRJ fossiles des pays régulateurs ⟹ baisse prix et
hausse émissions des pays aux réglementations environnementales faibles

Fuites de carbone et mécanisme d’ajustement aux frontières


● Eu : évaluations empiriques suggèrent impact modeste des fuites de carbone
● Mais risque fuite carbone + gd (extension ETS aux nveaux secteurs + augmentation
prix + suppression permis gratuits) : risque sur compétitivité et ambition climatique
● Extension ETS aux M des secteurs ETS en UE : mécanisme d’ajustement aux
frontières
● Ppe : Ajouter au système ETS une taxation des B importés à hauteur de leur contenu
en CO2 (équivalent à intégrer entreprises qui exportent vers l’UE dans système ETS)
● Difficultés pratiques (Parra Ramirez, 2021) :
- Calcul de l’assiette : Pas de connaiss fine de intensité énergétique des
entreprises étrangères → Nécessité se baser sur intensité moyenne du
secteur en UE
- Articulation avec les règles de l’OMC: Principe de non discrimination et règle
de la nation la plus favorisée
- Périmètre : Probablement restreint aux secteurs couverts par système ETS
ce qui conduit à des distorsions de conc en dehors de ces secteurs
- Acceptabilité : Coût entièrement supporté par le consommateur final

B. L’acceptabilité des politiques environnementales


Enjeu d’acceptabilité
● conso B carbonés varie selon agents (ex : Enquête mobilité des personnes, INSEE)
● capacité à changer vers conso décarbonée varie aussi (ex: Ménages urbains /
ruraux)
● fiscalité sur carbone = outil uniforme, tient pas compte de cette hétérogénéité →
Perçue comme prétexte pour augmenter pression fiscale → Scepticisme sur
efficacité du signal-prix → Secteurs exemptés considérés comme gros pollueurs
(transport)

Enjeu d’acceptabilité
● Supposons des ménages qui sont diff du pdv de leur TMS entre B carbonés et non
carbonés (préférences, capacité à substituer, etc)
● Choix de conso : Etant donné un prix relatif p pour le bien carboné
- consommateurs tels que a ≥ p choisissent conso carbonée
- consommateurs tels que a < p choisissent conso décarbonée
● Intro taxe carbone uniforme
- Hausse prix relatif des B carbonés
- Baisse de conso carbonée
- Transition de certains ménages vers une conso décarbonée
● 3 catég d’agents
- Ceux qui consomment tjrs carboné (perte pouv d’achat) (ménages ruraux/
riches)
- Ceux qui changent vers conso décarbonée du fait de la taxe
- Ceux qui consomment tjrs décarboné (ménages urbains)
→ perdants sont consommateurs qui ont un TMS faible
● soutien po dépend de proportion de la pop qui gagne à l’intro de la taxe & de la
manière dont Rv de la taxe sont distribués
- redistribuer l’intégralité des Rv de la taxe
- Utilisation des Rv pour subventionner conso décarbonée, surtout pour ceux
pour qui transition est + coûteuse

Inégalités et politiques environnementales


● Taxe CO2 régressive : impact (en % du Rv dispo) + élevé sur les déciles <
● Quelle redistribution des recettes ?

C. Autres enjeux
● Incertitude : ampleur & conséq changement climatique restent incertaines
→ “worse-case scenario” ou “most-likely scenario” ?
● Irréversibilité : augmentation concentration en CO2 de l’atmosphère en partie
irréversible → conséq des comportements des générations déjà nées sont imposées
aux générations futures → Décisions nécessitent comparer l’utilité des générations
présentes et futures → Quel TMS ?

- courbes d’indiff reflètent préférences des individus (nés ou à naître)


- frontière des poss dépend coûts de dépollution (évolue dans tps à vitesse
incertaine)
- décision po faite par des gouv qui ont intérêt à mettre + de poids sur l’utilité
des générations déjà nées

● Mesure : bcp d’éléments consécutifs du changement climatique sont difficiles à


mesurer → complique analyses coût-bénéfice
- Estimer coût changement climatique = complexe car sociétés s’ajustent
- ex : Mortalité associée aux pics de chaleur
- Baisse mortalité entièrement expliquée par dvlpmt air conditionné
➔ analyses coûts-bénéf nécessaires pour choisir meilleur mix poss de po reposent sur
un prérequis de mesure
➔ Certains aspects du changement climatique sont + faciles à mesurer que d’autres
→ Risque de se concentrer sur ce qui est + facile à mesurer (ex : émissions de GES)
→ Ex: Mesurer la biodiversité
→ Ex: Mesurer coûts de santé pub

A retenir
● augmentation T° directement liée à l’act éco dep révol indus
● Sans changement drastique des po environnementales, dynamique des émissions
de GES nous éloigne de trajectoire où réchauffement limité d’ici 2100 par rapp
niveaux pré-industriels à + 2°C
● ajd, flux d’émissions CO2 dominés par Chine (27% du total et forte augmentation
dep 2000). Mais resp des stocks émis incombe aux USA (25%) et Eu (22%).
● L’équation de Kaya comptabilise diff composantes de croissance des émissions :
augmentation pop, du PIB/tête, de l’intensité énergétique de la prod et du contenu en
carbone de la prod NRJ. Réduire émissions nécessite de jouer sur 3 derniers
composants simultanément
● qualité environnementale = B pub pur, génère sous-I. Corriger externalité nécessite
mettre en place mécanisme d’internalisation par le marché
● En théorie, diff mécanismes peuvent ê mis en place de manière équivalente : Taxe
pigouvienne, Quota d’émission, Quota d’émission avec échange de droits à polluer.
En pratique, certains + facile mettre en place que d’autres (nécessitent bcp d’info)
● Si mécanismes existants montré efficacité, outils en place restent insuffisants, nota
du fait de pb d’implémentation
● régulations environnementales nationales perdent en efficacité en éco ouverte (fuites
de carbone) → mécanismes d’ajustement carbone aux frontières peuvent améliorer
efficacité
● régulations environnementales = régressives. Mettre en place mécanismes de
redistrib = nécessaire pour questions d’équité et raisons d’acceptabilité
● régulation environnementale définie dans cadre de forte incertitude sur conséq du
changement climatique, avec difficultés de mesure importantes et pb fondamental de
transferts intergénérationnels des coûts et bénéf

Vous aimerez peut-être aussi