Vous êtes sur la page 1sur 33

L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et

perspectives
Oscar Assoumou Menye, Fabrice Arnaud Guetsop Sateu
Dans Revue Congolaise de Gestion 2017/2 (Numéro 24), pages 11 à 42
Éditions ESGAE
ISSN 1729-0228
ISBN 9791097468019
DOI 10.3917/rcg.024.0011
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

Article disponible en ligne à l’adresse


https://www.cairn.info/revue-congolaise-de-gestion-2017-2-page-11.htm

Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s’abonner...


Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.

Distribution électronique Cairn.info pour ESGAE.


La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le
cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque
forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est
précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
L’entrepreneuriat féminin au
Cameroun : enjeux et perspectives.

Résumé Oscar
En Afrique en général et au ASSOUMOU
Cameroun en particulier, le MENYE*
développement de
l’entrepreneuriat féminin est au Fabrice A.
centre de nombreux débats tant GUETSOP
**
dans les milieux académiques que SATEU
professionnels. L’objectif
principal de cette étude est de
dégager les principaux facteurs
qui contribuent à l’évolution de
l’entrepreneuriat féminin au
Cameroun. À partir d’un *
ESSEC
échantillon de 60 Petites Université de
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


Entreprises (PE) créées par les Douala
femmes, il est Cameroun
économétriquement démontré, Tél. (237) 696573065
d’une part, l’existence d’une
relation positive et significative **
ESSEC
entre le niveau d’instruction des Université de
femmes et la rentabilité des Douala
projets réalisés et, d’autre part, Cameroun
l’existence d’une relation positive Tél. (237) 696825125

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 11


12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

et significative entre la stabilité du recours aux sources


de financement et l’augmentation du chiffre d’affaires au
sein de l’entreprise.

Mots clés : Entrepreneuriat féminin, formation, crédits,


création de valeur, Cameroun.

Abstract
In Africa in general and Cameroon in particular, the
development of female entrepreneurship is at the center
of much debate in both academic and professional. The
main objective of this study is to identify the main factors
contributing to the development of female
entrepreneurship in Cameroon. From a sample of 60
small companies created by women, it is econometrically
demonstrated one hand, the existence of a positive and
significant relationship between the level of education of
women and profitability of projects, and secondly, the
existence of a positive and significant relationship
between the stability of the use of funding sources and
the increase in revenues within the company.

Keywords : Women’s entrepreneurship, training, credits,


© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


value creation, Cameroon.

1. Introduction

D ans la plupart des pays en développement et au


Cameroun en particulier, la femme occupe une
place de choix dans la réalisation des objectifs de
développement. Réalisant des activités génératrices de
revenus, elle est fréquemment confrontée à un manque

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 12


L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

de ressources économiques, financières, matérielles et


intellectuelles amenuisant sans cesse son épanouissement
quotidien. L’idée selon laquelle les femmes afin d’éviter
l’exclusion, se doivent de s’auto occuper en créant de la
valeur est une pensée salutaire. Ainsi, il est possible pour
les femmes de se servir de leurs compétences et de leurs
cultures entrepreneuriales en vue de prévenir et de
combattre l’exclusion non pas au moyen d’une logique
d’intégration globalisatrice, mais en promouvant
l’insertion par l’initiative individuelle et privée
(Tchouassi, 2002).
La compréhension que nous avons de
l’entrepreneuriat doit beaucoup à l’économiste
Schumpeter ainsi qu’à l’école autrichienne. D’après
Schumpeter (1950), un entrepreneur est une personne qui
veut et qui est capable de transformer une idée ou une
invention en une innovation réussie.
Timmons (1994), le définit (entrepreneur) comme
« quelqu’un qui agit non en fonction des ressources qu’il
contrôle actuellement, mais qui poursuit inlassablement
une occasion ». L’entrepreneuriat conduit à une
« destruction créatrice » dans les marchés et les secteurs
de l’économie parce que de nouveaux produits et
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


modèles économiques arrivent et remplacent les anciens.
Ainsi, la destruction créatrice est à l’origine du
dynamisme industriel et de la croissance à long terme.
Bien qu’il existe plusieurs définitions liées à
l’entrepreneuriat, nous pouvons le définir comme
l’action de créer la richesse et/ou l’emploi par la création
ou la reprise d’une entreprise. Selon Verstraete (2003),
l’entrepreneuriat est un phénomène combinant à la

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 13


12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

création d’une organisation impulsée par un ou


plusieurs individus s’étant associés pour l’occasion.
Pour Knight (1967) et Drucker (1970),
l’entrepreneuriat consiste à prendre des risques. Mais
plus tard en 1985, Drucker revisite sa position et stipule
que l’entrepreneuriat intelligent consiste à ne pas prendre
de risques.
Pour Verstraete et Fayolle (2005), quatre
paradigmes permettent de cerner le domaine de
recherche en entrepreneuriat : la création d’une
organisation (non réduite à la seule création d’entreprise,
les expressions « émergence organisationnelle » ou
« impulsion d’une organisation » étant plus
appropriées) ; la détection – construction – exploitation
d’une occasion d’affaires ; la création de valeur et
l’innovation.
Ces paradigmes se combinent plutôt qu’ils ne
s’opposent. Selon ces deux auteurs :

L’entrepreneuriat est une initiative portée par un


individu (ou plusieurs individus s’associant pour
l’occasion) construisant ou saisissant une
opportunité d’affaires (du moins ce qui est
apprécié ou évalué comme tel), dont le profit
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


n’est pas forcément d’ordre pécuniaire, par
l’impulsion d’une organisation pouvant faire
naître une ou plusieurs entités, et créant de la
valeur nouvelle (plus forte dans le cas d’une
innovation) pour des parties prenantes
auxquelles le projet s’adresse.

Paturel (2007) propose une définition syncrétique


de l’entrepreneuriat. Celui-ci « est, à partir d’une idée,

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 14


L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

l’exploitation d’une opportunité dans le cadre d’une


organisation impulsée, créée de toute pièce ou reprise
dans un premier temps, puis développée ensuite, par une
personne physique seule ou en équipe qui subit un
changement important dans sa vie, selon un processus
qui aboutit à la création d’une valeur nouvelle ou à
l’économie de gaspillage de valeur existante ». Dans
cette perspective, l’entrepreneuriat est indissociable de
l’approche projet.

L’entrepreneuriat féminin camerounais : une


pétulante inconnue
Bien loin de s’apparenter au modèle de Shapero
en Côte d’Ivoire ou aux légendaires commerçantes de
textiles togolais les « Nana Benz », la femme
camerounaise propose tout de même un intérêt
exceptionnel à l’activité entrepreneuriale, malgré de
nombreuses difficultés auxquelles elle doit faire face.
Manifestement, les analyses et les travaux nouveaux sur
l’entrepreneuriat et spécifiquement l’entrepreneuriat
féminin dans les pays en développement en général et en
Afrique subsaharienne en particulier, montrent que des
compétences dont disposent les femmes pour mettre en
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


marche leurs entreprises sont comparativement à celles
des hommes, très médiocres. Les femmes dans la plupart
des cas, sont dotées de ressources économiques,
financières, matérielles, intellectuelles et humaines
insuffisantes. Elles manquent généralement de capital,
d’éducation scolaire de base et de compétences avérées.
Longuement marginalisée, la femme
camerounaise tend de nos jours à être de plus en plus
prise en considération dans la mise en œuvre des

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 15


12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

mécanismes de croissance du pays. Toutefois, il n’en


demeure pas moins qu’elle n’occupe pas la même place
dans la société que l’homme ; représentant environ 51%
sur une population de près de 19 406 100 habitants (selon le
rapport sur la population camerounaise en 2010 de la
Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale),
elle constitue la couche de la population la plus vulnérable du
pays.
Bien que suffisamment représentées dans les
services et davantage dans le secteur agricole
traditionnel, car vivant principalement en milieu rural,
les femmes camerounaises sont quasi inexistantes dans le
secteur industriel. Les raisons expliquant ce déséquilibre
sont nombreuses et vont de l’histoire à la culture elle-
même. Ainsi, selon une étude récente (rapport sur la
population camerounaise en 2010 de la Direction de la
Statistique et de la Comptabilité Nationale), le taux
d’analphabétisme est de 45% chez les femmes contre
environ 25% chez les hommes. La même étude montre
que le taux de chômage est de 60% chez les femmes
contre 23% chez les hommes. Jusqu’à une période
récente, dans le Grand Nord, on estimait que la place de
la femme était dans son foyer, aussi, les filles
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


abandonnaient-elles très tôt les études pour se consacrer
essentiellement aux tâches ménagères.

Les limites de l’activité féminine camerounaise en


milieu entrepreneurial
Dans la société camerounaise, le problème réel
auquel sont confrontées les femmes est l’exclusion. Cette
mise à l’écart étant elle-même ici comprise comme une
difficulté d’accès à certaines ressources (matérielles,
financières, psychologiques, physiques, intellectuelles...)
Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 16
L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

et à certains réseaux de socialisation. L’exclusion se


manifeste véritablement par le manque de corrélations
sociales causé par l’oisiveté, l’absence d’occupation, et
en particulier la modicité et l’instabilité des ressources.
La femme camerounaise, malgré des avancées
réelles afférentes à son émancipation, reste phagocytée
par les pesanteurs sociales, culturelles et cultuelles. Aussi
ne voit-on pas d’un bon œil, une femme exercer certains
métiers autrefois dévolus aux hommes (la conduite
d’engins lourds, des motos taxis, les forces armées, les
métiers de BTP, etc.). Parallèlement, la femme
camerounaise reste victime d’une structuration sociale
largement favorable à la gent masculine, notamment en
matière d’héritage, de droits de successions et de
transmission de patrimoine. Ces éléments distorsifs sont
loin d’œuvrer pour une meilleure émancipation de la
femme.
D’autres pesanteurs, somme toute superfétatoires,
contribuent à la marginalisation de la femme dans le
domaine entrepreneurial. Il en va de son peu d’intérêt
aux activités socio-politiques et économiques. Ne voit-on
pas des femmes elles-mêmes démissionner dès qu’il
s’agit de prendre un certain nombre de responsabilités en
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


alléguant « qu’il s’agit des métiers d’homme » ? La
question de l’instruction de la femme au vu de quelques
statistiques mentionnées un peu plus haut, trouve son
explication dans certaines considérations ethnologiques
et socioculturelles où la femme est essentiellement
soumise et totalement tributaire de l’homme.
Tchouassi (2000a ; 2002) présage deux de ces
considérations : « la scolarisation de la jeune fille est un
investissement à perte au profit de sa future belle-famille,

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 17


12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

et que la place de la jeune fille est auprès de sa mère qui,


très tôt, doit l’initier aux travaux domestiques (cuisine,
corvées d’eau, de bois, et petit commerce, etc.) et
agricoles ». Le corollaire de tout ceci est le faible niveau
d’instruction de la femme qui la rend moins compétitive
sur le marché de l’emploi et dans l’exercice de l’activité
entrepreneuriale. En effet, entreprendre aujourd’hui ne
relève plus d’un savoir-faire transmissible de génération
en génération, il s’agit d’un processus qui allie de plus en
plus expérience et instruction.
Il en découle d’ailleurs de cette éducation le fait
que les femmes confondent la caisse de la très petite
entreprise et le budget familial conduisant
conséquemment à un mélange de la gestion
professionnelle et la gestion domestique d’où la
redirection à des secteurs et des branches à très faible
contribution productive.
Bien que la femme entrepreneure camerounaise
trouve auprès des tontines et des associations familiales
une importante source de financement, celle-ci semble
très insuffisante et constitue sûrement un obstacle pour le
développement efficient de son activité. Alors, les
femmes camerounaises sont de toute évidence et de
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


manière permanente, voire obsessionnelle, confrontées à
l’impécuniosité : « l’argent manque » (Guérin, 2000).
Du point de vue de leur condition sociale et des
réalités liées aux coutumes, elles ont un accès limité non
seulement à la propriété foncière et à la succession mais
aussi à l’exercice d’une certaine classe d’activités.
Partant de ces différents constats, la question de
recherche dans laquelle s’insère ce travail consiste à
savoir : quels sont les principaux facteurs qui

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 18


L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

contribuent à l’évolution de l’entrepreneuriat féminin au


Cameroun ? Plus précisément, quelle est l’influence du
niveau d’instruction des femmes sur la rentabilité des
projets réalisés ? Et, quelle est l’influence de la stabilité
du recours aux sources de financement sur
l’augmentation du chiffre d’affaires ?
L’objectif principal visé par cette étude est de
dégager les principaux facteurs qui contribuent à
l’évolution de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun.
Concrètement, il s’agit, d’une part, de mettre en évidence
l’influence du niveau d’instruction des femmes
entrepreneures sur la rentabilité des projets réalisés et
d’autre part, de ressortir l’influence de la stabilité du
recours aux sources de financement sur l’augmentation
du chiffre d’affaires des entreprises créées par les
femmes. Nous avons donc opté pour une démarche
hypothético-déductive qui s’inscrit comme variante
objective de l’approche historique. Afin de répondre à
nos questions de recherche formulées plus haut, nous
nous sommes appuyés sur deux hypothèses de
recherche : H1 : plus les femmes sont instruites, plus
elles réalisent des projets rentables. H2 : plus les
femmes sont stables dans leur recours aux sources de
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


financement, plus le chiffre d’affaires de leur entreprise
augmente.

2. Méthodologie utilisée
Elle consiste à expliciter d’abord
l’échantillonnage et la collecte des données, ensuite à
définir les variables et enfin à préciser la méthode
d’estimation utilisée.

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 19


12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

2.1. Échantillonnage et collecte des données


La population de notre étude est constituée des
Petites Entreprises (PE) camerounaises. Selon l’Institut
National de la Statistique (INS) du Cameroun, une PE
est définie comme une entreprise qui a un effectif
compris entre 6 et 20 personnes et réalise un chiffre
d’affaires annuel compris entre 15 et 100 millions de
FCFA.

Tableau 1. Répartition par villes des 60 PE des femmes


entrepreneures de l’échantillon

Villes Douala Yaoundé Total


Questionnaires administrés 67 53 120
Questionnaires reçus 42 40 82
Questionnaires exploitables 30 30 60
Source des auteurs à partir de l’enquête.

La collecte des données s’est faite à travers un


questionnaire administré aux femmes entrepreneures
des PE camerounaises. Pour sa distribution, nous avons
choisi les villes de Douala et Yaoundé dans la mesure
où elles représentent les deux principales mégalopoles
du Cameroun et concentrent l’essentiel de
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


l’entrepreneuriat féminin. L’enquête, commencée en
janvier 2013, s’est achevée en décembre 2014 et le délai
moyen de réponse était de 3 mois.
Sur cent-vingt (120) questionnaires proposés aux
femmes entrepreneures camerounaises de manière
aléatoire, seuls quatre-vingt-deux (82) nous sont
parvenus, soit un taux de retour de 68,33%. De ce
nombre, 22 questionnaires ont dû être éliminés pour
diverses raisons (incomplétude, illisibilité, affabulation

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 20


L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

etc.). Il en ressort que 73,17% des questionnaires


retournés étaient exploitables.
In fine, 60 PE appartenant à quinze branches
d’activités ont été retenues dans le cadre de nos
investigations.

Tableau 2. Répartition des 60 PE de l’échantillon par


branche d’activité

Pourcentage valide
Pourcentage

Pourcentage
Effectifs

cumulé
Librairie 1 1,7 1,7 1,7
Alimentation 2 3,3 3,3 5,0
Cyber café 3 5,0 5,0 10,0
Bar 2 3,3 3,3 13,3
Restaurant 10 16,7 16,7 30,0
Salon de coiffure 11 18,3 18,3 48,3
Parfumerie 6 10,0 10,0 58,3
Couture 6 10,0 10,0 68,3
Valide Commerce général (quincaillerie, 6 10,0 10,0 78,3
prêt-à-porter, brocante)
Élevage 2 3,3 3,3 81,7
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


Production (miel, matériel local) 2 3,3 3,3 85,0
Service formation (auto école) 1 1,7 1,7 86,7
Boulangerie 2 3,3 3,3 90,0
Prestation de services (secrétariat,
2 3,3 3,3 93,3
pressing)
Teinture 4 6,7 6,7 100,0
Total 60 100,0 100,0

Source des auteurs à partir de l’enquête.

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 21


12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

2.2. Les variables


Le questionnaire de 42 questions, administré
auprès des 60 PE, nous permet de distinguer 2 variables
expliquées, d’une part, et 9 variables explicatives,
d’autre part.

Tableau 3. Concentration du questionnaire en fonction


des variables

Items de chaque variable d’après le


N
Identification des variables
questionnaire
Variables expliquées
Y
Revenu net de la PE Y1 = revenu net moyen annuel
1
Taux
Y de croissance du chiffre
Y2 = caht2 - caht1 /caht1
2 d’affaires de la PE
Variables explicatives
X Niveau scolaire, le diplôme le plus
Niveau d’instruction
1 élevé
Stabilité
X du recours aux sources de Nature des principaux créanciers
2 financement financiers de la PE
X
Age de la femme entrepreneure L’âge de la femme entrepreneure
3
État
X matrimonial de la femme L’état matrimonial de la femme
4 entrepreneure entrepreneure
X Branche d’activité et statut juridique
Nature de l’activité
5 de la PE
X PE familiale, contrôlée ou
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


Nature de la gouvernance
6 individuelle
X Concentration du capital, la
Niveau des fonds propres de la PE
7 géographie du capital
Nature du contrat de bail, détention
Degré
X de stabilité de du titre foncier, nature du matériau du
8 l’implantation de l’activité local d’exercice, propriété du local
d’exercice
Leur nombre, leur hiérarchisation
Diversité
X des sources de
dans le financement, le poids dans le
9 financement
capital de la PE
Source des auteurs à partir de l’enquête.

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 22


L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

Les variables expliquées dans ce cas, ne sauraient


se retrouver ailleurs que dans un questionnaire du fait
que la PE ne dispose pas d’une véritable comptabilité
formelle. Il s’agit de : Y1 qui est le revenu net moyen sur
les 5 années d’études calculé à partir des 5 revenus nets
annuels de chaque PE ; Y2 ou taux de croissance
annuelle du chiffre d’affaires hors taxe calculé entre 2
années consécutives de la façon suivante :Y2 = [caht2 –
caht1/caht1]. Caht représente le chiffre d’affaires hors
taxe. Une suite de 4 Y2i a permis le calcul d’un taux de
croissance moyen sur les 5 ans.
Quant aux variables explicatives, elles se
regroupent, d’une part, en variables représentant le degré
de vulnérabilité de la PE et d’autre part, des variables
caractérisant la femme entrepreneure.
Toutes ces variables se retrouvent dans la
littérature sur les Petites et Moyennes Entreprises (PME),
les Très Petites Entreprises (TPE) et les entreprises du
secteur informel (Lelart, 1990 ; Harnandez, 1997 ;
Nzemen, 1997 ; Saporta et Kombou, 2000) reprises par
Wanda et Djoum (2011).

2.3. Modèle d’analyse


© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


L’objet de cette recherche est de dégager les
principaux facteurs qui contribuent à l’évolution de
l’entrepreneuriat féminin au Cameroun. Le recours au
logiciel SPSS (Statistical Pacquage for the Social
Sciences) version 20, nous est nécessaire pour l’analyse
et la purification des données. À partir de l’analyse de la
variance (ANOVA) nous allons évaluer l’influence
effective des variables explicatives sur les variables
expliquées. Le choix de l’ANOVA se justifie par le fait

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 23


12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

que nos variables dépendantes sont quantitatives et les


variables indépendantes qualitatives. Ainsi, deux
modèles de recherche sont retenus.

Modèle 1 : Test de la relation entre le revenu net


de la PE, les variables représentant le degré de
vulnérabilité de la PE et les variables caractérisant la
femme entrepreneure.

Y1 = β0 + β1*X1 + β2*X2 + β3*X3 + β4*X4 + β5*X5 +


β6*X6 + β7*X7 + β8*X8 + β9*X9 + ε

Modèle 2 : Test de la relation entre le taux de


croissance du chiffre d’affaires de la PE, les variables
représentant le degré de vulnérabilité de la PE et les
variables caractérisant la femme entrepreneure.

Y2 = β0 + β1*X1 + β2*X2 + β3*X3 + β4*X4 + β5*X5 +


β6*X6 + β7*X7 + β8*X8 + β9*X9 + ε
Avec : Y1 revenu net de la PE ; Y2 taux de
croissance du chiffre d’affaires de la PE ; β coefficient de
corrélation ; X variable de l’étude ; β0 constante ; ε le
terme d’erreur ou le résidu.
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

3. Analyse des résultats obtenus © ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)
L’objectif de cette étude est d’une part, de mettre
en évidence l’influence du niveau d’instruction des
femmes entrepreneures sur la rentabilité des projets
réalisés et d’autre part, de ressortir l’influence de la
stabilité du recours aux sources de financement sur
l’augmentation du chiffre d’affaires des entreprises
créées par les femmes.

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 24


L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

Après avoir identifié nos variables qualitatives, il


est important de savoir si les corrélations entre les items
sont de bonne qualité. Ce qui nous conduit à effectuer
des mesures de l’adéquation de l’échantillonnage, c’est-
à-dire le Kaiser-Meyer-Olkin (KMO) et le test de
sphéricité de Bartlett.
L’indice KMO de 0,740 peut être qualifié d’assez
bon ou d’assez méritoire. Il nous indique que les
corrélations entre les items sont de bonne qualité.
Ensuite, le résultat du test de sphéricité de Bartlett est
significatif (p<0,05). Nous pouvons donc rejeter
l’hypothèse nulle voulant que nos données proviennent
d’une population pour laquelle la matrice serait une
matrice d’identité. Les corrélations ne sont donc pas
toutes égales à zéro.

Tableau 4. Présentation de l’indice KMO et test de


Bartlett

Mesure de précision de l’échantillonnage de Kaiser-Meyer-Olkin. 0,740


Khi-deux approximé 362,609
Test de sphéricité de Bartlett ddl 36
Signification de Bartlett 0,000
Source des auteurs à partir de l’enquête.
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

La matrice de corrélation entre variables © ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)
dépendantes et variables indépendantes nous présente
neuf (09) variables exogènes corrélées aux variables
endogènes (voir annexe). Les résultats obtenus nous
montrent qu’il existe des corrélations aux seuils de 1%
d’une part, entre le niveau d’instruction des femmes et le
revenu net de la PE et d’autre part, entre le taux de
croissance du chiffre d’affaires et la stabilité aux sources

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 25


12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

de financement de la PE. Aussi observe-t-on des


corrélations aux seuils de 1%, d’une part, et de 5%,
d’autre part, entre variables dépendantes et
indépendantes.

Tableau 5. Présentation de l’ANO

Somme des Moyenne des


Modèle ddl D Sig.
carrés carrés
Régression 13,344 9 1,483 25,716 ,000b
1 Résidu 2,825 49 ,058
Total 16,169 58
Source des auteurs à partir de l’enquête.

a. Variable dépendante : Revenu net de la PE.


b. Valeurs prédites : (constantes), Diversité des
sources de financement , Age de la femme
entrepreneure, Nature de l’activité, Niveau
d’instruction, Degré de stabilité de l’implantation
de l’activité , Niveau des fonds propres de la PE,
Nature de la gouvernance, Stabilité aux sources de
financement, État matrimonial de la femme
entrepreneure.
On constate à la lecture du tableau précédent que
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


selon la valeur D obtenue pour notre modèle, on peut
rejeter l’hypothèse nulle. Il y a donc une relation
statistiquement significative entre le revenu net de la PE
et les variables indépendantes. En effet, la valeur de
25,716 est significative à p ˂ 0,001, ce qui indique que
nous avons moins de 0,1% de chance de nous tromper en
affirmant que le modèle contribue à mieux prédire la
rentabilité des PE que la simple moyenne.
Le tableau 6 contient plusieurs informations

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 26


L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

utiles. Premièrement, la valeur du coefficient de


corrélation multiple est de 0,908. Cette valeur suggère
que les données sont assez bien ajustées au modèle. Elle
représente la force de la relation entre le revenu net de la
PE et la combinaison des variables indépendantes du
modèle.

Tableau 6. Récapitulatif des modèlesb

Modèle 1

R ,908a

R² 0,825

R² ajusté 0,793

Erreur standard de l’estimation 0,24012

Variation de R² 0,825

Variation de F 25,716

Changement dans les ddl1 9


statistiques
ddl2 49

Sig. Variation de F 0
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


Durbin-Watson 1,647

Source des auteurs à partir de l’enquête.

a. Valeurs prédites : (constantes), Diversité des


sources de financement, Age de la femme
entrepreneure, Nature de l’activité, Niveau
d’instruction, Degré de stabilité de l’implantation de
l’activité, Niveau des fonds propres de la PE, Nature
de la gouvernance, Stabilité aux sources de

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 27


12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

financement, État matrimonial de la femme


entrepreneure.
b. Variable dépendante : Revenu net de la PE.

Ensuite, la signification du R2 est évaluée en


fonction de l’apport de chaque étape. La variation de F
associée au modèle est significative (P˂-0,01). Ce
modèle explique donc une proportion significative de la
variable revenu net de la PE. Si nous élevons au carré le
coefficient de corrélation, nous obtenons la valeur R2
(0,825). Celui-ci indique la proportion de la variabilité de
la variable dépendante (y) expliquée par le modèle de
régression.
Nous pouvons donc dire que nos variables
exogènes expliquent à près de 82% la rentabilité élevée
(une forte rentabilité dans l’investissement) de la petite
entreprise. La valeur de R2 ajusté (0,793) est un estimé de
la robustesse de ce modèle si on prenait un échantillon
différent provenant de la même population.

Tableau 7. Présentation de l’ANOVAa

Somme des Moyenne des


Modèle ddl D Sig.
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

carrés carrés

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


Régression 13,816 9 1,535 35,545 ,000b
1 Résidu 2,116 49 ,043
Total 15,932 58
Source des auteurs à partir de l’enquête.

a. Variable dépendante : Taux de croissance du


chiffre d’affaires de la PE.

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 28


L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

b. Valeurs prédites : (constantes), Diversité des


sources de financement, Age de la femme
entrepreneure, Nature de l’activité, Niveau
d’instruction, Degré de stabilité de l’implantation de
l’activité, Niveau des fonds propres de la PE, Nature de
la gouvernance, Stabilité aux sources de financement,
État matrimonial de la femme entrepreneure.

Tableau 8. Récapitulatif des modèlesb

Modèle 1

R ,931a

R² 0,867

R² ajusté 0,843

Erreur standard de l’estimation 0,20782

Variation de R² 0,867

Variation de F 35,545

Changement dans les ddl1 9


statistiques
ddl2 49

Sig. Variation de F 0
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


Durbin-Watson 1,91

Source des auteurs à partir de l’enquête.

a. Valeurs prédites : (constantes), Diversité des sources


de financement, Age de la femme entrepreneure,
Nature de l’activité, Niveau d’instruction, Degré de
stabilité de l’implantation de l’activité, Niveau des
fonds propres de la PE, Nature de la gouvernance,

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 29


12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

Stabilité aux sources de financement, État


matrimonial de la femme entrepreneure.
b. Variable dépendante : Taux de croissance du chiffre
d’affaires de la PE.

Après lecture du tableau 7 ci-dessus, l’on constate


qu’il y a une relation statistiquement significative entre
le taux de croissance du chiffre d’affaires de la PE et les
variables exogènes. Ainsi, la valeur de 35,545 est
significative à p˂0,001, ce qui indique que nous avons
moins de 0,1% de chance de nous tromper en affirmant
que le modèle contribue à mieux prédire l’augmentation
du chiffre d’affaires de la PE que la simple moyenne.

Tableau 9. Récapitulatif des coefficients du modèle

Modèle Coefficients non Coefficients t Sig.


standardisés standardisés
Erreur
A Bêta
standard
(Constante) -,177 ,208 -,852 ,398
Niveau d’instruction ,522 ,081 ,545 6,446 ,000
Stabilité aux sources de financement -,054 ,147 -,055 -,365 ,717
Age de la femme entrepreneure ,004 ,030 ,009 ,129 ,898
État matrimonial de la femme
,262 ,188 ,262 1,395 ,169
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


entrepreneure
Nature de l’activité ,006 ,010 ,042 ,646 ,521
Nature de la gouvernance ,108 ,154 ,092 ,703 ,486
Niveau des fonds propres de la PE ,115 ,160 ,101 ,717 ,477
Degré de stabilité de l’implantation
,004 ,086 ,004 ,045 ,964
de l’activité
Diversité des sources de
,097 ,141 ,098 ,685 ,497
financement
Source des auteurs à partir de l’enquête.

a. Variable dépendante : Revenu net de la PE.

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 30


L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

À partir du tableau 8, l’on observe que la valeur du


coefficient de corrélation multiple est de 0,931. Cette
valeur suggère que les données sont assez bien ajustées
au modèle. Elle représente la force de la relation entre le
taux de croissance du chiffre d’affaires et la combinaison
des variables indépendantes du modèle. En élevant au
carré le coefficient de corrélation, nous obtenons la
valeur R2(0,867). Il indique la proportion de la variabilité
de la variable dépendante expliquée par le modèle de
régression. Nous pouvons donc dire que nos variables
exogènes expliquent à près de 86% la croissance du
chiffre d’affaires de la petite entreprise.

Tableau 10. Récapitulatif des coefficients du modèle

Modèle Coefficients Coefficients t Sig.


non standardisés
standardisés
A Erreur Bêta
standard
(Constante) -,066 ,180 -,365 ,717
Niveau d’instruction ,071 ,070 ,075 1,011 ,317
Stabilité aux sources de financement ,661 ,127 ,680 5,193 ,000
Age de la femme entrepreneure ,024 ,026 ,054 ,923 ,361
État matrimonial de la femme
,219 ,163 ,221 1,347 ,184
entrepreneure
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


Nature de l’activité ,002 ,009 ,015 ,267 ,790
Nature de la gouvernance -,069 ,134 -,059 -,515 ,609
Niveau des fonds propres de la PE -,062 ,138 -,055 -,448 ,656
Degré de stabilité de l’implantation
,022 ,075 ,023 ,297 ,768
de l’activité
Diversité des sources de financement ,143 ,122 ,145 1,168 ,248
Source des auteurs à partir de l’enquête.

a. Variable dépendante : Taux de croissance du chiffre


d’affaires de la PE.

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 31


12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

À partir du tableau 9 ci-dessus, nous pouvons


ainsi retrouver les différents coefficients de notre
modèle.

Y1 = - 0,177 + 0,522*X1 – 0,054*X2 + 0,004*X3 +


0,262*X4 + 0,006*X5 + 0,108*X6 + 0,115*X7 +
0,004*X8 + 0,097*X9

À partir du précédent tableau 10, nous pouvons,


dès lors, retrouver les différents coefficients de notre
modèle.

Y2 = - 0,066 + 0,071*X1 + 0,661*X2 + 0,024*X3 +


0,219*X4 + 0,002*X5 – 0,069*X6 – 0,62*X7 +
0,022*X8 + 0,143*X9

Après avoir effectué la régression, nous devons


également nous assurer de la significativité des
coefficients et de la normalité des résidus. D’où les
différents tests suivants : les tests de significativité des
coefficients et le test de normalité des résidus.

Test de significativité des coefficients


© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


Nous venons de donner une écriture du modèle et
les différents paramètres estimés par la méthode de la
régression linéaire. Il est nécessaire de s’assurer que les
coefficients du modèle sont significativement différents
de zéro.
Test de significativité globale
Il est question ici de voir si tous les coefficients
sont globalement significativement différents de zéro. Le
rejet de l’hypothèse nulle H0 signifie que l’expérience

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 32


L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

met en évidence un effet significatif de la source de


variation étudiée sur la variable principale : au moins une
moyenne théorique est différente des autres. Le non rejet
de l’hypothèse nulle H0 signifie que l’expérience n’a pu
mettre en évidence une influence significative de la
source de variation étudiée sur la variable principale : il
n’y a pas d’écart significatif entre les différentes
moyennes théoriques. Le problème de test est le suivant :

La statistique du test suit une loi de Fisher de degré de


libertés 9 et 49 pour les deux modèles. D’après les
résultats des tableaux 7 et 9, la valeur du Fisher calculée
est F = 25,716 pour le premier modèle et de F=35,545
pour le deuxième modèle. En plus, ces deux valeurs sont
supérieures à la Fisher tabulée au seuil de 5% et de degré
de libertés 9 et 49. Donc, on rejette l’hypothèse nulle
c’est-à-dire que de manière globale, les coefficients du
modèle sont significativement différents de zéro.
Test de significativité individuelle des coefficients
Les hypothèses à confronter, H0 et H1, étant
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


identifiées, leur validité est soumise à l’épreuve à l’aide
d’un test d’hypothèses. Un test d’hypothèses est une
règle de décision qui permet, sur la base des données
observées et avec des risques d’erreur déterminés,
d’accepter ou de refuser une hypothèse statistique.
Le problème ici est de voir si chaque coefficient
est significativement différent de zéro. Pour une valeur
donnée de i (i = 0, 1), le problème de test est le suivant :

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 33


12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

La statistique du test suit une loi de Student. Il est


équivalent de regarder la probabilité (dernière colonne du
tableau) et de regarder la valeur de la Student calculée
pour conclure sur la significativité du coefficient. Si la
probabilité est inférieure au seuil fixé, alors le coefficient
est significativement différent de zéro ; sinon c’est le cas
contraire.
Les coefficients : niveau d’instruction et stabilité
aux sources de financement sont significativement
différents de zéro. Ce qui revient à dire que les
coefficients de ces variables exogènes expliquent
significativement l’évolution de l’entrepreneuriat
féminin camerounais. Nous sommes donc sûrs de la
significativité de nos coefficients au seuil fixé (seuil de
1%, 5% et 10%), mais il reste à regarder la normalité des
résidus. Nous ferons à cet effet, un test pour se rassurer si
les résidus respectent l’hypothèse de normalité.
Test de normalité des résidus
Les tests de normalité permettent de vérifier si
des données réelles suivent une loi normale ou non. Ces
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


tests de normalité sont des cas particuliers des tests
d’adéquation (ou tests d’ajustement, tests permettant de
comparer des distributions), appliqués à une loi normale.
Une application des tests de normalité concerne
les résidus d’un modèle de régression linéaire. S’ils ne
sont pas distribués de façon normale, les résidus ne
peuvent pas être utilisés dans des tests Z ou dans
quelques autres tests que ce soit, à partir du moment où
ils font intervenir des hypothèses de normalité (par

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 34


L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

exemple, le test t, le test F ou le test du chi-deux). Si les


résidus ne sont pas normalement distribués, cela veut
dire que la variable dépendante, ou tout au moins une
variable explicative, pourrait avoir une fonction de
répartition erronée, des variables importantes peuvent
aussi être manquantes. Une ou plusieurs corrections de
ces erreurs classiques peuvent générer des résidus qui
suivent une distribution normale.
L’approche empirique
Dans cette approche, il est nécessaire de calculer
les cofficients d’asymétrie et d’aplatissement permettant
de définir si les résidus suivent une loi normale.
Les coefficients d’asymétrie (Skewness) et
d’aplatissement (Kurtosis) sont aussi utiles pour définir
une loi normale. Pour l’aplatissement (Kurtosis) :

Et, pour l’asymétrie (Skewness) :


© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


Avec σ un estimateur non biaisé de la variance.
On sait effectivement que le coefficient d’asymétrie
(Skewness) vaut zéro « 0 » pour toute loi normale, alors
que le coefficient d’aplatissement (Kurtosis) vaut 3 (0 si
normalisé).
Résultats du test sur la normalité des résidus
Afin d’expliquer l’influence de nos variables
exogènes sur nos variables endogènes, nous obtenons la
Kurtosis (3 pour une loi normale) et le Skewness (0 pour
Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 35
12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

une loi normale) pour chacune des variables exogènes


retenues pour l’analyse.

Tableau 11. Résultats du test sur la normalité des résidus

N
Erreur std. Erreur std.
Asymétrie Aplatissement
d’asym. d’aplatiss.
Valide Manquante

X1 60 0 0,056 0,309 0,053 0,608

X2 60 0 1,432 0,309 5,642 0,608

X3 60 0 1,63 0,309 1,308 0,608

X4 60 0 0,124 0,309 0,394 0,608

X5 60 0 0,675 0,309 -0,067 0,608

X6 59 1 0,313 0,311 2,095 0,613

X7 60 0 0,311 0,309 1,36 0,608

X8 60 0 0,017 0,309 0,682 0,608

X9 60 0 1,508 0,309 5,399 0,608

Y1 60 0 0,124 0,309 0,394 0,608

Y2 60 0 1,55 0,309 6,68 0,608

Source des auteurs à partir de l’enquête.


© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

Le modèle que nous avons émis est correct © ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)
concernant l’influence de certaines variables exogènes
sur les variables endogènes. Ainsi, nous pouvons
accepter l’hypothèse que les résidus suivent une loi
normale.

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 36


L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

Conclusion
L’objectif principal de cette étude était de
dégager les principaux facteurs qui contribuent à
l’évolution de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun.
De manière spécifique, il s’agissait d’une part de mettre
en évidence l’influence du niveau d’instruction des
femmes entrepreneures sur la rentabilité des projets
réalisés et d’autre part de ressortir l’influence de la
stabilité du recours aux sources de financement sur
l’augmentation du chiffre d’affaires des entreprises
créées par les femmes.
Grâce à des méthodes économétriques sur un
échantillon de 60 entreprises créées par les femmes, il y
ressort deux principaux résultats correspondant aux deux
hypothèses de recherche.
Il faut tout d’abord souligner qu’avec un
coefficient de signe positif (0,661) au seuil de 1%, la
stabilité du recours aux sources de financement influence
positivement et significativement la croissance du chiffre
d’affaires de l’entreprise. Ce qui conduit à la validation
de notre seconde hypothèse de recherche : « plus les
femmes sont stables dans leur recours aux sources de
financement, plus le chiffre d’affaires de leur entreprise
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


augmente ».
De même avec un coefficient de signe positif
(0,522) au seuil de 1%, le niveau d’instruction des
femmes influence positivement et significativement le
degré de rentabilité des projets réalisés. D’où, la
validation de notre première hypothèse de recherche
formulée plus haut : « plus les femmes sont instruites,
plus elles réalisent des projets rentables ».

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 37


12-42 Assoumou Menye, Guetsop Sateu

Ces résultats obtenus confortent les idées selon


lesquelles au Cameroun, les entreprises connaissent une
faculté d’adaptation et d’innovation plus grande, allant
de plus en plus d’une économie informelle à une
économie formelle.

Références bibliographiques
DRUCKER, P., 1970, « Entrepreneurship in Business
Enterprise », Journal of Business Policy, Vol. 1.
GUERIN, I., 2000, « Pratiques monétaires et financières des
femmes en situation de précarité : entre autonomie et
dépendance », Thèse de Doctorat en Sciences
Économiques, Université Lyon2, 627 p.
KNIGHT, K., 1967, « A Descriptive Model of the Intra-Firm
Innovation Process », Journal of Business of the University
of Chicago, Vol. 40, N° 4, pp. 478-496.
PATUREL, R., 2007, « Grandeurs et servitudes de
l’entrepreneuriat », Revue Internationale de
Psychosociologie, N° 31, automne.
SCHUMPETER, J., 1950, Capitalism, Socialism and
Democracy, 3rd edition, Haper and Row, New York.
TCHOUASSI, G., 2000a, « Femmes entrepreneurs au
Cameroun : une approche par les récits de vie », Revue
congolaise de gestion, numéro double N° 2 et 3, Janvier-
Décembre, pp. 63-77.
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


TCHOUASSI, G., 2002, « Entreprendre au féminin au
Cameroun : possibilités et limites », Actes du 2ème Congrès
de l’Académie de l’Entrepreneuriat sur le thème : champs
de l’entrepreneuriat et dynamique des sociétés, Bordeaux,
avril, pp. 433-445.
TCHOUASSI, G., 2002, « Épargne des femmes au
Cameroun : épargne individuelle, épargne collective ou
épargne solidaire », Communication aux deuxièmes
rencontres inter-universitaires de l’économie sociale et

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 38


L’entrepreneuriat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

solidaire sur le thème : Sens et portée de l’économie


solidaire, tenue du 5 au 7 février 2002 à Lyon, 13 p.
TIMMONS, J., 1994, New Venture Creation :
Entrepreneurship for the 21st Century, Irwin, 4th ed., 796 p.
VERSTRAETE, T., 2003, « Proposition d’un cadre théorique
pour la recherche en entrepreneuriat : phE = f
[(c×p×s)c(E×O)] », Éditions de l’ADREG, (disponible
aussi sur : http : // www. Editions – adreg.net).
VERSTRAETE, T., FAYOLLE A., 2005, « Paradigme et
entrepreneuriat », Revue de l’entrepreneuriat, Vol. 4, N° 1,
pp. 33-52.
WANDA, R., DJOUM S., 2011, « Le financement de
l’entreprise de petite dimension entre la banque,
l’institution de micro finance et la tontine », Revue
camerounaise de management, N° 21, Janvier-Juin, pp. 31-
44.
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 39


L’entreprenariat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives

Annexe. Matrice de corrélation entre variables dépendantes et variables indépendantes

Y1 Y2 X1 X2 X3 X4 X5 X6 X7 X8 X9
** ** ** ,832* ** ** **
Coefficient de corrélation 1,000 ,534 ,842 ,500 -,052 * ,097 ,686 ,740 ,461 ,478**
Y
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


1 Sig. (bilatérale) ,000 ,000 ,000 ,694 ,000 ,463 ,000 ,000 ,000 ,000
N 60 60 60 60 60 60 60 59 60 60 60
,534* ,678*
Coefficient de corrélation *
Y 1,000 ,431** ,863** ,133 *
,042 ,725** ,680** ,543** ,774**
2 Sig. (bilatérale) ,000 ,001 ,000 ,310 ,000 ,750 ,000 ,000 ,000 ,000
N 60 60 60 60 60 60 60 59 60 60 60
,842* ,683*
Coefficient de corrélation * ,431** 1,000 ,339** -,088 * -,026 ,516 **
,581** ,330** ,254
X
1 Sig. (bilatérale) ,000 ,001 . ,008 ,503 ,000 ,844 ,000 ,000 ,010 ,050
N 60 60 60 60 60 60 60 59 60 60 60
X ,500* ,575*
Coefficient de corrélation * ,863** ,339** 1,000 ,108 * ,028 ,686** ,642** ,518** ,827**
2

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 40


L’entreprenariat féminin au Cameroun : enjeux et perspectives
Sig. (bilatérale) ,000 ,000 ,008 ,412 ,000 ,834 ,000 ,000 ,000 ,000
N 60 60 60 60 60 60 60 59 60 60 60
Coefficient de corrélation -,052 ,133 -,088 ,108 1,000 -,052 ,271* -,065 -,076 -,029 ,067
X
Sig. (bilatérale) ,694 ,310 ,503 ,412 . ,694 ,036 ,626 ,565 ,825 ,613
3
N 60 60 60 60 60 60 60 59 60 60 60
,832* ** **
Coefficient de corrélation * ,678 ,683 ,575** -,052 1,000 ,113 ,832** ,874** ,577** ,619**
X
4 Sig. (bilatérale) ,000 ,000 ,000 ,000 ,694 . ,390 ,000 ,000 ,000 ,000
N 60 60 60 60 60 60 60 59 60 60 60
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


Coefficient de corrélation ,097 ,042 -,026 ,028 ,271* ,113 1,000 -,039 ,158 -,111 ,032
X
Sig. (bilatérale) ,463 ,750 ,844 ,834 ,036 ,390 . ,768 ,229 ,399 ,807
5
N 60 60 60 60 60 60 60 59 60 60 60
,686* ** ** ,832*
Coefficient de corrélation * ,725 ,516 ,686** -,065 * -,039 1,000 ,696** ,703** ,674**
X
6 Sig. (bilatérale) ,000 ,000 ,000 ,000 ,626 ,000 ,768 . ,000 ,000 ,000
N 59 59 59 59 59 59 59 59 59 59 59
,740* ** ** ,874*
Coefficient de corrélation * ,680 ,581 ,642** -,076 * ,158 ,696** 1,000 ,446** ,625**
X
7 Sig. (bilatérale) ,000 ,000 ,000 ,000 ,565 ,000 ,229 ,000 . ,000 ,000
N 60 60 60 60 60 60 60 59 60 60 60

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet - Décembre 2017 41


11-43 Assoumou Menye, Guetsop Sateu
,461* ** ** ** ,577* **
Coefficient de corrélation * ,543 ,330 ,518 -,029 * -,111 ,703 ,446** 1,000 ,517**
X
8 Sig. (bilatérale) ,000 ,000 ,010 ,000 ,825 ,000 ,399 ,000 ,000 . ,000
N 60 60 60 60 60 60 60 59 60 60 60
,478* ** ,619*
Coefficient de corrélation * ,774 ,254 ,827** ,067 * ,032 ,674** ,625** ,517** 1,000
X
9 Sig. (bilatérale) ,000 ,000 ,050 ,000 ,613 ,000 ,807 ,000 ,000 ,000
N 60 60 60 60 60 60 60 59 60 60 60
Source : Des auteurs à partir de l’enquête.
© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)

© ESGAE | Téléchargé le 12/09/2023 sur www.cairn.info (IP: 41.204.93.114)


* La corrélation est significative au niveau 0,05 (bilatéral).
** La corrélation est significative au niveau 0,01 (bilatéral).

Revue congolaise de gestion, N° 24, Juillet – Décembre 2017 42

Vous aimerez peut-être aussi