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Merci beaucoup
Dédicaces
Ce rapport achevé avec l’aide de Dieu, le tout puissant est dédié à
toute personne que j’aime. A mes très chers parents, qui se sont
sacrifiés pour m’offrir un climat idéal de travail, qui n’ont jamais
cessé de me témoigner leur affection et de m’apporter leur soutien
depuis toujours et leurs encouragements, consentis dans le souci de
ma réussite.
A mes soeurs : BOCHRA , DOUAA , NAYA .
A mon frère : Med ABED ELRAHIM.
A toute ma grande famille Bencheikh sans exception
A tous mes Amis (es)
SOMMAIRE
La stabilité des prix constitue l’objectif prioritaire de la plupart des Banques Centrales modernes
qui affectera positivement sur la croissance économique des pays, mais les fluctuations de la
production globale et de l’inflation semblent avoir fondu dans plusieurs pays industrialisés, que
même ce dernier semble qui est un phénomène politique et social qui demeure être un handicap
majeur à la croissance économique des pays. L’inflation est la perte du pouvoir d’achat de la
monnaie qui se traduit par la hausse cumulative d’un niveau générale des prix des biens et
services, Ce phénomène n’est probablement pas né d’hier, mais un sujet qui as était et continue
d’être préoccuper aussi bien par les économistes et les politiciens.
L’inflation est devenue un phénomène problématique, le plus important de notre temps parce
qu’elle touche à des degrés divers non seulement tous les pays du monde, mais aussi les
catégories sociales et professionnelles d’une nation.
Du point de vue historique, Les hausses des prix sont, sans doute, aussi vieilles que le monde,
L’inflation fait partie de l’économie depuis toujours .
C’est qu’au XVIe siècle que se manifeste la première grande inflation européenne : la hausse des
prix du blé et, la plupart des autres produits, en Espagne et a l’ensemble de l’Europe, qui sera
affectée d’épisodes inflationnistes récurrents jusqu’à la fin du XVIIe siècle : entre 1500 et 1600.
Les prix ont été multipliés par cinq en Andalousie, et par deux en Angleterre.
Par la suite les guerres, les révolutions et les changements de régime politique sont souvent
précédés par des hausses de prix, la plus marquante ayant été, en France, celle de la fin de la
période révolutionnaire, dont le traumatisme n’a pas peu compté en 1802. À la fin du XIXe
siècle, après une longue période, de stabilité à long terme du niveau général des prix dans
presque toutes les régions du monde, les prix repartent à la hausse : la Belle Époque et les années
qui précèdent la Première Guerre mondiale marquées par une accélération durable de l’inflation,
dans tous les pays développés.
Après la Première Guerre mondiale l’inflation se manifeste en Europe. En effet, quelques années
après la signature d’un traité de paix à Versailles les États issus de l’éclatement de l’Empire
austro-hongrois et l’Allemagne connurent de violentes poussées inflationnistes, que l’on qualifia
« d’hyperinflation » : en Allemagne, les prix des denrées augmentent de façon étourdissante,
l’indice des prix de gros étant multiplié par plus de sept milliards entre juillet 1922 et novembre
1923.
La décennie suivante, ouverte par le krach boursier de Wall Street, en octobre 1929, et close avec
l’entrée des pays européens dans ce qui allait devenir la Seconde Guerre mondiale, sera, au
contraire, marquée par de sévères et durables déflations, accompagnées, dans tous les pays
développés, d’un chômage de masse. Après la Seconde Guerre mondiale, les pays vaincus ont
été frappe par l’inflation notamment l’Allemagne, et les pays « émergents » d’Amérique latine,
dans les années 1970 et 1980. L’inflation s’est située en moyenne entre 2
En Algérie, le phénomène inflationniste n’est pas nouveau, l’indice des prix à la consommation a
augmenté de 4,80% en 1970 jusqu’à 15,60% en 1978. Cette inflation connait relativement une
certaine augmentation à partir des années quatre-vingt, et s’est accélérée durant la décennie
suivante, surtout après la décision de faire passer l’Algérie à l’économie de marché le 1er janvier
1991, avant de connaitre durant les années 2000 une tendance baissière et une certaine stabilité
dans son évolution. La chute des prix du pétrole depuis mai 2014, a entrainé une augmentation
de l’inflation de 2,9% jusqu’à 6,4% en décembre 2017.
De nos jours, l’évolution des prix à la consommation en rythme annuel jusqu’à février 2019 .
L’inflation en Algérie a atteint 4,1% en février 2019
Le rythme d’inflation annuel (août 2021 à juillet 2022 / août 2020 à juillet 2021) est de +9,4%» ,
on ajoute que la croissance des prix à la consommation est de 9,4% au mois de juillet 2022 et
par rapport au même mois de l’année 2021, mais en baisse par rapport au mois de juin dernier,
quand elle a atteint les 10,8%.
Concernant les tendances de fonds de l'inflation en Algérie, on distingue deux périodes distinctes
l'une de l'autre : la Période allant de 1962 jusqu’à 1989 et celle allant de 1990 à nos jour.
L’inflation enregistre beaucoup d’effets négatifs. Cela amène les autorités à mettre en œuvre un
ensemble de politiques de lutte contre ce phénomène, mais la politique la plus utilisée en Algérie
est la politique monétaire, qui agit sur la liquidité par le biais des instruments quantitatifs et
qualitatifs, et dont l’objectif ultime est de maintenir la stabilité des prix, autrement dit, de réaliser
une progression limitée de l’indice des prix à la consommation, un objectif qui s’avère difficile à
réaliser
Problématique :
Notre travail s’attachera pour l’essentiel à analyser la relation entre l’inflation et les éléments
théoriques liées aux déterminants de l’inflation . En d’autres termes, notre étude s’attellera à
répondre à la question principale suivante :
Quel est l’impact des déterminants de l’inflation en Algérie au cours de la période allant de
1970 à 2021 ?
-Quelles sont les causes et origines de l’inflation en Algérie ?
-Y’a-t-il des déterminants de l’inflation autres que la masse monétaire, tel que le PIB et le
taux de change ? Ces déterminants sont-ils plus ou moins importants ?
-Quels peuvent être les effets et les conséquences de l’inflation en Algérie?
-Quelle est la politiques mises en œuvre pour lutter contre l’inflation en Algérie ?
Les hypothèses :
En liaison avec ces questions, nous avons pu formuler certaines hypothèses, qui constitueront les
lignes directrices de notre recherche.
Méthodologie et démarche
La réponse à notre problématique , je vais suivre deux démarches, la première consiste une
étude théorique qui consiste à identifier le phénomène d’inflation d’une façon générale, et une
approche empirique qui porte sur le cas de l’inflation en Algérie ce dernier qui repose sur des
recherches documentaire (, article, site internet revues économique ayant le rapport avec le sujet
traité) , La deuxième démarche c’est l’étude empirique de faire sur la bases des données
statistique tirées de la banque mondiale, , une analyse économique sur la base des résultat
obtenus tirés de la stationnarité des variable jugées comme déterminantes, de la régression en
utilisant le modèle qu’un VAR pour faire un test de causalité de notre travail.
Plan du travail
L’organisation générale du présent travail repose sur trois chapitres. Le premier chapitre consiste
a présenté des généralités sur la inflation et l’approche théorique. Le deuxième chapitre sur
analyse de l’évolution et les déterminants de l’inflation en Algérie. Troisième chapitre je vais me
concentrer sur un modèle économétrique pour mesurer l’impact des déterminants de l’inflation
en Algérie (1970-2021) .
Chapitre 01 : Cadre conceptuel et théorique de l'inflation
Le taux d’inflation est un indicateur de premier ordre pour apprécier l’état d’une économie et
pour comprendre les mouvements de hausse des prix des biens et services. Ce phénomène
continue de préoccuper aussi bien les politiques Particulièrement ces dernières années. Diverses
théories ont tenté de l’expliquer, elles ont été inspirées par les grands courants des pensées qui
traversent la science économique depuis plus d’un siècle.
Ce chapitre présente le concept de l’inflation dans les approches théoriques. Il est subdivisé en
deux sections .La première section s’intitule aspects théoriques sur l’inflation, nous exposons les
différents concepts et mesure de l’inflation. La seconde section consacrée aux différentes
théories économiques de l’inflation
Pour bien mener notre recherche, nous exposons dans ce chapitre deux sections :
1-Définition de l'inflation :
L'inflation est le taux d'augmentation des prix sur une période donnée. Il s'agit généralement
d'une mesure assez large, telle que la hausse globale des prix ou du coût de la vie dans un pays.
Mais elle peut aussi être calculée de façon plus étroite, pour certains produits. Afin de bien
comprendre l'inflation, diverses définitions lui ont été données au fil des ans.
L'inflation est la hausse durable du niveau général des prix à l'intérieur d'un pays résultant d'une
rupture d'équilibre. Une hausse ponctuelle et prix, ne peut pas être considérée comme de
l'inflation, que si elle se propage à toute l'économie et se poursuit sur la période qui suit : le
mouvement de croissance des prix doit être général, concerner les différents secteurs et branches
de l'économie et se maintenir dans le temps.
Donc on peut conclure que le concept de l'inflation tourne au tour d'une seule définition qui est,
la hausse du niveau général des prix. Toute hausse des prix n'est pas forcément synonyme
d'inflation, pour être qualifié de phénomène inflationniste, le mouvement de hausse des prix doit
être :
Globale : Il faut que l'augmentation des prix touche à l'ensemble des biens et services et
des facteurs, une augmentation des prix de quelques biens ou familles de biens ne peut
être assimilée à une inflation.
Durable : il faut que l'augmentation des prix s'inscrive dans la durée et ne soit pas qu'une
phénomène vite résorbé. dont la cause est une augmentation plus rapide de la masse
monétaire que celle de la valeur de ces mêmes biens et services.
2-Types d'inflation :
L’inflation a fait l’objet de plusieurs typologies, parmi celles-ci, on retient les suivantes :
1
Jean. F.G . (1998) « inflation, désinflation, déflation », Edition DUNOD, Paris, P08.
2
Article internet : « Qu’est-ce que l’inflation », p01 ; dolceta .Eu ;
On parle d'inflation ouverte ou déclarée lorsqu'il y a une augmentation rapide, générale,
permanente et cumulative des prix. Elle est caractérisée par un taux d’inflation variant entre 5%
et 10% par an (avec des pointes à 20%). Elle commence dès que la hausse dissimule des
anticipations à de nouvelles hausses de prix de la part de la majorité des agents économiques
(consommateurs, producteurs, états). Ce phénomène inflationniste est souvent déclaré avec tous
les symptômes correspondant à l'apparition des conséquences néfastes sur l'environnement
économique.
Elle correspond à la situation d'une économie affectée par une inflation extrêmement élevée,
échappant à tout contrôle. Philip Cagan la définit en 1956 comme une période durant laquelle le
niveau d'inflation se maintient au-dessus de 50% par mois ».
Ce genre d’inflation peut aboutir à une perte totale de confiance dans la monnaie national due à
une dépréciation de la valeur de la monnaie .elle peut conduire à la chute du système
économique et monétaire et voir même la disparition de la monnaie nationale et à son
remplacement par une nouvelle monnaie.
Inflation importée : Elle désigne l’augmentation du niveau général des prix consécutive
à une augmentation du cout des produits importés (matière première). Autrement dit, l’inflation
importée est la hausse des couts des importations , l’augmentation de la liquidité et
l’accroissement des revenus , sont trois ( 03) facteurs avancés pour expliquer le développement
de l’inflation importée .
La hausse des coûts des importations.
Lorsque le prix des matières premières , des semi – produits , des biens d’équipement ou des
biens de consommation importés augmente , les entreprises enregistrent un accroissement de leur
coûts de production qu’elles répercutent mécaniquement dans les prix de ventes intérieurs.
L’augmentation de la liquidité
Elle se relie à la théorie quantitative de la monnaie dans la mesure où elle soutient qu’un
afflux de devises accroit la liquidité de l’économie et provoque des variations de même sens
du niveau des prix. Cet afflux provient de l’excédent de la balance des paiements courants ou
des mouvements autonomes de capitaux engendrés par les différences de taux d’intérêt entre
place financières et par les prévisions de réévaluation de la monnaie nationale.
L’accroissement du revenu
Lorsqu’une économie enregistre une croissance de la demande étrangère et lorsque sa balance
des paiements courants devient excédentaire , le surplus d’exportation accroit la revenu national
et la demande globale intérieure3
3-Mesures de l’inflation
L' indice des prix à la consommation doit obéir à un certain nombre de critères, notamment :
* L'indice des prix ne traduit pas les niveaux de prix pour une période déterminée, mais la
variation de ce niveau entre deux périodes (une période de base et une période courante). Par
exemple un produit peut être considéré comme cher (niveau) mais son prix restart stable pendant
une longue période, il connaitra une faible hausse de prix.
*L'indice des prix n'est pas un indice de dépense et ne traduit que les seules variations de prix
sans prise en compte d'éventuelles modifications de structure pouvant intervenir (volume, poids
de la dépense...).
3
Ziani Hayat, Zaidi Saloua, « Essai de modélisation des causes de l’inflation en Algérie de1970 -2013 :
Approche économétrique », mémoire de master en science économique : économie appliqué et ingénierie
financière : université de Bejaia : 2015.
4
Organisation de coopération et de développement économique, « Principaux indicateurs économiques :
Sources et définitions », OECD Publishing 2000, p. 176.
*L'indice des prix est une moyenne pondérée par le poids des dépenses par produits selon la
structure des dépenses de consommation : si la structure est celle de la période de base, l'indice
est dit de de LASPEYRES. Par contre , si elle correspond à l’année courante l’indice est dit de
PAASCHE .
La recherche des prix : La deuxième étape du calcul de l'IPC consiste à trouver le prix
Chacun des biens et des services du panier, et ce, pour chaque période.
Le calcul du coût du panier : La troisième étape consiste à calculer le prix du panier pour
une année donnée, à partir du prix de chaque bien et de chaque service. C'est l'évolution des
prix qui est mise en relief.
Le choix d'une année de base et le calcul de l’indice : La quatrième étape consiste à choisir
une année de base (le choix de cette année est totalement arbitraire) et à calculer l'indice, pour
chaque année, en se rapportant chaque fois à l'année de base. Pour ce faire. le prix du panier
de chaque année est divisé par le prix du panier de l'année de base. On multiplie ensuite ce
rappond par 100 pour obtenir l'indice des prix à la consommation.
Le calcul du taux d’inflation : Le taux d'inflation mesure, en pourcentage la variation de
l'indice des prix à la consommation par rapport à celui de la période précédente. De tar
d'inflation pour deux années consécutives se calcule comme suit :
Taux d’inflation (t) = IPC de l’année – IPC de l’année précédente * 100
En général, l’inflation est mesurée par la moyenne pondérée des biens et services. En d’autres
termes, elle est mesurée à partir de l’indice des prix à la consommation(IPC).
Remarque : Comme la composition du panier reste inchangé d’une année à l’autre, la variation
en %de l’IPC d’une année à l’autre, reflète uniquement des prix et non pas l’évolution des
quantités.
3.2-Déflateur de PIB :
Le déflateur du PIB est un indicateur que les économistes utilisent pour mesurer le niveau des
prix et le taux d'inflation de l'économie , le PIB nominal des enlever l'inflation du PIB nominal,
c'e augmentations dues à des hausses de prix.
Le PIB nominal reflète à la fois les prix et les quantités des biens et des services produits dans
une économie. En revanche, les prix étant maintenus constants, le PIB réel ne mesure que les
quantités de biens et de services produits. A partir de ces deux statistiques, on peut en déduire
une troisième, le déflateur du PIB, qui permet de mesurer le niveau moyen des prix des biens et
des services5
Les économistes utilisent le terme inflation pour décrire une situation où le niveau général des
prix augmente. Le taux d'inflation est la variation en pourcentage d'une mesure du niveau des
prix, d'une période à une autre. Si l'on utilise le déflateur, le taux d'inflation entre deux années
consécutives est calculé ainsi :
5
MANKIW. G. N, « Macroéconomie », Edition de Boeck université, 2003, p. 37.
Taux d'inflation de l'année 2 = (Déflateur de l'année 2-Déflateur del'année 1)
/Déflateur de l'année 1) x100
Il existe néanmoins 03 différences qui peuvent entraîner quelques divergences. Tout d’abord
Le déflateur du PIB mesure les prix de tous les biens et services produits dans une économie
alors que l’indice des prix à la consommation ne mesure que les prix des biens et services
achetés par le consommateurs . En outre, Le déflateur du PIB ne tient compte que des prix
des biens et services produits sur le territoire national. Une troisième différence, plus subtile,
l’indice des prix à la consommation IPC attribue des poids fixes aux prix des différents biens
et services, alors que le déflateur du PIB utilise des pondérations évolutives. en d’autre termes ,
l’IPC est calculés sur la base d’un panier constant de bien et services , tandis que le déflateur du
PIB tient compte d’un panier de biens et services qui évolue au gré de la composition du PIB6 .
Les causes de l'inflation sont encore sujets de nombreuses controverses. Plusieurs causes sont à
l'origine de l'inflation et en voici celles qui sont souvent admises :
L'inflation peut apparaitre lors d'une augmentation de la demande. Lorsque les prix sont
déterminés par la confrontation entre l'offre et la demande. S'il y a excès de la demande par
rapport à l'offre d'une façon durable, alors les producteurs vont augmenter les prix pour rétablir
l'équilibre. L'excès de cette demande avoir plusieurs origines » :
Accroissement des dépenses de consommation des ménages dû à une hausse des salaires
ou au développement excessif du crédit.
Accroissement des dépenses d'investissement de l'entreprise financée par le crédit
bancaire sans épargne préalable ; les monétaristes considèrent les banques comme des
institutions qui peuvent engendrer l'inflation.
Accroissement des revenus provenant d'un excédent de la balance des paiements.
6
Greogory Mankiw. « Macroéconomie », 3éme édition, De Boeck Université S .a, 2003, P38.
7
Ziani .H, Zaidi .S, (2015) « Essai de modélisation des causes de l’inflation en Algérie de1970 -2013 : Approche
économétrique », mémoire de master en science économique : économie appliqué et ingénierie financière :
université de Bejaia
Plein emploi.
Absence de capitaux.
Insuffisance des stocks ou inélasticité de la production (pénuries).
Blocage des importations. Face à cette situation, une hausse des prix est inévitable pour
rétablir l'équilibre sur le marché des biens et services.
Source : Michel De Vroey «KEYNES, LUKAS d’une macroéconomie à l’autre »Ed DALLOZ-2009 paris, P102.
Y : revenu
M : importation
C : consommation
I : investissement
G : dépense public
X : exportation
Les prix administrés, fixés par les entrepreneures en dehors des lois de l’offre et de la demande
sur les marchés, favorisent l’inflation par la hausse des profits : l’augmentation des marges
bénéficiaires peut se faire en dehors de toute croissance de la demande ou des salaires
4.3-L’inflation importée10 :
L'augmentation des prix de certains produits importés entraine une hausse des prix intérieurs
dans les pays Importateur. Une inflation importée est caractérisée par une hausse des prix
antérieure résultant du renchérissement des importations à la suite d'une dépréciation de taux de
change. Inchangé en devise, le montant des produits importés s'accroit en monnaie nationale, ce
qui a pour effet de pousser l'indice des prix à la hausse, soit directement soit" indirectement s'il
s'agit de composantes de coût de production (à trévère des matières premières, des biens semi-
finis ou des produits fini). Il s'agit de la théorie de l'inflation importée à laquelle peut se greffer la
pression de la Demande extérieure (augmentation de demande d'exportation).
Beaudu A. (2005), « les déterminants de l’inflation en France », Problèmes économiques n° 2871, P33.
9
Bernier Bernard, Simon Yves, « initiation à la macroéconomie : manuel concret de 1er cycle » 2éme édition,
Bordas, Paris, 1986, P 272.
10
Medkour nesrine ,Kacimi nedjima, , « Les déterminants de l’inflation en Algérie » , mémoire
master ,spécialité en sciences économique , Faculté De Sciences Economiques, Commerciales et Des Sciences
De Gestion, ; Université Abderrahmane Mira de Bejaia ; 2021 ;P18.
4.4-L’inflation par la monnaie11 :
L'Algérie a fait recourt à la planche à billets pour couvrir le déficit budgétaire. La planche à
billets a été une issue après la crise de 1929 avec Keynes qui fit admettre qu'un déséquilibre
budgétaire ne signifie pas forcément une mal pour l'économie puisque l'émission monétaire
permet de relancer la demande donc faire tourner l'économie et diminuer le chômage, le surplus
est au fur et à mesure éponge dans le cas d'une économie productif concurrentiel en termes de
coût et qualité c'est à dire, ce n'est pas la monnaie qui crée la richesse, mais bien la production de
biens et services. Si ce financement s'adresse aux secteurs productifs qui ne sont pas dynamiques
la conséquence directe de la décision du gouvernement sera logiquement une hausse significative
du taux d'inflation dans les mois à venir, accompagnée d'une forte baisse du pouvoir d'achat. En
effet, si une plus grande quantité d'argent circule dans l'économie algérienne sans contrepartie de
création de richesse, c'est la valeur de la monnaie qui devient moindre
Le pouvoir d'achat désigne la quantité de biens et de services qu'il est possible de se procurer
avec une unité monétaire.
L'évolution du revenu disponible brut des ménages (revenu disponible brut = revenus (salaires,
autres revenus professionnels, revenus du patrimoine, prestations sociales, etc.). Impôts
(cotisations sociales, impôt sur le revenu, etc.)) ; Et l'évolution de l'indice des prix à la
consommation (IPC). Pour les ménages dont le revenu reste inchangé comme les salariés ou les
11
Op cit, Medkour nesrine ,Kacimi nedjima ; P19 .
retraités, une augmentation des prix engendre, de ce fait, une perte de pouvoir d'achat. Au
contraire, certains individus, comme les commerçants ou les actionnaires, voient leur revenu
augmenter aussi vite ou plus vite que la hausse des prix, et leur pouvoir d'achat reste inchangé ou
augmenté.
Sur le revenu du travail :
L'inflation réduit les revenus du travail pour deux raisons ils sont très généralement perçusaprès
l'exécution du travail, ce qui fait du travailleur un créancier (or que l'inflation est défavorable au
créancier). Leur montant est souvent fixé à l'avance pour plusieurs périodes successives : en
l'absence de mécanisme compensateur qui rehausse la somme à verser, le pouvoir d'achat du
travailleur est réduit. Cela affecte le marché du travail : en effet, la réduction du coût réel de la
main-d’œuvre est une des raisons expliquant une corrélation négative entre inflation et chômage,
illustré par la courbe de Phillips : la baisse du coût réel de la main -d’œuvre ouvre de nouvelles
possibilités de production, ce qui entraîne une baisse du chômage.
Lorsque leur baisse de pouvoir d'achat devient sensible, les travailleurs exigent des corrections ;
outre que cela ne va pas sans difficulté (relations sociales dégradées, grèves, ...). Les mécanismes
d'indexation qui sont parfois obtenus nourrissent à leur tour l'inflation.
Sur la consommation et l’épargne :
Devant l'augmentation des prix, les ménages sont incités à consommer sans attendre au risque de
voir les prix augmenter davantage. De cette façon, l'inflation décourage l'épargne et augmente la
demande des biens et services accentuant encore l'augmentation des prix. Aussi, cette moindre
épargne incite les entreprises à vendre plus cher leurs produits pour réaliser des bénéfices
supérieurs qui leur permettront d'investir malgré la diminution des prêts. Ainsi, par nature, le
mécanisme de l'inflation a tendance à durer et à s'alimenter de lui-même.
Sur la croissance :
L'inflation est un mal nécessaire qui conforte la croissance. Sur le plan de la production, une
légère augmentation des prix peut constituer, à court terme, un encouragement pour les
entreprises, qui voient leur profit croître du fait de l'écart favorable entre les prix de vente et le
coût de revient ou par suite de plus-value sur stocks.
Sur l’endettement :
Parce qu’elle allège les charges réelles de remboursement des prêts, l’inflation favorise le
crédit donc la création d’entreprise, le financement des investissements, la construction et
l’achat de logement. Ainsi, l’inflation défavorise les créanciers (leurs créances réelles
diminuent) et favorise les débiteurs (leurs dettes réelles diminuent), et singulièrement l’État,
qui est l’agent le plus endetté de l’économie12
L'inflation augmente le chiffre d'affaires des entreprises, mais aussi leurs charges.
L'augmentation artificielle des recettes, cependant, n'a pas des avantages vu qu'elle augmente
par la même occasion l'assiette imposable des entreprises qui sont contraintes, par ricochet, à
payer plus d'impôt. Par ailleurs, les provisions d'amortissement deviennent insuffisantes pour
renouveler les équipements
C'est sans doute sur le plan international que les conséquences de l'inflation se font le plus sentir
en posant des problèmes de compétitivité des entreprises nationales. En effet, la hausse des prix
locaux rend les exportations difficiles engendrant une contraction des exportations.
Parallèlement, les produits étrangers dont les prix n'ont pas subi la même hausse deviennent
moins coûteux que les produits nationaux et ces derniers sont alors sévèrement concurrences : ce
qui incite les importations. Le résultat de ce double mouvement (baisse des exportations et
hausse des importations) est le déficit de la balance commerciale.
Pour remédier à ce problème, une dévaluation monétaire est nécessaire. Cette mesure consiste à
fixer une nouvelle parité de la monnaie nationale. L'inflation réduit la compétitivité de
l'économie nationale en réduisant les exportations et en favorisant les importations, ce qui peut
aboutir à un déficit commercial.
Un des effets pervers les plus importants de l'inflation, surtout quand celle-ci est instable, est de
rendre difficile le calcul économique ainsi que les prévisions en général Les agents sont alors
amenés à anticiper des taux d'inflation et, de ce fait, à se faire eux-mêmes les : vecteurs de
l’inflation. Ainsi, lors de négociations salariales, les syndicats intègrent dans leurs revendications
la perte de pouvoir d'achat liée à la dépréciation attendue des salaires nominaux, et les prêteurs
majorent leurs taux d'intérêt. Les anticipations inflationnistes tendent donc à devenir « auto-
réalisatrices ». En outre, elle décourage les investissements productifs au profit des
12
Mr: MERIDJA Samir , Analyse des déterminants de l’inflation en Algérie (1980-2018), mémoire en
master, spécialité en Economie quantitative ,Faculté des Sciences Economiques, sciences Gestion et sciences
commerciales, Université Abderrahmane Mira – Bejaia ; 2018 ; P12 .
13
OP cit ; Medkour nesrine ,Kacimi nedjima ;P 22 .
investissements spéculatifs (achat de logements et terrains pour les vendre plus chers). Enfin, si
tous les prix et les revenus augmentaient dans les mêmes proportions, l'effet de l'inflation serait «
neutre » et ce phénomène ne mériterait aucune considération. Malheureusement, les prix
n'augmentent jamais au même rythme, le plus souvent, une distorsion des prix relatifs est
constatée. De la sorte, l'inflation opère une redistribution des ressources entre les différents
acteurs économiques : elle pioche chez les épargnants, les salariés et les retraités dont le revenu
réel diminue pour favoriser les détenteurs de fonds de commerce ou d'immeuble et les
professions libérales qui voient leur revenu réel s'améliorer.
Ainsi, l'inflation entraine des conséquences qui, à plus ou moins brèves échéances, risque de
compromettre l'activité économique. C'est donc une situation à éviter. Mais encore faut-il, pour
l'éviter, en connaître ses origines
*Elle perturbe la répartition macroéconomique des revenus. Tous les agents économiques ne
peuvent pas faire évoluer leurs revenus à la même vitesse que l'inflation. Celle-ci est favorable
aux emprunteurs et aux titulaires de revenus flexibles, mais elle pénalise les épargnants, les
créanciers et les titulaires de revenus index ables.
*Elle contribue à rendre l'avenir plus incertain. En rendant incertaine l'évolution des valeurs
nominales des revenus et des prix, l'inflation complique les prévisions économiques et rend la
croissance économique plus chaotique.
*Une inflation nationale plus forte qu'à l'étranger, réduit la compétitivité de l'économie et conduit
à procéder à des réajustements monétaires.
Conclusion
L’inflation est un phénomène macroéconomique qui se traduit par une hausse générale des prix
et par une dépréciation de la monnaie. Elle se rencontre dans tous les secteurs de l’économie ses
conséquences et ses causes sont multiples. Elle engendre des déséquilibres sociaux, elle
provoque les détenteurs de revenus fixes et elle diminue du pouvoir d’achat.
14
OP cit ; Mr: MERIDJA Samir , p 17 .
Ces causes sont multiples car elles sont reliées aux facteurs qui influencent la demande et l’offre
globale à court terme et dans une perspective à plus long terme l’inflation est considérée comme
un phénomène monétaire.
Pour les monétaristes, l’inflation est un phénomène purement monétaire. Leur raisonnement
part de l’équation quantitative de la monnaie qui exprime le lien entre les transactions et la
masse monétaire.
Le précurseur de la théorie quantitative de la monnaie est incontestablement Jean BODIN
(1568) qui attribuait la hausse du niveau général des prix au XVIème siècle en Europe à
l’afflux des métaux précieux d’Amérique. Mais la première formulation de la théorie
quantitative de la monnaie est due à l’économiste américain Irwing FISHER (1911), qui sera
par la suite affinée par deux économistes anglais «Marshall et Pigou », de l’école de
Cambridge, d’où l’appellation « l’équation de Cambridge »15
MV = PT
Où :
M : quantité de monnaie en circulation dans une économie à une période donnée.
V : vitesse de circulation de la monnaie (nombre d’achats moyen réalisés par une unité
monétaire au cours d’une période donnée).
P : niveau général des prix ou prix moyen pondéré .
15
Rapport de la Banque d’Algérie pour 2005, « évolution économique et monétaire en Algérie », avril, P145
T : volume des transactions effectuées dans une économie (quantité des biens et
services produits dans une économie à une période donnée).
L’idée fondamentale à la base de toute la théorie monétariste est : si V est constante, c’est-à-
dire si les habitudes de paiement ne varient pas à court terme dans un pays donné, il y a
neutralité monétaire.
V étant donnée, S’il y a proportion, c’est que la hausse de M se retrouve dans la hausse de P,
ce que l’on a constaté au XVIème siècle effectivement. Dans ce cas, T n’a pas bougé : les
transactions sont choisies indépendamment de la quantité de monnaie. Il y a neutralité de la
monnaie. C’est le voile monétaire : la variation de M va faire varier P, mais en réalité rien n’a
changé dans l’économie réelle16
M = k PY (équation de Cambridge).
16
Miskin. F, (2007) « monnaie, banque et marchés financier », 8 e édition, Pearson Education, Paris, p65.
Cette équation fait du niveau général des prix, la résultante, pour une certaine production, de
l'offre de monnaie et de demande de monnaie représentée par le coefficient k.
Friedman dit dans les années 1970 que : « l’inflation est toujours et partout un phénomène
monétaire.
Friedman admet une influence de la politique monétaire sur la production à court terme et se
démarque d’un quantitativisme pur.
Une offre de monnaie plus large joue sur la dépense par le biais des réallocations de
portefeuille. Cependant son incidence portera de plus en plus exclusivement sur le niveau
d’inflation, les agents tendant à réagir à travers leurs anticipations adaptatives en augmentant
leurs prix plutôt que leur offre de produits ou de travail. A long terme, le volume de la
production et de l’emploi, ne dépend que de facteurs réels. L’inflation, quant à elle est «
toujours et partout un phénomène monétaire ».
La demande de monnaie étant stable, l’inflation ne peut résulter que d’un excès dans la
création monétaire
2-L’approche Keynésienne :
Pour les keynésiens l’inflation n’est pas un mal en soi. Ils fondent leur théorie sur la courbe de
Phillips et établissent une corrélation négative (ou relation inverse) entre l’inflation et le
chômage quand le chômage était faible, l’inflation était forte et quand le chômage était fort,
l’inflation était faible .et de la qu’on a pris la liberté de parler d’inflation pour le taux
d’inflation, et du chômage pour le taux de chômage ou taux de croissance des salaires
nominaux Concrètement, plus le niveau général des prix augmente, moins il y a de chômage
au sein de l’économie17.
Selon Keynes l’inflation ne peut surgir qu’en période de sous-emploi. Dans ces conditions
toute croissance de la masse monétaire se traduit inévitablement par un accroissement des
quantités. Paul Samuelson et Robert Solow ont synthétisé la théorie keynésienne par le moyen
de la courbe de Philips.
17
Denise F, (1991). « Economie contemporaine » édition 3
Source : Alain Beitone, Antoine Cazorla, Christine Dollo et Anne-Mary Drai, « Dictionnaire
des sciences économiques », 2ème édition, Paris, 2007.
Interprétation18 : Le taux de chômage élevé affaiblit la capacité des travailleurs à obtenir des
augmentations de salaire. Si le chômage est faible, les employeurs doivent offrir des hausses
De salaire pour attirer les travailleurs. Selon Phillips, le taux de chômage pour lequel le
Salaire est stable est de l’ordre de 5%.
Une interprétation keynésienne selon laquelle il ya un très fort lien entre la croissance des
salaires nominaux et l’inflation (l’inflation dépend du chômage).
En effet, selon cette courbe, une relance monétaire se partage entre un effet prix (inflation) et
un effet quantité (la hausse de la production). L’importance de l’effet prix par rapport à l’effet
quantité dépend du taux de chômage de départ : si le taux de chômage est élevé, la relance
monétaire se traduit essentiellement par une augmentation des quantités ; à l’inverse, si le taux
de chômage de départ est faible, la relance monétaire part pour l’essentiel en inflation .
18
Melle MAHTOUT Dyhia ,Melle OUYAHIA Kafia ; Analyse des déterminants de l’inflation en Algérie
1970
2015 ;mémoire en master ; spécialité en Economie appliquée et ingénierie financière ;Faculté De Sciences
Economiques, Commerciales et Des Sciences De Gestion ; Université Abderrahmane Mira de Bejaia ; 2015,
P11.
D’après Keynes et ses disciples, l’inflation économique serait donc positive, et l’intervention
de l’Etat justifiée. En effet, une politique monétaire ou budgétaire expansionniste se
caractérise par une hausse des dépenses visant à accroître l’activité économique : il y a plus de
liquidité ou monnaie en circulation, donc inflation (plus la monnaie est abondante, moins elle
a de valeur et plus les prix augmentent). Donc pour les keynésiens, l’inflation n’est pas un mal
en soi dont la courbe de Phillips établi une corrélation négative (relation inverse) entre
l’inflation et le chômage. La théorie keynésienne eu court tout au long des « Trente
Glorieuses », période économique la plus prospère que le monde n’ait jamais connu.
Mais, les années 70 connaissent une période d’inflation et de chômage, connue sous le nom de
"stagflation" ; or, d’après la théorie keynésienne, il ne peut y avoir à la fois inflation et
chômage. Il convient donc de trouver de nouvelles explications. C’est dans ce contexte
qu’interviennent les néo-classiques19.
3-L’approche néo-classique :
Dans l’analyse des nouveaux classiques, le rôle des anticipations est central dans l’inflation.
Cependant, un débat existe sur la question de savoir si les anticipations sont adaptatives ou
rationnelles20
Selon l’hypothèse d’anticipations adaptatives que défend Friedman (chef de file des
monétaristes), les gens constituent leurs anticipations relatives au prix en se référant aux
valeurs récemment observées des prix. Il y aurait donc une inertie dans l’inflation, venant du
fait que les anticipations de l’inflation future qui sont en fait, basées sur l’inflation du passé,
influencent les prix qu’attendent les agents économiques. L’implication de cela est que
l’inflation ne peut que changer lentement d’année en année selon le degré de crédibilité de la
politique budgétaire et monétaire.
19
Mr: MERIDJA Samir ;Op cit , , P 19 .
20
MEON P. G (2010-2011). « Introduction à la macroéconomie». Université libre de Bruxelles, P141
Pour des auteurs comme Lucas (chef de file des nouveaux classiques) et Sargent (1982), les
anticipations adaptatives sont trop simples pour s’appliquer à plusieurs circonstances. Selon
cette hypothèse, les agents économiques utilisent de manière optimale, toute l’information
disponible, y compris l’information sur les politiques actuelles et prospectives, pour prévoir
les prix. L’inertie de l’inflation n’est qu’apparente : en fait, ce sont des politiques budgétaires
et monétaires inadéquates qui entretiennent la dynamique de l’inflation.
Si ces politiques prennent fin, cette dynamique s’arrêtera d’elle-même et les agents feront des
anticipations correctes.
L’histoire économique nous enseigne la plausibilité de ces deux hypothèses. Ainsi, dans les
études empiriques, les économètres proposent des modèles pouvant intégrer aussi bien les
anticipations rationnelles que les anticipations adaptatives. La validation des hypothèses dans
ce cas, dépend de valeurs-clefs des paramètres du modèle.
A la différence des keynésiens, les néo-classiques supposent que les agents économiques sont
rationnels et tiennent compte du niveau d’inflation dans leur calcul de rentes et salaires ils
considèrent donc leur revenu réel, non leur revenu nominal, et réclament une augmentation de
revenu comparable à l’augmentation du niveau général des prix. Les entreprises enregistrent
une hausse de leurs coûts de production et sont amenés à licencier : il peut y avoir alors
inflation et chômage.
En conclusion, nous pouvons dire que la question de l’inflation est très complexe, notamment
aujourd’hui, l’école de la synthèse, notamment représentée par André Malinvaud, propose
d’utiliser des méthodes keynésiennes face à une crise néo-classique et des méthodes néo-
classiques face à des crises keynésiennes.
Cette étude cherche à identifier les déterminants de l’inflation à long et à court termes en
Algérie en examinant la relation entre l’inflation et les facteurs susceptibles de l’expliquer. Le
Modèle Vectoriel à Correction d’Erreur (VECM) a été utilisé pour répondre à cette
préoccupation qui est au centre des débats des pouvoirs publics. Nous avons utilisé des
données annuelles couvrant la période allant de 1990 à 2015, soit un total de 25 observations.
Les résultats empiriques ont montré qu’à long terme, l’inflation est déterminée par les prix à
l’importation, les dépenses publiques et le niveau du produit intérieur brut (PIB) avec un effet
dominant de la variable externe ; les élasticités étant, respectivement, de l’ordre de 0.791%,
0.329% et 0.315%. Le prix du pétrole a, toutefois, montré une relation négative avec
l’inflation. A court terme, aucune relation significative n’a été identifiée entre l’inflation et les
variables indépendantes23.
Conclusion
21
Cyrille NSENGIYUMVA,ÉTUDE EMPIRIQUE DES DÉTERMINANTS DE L’INFLATION AU
BURUNDI, Département de Sciences Économiques ; Faculté des Arts et Sciences ; UNIVERSITE DE
MONTREAL,2011 ;p3 .
Keynes a admis la validité de cette théorie mais seulement dans un contexte bien précis, celui
où il n’y a pas de propension à thésauriser et ou, simultanément il y a plein emploi.
La théorie monétaire est récapitulée par Friedman qui a confirmé la conclusion de Fisher : « la
cause immédiate de l’inflation est toujours et partout la même : un accroissement
anormalement de la quantité de monnaie par rapport au volume de la production »
Chapitre 02 : Analyse de l’évolution et les déterminants de l’inflation en
Algérie
Introduction
L’inflation est le problème économique le plus important de notre temps, par ce qu’elle
touche à des degrés divers non seulement tous les pays du monde, mais aussi les
catégories ,sociales et professionnelles d’une nation. C’est aussi un phénomène complexe aux
aspects variés et omniprésent dans la vie économique. Le phénomène inflationniste en Algérie
remonte au début des années 1980 et a continué à évoluer jusqu’à nos jours. Par Ailleurs,
L’Algérie est l’un des pays ciblés par l’inflation. Quelles sont les causes structurelles de la
persistance de la spirale inflationniste en Algérie et les conséquences ?
L’inflation est un déséquilibre qui touche toutes les économies nationales. À l’origine, cela
s’expliquait par les prix en raison d’une augmentation généralisée, continue et auto -
entretenue des prix des biens et services qui circulent dans l’économie. Et chaque pays a ces
causes structurelles principales d’inflation qui se traduit par les circonstances auquel le pays a
vécu ainsi son autogestion d’affirmer sa politique et démarches avec lequel régulés toutes
formes de Risque ou crise affronter, Par Ailleurs, L’Algérie est l’un des pays ciblés par
l’inflation.
L’objectif de la section est de présenter l’évolution de l’inflation en Algérie pendant la
période 1962-2022.. Nous avons partagé cette évolution en trois périodes en fonction des
variations de l’inflation afin de faciliter notre analyse .
1-L’Evolution de l’inflation en Algérie durant la période 1962-1990.
Les biens importés qui étaient déterminés afin de protéger la production nationale, Si le prix
d’achat d’un bien importé était inférieur au prix du produit local, l’importateur doit verser la
différence compensatoire au trésor. Par conséquent, l’inflation importée, dans un contexte de
taux de change fixe est inévitable du moins pour les biens de consommation importés et
redistribué sur le marché national.
24
Melle TARIKT Sarah ;Melle OUCHAOUA ; Op cit ; P 29.
Melle TARIKT Sarah, Melle OUCHAOUA Selma ; « Les causes structuelle de la naissnace et persistance
de la sipirale de l’inflation en Algérie » ; Mémoire de fin de cycle ;spécialité en Economie Monétaire et
Bancaire ; Faculté des Sciences Economiques et Commerciales et des Sciences de Gestion ; Université De
Bejaia A. Mira ; 2022 ;P 29.
Les prix agricoles25 Les prix à la production et à la distribution des fruits et légumes des
secteurs autogérés et coopératifs étaient publiés tous les quinze jours par une commission de
wilaya.
Les prix agricoles Les prix à la production et à la distribution des fruits et légumes des
secteurs autogérés et coopératifs étaient publiés tous les quinze jours par une commission de
wilaya.
Durant cette période, le taux d’inflation était plus ou moins modéré grâce aux efforts des
autorités algériennes pour maintenir la stabilité des prix
Après les événements 1988 « émeutes », le pouvoir algérien affirme un réaménage- ment pour
un changement radical par effet d’instaurer des reformes qui ont suite à des nouvelles lois
discuter pour la première fois en 1989 Au début de 1994, L’Algérie a connu Le passage vers
une économie du marché est confronté par la dévaluation e dinars de plus de 75%.la
libéralisation du commerce extérieur détermination des prix par la loi de l’offre et de la
demande.
La promulgation d’une loi sur la privatisation et aussi la réforme de 1995 du code de
commerce et l’installation par la suite de la bourse d’Algérie. Tous ces changements ont
influencé le niveau de vie an Algérie, la hausse du taux de chômage suite à la privatisation et
la fermeture des usines, la baisse du pouvoir d’achat qui est le résultat de l’augmentation de
niveau général des prix depuis 1990.Ou le taux d’inflation passe de 25.9% en 1991 à 29.8%
en 1995 et il enregistre pie de31%en 1992 dû aux modifications de la structure de l’économie
algérienne qui passe à une économie de marché et l’application du PAS dicté par le FMI
(selon ONS). L’évolution de l’inflation a connu deux périodes :
Tableau 01 : Évolution globale du taux d'inflation annuel sur la période de 1990 à 1999.
Anné 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
e
CPI 16,65 25,88 31,6 20,5 29,04 29,7 18,67 5,733 4,950 2,645
3 6 7 4 8 8 9 5 2 5
25
BENRAHMOUNE Massilia ; « The determinants of inflation in Algeria (1958-2016) » ; Mémoire de fin de
cycle ;
spécialité en Economie appliquée et prospective ; Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d'Economie
Appliquée ( Kolea) ;2018 ;P 23 .
26
Ibid ; P36 .
Source : élaborer par moi-même à partir de la banque mondiale.
Taux d’inflation est passé de 9.3% à 29.78% en 1995, elle est dû à la dévaluation du dinar, les
déficits budgétaires, la mauvaise gestion de l’appareil productif.
Cette augmentation concorde avec la période de libéralisation des prix. L’accélération du
processus de libéralisation des prix, amorcée en 1989, faisant passer 85% des prix au régime
libre et la forte dévaluation du dinar algérien survenue pour contrer la détérioration des termes
de l’échange qui a engendré un renchérissement des produits importés.
L’inflation a enregistré une baisse de 5 entrainé le réalignement des prix relatifs grâce à la
politique monétaire et la reprise de demande de monnaie consécutive a la réussite du
programme de stabilisation a également contribué à freiner l’inflation.
Donc La mise en œuvre des programmes de stabilisation et d’ajustement structurel a
permis de lutter de manière efficace contre l’inflation en Algérie
Année 199 199 199 1993 199 199 199 199 1998 199 2000
0 1 2 4 5 6 7 9
Variatio 23.3 25.5 28 26.5 29.0 29.8 18.7 5.7 5.00 2.6 0.3
n
(%)
Source : Réaliser par Ouyahia. K établi par les résultats de la banque d’Algérie.
27
BENRAHMOUNE Massilia ; Op cit ;P 26 .
Période 2000 à 2000
Après la croissance économique hors hydro- carbures e une amélioration financière, Durant
l’année 2000-2008, l’économie algérienne a fait face à la crise mondiale de 2009.
L’inflation a enregistrée des variations entre 0.3% à 4.3% en allant de 2000 à 2003 avec une
hausse des taux de croissance économique grâce au bonnes per- formances macro financières
(viabilité de la balance des paiements et de la dette extérieure, stabilisation du taux de change
effectif réel, amélioration de la situation des finances publiques et la liquidité bancaire).
Grace à la bonne tenue des exportations des hydrocarbures, la croissance s’est progressée
avec 6.8% de hausse de volume et un recul de 3.6% de taux de chômage à hauteur de 23.7%
de la population active.
Durant 2005-2006
Partir de 2009
Apres la crise des supprimes qui s’est propager dans le monde, Cette dernière a eu un impact
sur l’économie algérienne par La chute des prix du pétrole et la baisse de la valeur du dollar et
en cette période l’inflation est caractérisé par la hausse des prix des produits agricoles fraise
les produits alimentaires, elle s’est manifesté au second semestre de 2011 et amplifié en 2012
pour atteindre le 8% au titre de l’indice national de consommation est due à des facteurs
internes, aux dysfonctionnements des marchés, aux positions dominantes et à la spéculation,
et non pas comme à l’accoutumée à l’expansion de la masse monétaire, le phénomène
d’inflation est plus de nature endogène, lié aux disfonctionnement persistants des marchés des
biens où la formation des prix relève plus de positions dominantes et de la spéculation, qu’à
l’opposé de 2011, où l’inflation était beaucoup plus engendrée par l’expansion de la masse
monétaire, principale déterminant de l’inflation en Algérie.
L’année 2013
A été marqué par une désinflation ample et rapide, la hausse des prix a retrouvé un rythme
modéré, la plus faible depuis 7 ans, est estimée à 4,15% pour l’indice national et à 3,3% pour
celui de la capitale dû au recul significatif de la hausse des prix des produits agricoles frais,
dont le taux annuel moyen se limite à 4,02% en 2013 contre 21,4% au titre de l’année 2012, et
qui a continué à décroître en 2014 pour se limiter à un rythme annuel moyen compatible avec
l’objectif de moyen terme.
L’inflation annuelle moyenne en 2014
S’est établie à 3,8 % selon l’indice national des prix à la consommation (IPC) et à 2,9 % de
celui de la capitale ; tous deux en baisse de 0,3 point de pourcentage par rapport à l’année
précédente. Les deux indices, base 100 en 2001, ont respectivement atteint 179,5 et 168,7
points en décembre 2014.
En 2015
L’inflation est de nouveau croissante, atteignant 4,4 % pour l’indice des prix à la
consommation national (IPC), Bien que l’expansion monétaire mesurée par la croissance de
l’agrégat MM 2(Masse Monétaire), ait été quasi nulle.
Les prix à la production industrielle s’est accélérée en passant de 1,0 % à 2,3 %, ainsi que les
produits agricoles importés, Pour les biens manufacturiers, le niveau moyen des prix a grimpé
de 5,11% De même, celui des services a augmenté de 4,35% en 2015.
La désinflation significative des années 2013 et 2014 s’est interrompue en 2015 au rythme
annuel moyen, l’inflation est de nouveau croissante.
Cette inflation s’est poursuivie en 2016 pour atteindre 6,4 pour l’IPC du Grand Alger (5,8
pour l’indice national). Elle n’est pas dû aux déterminants classiques de l’inflation (évolution
de la masse monétaire M2, dépréciation du taux de change, cours des principaux produits de
base importés,), mais serait lié aux imperfections de la régulation et la remontée des prix des
produits alimentaires. Elle reste toutefois fortement déséquilibrée et le niveau de vie a baissé
au cours des quatre dernières années. Les facteurs explicatifs sont bien entendu l’ampleur du
choc extérieur (une chute brutale de 50% du prix du pétrole), mais également l’absence de
politiques macro- économiques correctives et cohérentes adoptées en temps opportun après le
choc et bien évidemment qu’elle a cessé d’augmenter en 2016.
En 2017, le taux d’inflation annuel était de 5,9système bancaire, par la Banque d’Algérie, la
BA a créé 2 185 MLDS de dinars équivalant de 19 MLDS de dollars Américaine dans le
cadre du financement non conventionnel, cette mesure est extrêmement inflationniste traduite
par l’augmentation de la masse monétaire en circulation suivi d’une forte dépréciation de
dinars et un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché monétaire.
Et la hausse des prix qui serait également alimentée par les augmentations des taxes,
notamment la TVA, contenues dans la loi de finances 2017.
Et y’avais une réduction en 2017, ce redressement opéré en 2017 a été de courte durée et a
été remplacé en fin d’année par une nouvelle approche volontariste. Le recours vers le
financement non conventionnel a « planche à billet » Dans une condition de rareté de
ressources financières, où la conjoncture économique était en position de manque de
liquidités, la recherche d’une solution loin de l’emprunt extérieur était éminente.
En avril 2017, une partie de la primature avait proposé un avis et des commentaires auprès
de la Banque d’Algérie pour la proposition d’un mode de financement non conventionnel.
Pour rappel, la banque centrale, peut faire appel à des circuits de financement non
conventionnel en cas de déficit public. Les deux types de circuits utilisés par les autorités
algériennes sont pendant la crise de liquidité de 2014 : l’emprunt obligataire auprès des
marchés financiers et des banques de second rang (émission obligataire) en 2015, suivi par
l’emprunt direct en 2017 auprès de la banque centrale. Ce circuit de financement est appelé
communément planche à billets au sens strict, car elle se traduit par une création monétaire
sans contrepartie dans le bilan de la banque centrale ; Cette pratique engendre une hausse de
la masse monétaire (liquidité) qui impliquera l’inflation. L’économie algérienne continuera
d’afficher une faible croissance, une persistance des tensions inflationnistes et des déficits
budgétaire et extérieur accompagnés par une réduction du niveau des réserves internationales.
À partir de 2018
L’inflation ne cesse ainsi que d’augmenter d’âpres les statistiques réintégrés, elle s’est
commencée en 2018 de 4,27%
En 2019
La croissance du secteur des hydrocarbures a été lente la révision de la loi sur la fiscalité des
hydrocarbures étant retardée, avec une perturbation de l’économie en raison de changements
dans la direction et la supervision des entreprises avec un retardement du processus
d’assainissement budgétaire programmé pour 2019, aggravant le déficit budgétaire.
En 2020
L’inflation était de 2,4 %, contre 2 % en 2019, La pandémie de COVID- 19 a eu des effets
importants qui a plongé l’économie algérienne dans la récession en 2020 suite à la chute du
prix du pétrole, Le PIB réel a baissé de 4,7 % en 2020. Ainsi que des effets sur les secteurs
des services et de la construction, qui ont connu de nombreuses suppressions d’emplois.
La baisse des recettes d’exportations de pétrole et de gaz a contribué à creuser les déficits
publics et externes. Sous la pression d’une chute des recettes des hydrocarbures qui
représentent une large part des recettes publiques, et des dépenses publiques importantes afin
d’atténuer les retombées économiques de la crise sanitaire. Avec une augmentation du déficit
de la balance courante à 14,8 % en 2020, en raison de la forte dépendance du pays aux
exportations d’hydrocarbures et des importations structurellement élevées A la fin de l’année
2021
L’inflation globale en Algérie s’est accélérée en une année au mois d’octobre 2021 suite à la
chute du pouvoir d’achat des ménages, elle est déjà remarquée par le grand public algérien vu
qu’elle touche les produits alimentaires.
L’Algérie a entamé l’année 2022 avec la cherté de la vie une hausse des prix à la
consommation, aussi bien les produits frais (légumes, fruits et viandes).
La croissance devrait ralentir en 2022 à 3,7 % et en 2023 à 2,6 %, en raison d’une production
pétrolière limitée. Toutefois, les balances budgétaire et courante affichent une tendance à la
hausse à court terme (0,9 % et 0,2 % du PIB en 2022). La nette amélioration des finances
publiques et de la balance courante est due à l’impact positif à court terme de la crise
ukrainienne sur les exportations algériennes d’hydrocarbures. Néanmoins, cette forte
dépendance aux prix du pétrole souligne la nécessité d’une diversification économique,
notamment vers la pétrochimie, le gaz et les produits agricoles qui ont un fort potentiel
d’exportation. L’inflation devrait augmenter en 2022, compte tenu de la tendance à la hausse
des prix mondiaux et d’une politique monétaire qui devraient rester expansionnistes. Les
principaux risques sont l’aggravation de la crise sanitaire et la détérioration des termes de
l’échange.
Nous trouvons quatre raisons de l'inflation en Algérie pour la période 1999 à 201228
Les dépenses publiques sont passées successivement de 55 milliards de dollars en 2004, à 100
milliards de dollars en 2005 puis à 140 milliards de dollars fin 2006 et qui ont été clôturées de
200 milliards de dollars annoncés entre 2004/2009, entre 2004/2013 plus de 500 milliards de
dollars (milliards) et 286 milliards entre 2010/2013 dont 130 milliards (46%) reste à réaliser
des projets de 2004/2009 pour un taux de croissance n'excédant pas 2/3% moyenne
2004/2010, alors qu'il aurait dû dépasser 10% selon l'importance des dépenses publiques.
Il n'y a pas de proportionnalité entre les dépenses publiques et les impacts économiques
donnant des taux de croissance, le taux de chômage fictif , l'Algérie dépense deux fois plus
pour avoir la moitié des résultats par rapport à des résultats similaires selon des rapports
internationaux.
La faiblesse d'une politique salariale cohérente favorisant les créateurs de valeur ajoutée, le
travail et l'intelligence au profit de la rente d'emploi, qui fait que la productivité globale est
l'une des plus faibles de la région
Pour preuve en 2009/2011, le ratio masse salariale sur PIB est inférieur à 20% contre plus de
45% fin 1976/1980 contre une moyenne mondiale de plus de 60%, montrant que les hausses
de salaires pour les secteurs à valeur ajoutée (y compris la santé et l'éducation) ne sont pas la
principale cause de l'inflation, mais cette inflation est plutôt le résultat d'un emploi
improductif.
Le constat en Algérie est l'absence de concurrence véritable, avec une tendance au monopole
que les circuits entre le producteur et le consommateur (grossistes informels) tendent à
allonger, la marge commerciale pouvant représenter deux à trois fois le prix surtout dans le
secteur agricole
Ce qui ne peut que décourager le producteur immédiat et l'orienter vers des activités
spéculatives et rend la politique de contrôle des prix parfois d'une efficacité limitée, selon les
moyens mis en œuvre, puisque le contrôle des prix repose sur le détaillant, qui ne fait que
refléter ces surcoûts de distribution.
L'inflation importée est l'inflation importée du fait des prix internationaux, l'Algérie importe
selon les statistiques des douanes algériennes, 70/75% des besoins des ménages et des
entreprises, accentué par le dérapage du dinar, les taxes au niveau douanier s'appliquant à un
dinar dévalué.
D’abord, il y a une inflation importée due à “l’augmentation des coûts de production. C’est
l’effet de l’importation des intrants à la production. Il y a aussi la baisse de la valeur du
dinar”. Sur cette même raison, “on peut avoir des coûts internes qui peuvent créer l’inflation,
à l’exemple de l’augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG) en 2021 (de
18000 DA à 20000 DA), l’augmentation de la TVA en 2018 et l’augmentation des tarifs de
l’énergie en 2016 et 2017”, explique l’universitaire.
29
https://maghrebemergent.net/voici-les-trois-raisons-qui-poussent-a-la-hausse-de-linflation-en-algerie/
consulter le 11/12/2022 à 23 :48
La seconde raison pour Nour Meddahi est l’augmentation de la demande. Dans ce cas, il a
souligné que l’augmentation des salaires et une baisse des impôts sur les salaires les plus bas
(IRG)
La troisième raison qui crée de l’inflation en Algérie est la baisse de l’offre. Évidemment pour
la cas de l’Algérie il deux raison si c’est d’abord les restrictions aux importations, à l’exemple
de l’interdiction d’importation des véhicules. EN suite, la sécheresse qui fait baisser la
production agricole.
Beaucoup d’entre eux ne cesse de parler sur la situation économique du pays. L’inflation en
Algérie a connu beaucoup de fluctuations après une certaine stabilité durant la période
socialiste le pays a connu une hausse durant les années 90 suite au passage à une économie du
marché jusqu’à nos jours avec des variations plus au moins importantes.
L’inflation est un mal ou une maladie, quand elle se manifeste, l’économie enregistre des
effets nouveaux non souhaitables devant la hausse des prix, et la vie économique et sociale
enregistre des effets indésirables.
En effet, les ménages essayent d’être rationnels dans leurs dépenses, alors que les Entreprises
tentent de saisir la situation pour faire des profits, donc c’est un déséquilibre
macroéconomique qui se matérialise par des conséquences sur le plan intérieur (économique
et social) et sur le plan extérieur.
La diminution de l’épargne
Sur le plan économique, l’inflation entraine des conséquences importantes, il s’agit d’un
phénomène qui accélère les dépenses de consommations au détriment de l’épargne car devant
les hausses continues des prix.
En Algérie, l’épargne des ménages a subi un sérieux coup sous l’effet de la baisse de la valeur
de la monnaie nationale face aux devises étrangères. En conséquence et inciterait les ménages
à échanger leurs liquidités en dinar contre des devises, les ménages pourraient se réorienter
vers l’acquisition de divers biens par exemple l’or, réputé valeur refuge Par exemple en 2015,
les prévisions d’une forte dépréciation du dinar a fait planer des sérieuses inquiétudes quant à
l’érosion de l’épargne. Les anticipations sur une reprise de l’inflation durant la même année
risquent d’assombrir davantage le tableau de bord qui contrôle l’évolution de l’épargne au
niveau du circuit bancaire.
Aussi, la fixation d’un taux d’intérêt rémunérant l’épargne à un niveau largement inférieur au
taux officiel d’inflation, détourne les épargnants vers d’autres formes de placement. La
politique des taux d’intérêt appliquée en Algérie pratiquement jusqu’en 1986 était, conforme à
la logique d’une économie centralisée et planifiée. Dans cette optique, les taux d’intérêts sont
fixés administrativement sans se référer ni aux coûts ni aux rendements des fonds prêtables.
Ils sont déterminés de manière à assurer aux opérateurs économiques des crédits à moindre
coût pour construire une base économique nécessaire au développement du pays.
Cette politique des taux d’intérêt administrés a commencé à connaitre des altérations à partir
du premier choc extérieur de 1986 (choc pétrolier) avec des augmentations constantes
entre1986 et 1994 avant d’amorcer une baisse à partir de la fin de 1995 sous la pression d’une
baisse persistante du taux d’inflation30
L’augmentation de la spéculation
L’économie algérienne assiste à des situations telles que l’apparition des marchés parallèles
dans lesquels les prix sont poussés vers le haut. On enregistre l’instauration des économies
spéculatives pour atteindre des gains faciles sans le moindre effort. Aussi, au niveau des
entreprises, deux phénomènes principaux peuvent apparaitre : le premier étant la préférence
aux investissements spéculatifs au lieu des investissements productifs, le deuxième
phénomène est les entreprises qui préfèrent produire davantage, en produisant de la non
qualité dans le but de profiter des hausses des prix. Cela peut entraîner une concurrence leur
augmentation, parfois les consommateurs acceptent la hausse des prix de certains biens que
leurs pénuries et leurs absences sur le marché.
30
HADJAM. F, «Le phénomène d’inflation en Algérie : étude analytique et politique de lutte», Mémoire de
master en science économique, monnaie, banque et environnement international, Université Abderrahmane
Mira-Bejaïa, 2013, p. 68.
En effet, en période d’inflation, les profits gonflent artificiellement, alors, elle pénalise les
activités à faible rentabilité mais nécessaires pour le développement du pays (comme
l’industrie lourde), en revanche, elle favorise celles dont la rentabilité est importante et
immédiate et dont l’intérêt social n’est pas toujours évident (l’industrie légère, services,
commerce en particulier et certains services) 31
Les pratiques spéculatives consistant à manipuler le volume des stocks en vue d’influencer
l’offre sont devenues monnaie courante, c’est ainsi qu’aux pénuries résultant du mauvais
fonctionnement des institutions et de l’insuffisance des moyens de transports et des
infrastructures de stockages...s’ajoutent les pénuries volontairement provoquées par
l’intervention de gros commerçants qui choisissent judicieusement les produits dont la
demande va croître pour pratiquer la rétention de stocker afin de faire monter les cours32.
Aussi certaines activités (les services), en absence d’une réglementation et le contrôle effectif
des prix, Néanmoins, la demande de ces services croît sous l’action conjuguée de
l’enrichissement rapide de ces couches sociales,
Par exemple, en Algérie, la hausse des prix des matériaux de constructions et du ciment en
particulier en 1991, a provoqué l’arrêt de nombreux chantiers et rendu inopportun de
nombreux projets, .
De plus, l’inflation tend à accroître les besoins en fonds de roulement, sans qu’il y ait une
compensation suffisante du côté des comptes fournisseurs33
La chute, chaque année, de près de 10% du pouvoir d’achat accroît l’endettement des
ménages et accélère les revendications sociales pour une augmentation des salaires qui, à leur
tour en cas de non-productivité, accélèrent l’inflation. Nous estimons que ce recul du pouvoir
d’achat de la classe moyenne et des retraités est le prix à payer dans une société qui ne produit
presque rien et vit de la rente pétro-gazière. Réalité dictée par le besoin pour faire fonctionner
le pays dont les importations couvrent près de 75% des besoins des ménages et des
entreprises, dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15%34.
La chute des prix du baril de pétrole, principale ressource de l’Algérie, a fait chuter les
revenus pétroliers. Le déficit budgétaire avait atteint 15% du PIB en 2016. Mais surtout, entre
2014 et 2015, le dinar algérien avait perdu 20% de sa valeur face au dollar. Dans un pays qui
importe la plupart des produits de consommation, l’inflation a explosé, les premières victimes
sont les classes populaires35.
Chaque pays souffrant du phénomène d’inflation l’économie enregistre des importations plus
importantes que les exportations et par la suite un déficit de la balance des paiements , le
pays en question perdra sa compétitivité au niveau international du moment que les
34
NORDINE. G, «Salaires bloqués, prix en hausse : le pouvoir d’achat des algériens en déclin», Journal : Algérie
ECO, 2018, p. 3, Disponible sur : http/www.algerie-eco.com, (Consulté le 12/12/2022).
35
M’HAMED. A, «Pouvoir d’achat et inflation marquée par une conjoncture socio-économique inquiétante»,
Journal el wattan, 2018, p. 2, Disponible sur : http/www.elwattan.com, (Consulté le 12/12/2022).
importations seront au même niveau de prix que les produits intérieurs, voir même les prix
des produits extérieurs avec des prix plus faibles que ceux de l’intérieur.
L’inflation peut déclencher ou aggraver des troubles sociaux, lesquels peuvent engendrer la
perte de la stabilité intérieure aussi bien économique, social, par conséquent l’équilibre
extérieur.
L’inflation peut déclencher ou aggraver des troubles sociaux, lesquels peuvent engendrer la
perte de la stabilité intérieure aussi bien économique, social, par conséquent l’équilibre
extérieur.
La politique monétaire est l’un des principaux instruments dont disposent les autorités pour
atteindre leurs objectifs économiques de croissance et de stabilité. La définition de la politique
monétaire menée par le pays devient donc d’une très grande importance, étant donné que la
création monétaire ne peut être laissée à l’initiative des agents privés. En effet, le rôle
principal de la politique monétaire consiste à fournir la liquidité nécessaire pour financer
l’économie et assurer sa croissance tout en veillant à la stabilité de la monnaie et des prix et
de lutter contre l’inflation, plus précisément de réduire l’inflation à un niveau acceptable
pouvant être contrôlé. Ceux-ci peuvent être présentés par le carré magique schématisé ci-
dessous, dont les quatre sommets sont : taux d’inflation (une inflation maîtrisée se
matérialisant en une stabilité des prix), taux de croissance (une croissance économique
soutenue), taux de chômage (un faible taux de chômage) et solde extérieur (un équilibre
extérieur). (Mustafa & Sabrina, 2015)
36
MOUHAMED. T, «Inflation et déficit commercial maitrisés, prix du pétrole en hausse», Journal l’expression du
quotidien, 2018, Disponible sur : http// www.lexpressiondz.com, (Consulté le 12/12/2022).
37
Melle TCHOULAK Bouchra & Melle TEHAR Maria Yamina ; « Impact de la variation du taux de
l’inflation sur la croissance économique en Algérie (1970- 2019) » ; Mémoire de fin de cycle ;
Spécialité en statistique appliqué ; ENSSEA (Kolea) ; 2021 ;P 57 .
Figure 03: Le carré magique
Source : Jézabel Couppey- Soubeyran, « monnaie, banque, finance », 1ere édition, Paris,
2010, P214
Durant la période 1962 – 1989, la politique monétaire est considérée comme neutre, elle visait
simplement à établir un suivi administratif de la masse monétaire en consolidant les
informations fournies par les banques. (Naas, 2003) L’Algérie a opté pour un modèle de
croissance basé sur la planification centralisée et le développement de l’industrie lourde. Dans
la théorie de la planification centralisée, les entreprises sont soumises au contrôle absolu de
l’Etat que ce soit pour les usines, les machines et l'ensemble de la direction de l'entreprise.
(Chavance, 2019)
Suite au choc pétrolier de 1986 qui a engendré un déficit budgétaire important, les autorités
du pays ont été conduites à adopter des réformes notamment au plan monétaire, ceci a eu lieu
à partir de 1990 comme la promulgation de la loi 90 -10 relative à la monnaie et au crédit,
l’application des programmes de stabilisation (1994 – 1995) et d’ajustement structurel (1995–
1998) et la mise en œuvre d’une politique monétaire activée par des instruments indirects.
(Abadli, Idrissi Boussouf, & Université de Paris, 2011).
A partir des années 2000, la banque d’Algérie a pris des mesures pour renforcer le contrôle de
l’excès de liquidité sur le marché monétaire à travers des instruments indirects de la
politique monétaire,(Achour Tani & Yamna, 2014)
Par ailleurs, la réalisation de la prospérité économique et la stabilité monétaire n’est pas une
affaire de la politique monétaire. Elle doit être aussi accompagnée d’une politique budgétaire
qui peut assurer une meilleure allocation des dépenses publiques et une politique de change
qui permet de restituer le pouvoir d’achat de la monnaie nationale.2.1 Analyse de l’évolution
de la croissance économique en Algérie
Section 03 : Les déterminants de l’inflation en Algérie
D’après notre étude sur l’évolution des prix en Algérie de 1990 à 2022, nous avons constaté qu’il
existe plusieurs facteurs fondamentaux qui se sont conjugués pour pousser à la hausse des
niveaux généraux des prix. Ces variables sont au nombre de quatre :
- La forte croissance de la masse monétaire (MM2) ;
- La croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) ;
- La hausse significative du chômage ;
- Le taux de change (TCH).
38
ABDERRAHMANI. F, «Essai d’application de la théorie de la Co intégration et modèle à correction d’erreur
(ECM) à la détermination de la fonction de demande de monnaie cas de l’Algérie», Mémoire de magistère,
Economie appliquée, Université de Bejaïa, 2004, p. 61.
1997 18 ,4 5,37
2008 16 4,44
2011 20 4,52
2019 -0,8 2
Source : www.banquemondiale.org
Entre 1990 et 1993, le taux de M2 en Algérie était particulièrement élevé, il est passé de 11,4%
en 1990 à 21,6% en 1993, en même temps le taux d’inflation a augmenté de 1990 à 1993
respectivement de 16,65% à 20,54% : ceci résulte de l’augmentation des recettes d’exportation
des hydrocarbures, lié à l’évolution des prix du pétrole d’une part et d’autre part à la forte
dépréciation du taux de change. Durant la période du Plan d’ajustement structurel, le taux de M2
a été caractérisé par un accroissement de 15.3% en 1994 pour atteindre 19,6% en 1998, tandis
que le taux de l’IPC enregistre une baisse significative, son taux chute de 29,04%,en 1994 à
4,95% en 1998 : ces résultats nous montrent donc que l’accord stand-by a permis de maitriser
l’expansion qui a caractérisé les périodes qui ont précédé la signature de l’accord.
D’après ces développements, nous pouvons dire que durant cette période (1990-1998), la masse
monétaire n’a pas influencé l’inflation, cela est dû à d’autres facteurs.
L’évolution macroéconomique au cours des années 2000 a été marquée par un excès structurel
de l’épargne sur l’investissement, M2 connait un mouvement en baisse de 2003 à 2005 avec des
taux respectivement de 15,6% et 11,2%, le taux annuel moyen de l’IPC calculé sur la période
2000-2005 est de 2,28% : ce qui confirme une certaine stabilité monétaire, elle-même ancrée sur
la solidité marquée de la position financière extérieure nette, et reflète des politiques budgétaire
et monétaire prudentes. La solidité de la position financière extérieure a contribué à assoir,
notamment entre 2004 et 2008, une résilience au choc externe, comme en témoigne
l’accumulation plus importante des réserves officielles de change au cours des années 2007-
2008. Aussi les avoirs extérieurs émergent significativement comme la source principale de
l’expansion monétaire en Algérie. Après un taux de croissance monétaire bas enregistré en 2009
de 3,1% sous l’effet de l’important choc externe, l’année 2011 a été marquée par le retour à
l’expansion monétaire à un rythme de 20% au sens de la masse monétaire M2, en ce moment le
taux d’IPC a eu une faible baisse allant de 5,74% en 2009 à 4,52% en 2011: tout ceci est en
phase avec les objectifs quantitatifs intermédiaires de la politique monétaire. De 2012 à 2014, les
taux de M2 sont respectivement égaux à 10,94% et 14,42% à cause de la progression
significative des crédits à l’économie et l’expansion des dépenses budgétaires courantes, alors
que le taux de l’IPC chute de 8,9% en 2012 à 2,9% en 2014.Contrairement à 2015 où la faible
croissance de M2 égale à 0,13% résultait, en partie, de la forte diminution des dépôts du secteur
des hydrocarbures, en 2016, M2 était égale à 0,79%, et est induite par la baisse des dépôts des
secteurs hors hydrocarbures (-3,2%) ; les dépôts du secteur des hydrocarbures ayant augmenté de
2,6% , le taux d’IPC pendant la même période a eu une faible hausse: il est passé de 4,8 en 2015
à 6,4% en 201639.
Sur le plan quantitatif, la masse monétaire M2 après avoir quasiment stagné en 2015 et 2016, a
augmenté de 8,27% en 2017, et le taux d’IPC a un peu baissé de 5,9% en 2017. Dans son rapport
officiel de 2017, la banque d’Algérie a précisé que la masse monétaire a atteint 14574 milliards
de dinars en fin 2017 contre 13817 milliards de dinars en fin 2016. Cette hausse est expliquée
par la consolidation des dépôts aux niveaux des banques mais aussi par l’augmentation de la
circulation fiduciaire qui est passée de 32,2% en 2016 à 32,9% à la fin du mois de septembre
201740.
Par ailleurs, s'est effectuée en dépit de la hausse du rythme d’expansion de la masse monétaire
(M2) du (11,1%) en 2018 mais il y a une décélération de la croissance de l’indice des prix à la
consommation, encore plus prononcée en glissement annuel; la poursuite du financement
monétaire des besoins du Trésor . La suspension de ce type de financement pour le reste de
l’année 2019, conjugué au déficit structurel du solde global de la balance des paiements
extérieurs, a abouti, au final, à une baisse des avoirs des banques à la Banque Centrale (liquidité
bancaire) qui se sont contractés -0,8% à 2019, effectuée en dépit de la légère contraction de la
quantité de monnaie en circulation (masse monétaire, M2). On a cette forte décélération de la
croissance de l’indice des prix à la consommation, encore plus prononcée en glissement annuel
qui arrive à 2% . En contexte de faible augmentation de l’inflation. Enfin, la masse monétaire au
sens M2 s’est accrue de 7,47 % tirée grandement par l’évolution de la circulation fiduciaire qui
est passée de 10,4 % en 2019 à 12,9 % en 2020 dans un contexte de Faible augmentation des
crédits.
La banque d’Algérie fixe les objectifs de croissance de la masse monétaire en fonction des
hypothèses des prix moyens du pétrole, lorsque le prix de ce dernier dépasse le prix moyen, la
39
ACHOUR. T. Y, «L’analyse de la croissance économique en Algérie», Thèse de doctorat en Science
Economique
Commerciale et gestion, Université de Tlemcen, 2014, p. 55.
40
Ibid., p. 57.
masse monétaire augmente, et lorsque le prix n’atteint pas le prix moyen, la masse monétaire
diminue.
2-La croissance du Produit Intérieur Brut (PIB)
Le PIB est un indicateur économique qui permet de mesurer la production économique intérieure
réalisée par un pays. Le PIB a pour objet de quantifier la production de richesse réalisée sur un
État sur une période donnée, généralement un an ou un trimestre, grâce aux agents économiques
résidant dans le pays concerné. Il s'agit donc d'un indicateur qui reflète l'activité économique
interne d'une nation. La variation du PIB d'une année sur l'autre permet de mesurer le taux de
croissance économique d'un pays. Le PIB mesure la valeur de tous les biens et services produits
dans un pays sur une année. Il convient d'ajouter la valeur ajoutée récupérée par l’État. Une
augmentation du PIB signifie qu'un pays connaît une croissance économique. A l'inverse, une
diminution du PIB est une décroissance41
Tableau 04 : Taux de croissance du PIB et taux de l’IPC en Algérie de 1990 à 2020
Année Taux du PIB Taux du
(%) IPC(%)
1990 0,80 16,65
41
Dictionnaire économique et financier, «PIB : définition simple du PIB, calcul et traduction», 2017, Disponible
Sur : http://www.journaldunet.fr, (consulté le 14 /12/2022).
2003 7,20 2,58
2019 1 2
Source : www.banquemondiale.org
Le programme de stabilisation macro-économique mis en place par les autorités après le choc
pétrolier de 1986 a subi un arrêt après les événements politiques qu’a connu le pays en 1991, par
la suite, il y’a eu une aggravation de la situation économique et financière de l’Algérie durant la
période 1990-1995. Nous pouvons d’ailleurs remarquer d’après le tableau, que les taux de
croissance du PIB durant cette période étaient négatifs puisqu’ils sont passés de -1,2% en 1991 à
-2,1% en 1993, pendant que les taux de l’IPC étaient positifs et en baisse de 25,88% en 1991 à
20,54% en 1993.
Les accords signés avec les institutions financières internationales à partir de 1996 ont permis au
taux de l’IPC de chuter de 18,67% en 1996 à 0,33% en 2000 et au taux de croissance du PIB de
passer de 4,1% en 1996 à 3,82% en 200042.
42
Rapport de la Banque d’Algérie, «Activité économique et prix », 2004, p. 29.
La hausse des cours du pétrole a permis à l’Algérie de renforcer encore plus sa position
extérieure car la libéralisation du commerce favorise la croissance économique. La période de
lancement du programme quinquennal de soutien à la croissance économique de 2001-2005 a
permis d’enregistrer un taux de croissance du PIB positif et en hausse, il est passé de 3.01% en
2001 à 5,91% en 2005, quant à l’inflation, elle enregistre une baisse en passant de 4,22% en
2001 à 1,63% en 200543.
Durant la période 2006-2012, le taux du PIB a connu une légère hausse en passant de 1,68% en
2006 à 3,37% en 2012, et celui de l’IPC a connu aussi une hausse car il est passé de 2,53% en
2006 à 8,9% en 2012, ces augmentations sont dues essentiellement grâce à la progression des
secteurs hors hydrocarbures qui sont passés de 5,3% en 2006 à 7,1% en 201244.
En raison du choc externe de la baisse des exportations des hydrocarbures ainsi que leurs prix, la
période 2014-2017 enregistre une baisse concernant le taux du PIB, il était de 3,75% en 2014
mais il chute à 1,7% en 2017, au même moment le taux d’IPC subit une hausse allant de 2,9%
en 2014 à 5,9% à 201745
Le rythme de progression de l’activité économique nationale, , plombée, en partie, par les baisses
successives de l’activité dans le secteur des hydrocarbures ( Le taux de croissance du PIB est
passé, en effet, de 3,8 % en 2014 à 1,1 % en 2018 pour finir à 1% en 2019, son plus bas niveau
depuis plus de 20 ans46., que la baisse de la croissance a concerné l’ensemble des (05) secteurs
d’activité hors hydrocarbures mais au même moment le taux d’IPC subit une baisse allant de
5,9% en 2017 à 2,4 % à 2020 .
3- Le chômage :
L’Office Nationale de Statistique en Algérie adopte la définition du Bureau International du
Travail du chômage qui revient à la 13ème conférence internationale des statisticiens de Genève
en 1982 et qui stipule que les chômeurs comprennent toutes les personnes ayant dépassé un âge
spécifié qui, au cours de la période de référence étaient47 :
• Strictement sans travail, c'est à dire qu’elles n'étaient pourvues ni d'un emploi rémunéré ni d'un
emploi non rémunéré.
• Absolument disponibles pour travailler dans un emploi rémunéré ou non durant la période de
référence.
43
Rapport de la Banque d’Algérie, « Activité économique et prix », 2005, p. 30.
44
Rapport de la Banque d’Algérie, «Activité économique et prix », 2010, p. 14.
45
ALGERIE Presse Service, «PIB : croissance au 3eme trimestre de 2017 », 2018, Disponible sur :
http//www.aps.dz, (Consulté le 14/12/2020)
46
Rapport de la banque « ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE » ,2019, P18 .
47
LESCURE. J, Op.cit., p. 8.
• A la recherche d'un travail c'est-à-dire qu’elles avaient attesté des démarches effectives de
recherche d'emploi, d'une autre façon qu’elles avaient pris des dispositions spécifiques au cours
d'une période récente spécifiée, pour chercher un emploi rémunéré ou non.
L’inflation et le chômage constituent à l’heure actuelle des problèmes économiques majeurs.
Leur relation constitue, dans la théorie économique un des principaux domaines de recherche.
Cette relation a été démontrée par la fameuse courbe de Phillips. En effet en 1958, il publie un
article qui porte sur la recherche d’une hypothétique liaison entre le taux de croissance du taux
de salaire nominal et le taux de chômage, anglaise de 1861 à 1913 puis de 1867 à 1957. La
relation statistique observée est forte et négative. La courbe de Phillips établissant un lien de
causalité chômage-salaires fut reprise par l’économiste Lipsey en 1960 qui l’a transformant en
remplaçant tout simplement la variable salaire par l’inflation. Au début des années 1970, les
économies subissent « la stagflation » ; l’inflation s’accélère et le chômage augmente, ce qui
remet en cause l’observation de Phillips48
48
LEILA. K, ZAHIRA. B, «Pour quelle liaison entre le chômage et l’inflation: Cas de l’économie algérienne (1985-
2012)», Revue algérienne de développement économique, 2016, N°05, p. 6, Disponible sur:
https://www.asjp.dz, (Consulté le 14/12/2022).
2000 29,77 0,33
2019 10,5 2
Source : www.banquemondiale.org
Nous remarquons à partir du tableau que pendant la période 1990-1996, les taux d'inflation
étaient volatils, ils passent de 16,65% en 1990 à 18,67% en 1996, pendant que les taux du
chômage avaient une tendance à la hausse, cela est dû au fait que le marché de l'emploi en
Algérie a enregistré une dégradation sensible, environ 400 milles travailleurs ont perdu leur
emplois pendant cette même période49. Après cette période marquée par des niveaux d'inflation
élevés, ces derniers sont moins volatils à partir de 1997. Pendant la période allant de 2000 à
2017, l'évolution du chômage a une tendance à la baisse, le taux de chômage était de 29,77% en
2000 et il chute à 10,13% en 2017, pendant que l'inflation a une tendance à la hausse, son taux
qui était de 0,33% en 2000, augmente à 5,9% en 2017 : cela est dû à la croissance économique
consolidée et enregistrée suite aux programmes de relance économique menés par l’État à partir
de 1999, et il semble avoir un impact soutenu sur la tendance à la baisse du chômage50.
L’un des soucis des autorités algériennes, était la mise en œuvre de programme pour lutter contre
l’inflation et le chômage en même temps. Pendant toute la période qui va de 1990 à 2017, ces
autorités ont tenté d’obtenir simultanément le plein emploi et la stabilité des prix.
Pourtant selon la théorie keynésienne, il fallait choisir ou la diminution de l’inflation ou celle du
chômage. le taux de chômage en Algérie a atteint un pic à environ 14 % en 2018, 2020 mais 51Ce
taux IPC était de 2,4% en 2020 contre seulement 2% en 2019. Ainsi à ce ’impact viens d’un
tel apport escompté de ce nouveau plan annuel de refinancement spécial, dont on dit qu’il vient
en soutien au plan de relance économique 2020-2024 plan sur la relance.mais l’économiste
Mahfoud Kaoubi explique que le plan en question n’est nul autre qu’un moyen de venir à la
rescousse des banques qui ont du mal à se faire rembourser par les entreprises publiques .et les
paradoxes de ce plan et des objectifs de l’emploi et de l’inflation, tant que les réformes ne seront
pas entamées, notamment du secteur public économique.
49
LEILA. K, ZAHIRA. B, Op.cit., p. 8.
50
BOURICHE. L, «Les déterminants du chômage en Algérie: une analyse économétrique (1980-2009)», Thèse de
doctorat en science économique, Tlemcen, 2011, p. 106.
51
https://algeria-watch.org/?p=78572 consulter le 14/11/2022 à 5 :13
52
DOMINICK. S, «Economie international», Traduction de la 9e édition américaine par Fabienne Leloup et
Achille Hannequart, 2008, p.6.
• Flottant ou variable : il est alors déterminé par l'offre et la demande de ces devises sur le
marché des changes (ou Forex), qui est le marché mondial interbancaire des monnaies. Depuis
1973, ce système a été adopté pour la plupart des monnaies. Les taux de change varient en
permanence, notamment en fonction des taux d'intérêt et de l'inflation qui sont anticipés pour
chacun des pays, ainsi que de la parité du pouvoir d'achat. Dans les banques, les opérations de
change sont réalisées par les cambistes.
2019 2 / 119,35
Source : www.banquemondiale.org.
A partir de 1986, après le contre choc pétrolier, le taux de change du dinar algérien a subit un
glissement qui en réalité n’était qu’une série de dévaluations dans le but de donner à la monnaie
nationale une valeur compatible avec la situation économique. La première dévaluation explicite
a été appliquée en septembre 1991 et ce pour mettre fin aux anticipations inflationnistes causées
par le glissement. A cette époque le dollar américain est passé de 8,96 DA en 1990 à 21,84 DA
en 1992.
En 1994 et au début de l’accord sur le programme de stabilisation et d’ajustement avec le FMI,
la Monnaie nationale a été dévaluée de 50,14% avant de procéder à l’application du système de
change flottant, où il a été permis aux banques commerciales de détenir des devises sachant que
la Banque d’Algérie était le principal fournisseur.
La convertibilité du dinar a commencé en 1994 avec la libéralisation des importations, l’accès à
la devise est devenu libre pour tout agent économique solvable et les banques étaient le
fournisseur des importateurs en devise53.
Le but essentiel du système du taux de change flottant était d’éviter toute entrave face au
développement des exportations et de diminuer l’inflation en parallèle avec la politique
monétaire menée. Il visait également à encourager la diversification de l’économie et à réduire
les effets de chocs extérieurs.
Conformément à la conduite de la politique monétaire visant à maintenir un niveau d’inflation
faible (inférieur à 3%), la Banque d’Algérie a continué la politique de stabilisation du taux de
change réel effectif du dinar. A cet effet et dans le cadre du flottement dirigé entamé depuis
1996, la Banque d’Algérie intervenait dans le marché interbancaire des changes avec une offre
des monnaies étrangères et une demande relativement croissante depuis 2003 et ce pour les
raisons suivantes54:
- Les exportations représentent plus de 95% des exportations globales ;
- Tous les revenus en devises émanant des exportations des hydrocarbures devaient être convertis
en monnaie nationale par la Banque d’Algérie ;
- Les transferts de capitaux étaient soumis à un contrôle très strict.
En 2006, la Banque d’Algérie a poursuivi ses interventions sur le marché interbancaire de
change avec une offre croissante de monnaies étrangères pour satisfaire la demande croissante
due aux opérations de prépaiement de la dette extérieure. L’évolution du taux de change du dinar
par rapport au dollar américain reflétait le rétrécissement de la différence d’inflation avec les
principaux partenaires commerciaux de l’Algérie ainsi que la situation du marché de change des
principales monnaies étrangères. Ainsi le taux de change est passé de 73,2 dinars/dollar en 2005
à 72,65 dinars/dollar en 2006, soit une appréciation de 0,85% de la monnaie nationale55.
La conjoncture internationale, caractérisée par la crise financière mondiale de 2008-2012 a
nécessité le renforcement de la part de la Banque d’Algérie du mécanisme flexible et dynamique
de gestion de ses interventions sur le marché interbancaire des changes (toujours dans le cadre du
flottement dirigé) par le renforcement du suivi quotidien de l’évolution du taux de change
nominal combiné aux perspectives d’évolution des prix relatifs avec l’objectif de stabilisation du
taux de change effectif réel, en fonction de l’évolution des fondamentaux56.
53
Banque d’Algérie, « Note d’information sur la convertibilité du dinar», 1997, p. 2.
54
Fonds Monétaire International, «Algérie. Rapport des services du FMI sur les consultations de 2005»,
N°06/93, 2006, p. 8.
55
Rapport Banque d’Algérie, «Evolution économique et monétaire de l’Algérie», 2007, p. 73.
56
Rapport Banque d’Algérie, «Evolution économique et monétaire de l’Algérie», 2012, p. 65.
La Banque d’Algérie a continué par ces interventions sur le marché interbancaire des changes, à
renforcer la stabilité du taux de change effectif réel à son niveau d’équilibre du moyen terme.
Ainsi le taux de change a évolué de 2013 à 2017 avec des taux respectivement de 2,36% à
1,39%, pendant que le taux de l’IPC enregistre aussi une évolution de 3,3% en 2013 à 5,9% en
201757. Ainsi le taux de change enregistre aussi une évolution de 2018 à 2020 du 116 ,59 dinar/
dollar à 126,78 dinar / dollar pendant que le taux de l'PC a diminué de 4,3% à 2,4 % .
Conclusion :
L’inflation est un mal dont souffre l’Algérie depuis longtemps, l’évolution de ce phénomène
est continue et ses causes sont multiples engendrant des effets non désirables.
Nous avons conclu que l’évolution de l’inflation peut avoir l’implication de plusieurs facteurs
mixtes: monétaires tels que la masse monétaire et le taux de change, et structurels tels que la
variation des prix du produit intérieur brut (PIB), des prix d’autres produits importés
(inflation importée) et du chômage. Ces facteurs peuvent être les principales causes de
l’inflation et engendre la perturbation du système économique.
Ainsi, l’inflation est un déséquilibre macroéconomique qui se matérialise par des
Conséquences sur le plan intérieur et sur le plan extérieur.
Au niveau global, la dépréciation de la monnaie nationale (baisse du pouvoir d’achat de la
monnaie), la baisse de l’épargne et des investissements productifs au profit des
investissements spéculatifs, la baisse du pouvoir d’achat des ménages à revenus fixes, la
hausse des coûts de production pour les entreprises, ainsi que la réduction de la compétitivité
de l’économie en réduisant les exportations et en favorisant les importations sont tous les
conséquences néfastes de l’inflation. Afin de lutter contre les effets défavorables de
l’inflation, les autorités algériennes ont mis en place la politique monétaire.
57
Rapport Banque d’Algérie, «Balance des paiements, position extérieure globale et taux de change», 2017,
p.42.
Chapitre 03 : Etude empirique de l’impact des déterminants de
l’inflation en Algérie (1970-2021)
Introduction
Dans ce chapitre nous allons essayer de déterminer la relation qui existe entre l’inflation et les
éléments théorique liés aux déterminants de l’inflation pour le cas de l’Algérie , la
première section par exemple sera une présentation des variables que nous allons utiliser. La
deuxième section nous allons présenter les résultats de l’estimation de notre modelé
économétrie VAR
1-Présentation de la base de données : Les données statistiques sont représentées par
des variables explicatives et une variable à expliquer comme suit : La variable à expliquer
c’est la variable dépendante, elle est représentée par le taux d’inflation (INF) et Les variables
explicatives ce sont les variables indépendantes, elles sont de l’ordre de deux. La masse
monétaire (MM2) et Le taux de change « Dinar/$» (TCH)
Les sources des données utilisées dans cette étude, sont extraites à partir des rapports de la
Banque Mondiale. La période d’estimation s’étale de 1970à 2021, avec des données annuelle ;
Soit 52 observations. Les variables sont exprimées en pourcentage pour le taux d’inflation, La
croissance annuelle de la masse monétaire et taux de change (dinar/$)
2-Analyse Graphique des séries de données :
L’évolution de l’inflation en Algérie durant la période 1970 -2021 est représentée par le
graphe suivant :
L’évolution de l’inflation a connu plusieurs fluctuation, elle enregistre des pics à la hausse
et à la baisse entre 1970 jusqu’à 2021 ( avec un taux de 31,7% en 1992 et 29,8% en 1995 ) .
Et à partir de là , elle baisse jusqu’à son minimum de 0,3% en 2000 . Ces fluctuations
indiquent que la série non stationnaire .
TCH
Source : résultat obtenu à partir du logiciel Eviews 12
Le graphe au-dessus indique que le taux de change à été plutôt stable de 1970 jusqu’à 1987
pour ensuite enregistre une forte tendance à la hausse jusqu’à 2021.
MM2
MM2
Source : résultat obtenu à partir du logiciel Eviews 12
Le graphe au-dessus indique que le MM2 enregistre des pics à la hausse et à la baisse entre
1970 jusqu’à 2021 (avec un taux de 54% en 2001) , elle baisse jusqu’à son minimum de (-
1%) en 2019, ces fluctuation indiquent que la série non stationnaire .
La première étape de l’analyse consiste à vérifier la stationnarité des séries (INF, MM2, TCH)
observée de 1970 jusqu’à 2021. La méthodologie utilisée est celle de Dickey Fuller qui
consiste à estimer 03 modèles.
Modèle [3] : modèle autorégressif avec constante et tendance,
Modèle [2] : modèle autorégressif avec constante et sans tendance
Modèle [1] : modèle autorégressif sans constante et sans tendance.
Application de test ADF sur les différentes séries (INF, MM2, LOG (TCH))
L’étude commence par l’explication du test de Dickey Fuller sur le modèle générale qui
englobe tous les cas de figures, c'est-à-dire, celui qui tient compte de toutes les propriétés qui
Caractérisent une série. Il s’agit du modèle (03).
H0 : B=0
H1 : B # 0
A partir de ces résultats d’estimation, on remarque que les coefficient associés à la variable
Trend (tendance ) est statistiquement non significative puisque les statistiques du student
associée inférieur à la valeur lue dans la table de Dickey Fuller au seuil de 5% (2.79) . On
accepte l’hypothèse H0 :B=0, donc on passe à l’Estimation du modèle [2].
H1 : C #0 l’existence de la constante
t-statistique -0,39
La valeur tabulée au seuil de 5% 2,54
Xt = ØXt-1 +ξt
H0 : Ø= 1
H1 : Ø<1
Le test de stationnarité est donc effectué à base du modèle (1), la statistique ADF calculée est
supérieur à la table ADF au seuil de 5%, les séries est non stationnaire. La meilleure méthode
de la stationnarisation est celle de la différenciation une seule différenciation pour la variable
(INF),et une deuxième différenciation pour la variable LOG(TCH).
On conclut que les séries INF et MM2 sont alors intégrés d’ordre 1 et la variable LOG(TCH)
est intégré d’ordre 2 .
Apres avoir stationnariser les variables, nous construisons un modèle VAR. La première étape
consiste à déterminer l’ordre p du processus VAR à retenir pour p allant de 1 à 4, nous avons
choisi le nombre de retards qui minimise les critères d’information d’Akaike et Schwarz. Les
résultats sont présentés dans le tableau suivant :
Nombre de retard 1 2 3 4
AIC 12,54 12,65 12,52 12,40
SCH 13,01 13,47 13,70 13,95
Source : établi par nous même à partir de logiciel Eviews12.
Ses résultats montrent que le retard à retenir est p=1.
B-Estimation VAR : Nous allons à présent estimer un modèle VAR (1) sur la base des
séries
stationnaires. Les résultats sont présentés dans l’annexe
La relation à court terme dans le modèle VAR , les coefficients associés est non significative.
(voir l’annexe) La variation de la Masse monétaire, le taux de change n’influence pas la
variation du taux d’inflation à court terme mais ce qui nous intéresse en fait dans cette
estimation du modèle VAR c’est d’expliquer le taux d’inflation en fonction des autres
variables du modèle.les résultats indiquent que le taux d’inflation dépend seulement de ses
propres valeurs passées .
Source :Eviews 12
D’après les résultats de ce test, notre modèle est bien spécifié, car toute probabilité associée
est supérieure au risque de 5% ; Alors on accepte l’hypothèse d’absence d’autocorrélation, ce
qui signifie que les résidus sont engendrés par un processus de bruit blanc.
H0 : homoscédasticite
H1 : hétéroscédasticité
Les résultats du test sont les suivants :
Source :Eviews 12
Le test indique que la probabilité associée (0.0022) est < à 0.05 donc, l’hypothèse
d’homoscédasticité est rejeté (les résidus sont d’hétéroscédasticité), donc l’hypothèse
d’hétéroscédasticité est acceptée
D-Test de la stationnarité du model VAR(1):Pour s’assurer que nous sommes en présence
d’un VAR (1) stationnaire, il faut que toutes les valeurs propres soient inférieures à 1 et pour
cela on
trace le cercle des valeurs propres
Source : résultats obtenu à partir du logiciel Eviews
On remarque que les coefficients sont à l’intérieur de disck ce qui signifie que les variables
utilisées sont stationnaires et donc le modèle est valide.
E-Test de causalité de Granger
Pour montrer les liens de causalité existants entre INF et les variables qui l’expliquent (MM2
et log(TCH)) et pour appuyer sur les résultats obtenus précédemment, nous allons procéder
au test de causalité de Granger entre les variables . (voir annexe).
Le tableau suivant illustre les résultats du test de causalité au sens de Granger auxquels nous
avons aboutit :
Tableau : test de causalité DINF et DMM2
0,40738 0,6679
DINF does not Granger Cause DMM2
Source : élaboré par nous-mêmes à partir des résultats d’Eviews12.
L’application du test de causalité sur les deux variables (taux d’inflation et la masse
monétaire) révèle une seule hypothèse selon laquelle la masse monétaire n’influence pas au
sens de Granger sur le taux d'inflation au seuil de 5%, car nous remarquons que sa probabilité
est supérieure à 0.05 (soit 0.52 > 0.05), par conséquent nous acceptons l’hypothèse nulle. Au
sens inverse, l’hypothèse nulle selon laquelle (inf) ne cause pas (mm2) est acceptée, la
probabilité associée (0.66) est supérieure à 0.05.
1,08181 0,3480
DINF does not Granger Cause DLOGTCH
Le taux d’inflation :
La variance de l’erreur de prévision de l’inflation est due à 100% a ses propres valeur passés
durant la premier année. Au cours de la deuxième année, La variance de l’erreur de prévision
est due à 98,11 % à ses innovation, à 0,83 aux innovations de la mm2, et due à 1,05% aux
innovations de taux de change.
Au bout de la dixièmes année l’inflation sera expliqué a 96,66% par ses propres valeur
passée,, à 1,01 de m2 et à 2,32% de taux de change.
An conclut que, le taux d’inflation a la plus parité après la mm2 dans la détermination de la
variance d’erreur de prévision et que la mm2 intervient avec un taux très faible a la variation
de
l’erreur de prévision de l’inflation. Donc le, mm2 et tch ont une influence négligeable sur
l’inflation en Algérie à court et à long terme.
Dans les applications empiriques, une des principales utilisations des processus VAR réside
dans l’analyse de réponse impulsionnelle. Il nous apparaît intéressant d’examiner l’impact des
chocs dans un tel cadre. Les variables retrouvent leur équilibre de long terme au bout de la
2ème période. Toutes les fonctions de réponse tendent vers zéro ce qui confirme que le
modèle VAR est stationnaire. Nous nous intéressons aux effets de chocs sur 10 périodes
prévision du taux d’inflation
Source : Eviews 12
Pour la période 1 : un choc positifs sur l’inflation aura un effet positifs sur lui-même (4.74) ,
aucun effets sur les variables explicatives DLOG(TCH) , D(MM2) .
Pour la période 2 : un choc positif sur D(INF) aura un effet positif sur lui-même ( 0.14)un
effet négatif sur D(MM2) ( -0.43) , un effet négatif sur le D(LOGTCH) (-0.49) .
Pour la période 3 : un choc négatif sur D (INF) aura un effet négatif sur lui-même (-0.16), un
effet positif sur D(MM2) (0.20) , un effet négatif sur le D(LOGTCH) (-0.38) .
Pour la période 4 : un choc négatif sur D(INF) aura un effet négatif sur lui-même (-0.25) un
effet négatif sur D (MM2) ( -0.02), un effet négatif sur le D(LOGTCH) (-0.28) .
Pour la période 5 : un choc négatif sur D(INF) aura un effet négatif sur lui-même (- 0.15) un
effet positif sur D (MM2) (0.06) , un effet négatif sur le D(LOGTCH) (-0.2).
Pour la période 6 : un choc négatif sur D(INF) aura un effet négatif sur lui-même (-0.12) un
effet positif sur D (MM2) (0.02), un effet négatif sur le D(LOG TCH) (-0.0 3).
Pour la période 7: un choc négatif sur D(INF) aura un effet négatif sur lui-même (-0.07) un
effet positif sur D (MM2) (0.02), un effet négatif sur le D(LOG TCH) (-0.0 9).
Pour la période 8: un choc négatif sur D(INF) aura un effet négatif sur lui-même (-0.05) un
effet positif sur D (MM2) (0.01), un effet négatif sur le D( LOG TCH) (-0.06).
Pour la période 9 : un choc négatif sur D(INF) aura un effet positif sur lui-même ( -0.03) un
effet positif sur D (MM2) (0.01) , un effet négatif sur le D( LOG TCH) (-0.04).
Pour la période 10 : un choc négatif sur D(INF) aura un effet négatif sur lui-même (- 0.02)
un effet positif sur D (MM2) (0.04), un effet négatif sur le D( LOG TCH) (-1.19)
A partir des résultats, on déduit :
L’impact d’un choc affectant l’inflation sur la masse monétaire est moins importante qu’un
choc affectant l’inflation sur masse monétaire sur le taux d’inflation.
L’impact d’un choc affectant le taux de change sur la masse monétaire est moins important
qu’un choc affectant la masse monétaire sur le taux de change.
L’impact d’un choc affectant l’inflation sur le taux de change est moins importante qu’un
choc affectant le taux de change sur le taux d’inflation.
Conclusion
Le but de ce chapitre est d’analyser et d’interpréter la relation qui peut exister entre le taux
d’inflation, taux de change, la masse monétaire sur la période allant 1970 -2021.
Les résultats du test de causalité révèlent l’absence de causalité au sens de granger entre le
taux d’inflation et les autres variables (MM2 ,TCH).
En plus, en procédant au test d’autocorrélation des résidus, le test montre une absence
d’autocorrélation et le test de hétéroscédacticité indique que les résidus sont hétéroscédacticité
donc notre modèle est validé.
. Les outils d’analyse du modèle VAR étudié, nous montrent que durant la période 1970 à
2021, l’inflation n’est pas causée par la masse monétaire, ni par le taux de change . Le taux
d’inflation dépend seulement de sa propre valeur passée.
Conclusion générale
Nous concluons du présent travail que l’inflation est un phénomène difficile à Appréhender et qui
se manifeste toujours par un mouvement de hausse générale, durable et structurelle du niveau des
prix. Elle commence quand le processus de hausse de prix devient cumulatif et incontrôlable.
L’inflation a quelques effets bénéfiques ; elle contribue à alléger les dettes des agents
économiques, comme elle améliore la rentabilité financière des entreprises qui se trouvent
stimulées par les perspectives de gains et incitées à investir. L’inflation a plus d’effets néfastes que
bénéfiques.
La méthode la plus répandue de présentation chiffrée de l’inflation est l’indice des prix à la
consommation qui permet de suivre l’évolution des prix, ce qui le rend comme un indicateur
indispensable pour mesurer les tensions inflationnistes.
Nous avons décomposé notre mémoire en trois chapitres. Dans le premier on a présenté les
différentes théories pour analyser et expliquer le phénomène inflationniste : approche
monétariste qui a pour objectif de limiter la création monétaire. Cette approche est
relativement efficace contre l’inflation. L’approche keynésienne qui propose de limiter la
demande globale, l’augmentation des impôts et la diminution des dépenses de l’État, etc. Et
l’approche néo-classique qui propose des mesures anti inflationnistes, elle tente d’agir sur les
prix de vente (contrôle des prix, subventions aux producteurs).
Pour mieux comprendre les déterminants du taux d’inflation, on a tenté de mesurer le lien
empirique entre le taux d’inflation et les indicateurs économiques par une analyse
économétrique sur la période 1970 à 2021
Dans notre analyse empirique, nous avons débuté par une détermination des variables qui
influencent l’inflation en Algérie, qui sont : inflation en pourcentage, La croissance annuelle
de la masse monétaire et taux de change (dinar/$) .
Les résultats d’estimation de modèle VAR montrent que la masse monétaire et le taux de
change ne cause pas l’inflation en Algérie et que le taux d’inflation dépend uniquement de ses
propres valeurs passées.
D’après le test de causalité, les résultats relèvent l’absence de causalité au sens de granger
entre la variable à expliquer « inflation » et les variables explicatifs
À partir de ces résultats, nous pouvons dire que l’inflation en Algérie est déterminée par
plusieurs facteurs monétaires et réels. À cet égard, la banque centrale doit gérer la masse
monétaire de manière à ce que l’inflation soit contenue. En outre, les autorités doivent réduire
les importations pour atténuer les effets de l’inflation importer sur les prix domestiques.
La variable consommation finale des ménages doit être regardée avec des pincettes car la
consommation des ménages doit être tournée vers les produits locaux pour pousser les
entreprises à créer de la richesse et réduire l’inflation.