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Département de Chimie

Filière Sciences de la Matière Chimie

MODULE : PROJET DE FIN D’ETUDE (PFE)

SEMESTRE 6

Option : Chimie Analytique & Industrielle

FA B R I C AT I O N D U C I M E N T

P R E S E N T E PA R :

NAIT HAMMOU Oumayma


OUAHID Laila

Soutenu le 01 / 06 / 2019 devant le jury:


CARNET
Pr. HAMDOUCH Souad D E N O T E S Présidente

Pr. BENNIS Mohamed Examinateur

Pr. KABBAJ Mohamed Encadrant

N O M É1 T U D I A N T
DEDICACES

À mes parents qui ont toujours répondu présents ;

À mes frères & sœurs pour leurs soutiens incomparables ;

À mes amis pour leurs aides valorisantes ;

À toute personne ayant contribuée de près ou de loin à la réalisation de

Notre travail je leur exprime toute ma gratitude et mon profond respect pour les efforts

Qu’ils sont déployés afin de me soutenir lors de l’élaboration du présent travail.

2
REMERCIMENTS
Ces remerciements vont tout d’abord nous remerciant ALLAH qui nous aide et nous donne la
patience et le courage durant ces langues années d’étude.

Je souhaite adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m’ont apporté leur
aide et qui ont contribué à l’élaboration de ce mémoire ainsi qu’à la réussite de cette
formidable année universitaire.

Je tien remerciements vous tout d’abord au corps professoral et administratif de la Faculté des
sciences Ben M’Sik, pour la richesse et la qualité de leur enseignement et qui déploient de
grands efforts pour assurer à leurs étudiants une formation actualisée.

Je tiens à remercier mon encadreur Mr : M. KABBAJ, pour son confiance et son patience et
son précieux conseil et son aide et son orientation durant toute la période du travail.

Mes vifs remerciements vont également aux membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont porté à
ma recherche en acceptant d’examiner mon travail et de l’enrichir par leurs propositions.

Enfin, je tiens également à remercier toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à
la réalisation de ce travail.

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INTRODUCTION

CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LE CIMENT :


1-1) Définition ..…………………………………………………….…7
1-2) Composition (réaction, molécule)………………………………..8
1-3) Les matières premières du ciment……………………………….8
1-4) Economie du ciment au Maroc…………………………………..9
1-5) Types du ciment………………………………………….………11
CHAPITRE 2 : LE PROCESSUS DE FABRICATION :

2-1) LES METHODES DE FABRICATION DU CIMENT

2-1-1) Fabrication du ciment par voie humide…………………..….13


2-1-2) Fabrication du ciment par voie sèche………………….……..14
2-1-3) Fabrication du ciment par semi-humide………………….….14
2-1-4) Fabrication du ciment par semi-sèche………………….…….14

2-2) LES ETAPES DE FABRICATION DU CIMENT

2-2-1) L’extraction et l’acheminement………………………………14


2-2-2) Le concassage et pré homogénéisation……………………….15
2-2-3) Le broyage et le séchage……………………………………….16
2-2-4) Le préchauffage et la cuisson………………………….………17
2-2-5) Le stockage du calcaire, le broyage du ciment……………….18
2-2-6) Le stockage et les expéditions ………………….……….……...19
2-2-7) La salle de contrôle et le contrôle qualité……………….…….20

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CHAPITRE 3 : LES POUSSIERES :
3-1) Impact des poussières sur la végétation……………………………21
3-2) Impact des poussières sur la sante………………………………....21
3-3) Les effets néfastes des poussières :
3-3-1) Sur l’environnement…………………………………………………………21
3-3-2) Sur la santé……………………………………………………...……………22
3-4) Les solutions des poussières : …………………………………..….23
CHAPITRE 4: UTILISATION DU CIMENT DANS LES BATIMENTS ……...….24
CONCLUSION : …………………………………………………………....24

5
INTRODUCTION

L’industrie cimentière est l’une des activités industrielles les mieux structurées et les mieux
réparties sur le territoire national. Elle réalise, en moyenne, 46% de la production et 50% de
la valeur ajoutée du secteur «matériaux de construction». Le marché national est réparti entre
les différents acteurs, avec une prédominance de LAFARGE dans le nord-ouest, Ciment du
Maroc dans le sud et Holcim dans le Nord-Est. Les coûts élevés du transport expliquent, dans
une large mesure, le fait que chaque groupe contrôle une grande partie du marché dans sa
région. [1] Le ciment est un liant hydraulique. C’est une matière susceptible d’en agglomérer
d’autres. Le qualificatif « hydraulique » précise que ce liant durcit à froid par gâchage à
l’eau, sous addition d’un autre corps réactif. Mélangé à certains sols ou granulats, et en
présence d’eau, le ciment crée progressivement une cohésion croissante au sein du mélange
qui se traduit par l’obtention de matériaux rigides et durs à performance mécanique élevée.
En fonction de la nature des constituants utilisés et de leurs proportions dans les mélanges
réalisés, cette poudre « magique » qu’est le ciment permet la mise au point d’une grande
variété de produits répondant ainsi aux besoins des concepteurs, des utilisateurs et des
exploitants des ouvrage. Ceci dans des domaines aussi divers que le bâtiment, les ouvrages
d’art, le génie civil et les routes.
Notre rapport se devise en 4 chapitres :
-Dans le premier chapitre on va présenter le ciment en générale.
-Dans le deuxième on va s’intéresser à l’étude des procédés de fabrication du ciment.
-Dans le troisième chapitre, on va indiquer les poussières, les effets néfastes et les solutions.
-Dans le quatrième chapitre on va explique l’utilisation du ciment dans le bâtiment.

6
1. Généralités sur le ciment

1.1) Définition du ciment

Le ciment est un liant hydraulique a la propriété de durcir progressivement au contact de l’eau


(par une série de réactions chimiques de ses constituants avec l’eau). D’un point de vue
minéralogique, le ciment peut être défini comme un mélange d’oxyde basique, CaO, et
d’oxydes acides ou amphotères comme𝑆𝑖𝑂2 ,𝐴𝑙2 𝑂3 , ou 𝐹𝑒2 𝑂3 .

1.2) Composition du ciment

La composition de base des ciments actuels est un mélange de silicates et d’aluminates de


calcium résultant de la combinaison de la chaux (Cao) avec de la silice (𝑆𝑖𝑂2 )de l’alumine

(𝐴𝑙2 𝑂3 ), et de l’oxyde de fer (𝐹𝑒2 𝑂3 ).


La composition des clinkers gris est représentée par quatre grandes phases cristallines
caractéristiques de la chimie du ciment. Elles sont en moyenne les suivantes:
● 𝐶2 S : Silicate bicalcique (𝑆𝑖𝑂2 – 2 CaO) : (Bèlite)
● 𝐶3 S : Silicate tricalcique (𝑆𝑖𝑂2 – 3 CaO) :(Alite)
● 𝐶3 A : Aluminate tricalcique (𝐴𝑙2 𝑂3 – 3CaO) :(Cèlite)
● 𝐶4 AF : Aluminoferrite tétracalcique (𝐴𝑙2 𝑂3 - 𝐹𝑒2 𝑂3 – 4 CaO) :(Cèlite)

● Bèlite: silicate bicalcique (𝐶2 s) : 𝐶𝑎𝑂 2 𝑆𝑖𝑂2

2CaO+𝑆𝑖𝑂2 2CaO,𝑆𝑖𝑂2 : 𝐶2 𝑆 Bèlite

Il représente 15 à 20% de la masse du clinker. Les mécanismes et les produits d'hydratation du


silicate bicalcique sont similaires à ceux dérivés de 𝐶3 S. En revanche, il donne des résistances
initiales moins élevées que 𝐶3 S, mais ces résistances croient à long terme. A court terme le 𝐶2 S
est moins actif que 𝐶3 S, son aptitude au broyage est moins bonne que celle du 𝐶3 S.

3CaO +𝑆𝑖𝑂2 3CaO, 𝑆𝑖𝑂2 : 𝐶3 S Alite

● Alite: silicate tricalcique (𝐶3 S) : (𝐶𝑎𝑂)3 , 𝑆𝑖𝑂2

Le 𝐶3 S est le constituant majeur du clinker (50 à 65% de sa masse). C’est l’élément le plus
actif, un bon clinker contient un fort pourcentage de C3S. Il donne bonnes résistances à court
et à long terme et présente une très bonne aptitude au broyage.

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3CaO + 𝐴𝑙2 𝑂3 3CaO,𝐴𝑙2 𝑂3 : 𝐶3 A Cèlite

4CaO +𝐴𝑙2 𝑂3 + 𝐹𝑒2 𝑂3 4CaO, 𝐴𝑙2 𝑂3 , 𝐹𝑒2 𝑂3 :𝐶4 AF Cèlite


● Cèlite :- 𝑙𝑢𝑚𝑖𝑛𝑎𝑡𝑒 𝑡𝑟𝑖𝑐𝑎𝑙𝑐𝑖𝑞𝑢𝑒 (𝐶3 𝐴) : (𝐶𝑎𝑂)3 , 𝐴𝑙2 𝑂3

Donne de très bonnes résistances initiales, mais celles-ci augmente peu par la suite, son action
initiale est liée à sa teneur en gypse qui sera ajoutée lors de broyage du ciment.

-Aluminoferrite tétracalcique(𝐶4 AF) : 𝐴𝑙2 𝑂3 , 𝐹𝑒2 𝑂3 , 4CaO

L'hydratation du (𝐶4 AF) est semblable à celle du (𝐶3 A), mais la vitesse de réaction est plus
lente et les hydrates formés contiennent du fer. Les produits de réactions sont les même que
ceux issus du (𝐶3 A) en substituant aux aluminates des alumino-ferrites.Il constitue la phase
interstitielle du clinker.

1.3) Les matières premières :

Le clinker, principal constituant d’un ciment, est obtenu à partir d’un mélange (appelé «cru»)
de 80 % de calcaire (Ca𝐶𝑂3 ) et de 20 % d’argile (silicoaluminate). Ces matières premières
sont d’un accès facile et par exemple, en France, elles sont présentes partout, sauf en Bretagne
et dans le Massif Central. Elles sont exploitées à ciel ouvert. Des roches naturelles, les
calcaires marneux, ont une composition qui est proche de celle du cru. Des correcteurs,
minerai de fer qui apporte𝐹𝑒2 𝑂3 , bauxite pour𝐴𝑙2 𝑂3 , calcaire pour CaO, sable pour 𝑆𝑖𝑂2 sont
ajoutés pour atteindre la composition souhaitée. Les calcaires doivent être exempts de
magnésium (teneur < 2 %) car MgO libre, contrairement à CaO, ne se lie pas à𝑆𝑖𝑂2 . MgO, en
s’hydratant lors de la prise augmente fortement de volume provoquant la chute de la résistance
mécanique en compression du mortier ou du béton.

1.4) Economie du ciment au Maroc

 Les grandes sociétés cimentières au Maroc

Jusqu’en 2010, le secteur cimentier marocain comptait quatre grandes sociétés, filiales de
multinationales alignées sur des normes internationales.

L’implantation des unités de production est répartie sur l’ensemble du territoire national avec
recherche d’optimisation des coûts du transport.

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Le positionnement géographique est au centre de gravité des principales zones de
consommation permettant de répondre aux besoins de tous les projets de développement en
cours et à venir.

"Lafarge Maroc" : exploitant 4 unités de production située à Bouskoura, Meknès, Tétouan et


Tanger (centre de broyage).

"Ciments du Maroc" disposant de quatre usines à Agadir, Ait Baha, Marrakech et Safi, un
centre de broyage à Laâyoune et un centre d'ensachage à Jorf Lasfar.

"Holcim Maroc" possédant trois unités de production à Fès, Oujda et Settat et un centre de
broyage, d’ensachage et de distribution à Nador.

"Asment Temara" disposant d’une seule usine située près de Rabat.

Figure 1 : Les sites de production du ciment au Maroc

9
1.5 Types de ciment

Les différents types de ciment pour la plupart disponibles en plusieurs classes de résistance
correspondent à la multiplicité de contraintes d’utilisation.

 Le ciment portland

Les ciments Portland sont des liants hydrauliques composés principalement de silicates de
calcium hydrauliques qui font prise et durcissent en vertu d'une réaction chimique à l'eau
appelée hydratation.

● Le ciment portland composé :

Ce ciment obtenu en ajoutant au clinker (entre 65 et 94 %), avant broyage, et 35% d'autres
composants tels que du laitier, des pouzzolanes, des schistes calcinés, calcaires, des cendres
volantes, etc. D'un coût moindre que le ciment Portland, il convient bien pour tous les travaux
courants de maçonnerie et de béton armé ou précontraint et pour les travaux massifs exigeant
une élévation de température modérée mais craint les eaux agressives.

Les cendres volantes : sont les particules non combustibles entraînées par les fumées
lors de la combustion du charbon pulvérisé dans les chaudières des centrales
thermiques.

La pouzzolane : est une roche naturelle constituée par des scories (projections)
volcaniques basaltiques ou de composition proche. Elle possède une structure

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alvéolaire. La pouzzolane est généralement rouge ou noire, avec toutes les teintes
intermédiaires, exceptionnellement grise.

 Les ciments composés :

Ce type de ciment est composé de trois constituants, le clinker, les cendres volantes et le laitier
de haut-fourneau.

● Les ciments spéciaux :

Plusieurs types de ciments spéciaux offrant une meilleure résistance aux sulfates sont utilisés
pour la fabrication de béton soumis à des conditions d’exploitations particulièrement dures.

 Ciment blanc :

Contrairement au ciment traditionnel qui présente une teinte « grise », le ciment blanc dispose
d’une coloration « blanche ».Il est obtenu grâce à une composition chimique et à une méthode
de fabrication spécifiques.

La composition chimique : les matières premières utilisées dans le ciment blanc sont
dépourvues au maximum de minéraux colorants (oxydes métalliques)

Dans le cas ou le ciment est « blanc », le béton prend la couleur des autres constituants que
sont le sable, les graviers auquel on peut ajouter les éventuels produits de coloration.

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Ainsi, le ciment blanc est utilisé pour la réalisation des bétons décoratifs, et en particulier : le
béton blanc et les bétons colorés.

2. Processus de Fabrication

Le constituant principal du ciment est le clinker qui est obtenu à partir de la cuisson d’un
mélange approprié de calcaire et d’argile, en proportion moyenne 80 et 20%.

2.1 Les méthodes de fabrication du ciment

Figure 1 : Les Voies de fabrication du ciment

Le procédé de fabrication du ciment commence par l'extraction et l'exploitation à ciel ouvert


des de base (Calcaire, argile, marne) d’après leurs carrières et les faire transporter vers les
usines de fabrication. En suite les matières premières ont la possibilité d’être soumises à un
traitement selon quatre voies différentes (voie humide, voie sèche, voie semi sèche, voie
semi humide) :

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❖ Voie humide commence par un délayage et un broyage, dosage, stockage et
homogénéisation, une électrofiltration, et finalement un traitement dans un four rotatif
long.
❖ voie semi humide qui comporte une étape de délayage et un broyage, dosage, stockage et
homogénéisation, une électrofiltration et de boudinage puis un traitement thermique
dans un four rotatif court à grille de décarbonatation.
❖ voie sèche commence par un concassage de la matière première, préhomogénéisation,
broyage et séchage, fluidisation, et un traitement thermique dans un four rotatif court.
❖ voie semi sèche comporte le concassage de la matière première, préhomogénéisation,
broyage et séchage, fluidisation, granulation et traitement thermique dans un four
rotatif court à grille de décarbonatation.
Après la réalisation de ce traitement on obtient le clinker qui est un constituant principal
du ciment qui résulte de la cuisson du mélange. Finalement on effectue le broyage de ce
dernier avec le gypse pour obtenir le ciment.

Schéma simplifié du processus de production du ciment

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✔ Il existe deux grands modes de fabrication du ciment :

● 2-1-1) Fabrication du ciment par voie humide :

Le cru est transformé en une pâte fluide par adjonction d’eau (entre 30et40%) avant d’entrer
dans le four, il s’agit de la technique la plus ancienne, la plus simple mais aussi de la plus
consommatrice en énergie puisque il faut évaporer l’eau lors de la cuisson.

● 2-1-2) Fabrication du ciment par voie sèche :

Le cru entre dans le four sous forme de poudre, cette technique est aujourd’hui utilisée
quasiment tout le temps car plus économe.

Le processus de cuisson ne variant qu’assez peu selon la voie utilisé, on se concentrera sur la
voie sèche qui est la plus utilisée.

✔ Modes intermédiaires de fabrication :

● 2-1-3) La voie semi-humide :

A la sortie du broyeur sécheur. La poudre séchée est transformée en boulette de 10 à 12 mm de


diamètre par l'ajout de 10 à 15 % d'eau dans un granulateur. Avant de passer dans le four
rotatif, elle peut préalablement passer dans une grille de séchage.

● 2-1-4) La voie semi-sèche :


A la sortie du broyeur sécheur. La poudre séchée est transformée en boulette de 10 à 12 mm de
diamètre par l'ajout de 10 à 15 % d'eau dans un granulateur.

2.2 Les étapes de fabrication du ciment.

La fabrication du ciment est un procédé complexe qui exige un savoir-faire, une maîtrise des
outils et des techniques de production, des contrôles rigoureux et continus de la qualité. Ce
procédé comporte les étapes de fabrication suivantes :

2-2-1) L’extraction et l’acheminement :

-Les matières premières qui entrent dans la fabrication du ciment (carbonate de calcium, silice,
alumine et minerai de fer) sont généralement extraites de roche calcaire, de craie, de schiste
ou d'argile. Ces matières premières sont prélevées des carrières par extraction ou dynamitage.

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Figure 1 : L'extraction des matières premières

-Le calcaire cimentier est abattu à l’explosif et acheminé par dumper vers le hall de
concassage à l’entrée de la cimenterie qui est construite à proximité.

Figure 2 : Acheminement du calcaire vers le concasseur

2-2-2) Le concassage et pré homogénéisation :

-Les matériaux sont réduits par le concasseur à une taille maximum de 80 mm. La roche est
ensuite échantillonnée en continu pour déterminer la quantité des différents ajouts nécessaires
(oxyde de fer, alumine, silice) et arriver ainsi à la composition chimique idéale.

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Figure 3 : Concassage des matériaux pour réduire leurs tailles
maximums à 80 mm

-Le mélange est ensuite stocké dans un hall de préhomogénéisation où la matière est disposée
en couches horizontales superposées puis reprise verticalement.

Figure 4 : Stockage de la matière sous forme de strates pour mixer


les différentes veines géologiques

2-2-3) Le broyage et le séchage :

Les matières premières doivent être séchées et broyées très finement (quelques microns) dans
des broyeurs à boulets ou dans des broyeurs à moules verticaux afin d’obtenir un mélange

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homogène appelé « farine crue ». Celle-ci sera plus tard introduite dans le four sous forme
pulvérulente ou préalablement transformée en Granules.

Figure 5 : Broyage des matières premières après séchage pour obtenir la


farine

2-2-4) Le préchauffage et la cuisson :

-Avant l'introduction dans le four, la farine est chauffée à environ 800 °C dans un
préchauffeur à grille ou à cyclones.

Figure 6 : Préchauffage de la farine à environ 800°C


-La cuisson se fait dans un four rotatif où la température de la flamme avoisine 1450°C. A la
sortie du four, la matière appelée clinker passe dans un refroidisseur.

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Figure 7 : Cuisson de la matière dans le four rotatif à 1450°C

2-2-5) Le stockage du clinker, le broyage du ciment :

Le clinker refroidi est ensuite stocké sous un hall couvert ou dans des silos.

Figure 8 : La matière est refroidie et devient clinker

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Figure 9 : Stockage du clinker dans des silos

Le clinker est broyé très finement dans un broyeur à boulets avec d'autres ajouts : cendres de
centrales thermiques, laitier de haut-fourneau, gypse, dont les pourcentages déterminent les
différents de qualités de ciment.

Figure 10 : Broyage du clinker dans un broyeur à boulet

2-2-6) Le stockage et les expéditions :

La large gamme de produits obtenus est stockée dans des silos avant d’être expédiée en vrac
(par route, fer par voie fluviale) pour 70% de la production ou en sacs pour les 30% restants.

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Figure 12 : Stockage des différents ciments obtenus et expédition par la
suite

2-2-7) La salle de contrôle et le contrôle qualité :

Les pilotes de la salle de contrôle conduisent l'usine depuis leurs écrans où s'affichent
toutes les informations.

A chacune des étapes de la transformation de la matière, des échantillons sont


automatiquement prélevés et analysés de façon très rigoureuse.

Contrôle des étapes de fabrication depuis la salle de contrôle

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Contrôle qualité

I. 3. Les poussières :
Les poussières représentent la forme de pollution la plus importante au niveau des cimenteries.
Elle est plus ressentie par la population pour des raisons physiologiques et psychologiques.
Leur granulométrie est un facteur important, les poussières fines restent en suspension dans
l’atmosphère alors que les plus grosses se déposent sur le sol à différentes distances de la
source selon leur taille.

3-1). Impact des poussières sur la végétation : les poussières déposées sur les plantes les
empêchent de respirer et peuvent causer leur mort progressive. A la longue, cela provoque la
disparition de toutes les espèces végétales avoisinantes.
3-2). Impact des poussières sur la sante : les effets des poussières sur la santé dépendent
essentiellement de trois facteurs le niveau de concentration auquel est exposé l’organisme
(milieux professionnels) la durée d’exposition ou le temps durant lequel l’ouvrier ou l’habitant
est exposé à ce milieu. L’effort physique qui s’accompagne d’une augmentation de la
ventilation pulmonaire les effets se ressentent à court terme et à long terme.

-A court terme : le 𝑆𝑂2 provoque une irritation des muqueuses de la gorge et une inflammation
des branches. Quand il est associé aux particules, il peut affecter tout l’appareil respiratoire
jusqu’aux alvéoles. Le CO se fixe sur les globules rouges du sang et empêche le transport de
l’oxygène vers les cellules. A forte dose, il peut causer une asphyxie mortelle. Le 𝑁𝑂2 est un
gaz irritant pour les bronches. Chez les asthmatiques, il augmente la fréquence et la gravité des
crises.

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-A longe terme : ces polluants peuvent provoquer des maladies respiratoires telles que
l’asthme, les bronchites (𝑆𝑂2 , poussières), allant jusqu’au cancer des poumons (𝑁𝑂2 ,
particules).

3-3) les effets néfastes :


3-3-1) Effets sur l'environnement :

Ne présente pas de risque particulier pour l'environnement, dans les conditions d'utilisation
habituelles.

3-3-2) Effets sur la santé :

Inhalation: Une inhalation répétée de grandes quantités de poussière de ciment, à plus ou


moins long terme peut, augmenter le risque d'apparition d'une maladie pulmonaire.

Yeux: Le contact oculaire avec le ciment (sec ou humide) peut engendrer des lésions oculaires
graves et potentiellement irréversibles.

Peau: Le ciment peut exercer un effet irritant sur la peau humide (par suite de transpiration ou
d'exposition à l'eau) ou, après contact répété.

3-4) Les solutions :

Pour chaque étape de production du ciment, béton et terre cuite, sont relachés d’importantes
quantités de poussières fines et nocives. Ces poussières toxiques représentent une séries de
menaces pour la santé des travailleurs et se déposent sur les différents zones du bâtiment de
production (lignes de production, matériel ; édifices) réduisant ainsi l’efficacité de la
production et polluant la qualité de l’environnement de travail. Le nettoyage et l’entretien des
machines demandent l’interruption des lignes de production entrainant des couts financiers
importants (jusqu’à 20% du coût total de la production de ciment).

L’utilisation d’aspirateurs industriels pour poussières de ciment directement à la source et des


systèmes centralisés d’aspiration installés sur les lignes de production produisant les
poussières permet de :

-augmenter la production.

-réduire les temps morts.

-réduire les couts de matériel en récupérant les poussières générées par le processus
d’emballage.

Exemple :

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● DELFIN a conçu une gamme d’aspirateurs industriels pour l’aspiration des poussières
nocives et colmatantes, comme la poussière de ciment :

-Turbine à canal latéral de puissance maximum pour l’aspiration de matériels lourds et pour
le travail et continu.

-Filtre à haute efficacité (1micron) à large surface pour réduire le risque de colmatage

-Système de nettoyage du filtre automatique pour garantir une performance d’aspiration


constante.

-Possibilité d’aspirer de grandes quantités de poussières lourdes, mouillées et collantes.

-Possibilité de choisir des séparateurs pour augmenter la capacité de récolte et simplifier le


déplacement des poussières aspirées.

4. UTILISATION DU CIMENT DANS LES BATIMENTS :

Le domaine essentiel d'utilisation du ciment est constitué, par le béton et ses applications et,
dans une bien moindre mesure, par les mortiers. Nous considérerons donc ici seulement le
béton.
À partir des différentes catégories de ciment et de leur dosage, il est possible d'obtenir une
infinité de bétons aux caractéristiques pouvant varier en fonction de la nature des granulats, de
leur mélange, des colorants, des adjuvants, de la mise en œuvre, des traitements ultérieurs, etc.
Ainsi; le béton s'adapte aux exigences de chaque réalisation par ses performances comme par
son aspect : on peut lui demander une résistance mécanique aux chocs, aux agents agressifs,
ainsi que des caractéristiques de légèreté, lourdeur, isolation thermique /ou phonique,
étanchéité...À côté des bétons « courants) ,que l'on utilise pour de très nombreux ouvrages :
fondations, structures, murs, ouvrages industriels, ponts... on peut disposer de bétons « légers

23
», de 0,400 à 1,700 t/m3, qui ont des propriétés isolantes, ou de bétons « lourds », de 2,8 à 6,0
t/m3 que l'on emploie dans des fonctions de lestage ou de protection, aussi bien mécanique
pour des chambres fortes que vis-à-vis des rayonnements nucléaires. Les bétons peuvent aussi
être conçus pour rester « apparents » ; leur composition est alors soigneusement étudiée, et ils
reçoivent généralement un traitement de surface pour mettre en valeur les teintes des ciments
ou l'éclat des granulats. Répondant à la fonction d'étanchéité, des bétons peuvent être «
étanches » pour les travaux dits hydrauliques : canaux, châteaux d'eau, piscines, stockage, etc.
L'évolution des techniques a conduit à l'apparition des bétons de hautes performances, dont les
résistances peuvent être de trois à cinq fois, ou plus, supérieures à celles des bétons classiques ;
leur intérêt réside alors dans l'allégement des grandes structures – immeubles de grande
hauteur ou franchissement. [2]

Conclusion :

Le ciment est un produit plus utilisé dans le domaine de bâtiment, les ouvrages d’art, etc.

L’objectif principal de notre rapport est de connaitre les propriétés de ciment et leurs
utilisations, et donner des solutions pour diminuer les poussières qui augmentent avec la
production.

24
Référence :

[1] BENMOKHTAR Said « l’industrie du ciment 2009/2010 ».

[2] Walter ROTHLAUF, Bernard DARBOIS, « CIMENT », Encyclopædia Universalise [en


ligne], consulté le 25 mai 2019.

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LISTE DES INTERVENANTS DU DEPARTEMENT DE CHIMIE (SMC)

NOM ET PRENOM DES NOM ET PRENOM DES


ENSEIGNANTS - SPECIALITE ENSEIGNANTS -CHERCHEURS SPECIALITE
CHERCHEURS

PR. AATIQ CHIMIE MINERALE PR. KABBAJ MOHAMED PHYSICO-CHIMIE DES


ABDERRAHIM MATERIAUX

PR. AIT SIDI AHMED CHIMIE MINERALE PR. KENZ ABDELKEBIR THERMOCHIMIE
OMAR

PR. ABBOUDE YOUNESS SPECTROCHIMIE ET PR. KNOUZI CHIMIE ORGANIQUE


METHODES D'ANALYSE NOUREDDINE (SYNTHESE)

PR. ABOURRICHE CHIMIE ORGANIQUE ET PR. LAASRI LAILA CHIMIE PHYSIQUE


ABDELMJID BIOORGANIQUE

PR. ADIL ABDELFETTAH SPECTROCHIMIE ET PR. LAMRIBAH AZZOUZ CHIMIE PHYSIQUE


METHODES D'ANALYSE

PR. AIT IGRI MOHAMED CHIMIE ORGANIQUE PR. MORRANE AICHA CHIMIE PHYSIQUE

PR. ANBAOUI ZOUBIDA CHIMIE ORGANIQUE PR. MOUSSAOUI CHIMIE PHYSIQUE


ABDENNAJIB

PR. ATTAOUI CHIMIE PHYSIQUE PR. MOUTAABID CHIMIE PHYSIQUE


ABDELJABBAR MOHAMMED

PR. BAHLOUL CHIMIE ORGANIQUE PR. NADI NOUREDDINE CHIMIE MINERALE


ABDELMEJID

PR. BAZI .F CHIMIE ORGANIQUE PR. NAIMI YOUSSEF ELECTROCHIMIE

PR. BEL AAOUAD SAID CHIMIE PHYSIQUE PR. RADID MOHAMED CHIMIE PHYSIQUE, CINETIQUE ET
THERMOCHIMIE

PR. BENMOKHTAR SAID CHIMIE MINERALE PR. SEBBAN CHIMIE ORGANIQUE ET


ABDELFATAH SPECTROSCOPIE

PR. BENNAMARA CHIMIE ORGANIQUE PR. SEBTI SAID CHIMIE ORGANIQUE,


AHMED CATALYSE, CHIMIE DE
L'ENVIRONNEMENT

PR. BENNANI LAILA CHIMIE PHYSIQUE PR. SEKKAK NOUZHA CHIMIE PHYSIQUE

26
PR. JEI TAIBI CHIMIE PHYSIQUE, PR. SELHAMEN FATIMA CHIMIE MINERALE
PHYSICOCHIMIE DES MATERIAUX
ET CATALYSE

PR. TAKKY DRISS ELECTROCHIMIE PR. TACE EL MOSTAFA CHIMIE PHYSIQUE ET CHIMIE
MICROBIOLOGIE DE L'EAU

PR. TALBI MOHAMED CHIMIE ANALYTIQUE / PR. TAIRI ABDEMAJID CHIMIE DE L'ETAT SOLIDE
SPECTROCHIMIE

PR. BENNISS CHIMIE PHYSIQUE PR. EL BOUARI CHIMIE DES MATERIAUX


MOHAMMED ABDESLAM SOLIDES

PR. BERRADA CHIMIE ORGANIQUE PR. EL GUENDOUZI CHIMIE PHYSIQUE


MOHAMMED MOHAMED

PR. BORIKY DRISS CHIMIE ANALYTIQUE PR. EL KOUALI GENIE DES PROCEDES
MOHAMED

PR. BORJALAMIYA CHIMIE MINERALE PR. EZZINE MOHAMED CHIMIE MINERALE

PR. BOUAMRANI GENIE CHIMIQUE PR. GOURAI AMINA CHIMIE ORGANIQUE


MOUNA LATIFA

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