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JOURNAL CHRETIEN, DEDIE A LA REINE; Par M. VALE TOAN NET, de la Société Royale des Sciences & Belles-Lettres de Nanci, Journaliflede Ss MAasusrt. Quid prodefl in humanis proficere doftrinis & mars cefcere in divinis ? Que fert de fe rendre habile dans les Sciences humaines , fi on ignore la {cience des Saints 2? Lidor. de lib, Gentil. eS ANNEE M. DCC. LX. A, JUILLET. % em Oe CO) se se | ont tow 3 Soot 4 oa A PARIS, Chez Micuet LAMBERT , Imprimeur Libraire, rue & a cété de la Coméddie Francoife , au Parnaffe. ms (ELE LT OO Avec Approbation & Privilige du Roy < \ \ pL SL y =, i 80 JourNAL Cunty faire remarquer quelques mal by, i i 8 Ouvrage » qui pourrotent porter 3 Je contraire. ene | eee ee, ‘ ARTICLE SEPTI£x = E, ‘Lettre d'un Ancien Officier de |, Rei ‘tous les Francois fur les Speaacl* avec un Poft-/criptum a toutes les yi tions 1759+ i. bt 7 7 Oici un Livre fingulier par |, S Sut les Speétacl. ’ x niere dont les chofes y font oo, gues & exprimées. I ne faut point ycher. ‘cher une certaine liaifon dans les idées ni de l’exatitude dans le ftyle. L’Auray eft un homme plein d’amour pout la Re. ligion » qui fe livre a fon zéle , qui sn laiffe emporter , & qui ne confulte pas toujours fi fes penfées font rendues du. “ne maniere capable d’attacher dans la lec | ture’, & de produire les fentimens don il eft pénétré. Il entre en lice, fans avort | ‘Laiffé réfroidie fon imagination ; & il frappe Weffoc & de taille , comme ces a ciens Chevaliers, rout ce qui fe prefente, D'un wait de plume, il efpere roferiie | ‘tous les mauvais Ouvrages., chafler la Phi- lofophie cynique , renverfer les The! “tres, fermer POpera ‘S convestir Acteuts a JurttreT 1760, Sr \ trices, reformer enfin Paris, C’eft ——_. ccrivain Miflionnaire qui afpire , bon- : ae , malgré, a convertir tout te monde.” vies font bonnes ; & on ne peut applaudir au motif qui le fait agir, is nous fouhaiterions que l’expérien- lui efit apptis que pour inftruire ,’ aut, avec labonne volonté , bien des ns que la pitté feule ne donne pas. Auteur fait de vives forties contre ncyclopédie , le Livre de lEfpric, les ectacles & les ennemis dela Religion. l efit écrit avec plus de force de raifon- ment, que de chaleur d’imagination 5 | ne fe fut pas interdit les ménagemens les égards que Pon doit toujours ob- rver dans la Société, il auroit pu efpé- plus de fuccés de fon Ouvrage. Mais. doit craindre d’avoir manqué fon but , d’avoir écrit en pure perte, Ainfi avec sintentions les plus droites , on s’expo- quelquefois a la cenfure & 4 la raillerie > ceux que lonatraque 5 & on nuit , = ns le vouloir , A la bonté de la caufe ie l’on défend. Nos Lecteurs font fans yute curieux de connoitre quelques. aits de !’'Ouvrage : nous leur en tranf- ‘ivons quelques-uns, entre mille. [ O! profondeurs de Satan ! nature rrompue, que ne f{cais-tu pas dire 5 Dy $f JouRNAL Curttrey. —— pour autorifer tes penchans ! Penteng,. Suri i] y a cing jours » un de nos prop, aaa Police, nous dire, ens’applayg.¢ 8 a PONCE» PPlauduy, quil lui fallout fermer les yeux Pour ‘, pas voir ces buftes a téte mouvante . ** {tatues 4 coude mobile , quis affichen, : jour aux fenctres atte foir au coin a rues : que pour empecher de plus tang, maux , il'doit les laiffer en paifible a feffion ; & que tant qu’on ne crie poi, au: Guet fon miniftere, ne Voblige , en. } i na fans ‘doute un Officier de Po}, “ce qui tient un langage que la Religio, ne luia point dicte 5 qui fiirement res point approuve par les Magiftrats ; mais qui malheurenfement neft devenu que trop commun & qui n’eft que trop con. formed lufage. ‘Laiffons parler !’Auteur, il va le relever d'importance. [ A rien! reprend-t'il ; 4 quoi donc bon tant d’Or- donnances , Arréts & Réglemens 3 ce contraires 2... Fermer les yeux ! Que ne re les arrache-tuplutét, infame merce naire, qui ne fcais les ouvrir que pout compter l’argent que te valent des ames rachetées par le fang d'un Dieu, & que tu vends 4 la brutalité des hommes ? Tu waurois pas 4 compter, au grand jour des Yengeances , de toutes les infamies qui os ome Gm he ae Jurt Ler 1760) 83 commettent dans ton quartier ! Que —— nx + tu donc imaginer de pis ? Tais- Speedie ‘LAuteut s’éleve-t'il contre les Specta- ag? Ml écrit ici comme ila fait contre Encyclopedic & le Livre de [E/fprit, ft-d-dire , que pour les condamner a ur tour, il met en decoupure Pexcel- nt Requifitoire de M. Joly de Fleury , ontre ces deux précedens Ouvrages. tl n extrait des morceaux entiers quil fait etomber avec chaleur contre le Theatre. | apoftrophe Comédies & Comédiens , A eeurs & Auteurs les plus élébres; & il eur débite une forte de Sermon, au- rel , a ta yérité il feroit difficile de ré- ondre; mais toujours fur ce ton amer’, jar, & quelquefois myfanttope, qui dé- ruit tour leffer “d'une folide inftruc- ion. Sion Iwi demande, & cet une objection quil fe fait faire 5 [ quelle eft la Miflion dé ce Jérémie, de ce Job? Quel eft fon caracteré’, pour’s’ériger en Réforniateui’ public de nos amufemens, &c?-Ma Mifion V's'écrie-t'il , apprends, Monttre , «pil faffiroit d'etre homme & Citoyen pour étre fenfible a tous les niauy gue ‘nous cdufe ton Thédrre Pau- jourdhar °8e pat conféquent pour detirer den Volta Bia 12°," Berivains Pid fanes 5 D yj ~ Journat Cy 4 84 Rin, —— dont les plumes trempées eS Hy Sut les prepare par Sagane & par Vein. ¢ ily. Bg Pah Peas a nos Théatres » Nous fa Cre, BO yous de nous plaindre ? Permis te, permis , chiens du quattier de sy) hoy Be Ce 1 © SUby sf ameutés par la Magicienne Canidja . if 7 2 Ne av vos hurlemens n’étoufteronr Pas no, : P a. pe meurs. ] ! : Me » L’Auteur n’ayant pas donné fon zc d ‘nuferit 4 un Cenfeur pour V'Approbatio, dans la crainte , fansdoute, de voitd, | trait de plume , plus de la moitié de fon Ouvrage proferite ; on en donne Une igi wil a compofée, lui-méme, a laquel}, ts Lecteurs ne manqueront pas de mer. tre quelque reftriction. La voici : Cum approbatione Dottorum & indotorm i utriufque fexts , cum voto proborum & im. proborum , conditionis omnimode, impli- cito,, vel explicito , omnium denique pace, Il termine fa Brochure par.un Poft-ferip- | 1 zum, owil fair des veux Sfinceres . mais trés-peu Chrétiens felon nous, pour ai- | : cuns de ceux qui ont occafionné cet écrit. | {f Ces veux font concus dans Papplication } Ho des Vers fuivans de Regnard ; | cc ka Jufte Ciel , feulement fais qu’avant mon trépas , ne Je puiffe de mes yeux voir trois de ces Corfaires , ely] Oxaant faperbemens trois beis paribulaires .- JurtLeT 1760, 85 ; ; : Pour prix de leurs larcins , en public élevés , airid Danfer la Sarabande a deux pieds des paves. Speétach. Ce que nous avons Tapporté , n’eft peut- tre pas ce que l'Ouvrage renferme de lus outré. Nos Lecteurs peuvent juger ar la de ce que nous omettons. On trou- ece Livrechez Cuiffart, Libraire , Quai e Gévres. TY TROISIEME PARTIE. AISTOIRE. ARTICLE HUITIEME. ite des Recherches fur les Erreurs. « §. VII. Schifme d’ Occident. ESchifme d’Occident eft celui qui séleva 4 Fondi Viile du Royaume Vaples , ou on’ éfue Clément Anti- , aprés l’Election Canonique d’Ur- VE. a Rome. Pour entrer dans la oiffance de ce Schifme,, il eft né- re de {cavoir que Bertrand de Geth , ‘ois, natif de la Province de Gafco- Archevéque de Bordeaux , ayant éré ape, fous le nom de Clement V. a z bida le odie gad wie ed , Ceteh?

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