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Le trouble de
l'attachement
03/04/09
Le trouble de l’attachement chez l’adulte qui
consulte.
Description et thérapie.

A. Introduction
Le texte qui suit est une approche personnelle,
basée sur mon expérience en tant que client et sur
mes lectures (schema therapy de YOUNG,
psychothérapie intégrative de ERSKINE, thérapie
comportementale dialectique de LINEHAN).

Je pense qu’une problématique de trouble de


l’attachement (TA) est au cœur de la souffrance
relationnelle. On parle à ce propos de dépendance
affective, du rôle de Sauveteur, de co-dépendance,
de personnalité histrionique, de personnalité « as
if », ou de trouble limite de la personnalité (TLP,
forme sévère).

La souffrance relationnelle peut s’accompagner de


sentiments dépressifs, d’un manque d’affirmation de
soi, d’une image négative de soi. Ces personnes ont
du mal à créer une relation d’intimité épanouissante,
ce qui n’exclut pas qu’elles puissent avoir été
mariées plusieurs années.

J’évoquerai ici le travail auprès d’adultes qui


consultent, étant donné que de nombreuses
personnes présentant un trouble de l’attachement
ont recouvert – ou tentent de recouvrir - leur mal-être
par le recours à toutes sortes de stratégies (pour se
remplir) et ne recherchent pas activement de l’aide :
dépendances (alcool, drogue, surtravail, boulimie,
sexualité compulsive, sensations fortes, douleur
physique, émotion amoureuse…) ou attitude de
surcompensation (sentiment d’être supérieur, mépris,
abus, Sauveteur, « manipulateur », cuirasse
caractérielle, perfectionnisme, personnalité
narcissique…).

Dépendance au sentiment amoureux.

« - Tu aimes un homme que tu n’admires pas, avec


lequel tu ne veux pas passer le restant de tes jours,
tu mates les autres… Allez ! Ce n’est pas ton mari
que tu aimes, c’est l’idée de l’amour !
J’aime aimer. J’ai besoin d’aimer. J’ai besoin d’avoir
sous la main quelqu’un à aimer. Vincent est un pis-
aller. Il est l’objet de mon amour mais il n’est pas
mon amour. » (Valérie McGarry, Ed. JC Lattès, Paris,
2005).

B. Le trouble de l’attachement durant


l’enfance et l’adolescence
Plusieurs auteurs ont étudié la relation entre l’enfant
et sa mère ; parmi ceux-ci on peut citer : John
BOWLBY « Angoisse et séparation »), Donald
WINNICOTT (handling, holding), Margaret MAHLER
(séparation-individuation), Bernard MARTINO « (Le
bébé est une personne »), Bertrand CRAMER,
Françoise DOLTO, Jean BERGERET (« le manque
fondamental »), David STERN (accordage), Anna
FREUD (mécanismes de défense), HARLOW (chez
les singes rhésus), VELDMAN (haptonomie),
MASTERSON (trouble borderline), Margaret
MAHLER (séparation-individuation), et René SPITZ
(hospitalisme).

Le TA peut se présenter sous différentes formes,


d’intensité variable. La forme extrême a été observée
et décrite par Spitz à partir de bébés hospitalisés
après la guerre, et se manifeste par une dépression
« anaclitique ». Ces bébés, en manque de contacts
physiques affectueux, dépérissent, deviennent
inertes, apathiques, comme si ils avaient perdu leur
élan vital.

Au sein de la famille, le lien avec la mère n’a pas pu


se tisser, suite à différentes circonstances : abandon
de l’enfant à la naissance, séparation (couveuse,
hospitalisation en bas âge…), décès d’un parent,
carence affective, rejet…

Ou bien il a pu se tisser, mais de façon fusionnelle et


n’a pas pu se défaire. C’est la cas avec une mère en
demande affective, souffrant elle-même d’une
angoisse d’abandon, ou avec une mère qui
surinvestit narcissiquement son fils en le portant aux
nues (lien fusionnel), au détriment de la relation
père-fils ou de la relation de couple.

Ou encore, il a pu se tisser, et subir des accrocs


(naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur,
départ en pension

Dans tous les cas, l’enfant subit un arrêt de son


développement et développe un attachement
anxieux (dépendance affective) et une angoisse
d’abandon.

L’attachement concerne aussi la relation avec le


père.
A l’adolescence, l’enjeu de l’autonomie se répète. Il
peut arriver que ce soit le père, par la violence
physique envers son fils ou l’abus sexuel envers sa
fille, qui entrave l’accès à l’autonomie. On assiste à
un changement radical du comportement :
comportements anti-sociaux (vols…), fugues,
violence physique, refus du contact physique,
perversion…

Carence affective

« ‘Tu sais…, avoue Hanna un soir, personne ne m’a


jamais tenue dans le bras. Pas même quand j’étais
toute petite. Personne ne venait nous border. On
nous apprenait à être fortes, à nous consacrer à Dieu
et au bien. Toucher, c’était mal, ça vous affaiblissait,
comme ils disaient. Hormis une fois, quand une
nouvelle est arrivée, Helga. Elle pleurait tant… elle
m’empêchait de dormir la nuit. Alors je suis allée
mettre mes bras autour de ses épaules, et je l’ai
tenue. Tenue, simplement. Et puis Frau Agathe nous
a découvertes.
 Raconte-moi tout.’ » (A. Brink)

« On se sentait bien, dans cette famille. Les gens


avaient l’air de se parler, d’être satisfaits de leur
journée. Chez moi, les visages fermés semblaient
toujours vous reprocher quelque chose. Souvent,
j’avais beau chercher, je ne voyais pas ce que j’avais
pu faire de mal. » (Stéphanie JANICOT, Soledad, Ed.
albin Michel, Paris, 2000).

C. Le trouble de l’attachement chez


l’adulte
Relation de couple

Bien que la personne avec un TA aspire au niveau


conscient à une relation d’amour équilibrée, elle se
trouve attirée par des partenaires auprès
desquel(le)s elle va revivre les tourments non guéris
de leur enfance, ou elle a du mal à s’engager. Cela
s’explique par l’emprise qu’exerce les schémas sur la
personne. Dans une relation calme, respectueuse,
elle s’ennuie et ne ressent aucun désir sexuel.
L’AT nous enseigne, qu’à défaut de stimulations
positives, un individu peut rechercher des
stimulations négatives (disputes, frapper ou être
frappé).

Plusieurs cas de figures peuvent se présenter :


Dépendance affective : l’épouse passive, soumise
face à un mari autoritaire ou coureur de jupons ; à
certains moments, elle adopte un comportement
passif-agressif (reproches, refus de relations
sexuelles) ou agressif (elle explose).

Le Sauveteur, relation de co-dépendance : il s’agit


généralement d’une femme, laquelle va entrer en
relation avec un homme en détresse (ex. alcoolique),
qu’elle va s’efforcer de changer, de guérir (grâce à
son amour), de contrôler.

La jalousie

« Il y a toujours eu d’autres femmes. Il y a toujours


eu, entre lui et moi, un cheveu blond sur une veste,
un parfum capiteux, un regard par-dessus mon
épaule. J’étais jalouse autrefois. Je pleurais des
heures dans le noir, je me posais toutes sortes de
questions. je n’ai jamais su si vraiment il avait des
aventures, mais il se comportait de telle manière que
tout portait à le croire. Alors, pour ne pas souffrir, j’ai
voulu me détacher. Entrepris un travail de
visualisation, je me le représentais en train de faire
l’amour à une autre, encore et encore, en espérant
qu’un jour cela ne me ferait plus rien. J’étais blessée,
je me mutilais sciemment par la seule force de mon
imagination, je laissais couler toutes les larmes de
mon corps, la fontaine finirait bien par se tarir.
Lorsque j’accéderai enfin à l’indifférence. Mais
comme l’île qui s’éloigne lorsque l’on nage vers elle,
comme le mirage qui disparaît lorsque l’on croit
l’atteindre, l’indifférence est un objectif incertain. »
(Valérie McGarry, Ed. JC Lattès, Paris, 2005).

Relations interpersonnelles

Le schéma du manque affectif se manifeste dans


toutes les relations, même quand il s’agit de relations
professionnelles ou de simples contacts sociaux
(vendeuse).

Symptômes

Les symptômes mentionnés ci-après ne sont pas


nécessairement tous présents chez la même
personne. Certains des symptômes peuvent être dûs
à d’autres traumatismes (violence physique, abus
sexuel…).
Image négative de soi (sentiment de dévalorisation,
d’incompétence, de ne pas être digne d’être aimé),
idées suicidaires, méfiance, faible niveau de
conscience des sensations, sentiments et besoins
(intelligence émotionnelle, relationnelle) et faible
capacité de mentalisation, d’élaboration, honte (John
BRADSHAW , « je suis mauvais »), culpabilité (« je
n’ai pas le droit », « j’ai fait quelque chose de mal »),
sentiment chronique de vide, d’ennui, de solitude, de
désespoir, de perte de sens, humeur dépressive,
hypersensibilité à l’abandon, aux critiques, à l’échec,
besoin marqué de reconnaissance, d’écoute,
d’attention, de valorisation, jalousie, émotions
excessives auxquelles il faut un temps assez long
pour retomber ; faible tolérance à la frustration,
temps d’idéalisation/enthousiasme/d’amour suivis de
temps de dévalorisation/déception/de haine (clivage),
rancœur, ressentiment,
sensation de poids, , angoisse d’abandon, jalousie,
symptômes physiques (allergie, syndrome de fatigue
chronique, stress…), maladies,
manque d’affirmation de soi (phobie sociale) ou
réussite sociale, inhibition de l’action, accès de rage,
violence, ruptures à répétition, difficulté à faire le
deuil d’une relation.

D. La thérapie
Etant donné la difficulté de ces personnes à créer un
lien d’intimité, à faire confiance, la thérapie devra
prendre cet aspect en compte de façon essentielle.
La mise en confiance peut se faire à partir d’une
structure d’accueil où la personne peut côtoyer le(s)
thérapeute((s) avant de faire un choix et de prendre
un rendez-vous. Celui-ci devrait être gratuit, afin de
rassurer le client qui aurait la croyance « on cherche
à profiter de moi, à me tromper, à m’abuser »
(méfiance).

Pour que le lien puisse se tisser, le thérapeute


devrait présenter certaines qualités : souci de
transparence (explications claires), authenticité,
implication dans la thérapie, être ouvert à son
ressenti, faire preuve de compassion, de patience,
capacité à affronter et à accepter les comportements
« négatifs » du client, aussi bien que son besoin de
dépendance…

On pourrait distinguer 3 phases dans la thérapie :


une phase d’évaluation : relevé de données
anamnestiques (ex. relations avec le père, la mère),
hypothèse sur la nature et l’origine du problème
transmise au client, évaluation de l’intensité du
problème, création du lien ; une phase d’intervention
sur le problème ; et une phase d’intervention sur la
réalisation de soi (projets d’avenir) et de bilan.

Les interventions du thérapeute portent sur les


aspects cognitifs, émotionnels, relationnels et
comportementaux, avec une prépondérance, du
moins dans un premier temps, sur l’aspect
relationnel.

Aspects cognitifs : expliquer le fonctionnement des


schémas et leur impact ; analyser les situations qui
déclenchent des réactions émotionnelles négatives,
en dégager les schémas et les croyances sous-
jacents, remettre ces schémas en question, faire le
lien entre le présent et le passé, proposer sa
compréhension des relations (ex. « Il/Elle ne t’a pas
encouragé à devenir autonome ? »)…

Aspects émotionnels : gestion des émotions


(apprendre à détecter les signes avant-coureurs
d’une émotion pour pouvoir la contrôler), affronter
l’angoisse d’abandon, identifier les émotions et les
valider (réponses-reflet émises avec compassion)…

Aspects relationnels : parler de ce qui se passe dans


les relations, y compris entre lui et le client (attentes,
déceptions), ouverture au contact physique
(réparation), harmonisation (Erskine) qui consiste
pour le thérapeute à se mettre au diapason du client
(cf. accordage), consolidation du lien…

Aspects comportementaux : envisager de nouvelles


façons de faire face aux situations (atelier
d’affirmation de soi, méthode de résolutions des
problèmes) et les mettre en pratique…

Techniques : inviter le client à s’exprimer à partir de


son Enfant et à s’adresser à ses parents ou à une
personne significative du présent, pour lui dire ce
qu’il vit et quels sont ses besoins (jeu de rôle, lecture
d’une lettre), l’inviter à s’exprimer à partir de son
Parent et à s’adresser au thérapeute..

La thérapie de groupe peut être profitable, dans la


mesure où le client apprend comment il est perçu et
à bien assimiler, à travers les témoignages, le
fonctionnement des schémas.

But : se libérer de la souffrance, de l’angoisse


d’abandon, accéder à l’autonomie, à la maturité, être
capable de faire des choix relationnels judicieux…

E. Références
www.petales.org
BRADSHAW John, La honte toxique
TORTOSA Alain, Le trouble de la personnalité
borderline, 35 €
YOUNG J., La thérapie des schémas, Ed. De Boeck,
2005 (558 p.)
KLOSKO Janet & YOUNG Jeffrey, Ed. de l’Homme,
2003,

Constant KOUMPAROULIS, Licencié en


Psychologie, Seraing (Liège, Belgique), le 9 juin
2007.
Pour réagir à cet article :
koumparoulis.constant[at]hotmail.com
Toute reproduction autorisée.

Commentaires - 25 messages
Bonjour Monsieur, je viens de lire votre article et il se
trouve que mon meilleur ami est atteint de troubles
de l'attachement. les symptômes que vous avez
décrit sont tout à fait les siens. Il est actuellement
dans un centre psychiatrique parce qu'il a vraiment
besoin d'aide. Je voulais vous demandé à titre
informatif : combien de temps prend en moyenne la
guérison du patient ?

Merci de vôtre travail qui m'en apprend énormément


sur ce que que traverse aujourd'hui mon meilleur
ami.

Bien à vous,

Florent Samyn.

— Florent Samyn samedi 4 mai 2013 23:39

Article intéressant, mais la phrase "Il peut arriver que


ce soit le père, par la violence physique envers son
fils ou l'abus sexuel envers sa fille, qui entrave
l'accès à l'autonomie." doit être modifiée. Car la
violence physique peut être indifféremment exercée
par le père et/ou la mère, l'abus sexuel peut être
indifféremment porté sur le fils ou la fille.
Je suis très étonné de lire une telle affirmation.

— x mercredi 15 janvier 2014 14:39

Bonjour,

J'ai 57 ans et je souffre de troubles de l'attachement.


Je me focalise sur un homme et je ressens un joie
intense et un jour plus tard, je ne ressens plus rien.
Je n'ai jamais pu me lier à une personne.
Actuellement, je suis avec un homme qui vit dans un
autre pays. Il est très amoureux de moi. Je suis
tombé amoureuse de lui à travers des emails. Puis je
l'ai vue, il était horrible à voir au début : dents
malsaines, cheveux gras, négligés, passablement
ennuyeux mais généreux, affectueux et plein d'amour
à donner, il s'est laissé aller pendant de nombreuses
années et il avait eu des problèmes de drogues, il
travaille et vit sous substitution. Je l'ai arrangé un peu
et je dois dire qu'à part le fait qu'il soit très, très
maigre, il n'est pas mal. Mais parfois je ne sais plus
ce que je ressens pour lui. Mes sentiments pour les
hommes ont toujours été fluctuants, je ne sens rien
de fixe. Un jour c'est blanc, le lendemain, c'est noir.
Ca n'est pas évident mais avec un homme moins
tendre et très beau, ce serait la même chose. Je suis
une femme assez jolie qui aime briller,
malheureusement alors je fais tout pour qu'il se
présent au mieux. Mes sentiments ont toujours
fluctué et je n'ai jamais pu avoir une relation stable.
Maintenant, j'essaie de tenir le cap car il a de très
bons côtés qui m'aident car il est très, très tendre.
Mais moi par fois je ne sais plus ce que je ressens. Si
c'est une personne plus belle, ce serait la même
chose. Je n'arrive pas à avoir une belle relation
saine. J'essaie de me stabiliser avec lui car il me
donne le plus de tendresse et j'essaie également de
ne pas me focaliser sur sa maigreur et son côté un
peu taciturne, mais il aime aussi les voyages, je dois
le prendre en mains car il ne sait pas voyager.
Cependant, quand je suis à l'étranger avec lui, il
apprécie tout, il n'est pas difficile, il a toujours envie
de découvrir plus et moi au bout de 3 jours, j'ai envie
de rentrer. Les rôles se renversent.
J'ai été séparée de ma mère à 2 mois car elle
n'arrivait pas à s'occuper de moi, elle a eu une très
forte dépression après ma naissance mais pas tout
de suite.

Bien à vous.

Survie

— Survie dimanche 23 février 2014 01:18

Bonjour, mon compagnon présente nombre de


symptômes que vous décrivez. Il a été rejeté par sa
mère lorsqu'il était très jeune -sans doute ne désirait-
elle pas cet enfant, enfermé à 10 ans dans une
institution catholique où il a subit brimades et viols. Il
est dépendant et immature au niveau affectif et je me
demande si son comportement n'est pas celui d'un
manipulateur : mensonges, pression psychologique,
rapport à l'argent pathologique...) j'ai essayé
plusieurs fois de le quitter pour me protéger mais il
est dans une détresse telle que c'est très difficile de
le laisser. Je ne peux pas l'aider. Est-ce qu'il y des
thérapies? Où s'adresser? Bien à vous. Nicole

— nicoleb mercredi 9 avril 2014 10:07

BonjourrnJ'ai 52 ans et depuis deux ans j'ai une


relation avec une femme souffrant de trouble de
l'attachement. Notre relation est faite de haut et de
bas, de rupture et de reconciliation. A chaque fois
c'est elle qui revient vers moi. En ce moment nous
sommes dans une periode de rupture. Elle n'a jamais
assumé notre relation, et ne me respecte pas. Elle ne
sait pas dire ce qu'elle éprouve pour moi. Elle me
demande du temps, pour se soigner, et ne veut pas
d'une relation "de couple", mais aimerait vivre comme
un couple normal. Ai je un espoir que ca s'arrange?
Que dois je faire? Je suis un peu pommé car
amoureux. (Elle suit une thérapie depuis deux
ans).rnJean Paul

— Jean paul31 dimanche 13 avril 2014 18:52

Bonjour,
J'ai 48 ans et souffre de trouble de l'attachement. Ce
que je voudrais dire, c'est que ça retentit dans toutes
les dimensions de la vie. Les symptômes listés ici, je
les ai pratiquement tous, mais ce que je trouve le
plus dur à vivre, c'est le sentiment de vide et
l'absence de sens de ma vie. Et avec l'âge, la
répétition de schémas nocifs m'a énormément usé et
conduit à un désespoir que les antidépresseurs ne
soulagent pas. J'ai pris rendez-vous avec un
psychologue, on verra bien. J'ai bien peur que ça ne
puisse pas réparer une faille aussi ancienne, mais je
ne peux pas rester sans rien faire...

— V. samedi 14 juin 2014 11:50

bonjour,j'ai l'impression que j'ai moi meme,des


troubles de l'attachement et ce n'est pas nouveau . il
suffit qu'une personne,un médecin , .. s'interresse un
peu a moi , m'aide etc.. c est foutu , je suis deja
attachée a cette personne comme si nous étions
proche depuis longtemps mais le pire c est que je
considere cette personne,mais en ne l a connaissent
pas beaucoup , comme ma mère . quand je ne suis
plus avec elles, (parceque je ne m'attache qu a des
femmes ) , je me sens tellement seule , je suis très
déprimée,jusqu a avoir des idées suicidaires . j'ai un
fiancé et des enfants,mais cela ne suffit pas a ma vie
, hors que bcp de personnes serait contente d etre a
ma place ! je m'ennuie,faut que je sorte,il faut que
nous trouvions des choses a faire,des gens a voir,la
solitude me fait peur , ce n'est pas possible de rester
une journée a la maison sans sortir et croisé d autre
personnes .. j'ai tjrs besoin de me sentir aimé ,que
l'on me rassure que l'on m apprécie, .. je suis très
possessive,jalouse, et j'en passe .. je suit une
thérapie en hospitalisation de jour 1 fois par
semaine,j'ai de l'anxiété social et une peur de
l'abandon , mais je n'ai pas l'impression qu'on pourra
m'aider un jour,et je n ai vraiment pas envie de vivre
ainsi tte ma vie :'( , connaissez vous quelqu un qui
pourrait m'aider,mais sans me jugé , qui me
comprendra et me soutiendra ?? avec un peu
d'avance,merci , merci de bien vouloir me répondre .

— laura1190 jeudi 14 août 2014 22:59

Bonjour Laura,rnrnJe vais tenter une réponse à votre


message, en me référant également aux autres
commentaires lus précédemment sur cette même
page. Pour cela, je vais me focaliser sur la partie où
vous écrivez : ''je n'ai vraiment pas envie de vivre
ainsi tte ma vie».rnrnCela m'évoque la question
suivante : Peut-on guérir une fois pour toutes d'un
Trouble de l'Attachement ? ... De mon expérience
personnelle, je réponds «non...Mais...» et c'est sur le
«Mais» que je porte mon attention. rnrnTout
traumatisme physique ou émotionnel génère une
fragilité. Pour certaines personnes qui
s'occasionnent une fracture par exemple, il y a celles
pour lesquelles aucune séquelle ne résultera de
cette situation ; tandis que d'autres comprendront
devoir se montrer vigilantes et prudentes quant à la
réalisation de certaines activités qui pourraient
réactiver une douleur physique (ex : éviter le port
d'une charge lourde, limiter un effort durant un
certain laps de temps...).rnrnMaintenant, concernant
un Trouble de l'Attachement : Nous avons affaire ici à
un traumatisme émotionnel, qui va participer à la
structuration de notre personnalité, influer sur notre
vie émotionnelle et notre relation aux autres tout au
long de notre vie. Ce traumatisme, une fois vécu, lors
d'une séparation du jeune enfant avec sa mère par
exemple, ne peut plus se rejouer, - l'acte est posé ! -
Et c'est là que commence le travail pour avancer,
non pas vers la guérison qui reste un leurre, mais
vers une amélioration sensible de son «état de
confort émotionnel» ; c'est à dire que dans un
premier temps, cela passe par une compréhension
du traumatisme vécu (identification, nature et
circonstances), des conséquences possibles
associées (difficultés relationnelles sous différentes
formes), et dans un second temps, je pense qu'il
nous faut apprendre à reconnaître les symptômes qui
nous relient personnellement à ce traumatisme (ex :
tendance à la jalousie, anxiété, colère, difficulté à
nouer une relation sentimentale...) ; pour arriver à ce
qui reste certainement la phase la plus difficile à
entreprendre, c'est à dire : adapter notre manière de
penser les événements que nous rencontrons pour
ce qu'ils sont dans leur réalité présente et non-pas
dans une interprétation révélatrice de nos craintes et
de nos peurs, venant réactiver le traumatisme lié au
Trouble de l'Attachement dont nous souffrons (car il
s'agit bel et bien de reconnaître - parfois pour
l'entourage - aussi qu'il s'agit d'un traumatisme à part
entière, qui génère ses propres souffrances). Par
exemple, même si je suis touché(e) par la
prévenance ou l'intérêt d'un médecin ou de toute
autre personne qui me manifeste de l'intérêt : ce
n'est qu'un médecin qui fait son travail ou une
personne qui adopte une attitude altruiste à mon
égard, et qui le fait dans une démarche authentique
de relation d'aide ou d'intérêt sincère, ni plus ni
moins. Cela ne me lie pas outre mesure à cette ou
ces personnes. rnrnJe crois qu'à chaque événement
qui se présente et qui nous in-conforte, nous
pouvons nous poser cette question de la résonance
avec notre traumatisme, pour le replacer dans sa
réalité. Bien sûr cela ne se fait pas aisément, il s'agit
d'une nouvelle posture à adopter pour retrouver un
état de confort émotionnel (Parfois il nous paraît
«Â plus facile » -inconsciemment-, de laisser
s'exprimer un sentiment négatif, dans la mesure où
notre confrontation au traumatisme source, apparaît
trop douloureux) rnrnPour terminer ma réponse,
Laura, je dirais que vous êtes engagée dans une
phase de compréhension de votre difficulté par la
démarche thérapeutique entreprise. Votre
questionnement prouve que vous êtes pleinement
impliquée dans cette phase de réflexion sur vous-
même, et que cette phase par laquelle nous passons
tous, nous fais immanquablement passer par un état
d'inconfort émotionnel qui mérite notre vigilance,
notre attention et ... notre persévérance. rnrnEn
espérant que ces quelques mots contribueront à
vous aider.rnBien à vousrnPhilippe. rn

— Philippe58210 dimanche 17 août 2014 14:09

Bonjour, rnje viens de vivre une séparation du fait de


mon attitude excessive a fait fuir cette femme. Oui je
me suis jeter avec ecce dans cette relation ou plus
rien ne compté, si ce n'est l'autre et mon amour pour
elle. Mes sentiments sont profond et mes
démonstrations ont étouffé l'autre et lui ont fait faire
machine arrière. Je n'ai pas douté de ces
sentiments, mais mes qualités sont devenues mes
défauts et cette rupture récente et encore très
douloureuse. J'ai pris conscience en lisant votre
article que j'ai contribué grandement au résultat.
Pour m'en rendre compte avec du recul, (4 jours
depuis la séparation), et voulant comprendre et me
remettre en cause, j'ai parcouru les sites, et je
m'identifie totalement a ce problème, et ce coté
excessif. J'ai pris RDV chez un psychiatre pour en
discuter et j'espère pouvoir reprendre le dessus et
avoir un comportement qui me permettra de mieux
contenir (et supprimer plus tard) ces travers et peu
être avoir la solution de vivre avec plus de sérénité
ma vie. D'un tempérament plutôt vif, il me faut
apprendre encore a mieux réfléchir si nous avons un
jour une nouvelle chance de la vie, et ne pas se
perdre dans des comportement qui desservent
totalement ces sentiments de la vie de couple qui est
l'amour. L'écoute et le temps de réponse réfléchi
nécessaire sans ecce. je vous tiendrai au courant de
mes avancés car pour le moment, le sentiment
d'abandon et d'échec et très présent dans mon
esprit.rnJe suis preneur de conseils et témoignage
pour m'aidé dans ma quête (pas de changer) mais
de m'améliorer.rnrnMerci a vous de vos
messagesrnPatrick

— patrick toulouse jeudi 12 novembre 2015 16:46

Je suis "survie" de 57 ans, plus haut. Je sais que j'ai


ce problème mais je veux absolument m'en sortir, j'ai
fait 20 ans de psychanalyse et j'ai toujours ce trouble
et je vais peut-être faire une thérapie cognitivo-
comportementale peut-être en groupe, Í  voir, je ne
veux pas finir seule car j'ai énormément Í  donner
mais je ne sais comment donner. Le problème se
situe lÍ . La peur est présente et les résistances sont
très fortes mais je ne lâcherai pas les bras jusqu'Í 
ma mort. Ce sera le parcours de ma vie.
survie

— zozie mardi 11 octobre 2016 00:31

Psychologue clinicienne, je me forme actuellement Í 


l'EMDR qui est une thérapie courte et de ce que j'en
expérimente aujourd'hui vraiment efficace et qui
fonctionne avec les troubles de l'attachement. Je
vous invite vivement Í  aller vous renseigner Í  ce
propos cela pourrait vraiment vous aider Í  aller
mieux et rapidement, vous n'avez pas Í  continuer de
souffrir pendant encore de longues années il existe
aujourd'hui des méthodes très efficaces dont
l'EMDR. Bon courage Í  tous dans vos parcours
respectifs

— EMDR Psy samedi 2 décembre 2017 15:25

Bonjour , j'ai 15 et je voudrai me renseigner et savoir


ce que j'ai ,alors je pense à soi un TA mais je vois
être sur . Quand jetait en maternelle jusqu'en cp
j'avais plus ou moins des amis et ça me convenait
parfaitement mais j'ai déménagé et donc change
d'écoles . J'ai toujours été sociable mais très timide
avec les personnes que je connaissais pas donc au
début je n'avait pas d'amis mais au fur et à mesure
du temps j'avais deux voisins qui sont devenus mes
amis et tout allais bien ( du moins c'est ce dont je me
souviens) .après une années dans cette école et re
déménager et donc encore une nouvelle école et
cette fois je n'arrivais pas à m'ouvrir au gens et eux
aussi ne venait pas vers moi dons je suis rester seule
pratiquement toute l'année de mes ce2 et j'en ai des
souvenir très triste . Vers la fin du ce2 j'ai commencé
à avoir quelques amis ( je les aimais et considérais
plus plus quelle ) et jusqu'a la 6 eme jetait plus ou
moins accompagné mais qu'en je suis rentré au
collège ces fameuse amis mon abandonné et plus
jamais reparler et ça m'a vraiment fait très mal mais
j'ai continué le collège avec une amie que je
connaissais de la primaire mais je je n'aimais pas
plus que ça ( elle est ma meilleur amis aujourd'hui ) .
Jetait donc dans un groupe de 6 et à la rentré aux
lycée je me suis retrouver avec juste une amis : ma
meilleur amis ,ça m'a vraiment blesser mais j'ai vite
oublié ça et aujourd'hui je pense que c filles ne me
mérite pas donc je le vie bien sauf que je me rend
compte que à chaque fois que quelqu'un me donne
un tou petit peu d'attention je l'attache à elle est me
fait des films alors qu en soit il se passe rien et je
n'arrive plus a aller vers les gens s'en qu'ils viennent
vers moi d'abord . Aussi je me sens extrêmement
seule et je souffre d'anxiété . Et quand quelqu'un que
j'aime vraiment et avec qui je suis trop proche je me
lasse et gâche tout et je fait souffrir cette personne
parce que j'ai pas l habitude de me sentir aimé donc
voila

— Pelin mercredi 24 février 2021 01:29

Mes éloges sans fin doivent être attribués à ce


collectionneur de sorts très spécial qui mérite d'être
émulé. Ma vie émotionnelle a pris une forme plus
réconfortante après l'intervention du docteur Egwali,
qui a été présentée par un de mes chers amis au
moment où nous pensions tous que c'était fait.
Croyez-moi, j'étais sceptique aussi en raison de ma
rencontre différente avec un certain nombre de
sorciers et de sites Web, tous sur le point de me
ramener mon charmant mari facile à vivre, j'étais
sans aucun doute présent qu'il doit y avoir un endroit
fiable, alors kath est venu avec dr. L'article d'Egwali
et après l'intercession, le médecin a effectué
quelques rites et depuis lors, il nous aime tellement
sa famille. Aujourd'hui, nous nous sommes remariés
et vivons à merveille et maintenant je suis vraiment
un vrai croyant, merci encore Dr Vous pouvez le
contacter sur cette plateforme Whatsapp:
+2348122948392
/Mail:dregwalispellbinder@gmail.com

— Dewe Anja mercredi 5 mai 2021 21:58

Moi c'est Claudia Délacuste, je partage avec vous


cette histoire afin de vous sensibiliser pour les moins
initiés d'entre vous un peu à ce type d'escroqueries
assez courantes, j'aimerais éviter à d'autres de se
faire pigeonner ! J'ai fait l'objet d'une arnaque sur
Meetic par un Laurent PAROUX qui au début me
disait habiter à Auxerre dans le 89 puis au bout de
quelques semaines il part en Afrique pour affaire et
c'est là que mon cauchemar commence. Il m'a
arnaqué d'une somme de 971.000€ mais
heureusement qu'une amie a été victime de cette
même escroquerie elle à décider de me tenir
compagnie pour ça. C'est alors que j'ai téléphoné à
Interpol de France Lyon pour faire une plainte j'ai
expliqué tous ce problème à Interpol de Lyon qui m'a
fait prendre contact avec le LIEUTENANT de la
police Interpol contre cybercriminalité en
collaboration directe avec la police Interpol du
continent Africain qui a réussir à m'aider. J'ai été
remboursé de toutes la somme qu'ils m'ont volée

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