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Cours GPAO
Cours GPAO
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Gestion de Production
Assistée par Ordinateur
Baghdadi ZITOUNI
(Technologue)
Version 2006
Table des matières
Page
Leçon 1 : Introduction à la gestion de production 1
I. Définition de la production 1
II. Définition de la gestion de production 2
III. La gestion de production et les flux 2
IV. Classification des systèmes productifs 3
V. Modes d’organisation des systèmes productifs 4
I. La programmation linéaire 6
II. Formulation d’un problème linéaire 6
III. Applications 7
I. Introduction 15
II. Objectif de la prévision 15
III. Comportement de la demande 16
IV. Les méthodes de prévision 16
V. Choix d’une méthode de prévision 23
I. Notion de projet 25
II. Fonctions de la gestion de projets 26
III. La méthode Gantt 26
IV. Flottement, jalonnement et chevauchement 27
V. La méthode PERT 31
VI. Comparaison des deux méthodes 35
I. Introduction 39
II. Les politiques de gestion de stock 40
III. Les coûts associés au stock 40
IV. La gestion par point de commande 42
I. Introduction 47
II. Schéma global de la méthode MRP II 47
III. Principe d'Orlicky 48
IV. Calcul des besoins nets 49
V. Stocks de sécurité 55
VI. Plan Industriel et Commercial 56
VII. Plan Directeur de Production 59
Page
Leçon 7 : Le Juste A Temps 63
I. Introduction 63
II. Comment améliorer la compétitivité ? 63
III. Principe de base du Juste A Temps 65
IV. Comment diminuer les gaspillages ? 65
V. Les changements de culture liés au Juste A Temps 68
VI. Les gains du Juste A Temps 68
VII. Conditions de réussite d'une conversion au Juste A Temps 69
I. Introduction 70
II. Description d'un système Kanban 72
III. Gestion des priorités en Kanban 72
IV. Système Kanban à deux boucles 73
V. Détermination du nombre de kanbans 74
I. Introduction 81
II. Cycle de vie d'un produit 81
III. Les données techniques 82
IV. Les articles 83
V. Les postes de charge 85
VI. Les gammes 85
VII. Autres données techniques 87
VIII. Qualité des données techniques 88
Exercices de révision 89
Bibliographie 96
Annexes. 97
Leçon 1 : Introduction à la gestion de production
Objectifs
Plan de leçon
Définition de la production
Définition de la gestion de production
La gestion de production et les flux
Classification des systèmes productifs
Modes d’organisation des systèmes productifs
I. Définition de la production
La production d’un bien s’effectue par une succession d’opérations consommant des
ressources et transformant les caractéristiques de la matière. Un exemple classique est celui de la
filature :
Ressources (ouvriers, machines, énergie, …)
La production d’un service s’effectue par une succession d’opérations consommant des
ressources sans qu’il n’y ait nécessairement transformation de matière. Des exemples classiques
sont la mise à disposition de produits aux consommateurs (la vente), la maintenance
d’équipements et la formation dans les universités.
1
Leçon 1 : Introduction à la gestion de production
On peut définir la gestion de production comme étant la recherche d’une organisation efficace
de la production de biens et de services. Son objectif est l’obtention d’un produit donné dont les
caractéristiques sont connues en mettant en œuvre un minimum de ressources. Elle s’appuie sur
un ensemble de techniques d’analyse et de résolution de problèmes visant à mieux faire pour un
coût moindre.
1- Les décisions stratégiques : ces décisions sont prises par la direction générale pour définir la
politique à long terme de l’entreprise. Il s’agit d’envisager :
2- Les décisions tactiques : ces décisions sont prises par les cadres afin de définir et maîtriser
les capacités globales de production et d’approvisionnement et s’inscrivent dans le cadre du plan
stratégique de l’entreprise. Il s’agit d’envisager :
3- Les décisions opérationnelles : ces décisions sont prises par les agents de maîtrise au niveau
de l’atelier pour faire face à la demande au jour le jour dans le respect des décisions tactiques.
Parmi ces décisions, on trouve :
Quand on parle de gestion de production dans les entreprises, on fait constamment référence à
des notions de flux : implantation en flux, flux poussés, flux tirés, flux tendus, etc.
Les flux physiques : approvisionnement, entrée et circulation des matières premières, des
composants et des pièces de rechange, sortie et distribution des produits finis, etc.
Les flux d’information : suivi des commandes, des ordres de fabrication, suivi des données
techniques, suivi des heures de main d’œuvre, des heures machines, des consommations de
matières, des rebuts, etc.
2
Leçon 1 : Introduction à la gestion de production
L’une des préoccupations majeures de la gestion de production étant la maîtrise des flux
physiques et informationnels. Pour cela, elle doit :
- Simplifier les flux physiques en choisissant une implantation et une configuration
adéquates des ateliers ;
- Fluidifier et accélérer les flux physiques en évitant les pannes machines, en diminuant
les temps de changement de série, en améliorant la qualité des pièces, en développant la
polyvalence des hommes et en créant un partenariat avec les fournisseurs et les
distributeurs ;
Exercice
Schématiser les principaux flux physiques et informationnels qui circulent entre les différents
partenaires de la filière Textile-Habillement.
Correction
Tissage
: Flux physique
Teinture
: Flux d’information
3
Leçon 1 : Introduction à la gestion de production
Chaque organisation nécessite un type de ressources à mettre en œuvre et fait apparaître des
problèmes particuliers.
C’est une production mobilisant sur une période assez longue l’essentiel des ressources d’une
entreprise pour réaliser un nombre très limité de projets.
Comme exemples, on peut citer la construction de navires de grande taille, les grands travaux
publics (creusement d’un tunnel, construction d’un barrage, construction d’un stade, etc.).
En ce qui concerne les ressources mobilisées, on fait le plus souvent appel à un personnel
hautement qualifié vu le caractère non répétitif des tâches.
Le problème majeur pour ces projets est l’arbitrage entre la recherche d’un coût compétitif et le
respect des délais.
On parle d’organisation en ateliers spécialisés lorsque tous les équipements assurant une fonction
technique sont réunis en un même lieu. Ce mode d’organisation est généralement la conséquence
d’une production relativement diversifiée de produits finis ou de composants, chacun d’entre eux
faisant l’objet d’une production limitée.
Comme exemple, on peut citer un atelier d’emboutissage des tôles de voiture ou un atelier de
peinture dans une usine d’assemblage automobile.
En ce qui concerne les ressources, la main d’œuvre utilisée est plutôt qualifiée et les équipements
sont polyvalents.
1- Lors de la conception de l’atelier, il faut penser à réduire les coûts de manutention par un
aménagement adéquat des postes de travail ;
4
Leçon 1 : Introduction à la gestion de production
Comme exemple, on peut citer les lignes d’assemblage d’automobiles ou les ateliers de
confection.
En ce qui concerne les ressources, les équipements sont généralement très spécialisés pour
diminuer au maximum les temps opératoires unitaires.
Deux autres problèmes sont très importants dans ce type d’organisation de la production :
On parle d’industries de process lorsque le mode d’organisation est caractérisé par un flux
régulier et important de matières premières destinées à être transformées en matières plus
élaborées.
Comme exemples, on peut citer la métallurgie, les cimenteries, la pétrochimie, le secteur agro-
alimentaire, etc.
Exercice
- filature
- tissage
- bonneterie
- confection
- ennoblissement (finissage).
5
Leçon 2 : Introduction à la programmation linéaire
Leçon 2 : Introduction à la
programmation linéaire
Objectif
Plan de leçon
La programmation linéaire
Formulation d’un problème linéaire
Applications
I. Introduction
Les problèmes qu’on se pose de résoudre consistent à optimiser l’utilisation des ressources de
production d’une entreprise soumise à des restrictions de gestion ou d’environnement (limitation
des ressources).
6
Leçon 2 : Introduction à la programmation linéaire
b- la fonction objectif
Elle décrit la relation linéaire représentant l’objectif de l’entreprise à l’aide des variables de
décision. Généralement, l’objectif de l’entreprise consiste à maximiser ses profits ou minimiser
ses coûts.
IV. Application
La compagnie XYZ est spécialisée dans la production de deux types de produits : les
climatiseurs et les ventilateurs. Les deux produits nécessitent un certain nombre d’heures
machine et un certain nombre d’heures de main d’œuvre. Le tableau suivant donne l’information
nécessaire sur les deux produits :
variables de décision
X1 : nombre de climatiseurs
X2 : nombre de ventilateurs
fonction objectif
L’objectif de l’entreprise est de déterminer le programme de production qui maximise son profit.
La fonction objectif est alors :
Max Z = 25 X1 + 15 X2
contraintes du modèle
7
Leçon 2 : Introduction à la programmation linéaire
Remarque
Une solution est dite réalisable si elle vérifie toutes les contraintes
Cette solution n’est pas optimale car la solution X1 = 10 et X2 = 110 (Z = 1900) donne un
meilleur profit. En effet, cette deuxième solution est optimale, pour la déterminer on fait recours
à la méthode dite de simplexe ou dans le cas de deux variables à la méthode graphique.
La méthode du simplexe est supportée par plusieurs logiciels comme le tableur Excel et Lindo
(logiciel de recherche opérationnelle).
Exercice 1
La société Gamma S.A fabrique une gamme de 4 produits et cherche à définir un programme
optimal de production pour satisfaire les demandes du mois de février. La fabrication de ces 4
produits nécessite l’intervention de 5 ateliers.
Les données techniques de fabrication sont résumées dans le tableau suivant :
Temps de production unitaire Temps total
(en centième d’heures) disponible
Produit 1 Produit 2 Produit 3 Produit 4 (en cmh)
Emboutissage 3 15 5 10 40 000
Fraisage 6 12 0 10 40 000
Assemblage 5 10 5 12 50 000
Finition 4 20 3 12 45 000
Conditionnement 2 6 2 5 40 000
Il faut, en outre, tenir compte du stock disponible de tôles de 2 mm pour ce mois qui n’est que de
500 m2 et que le produit 2 utilise 0.5 m2/unité et le produit 4 en utilise 0.3 m2/unité.
Correction
variables de décision
fonction objectif
Max Z = 20 X1 + 50 X2 + 25 X3 + 30 X4
8
Leçon 2 : Introduction à la programmation linéaire
Contraintes du modèle
Max Z = 20 X1 + 50 X2 + 25 X3 + 30 X4
Sous
3 X1 + 15 X2 + 5 X3 + 10
<= 40 000X4
6 X1 + 12 X2 + 10
<= 40 000X4
5 X1 + 10 X2 + 5 X3 + 12
<= 50 000X4
4 X1 + 20 X2 + 3 X3 + 12
<= 45 000X4
2 X1 + 6 X2 + 2 X3 + 5
<= 40 000X4
0.5 X2 + 0.3
<= 500 X4
X1 <= 5000
X2 <= 500
X3 <= 2500
X4 <= 900
X1 >= 0 ; X2 >= 0 ; X3 >= 0 ; X4 >= 0
Exercice 2
Une entreprise fabrique quatre types de bicyclettes. L’information concernant ces 4 types est
résumée dans le tableau suivant :
32 heures d’assemblage
48 pneus pour sportcycles
144 pneus pour les autres modèles
30 freins à pédale
55 paires de freins à main.
Formuler ce problème sous forme de programme linéaire sachant que le fabricant désire
maximiser son profit.
9
Leçon 2 : Introduction à la programmation linéaire
Correction
variables de décision
fonction objectif
Max Z = 12 X1 + 25 X2 + 12 X3 + 16 X4
Contraintes du modèle
Max Z = 12 X1 + 25 X2 + 12 X3 + 16 X4
Sous 0.5 X1 + X2 + 0.75 X3 + 0.75 X4 <= 32
2 X1 <= 48
2 X2 + 2 X3 + 2 X4 <= 144
X1 >= 6
X2 >= 6
X1 + X2 + X4 <= 55
X3 <= 30
X1 >= 0 ; X2 >= 0 ; X3 >= 0 ; X4 >= 0
Exercice 3
Une entreprise dispose de trois usines 1, 2 et 3 et de trois points de vente A, B et C. Le directeur
de l’usine veut minimiser le coût de transport des produits acheminés des usines aux points de
vente.
Les données relatives au problème sont les suivantes :
Offres des usines Demandes des points de vente
1 200 A 150
2 150 B 200
3 300 C 200
10
Leçon 2 : Introduction à la programmation linéaire
Correction
variables de décision
Xij : nombre d’unités transportées de l’usine i au point de vente j.
i = 1, 2, 3 j = A, B, C
fonction objectif
Min C = 10 X1A + 7 X1B + 8 X1C
+ 15 X2A + 12 X2B + 9 X2C
+ 7 X3A + 8 X3B + 12 X3C
contraintes du modèle
X1A + X1B + X1C <= 200
X2A + X2B + X2C <= 150
X3A + X3B + X3C <= 300
X1A + X2A + X3A >= 150
X1B + X2B + X3B >= 200
X1C + X2C + X3C >= 200
Xij >= 0 avec i = 1, 2, 3 et j = A, B, C
Le modèle complet est le suivant :
Min C = 10 X1A + 7 X1B + 8 X1C
+ 15 X2A + 12 X2B + 9 X2C
+ 7 X3A + 8 X3B + 12 X3C
Sous
X1A + X1B + X1C <= 200
X2A + X2B + X2C <= 150
X3A + X3B + X3C <= 300
X1A + X2A + X3A >= 150
X1B + X2B + X3B >= 200
X1C + X2C + X3C >= 200
Xij >= 0 avec i = 1, 2, 3 et j = A, B, C
Exercice 4 (approvisionnement)
Un confectionneur désire renouveler son stock de tissu. Il s’adresse à trois fabricants F1, F2 et
F3 pour une commande globale de 20 rouleaux (1 rouleau = 150 m). Il est cependant tenu
d’acheter une quantité non nulle aux deux fabricants F1 et F2.
11
Leçon 2 : Introduction à la programmation linéaire
Les prix d’achat unitaires auprès de chaque fabricant sont les suivants :
o F1 : 800 D pour les 5 premiers rouleaux et 750 D pour les rouleaux suivants
o F2 : 700 D
o F3 : 900 D
Correction
variables de décision
fonction objectif
Contraintes du modèle
12
Leçon 2 : Introduction à la programmation linéaire
Chaque produit nécessite le passage par 3 étapes de fabrication. Les temps requis à chaque étape
par chaque produit sont indiqués dans le tableau suivant :
PROD1 PROD2 PROD3 PROD4 PROD5
Etape 1 12 h 20 h 0h 25 h 15 h
Etape 2 10 h 8h 16 h 0h 0h
Etape 3 20 h 20 h 20 h 20 h 20 h
Enfin, il faut tenir compte des ressources en facteur disponibles données au tableau suivant :
Etape Ressources en facteurs
Etape 1 3 machines
Etape 2 2 machines
Étape 3 8 personnes
Les deux premières étapes sont effectuées sur machine tandis que la troisième ne nécessite que
l’intervention de main d’œuvre. En ce qui concerne les deux premières étapes, l’usine travaille
en deux pauses de 8 heures par jour et ceci au maximum 6 jours par semaine. En ce qui concerne
la troisième, chaque personne travaille une pause de 8 heures par jour et ceci au maximum 6
jours par semaine.
Quelles sont les quantités à fabriquer de chaque produit par semaine permettant au gestionnaire
de maximiser le profit net ?
13
Leçon 2 : Introduction à la programmation linéaire
Un industriel cherche à établir son plan de production pour les quatre mois à venir, sachant que
les demandes sont déjà connues et se chiffrent à 900, 1100, 1700 et 1300 articles respectivement.
En régime normal, la production est de 1200 articles par mois. A l’aide d’heures
supplémentaires, ce niveau standard peut être élevé jusqu’à 400 articles en plus, mais il faut
compter, dans ce cas, un surcoût de 7 Dinars par article.
La situation est telle qu’il peut se permettre en régime normal de produire moins de 1200 articles
par mois. Cela n’aura aucune incidence sur les coûts de production, ceux-ci étant fixés en régime
normal, mais l’effet sur les coûts de stockage peut être bénéfique. Les coûts de stockage sont de
3 Dinars par article en stock en fin de mois.
Comment l’industriel doit planifier sa production pour minimiser les coûts variables, c’est à dire
les coûts occasionnés par les heures supplémentaires et le stockage ?
14
Leçon 3 : Prévision de la demande
Objectif
Comprendre les principales méthodes de prévision de la demande.
Plan de leçon
Introduction
Objectif de la prévision
Comportement de la demande
Les méthodes de prévision
Choix d’une méthode de prévision.
I. Introduction
L’idéal pour une entreprise est évidemment de produire exactement les produits que ses clients
vont acheter mais, sauf dans le cas très spécial où l’entreprise commence à fabriquer à partir de
la réception de la commande du client, c’est impossible. Ainsi, afin de prendre les décisions
relatives à son bon fonctionnement et à sa pérennité, l’entreprise doit s’appuyer sur un système
de prévisions fiable. Selon le type de décisions à prendre, le système de prévision peut être à
long, moyen ou court terme.
L’objectif principal de la prévision est de permettre une prise de décision avec anticipation de la
demande :
Dans un environnement instable comme celui de l’industrie textile, la prévision est difficile.
Toutefois, mieux vaut prévoir même avec incertitude que ne pas le faire du tout.
Remarque
Plus les prévisions concernent le court terme, plus elles sont fiables.
15
Leçon 3 : Prévision de la demande
1- Constante 2- A tendance
18 20
17
16 18
Demande(D)
Demande(D)
15 16
14
13 14
12
12
11
10 10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Période(t) Période(t)
La moyenne de D=f(t) est une droite D=f(t) est une droite à pente positive
constante ou négative
20
20 18
Demande(D)
18
Demande(D)
16
16
14
14
12 12
10 10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Période(t) Période(t)
La demande présente des variations importantes Les pics et les creux sont disposés
en hausse et en baisse d’une manière périodique. autour d’une droite non horizontale.
5-Erratique
Les valeurs sont totalement aléatoires dans le temps.
16
Leçon 3 : Prévision de la demande
A titre d'exemple, La méthode de Delphes consiste à interroger, indépendamment les uns des
autres, des experts à propos d’une question. Le coordinateur remet l’ensemble des réponses aux
experts qui peuvent modifier et compléter leur proposition. Après deux ou trois cycles de ce
type, on parvient à une proposition de consensus efficace ou éventuellement à des divergences
argumentées.
Nous ajoutons l’estimation du manager fondée sur son intuition à partir de nombreux faits
souvent peu formalisés qui constituent son savoir-faire et sa connaissance du domaine. Ce
jugement subjectif ne peut pas remplacer une technique mathématique basée sur des données
fiables, par contre, il peut rendre d’excellents services si les données disponibles sont
insuffisantes ou de piètre qualité.
Lorsqu’on doit prévoir le comportement d’un nouveau produit, les données historiques
n’existent pas. On peut alors utiliser les données existantes d’un produit analogue ayant un
comportement suffisamment proche.
C’est un préalable simple et explicite aux autres méthodes. Elle a l’avantage d’être visuelle et
permet d’obtenir une estimation de la demande à venir par simple extrapolation de la courbe.
Exemple
17
Leçon 3 : Prévision de la demande
IV.2.2 Méthode de décomposition
En général, une série chronologique est un mélange de trois composantes qui jouent un rôle clé :
Les éléments résiduels R dus essentiellement à l’imprécision des mesures et aux aléas
climatiques et économiques (intempéries, apparition d’un nouveau client sur le marché,
changement de prix, mode, etc.). Si les deux autres composantes sont de structure simple
(et donc aisément extrapolables), la seule composante aléatoire est représentée par ces
fluctuations accidentelles.
a- estimation de la tendance
On peut définir une droite de tendance par la méthode des moindres carrées. Cela consiste à
retenir parmi toutes les droites du plan celle qui minimise la somme des carrées des écarts des
points observés à la droite.
T = a.n + b
N . ni .Di ni . Di
Avec a
N . ni ( n i ) 2
2
et b
D i
a
n i
N N
où N est le nombre de périodes de l’historique des données.
18
Leçon 3 : Prévision de la demande
Exemple
Période ni Di ni2 ni.Di
Janvier 1 2000 1 2000 2800
Février 2 2100 4 4200 2600
Mars 3 1900 9 5700 2400
Avril 4 2200 16 8800 T = 37,76.n + 1904,55
2200
Mai 5 2300 25 11500
Juin 6 2200 36 13200 2000
Juillet 7 2000 49 14000 1800
Août 8 1600 64 12800 1600
Septembre 9 2000 81 18000
1400
Octobre 10 2300 100 23000
Novembre 11 2500 121 27500 1200
Décembre 12 2700 144 32400 1000
Total 78 25800 650 173100 Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
a = 37.76 ; b = 1904.55
Tn = 37.76 n + 1904.55
b- estimation de la saisonnalité
Les variations saisonnières sont traduites par des coefficients représentant les écarts à la valeur
de base. Les indices saisonniers représentent, pour chaque période élémentaire, le rapport entre
la demande réelle constatée et une moyenne globale évaluée sur l’ensemble, correspondant à une
valeur « désaisonnalisée ».
Dans l’exemple précédent, la courbe nous montre une variation sensiblement trimestrielle. Pour
cela, on considère des périodes de 3 mois à partir de janvier.
19
Leçon 3 : Prévision de la demande
Période ni Di Tn=37,76.n+1904,55 Sn (%) Pn = Tn . Sn
Janvier 1 2000 1942,31 93 1 806,35
Février 2 2100 1980,07 93 1 841,47
Mars 3 1900 2017,83 93 1 876,58
Avril 4 2200 2055,59 103.9 2 135,76
Mai 5 2300 2093,35 103.9 2 174,99
Juin 6 2200 2131,11 103.9 2 214,22
Juillet 7 2000 2168,87 86.8 1 882,58
Août 8 1600 2206,63 86.8 1 915,35
Septembre 9 2000 2244,39 86.8 1 948,13
Octobre 10 2300 2282,15 116.3 2 654,14
Novembre 11 2500 2319,91 116.3 2 698,06
Décembre 12 2700 2357,67 116.3 2 741,97
Prévisions pour l’année suivante
Janvier 13 - 2395.43 93 2 227,75
Mars 15 - 2470.95 93 2 297,98
Août 20 - 2659.75 86.8 2 308,66
20
Leçon 3 : Prévision de la demande
Remarques
1- Plus on inclut un grand nombre de périodes dans la moyenne, plus la réaction aux
fluctuations est retardée.
Effet de lissage par moyenne mobile simple
140
120
100
Demande
80 MM3
MM5
60
40
20
ril
s
Fé r
in
pt ût
r
ai
e
O re
t
ie
ille
ie
ar
N obr
br
Av
Ju
M
Se Ao
b
nv
vr
em
em
Ju
ct
Ja
ov
2- Cette méthode est utilisée pour une seule période de prévision lorsque la demande est
stationnaire (sans tendance et sans saisonnalité).
Dans le cas d’une tendance marquée, un nouvel opérateur de lissage doit être introduit et défini
par :
1 h 1
Qn 1 Pn i
h i 0
IV.2.5 Prévision par moyenne mobile pondérée
Lors d’une prévision, on peut affecter des poids différents aux données afin de favoriser les plus
récentes.
Par exemple, la formule :
1
Pn 1 (4 Dn 3Dn 1 2 Dn 2 )
9
donne une importance double à la demande Dn par rapport à Dn-2.
Exercice
Refaire une estimation du volume des ventes pour le mois de novembre à partir de celles des
mois d’octobre, septembre et août qui auront successivement les poids 50%, 33% et 17%.
Mois Demande Poids
Août 130 17%
Septembre 110 33%
Octobre 90 50%
Novembre (à prévoir) 103.4
21
Leçon 3 : Prévision de la demande
IV.2.6 Méthode de lissage exponentiel
C’est la méthode de prévision la plus utilisée pour la prévision de la demande des articles. La
prévision pour la période (n+1) est celle de la période n corrigée proportionnellement à (Dn-Pn) :
Pn 1 Pn ( Dn Pn )
où est un coefficient compris entre 0 et 1.
Si =1, Pn+1 = Dn
Si =0, Pn+1 = Pn
Exemple
Mois Demande Lexp (=0.5) Lexp (=0.3)
Janvier 120 120 120
Février 90 120 120
Mars 100 105 111
Avril 75 102,5 107,7
Mai 110 88,75 97,89
Juin 50 99,37 101,52
Juillet 75 74,68 86,06
Août 130 74,84 82,74
Septembre 110 102,42 96,92
Octobre 90 106,21 100,84
Novembre - 98,10 97,59
140
120
100
Demande
80 Lexp(0,5)
Lexp(0,3)
60
40
20
s
e
ai
re
ût
r
e
in
t
ril
r
ille
rie
ie
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br
br
M
Ju
Av
Ao
ob
nv
em
v
em
Ju
ct
Fé
Ja
O
pt
ov
Se
Recherche du coefficient
22
Leçon 3 : Prévision de la demande
1
N
EQM
( Di Pi ) 2
IV.2.7 Relation moyenne mobile / lissage exponentiel
On peut montrer aisément que le lissage exponentiel est basée sur les demandes réelles passées :
Pn 1 Pn ( Dn Pn ) Dn (1 ) Pn
Or Pn Dn 1 (1 ) Pn 1
Donc Pn 1 Dn (1 ) Dn 1 (1 ) 2 Pn 1
La méthode du lissage exponentiel effectue une moyenne mobile pondérée où les coefficients
sont reliés par une loi exponentielle décroissante.
En pratique, la relation entre le coefficient de lissage et une moyenne mobile à h périodes est
approximativement donnée par :
2
.
h 1
Exemple
Un lissage exponentiel de coefficient 0.5 est plus ou moins équivalent à une moyenne mobile sur
3 périodes.
Comparaison MM(3) et Lexp(0.5)
150
130
MM3
110
Lexp(0,5)
90
Demande
70
50
Fé r
t
ril
r
in
s
ai
e
pt ût
e
O re
ille
ie
ie
ar
N obr
br
Av
Ju
M
Se Ao
b
nv
vr
M
Ju
em
em
ct
Ja
ov
23
Leçon 3 : Prévision de la demande
Exercice d'application
Le tableau suivant présente le nombre de vestes vendues par l’entreprise -tex durant l’année n.
Lissage
Nombre d’articles Moyenne mobile
Mois exponentiel
vendus (h = 5)
(=0.33)
Janvier (année n) 185 180 ***************
Février 194 ***************
Mars 189 ***************
Avril 138 ***************
Mai 88 ***************
Juin 85
Juillet 110
Août 116
Septembre 115
Octobre 124
Novembre 137
Décembre 150
Janvier (année n+1) ***************
1- Compléter les calculs et donner une estimation du volume des ventes durant le mois de
janvier de l’année (n+1) :
24
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
Plan de leçon
- Notion de projet
- But de la gestion de projets
- Fonctions de la gestion de projets
- La méthode Gantt
- Flottement, jalonnement et chevauchement
- La méthode PERT
- Comparaison des 2 méthodes.
I. Notion de projet
Définition 1
Définition 2
Un projet est un regroupent d’acteurs et de ressources en vue de réaliser des objectifs identifiés
dans un délai et par des moyens prévus, en faisant appel ou non à des moyens extérieurs.
Exemples de projets
Le but de la gestion de projets est de déterminer le programme optimal d’utilisation des moyens
humains et matériels permettant de réaliser le projet dans les délais et au moindre coût.
25
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
Planification des différentes opérations à réaliser et des moyens à mettre en œuvre pour
réaliser le projet
Exécution et suivi des différentes opérations du projet
Contrôle par comparaison entre planification et réalisation et analyse des écarts, ce qui
peut entraîner certaines modifications dans la suite du projet.
C’est une méthode très ancienne datant de 1918 et pourtant encore très répandue sous des formes
et sur des applications modernes. Elle consiste à déterminer la meilleure manière de positionner
les différentes tâches d’un projet à exécuter sur une période déterminée en fonction :
Supposons qu’on cherche à ordonnancer la réalisation de 5 tâches d’un projet ayant les
caractéristiques suivantes :
26
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
On définit une barre horizontale pour chaque tâche de longueur proportionnelle à sa durée et
dont la situation sur le graphe est fonction des liens avec les différentes tâches.
Temps(j)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Tâche
A
B
C
D
E
On commence le plus tôt possible les tâches qui n’ont pas de tâches antérieures
On présente ensuite les tâches ayant pour tâches antérieures les tâches déjà présentées et
ainsi de suite …
On parle alors de jalonnement au plus tôt. Cette situation conduit à créer des stocks et ne
correspond pas donc à un système juste à temps.
Un flottement correspond à un temps de retard qu’on peut prendre sur une tâche
particulière sans pour autant augmenter la durée globale de réalisation du projet. Ce sont des
éléments de flexibilité qui permettent à l’entreprise de perdre un peu de temps sans
conséquence.
- Démarrer une opération alors que la précédente n’est pas entièrement achevée
- Effectuer des opérations en parallèle.
27
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
Exemple
La société « scoot » désire fabriquer un prototype de scooter de neige. Le tableau suivant résume
les opérations nécessaires à la fabrication de ce prototype avec les antériorités et les durées
approximatives de chaque tâche.
Correction
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
A
B
C
D
E
F
G
H
28
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
A
B
C
D
E
F
G
H
Remarques
On commence par positionner le plus tard possible la ou les tâches qui n’ont pas de
successeur
On positionne le plus tard possible la ou les tâches qui ont pour successeurs les tâches
qu’on vient de présenter
et ainsi de suite jusqu’au tâches qui n’ont pas de prédécesseurs.
2- En jalonnant au plus tard, on a repoussé le commencement des tâches le plus tard possible, on
n’a plus de flottement, donc plus de flexibilité, ce qui impose un système de production fiable,
sinon on ne pourra jamais respecter les engagements.
Exercice 1
La société XYZ désire fabriquer 400 pièces d’un produit P. Ces pièces doivent subir des
opérations successives sur 4 postes de production :
29
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
Quel est le temps nécessaire dans ce 2ème cas ?
Correction
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
P1
P2
P3
P4
2- Après chevauchement
1 2 3 4 5 6
1/4h
P1
P2
P3
P4
Conclusion
On a gagné presque la moitié du temps. On pourrait gagner davantage en coupant le lot de 400
pièces non pas en 4 mais en 8. On transfèrerait alors des lots de 50 pièces. On peut même aller, si
l'implantation le permet, jusqu'à un transfert pièces par pièce et on gagnerait encore beaucoup
plus de temps.
Exercice 2
30
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
2- En déduire le diagramme des ressources correspondant
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
3- Sachant que l’entreprise peut disposer au maximum de 8 ouvriers en même temps, réajuster
votre diagramme Gantt de façon à terminer le projet en 19 jours sans allocation de nouvelles
ressources et sans effectuer d’heures supplémentaires.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
A
B
C
D
E
F
V. LA METHODE PERT
- 250 fournisseurs
- 9000 sous-traitants
- 7 ans de réalisation prévue.
L’utilisation du PERT a permis de ramener la durée de réalisation globale du projet de 7 à 4 ans.
Cette méthode s’est ensuite étendue à l’industrie américaine puis à l’industrie européenne.
La méthode PERT est synonyme de gestion de projets importants et à long terme.
La méthode PERT s’attache surtout à mettre en évidence les liaisons qui existent entre les
différentes tâches d’un projet et à définir un chemin dit « critique », constitué de l’ensemble des
opérations critiques c’est-à-dire sur lesquelles on ne peut pas prendre de retard sans modifier la
durée de réalisation du projet.
31
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
le projet à réaliser
les différentes opérations et les responsables de ces opérations
les durées des opérations
les liens entre ces différentes opérations.
V.2 Méthode de construction du graphe PERT
Un diagramme PERT est un réseau dont les nœuds représentent les activités du projet avec leurs
durées et dont les arcs représentent les liens de précédence entre les couples d'activités. De ce
fait, s'il y a une flèche qui part du nœud A vers le nœud B, cela implique que l'activité B ne peut
commencer qu'une fois l'activité A est entièrement achevée (Fig. 1).
A B
Contrairement au Gantt, la longueur des flèches n’a pas de signification (il n’y a pas de
proportionnalité par rapport au temps).
Exemple
Construire le graphe PERT relatif à un projet composé des tâches suivantes :
Tâche Durée (jour) Tâches antérieures
A 3 /
B 6 A
C 4 B
D 7 A
E 5 D
B C
6 4
Début Fin
A
0 0
3
D E
7 5
Remarques
1- Un PERT possède un seule tâche début et une seule tâche fin dont la durée est nulle
2- Deux tâches simultanées (c’est-à-dire qui commencent en même temps) se traduisent par
deux flèches qui partent d’un même nœud (c’est l’exemple des tâches B et D)
3- Deux tâches convergentes (c’est-à-dire qui précèdent une même tâche) se traduisent par
deux flèches qui se rencontrent au même nœud (c’est l’exemple des tâches C et E).
32
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
V.3 Recherche du chemin critique
Une fois le diagramme PERT relatif au projet établi, deux questions se posent :
En effet, l'ensemble des tâches critiques constitue un chemin ou un ensemble de chemins entre le
nœud initial et le nœud final appelé chemin critique.
II existe une procédure qui nous permet de déterminer ce chemin critique. Elle consiste à
marquer chaque nœud i dans le graphe par un couple (Si , Fi) représentant les dates au plus tôt de
début et de fin de la tâche :
Procédure Plus_Tôt
1- Marquer le nœud de début par le couple (S0 , F0) = (0 , 0)
2- Pour chaque nœud n dont tous les prédécesseurs sont marqués faire
Calculer la date de début au plus tôt
Sn = Max[Fi]
i P(n), ensemble des prédécesseurs de n
Calculer la date de fin au plus tôt Fn = Sn + Dn
Dn : durée de la tâche n
Marquer le nœud (Sn , Fn)
Application sur l'exemple
(3,9) (9,13)
B C (15,15)
(0,0) (0,3) 6 4
Fin
Début A
0 3 (3,10) (10,15) 0
D E
7 5
Conclusions
1- Quelle est la date de démarrage au plus tard de chaque activité qui n'affecte pas la
durée totale du projet ?
33
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
2- Quelle est la marge de temps tolérée pour chaque tâche ? c'est-à-dire, si on démarre
une tâche à sa date au plus tôt, de combien peut-on la prolonger sans affecter la durée
totale du projet ?
La réponse à ces deux questions passe par une deuxième procédure de marquage qui consiste à
associer à chaque nœud i dans le graphe un couple (S'i , F'i) représentant les dates au plus tard de
début et de fin de la tâche :
Procédure Plus_Tard
1- Marquer le nœud final (S’f , F’f) = (Sf , Ff)
2- Pour chaque nœud n dont tous les successeurs sont marqués faire
Calculer la date de fin au plus tard
F’n = Min[S’i]
i S(n), ensemble des successeurs de n
Calculer S’n = F’n - Dn
Dn : durée de la tâche n
Calculer la marge libre Ln = S’n – Sn (ou F’n - Fn)
Marquer le nœud (S’n , F’n)
B C
6 4 (15,15)
(0,0) (0,3)
(5,11) (11,15) Fin
Début A
0
0 3 (3,10) (10,15)
(0,0) D (15,15)
(0,3) E
7 5
(3,10) (10,15)
Remarque
Pour les tâches critiques, les dates au plus tôt et les dates au plus tard sont les mêmes (marge
libre = 0).
C’est à partir de cette propriété que les algorithmes automatiques déterminent le chemin
critique.
Conclusions
La marge libre associée à une tâche peut être utilisée soit pour retarder sa date de
début, soit pour augmenter sa durée ou les deux ;
34
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
Si un seul chemin critique existe, on peut réduire la durée totale du projet en réduisant
la durée d’une ou de plusieurs tâches critiques mais cette réduction est limitée par
l’apparition d’un nouveau chemin critique (voir exercice 1).
L’inconvénient majeur des diagrammes GANTT, comparés aux diagrammes PERT, est qu’ils
n’offrent aucun moyen de détermination des tâches critiques dont le glissement constitue un
glissement du projet tout entier. Néanmoins, ils restent plus simples, plus faciles à construire et à
mettre à jour et facilitent énormément le suivi du projet.
En conclusion, les diagrammes GANTT sont préférables à utiliser dans les petits projet avec un
nombre réduit de tâches et des liens de précédence intuitivement évidentes. Les Diagrammes
PERT sont nécessaires pour les grands projets avec des relations de précédence complexes.
Exercice 1
Le tableau suivant présente les tâches relatives à un projet qui consiste à construire un entrepôt :
A
E H (16,17) (17,17)
2 10
4 J Fin
(4,6)
(0,0) (0,4) (6,16) 1 0
(4,5) (5,7)
Début C (16,17) (17,17)
0 1 F
2
(0,2) (7,8) (7,9) (9,13)
(0,0) (8,10)
B (4,5) G I
2 D 2 4
(7,9) 1 (10,12) (12,16)
(9,10)
35
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
Exercice 2
Les tâches nécessaires à la construction d’un bâtiment sont décrites dans le tableau ci-dessous :
Activité Durée (jours) Préalables
A Fondations 6 /
B Murs 10 A
C Plomberie intérieure 5 B
D Electricité 7 B
E Toit 6 B
F Plomberie extérieure 4 E
G Menuiserie 8 C, D
H Sols 4 G
I Peinture intérieure 5 G
J Finitions intérieures 6 H, I
K Peinture extérieure 9 F
L Finitions extérieures 2 K
Exercice 3
36
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
Exercice 4
Une entreprise étudie le lancement d’un nouveau produit. Ce lancement nécessite la réalisation
de 10 tâches repérées par les lettres A à J et dont les caractéristiques dont décrites dans le tableau
suivant :
Que suggérez-vous ?
Exercice 5
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
A
B
C
D
E
F
37
Leçon 4 : Méthodes de gestion de projets
2- Quelles sont les tâches qui présentent un flottement et de combien de jours ?
4- Calculer les dates au plus tôt et les dates au plus tard (les dates au plus tôt seront mises en
dessus des tâches et les dates au plus tard en dessous)
38
Leçon 5 : La gestion des stocks
Objectif
Plan de leçon
Introduction
Les politiques de gestion de stock
Les coûts associés au stock
La gestion par point de commande
applications.
I. Introduction
Une production sans stock est quasi inconcevable vu les multiples fonctions que remplissent les
stocks. En effet, la constitution des stocks est nécessaire s’il y a :
4- Présence de coûts de lancement : dans ce cas, travailler par lots permet une économie
d’échelle sur les coûts de lancement mais, en revanche, provoque une augmentation des
coûts de possession du stock.
La gestion des stocks pose cependant de multiples problèmes : tenue d’inventaire, valorisation
du stock, définition des capacités de stockage et enfin, disponibilité satisfaisante du stock. Ce
dernier aspect nécessite la mise en place d’une politique appropriée.
39
Leçon 5 : La gestion des stocks
Les politiques de gestion de stock visent à répondre aux deux grandes questions :
En cas de gestion de stock par point de commande, on commande une quantité fixe,
notée q et appelée quantité économique de commande. Sa détermination résulte d’un
calcul d’optimisation.
Un stock est constitué pour satisfaire une demande future. En cas de demande aléatoire, il peut y
avoir non coïncidence entre la demande et le stock. Deux cas sont évidemment possibles :
40
Leçon 5 : La gestion des stocks
Le critère de gestion généralement retenu en gestion des stocks est celui de la minimisation des
coûts. Ce coût dépend des 3 variables suivantes :
Ip, le stock moyen possédé au cours d’une période auquel est associé un coût de
possession unitaire Cp ;
Ic, le nombre moyen de commandes passées au cours d’une période auquel est associé
un coût de commande unitaire Cc.
La fonction de coût s’écrit en général comme une fonction de ces 3 variables d’état :
1. les coûts de détention de chaque article en stock durant une certaine période en
fonction des conditions financières d’acquisition et des éventuelles conditions de
reprise.
2. les coûts de stockage qui sont les dépenses de logistique de conservation du stock
(location de locaux, manutention, assurance, etc.).
Les conséquences d'un stock résiduel sont différentes selon que la rotation du stock est nulle ou
non nulle :
On parle de stock à rotation nulle lorsque le stock résiduel est sans utilité pour l’entreprise.
Ceci se présente notamment :
On parle de stock à rotation non nulle lorsque le stock résiduel peut être vendu à une
période ultérieure. C’est l’exemple des stocks de fils et de certains tissus.
Dans ce cas, le coût de possession est lié à l’immobilisation du capital. En gelant la somme
d’argent correspondant au coût d’achat de l’article invendu, la société se prive du revenu d’un
placement financier qu’elle aurait pu réaliser. Ce coût est appelé coût d’opportunité. Le taux
d’opportunité est la rentabilité du meilleur investissement que l’entreprise aurait pu faire.
41
Leçon 5 : La gestion des stocks
Exemple : Si le taux d’opportunité est de 6% l’an, un rouleau de tissu acheté 300 Euro et restant
au stock 6 mois coûte : 300 6% 6/12 = 9 Euro.
L’autre partie du coût de possession concerne les coûts de stockage. Ces coûts comprennent en
général des frais fixes tels que le coût de location d’entrepôts, ainsi que des frais variables tels
que le coût de manutention. Le coût unitaire de stockage que l’on prend en considération dans la
fonction objectif est le coût moyen de l’ensemble de ces frais.
La rupture se présente lorsque la demande excède le stock constitué au cours de la période. Les
conséquences de cette rupture sont différentes selon que la demande est interne ou externe.
En cas de demande externe, la demande non satisfaite peut être perdue (on parle de ventes
manquées) ou reportée (on parle de ventes différées).
Pour les ventes manquées, le coût de rupture est le manque à gagner qui correspond
généralement à la marge bénéficiaire sur cet article.
Exemple : Un journal acheté 0.90 Euro par le libraire et revendu 1.2 Euro a un coût de rupture
de 1.2 – 0.9 = 0.3 Euro.
A nouveau, il faut distinguer le cas d’une demande interne est celui d’une demande externe :
42
Leçon 5 : La gestion des stocks
Deux cas de figure peuvent se présenter :
Un ustensile de cuisine est acheté par un supermarché au prix unitaire de 6 DT. Les ventes
annuelles que nous noterons D sont estimées à 2400 unités. Cette demande est considérée
comme uniforme sur l’année : c’est-à-dire qu’elle ne subit pas de variations saisonnières. Le
délai d’obtention de cet article du fournisseur est de 20 jours ouvrables.
On considère que l'année comporte 48 semaines de 6 jours ouvrables, soit 288 jours et que le
taux d’opportunité relatif à cet article est de 20%.
La question qui se pose est la suivante : Quelle est la quantité fixe q à commander
périodiquement pour que le coût annuel moyen soit minimum ?
Le coût de possession annuel unitaire peut être calculé en tenant compte du taux
d’opportunité comme suit :
Chaque article non vendu et qui reste en stock pendant une année engendre pour
l'entreprise une perte de 1.2 DT.
Pour minimiser le coût de possession, on passe les commandes de manière à ce que le stock
soit nul au moment où arrivent les nouveaux articles. Le stock varie entre q et 0 (fig. 1).
43
Leçon 5 : La gestion des stocks
Niveau de stock
q/2
0
Temps
Fig. 1 : Le stock moyen possédé
Puisque la demande D est uniforme sur l’année, le nombre moyen de commandes à lancer
vaut :
D
I c (q ) (2)
q
D’où le coût de commande :
CcIc(q) = Cc * D/q
1 D
C ' (q) C p Cc 2
2 q
2 DCc
q* (Formule de Wilson)
Cp
2 2400 60
La quantité économique vaut q* 489 .9 490
1.2
Examinons les conséquences de la politique optimale :
q * 490
Le stock moyen détenu vaudra : I p (q*) 245 pièces
2 2
44
Leçon 5 : La gestion des stocks
Exercice
Montrer qu’au point optimum, les coûts de commande et de possession sont égaux.
Correction
D D DCc C p
Coût de commande : Cc I c (q*) Cc Cc
q* 2 DCc 2
Cp
2 DCc
q* Cp DCc C p
Coût de possession : C p I p (q*) C p Cp
2 2 2
20
L 0.069 année ,
288
20
D L 2400 166.67 articles
288
que l’on arrondi au point de commande
s = 167
Le commercial doit donc passer une commande dès qu’il voit qu’il reste 167 articles en stock de
manière à ce que le stock soit nul au moment de la livraison (fig. 2)
Niveau de stock
q* = 490
s = 167
0
L Temps
Fig. 2 : Le point de commande
45
Leçon 5 : La gestion des stocks
S D L
avec D : demande annuelle
L : délai d’obtention exprimé en année.
Exercice 1
Le rayon cristal d'un grand magasin vend chaque semaine 150 boîtes du modèle "Elite". Le coût
d'achat d'une boîte de verre est de 8 Dinars. Le coût associé à une commande est évalué à 30
Dinars. Le délai de livraison est de 2 semaines. Le coût de possession utilisé ne fait intervenir
qu'un coût d'opportunité évalué à 15%. On suppose que la demande est certaine et qu'il n'est pas
possible d'avoir de rupture de stock. On suppose également que l'année comporte 52 semaines et
que le magasin reste ouvert toute l'année.
Exercice 2
Un vitrier doit décider de la commande de verre plat 4 mm à passer auprès de son grossiste. La
demande pour le verre plat est supposée uniforme sur l'année. Il vend 200 m2 par an à un prix de
vente unitaire de 30 D par m2, lui-même l'achète auprès de son grossiste à 20 D par m2. Le délai
d'obtention est d'une semaine. Le coût de passation d'une commande est de 200 D, il est
indépendant de la quantité commandée. Le taux d'intérêt annuel est de 10%.
46
Leçon 6 : La méthode MRP II
Objectif
Maîtriser la planification et le suivi de la production par la méthode MRP.
Plan de leçon
- Introduction
- Schéma global de la méthode MRP II
- Principe d'Orlicky
- Calcul des besoins nets
- Stocks de sécurité
- Plan Industriel et Commercial
- Plan Directeur de Production
I. Introduction
Les méthodes traditionnelles de gestion des stocks, comme la méthode du point de commande,
ont toutes des inconvénients :
Les articles sont généralement gérés indépendamment les uns des autres sans tenir
compte des liens de nomenclature ;
Elles supposent que la demande est répartie uniformément sur toute l’année (absence de
saisonnalité).
Ces limitations ont conduit à mettre au point à partir de 1965 aux Etats Unis, un concept de la
gestion de production permettant d’anticiper les besoins exacts avec leur décalage dans le temps.
C’est la méthode MRP : Manufacturing Resource Planning que l’on peut traduire par
Management des Ressources de Production.
MRP II permet de gérer la production depuis le long terme jusqu’au court terme. C’est
également une méthode de simulation qui permet de répondre à la question générale : « que se
passera-t-il si ? »
47
Leçon 6 : La méthode MRP II
Le schéma suivant illustre le principe général de la méthode MRP II :
Commandes des clients Prévisions des ventes
Plan Directeur de
Production (PDP)
Ordres de Ordres
fabrication d’achat
Le PIC est établi conjointement par la direction générale, la fonction production et la fonction
commerciale à partir du carnet des commandes et des prévisions commerciales. L’entreprise doit
adapter son niveau de stocks et de main d’œuvre pour satisfaire la demande en terme de qualité
et de quantité.
Le PDP a pour objectif de planifier les besoins en produits afin de satisfaire la demande finale. Il
établit également un échéancier de la production pour satisfaire le plan industriel et commercial.
Le PDP doit être validé pour constituer le point de départ pour le calcul des besoins en
composants.
Besoins indépendants
Besoins dépendants
Les besoins dépendants, au contraire, sont générés par les précédents. Il s’agit typiquement de
la matière première et des composants entrant dans la fabrication des produits vendus.
48
Leçon 6 : La méthode MRP II
Chacun de ces deux types de besoins exige un traitement différent exprimé par le principe
d’Orlicky :
Les besoins indépendants ne peuvent être qu’estimés par des prévisions. Les besoins
dépendants, au contraire, peuvent et doivent être calculés (Fig. 2)
Clients Constructeur
Carrosserie
Moteur
Voiture Boîte de vitesse
Roues
…
Besoins indépendants Calcul des Besoins dépendants
prévus besoins nets calculés
Exercice
1. Dans une entreprise de confection, quels sont les articles qui ont un besoin indépendant et
quels sont les articles qui ont un besoin dépendant ?
2. Dans une entreprise textile, quels sont es articles qui peuvent avoir des besoins à la fois
dépendants et indépendants ?
L’objectif de ce calcul est de définir, à partir des besoins indépendants, l’ensemble des besoins
dépendants. Il fournit les approvisionnements et les lancements de fabrication de tous les articles
autres que les produits finis, dans les périodes à venir. Il vérifie en outre, la cohérence des dates
de livraison et les dates de besoin, notamment si les besoins changent ou se décalent dans le
temps.
Pour effectuer le calcul des besoins nets, il faut connaître l’échéancier des besoins en produits
finis (quantités et dates de livraison). C’est le programme directeur de production qui donne ces
informations et constitue, par conséquent, le point de départ du calcul des besoins nets.
49
Leçon 6 : La méthode MRP II
4- les règles de gestion comme la taille des lots et éventuellement la valeur d’un stock de
sécurité ou d’un taux de rebut.
des ordres proposés, c’est à dire des lancements prévisionnels en fabrication ou des
approvisionnements prévisionnels
des messages proposant au gestionnaire des actions particulières à mener (lancer,
avancer, reporter un ordre de fabrication) dans le but de la gestion de la production
prévue.
Pour chaque article, il s’agit d’établir un échéancier sous forme d’un tableau :
St = 200 L= D=
Article P 1 2 3 4 5
Besoins bruts
Ordres lancés
Stocks prévisionnels 200
Ordres Fin
proposés Début
Message :
50
Leçon 6 : La méthode MRP II
b- Exemple
Un produit fini PF est constitué de deux articles S. Chaque article S est fabriqué à partir de 0.5
Kg de l’article M (Fig. 3).
PF
x2
S
x 0,5 kg
M
Fig. 3. Nomenclature multi-niveaux de l’article PF
1- Calculer les besoins nets de l’article PF sachant que les besoins bruts provenant du plan
directeur de production figurent sur la première ligne du tableau suivant :
D’après la nomenclature, pour commencer à produire un article PF, il faut disposer de deux
articles S. Il en résulte qu’en début des périodes 2, 3 et 4, les ordres proposés pour PF (date début
en dernière ligne du tableau précédent) créent des besoins bruts de l’article S :
3- En déduire les besoins bruts puis calculer les besoins nets en article M
51
Leçon 6 : La méthode MRP II
St = 300 L = 200 D=3
Article M 1 2 3 4 5
Besoins bruts 250 250
Ordres lancés 200
Stocks prévisionnels 300 50 0 0 0 0
Ordres Fin
proposés Début
Message :
Exercice 1
Pantalon
1,20 m 50 m 3
m Tissu Film Boutons
Le tableau suivant dénote les prévisions de ventes pour les 6 semaines à venir :
Compléter les 3 tableaux suivants qui permettent de faire le calcul des besoins pour les différents
articles selon la méthode MRP II.
St = L= D=
Pantalon XYZ 1 2 3 4 5 6
Besoins bruts
Ordres lancés
Stocks prévisionnels
Ordres Fin
proposés Début
Message :
St = L= D=
Tissu 1 2 3 4 5 6
Besoins bruts
Ordres lancés
Stocks prévisionnels
Ordres Fin
proposés Début
Message :
St = L= D=
52
Leçon 6 : La méthode MRP II
Fil 1 2 3 4 5 6
Besoins bruts
Ordres lancées
Stocks prévisionnels 600
Ordres Fin
proposés Début
Message :
St = L= D=
Bouton 1 2 3 4 5 6
Besoins bruts
Ordres lancées
Stocks prévisionnels 600
Ordres Fin
proposés Début
Message :
Soit un composant P utilisé dans 2 produits finis PF1 et PF2 avec respectivement les coefficients
1 et 3.
PF 1 PF 2
1 3
P P
Compléter les 3 tableaux suivants permettant d’évaluer les besoins en produits finis PF1 et PF2
et en composant P pour les 5 périodes à venir.
53
Leçon 6 : La méthode MRP II
St = 300 L = 400 D=1
Composant P 1 2 3 4 5
Besoins bruts … … …
Ordres lancées
Stocks prévisionnels … … … … … …
Ordres Fin … …
proposés Début … …
Message :
Exercice 3
Un industriel cherche à établir son planning de production pour les 4 premiers mois de l’année
d’un moteur M intervenant dans l’assemblage de 3 types de machines A, B et C.
Le Plan Directeur de Production prévoit la mise à disposition les six premiers mois de l’année
des quantités suivantes pour les 3 types de machines :
Le moteur doit être disponible un mois avant l’assemblage pour les machines A et B et au
moment de l’assemblage pour la machine C.
Déterminer les besoins nets de moteurs M pour les 4 premiers mois de l’année.
St = L= D=
PF Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Besoins bruts
Ordres lancées
Stocks prévisionnels
Ordres Fin
proposés Début
Message :
St = L= D=
A1 Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Besoins bruts
Ordres lancées
Stocks prévisionnels
Ordres Fin
proposés Début
Message :
54
Leçon 6 : La méthode MRP II
St = L= D=
A2 Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Besoins bruts
Ordres lancées
Stocks prévisionnels
Ordres Fin
proposés Début
Message :
St = L= D=
M1 Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Besoins bruts
Ordres lancées
Stocks prévisionnels
Ordres Fin
proposés Début
Message :
St = L= D=
M2 Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Besoins bruts
Ordres lancées
Stocks prévisionnels
Ordres Fin
proposés Début
Message :
V. Stocks de sécurité
Une entreprise qui maîtrise bien sa gestion de production peut se passer de stock de sécurité au
niveau des composants fabriqués et des sous-ensembles. Dans le cas de rebuts variables ou de
délais d’obtention incertains, un stock de sécurité devient nécessaire. Au niveau des calculs, un
ordre est lancé dès que le stock prévisionnel atteint le stock de sécurité. Une deuxième méthode
de le prendre en compte est de soustraire le stock de sécurité du stock initial et de procéder
comme précédemment.
Exemple
55
Leçon 6 : La méthode MRP II
Nous venons de détailler le maillon inférieur de la planification, le calcul des besoins. Le PIC est
situé au plus haut niveau du Management des Ressources de Production. C’est l’élément de base
de la planification élaboré par un dialogue constructif entre les responsables commerciaux, de la
production, des achats, … et la direction de l’entreprise.
L'objectif du PIC est de permettre un cadrage global de l’activité de production, établi par
famille de produits. Ce cadrage facilite l’orientation de l’allocation des ressources clés de
l’entreprise : main d’œuvre, machines, approvisionnements longs, etc.
Le PIC permet d’anticiper globalement les problèmes potentiels, notamment une adéquation
entre la capacité de l’entreprise et la charge induite par les besoins commerciaux.
VI.1 Etablissement du PIC
Le PIC est un contrat global entre le service production et le service commercial. La démarche
repose sur l’établissement de prévisions de vente et de production. Ces prévisions qui portent sur
des familles plutôt que des produits et des périodes relativement longues doivent tenir compte
des possibilités réelles de production de l’entreprise.
L’objectif de stock est un compromis entre plusieurs intérêts contradictoires : le souhait du
service commercial de disposer d’un stock suffisamment abondant afin d’assurer un bon service
client, l’objectif économique de l’entreprise cherchant à minimiser l’immobilisation financière et
enfin les possibilités de production ne permettant pas de suivre les variations brutales de la
demande et l’obligeant à lisser la charge.
Le document du PIC comporte trois tableaux : Ventes, Production et Stocks. Chacun de ces
tableaux comporte, à gauche, une partie « passé » où nous trouverons des valeurs réelles et, à
droite une partie « futur » où ne figureront que des prévisions. En ce qui concerne le passé, des
indicateurs permettent de comparer les prévisions et le réel. Enfin, en bas et à droite figure
l’objectif de stock correspondant à l’objectif financier décidé (Fig. 4).
Famille : Unité: Date :
Ventes M-3 M-2 M-1 M M+1 M+2 M+3 M+4
Prévisionnel
Réel
Ecart (Réel–Prév)
Ecart en %
Objectif de stock :
56
Leçon 6 : La méthode MRP II
Les tableaux suivants illustrent l’établissement du PIC de la famille A au cours de la réunion du
2 avril. Les colonnes de janvier et février ont déjà été remplies lors des réunions analogues des
deux mois précédents et les valeurs réelles de vente et de production du mois de mars viennent
d’être connues. Le nouveau stock réel est :
Smar = Sfév + Pmar – Vmar = 210 + 490 – 510 = 190
Pour les mois à venir, on constate que la réunion du PIC a décidé de produire un peu plus que le
volume des ventes prévisionnelles, l’objectif est de remonter rapidement le niveau de stock vers
l’objectif (en mois d’août).
57
Leçon 6 : La méthode MRP II
En règle générale, une entreprise préfère augmenter la capacité car la charge correspond, en
principe, à une demande des clients.
En cas de surcharge, les actions seront par, exemple :
heures supplémentaires
emprunt de personnel à d’autres ateliers
transfert d’activité sur d’autres ateliers
embauche de personnel
sous-traitance
mise en place d’équipements le week-end
achat d’équipements.
En cas de sous-charge, les actions seront :
Famille Ratio
A 5
B 2
C 3
D 2
Sachant que le plan industriel pour les 4 familles est donné au tableau suivant :
PI (en MD/jour)
février mars avril mai juin
Famille A 200 180 210 230 200
Famille B 400 300 200 250 200
Famille C 400 400 500 600 500
Famille D 250 200 225 225 200
1- Calculer la charge exprimée en nombre de personnes nécessaires dans l’atelier durant les
mois à venir.
58
Leçon 6 : La méthode MRP II
Alors que le PIC a des périodes de l’ordre d’un mois, le PDP a un échéancier dont la période est
généralement la semaine.
L’échéancier de chaque article fini géré au PDP se présente sous la forme d’un tableau :
SS = St = L= D= ZF =
1 2 3 4 5 6 7
Prévisions de vente
Commandes fermes
Disponible
prévisionnel
PDP (date de fin)
Disponible A Vendre
PDP (date de début)
59
Leçon 6 : La méthode MRP II
Comme l’échéancier du calcul des besoins, les colonnes correspondent aux périodes successives
à partir de la période actuelle.
En tête du tableau figurent le stock de sécurité (SS) destiné à assurer un bon service client
malgré l’imprécision des prévisions commerciales, le stock de départ (St), la taille du lot (L), le
délai d’obtention (D) et la limite de zone ferme (ZF) qui partage l’horizon de planification en
deux zones. A l’intérieur de ZF, les ordres du PDP sont des ordres fermes, non modifiables par
le système informatique mais seulement par le gestionnaire du PDP alors qu’au-delà de ZF, des
ordres sont proposés comme dans un calcul des besoins. Le rôle de la limite ZF est de stabiliser
le PDP et de lui éviter une trop grande nervosité.
Exemple de PDP
Message :
Remarques
1- Le DAV donne tous ce qui peut être encore promis à des clients. Une valeur est à donner
en première période, puis chaque fois qu’il y a un ordre en PDP fin : ici en périodes 3
et 6.
2- Dans le même esprit que celui du PIC, pour s’assurer du réalisme du PDP avant de le
valider, un calcul des charges globales doit être effectué en fonction des caractéristiques
des produits.
Exemple de synthèse
60
Leçon 6 : La méthode MRP II
Le tableau suivant est la préparation du PIC de la famille de produits A à la date 2 mai. L’unité
choisie est la quantité. Les prévisions de vente des 10 mois prochains sont mentionnées. On
souhaite définir le niveau de production induisant une charge constante qui permettra, pour cette
famille, d’atteindre au mois d’octobre le niveau normal de stock.
Production Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct
Prévisionnel 7300 7300 7300 7300 7300 7300 7300 7300 7300
Réel 7000 7200 7200
Ecart -300 -100 -100
Ecart en % -4,1 -1,4 -1,4
Stock Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct
Prévisionnel 1400 800 800 600 800 1000 1000 1000 1200
Réel 800 800 600
Ecart -600 0 -200
% d’objectif 67 67 50
1400
Objectif de stock : 1200
1000
2- L’atelier qui réalise l’assemblage des produits finis de la famille A dispose de 18 opérateurs.
Sachant que pour ces produits, un ouvrier assemble en moyenne 105 produits par semaine, le
PIC est-il réaliste ?
De mai à octobre, l’atelier doit produire en moyenne 7300/4 = 1825 articles / semaine.
Ceci nécessite 1825/105 = 17.38 ouvriers.
La famille A est composée de 3 produits finis A1, A2 et A3. Il faut donc établir 3 PDP, un
pour chaque produit fini. Supposons que la période du PDP soit la semaine. Le gestionnaire
doit donc passer de la famille A au 4 produits finis et éclater le mois de mai en 4 semaines.
61
Leçon 6 : La méthode MRP II
62
Leçon 7 : Le Juste A Temps
Objectif
Connaître les concepts et le principe de base de la production en Juste A Temps.
Plan de leçon
- Introduction
- Comment améliorer la compétitivité ?
- Principe de base du Juste A Temps
- Comment diminuer les gaspillages ?
- Les changements de culture liés au Juste A Temps
- Les gains du Juste A Temps
- Conditions de réussite d'une conversion au Juste A Temps.
I. Introduction
Dans une économie de marché, le seul moyen pour une entreprise de subsister consiste à
maintenir des marges bénéficiaires suffisantes. Pour cela, il existe deux solutions :
- gagner plus (difficile puisque le prix de vente est fixé par la concurrence)
- dépenser moins (toujours possible)
Le concept du juste à temps a été développé au début des années 50 par les entreprises japonaises
et principalement Toyota puis adopté par le monde industriel occidental au début des années 80.
L’objectif est d’acheter ou produire seulement ce dont on a besoin, quand on a besoin.
Dans une optique juste à temps, une nouvelle relation entre fournisseur et client doit être établie :
Fournisseur Client
Implantation Formation
Stock Chgt outils Frs Qualité
Fiabilité Propreté
La non compétitivité d’une entreprise se traduit souvent par les conséquences suivantes :
- stocks élevés
- délais excessifs
- retard dans les livraisons
- pièces manquantes
- manque de motivation chez le personnel
- gaspillage (temps, matières, locaux, équipements).
Un thermomètre pour mesurer l’importance du mal est constitué par le couple Stocks/Délais qui
est une conséquence directe des 7 causes fondamentales.
Pour aboutir à une meilleure compétitivité, une entreprise peut s’engager selon deux voies
parallèles et complémentaires :
Les investissements lourds souvent orientés vers l’automatisation et les hautes technologies
pèsent sur la trésorerie et ne doivent intervenir que lorsque le processus de fabrication est
rationalisé et que les problèmes d’organisation sont résolus.
64
Leçon 7 : Le Juste A Temps
Le juste à temps cherche à améliorer la compétitivité des entreprises en dépensant moins (ne
dépenser que ce qui est indispensable pour apporter de la valeur ajoutée au produit).
Illustrons ce principe sur un exemple pris dans la vie de tous les jours.
« Un client pressé entre dans un café et demande un café bien serré. Le serveur qui n’a plus de
café disponible au comptoir va dans son arrière boutique, cherche un paquet de café et renverse
une boîte de sucre qui était mal rangée. Il revient au comptoir, fait le café mais laisse trop couler
l’eau. Le client mécontent demande un nouveau café plus serré. Le serveur énervé, manipule mal
sa machine déjà mal au point et casse un élément du percolateur. Après une réparation de
fortune, le serveur apporte le café mais oublie le sucre. Il est obligé d’aller chercher le sucre à
l’autre bout du comptoir. Lorsqu’il revient, le client pressé est déjà parti. »
Dans cette histoire, on constate que beaucoup d’argent a été gaspillé inutilement :
IV. 1. Les 5 S
Les 5 S, qui sont les initiales de 5 termes japonais, ont pour objectif de systématiser les activités
de rangement, de mise en ordre et de nettoyage des lieux de travail :
SEÏKETSU : propreté
SEÏSO : nettoyage
SEIRI : rangement
65
Leçon 7 : Le Juste A Temps
La figure suivante indique la démarche à suivre pour mettre en place la politique des 5 S. C’est la
traduction d’une affiche souvent rencontrée dans les usines japonaises :
SEÏKETSU : Propreté
Fig. 2. La compagne 5 S
Les 2 activités de SEÏSO et SEIRI conduisent à la mise en ordre du poste de travail qui est alors
plus fonctionnel. Le SEITON consiste à étudier le poste pour le rendre plus ergonomique et
placer les objets de telle sorte qu’ils soient immédiatement disponibles au moment voulu.
L’ensemble des activités SEIRI, SEÏSO, SEITON rentre dans le cadre du SEÏKETSU, la
propreté. Le maintien de cette « propreté » est assuré grâce au SHITSUKE –l’éducation morale-
qui a pour objectif l’application des décisions prises et l’amélioration continue.
SMED signifie Single Minute Exchange of Die que l’on peut traduire par « changement d’outil
en moins de 10 minutes ».
Un des obstacles principaux à la production par petits lots est le temps de changement de série. Il
est en effet difficile d’envisager une production qui aurait le chronogramme suivant :
La méthode SMED, inventée par Shigeo Shingo, distingue dans un changement de série deux
types d’opérations :
des opérations internes (I.E.D : Input Exchange of Die) qui ne peuvent être effectuées
que lorsque la machine est à l’arrêt ;
des opérations externes (O.E.D : Output Exchange of Die) qui peuvent et doivent être
effectuées pendant le fonctionnement de la machine.
1- Observer le processus et identifier clairement quelles sont les opérations internes (I.E.D)
et externes (O.E.D). Les opérations externes doivent être exécutées en dehors des temps
de changement de série.
66
Leçon 7 : Le Juste A Temps
Cette simple distinction permet une réduction du temps de l’ordre de 30% sans apporter au
procédés de modifications importantes. En effet, il n’est pas rare que l’opérateur cherche un
outillage nécessaire pour le changement de série alors que la machine est arrêtée.
Actuellement, on se dirige vers la méthode NTED (No Touch Exchange of Die) qui consiste à
réaliser des temps de changement nuls sans intervention.
Les aléas sont principalement dus aux pannes des machines et aux problèmes de non qualité.
Lorsque l’on doit travailler sur une machine qui n’est pas très fiable, il faut prévoir une panne
éventuelle. Pour cela, le plus simple est de constituer un stock qui permettra de ne pas arrêter la
production en aval en cas d’arrêt de la machine.
De même, lorsqu’une production possède un taux de rebut, les ordres de fabrication tiennent
compte de celui-ci et sont donc légèrement gonflés par rapport aux besoins réels.
Le problème des pannes de machines augmente avec la sophistication des matériels utilisés. En
effet, l’artisan n’utilisant que quelques outillages à main est relativement peu concerné par le
problème des pannes. Par contre, une chaîne d’assemblage d’automobiles, constituée de
plusieurs robots pose souvent de gros problèmes de fiabilité.
En effet, même si le taux de fonctionnement de chaque robot est voisin de 95%, le taux de
fonctionnement d’une chaîne constituée de 5 robots en série est d’environ :
La fiabilité des machines peut être améliorée par la mise en place d’une politique de maintenance
curative et préventive adéquate. De plus, une action de maintenance ne peut se faire sans une
implication de l’opérateur qui devra :
Une démarche juste à temps doit s’accompagner d’une démarche qualité qui permettra de :
67
Leçon 7 : Le Juste A Temps
IV. 4. Relations avec les fournisseurs et les sous-traitants
L’entreprise doit créer des relations privilégiées avec certains fournisseurs qui devront en
échange garantir une qualité sur les produits fournis et respecter les délais de livraison.
Par ailleurs, la plupart des outils développés dans le cadre du juste-à-temps nécessitent
autonomie, flexibilité, formation, motivation, polyvalence, mobilité et efficacité du groupe de
travail. Ces idées forment le fondement de la culture d’entreprise japonaise.
La réussite d’une démarche juste-à-temps nécessite la participation active de chacun, il faut créer
dans l’entreprise un climat social qui incite à cela par :
la communication
la formation
la motivation, le personnel doit être impliqué et s’engager dans les projets de
l’entreprise. Le juste-à-temps est parfois appelé « management motivationnel ».
La conversion au juste à temps transforme l’entreprise ; Cette dernière modifie son organisation,
son fonctionnement, sa gestion, les tâches effectuées par le personnel et les relations avec ses
clients et fournisseurs en améliorant les implantations, diminuant les temps de changement
d’outils, réduisant les aléas et en établissant des relations plus étroites avec les principaux
fournisseurs.
68
Leçon 7 : Le Juste A Temps
Ces résultats peuvent être atteints après 2 ou 3 années de la mise en place si elle est effectuée
avec rigueur et détermination.
L’enjeu de l’ensemble de ces améliorations sur le prix de revient des produits peut représenter de
10 à 25% de réduction de ce prix lorsque l’entreprise est réellement convertie au JAT.
69
Leçon 8 : La méthode Kanban
Objectif
Comprendre le fonctionnement d’un système Kanban.
Plan de leçon
- Introduction
- Description d’un système Kanban
- Gestion des priorités en Kanban
- Système Kanban à deux boucles
- Détermination du nombre de Kanban.
I. Introduction
La méthode Kanban quant à elle, fonde tout son fonctionnement sur la circulation d’étiquettes.
Elle a été développée par M. Ohno et adopté dès 1958 dans certaines lignes de production de
l’entreprise Toyota.
A cette époque là, M. Ohno a constaté que les entreprises ont tendance à faire de la
surproduction et s’est mis à chercher le moyen qui permet de produire :
Dans un atelier de production, cela se traduit par le fait qu’un poste amont ne doit produire que
ce qui lui est demandé par son poste aval qui ne doit lui-même produire que ce que lui est
demandé par son propre poste aval et ainsi de suite…Le poste le plus en aval ne doit produire
que pour répondre à la demande des clients.
Il fallait donc trouver un système d’information qui transmet rapidement les besoins de l’aval
vers l’amont.
Kanban est avant tout un système d’information et une méthode d’organisation et de gestion de
l’atelier qui n’intègre en aucun cas des éléments de gestion industrielle globale, comme la
planification par exemple.
Supposons un atelier de production où les postes de travail sont positionnés les uns à la suite des
autres et où le flux de production circule de gauche à droite. La méthode Kanban consiste à
superposer aux flux physique des produits, un flux inverse d’informations (Fig. 1).
70
Leçon 8 : La méthode Kanban
Dans le détail, si l’on observe que ce qui se passe entre deux postes de travail consécutifs, on
peut illustrer la situation par la figure suivante :
Poste 1 Poste 2
K K K K
Le poste N°2 consomme les pièces usinées par le poste N°1. Chaque fois qu’il utilise un
conteneur, il détache de celui-ci une étiquette appelée Kanban qu’il revoie au poste N°1.
Cette étiquette constitue pour le poste N°1 un ordre de fabrication d’un conteneur de
pièces.
Entre deux postes de travail, circule un nombre défini de Kanbans (donc de conteneurs).
S’il n’y a pas de Kanban sur le planning du poste N°1, cela signifie que tous les Kanban sont
attachés à des conteneurs en attente de consommation devant le poste N°2 qui est donc bien
approvisionné.
Les mises en fabrication de l’amont sont donc directement pilotées par les besoins de l’aval : on
fonctionne en flux tirés.
71
Leçon 8 : La méthode Kanban
Remarques
2- Le nombre d’étiquettes en circulation entre deux postes fixe les stocks d’en-cours de
fabrication : en effet, le volume des en-cours, c’est-à-dire le nombre de conteneurs entre
les postes, est inférieur ou égal au nombre d’étiquettes en circulation.
En général, si entre deux postes circulent N kanbans et si chaque conteneur peut contenir K
pièces et si à l'instant t, n kanbans sont en attente sur le planning du poste amont,
Stock intermédiaire = (N – n) * K
Cas N°1 : il n’y a aucun Kanban sur le planning ; l’opérateur du poste ne doit donc pas produire.
Cas N°2 : le planning a la physionomie de la figure suivante :
█ █ █
█ █ █
█ █ █
Produit A Produit B Produit C
Fig. 3. Planning sans priorité
72
Leçon 8 : La méthode Kanban
P P
P P T
P P
P T
73
Leçon 8 : La méthode Kanban
Exemple
Soit D = 2000 pièces, la demande moyenne du poste aval par journée de 8 heures de travail. On
en déduit la consommation en unités par minute :
2000
Cu 4,1667
8 60
Soit K = 100 pièces, la capacité d’un conteneur plein. Soit Tr, temps de réaction qui résulte d’un
temps de retour du ticket de 30 minutes (le ramassage des tickets s’effectue toutes les heures,
donc un temps moyen d’une demi-heure), d’une attente moyenne de 10 minutes au planning du
poste amont , d’un réglage de la machine de 10 minutes, d’un temps de production de 0,1 minute
par pièce (donc 10 minutes pour 100 pièces), d’un temps de transport de l’amont vers l’aval de
35 minutes :
Tr = 30 + 10 + 10 + 10 + 35 = 95 mn
Tr C u
N 3,96
K
74
Leçon 8 : La méthode Kanban
Supposons maintenant que le temps de lancement en fabrication justifie une production par lot
(cette taille économique est déterminée en arbitrant entre le coût de lancement et le coût de
possession) au poste amont de taille optimale :
Qe = 600 pièces
(1 )Cu Tr Qe
N
K
Le résultat est arrondi à l’entier supérieur. Ce qui donne dans notre cas :
435 600
N 10.35 c’est-à-dire 11 conteneurs de 100 pièces.
100
Exercice
75
Leçon 9 : Mise en place d’un système de GPAO
Objectif
Connaître la démarche à suivre pour réussir un projet de GPAO.
Plan de leçon
- Apport de l'informatique à la gestion de production
- Domaines d'application de l'informatique en gestion de production
- Fonctions d'un logiciel de GPAO
- La démarche d'un projet de GPAO
- Les clés de la réussite
- Les avantages d'un système de GPAO
- Exemples de logiciels de GPAO.
L’ordinateur a trois fonctions essentielles qui peuvent être utilisées en gestion de production :
effectuer des calculs rapidement et sans erreur ; c’est le cas du calcul des besoins nets ou
des prévisions commerciales ;
stocker de nombreuses données de façon fiable et pratique ; c’est le cas des données
techniques ;
gérer la circulation des informations, notamment par l’intermédiaire des réseaux ; c’est le
cas des déclarations de production, des mouvements de stocks, des ordres de fabrication, des
ordres d'achat, etc.
L’ordinateur constitue donc un outil précieux d’aide à la décision. Mais il faut bien avoir à
l’esprit qu’il exige une rigueur sans faille. L’informatisation ne résout pas les problèmes
existants : il faut mettre en évidence les dysfonctionnements et les corriger avant d’informatiser.
la gestion des matières, c’est à dire l’approvisionnement, la gestion des différents stocks et
des en-cours, la distribution vers les clients ;
76
Leçon 9 : Mise en place d’un système de GPAO
Etant donné que la gestion de production est une fonction transversale en étroite interaction avec
les autres fonctions de l’entreprise, ce qui est de plus en plus nécessaire dans l’esprit du juste à
temps, le besoin de communication efficace est fondamental. La réponse à ce besoin exige la
mise en place d’un système d’information intégré (CIM : Computer Integrated Management)
organisé autour d’une base de données accessible à tous les intervenants à travers un réseau local
ou un Intranet (réseau local qui utilise la technologie et les protocoles d'Internet) (Fig. 1).
BD
Fig. 1. Réseau local avec une base de données partagée
Une autre solution consiste à étendre l’Intranet de l’entreprise pour permettre les échanges avec
les autres partenaires. On forme ainsi un Extranet.
Les progiciels de GPAO sont nombreux, ils permettent tous d’assurer les fonctions suivantes :
Certains progiciels incorporent des modules juste-à-temps par l’édition par exemple d’étiquettes
Kanban.
IV.1. le diagnostic
MERISE, méthode créée sur la demande du ministère de l’industrie française en 1976 et qui
est destinée à l’analyse et la conception des systèmes d’information selon deux aspects :
données et traitements ;
SADT (Structured Analysis and Design Technic), crée en 1976 aux Etats-Unis et qui permet
une description fonctionnelle des systèmes complexes.
La synthèse de l’étude sur l’existant doit s’attacher à faire apparaître les dysfonctionnements
systématiques qui engendrent des perturbations sur le système de production, à la fois dans le
système physique et surtout dans l’organisation du système d’information qui le supporte . On
met ainsi en évidence des situations critiques qui sont souvent à l’origine de conflits entre
services.
La première question qui se pose à ce niveau est la suivante : est-il préférable de développer ou
de faire développer un logiciel spécifique qui sera ”bien” adapté à l’entreprise ou bien utiliser un
progiciel standard à priori moins proche de l’entreprise concernée ?
Un logiciel spécifique sera plus lent à mettre en œuvre, car il faut le développer avant de
l’implanter. Son coût sera également plus élevé qu’un logiciel développé pour un ensemble
d’entreprises. Inversement, un logiciel standard peut être incomplet, compliqué ou non
paramétrable pour l’adapter aux besoins réels de l’entreprise.
Certains progiciels peuvent être éliminés à cause de leur coût jugé excessif pour l’entreprise.
78
Leçon 9 : Mise en place d’un système de GPAO
1- Connaître les méthodes de gestion de production, notamment MRP, Kanban, Gantt, Pert,
méthodes de prévision, etc.
2- Faire une recherche documentaire sur les logiciels existants, leurs fonctions, leurs coûts,
leur diffusion, etc.
3- Etablir un cahier des charges précis et lancer l’appel d’offres
4- Faire une première sélection de 4 ou 5 offres candidats qui seront étudiés de manière
approfondie avant de faire le choix final. Des jeux de tests sur des données réels de
l’entreprise permettront de décider lequel est le mieux adapté.
5- S’aider si nécessaire d’un expert dans le domaine de la gestion de la production ou de
l’informatique à condition qu’il soit objectif et n’essaie pas d’imposer une solution
particulière.
l’ordinateur est un outil formidable mais ce n’est pas lui qui résout les problèmes de fond.
Il faut donc détecter et corriger les dysfonctionnements avant d’informatiser ;
la formation et la motivation du personnel sont capitales pour la réussite du projet de
GPAO ;
les données techniques doivent être fiables et régulièrement mises à jour.
79
Leçon 9 : Mise en place d’un système de GPAO
- Prélude Production
- Prodstar
- GPAO Solune
- ProGP
- EquaPro
- Copilote
- SUITEX-PRO (CETTEX)
- PROPLUS
- ORLY
- EDI-APPRO
- PRO 2000.
80
Leçon 10 : La gestion des données techniques
Objectif
Analyser les principales données techniques nécessaires à la gestion de la production.
Plan de leçon
- Introduction
- Cycle de vie d'un produit
- Les données techniques
- Les articles
- Les postes de charge
- Les gammes
- Autres données techniques
- Qualité des données techniques.
I. introduction
La gestion de production est une fonction transversale en perpétuelle communication avec les
autres fonctions de l'entreprise. Cette communication s'établit à travers les relations directes entre
les individus, mais aussi au moyen d'informations et documents qui supportent les données
techniques.
Si nous suivons chronologiquement l'histoire d'un produit, nous constaterons qu'il passe
généralement par les quatre fonctions suivantes :
1- La fonction études dont le but principal est l'innovation par la mise au point de nouveaux
produits et l'amélioration des produits existants en vue de leur production par l'entreprise.
3- La fonction production dont le but est de fabriquer et assembler les produits à vendre.
4- La fonction commerciale qui est chargée de vendre les produits, ce qui impliquera, outre la
distribution de ces produits, des aspects de marketing et de prévision des ventes.
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Leçon 10 : La gestion des données techniques
Fonction Etudes
Fonction Méthodes
Fonction Production
Produit
Remarque
Le marketing est l'ensemble des actions coordonnées (étude de marché, publicité, promotion sur
le lieu de vente, stimulation du personnel de vente, recherche de nouveaux produits, etc.) qui
concourent au développement des ventes d'un produit ou d'un service.
Les données de base qui sont relativement stables et décrivent le système de production et
les produits (fichiers articles, nomenclatures, postes de charge, gammes, outillages et les
fichiers fournisseurs, clients et sous-traitants) ;
Les données d'activité qui évoluent avec l'activité de l'entreprise (stocks et en-cours,
commandes clients, ordres d'achat, ordres de fabrication, etc.) ;
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Leçon 10 : La gestion des données techniques
Les données historiques résultant de l'activité passée (coût de revient, livraisons, factures,
historique des mouvements de stock, etc.).
Etant donnée que toute la gestion de production repose le traitement de ces données, celles-ci
doivent être exactes et actualisées : des valeurs erronées conduisent à une planification irréaliste
et à des ennuis lors de l'exécution.
Dans ce qui suit, nous allons présenter les quatre fichiers de base de la Gestion de Production :
Articles, Postes de charge et Gammes.
Un article est un produit de l'entreprise ou un élément entrant dans la composition d'un produit,
que l'entreprise veut gérer. C'est un terme général qui englobe les produits finis, les sous-
ensembles, les composants ainsi que les matières premières.
Les données liées aux articles constituent la base de tout le système de GPAO. Chaque
enregistrement article comprend :
- des données de description physique (taille, couleur, matière, forme, poids, etc.)
- des données de classification utilisées pour les tris (genre, collection, famille, etc.)
La codification des objets utilisés en Gestion de Production concerne tous les fichiers de
données, mais le système de codification primordial est celui concernant les articles. La
manipulation de milliers d'articles rend impossible leur identification par la seule désignation. Le
but de la codification est le passage du langage naturel trop long et imprécis à un langage
symbolique court et précis. Le code est indispensable au traitement informatique des données, il
constitue la clé d'accès aux enregistrements.
Un changement du système de codification est une action lourde et coûteuse pour l'entreprise. De
ce fait, il faut choisir un système de codification simple, précis, souple et stable. Ceci permettra
sa pérennité.
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Leçon 10 : La gestion des données techniques
Ces codes sont plus faciles à retenir et permettent de classer les articles selon un critère donné.
En contre partie, ils sont peu flexibles, donc difficilement évolutifs et souvent trop longs.
C'est le code utilisé pour la grande majorité des produits de consommation et que l'on trouve sur
les codes barres :
3 24864 327632 2
Pays CNUF CIP Clé
c- codification mixte : le code comporte une partie non significative et une partie
significative composée d'un ou plusieurs champs.
Remarque
Le code doit être discriminant. De ce fait, il faut définir les règles précisant si deux articles
différents mais remplissant les mêmes fonctions au même coût doivent porter la même référence
ou pas.
IV.3. Nomenclatures
Une nomenclature est une liste hiérarchisée et quantifiée des articles entrant dans la composition
d'un article-parent. L'article-parent est le composé, les autres étant les composants. On appelle
lien de nomenclature, l'ensemble composé-composant (fig. 2). Chaque lien est caractérisé par un
coefficient indiquant la quantité de composant dans le composé. Une nomenclature est ainsi un
ensemble de liens.
Pantalon
1,20 m 50 m 3
m Tissu Film Boutons
Ainsi, chaque lien de nomenclature est caractérisé par les données suivantes:
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Leçon 10 : La gestion des données techniques
Remarque
La règle du plus bas niveau place un article donné au plus bas niveau où il intervient (fig. 3).
A Niveau 0
C Niveau 1
B B D Niveau 2
- faire le calcul des besoins de cet article une seule fois même s'il intervient à plusieurs
niveaux de la nomenclature;
Un poste de charge est une unité opérationnelle de base que l'entreprise a décidé de gérer. En
général, le poste de charge résulte de la combinaison de plusieurs postes de travail (unités
physiques) associés pour réaliser une action de production déterminée. Selon le cas, le poste de
charge peut être une machine, un groupe de machines, un ou plusieurs opérateurs, une
association machines(s)-opérateurs(s), un atelier, etc.
L'industrialisation d'un produit consiste à choisir le processus et la suite optimale des opérations
permettant d'aboutir au produit fini concerné. Toutes ces opérations sont répertoriées dans un
document qui décrit la manière de réaliser ces opérations, le matériel à utiliser, les temps
d'intervention, les tailles de lot, etc. Ce document est communément appelé gamme et édité par
le service des méthodes. Suivant le secteur d'activité, ce document prend d'autres noms : process
(électronique), recette (agro-alimentaire), formule (chimie), etc.
La gamme est donc l'énumération de la succession des actions et autres événements nécessaires à
la réalisation de l'article concerné. Si l'article est obtenu par transformation de la matière, il s'agit
d'une gamme d'usinage. Il existe de même des gammes d'assemblage (montage), des gammes de
contrôle, des gammes de transfert, etc.
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Leçon 10 : La gestion des données techniques
En gestion de production, la gamme est utile pour calculer la charge sur un poste donné ainsi que
le délai d'obtention d'un article fini.
L'existence de gammes semblables conduit à concevoir des gammes types (gammes mères) qui
permettent de créer par recopie et quelques modifications et ajouts des gammes filles.
Dans la planification à long et moyen terme (PIC et PDP), on amené à calculer les charges
globales. Cette planification globale des capacités utilise des macro-gammes. Ces dernières ne
comprennent pas les opérations élémentaires, mais décrivent globalement les temps de passage
dans les postes de charges critiques (goulets d'étranglement). On peut ainsi estimer les charges
globales à comparer aux capacités, afin de valider les premières étapes de la planification, sans
mettre en œuvre un traitement lourd et inapproprié à ce stade.
- la référence de la gamme
- la désignation de la gamme en clair
- une description sous forme de commentaire
- les dates de création, de mise à jour, validité, etc.
- la référence de la gamme de remplacement
- etc.
La partie corps est constituée de la liste ordonnée des opérations. Chaque opération sera décrite
par :
- le numéro d'ordre de l'opération (par exemple 10, 20, 30, … permettant d'insérer des
nouvelles étapes)
- le nom de l'opération
- la référence du poste de charge concerné
- les temps (de réglage, d'exécution, de transfert vers le poste aval, etc.)
- les conditions de jalonnement (opérations parallèles, consécutives, chevauchement,
etc.)
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Leçon 10 : La gestion des données techniques
Remarque
Le temps d'exécution peut être constant ou dégressif en fonction des quantités produites
(phénomène d'apprentissage ou accoutumance).
L'environnement de l'entreprise comporte trois types de partenaires : les clients, les fournisseurs
et les sous-traitants.
Les données de base les concernant sont gérées par la fonction commerciale dans le premier cas
et par la fonction achat pour les deux autres.
Les enregistrements comportent dans tous les cas une référence, l'identification du partenaire
ainsi que des données de description et de classification. Ces dernières concernent la gestion de
production pour l'évaluation qualitative et quantitative des partenaires (respect des délais et de la
qualité par les fournisseurs et les sous-traitants, exigences des clients, etc.).
Ces données ont pour origine les commandes clients ou les prévisions de commandes qu'il faut
confronter aux ressources de l'entreprise (capacité des machines, de la main d'œuvre, stocks de
produits, de composants et matières premières disponibles, etc.). Il en résulte la création d'Ordres
de Fabrication (OF), d'Ordres d'Achat (OA) ou d'Ordres de Sous-Traitance (OST) selon le cas.
- la référence de l'ordre
- la référence de l'article concerné
- la quantité à produire
- les dates de début et de fin
- la gamme à utiliser
- la date de création de l'ordre
- la référence de la commande.
Les données d'un OA ou d'un OST sont quasiment les mêmes à l'exception de la gamme.
Ces données concernent l'état d'avancement des travaux, les niveaux de qualité et les en-cours.
Dans le cas d'un suivi détaillé par opération, il faut indiquer :
- la référence de l'OF
- le numéro de l'opération
- le poste concerné
- le code de l'opérateur
- les heures de début et de fin
- la quantité de pièces bonnes
- la quantité de pièces à rebuter
- etc.
87
Leçon 10 : La gestion des données techniques
VII.4. Données de suivi des stocks
Il s'agit des informations concernant tous les mouvements physiques d'entrées et sorties de
magasin. Ces données comprennent :
Ces données constituent un journal et une synthèse de l'activité de production. Ainsi, on conserve
l'historique des mouvements de stock, des commandes, des ordres d'achat et de sous-traitance
ainsi que la réponse de l'entreprise en termes de quantités, qualité, prix et délais. Le cumul par
OF des données de suivi de production permet de calculer le coût de revient de l'OF qui pourra
être comparé au prix prévu. Ces données historiques constituent donc la mémoire de l'entreprise
permettant d'analyser le passé pour prévoir et améliorer le futur.
Les données techniques sont la base de tout système de GPAO. La qualité du système dépendra
de la qualité de ces données. La planification et la programmation ne seront réalistes que si ces
données sont exactes au moment de leur saisie dans le système et maintenues à jour lors des
modifications.
Des études empiriques ont montré que pour qu'un système de GPAO fonctionne bien, ils faut que
les indicateurs de performance soient supérieures aux valeurs minimales indiquées sur le tableau
suivant :
88
Exercices de révision
Exercices de révision
Exercice 1
2- Laquelle de ces données n'est pas une composante d'une série chronologique ?
la tendance
l'écart absolu moyen
la saisonnalité
les fluctuations aléatoires
5- Ordonnancer c’est :
conduire et diriger
définir un ordre pour les opérations à réaliser
fixer des indications de production et fixer des objectifs
8- La nomenclature permet de :
réduire le temps de fabrication
déterminer les composants d’un produit
estimer le nombre d’articles à produire
89
Exercices de révision
9- La gamme de fabrication permet de déterminer
le temps de fabrication d’un produit
la succession des opérations nécessaires à la fabrication d’un produit
les différents modèles d’un même article
11- Le PDP
fixe les grandes orientations aux niveau de la politique de l’entreprise à long terme
constitue le point de départ des calculs en composants
comporte des consignes relatives au rôle de chacun dans l’entreprise.
90
Exercices de révision
19- La gamme de fabrication permet de déterminer :
le temps de fabrication d’un article
la succession des opérations nécessaires à la fabrication d’un produit
les différents modèles d’un article donné
20- La méthode de Gantt permet de connaître les taches critiques d'un projet
vrai
faux
Exercice 2
2- La maîtrise des flux physiques de production exige au préalable la maîtrise des flux
informationnels.
3- Une entreprise est dite proactive si elle capable de s’adapter très vite et en
permanence aux besoins d’un marché mondial et fortement concurrentiel
5- Dans une nomenclature arborescente, un composant doit être mis au plus bas niveau
dans lequel il intervient.
8- Le lissage exponentiel est une moyenne mobile pondérée où les pondérations sont
d’autant plus fortes que les données sont récentes.
10- La méthode PERT ne peut être utilisée que pour les petits projets où les relations de
précédence entre les tâches sont intuitivement évidentes.
91
Exercices de révision
Exercice 3
Le tableau suivant présente l’historique des ventes de l’entreprise -tex durant la période 1990-
2001.
Lissage
Nbre d’articles Moyenne mobile
Année exponentiel
vendues (Di) (h = ……)
(=0.5)
1990 6800 7000
1991 6200
1992 7800
1993 8300
1994 9300
1995 8600
1996 7800
1997 8100
1998 7900
1999 7500
2000 7000
2001 7200
2002 ***************
a- Calculer h
b- Quel sera approximativement le volume des ventes en 2002 d’après cette 2ème
méthode ?
Exercice 4
Parfum X
90% 10%
Concentré X Alcool
92
Exercices de révision
Calculez les besoins nets en composés et composants sachant que l’état actuel du stock est
indiqué par le tableau suivant :
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Exercices de révision
Exercice 5
Concevoir une Base de Données Relationnelle pour gérer la production d’une entreprise de
confection.
Correction
Table : article
Attribut Type de données Taille Observations
*CodArt Numérique Entier Code de l’article
LibArt Texte 30 Nom de l’article
Type Texte 1 A : Acheté / F : Fabriqué
Prix Numérique Réel simple Prix de l’article (en DT)
Stock Numérique Entier Quantité disponible
* : clé primaire
Table : opération
Attribut Type de données Taille Observations
*CodOp Texte 10 Code de l’opération
Désig Texte 30 Désignation de l’opération
CodMach Texte 10 Code de la machine
Table : machine
Attribut Type de données Taille Observations
*CodMach Texte 10 Code de la machine
Nom Texte 30 Nom de la machine
Marque Texte 30 Marque de la machine
Etat Texte 15 en marche / en panne / en réserve
Table : gamme
Attribut Type de données Taille Observations
*CodArt Numérique Entier Code de l’article
*CodOp Texte 10 Code de l’opération
Temps Numérique Réel simple exprimé en secondes
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Exercices de révision
Table : Nomenclature
Attribut Type de données Taille Observations
*Composé Numérique Entier Code de l’article composé
*Composant Numérique Entier Code de l’article composant
Coef Numérique Réel simple Coefficient
Table : Client
Attribut Type de données Taille Observations
*Ncli Numérique Entier Numéro du client
Nom Texte 30 Nom du client
Adresse Texte 50 Adresse
Ntel Numérique Entier long Numéro de téléphone
Fax Numérique Entier long Numéro du fax
Remarque
Ce schéma peut-être enrichi par d'autres tables selon les besoins de l'entreprise.
- Fournisseur
- OA (Ordre d’Achat)
- Sous-traitant.
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Exercices de révision
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Exercices de révision
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