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Partiel
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Solution de l’exercice 1.
a) On note V0 , V1 , V2 les événements "ne pas être vacciné", "être simplement
vacciné", "être doublement vacciné". On note également M l’événement "être
malade". Comme V0 , V1 , V2 forment une partition de l’univers on a
P (M ) = P (M ∩ V2 ) + P (M ∩ V1 ) + P (M ∩ V0 )
2
X
= P (M | Vi )P (Vi )
i=0
60 1 30 5 10 20
= + +
100 100 100 100 100 100
41
=
1000
b) On cherche
P (V1 ∩ M ) 30 5 1000
P (V1 | M ) = = ×
P (M ) 100 100 41
15
=
41
Solution de l’exercice 2.
a) Il s’agit du nombre de fonctions bijectives de {1, . . . , n} dans lui-même : n!.
b) Il s’agit du nombre de fonctions injectives de {1, . . . , n − k} dans {1, . . . , n} :
n(n − 1) · · · (k + 1).
c) On numérote les 2n personnes de 1 à 2n de façon arbitraire. Puis on forme les
paires au fur et à mesure. La première personne peut être appariée à 2n − 1
personnes. Une fois que l’on a fait ce choix, on passe à la deuxième personne
sauf si celle-ci a été appariée à la première auquel cas on passe à la troisième
personne : dans tous les cas, on a 2n − 3 choix pour ce deuxième appariement.
On voit donc aisément que le nombre recherché est
n−1
Y
(2n − 1) × (2n − 3) × · · · 3 × 1 = (2i + 1) .
i=0
Exercice 3. On jette n fois un dé équilibré à 6 faces. Pour tout i ∈ {1, . . . , n}, on note Ai
l’événement : “au i-ème lancer, la face visible du dé est paire” et Bi l’événement : “au
i-ème lancer, la face visible du dé est supérieure ou égale à 4”. On rappelle que pour
toute partie C d’un ensemble Ω, la fonction 1C est définie par
(
1 si ω ∈ C
1C (ω) =
0 sinon .
P (1Ai = 1; 1Bi = 1) = P (Ai ∩Bi ) = P (“au i-ème lancer le dé vaut 4 ou 6”) = 1/3 ,
alors que
P (X = n)P (Y = n) = 2−n 2−n = 4−n .
Exercice 4. Une roulette de casino comporte 18 cases rouges, 18 cases noires, et 1 case
verte. A un tour donné, le joueur choisit une couleur et y mise un montant m. Le
croupier tire une case au hasard : si la case est de la couleur choisie par le joueur, le
joueur reçoit m en plus de sa mise (il double sa mise), sinon le joueur perd sa mise. Les
différents tirages du croupier sont supposés indépendants et la roulette équilibrée.
Le joueur adopte la stratégie suivante : il ne misera que sur la couleur rouge, en
commençant par miser 1 euro, puis 2, puis 4 (en doublant sa mise à chaque tirage), et
s’arrêtera de jouer dès qu’il gagnera (c’est-à-dire dès que le rouge sortira).
Deux tirages :
Notre joueur n’a le temps que pour deux tours de roulette.
a) Donner un espace de probabilité correspondant à ces deux tirages.
b) On note X2 la variable aléatoire correspondant au gain net du joueur au bout de
ces deux tours : il s’agit de la somme qu’il a reçue moins la somme qu’il a misée.
On rappelle que, d’après la stratégie du joueur, il se peut que celui-ci s’arrête de
miser après le premier tour. Donner la loi de X2 .
c) Quelle est la probabilité que le joueur ressorte avec un gain positif ?
Plusieurs tirages :
Notre joueur a toute la soirée (ce qui correspond à n tirages pour un certain entier
n ≥ 2). On note Yi la variable aléatoire qui vaut 1 si le i-ème tirage est rouge, 0 sinon.
Enfin, on note Z la variable aléatoire correspondant au numéro du premier tirage où la
couleur rouge apparaît, c’est à dire
Solution de l’exercice 4.
a) On peut prendre Ω = {(c1 , c2 ) ∈ {R, N, V }2 } (couleurs Rouge/Noir/Vert). Les
deux tirages étant indépendant on a, pour tout (c1 , c2 ) ∈ Ω,
P ({(c1 , c2 )}) = P ({(i, j) ∈ Ω : i = c1 }) × P ({(i, j) ∈ Ω : j = c2 }). La roulette
étant équilibrée, on peut résumer P par le tableau suivant :
c1 /c2 N R V
2 2
N p p p(1 − 2p)
2 2
R p p p(1 − 2p)
V (1 − 2p)p (1 − 2p)p (1 − 2p)2 ,
avec p = 18/37.
b) X2 (ω) vaut 1 (mise de 1, récolte de 2) si le premier tirage est rouge, c’est à dire
ω ∈ {(R, R), (R, N ), (R, V )}, X2 (ω) vaut −1 − 2 + 2 ∗ 2 = 1 si le deuxième tirage
est rouge et le premier non rouge, c’est à dire ω ∈ {(V, R), (N, R)}, et enfin X2 (ω)
vaut −1 − 2 si aucun des tirages n’est rouge. X2 est donc à valeur dans {−3, 1},
et a pour loi
P (X2 = −3) = 1 − P (X2 = 1) = (1 − p)2 .
c) Le joueur a donc une probabilité 1 − (1 − p)2 = p(2 − p) de sortir avec un gain
positif (qui vaut 1 nécessairement).
d) Z est à valeurs dans [[0, n]]. Soit k ∈ [[1, n]]. Les Yi étant indépendants, on a
k−1
!
\
P (Z = k) = P {Yi = 0} ∩ {Yk = 1} = (1 − p)k−1 p.
i=1
Tn
Par ailleurs, P (Z = 0) = P ( = 0}) = (1 − p)n .
i=1 {Yi
e) Pour k ≥ 1, si Z vaut k, le joueur aura misé kj=1 2j−1 et aura empoché 2 ∗ 2k−1 . Il
P
aura donc gagné
Xk
k
2 − 2j−1 = 2k − (2k − 1) = 1.
j=1
n
Xn 1Z=k = 1Z>0 − (2n − 1)1Z=0 .
X
Xn =
k=0
Xn est donc a valeur dans {1 − 2n , 1}, et
La probabilité que le joueur ressorte avec un gain positif (en fait 1) est donc
1 − (1 − p)n qui tend vers 1 lorsque n tend vers l’infini.
g) Certes la probabilité d’avoir un gain positif tend vers 1, mais ce gain positif 1 est
faible comparé à la perte de 2n − 1 encourue lorsque l’on perd (évènement de
faible proba mais tout de même). En espérance, le gain
E(Xn ) = 1 − 2n (1 − p)n < 0 car p < 1/2, et tend même vers −∞. Enfin cette
stratégie nécessite d’avoir au moins 2n − 1 euros de fonds, ce qui devient vite
exorbitant (plus de 1 million pour pouvoir jouer 20 tours).