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FONCTION
RENALE

INTRODUCTION
L’excrétion consiste en l’élimination des molécules ayant participé aux réactions
métaboliques à ne pas confondre avec la défécation qui consiste à l’élimination par le système
digestif des matières non digérées. Le système excrétoire entre en jeu dans la régulation de la
concentration des fluides de l’organisme, en retenant ou en éliminant certains ions et de l’eau.
Cette régulation dépend de la concentration des principaux ions minéraux comme le sodium,
le potassium, le chlore et le bicarbonate. L’eau et ces minéraux proviennent des boissons, de
la nourriture et du métabolisme (ex : la respiration peut produire de l’eau chez la plupart des
animaux), et l’excrétion constitue la voie primaire de leurs éliminations, ensuite l’évaporation
à partir des poumons ou de la peau et la formation des fèces. Pour garder l’équilibre du fluide
de l’organisme, la quantité d’eau qui sort doit être égale à la quantité d’eau qui entre.
Lorsqu’il existe une différence d’osmolarité entre deux régions, l’eau a tendance à partir vers
le milieu où les ions sont concentrés. Le milieu marin où la concentration du sel est très
élevée, les poissons ont tendance à perdre d’eau par osmose et gagnent des ions en buvant de
l’eau de mer, tandis que les poissons d’eau douce ont tendance à prendre de l’eau de son
environnement par osmose et perdent des ions par excrétion de l’excès d’eau. Les animaux
terrestres ont tendance à perdre de l’eau et ions dans leur environnement.

Les animaux aquatiques


Parmi les animaux aquatiques, seuls les invertébrés, comme les mollusques et arthropodes ;
les poissons cartilagineux, comme les requins et raies, présentent une concentration du fluide
de l’organisme presque égale à celle de l’eau de mer. Ces organismes ont peu de difficulté à
maintenir l’équilibre des ions et de l’eau. Or malgré cette isotonicité, la quantité des ions
minéraux du fluide de l’organisme des poissons cartilagineux est différente de celle de l’eau
de mer. L’explication est la présence d’une concentration élevée d’urée dans le sang qui
contrebalance la tonicité de l’eau de mer. Contrairement aux autres organismes, cette
concentration élevée d’urée n’est pas toxique pour les poissons cartilagineux.
Les téléostéens, apparemment, leurs ancêtres ont évolué dans de l’eau douce, et plus tard ils
ont colonisé le milieu marin. De ce fait, ils ont tendance à perdre de l’eau dans le milieu marin
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et peuvent être déshydratés. Pour éviter cela, ces poissons boivent en permanence de l’eau de
mer. En buvant constamment de l’eau de mer, ils acquièrent du sel. Pour éliminer l’excès de
sel, ils transportent d’une manière active le sodium et le potassium dans leur environnement
par l’intermédiaire des branchies. Ceci entraîne une perte passive de l’eau.
Les problèmes osmotiques des poissons osseux d’eau douce sont tout à fait contraires de ceux
des téléostéens marins. Les fluides organiques des poissons d’eau douce sont hypertoniques
par rapport à son environnement, par conséquent, ils gagnent de l’eau passivement. Ils ne
boivent jamais de l’eau, au contraire ils éliminent l’excès d’eau en produisant une grande
quantité d’urine diluée (hypotonique). Ils éliminent environ le tiers de leur poids par jour.
Cela entraîne une perte de sel, aussi transportent- ils des sels d’une manière active dans leur
sang à travers la membrane de leurs branchies.
Ils existent des poissons capables de vivre dans les deux milieux comme les saumons. Ils
commencent leurs vies dans l’eau douce, passent une partie de leur vie adulte dans la mer et
retournent dans l’eau douce pour pondre leurs œufs. Ils adaptent les fonctions de leurs
branchies ainsi que les reins en fonction de leurs environnements.

Les animaux terrestres


La plupart des animaux terrestres ont besoin de boire de l’eau pour recouvrir l’eau perdue lors
de l’excrétion, respiration, transpiration et féces. Les oiseaux et les reptiles qui vivent au bord
de la mer sont capables de boire de l’eau de mer malgré sa forte osmolarité, parce qu’ils
possèdent une glande à sel au niveau des narines capable d’excréter une grande quantité de
solution salée concentrée.
Pour prévenir la perte d’eau, quelques animaux excrètent des déchets azotés qui sont
insolubles. Une peau imperméable aussi les aides à ne pas perdre de l’eau. Si on compare la
peau fine et humide de la grenouille à celle de lézard qui est épaisse, sèche et épineuse ; on
comprend tout de suite qui serait adapté à un environnement terrestre sec. Certains animaux
qui habitent dans des milieux très secs possèdent également une membrane nasale muqueuse
qui est très sinueuse qui leur permet de capter l’humidité dans l’air qu’ils expirent, produisent
une urine très hypertonique et des féces presque complètement secs. Pour conserver de l’eau,
l’homme produit une urine hypertonique.

Les déchets azotés


Le catabolisme des molécules, telles que les acides nucléiques et les acides aminés produits
les déchets azotés. Pour simplifier la situation, prenons tout de suite le cas des acides aminés.
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Les acides aminés qui ne sont pas utilisés par l’organisme dans la synthèse de protéines sont
dégradés par l’organisme pour générer de l’énergie ou transformés en graisse ou en hydrates
de carbone qui peuvent être stockés. Dans tous les cas, le groupement amine (NH 2 ) doit être
enlevé car seule la chaîne de carbone est utilisée. Ce groupement sera ensuite excrété sous
forme d’ammoniaque, ou d’urée ou d’acide urique selon les espèces. Pour détacher le
groupement amine de l’acide aminé nécessite de l’énergie ; et l’énergie nécessaire pour le
transformer en ammoniaque ou urée ou acide urique diffère également.

Excrétion des déchets azotés


En ajoutant un ion de hydrogène, le groupement amine donne directement de l’ammoniaque
(NH 3 ). Peu ou aucune énergie est nécessaire dans cette transformation. L’ammoniaque est un
peu toxique et nécessite beaucoup d’eau pour son excrétion. Cette forme d’excrétion des
déchets azotés est appropriée pour les animaux aquatiques tels que les téléostéens, les
invertébrés et les amphibiens dont leur peau et leurs branchies sont en contact avec leur
environnement aqueux.
Les amphibiens terrestres et les mammifères excrètent de l’urée comme principal déchet
azoté. L’urée étant moins toxique que l’ammoniaque et pouvant être excrétée dans un volume
d’eau modéré. Ceci permet à l’organisme de conserver de l’eau, car dans le milieu terrestre
l’accès à l’eau est assez limité. La production de l’urée se fait au niveau du foie par le cycle
de l’urée faisant intervenir des réactions enzymatiques, et nécessite plus d’énergie que la
production de l’ammoniaque. En fait elle est constituée d’une molécule de dioxyde de
carbone et deux groupements amine.
Les reptiles, les insectes et les oiseaux excrètent de l’acide urique. Il n’est pas toxique et
pauvrement soluble dans l’eau, ce qui fait qu’il peut être excrété dans une très faible quantité
d’eau. Cela permet à l’animal de conserver beaucoup d’eau. Chez les reptiles et les oiseaux, la
solution d’acide urique passe des reins au cloaque, un réservoir commun des systèmes
digestif, urinaire et reproductif. La synthèse de l’acide urique nécessite beaucoup plus
d’énergie que celle de l’urée.
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LES DIFFERENTS ORGANES D’EXCRETION


La plupart des animaux possèdent un organe excréteur tubulaire qui régule la balance sels
minéraux-eau et qui élimine les déchets métaboliques.
Chez les planaires
L’organe excréteur des planaires, des vers plats d’eau douce, est constitué par des tubules qui
ressemblent à une ampoule constituée par des cellules ressemblant à une flamme qui
possèdent des cils. Le battement de ces cils propulse les fluides à passer dans les tubules et en
dehors de l’organisme. Ce système assure l’excrétion de l’eau et des déchets.

Chez les vers de terre


Le corps d’un annélide est constitué de plusieurs segments, et chaque segment possède une
paire de structures excrétoires appelées néphridies. Chaque néphridie est constituée d’un
tubule cilié (la néphidiostome) et un pore excréteur (néphridiopore). Le fluide dans le
coelome est propulsé dans la néphridiostome par les battements des cils. L’urine des vers de
terre est constituée essentiellement par des déchets métaboliques, des sels et de l’eau.

Chez les insectes


Les insectes sont des arthropodes, ils ont un unique système excréteur qui consiste en des
tubules fins et longs appelées des tubules de Malpighi, attachées à l’intestin. L’acide urique
coule tout simplement à partir des hémolymphes environnants dans ces tubules, et l’eau coule
selon le gradient de concentrations des sels établi par le transport actif du potassium. L’eau et
les substances utiles sont réabsorbées au niveau du rectum, tandis que l’acide urique quitte
l’organisme par l’anus. Les insectes qui vivent dans l’eau ou qui mangent de la nourriture
riche en eau réabsorbent peu d’eau. Tandis que les insectes qui vivent dans les
environnements secs réabsorbent presque toute l’eau et excrètent une masse d’acide urique
semi solide et sec.
Chez l’homme
Le système urinaire chez l’homme est constitué par les reins, organes localisés des deux côtés
de la colonne vertébrale juste en dessous du diaphragme. Chaque rein est connecté un
uretère, un tubule qui récupère l’urine à partir les reins vers la vessie. L’urine est ensuite
stockée dans la vessie avant d’être éliminée de l’organisme par l’intermédiaire d’un seul
urètre. Chez la femme l’uretère s’ouvre au niveau de l’orifice vaginale, les deux systèmes
restent indépendants ; tandis que chez l’homme, l’urètre conduit en même temps le sperme
lors de l’éjaculation.
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I- ANATOMMIE FONCTIONNELLE

Une coupe longitudinale d’un rein montre 2 parties distinctes : la partie extérieure granulaire,
le cortex, et la partie centrale ou médullaire striée. Vu au microscope, chaque rein est
constitué à peu près un million de néphrons.

1- Le néphron
Une partie du néphron se trouve dans la partie corticale des reins, tandis qu’une autre se
trouve dans la partie médullaire. Chaque néphron est constitué par une structure ressemblant à
une capsule appelée capsule glomérulaire. Cette capsule est suivie d’un tubule contourné
qu’on appelle tube contourné proximal. Ce tube est prolongé par un tube formant une anse
appelée anse de Henlé. Cette anse comprend deux parties : la branche descendante et la
branche ascendante. Elle est suivie par un tubule autre contourné, le tube contourné distal.
Enfin plusieurs tubes contournés distaux déversent leurs contenus dans le canal collecteur.
L’anse de Henlé et le tube collecteur se trouvent dans la partie médullaire qui lui confère sa
structure striée.

2- Les vaisseaux
Chaque néphron est approvisionné en sang par l’intermédiaire des artérioles afférentes qui
constituent les capillaires péritubulaires avec les veines rénales. Ces veines renvoient le sang
vers la veine cave inférieure. Au niveau de la capsule, ces artérioles afférentes constituent une
pelote qu’on appelle le glomérule. C’est à ce niveau que se passe la filtration du plasma.

3- l’appareil juxta glomérulaire


Il constitué par les cellules juxtaglomérullaires qui se trouvent tout près des artérioles
afférentes, contenant des granules sécrétoires ; et des cellules de la première partie du tube
contourné distal qui entrent en contact avec elles. Ces granules sécrètent la rénine.
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II- LA FORMATION DE L’URINE


La première fonction des reins est de maintenir le volume et la composition du fluide extra
cellulaire dans la limite du normal, ainsi que la pression artérielle. La composition et le
volume de ce fluide sont contrôlés par la filtration glomérulaire, la réabsorption et sécrétion
tubulaires.
Les fonctions excrétoires maintiennent également
 l’osmolalité plasmatique aux environs de 285mOsm en variant l’excrétion de
l’eau.
 La concentration de chaque électrolyte dans les limites normales
 Le pH du plasma approximativement 7.4 en éliminant les excès de H  et en

régénérant HCO 3
Enfin, l’excrétion rénale est le responsable de l’excrétion des produits azotés à partir du
métabolisme des protéines, comme l’urée, l’acide urique et la créatinine.
A part les fonctions excrétoires, les reins assurent également d’autres fonctions :
* production de la rénine qui est un produit très important dans la régulation de la
pression sanguine
* production de l’érythropoïétine, qui est facteur important dans la stimulation de la
production de globules rouges à partir des moelles rouges
* métabolisme des vitamines D afin de produire la forme active
* dégradation de l’insuline
Production de prostaglandine

La majeure partie de l’eau et sels présents dans le filtrat est réabsorbées à travers la paroi du
tube contourné proximal, une partie de cette réabsorption se passe aussi tout le long du reste
du tube du néphron.
La production de l’urine suit trois processus distincts :
- la filtration glomérulaire
- la réabsorption, surtout, au niveau du tube contourné proximal
- la sécrétion, en particulier, au niveau du tube contourné distal.
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1- La filtration glomérulaire

Il s’agit du mouvement des petites molécules çà travers la paroi de la capsule glomérulaire


comme conséquence de la pression artérielle. Lorsque le sang entre dans les glomérules, la
pression sanguine est suffisante pour faire passer les petites molécules des capillaires
glomérulaires dans la capsule rénale. Ces petites molécules telles que l’eau, les éléments
nutritifs, les sels et les déchets peuvent passer à travers cette paroi, étant donné que la paroi
glomérulaire est 100 fois plus perméable que n’importe quel autre vaisseau dans l’organisme.
Les protéines plasmatiques ainsi que les autres éléments figurés du sang ne sont pas filtrés car
ils sont larges pour passer cette paroi, aussi restent-ils dans le sang et passent dans les
artérioles efférentes.
Le filtrat glomérulaire a la même composition que le plasma, sauf qu’il ne contient pas de
protéine. Le débit de la filtration glomérulaire dépend du débit sanguin rénal.

a- Le débit sanguin rénal


Chez un sujet adulte normal, les reins reçoivent 1.2 à 1.3 litre de sang par minute, c’est-à-dire
presque 25% du débit cardiaque. Le débit plasmatique rénal est habituellement mesuré en
perfusant une substance qui n’est pas ni métabolisée, ni retenue, ni produite par le rein et qui
n’altère pas en elle-même le débit sanguin, et en mesurant ses concentrations plasmatique et
urinaire. Exemples : l’acide paraaminohippurique (PAH) ou l’idiopyracet (Diodrast). Ces
substances sont filtrées par les glomérules et sécrétées par les cellules tubulaires, si bien que
le coefficient d’extraction est élevée (concentration artérielle - concentration veineuse rénale/
concentration artérielle). A faible dose 90% de PAH du sang artériel se trouve dans l’urine
après un seul passage au niveau des reins. Dans ces conditions, on calcule le débit
plasmatique rénal en divisant la concentration de PAH dans l’urine par la concentration de
PAH dans le sang artériel sans tenir compte de la concentration de PAH veineuse. La valeur
ainsi obtenue est appelée débit plasmatique rénal effectif DPRE (c’est-à-dire que la
concentration dans le sang veineux n’a pas été mesurée) les valeurs moyennes chez l’homme
sont d’environ 625ml/minute.
UX V
CX = ---------------- (clairance du Produit X)
PX
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Où :
U concentration de X dans l’urine
P concentration de X dans le plasma
V le débit urinaire.

Cette clairance permet de calculer le débit plasmatique rénal réel ou DPR :


DPRE
DPR = ------------------------------
Coefficient d’extraction

Concentration artérielle – concentration veineuse


Coefficient d’extraction = -------------------------------------------------------------
Concentration artérielle

Le débit sanguin rénal peut être calculé à partir du débit plasmatique rénal :
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Débit sanguin rénal = DPR x ---------------------------
1 – hématocrite

Ce débit sanguin rénal est sujet de certaines variations selon l’état du sujet. Etant donné que
les nerfs rénaux courent le long des vaisseaux sanguins lorsqu’ils pénètrent dans les reins. Ils
contiennent des fibres parasympathiques; et des fibres sympathiques qui sont avant tout
vasoconstrictrices.

b- mesure du débit de la filtration glomérulaire (DFG)

Le débit de la filtration glomérulaire ou clairance C X peut être mesuré par la concentration


artérielle P X d’une substance X qui est librement filtrée à travers les glomérules et qui n’est ni
sécrétée, ni réabsorbée par les tubules, sa concentration dans l’urine U X et le débit urinaire V.
UX
DFG = --------- x V
PX
Si X n’est pas métabolisé dans les tissus, la concentration de X dans le plasma veineux
périphérique peut être substituée à la place de la concentration plasmatique artérielle.
Pour mesurer le débit de la filtration glomérulaire, des substances utilisées doivent satisfaire
les conditions suivantes :
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Librement filtrée
Ni absorbée, ni sécrétée par les tubules
Non métabolisée
Non stockée dans le rein
Non liée aux protéines plasmatiques
Non toxique
N’a pas d’effet sur le débit de filtration
De préférence facile à mesurer dans le plasma et dans l’urine.
En général, c’est la créatinine que l’on utilise ; mais on peut également utiliser l’inuline qui
est un polymère du fructose. Chez une personne adulte normale, DFG = 125ml/min, DFG de
la femme est 10% inférieur à celui de l’homme.

I- La perméabilité
La filtration se fait à travers les fentes qui existent entre les expansions des podocytes. Les
substances qui filtrent en quantités appréciables ont un poids moléculaire inférieur à
60 000 mais c’est surtout le diamètre plutôt que le poids moléculaire lui-même qui fait
qu’une molécule donnée est filtrée ou non. Les molécules dont le diamètre est supérieur à
7μm sont presque totalement exclues, comme c’est le cas de l’albumine plasmatique ; par
contre les petites protéines et le polypeptide passent plus facilement

II- Contrôle du débit de filtration glomérulaire

Le débit de la filtration glomérulaire dépend de la taille du lit capillaire, la perméabilité des


capillaires et les différences de pression hydrostatique et osmotique de part et d’autre de la
paroi capillaire.
DFG = k S [(PCG – PT) – (ΠCG – ΠT)]
Où :
k : perméabilité capillaire
S : taille du lit capillaire
PCG : pression hydrostatique moyenne dans les capillaires glomérulaires
PT : pression hydrostatique moyenne dans le tubule
ΠCG : pression osmotique colloïdale du plasma dans les capillaires glomérulaires
ΠT : pression osmotique du filtrat dans le tubule
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III- La pression osmotique et la pression hydrostatique


Comme les artérioles afférentes glomérulaires sont très courtes, la pression dans ces
capillaires est plus élevée que celle mesurée dans d’autres lits capillaires. D’autre part, les
artérioles efférentes ont une résistance élevée. Aussi à la pression hydrostatique capillaire
s’oppose la pression hydrostatique dans la capsule de Bowman. En plus, le gradient de
pression capillaire osmotique à travers les capillaires glomérulaires (ΠCG – ΠT) s’oppose
aussi à la filtration. Normalement, ΠT est négligeable si bien que la différence est due tout
simplement à la pression oncotique des protéines plasmatiques.
La pression de filtration tombe de l’extrémité des artérioles afférentes vers l’extrémité des
artérioles efférentes où l’équilibre de filtration est atteint. En effet, du liquide quitte le plasma
et que la pression oncotique s’élève au fur et à mesure que le sang chemine li long des
capillaires glomérulaires.

IV- Les variations du débit de la filtration glomérulaire


Des variations des facteurs énumérés auparavant ont des effets prévisibles sur le DFG.
Une augmentation du débit plasmatique glomérulaire consécutive à des augmentations du
débit sanguin rénal peut accroître le DFG. Inversement, une diminution du débit plasmatique
glomérulaire abaisse le DFG.
Les modifications des résistances vasculaires rénales liées à l’autorégulation peuvent tendre à
stabiliser la pression de filtration, mais quand la pression artérielle moyenne dans la grande
circulation s’abaisse en dessous de 90mmHg, on observe une chute rapide du DFG.
DFG augmente lorsque la constriction des artérioles efférentes est plus élevée que la
constriction des artérioles afférentes (ces deux types de constriction diminuent le débit
sanguin tubulaire).
La perméabilité capillaire est accrue dans de nombreuses maladies rénales, entraînant le
passage dans l’urine des protéines plasmatiques. L’albumine surtout s’échappe en grande
quantité (albuminurie) ; cependant, puisque d’autres protéines sont aussi souvent présentes, le
terme de protéinurie est plus correct.

V- Vasoconstriction rénale
Cette vasoconstriction produit une réduction importante du débit sanguin rénal. Une
vasoconstriction rénale analogue peut être produite en stimulant le centre vasomoteur
bulbaire, certaines parties du tronc cérébral et le cortex cérébral. Quand la pression dans la
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grande circulation s’abaisse, la réponse vasoconstrictrice produite par la réduction des


impulsions au niveau des nerfs barorécepteurs provoque une vasoconstriction rénale.
L’hypoxie avec un taux en oxygène artériel en dessous de 50% est un autre stimulus de la
vasoconstriction rénale. La réponse dans ce cas se fait par l’intermédiaire des
chémorécepteurs.
Les catécholamines provoquent également une vasoconstriction qui provoquera une baisse du
débit sanguin rénal. Une faible dose d’adrénaline ou de nor adrénaline provoque une
vasoconstriction des artérioles efférentes, mais n’affecte presque pas les artérioles afférentes.
De ce fait, le débit au niveau du glomérule est maintenu, et par conséquent, la filtration
glomérulaire ne change pas.
Une forte dose de catécholamine déprime la filtration glomérulaire.
Le débit sanguin rénal diminue au cours de l’exercice et, à moindre degré, lors du passage de
la position couchée à la position debout.

VI- Vasodilatation rénale

Les pyrogènes bactériennes provoquent une vasodilatation rénale qui est supprimée par
l’administration de médicaments antipyrétiques. Tandis que la fièvre due à d’autres causes,
est habituellement associée à une vasoconstriction rénale modérée. L’hydralazine, un
antihypertenseur qui baisse considérablement la pression artérielle, provoque une
augmentation du débit sanguin rénal, il en est de même pour un régime riche en protéines.

VII- La fraction de filtration

DFG
La fraction de filtration = --------------
DPR

Où :
DFG : débit de filtration glomérulaire
DPR : débit plasmatique rénal
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DFG varie moins que le DPR, quand la pression artérielle de la grande circulation diminue, le
DFG est moins réduit que DPR à cause de la constriction des artérioles efférentes, ce qui fait
que la filtration augmente.

VIII- relation entre le débit urinaire (Qu) et la pression artérielle (P.A)

Dans le cas des reins, et si le glomérule fonctionne comme un filtre, le débit urinaire Qu doit
être fonction de la différence de la pression régnant dans la chambre glomérulaire et celle sous
laquelle le plasma se retrouve dans les capillaires glomérulaires.
Ce qui compte donc c’est la pression du sang dans le capillaire glomérulaire. On l’estime en
général à 70  5 mm Hg. Cette valeur élevée est partiellement favorable à un processus de
filtration.
De l’autre côté, la pression de l’urine glomérulaire est faible : elle de l’ordre de 10 mm Hg ;
mais la différence entre ces deux pressions ne représentent pas la pression de filtration réelle,
car il existe une différence de pression oncotique en faveur du plasma.
A l’entrée du glomérule, la pression oncotique du plasma est de 25 mm Hg. Il en résulte un
appel d’eau de l’urine glomérulaire vers le plasma qui se fait sous une pression de 25 mm Hg.
Du fait de la filtration glomérulaire, de l’eau accompagne les petites molécules (ions, glucose,
urée …) dans la lumière tubulaire.
Comme les grosses molécules protéiques ne passent pas le filtre, leur concentration à la sortie
du glomérule dans le plasma de l’artère efférente augmente par rapport à l’entrée ce qui
entraîne l’augmentation de la pression oncotique.
Cette augmentation sera d’autant plus grande que la quantité d’eau filtrée au niveau du
glomérule sera elle-même plus grande.
Chez l’homme normal, le débit plasmatique rénal est d’environ 600 ml/minute et celui de la
filtration glomérulaire est de 130 ml/minute.
La pression oncotique serait égale à 30 mm Hg dans les tubules rénaux.
Cette pression de 30 mm Hg s’ajoute à la pression hydrostatique intra tubulaire (10 mm Hg)
pour s’opposer au passage de l’ultrafiltrat du plasma qui est l’urine glomérulaire.
Ceci entraîne qu’il n’y aura pas de filtration au niveau des glomérules que si la pression
sanguine dans les capillaires glomérulaires est > à 40 mm Hg.
L’existence de cette pression oncotique qui s’oppose à la filtration glomérulaire explique que
le débit urinaire se tarisse bien avant que la pression artérielle soit nulle. Ce qui veut dire que
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si la pression artérielle au niveau des capillaires glomérulaires tombe aux environs de 40 mm


Hg, la diurèse s’arrête.

2- la fonction tubulaire

La quantité d’une substance filtrée est fonction de sa concentration plasmatique et le débit de


filtration glomérulaire.
Les cellules tubulaires peuvent ajouter une certaine quantité de cette substance au filtrat, c’est
la sécrétion tubulaire ; elles peuvent en soustraire tout ou une partie de cette substance du
filtrat, c’est la réabsorption tubulaire ; ou elles peuvent faire les deux opérations à la fois. La
quantité de la substance excrétée est donc égale à la quantité filtrée augmentée de la quantité
nette transférée par les tubules (T). T est positive si la substance est secrétée par les tubules,
elle est négative si la substance est réabsorbée au niveau des tubules, T est nulle lorsque la
quantité de substance filtrée est égale à la quantité de cette substance retrouvée dans l’urine.
Si une substance n’est ni sécrétée, ni réabsorbée au niveau des tubules rénaux, le débit de sa
filtration glomérulaire est égal à sa clairance. La clairance étant un volume virtuel, un index
de la fonction rénale, plutôt qu’un volume réel.
L’organisme régule la balance en eau en contrôlant l’excrétion et la réabsorption de différents
ions. Le sodium est un ion important dans le plasma qui doit être réguler, mais les reins
excrètent et réabsorbent également d’autres ions comme le potassium, les ions bicarbonates et
magnésium en ces de nécessité.

I- Les mécanismes de la réabsorption et de la sécrétion rénale

Trois classes des substances sont filtrées au niveau du glomérule : l’eau ; les électrolytes (Na,
Cl, K, Ca, Mg, HCO3, HPO4), les non électrolytes (glucose, acides aminés, les produits du
métabolisme des protéines : urée, acide urique, créatinine).la deuxième étape après la
filtration c’est la réabsorption sélective des substances filtrées.
Les substances sont réabsorbées ou sécrétées dans les tubules par diffusion passive le long des
gradients chimiques ou électriques, ou sont activement transportées contre ces gradients. Ce
système de transport est particulier à une substance donnée et il a ses limites ou transport
maximal (Tm). La quantité de soluté particulier transporté par un système de transport
correspondant est proportionnelle à la quantité de ce soluté présente jusqu’à la limite du
système (Tm). Ainsi à des concentrations plus élevées, le mécanisme de transport est saturé et
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il n’y a pas d’augmentation appréciable de la quantité transportée. Cependant, le Tm pour


certains systèmes est tellement élevé qu’il est presque impossible de les saturer.

II- la réabsorption obligatoire

C’est celle qui s’effectue le long du segment proximal. C’est réabsorption de Na, Cl, K,
HCO3, glucose qui s’accompagne d’une réabsorption de l’eau, car ces éléments sont
osmotiquement actifs. Cette réabsorption est dite obligatoire parce qu’elle ne résulte que des
phénomènes osmotiques liés au passage des ions et du glucose, qui n’exige pour se produire,
que la perméabilité à l’eau du segment proximal. Elle représente 80 à 85% du volume du
filtrat glomérulaire.
Ce mécanisme de réabsorption passive de l’eau permet d’expliquer certaines polyuries
réalisées expérimentalement. Par exemple dans le cas d’une hyperglycémie (plus de 3g/l). Le
glucose par son Tmg ne peut pas être absorbé totalement.

 1- réabsorption de Na 
Normalement, plus de 99% du sodium filtré au niveau des glomérules retournent dans le
sang. Les 67% sont réabsorbés au niveau du tube contourné proximal, 25% au niveau de
l’anse de Henlé, et le reste au n veau du tube contourné distal et le tube collecteur.
Des hormones régulent la réabsorption de sodium au niveau du tube contourné distal.
L’aldostérone est une hormone secrétée au niveau du cortex (la partie externe) de la glande
surrénale (glande qui se trouve sur les reins). Cette hormone favorise la l’excrétion des ions
potassium et la réabsorption des ions sodium.
Ainsi lorsque le volume du sang, ou la pression artérielle n’est pas suffisant pour permettre à
la filtration glomérulaire, les reins secrètent de la rénine. La rénine est une enzyme qui
transforment l’angiotensinogène (précurseur produit par le foie) qui se trouve dans le plasma
en angiotensine I. Et cette angiotensine I sera transformée en angiotensine II qui est un
puissant vasoconstricteur et en même temps stimulateur du cortex surrénalien pour libérer
l’aldostérone.
Et comme la réabsorption des ions de sodium est toujours suivie de celle de l’eau, ce
processus provoque l’augmentation de la pression artérielle.
A côté, lorsque les myocardes sont tirés par un volume excessif du sang que le cœur reçoit, les
oreillettes secrètent l’hormone natriurétique auriculaire. Cette hormone inhibe la sécrétion de
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la rénine par les appareils juxtaglomérulaires, et par conséquent, la sécrétion de l’aldostérone


par le cortex surrénalien.
De ce fait cette hormone favorise l’excrétion de sodium, d’un autre terme : natriurèse.
Lorsque l’excrétion de sodium augmente, la quantité d’eau éliminée augmente également, par
conséquent le volume du sang circulant diminue et la pression artérielle par voie de
conséquence.
L’ion Na  diffuse passivement de la lumière tubulaire dans les cellules épithéliales
tubulaires, et de là, il sera transporté activement vers l’espace interstitiel par une pompe. Ceci
entraîne un environnement local hyperosmotique, et de l’eau venant des cellules y passe
passivement. La vitesse à laquelle l’au est les solutés passent dans les capillaires à partir des
espaces intercellulaires est régit par les pressions hydrostatiques et osmotiques dans
l’interstitium et les capillaires. Quand la pression hydrostatique dans les capillaires augmente
ou quand la pression des protéines plasmatiques diminue, le mouvement des solutés et de
l’eau vers les capillaires se ralentit et les espaces intercellulaires augmentent ce qui provoque
une fuite de sel et de l’eau vers la lumière tubulaire. Ainsi, la réabsorption nette du Na 
diminue.
Il semble y avoir deux sortes de pompe à Na  :
 une pompe à sodium électrogène qui expulse le Na  dans l’interstitium accompagné
de Cl  passivement, ce qui contribue au maintien de l’électronégativité de l’intérieur
de la cellule. Cette pompe est inhibée par l’acide étacrynique ou par le remplacement
de Cl  du liquide tubulaire par des anions qui pénètrent difficilement dans les cellules
tubulaires.
 Une pompe d’échange couplée qui transporte un ion K  dans la cellule pour chaque
Na  qu’elle transporte dans l’interstitium. Elle ne produit donc aucun mouvement net
de charge et n’a aucun effet direct sur le potentiel de membrane des cellules tubulaires
rénales. Cette pompe est inhibée par l’ouabaïne et par une concentration
extracellulaire et de K  basse.

 Equilibre glomérulo-tubulaire
Du fait que la quantité de Na  filtré est importante, que si la quantité de Na  réabsorbée
reste constante, une faible augmentation de DFG augmente considérablement la quantité
excrétée. Inversement, une petite chute de DFG réduirait à zéro l’excrétion de Na  . La plus
grande partie de la variation de la réabsorption a lieu dans le tube proximal qui se passe
16

quelques secondes qui suivent la filtration. La réabsorption tubulaire proximale de


nombreuses autres substances est également proportionnelle à la charge délivrée au tube par la

filtration, et la proportionnalité apparente de la réabsorption de Na exprime l’équilibre
glomérulo-tubulaire.

 2- réabsorption de glucose
Le glucose est soustrait de l’urine par transport actif. Il est filtré à un débit de 100mg/min
environ. Virtuellement, tout le glucose est réabsorbé dans la première partie du tube proximal,
cela veut dire qu’il ne devrait plus apparaître dans l’urine que quelques mg de glucose après
24h. La quantité filtrée est proportionnelle à la quantité présente dans le sang jusqu’à Tm du
glucose (375mg/min chez l’homme et 300mg/min chez la femme). Lorsque Tm est dépassé,
on retrouve du glucose dans l’urine.
Lorsque la quantité filtrée est inférieure au Tm, du glucose échappe à la réabsorption tubulaire
car le système de transport de glucose mis en jeu n’est pas complètement irréversible. Les
mêmes mécanismes qui transportent le glucose transportent également le fructose, le
galactose et le xylose.
Ce mécanisme n’est pas modifié par l’insuline. Tm de glucose reste normal chez les
diabétiques. Par contre, il est inhibé par un glycoside la phlorhidzine, comme c’est le cas du
transport du glucose à travers la muqueuse intestinale. L’intoxication par ce glucoside fait
apparaître une glucosurie en dépit d’une glycémie normale de 1g/l. On parle dans ce cas de
diabète rénal.
Pour une glycémie égale à S, la quantité de glucose filtré/min est égale à :
S = F.P = OT = Tmg.
Ceci permet donc de déterminer le seuil de la glycémie avant la gulcosurie.
Pour des valeurs élevées de la glycémie, entre 3 et 6 g/l, une glucosurie s’installe.
Par expérience, le débit de l’élimination urinaire du glucose obéit à la relation :
U.V = F.P – Tmg.
Pour une glycémie > 3 g/l, la droite U.V coupe l’axe des abscisses au point S qui est la valeur
maximale de la glycémie avant la glucosurie. C’est donc le seuil de l’élimination rénale du
glucose.

Si QGR = la quantité de glucose réabsorbée, alors on a :


U.V = F.P - QGR
17

Dans les conditions basales, QGR = F.P, il n’y a donc pas de glucose dans l’urine : U.V = 0.
Pour une glycémie de 1 g/l et en supposant que le débit de filtration glomérulaire = 130
ml/min, ce qui veut dire que chez l’homme, il y a 130 mg qui filtre aux glomérules/min et qui
sont ensuite réabsorbée en totalité.
Il existe quand même des réserves dans le pouvoir de réabsorption. En effet, la glycémie peut
entraîner au dessus de 1 g/l, mais parallèlement, la quantité de glucose filtrée aux glomérules
augmente également.
Il faut atteindre une glycémie de 1.6 à 1.8 g pour qu’une glucosurie s’installe. Cette valeur de
la glycémie désigne le seuil de l’élimination rénale du glucose, c-à-d : le débit de filtration du
glucose au niveau des glomérules (FP) est tel que le maximum des possibilités de
réabsorption par les cellules du tube a été atteint. Ce seuil est désigné par le symbole Tmg
(tubular maximal glucose reabsorption) (mg/min).

 3- La réabsorption de l’ion bicarbonate.

Dans les conditions physiologiques, la concentration plasmatique en ions bicarbonate est de


1.65 g/l (soit 26 à 27 mMoles/l). On ne trouve pas de bicarbonate dans l’urine. Cela signifie
que la totalité des ions bicarbonates filtrés au niveau des glomérules sont réabsorbés. Mais
dans les conditions où le Tm (possibilité maximum de réabsorption) est atteint, les
bicarbonates apparaissent dans l’urine (concentration plasmatique en dessus de 26mMoles/l
par exemple).
Toutes les cellules tubulaires, qu’il s’agisse de celles du segment proximal de celles du
segment distal, produisent du CO2, que toutes possèdent une anhydrase carbonique active, et
qu’en tous points le CO2 est très diffusible et sa résorption se fait sur tout le long du néphron.
Toutefois, 85% des bicarbonates filtrés au niveau des glomérules, sont réabsorbés au niveau
du tube proximal
La réabsorption des bicarbonates par les cellules du tube rénal est liée à la présence du CO2
hydraté en H2CO3 dans l’organisme et en particulier au niveau des reins. Le seuil de
l’élimination rénale des bicarbonates est atteint pour une concentration plasmatique de
bicarbonate atteint 26 à 27 mMoles, c’est-à-dire à une pression partielle du CO2 (PCO2) dans
l’air alvéolaire (par conséquent dans le sang artériel) de 40 mm Hg. La quantité de
bicarbonate résorbée est proportionnelle à la variation dePCO2.
18

Les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique comme l’acétazolamide bloquent la réaction


d’hydratation du CO2 au niveau des cellules rénales et altèrent la résorption des bicarbonates.

 4- Réabsorption des autres substances.


La comparaison des quantités filtrées aux glomérules (FxP) avec celles retrouvées dans
l’urine UxV, permet de déterminer l’intensité de réabsorption d’une substance au niveau du
rein. Cela montre une fois encore l’existence d’un maximum dans le pouvoir de réabsorption
des cellules tubulaires (Tm).
Ainsi, le Na+ et le K+ sont réabsorbés à 97-99%, l’ion phosphate à 95%, l’urée à 60% et les
acides aminés à 98%.
Ces faits laissent supposer que cette réabsorption nécessite un transport actif lié au
métabolisme cellulaire et que tout processus altérant le métabolisme cellulaire (anoxie,
inhibiteurs métaboliques…) perturbe ces processus de réabsorption. Certains d’entre eux sont
soumis à des facteurs hormonaux dont l’action s’exerce dans le sens d’une régulation.

 5- les autres substances réabsorbées activement

Ce sont les ions Na ou K PO4-, les acides aminés, l’acide urique, l’acide ascorbique, les
sulfates, la créatine et les corps cétoniques, les acides acétoacétiques. Certains systèmes de
transport transportent dans n’importe quel direction, selon les circonstances, et certains
peuvent échanger une substance pour une autre.
La plupart des mécanismes de transport actif responsable de la réabsorption des solutés sont
localisés dans les tubes proximaux. Na est transporté activement hors du liquide tubulaire au
niveau du tube distal et canaux collecteurs, et le Cl est transporté activement hors du tubule au
niveau de la branche ascendante large de l’anse de Henlé.
Les mécanismes de transport actif rénaux, comme tous les systèmes de transport actif dans
l’organisme, peuvent être inhibés de façon compétitive ou non compétitive. Par exemple, le
mécanisme responsable de la réabsorpriton de l’acide urique peut être inhibé par le
probénécide (bénémide) et par la phénylbutazone (butazolidine) qui présente une importance
pratique dans le traitement de la goutte.
La réabsorption des ions Na+, Cl-, K+, HCO3-, celle du glucose le long du tube proximal
s’accompagne d’une réabsorption d’eau, car ces éléments sont osmotiquement actifs et
19

entraînent l’eau avec eux. Autrement, l’urine serait hypotonique par rapport aux liquides
interstitiels.
Cette réabsorption est dite obligatoire parce qu’elle résulte des phénomènes osmotiques
obligatoirement liés aux passages des ions et du glucose.
La quantité réabsorbée est égale à 80 à 85% du volume du filtrat glomérulaire.
Expérimentalement, s’il existe dans le filtrat glomérulaire des quantités importantes d’une
substance osmotiquement active, non réabsorbée par le tube proximal, cette substance retient
avec elle une certaine quantité d’eau afin de conserver l’isomolarité entre le plasma et le
liquide tubulaire. Une polyurie s’installe ; c’est le mécanisme de diurèse osmotique. On peut
la provoquer par perfusion intraveineuse de mannitol ou d’hyposulfite de soude. Ces deux
produits possèdent de faibles poids moléculaires et ne sont pas réabsorbés par les tubes
proximaux. Leur élimination dans l’urine tubulaire entraîne avec elle une quantité d’eau plus
élevée d’autant plus que leur débit de filtration glomérulaire est plus élevé.
Dans le cas d’une hyperglycémie élevée (>3 g/l), le Tmg est largement dépassé le glucose
filtré aux glomérules ne peut pas en totalité être réabsorbé par les tubes. Le glucose non
réabsorbé reste dans l’urine tubulaire, retenant avec lui une quantité d’eau qui est d’autant
plus importante que la glycémie et élevée.

 6- La réabsorption facultative
Lors de la réabsorption obligatoire 85% du filtrat glomérulaire ont été réabsorbés, ce qui
laissait encore une diurèse excessive. La réabsorption de l’eau dans les autres segments du
néphron est soumise à des facteurs qui sont au service de la régulation de l’osmolarité du
milieu intérieur.
Cette réabsorption est basée sur les deux branches de l’anse de Henlé et le tube collecteur, qui
fonctionnent comme un dispositif de contre-courant qui permet, par des échanges passifs
d’eau, d’établir une concentration progressive (et réglable) entre tous les liquides de la zone
corticale et ceux de la zone papillaire (urine et liquide interstitiel).

 1- Principe de la multiplication de concentration par contre-courant


La branche descendante de l’anse de Henlé est relativement imperméable aux solutés mais
hautement perméable à l’eau. En conséquence, de l’eau passe dans l’interstitium et la
concentration de Na dans le liquide tubulaire s’élève nettement. Le segment ascendant qui est
20

beaucoup plus petit (grêle) est relativement imperméable à l’eau et relativement perméable au
sodium et à l’urée ‘mais encore plus perméable au na qu’à l’urée). Ainsi, Na passe
passivement dans l’intrestitium le long du gradient de concentration.
Tandis que le segment large de la branche ascendante de l’anse est relativement imperméable,
aussi bien à l’eau qu’aux solutés. Or le Cl y est transporté activement hors du liquide
tubulaire, et pour garder la neutralité électrique l’ion Na le suit passivement et sort aussi de la
lumière tubulaire. La réabsorption de Cl- non accompagnée d’eau par l’épithélium des
branches ascendantes de l’anse de Henlé concentre le liquide interstitiel médullaire
Comme le tube distal et les parties externes des canaux collecteurs sont relativement
imperméables à l’eau en présence de vasopressine, l’eau quitte donc la lumière tubulaire, ce
qui provoque une augmentation de la concentration de l’urée dans le liquide tubulaire. Et
comme la partie du canal collecteur située dans la médullaire est perméable à l’urée et à l’eau
en présence de la vasopressine, l’urée passe donc passivement dans l’interstitium maintenant
ainsi une osmolarité élevée de la pyramide médullaire et de l’eau est également soustraite, ce
qui fait que le liquide tubulaire devient fortement concentré.

 2 – Influence des composantes passive et active dans le mécanisme de


concentration par contre-courant.
La pression osmotique de l’urine émise est d’autant plus élevée que le gradient médullaire de
pression osmotique est prononcé.
Deux composantes principales concourent à l’établissement et au maintien de ce gradient
osmotique :
1. La réabsorption active de NaCl par les branches ascendantes qui représentent l’effet
élémentaire de concentration.
2. Le système d’échange par contre courant qui est passif, mais qui intègre l’effet
élémentaire le long de l’axe cortico-médullaire. Cette intégration aboutit à un gradient
continu.
Par expérience, la diurèse osmotique provoquée par le mannitol abaisse l’osmolarité de l’urine
finale, en même temps que s’estompe le gradient médullaire de pression osmotique. La
réabsorption active de NaCl le long de la branche ascendante des anses n’est pas inhibée par
le mannitol. L’échange à contre courant devient inopérant.
D’autre part, la surrénaléctomie entraîne une diminution de concentration de l’urine par les
reins, accompagnée d’une abolition du gradient de pression osmotique cortico-médullaire.
Dans ce cas, les échanges d’eau par contre courant sont normaux, mais le renouvellement de
21

Na+ est ralenti dans les régions les plus profondes. L’injection d’aldostérone rétablit le
gradient.
En l’absence de minéralocorticoïdes le défaut ne touche pas les propriétés de contre courant
du système, mais plutôt sa composante active : le transport de NaCl. Cette réabsorption active
du NaCl dans la branche large implique une action de l’aldostérone.

 3- Rôle de l’urée dans le système de contre courant.


Chimiquement inerte, et relativement diffusible en raison de son faible poids moléculaire,
l’urée participe au gradient de pression osmotique.
Sa concentration dans le tissu de la papille est élevée, mais reste cependant inférieure à celle
dans les canaux collecteurs. Ce qui fait que l’urée diffuse passivement des canaux collecteurs
vers le tissu interstitiel. Malgré cette perte importante d’urée au niveau des canaux collecteurs
médullaires, l’excrétion d’urée dans l’urine finale reste élevée : il est de 40 à 60% du taux
filtré chez l’homme.
Origine de la quantité d’urée nécessaire à ce double processus :
Par analyse du fluide tubulaire qui sort du système de contre courant, par la branche
ascendante de l’anse de Henlé il a été démontré une addition d’urée dans la portion médullaire
de l’anse, c’est-à-dire : en amont.
Ce recyclage intense d’urée entre canaux collecteurs et anse de Henlé suppose que deux
conditions soient remplies :
1 – le segment médullaire interne doit posséder des parois perméables à l’urée,
tout comme la portion profonde des canaux collecteurs
2 – Les segments tubulaires compris entre ces deux portions perméables (la
branche ascendante, le tube distal et les portions corticales et médullaires
externe du système collecteur) doivent posséder des parois imperméables à
l’urée. Ce qui entraîne la réabsorption d’électrolytes et surtout d’eau, le long de
ces segments dans le cortex et la médullaire externe, multiplie d’une façon
élevée la concentration de l’urée dans le fluide qui regagne par les canaux
collecteurs la région perméable de la médullaire interne.
L’urée s’accumule dans l’interstitium des pyramides médullaires et elle tend à y rester à
cause de l’échange par contre courant dans le vasa recta. La concentration de l’urée dans le
liquide tubulaire qui sort des canaux collecteurs, est encore plus élevée qu’elle ne le serait si
le liquide tubulaire les traversait.
22

III- La sécrétion tubulaire


 1- La sécrétion des ions H 

Les cellules des tubes proximal et distal, comme les cellules des glandes gastriques,
sécrètent des ions H  . H  est transporté activement à travers la membrane, et pour chaque
ion H  sécrété un ion Na  et HCO 3 
pénètrent dans le liquide interstitiel et diffusent dans

le sang. H  provient du métabolisme de l’acide carbonique, lui m^me provenant de la


réaction de CO 2 et H 2 O catalysée par l’anhydrase carbonique. Les substances qui
inhibent l’anhydrase carbonique diminuent la sécrétion d’acide par le rein et les réactions
rénales dépendent d’elle. La quantité d’acide sécrété dépend également des évènements
ultérieurs qui se produisent dans l’urine tubulaire. Les ions H  sont sécrétés dans un pH
urinaire de 4.5 au maximum chez l’homme. Si aucun produit ne se lie à ces ions H  , ce
pH sera vite atteint et la sécrétion de H  s’arrête. Trois réactions importantes se
produisent dans le liquide tubulaire et peuvent soustraire ces ions H  et favorisera sa
 2
sécrétion. Ces réactions se font avec HCO 3 qui aboutit à CO 2 et H 2 O; avec HPO 4

pour former H 2 PO 4 , et enfin avec NH 3 pour former NH 4 .

 2- Sécrétion de l’ammoniac
NH 3 est sécrété dans les tubes proximal, distal et collecteurs. Les réactions qui aboutissent à

la formation de NH 3 sont :
 Conversion de la glutamine en acide glutamique et ammoniac,
catalysée par la glutaminase
 Désamination de l’acide glutamique en présence de glutamate
déshydrogénase pour donner de l’acide α cétoglutarique et
ammoniac
 Désamination d’autres acides aminés pour donner des acides
cétoniques et de l’ammoniac
 En outre, du NH 3 vient directement du sang artériel et diffuse dans
le liquide tubulaire car il est liposoluble et traverse facilement les
membranes cellulaires.
23

Dans le liquide tubulaire, NH 3 réagit avec les ions H  sécrétés pour former les ions

ammonium NH 4  . Les ions ammonium sont relativement insolubles dans les graisses et reste
ainsi dans le liquide tubulaire.

La quantité de NH 4 formé dépend du débit de production de NH 3 et à la quantité de H 

disponible, ainsi du débit de la sécrétion des ions H  . C’est pourquoi la quantité de NH 4 

contenu dans l’urine alcaline est nulle, alors qu’elle est élevée dans une urine acide.
Le processus par lequel est sécrété NH 3 est appelé diffusion non ionique, car il diffuse dans le
liquide tubulaire à un débit qui dépend du pH urinaire.

 3- Sécrétion acide
Il est clair qu’il existe bien plus de sécrétion acide dans le tube proximal que dans le tube
distal. Cette sécrétion acide rénale est modifiée par des variations de la PCO 2 intracellulaire,

de la concentration de K  , de la concentration de l’anhydrase carbonique et de la


concentration d’hormones corticosurrénales :
 Lors d’une acidose respiratoire où la PCO 2 est élevée, une grande

quantité de H 2 CO 3 est disponible pour tamponner les ions OH  et


la sécrétion acide s’en trouve accrue, et vice versa.
 La déplétion potassique augmente la sécrétion d’acide, car la perte
en K  produit une acidose cellulaire même si le pH plasmatique est
élevé ; et à l’inverse, un excès de K  dans les cellules inhibe la
sécrétion d’acide.
 Quand l’anhydrase carbonique est inhibée, la sécrétion d’acide
l’est aussi car la formation de H 2 CO 3 est diminuée.
 L’aldostérone et d’autres stéroïdes corticosurrénaux, qui
augmentent la réabsorption tubulaire de Na  augmentent aussi la
sécrétion de K  et de H  .

 4- Relation entre la sécrétion acide et la sécrétion K 


L’excrétion de Na  est augmentée par des médicaments qui diminuent la sécrétion acide
rénale en inhibant l’anhydrase carbonique. Après que le CO 2 ou les acides sont tamponnés

dans le sang, les Na  filtrés avec des anions acides sont excrétés dans l’urine si la quantité
24

contenue dans le filtrat tant que la capacité des tubes à échanger du Na 


contre H  n’est pas
dépassée. Les variations dans l’excrétion de Na  liées à des modifications du débit de la
sécrétion de K  sont faibles.

 5- Autres produits sécrétés


L’acide paraaminohippurique (PAH) et les dérivés de l’acide hippurique, le rouge phénol et
d’autres colorants dérivés des sulfonephtaléines, la pénicilline et plusieurs colorants iodés tels
que l’iodopyracet (Diodrast) sont activement sécrétées dans le liquide tubulaire. Les
substances qui sont normalement produites dans l’organisme et sécrétées par les tubules
comprennent aussi divers sulfates d’éther, des stéroïdes et d’autres glycuronides et enfin le
principal métabolite de la sérotonine qui est l’acide-5-hydroxy-indole-acétique. Ces
substances sont des anions faibles et semblent être toutes transportées par un même transport
qui est limité au niveau du tube proximal.

IV- Excrétion au niveau des tubules

b-1. Excrétion de l’eau

Normalement, 180l de liquide sont filtrés à travers les glomérules chaque jour alors que le
volume urinaire quotidien est d’environ 1 litre. La même quantité de solutés peut être excrétée
par 24h dans un volume d’urine de 500ml ; cela veut dire que l’eau filtrée est réabsorbée sans
modifier l’excrétion totale des solutés. Ainsi quand l’urine est concentrée, de l’eau est
soustraite en excès des solutés ; quand l’urine est diluée, de l’eau est perdue par l’organisme
en excès sur les solutés. Ces deux faits ont une grande importance pour l’économie de
l’organisme et la régulation de l’osmolalité des liquides du corps.

b-2. Excrétion du sodium et des chlorures

 1- Excrétion de sodium
Comme Na  est le cation le plus abondant dans le LEC et comme les sels de sodium
représentent plus de 90% des solutés osmotiquement actifs du plasma et du liquide interstitiel,
la quantité se Na  dans l’organisme est un des déterminants principaux du volume du LEC.
25

C’est pourquoi des multiples mécanismes de régulation sont développés chez les animaux

terrestres pour contrôler l’excrétion de cet ion. De ce fait, la quantité de Na excrétée est
ajustée de façon à être égale à la quantité ingérée, ainsi l’individu reste e en équilibre sodé. En
outre, on observe une natriurèse lorsqu’une solution saline est perfusée par voie intra veineuse
et une diminution de l’excrétion de Na  quand le volume de LEC est réduit
Du Na  est filtré en grande quantité mais il est ensuite (96 à 99%) activement transporté en
dehors des tubes proximaux et distaux, ainsi que des tubes collecteurs
 La plus grande partie du Na  est réabsorbée avec du Cl 
 Une partie de Na  est réabsorbée dans le processus où Na  pénètre dans le sang en
échange d’un H  sécrété par les tubules
 Une faible quantité de Na  est réabsorbée en association avec la sécrétion de K 

 Régulation de l’excrétion de Na 
.
Les facteurs modifiants la réabsorption de Na  sont multiples :
 Pressions oncotique et hydrostatique dans les capillaires péritubulaires
 La concentration en aldostérone circulante
 La concentration en hormones corticosurrénales

 2- excrétion des bicarbonates

Bien que le processus de réabsorption n’implique pas un transport de cet ion dans les cellules
tubulaires, il se comporte comme s’il avait un Tm (transport maximal) qui est dépassé lorsque
la concentration plasmatique est supérieure à 28meq/l (mM/l). Ainsi, à des concentrations

plus basses, tout le HCO 3 est réabsorbé, et pour des valeurs supérieures, HCO 3  apparaît
dans l’urine qui devient alcaline dans ce cas.
Quand la concentration de HCO 3  est de 28mEq/l, H  est sécrété à son maximum et tous les

H  formés sont utilisés pour réabsorber HCO 3  . Lorsque la concentration de HCO 3 

s’abaisse dans le plasma, une quantité de H  plus grande est disponible pour apparaître sous
26

forme d’acidité titrable et de NH 4  . Ainsi, lorsque HCO 3  plasmatique s’abaisse, l’urine

devient acide et contient plus de NH 4  .

La capacité des tubules à réabsorber HCO 3  s’élève lorsque le DFG (débit de filtration
glomérulaire) augmente.

 3- Excrétion du chlorure

La réabsorption des chlorures augmente quand la réabsorption de HCO 3 diminue et vice

versa, si bien que la concentration plasmatique de Cl  varie inversement avec la


concentration de HCO 3  , ce qui maintient constante la concentration totale des anions. Une

diffusion passive peut expliquer les mouvements de Cl  dans la plupart des cas. Cependant, Cl

est activement transporté hors de la lumière tubulaire dans la branche ascendante large de
Henle.

 4- Excrétion du potassium
Une grande partie du K  filtré est soustraite du liquide tubulaire par réabsorption active dans
les tubes proximaux. Ensuite il est sécrété dans le liquide tubulaire par les cellules tubulaires
distales. En général, des ions Na  est réabsorbé en échange des ions K  sécrétés dans les
tubes distaux. Dans les circonstances normales, la quantité de K  sécrétée est égale environ
aux apports en K  , et l’équilibre potassique est ainsi maintenu.
Le mouvement de K  est en grande partie passif. Cependant, il existe un couplage électrique
dans la mesure où la migration intracellulaire de Na  tend à baisser la différence de potentiel
da part et d’autre de la cellule tubulaire, ce qui favorise le mouvement de K  vers la lumière
tubulaire.
Comme Na  est aussi réabsorbé en association avec la sécrétion de H  , il y a une compétition
pour le Na  dans le liquide tubulaire distal. L’excrétion de K  diminue lorsque la quantité de
Na  qui atteint le tube distal diminue ou lorsque la quantité de H  y est élevée.
Lorsque la teneur en K  dans l’organisme diminue (déplétion potassique), la sécrétion de K 
diminue.
Quand le K  total de l’organisme est élevé, la sécrétion de H  est inhibée à cause de l’alcalose
intracellulaire provoquée cette augmentation de K  .
27

III – LES FACTEURS HUMORAUX QUI REGULENT LA CONCENTRATION


URINAIRE

Ce sont essentiellement certaines hormones corticosurrénales, dont les effets s’exercent sur
les transports ioniques, et spécialement sur la réabsorption tubulaire du sodium dans le tube
distal (échanges Na et K) ; l’hormone parathyroïdienne et l’hormone antidiurétique (ADH)
dont la présence est nécessaire à la perméabilité à l’eau du tube distal et surtout des canaux
collecteurs.

1. les hormones du cortex surrénal

La surrénalectomie bilatérale chez l’animal d’expérience ou la lésion destructive pathologique


des capsules surrénaliens entraîne l’absence d’hormones corticosursénliennes : maladie
d’Addison, provoquant des perturbations de l’équilibre hydrominéral. On observe en
particulier :

 une augmentation de l’élimination rénale des ions sodium et chlore, qui


provoque une hyponatrémie et une hypochlorémie.
 Une diminution de l’élimination rénale du potassium qui provoque une
hypokaliémie.
L’isolement et l’identification chimique de nombreuses molécules extraites du cortex surrénal
ont permis de déterminer qu’elles sont de natures stéroïdes, et que leurs effets s’exercent
spécialement sur les mouvements du Na et du K au niveau des reins. Elles constituent le
groupe des MINERALO-CORTICOIDES. La principale, celle que l’on peut considérée
comme véritable hormone minérale, est l’ALDOSTERONE.
Ses effets sont puissants. Ils s’exercent au niveau du tube distal en permettant l’échange des
ions Na de l’urine contre K des cellules du tube. La surcharge en aldostérone (qu’elle soit
expérimentale ou pathologique due à une tumeur de la surrénale par exemple secrètent une
grande quantité d’aldostérone. Il s’agit d’un hyperaldostéronisme primaire connu sous le nom
de syndrome de Conn) provoque une rétention sodée avec hypernatrémie et hyponatriurie, une
hypokaliémie avec une hyperkaliurie et une alcalose.
Deux facteurs règlent l’activité sécrétoire des cellules de la cortico-surrénale.

 La concentration plasmatique des ions Na et K, en particulier le rapport Na/K. lorsque


la valeur de ce rapport baisse, par une hyponatrémie ou par une hyperkaliémie, la
sécrétion de l’aldostérone s’intensifie. Il en résulte une rétention sodée et une
augmentation de l’élimination du potassium, dont le rôle correcteur des reins.
 Ensuite le système rénine angiotensine. L’angiotensine est un puissant stimulant de la
sécrétion de l’aldostérone. Ici encore, le rôle correcteur de cette sécrétion est évident.
28

Le développement de techniques biochimiques, a permis de découvrir le mécanisme d’action


des hommes polypeptidiques et des catécholamines sur l’organe cible ou récepteur, par
l’activation d’une  membranaire, l’adénylcyclase.

H
+
R

AC

ATPPPi+AMP5’AMPc

Réponse biologique

L’adenylcyclase augmente de la concentration intracellulaire de l’AMPc, second messager


hormonal qui induit à son tour la réponse biologique de l’homme. Cette réponse biologique de
l’homme a lieu grâce à la phosphorylation de protéines spécifiques.
La sensibilité hormonale de l’adenylacyclase est différente d’une zone rénale à l’autre.
L’hormone parathyroïdienne (PTH) agit sur le cortex et l’ADH essentiellement sur la
médullaire.
La calcitonine, le glucagon, les agonistes B- adrénergiques stimulent aussi l’activité de
l’adénylcyclase rénale
D’autre part, d’autres facteurs comme les agonistes adrénergiques et les prostaglandines (P.G)
pourraient agir directement sur l’ activité enzymatique.

2. l’hormone antidiurétique (ADH)

La polyurie est la conséquence de la disparition d’un facteur hormonal, élaboré par les
cellules nerveuses de l’hypothalamus et accumulé dans le lobe postérieur de l’hypophyse,
l’hormone antidiurétique (ADH). Comme elle est également douée d’effets vaso-presseurs,
elle s’identifie à la vasopressine (arginine 8 vasopressine).
L’ ADH provoque deux effets sur le rein :
1. elle augmente la perméabilité à l’eau dans des canaux collecteurs. au niveau du
Tube contourné distal. Cet effet est limité à la parie distale de cette structure. Cette
action s’exerce par l’intermédiaire de l’AMPc
2. Le long de la branche ascendante, de l’anse de Henlé, l’adénylcyclase est sensible
à l’action de l’Arginine Vasopressine. Or l’épithélium du segment large ascendant
est imperméable à l’eau, en présence ou non de l’ADH. Ce qui équivaudrait à une
stimulation du transport actif de NaCl présent dans ce segment, pour créer un
gradient intra rénal de pression osmotique.

Sa sécrétion est fonction de l’état d’hydratation du sujet. Elle est nulle lors de la surcharge
aqueuse (polyurie par absence d’ADH), elle augmente lorsque le sujet est en hydropénie.
L’hormone est éliminée en grande partie par la voie urinaire d’où le pouvoir antidiurétique de
l’urine elle-même.
Les facteurs qui règlent cette sécrétion d’ADH, sont avant tout, l’osmolarité et le volume
plasmatique. En effet, des tensio récepteurs sont localisés au niveau des oreillettes : une
tension au niveau de leur paroi provoque une polyurie (exemple le gonflement de l’oreillette
gauche, ce réflexe est aboli par la double vagotomie).
29

D’autres facteurs sont susceptibles de varier la sécrétion d’ADH. Les excitations


périphériques nerveuses, la lumière, le travail musculaire stimulent la sécrétion de l’ADH
tandis que le froid la diminue.

3. Hormone parathyroïdienne
La parthormone contrôle l’excrétion rénale des ions phosphates (phosphores inorganiques)
La PTH inhibe tout le long du TCP la réabsorption isomotique du fluide tubulaire.
Elle y diminue également la réabsorption rénale des bicarbonates. Toutefois, l’effet inhibiteur
de la PTH n’est pas lié sur l’activité de l’Anhydrase carbonique.
Par ailleurs, l’homme PTH augmente excrétion rénale des PO4 en diminuant la réabsorption
dans le TCP et le long du TCD.
Par contre, la réabsorption active du Ca2+ est augmentée par la PTH, au niveau du TCD

4. Catécholamines
Ces agonistes stimulent la libération de Rénine par les cellules de l’appareil juxtagloménulaire
d’ ADN endogène.
Les agonistes adrénergiques des catécholamines par contre, modulant la concentration
intrarénale d’AMPc.

5. La Calcitonine
La calcitonine augmente l’excrétion rénale des ions: Na+, Ca2+, Po4 2-, Mg2+, et Cl-.
Toutefois, très peu de données physiologiques permettent de préciser, s’il s’agit d’effets
spécifiques. Il semblerait que seuls les mouvements des Mg2+ soient réellement affectés par
cette hormone, qui augmente sa réabsorption dans l’anse de Heulé
Système Kallicréine-Kinine Rénal

Les Kinines (bradykinine, lysyl-bradykinine ou Kallidine , et Met Lys bradykinine) sont des
polypeptides vasodilatateurs, diurétiques et natiurétiques.
Avec les PGE rénales, elles atténuent les effets vasoconstricteurs et antinatriurétiques du
système : Rénine-Angiotensine-Aldostérone
Ces deux systèmes. Kallicréine- Kinine, Rénine- Angiotensine ont en commun le fait que
l’enzyme de conversion de l’Angiotensine I en Angiotensine II est identique à la kinase II,
principale enzyme de dégradation des Kinines.

I Structure des Kallicréines


Les Kallicréines ou Kininogénases sont des enzyme qui libèrent des Kinines à partir du
Kininogène
Toutefois les Kallicéines rénale et plasmatique sont différents :
a. le décapeptide lys-bradikinine ou Kallidine est libéré par action de la Kallicréine
rénale sur le Kininogène.
b. Par contre, la bradikinine est libérée dans le cas de la Kallicréine plasmatique.

II - Origine des Kallicréines


La Kallicréine rénale est d’origine corticale. Son activité diminue progressivement de la
périphérie vers l’intérieur, et elle est essentiellement extraréglementaire.
30

Il a été démontré, que la Kallicréine est une protéine membranaire, des cellules situées au-
delà de la position proximale du tubule riche en bordure en brosse. A ce niveau de ces
dernières, l’enzyme de conversion de l’Angiotensine IAngiotensine II (Kinase II) et
Angiotensinase sont présente.
La Kinase clive le dipeptide Phe-Ang terminale des Kinines, suivant la réaction :

BradyKininogène Angiotensin
Kallicréine   Rénine
BradyKinine de conversion Angio
  (Kinase II) 
heptapetidique + Angio II + Mis leu

La Kinase II identique à l’ de conversion permet la génération de l’Ang II


vasoconstrictrice et inactive la bradykinine vasodilatatrice

III Facteurs de libération de la Kallicréine rénale


On peut considérer que le système Kallicréine – Kallitine comme un facteur natiurnétique
d’origine rénale. En effet, l’ administration i.u. ou dans l’artère rénale de Kallicréine entraîne
une vasodilation rénale, associé à une augmentation de la diurèse et de la natriurèse.
Une restitution sodée chronique entraîne une activation du système Kallicréine – Kallidine
intra-rénale, portant sur la libération et la synthèse de la Kallicréine.
L’administration d’ un régime pauvre en Na+ a pour conséquence un effondrement rapid de la
natriurèse.
Si on administre de la Furosémide, on peut observer une élévation de l’excrétion de
Kallicréine en présence d’une élevée.

IV Effet de stimulus aigu sur la liberation de Kallicréine


.Une variation aiguë de la pression de perfusion rénale provoque une variation parallèle de
l’excrétion urinaire de Kallicréine. C'est-à-dire que la réponse de la Kallicréine est totalement
opposée à celle du système rénine – angiotensine
.L’injection dans l’artère rénale de substances vasodilatatrices (Ach, bradykinine, dopamine,
PGE2) entraîne une ou augmentation de la Kallicréine urinaire.
-En outre, les Kinines possèdent un effet diurétique puissant, qui ne peut être inhibé par
l’apport d’ADN. Elles régulent l’excrétion de l’eau.

V Système Kallicréine-Kallidine et activité minérolocorticoïde


L’effet de la désoxycorticostérone (DOCA) sur la Kallicréine rénale dépend de la balance
sodée. Le traitement par la DOCA entraîne une dépression maximale du système Rénine
Angiotensine chez le sujet en balance sodée positive. Ainsi, les rôles respectifs de
l’angiotensine et de l’  minérolocorticoïde sont dissociés.
Le fait que la Kallicréine urinaire soit élevée dans l’hypertension artérielle, par
hyperaldostéronisme . primaire et quelle diminution après ourévalectomine, plaide en faveur
du rôle prédominant de l’  des minérolocorticoïde dans l’excrétion urinaire de Kallicréine .
.La restriction de l’apport de K+ est associée à une diminution importante de la sécrétion
d’aldostérone. Elle implique également une diminution de excrétion urinaire de Kallicréine,
alors que la natiurèse reste constante.

IV système Kallicréine – Kallidine et PGE2 rénale


31

La PGE2 attenue l’effet des agents vasoconstricteurs et potentialise la vasodilatation induits


par les Kinines. Ces résultats ont été obtenus après administration d’Aprotenine, un
inhibiteur de la Kallicréine qui diminue l’ excrétion urinaire de PGE2 – like, chez le rat traité
à la DOCA

Système Rénine Angiotensine


et son inhibition

I introduction
La natriurèse dépendante de la pression de perfusion rénale concourt à assurer l’équilibre
entre les entrées en eau et en Na+cl- et leurs sorties. Plus la natriurèse est élevée par le biais
d’une élévation tensionnelle, plus important sont le travail cardiaque et le vieillissement
vasculaire : c'est-à-dire que l’hypertension artérielle est bien un moyen d’équilibrer le bilan
sodé, mais ce moyen est mal toléré par l’organisme. De ce concept naquit l’idée que toute
substance vasopressine ne peut aboutir à la création d’une hypertension artérielle que si elle a
la double propriété d’afin sur les vaisseaux extra rénaux et d’avoir une action intra rénale qui
nécessite une réajustement de pression pour maintenir une natriurèse égale aux entrées de
sodium.
Ainsi, la stimulation de système nerveux  ne provoque que des hypertension labiles
(dénervation sino – carotidien, destruction du noyau du tractes solitaire, pluochromocytonus )
Par contre, la stimulation du SN intra rénale ou son équivalent, qu’est la perfusion continue
de l’artère rénale de Norad provoquent des hypertensions artérielles permanents.
On pense alors que le système Rénine – Angiotensine est la cause unique ou le relais
indispensable de toute élevation aormales des chiffres tensionnelles.
Trois facteurs sont impliqués dans l’hypertension artérielle :
1- les variations de la sécrétion de rénine qui influencent la pression artérielle à court
terme (effet presseur de l’Ang.) et à long terme (bilan sodé de l’aldostérone qui est
régulé essentiellement par les angiotensines)
2- Les Ang appartient une action directe sur la vascularisation intra rénale et sur la
natriurèse
3- Les autres actions des Ang (Action dur le SNC, action sur le SN périphérique, action
dipsogénique) ont des effets rénaux.
Parce qu’il vient du rein et parce qu’il agit sur le rein, le système Rénine – Ang est une des
causes principale dans la genèse de toutes les hypertensions artérielles

II Réaction Rénine – Angiotensine


La Rénine est synthée au niveau de l’appareil juxta- glomérulaire.
La Rénine va activé l’ Angiotensinogène qui est le précurseur de l’Angiotensine
.Angiotensinogène possède un P.M de 55.000 et elle de nature glucoprotéique. C’est un
facteur limitant dans la réaction rénine –Angiotensinogène.
.L’ Angiotensinogène est synthétisée par la foie et immédiatement libéré. Sa concentration est
fortement augmentée par l’admission d’œstrogène et de corticoïdes.
La réaction entre la rénine et l’Angiotensinogène peut se produire dans le plasma, dans la
lymphe, dans l& paroi vasculaire et en…………au niveau des vaisseaux du rein.
Le produit final des réactions scientifiques du système Rénine –Angiotensine participe à la
régulation du système, au niveau de l’ , par ces action sur la sécrétion de rénine du rein qu’il
pleine, et sur la production d’Angiotensinogène par le pie qu’il stimule.
.De nombreux inhibiteurs de la réaction rénine – Ang ont été découverts :
32

-les phospholipides – les P.G, la pep satine(pentaptide isolés de diverses espèces de


streptomyces.

Rénine
Angiotensinogène Ang I Ang II octopeptide
Décapeptide  
peptidyl dipeptidase(Kinase II)

Action de l’ AngI : trois actions : - lib ou catécholamines


- action dipsogénique
- diminution flux sansuin rénal
.L’Ang I possède des points qui lui sont propres : libération de catécholamines de la
médullosurénale, action dipsogénique , ou hypertensive cordiale, dimunition de flux sanguin
rénal du cortex interne et de la médullaire .
.L’Ang III L’ A.A N terminal de l’Ang I peut être clivé par une aminopeptidase pour libérer
un nonapeptide , former l’AngIII. Ou des Asp – Asp ‘ I – Ang II
Renine Kinase
(Angiotensinogène  ang I (décapeptide) Ang II (octapeptide)
1AA Kinase II
AngIII (nonapeptide),

L’inhibition de l’ de conversion .


.l’inhibition de l’ de conversion par des peptides isolés du venin de serpent a pour effet de
potentialiser la contraction des fibres musculaires lisses produits par la bradykinines, tout en
bloquant la conversion de l’ Ang I inactive en Ang II active
.En effet, c’est la même  qui clive un depeptide de l’extrémité C terminale de bradykinine et
de la molécule d’ Ang la plus utilisée de ces peptides en cliniques………. a été un
monopeptide, le SQ 20 881.

III Ang III sécrétion d’aldostérone


.L’ Ang III est un vasoconstricteurs beaucoup (-) puissante que l’Ang II . Mais elle est aussi
efficace ou plus efficace que l’Ang II sur la sécrétion d’aldostérone, aussi efficace sur la
freination de la sécrétion de rénine.

IV interactions ds Ang avec leurs récepteurs


.L’ Existance des sites récepteurs des Ang a été mise en évidence par l’étude de liaisons d’
Ang de ………………spécifique aux organes cibles de ces peptides.
-ces liaisons sont saturables, spécifiques, réversibles.
Ces recepteurs ont été étudiés sur la contraction de la fibre musculaire lisse.
. Des sites de haute affinité ont été découverts dans la surrénale du rat.
. L’Ang II reduit le  des glomérules et de ce fait, peut réduire la filtration glomérulaire. Elle
peut aussi modifier la perméabilité à l’eau et aux protéines de la rubue basale glomérulaire.
L’étude de l’interaction Ang-récepteurs a permis de démontrer la stéréocomplémentarité de
l’Ang II à ses récepteurs. Aussi, en plus de la régulation hormonale, vient s’ajouter une autre
régulation procédant par la variation du nombre ou de l’affinité de ces récepteurs.

V. Applications de l’inhibition du système Rénine-Angiotensine


33

. La découverte d’antagonistes a permis de caractériser les récepteurs de nombreux agonistes


dans les systèmes adrénergiques, cholinergiques et histaminergiques, et dans le système
rénine angiotensine.
. Les applications sont essentiellement biochiques, et reposent sur le même mode de
raisonnement.
. Si un état physiologique ou pathologique dépend du système rénine-Ang, la suppression de
la production de l’Ang II et III (blocage de l’ de conversions) ou l’inhibition compétitive de
leur liaison aux récepteurs atténuera ou fera disparaître le ……………….. ou pathologique
observé.
Dans cette optique, le rôle des Ang dans la régulation ……….. de la pression artérielle, dans
la régulation de la pression artérielleen pathologie, du rôle des Ang dans la régulatio de la
production d’Aldostérone, du rôle des Ang dans la fonction rénale (flux sanguin rénale ,
filtration glomérulaire , natriurèse) ont été étudié.
*toutefois , il faut que ces inhibiteurs soient très spécifiques, car par exemple : les inhibiteurs
de l’ de conversions (Kinase II) sont susceptible d’ augmenter le taux tounant ou tissulaire
de bradykinines. On risque alors d’attribuer à ladiminution de l’ Ang II. Ce qui pourrait
revenir à l’apparition de bradykinine.
2° Les Propriétes d’agonistes partiels des inhibiteurs compétitifs de l’Ang II, peuvent
masquer ou sans estimer un rôle……..ou pathologique de l’ Ang II
-Un effet presseur de ces inhibiteurs peut être interprété par un effet agoniste sur la fibre
musculaire lisse
-ou sur la madullosurrénale .
3°Les inhibiteurs doivent parvenir aux aux site de formation et d’action des
Angiotensines. Dans le rein par exemple, tous les éléments biochiques du système rénine –
Ang sont présents (rénine, Angiotensinogène , Ang I,  de conversion, Ang II, Ang ase). Les
inhibiteurs peuvent ne pas atteindre le lieu de formation –action des Ang, hormones
tissulaires.
4° Enfin, il existe des interactions multiples et constantes   le système rénine-Ang et le bilan
sodé.
« Un bilan sodé (-) stimule le système rénine – Ang »
L’Ang est alors plus efficace sur la production d’Aldostérone par la surrénale et (-) puissante
sur ces artérioles et la vascularisation intra rénale
« Un bilan sodé (+) freine le système rénine-Ang »
L’ Ang est alors (-) efficace sur la production d’Aldostérone par la surrénale et (+) puissante
sur ces artérioles et la vascularisation intra rénale.
Implique quelle que soit la réponse à l’administration d’un inhibiteur du système Rénine- Ang
doit donc s’interpréter en fonction du bilan sodé. En er, une réponse tensionnelle à
l’inhibition du système Rénine-Ang, est d’autant plus accentuée que le bilan sodé est (+) (-)

Résultat
Pression artérielle
.Chez l’homme l’Ang II , ne concourt au maintien de la pression artérielle que lorsque le
bilan sodé est (-)
.C’est surtour en orthostatisme que la contribution de l’Ang est efficace pour le maintien de la
pression artérielle
.Dans les états pathologiques cliniques, où le débit cardiaque est bas( insuffisance cardiaque
par exemple ), l’inhibition du S-R-A déclenche une chute tensionnelle : c'est-à-dire : ce
système est impliqué pour le maintien de la pression artérielle dans cet état.

N.B
34

Il faut noter cependant que, le bilan sodé et le SRA n’expliquent pas aux seuls l’hypertension
artérielle
Plusieurs hormones rénales interviennent dans la régulation de la pression artérielle.  ou
pathologique.
________________________________________________________________________
Fact : Hypertenseurs Fact Hypotenseurs
_________________________________________________________________________
rénine Kallicréine
Néphrotensine PGE2
Rénopressine PGA2
Tonine Lipide neute
_________________________________________________________________________

Chez l’homme hypertendu, les inhibiteurs du SRA peut être utiliser pour dépister la genèse
d’une hypertension voire de la traiter une hypertension provoquée par un excès de rénine.

Sécrétion d’Aldostérone
.Les inhibiteurs compétitifs des Ang II et Ang III ont permis de démontrer le rôle prédominant
du SRA dans la régulation de la sécrétion d’Aldo.
Toutefois, l’Ang II agit par elle-même directement sur la production d’Aldostérone.

Rôles intra rénal des Ang


.La sécrétion de rénine est freinée par l’Ang II(feed-back negatif )
..L’antinatriurèse peut être dirctement induite par l’Ang II
.Lorsqu’un effet de l’inhibition du SRA est observé sur la pression artérielle, on ne trouve pas
de natriurèse
.L’hypotension provoquerait elle-même un effet antinatriurétique.
… Le flux sanguin rénal est particulièrement sensible à l’ Ang II, qui est 100x (+) puissante
que la Norad sur les vaisseaux rénaux.
De (+), l’effet vasoconstricteur de l’Ang II est encore (+) diminué par la déplétion sodée, au
niveau du rein / aux autres territoires.
. L’utilisation des ISRA a démontré une vasoconstriction intrarénale dépendante de l’Ang
dans les états de déplétion sodée, de constriction cave, de certains types d’hypertension
rénovasculaire.
De ce fait la découverte d’inhibiteurs (+) actifs sur ces vaisseaux renaux que sur les autre
vaisseaux peut ouvrir des nouvelles voies thérapeutiques
(Vasodilatation rénale et natriurèse, sans modification tensionnelle)
L’Inhibition du DRA enfin ne modifie pas les possibilités d’autorégulation du flux sanguin
rénal ; par contre, la vasoconstriction de la tériole afférente est peut être modulée par l’Ang.
…. Les travaux de Thurau et schnermann ont montré que l’urine tubulaire (Débit, Na+, ou cl-)
Donnait au niveau de la macula densa un signal qui en activant le SRA glomérulaire, adoptait
la charge sodée filtrée aux variations de fuite sodée.
Ce mécanisme de feed-back de la filtration glomérulaire , à partir d’un message perçu au
niveau de la macula densa est aboli par l’inhibition du SRA, ce qui suggère que la rénine est
un élémnt important de cette régulation fine.

Régulation Hormonale des fonctions Rénales : Aldostérone et rein.


35

.L’ Aldostérone hormone minéralocorticoïde , stimule la réabsorption du sodium


.Son site d’action principal est la partie distale du tubule. Chez les mammifères, elle contrôle
également le transport de sodium au niveau des glandes salivaires
I Mécanisme d’action

L’aldo pénètre dans la cellule, se lie avec des récepteurs, puis migre dans le noyau. Le
complexe A-R interagit avec la chromotime, qui synthétise du mARN qui va induire la
synthèse de protéines, resposables de l’effet physiologique.

Liaison de l’Aldo à des recepteurs cytoplasmiques


L’Aldo est soluble dans les lipides et passe du sang dans le cytoplasme à les parois
cellulaires, par une méca soit de diffusion passive, soit de diffusion facilitée. Une fois dans le
cytoplasme elle se lie à des protéines cytoplasmiques appelés récepteurs. Cette liaison est
reversible.

Analyse de la liaison stéroïe récepteur


kd
[A]+[R]  [AR]
ka
S : Nmax = le nombre maximal de sites récepteurs
Accessibles, connaissant Kd, on peut écrire
[AR]=Nmax.[A] / Kd+[A]
dont l’expression graphique est une hyperbole
Il a été démontré que l’aldostérone peut se fixer à plusieurs classes de récepteurs d’ affinités
et de spécificités différents
Il s’agit de recépteur du I ayant une très grande affinité pour l’ Aldo, mais peuvent lier
faiblement les gluarticoïdes les récepteurs du type II où le stéroïde le plus spécifique est la
déxométasme mais qui ont une également une affinité importante pour l’Aldo – les récepteurs
du type III, plus spécifique de la corticstérone.
 - etant donné que l’aldostérone possède une affinité préférentielle pour les
récepteurs du type I, pour une faibleconcentration plasmatique d’aldostérone, elle se fixera
aux récepteurs du type I
-Si la concentration augmente , liaison se fera également avec les récepteurs du type II,
du fait du faible nombre de récepteur du type I.
-Par ailleurs, les glucocorticoïdes , à forte concentration plasmatique( 10 ou 100x celle
de l’Aldostérone ) occuperont non seulement une quantité importante des récepteurs du type
II pour lesquels ils ont une affinité importante, mais aussi une proportion non négligeable des
récepteurs du type I dits mineralocorticoïdes.
M] -------------------]M type I
Minerolocorticoïde
récepteur

6} --------------------- } 6 type II
glucocoricoïde récepteur
36

Le (stéro-récepteur)i migre dans ce noyau et induit la synthèse d’ARN


-La liaison stéroïde à son récepteur entraîne une modification conformationnelle de ce dernier.
Le complexe ainsi formé acquiert le pouvoir de migrer dans le noyau à travers les parois
nucléaires.
-le complexe stéroïde –récepteur se lie à des composants de la chromatine, de manière à
découvrir une partie de l’ADN correspondant aux gènes codant les fonctions induits par
l’Aldostérone.
-cette parie d’ADN devient alors accessible aux  de fabrication de l’ARN, les Polymérases,
en fabricant une copie ARN du gène. Ce m ARN, induit par l’homme stéroïde apparaît 30’
après exposition du tissu à l’hormone.
-puis cette mARN gagne le cytoplasme, se fixe aux ribosomes. Là commence la formation des
protéines induits par l’hormone et responsable de l’effet physiologique.

Les protéines induits

-le  de Na+( contre le gradient éléctrochimique) se fait du côté apicol (ou mulueux) vers
le côté basal (ou séreux )- la régulation du  de Na+ sous l’effet de l’aldostérone peut donc
se faire à 3 niveaux :
a-Au niveau apicol : l’aldostérone augmente la perméabilité de cette barrière au Na+ (
création ou ouverture de poses existants)
b-Au niveau basal :la membrane basolatérale contient dans son épaisseur de l’ATPase-
l’aldostérone pourrait augmenter le technique transcellulaire du Na+ en augmentant le
nombre ou l’ de Na+ dans la cellule par modification des potentiels d’oxydoréduction,
production d’ATP, augmentation d’é des  du cycle de Krebo.

Ces 3 mécanismes pourraient exister conjointement.


Etant donné l’hétérogénéité des sites de liaison de l’aldostérone, en fait seule la liaison aux
récepteurs du type I entraîne une stimulation du transport de Na+, alors que la liaison aux
récepteurs du type II n’a pas d’effet minéralocorticoïdes

II effets de l’aldostérone sur le transport de sodium


. L’aldostérone augmente le technique transépithélial de Na+. Le technique  de Na+ crée une
différence de potentiel( positive du côté basl en contact avec le sang et négative du côté
apicol)
l’étude sur la vessie de cropand a montré que l’aldostérone agit après une certaine période de
potence (nécessaire à la synthèse de protéines, et que son action est bloquée par les inhibiteurs
de la synthèse d’ARN et de protéines.
.l’étude de la localisation su site d’action de l’homme le long du néphron a montré que la
réabsorption du Na+ se situe dans les partis les plus distals du néphron.
.l’étude de l’effet de l’aldos. Au niveau de l’anse de Heulé a permis d’établir que la
concentration de Na+ à l’entrée du tube distal est anormalement élevée chez les animaux
surrénaléctomisés. Ce qui suggère une diminution de la réabsorption du Na+ le long de l’anse
ascendante de Heulé, en l’absence d’hormones minéralocorticoïdes
37

il a été établi que le site d’action principal de l’aldos est la partie distale du néphron : Tube
distal et collecteur.

III effet de l’aldostérone sur le transport des ions K+, H+, Cl-
Couplage Na+/K+ mécanisme de l’excrétion de K+.

.Autrefois, on avait admis qu’il existait un couplage Na+/K+ direct et obligatoire entre la
réabsorption de Na+ et la Sécrétion de K+
.Aujourd’hui, plusieurs faits réfutent cette hypothèse, sur base de nombreux arguments :
1° dans la vessie de crepand, l’hormone augmente le technique  de Na+ sans qu’il y
ait de mouvement de K+ au sens inverse.
2° Le…….d’échappement à l’administration d’aldos est vrai uniquement pour le Na+
alors que l’excrétion de K+ continue.
3° L’actynomycine D (inhibiteur de la transcription de l’ADN ) abolit l’effet
antinatriurétique de l’hormone et non l’effet Kalimétique .

Toutefois, les relations entre technique, en sens opposé de Na+ et K+ pourrait être indirect :
.Dans le rein, la réabsorption  de Na+ de la lumière tubulaire  vers les capillaires
péritubulaires créerait une ddp transtubulaire,avec lumière tubulaire négative. Cette
négativité crée un gradient électrique que suit l’ion K+, qui passe donc les espaces
péritubulaires dans la lumière. Ce mécanisme n’est toutefois qu’une hypothèse.

Effet de l’aldostérone sur l’excrétion des ions H+


.L’aldos stimule le transport d’ions H+ indépendamment de celui des ions Na+ et que
l’hormone augmente le nombre d’ions H+ qui est éliminée par le technique 

Relation ][ réabsorption de Na+ et Cl-


.Plus travail récents ont démontré que l’ion le + réabsorbé le long de l’anse de Heulé serait le
chlore

Physiopathologie rénale

A-SEMIOLOGIE RENALE ANALYTIQUE


La sémiologie rénale analytique est une étude des signes cardinaux susceptibles d’être
rencontrés au cours néphropothies
. Signes urinaires
. oedèmes
.Azotemie
. Hypertension artérielle
. troubles hydroéléctrolytiques et ceux de l’équilibre Acide – base

I les signes urinaires.


.ils concerne essentiellement les troubles de la quantité d’urine, les troubles de la qualité des
urines( hématurie , hémoglobinurie, porphyrinuries, pyurie, protéinurie)
. Les différent signes urinaires peuvent exister : isolement comme unique expression d’un
éventuel trouble rénal ou au contraire, peuvent être associés à d’autres manifestations et, dans
ce cas, leur identification comme signe indicateur ne pose plus aucun problème.

II L’oedeme : d’origine rénal


38

1° Brève caractérisation clinique de l’œdème

.L’ œdème peut être sous – entamé, ou viscéral et muqueux.


. par définition, l’œdème sous -entamé est une infiltration des téguments , se manifestant par
une bouffissure, une tuméfaction, qui déforme plus ou moins la région atteinte .
. L’œdème d’origine rénale présente plusieurs caractères particuliers :
la peau à sa surface est généralement blafard mais peut prendre une apparence luisante
et cireuse
la consistance de la peau est plus ou moins molle.
La pression du doigt y imprime une dépression non douloureuse, caractéristique,
surtout que la peau repose sur un plan osseux( tibia, chevilles, voûte crânienne).
2°-Condition de l’œdème : la Rétention Hydro-Saline,

L’œdème est conditionné par la pléthore hydro-saline.


3°-Mécanisme de la rétention saline :

On distingue :
a)- les oedèmes avec concentration du volume plasmatique. Ils résultent toujours d’un
défaut primitif de l’élimination de l’eau et du Na+ par altération rénale ( néphropathie
organique ou fonctionnelle).

b- les oedèmes avec diminution du vol plasmatique. Ils résultent de 3 mécanismes :

a- diminution de la pression osmotique des protéines, lié à une


hypoalbuminérnie
b-élévation de la pression veineuse hydrostotique, impliquant un transfert
exagéré de liquide vers le tissus.
c-un accroissement de la perméabilité des capillaires causé par une perturbation
allergique ou inflammatoire.
Implique la diminution du vol plasmatique qui résulte de ces différents causes retentit sur
l’excrétion rénale du Na+
1- soit d’une manière directe : c'est-à-dire :
- par diminution de la filtration glomérulaire
- ou par augmentation de la réabsorption tubulaire du Na+
2-soit d’une manière indirecte : c'est-à-dire :
. par hypersécreétion de rénine à la suite de l’ischémie rénale provoquée par la
diminution du flot rénal
.par hyperaldostéronisme II re à la diminution du volume plasmatique.
Chez l’uedemoteux, la totalité de Na+ filtré est réabsorbée au niveau du tube proximal.

4°Rétention Hydro-soline et néphropothie

-Dans l’anurie, malgré l’augmentation du vol plasmatique, l’œdème est rare en raison de
l’insuffisance même de cette diminution du vol plasmatique.
-Par contre, l’œdème caractérise les glomérulonéphrites aigües.
L’altération de la perméabilité capillaire dans dans les néphrites aigües, peuvent fausser la
mésure du vol . plasmatique, puisque l’espace albumine se trouve augmenté du fait du
passage des pprotéines à  la parois capillaire.
39

-Au cours des syndromes néphrétiques, la protéinurie massive et prolongée est la cause de
l’hyperlbuminurie impliquant une diminution de la pression oncotique

5°Rôle du rein dans certain syndrome œdémateux

au cours des œdèmes de carence, des œdèmes de l’insuffisances cardiaque , des thromboses
veineuses, des cirrhoses, de la toxémie gravidique, les perturbations rénales jouent un rôle
important pour le maintien des oedèmes : les oedèmes diminuent la circulation intra rénale et
donc l’excrétion sodée, car ils implique la sécrétion d’hormones hypo cellulaires
Surrénales et paupis placentaires qui favorisent la réabsorption du Na+et de l’eau

III L’UREMIE ( azotemie)


Ni dal ayant isolé les syndromes respectifs d’hyperazotémie d’hypertension et de pléthore
hydrosaline, ne les considérait pas comme une maladie spéciale, mais au contraire, il les
considérait comme les manifestations diverses d’une même grande entité nosologique : le mal
de bright.
.Il existe toutefois des cas pur dans lesquels on voit l’azotémie évoluer progressivement chez
un malade qui n’était préalablement ni hypertendu, ni œdémateux
.Mais il peut arriver brightique azotémiques aient présenté avant de verser dans l’azotémie des
symptômes plus ou moins nets de pléthore hydrosaline.
.Plus encore fréquent est que l’azotémie apparaisse comme le couronnement d’une longue
évolution d’accidents purement hypertensif.

A Formes ETILOGIQUE DE L’AZOTEMIE


A – Azotémie suprénale
Quelle que soit la cause qui produit une diminution de la filtration glomérulaire va impliquer
une diminution de la filtration de l’urée et par conséquent une hyperazotémie
-Ces azotémie supra-rénales se caractérisent par :
- les symptômes de l’affection causale
- des signes d’hyperazotémie en général atténuée, sauf les cas où une thérapeutique n’a pas
été mis en œuvre
- une hypo natrémie fréquente et une oligurie prononcée avec densité élevée, une excrétion
d’urée conservée, un abaissement de chlores.
.Ce syndrome se rencontre essentiellement dans les états de choc, les diverses déshydratations
que celles-ci surviennent sur un rein sain ou un rein lésé.
- c’est à la déshydratation qu’il faut rattacher ce que l’on appelle : l’azotémie par manque de
sel.
- Enfin, l’oligurie qui accompagne l’insuffisance cardiaque s’accompagne aussi d’une
hyperazotémie.

b- Azotémie infra rénale


La cause la (+) fréquent hyperazotémie non rénale est la rétention d’urine : ex : la rétention
vésicale, qui par sa seule action mécanique, comprime les orifices urétraux.

c- Azotémie rénale
Le dosage de l’urée permet d’affirmer une azotémie d’origine rénale.

1- Azotémie des néphrites chroniques : lois de widal.


. Le taux  de l’urée sanguine chez l’adulte oscille entre 0.2 et 0.40g/l de sérum. Au dessus
de 0.5g/l on dit qu’il y a hyperazotémie
40

.chez l’enfant , le taux  varie entre 0.15 et 0.30g/l. au dessus de 0.40g/l il y a hyperazotémie
- 4 stades de l’évolution de l’azotémie sont à savoir :
a- période prémonitoire :
--l’azotémie peut rester très longtemps aux environs de chiffres normaux ou subnormaux
chez des sujets qui présentent un syndrome urinaire typique de néphrite chronique.
--Dans ce cas, seule la constante d’Ambard ou la clairance de l’urée décèle le trouble
latent. Cette période peut durer des années.

b- Azotémie d’alarme : 0,5g à 1g :


Cette azotémie d’alarme est sensible à la fatigue et à l’alimentation. Elle peur être fixe ou
même retomber à un chiffre . Elle peut, au contraire propresser et dans ces condition, il
est impossible de prévoir l’avenir d’un néphrétique chronique présentant une azotémie
située] [0.5g et 1g.

c- Azotémie au dessus de 1g :
Lorsqu’on a constaté, chez un sujet atteint de néphrite chronique, une azotémie de 1g, il
est nécessaire de répéter plusieurs fois les dosages à une semaine d’intervalle, pendant 1
ou 2 mois.
Si l’azotémie demeure au dessus de 1g pendant cette période de contrôle, on peut affirmer,
avec peu de chance de se tromper, que la mort surviendra dans un délai de 1 à 2 ans au
maximum
Il existe alors 3 éventualités :
a- l’azotémie s’élève progressivement et régulièrement. Lorsqu’elle a atteint des
chiffres situés entre 2 à 3 jours, on peut affirmer que la mort se produira en
quelque mois
Lorsque le chiffre d’azotémie est au-dessus de 3 jours, le délais de survie est
très court, et s’exprime en semaine : la mort survient vers 5 ou 6 grammes.
b- Mais assez souvent, l’élévation n’est pas progressive et ces données ne
peuvent s’appliquer. L’urée oscille irrégulièrement] [1 et 2g. parfois avant la
mort, l’urée fait un bord vers un chiffre élevé. Souvent les signes cliniques
S’aggravent soudainement sans que l’azotémie se soit modifiée de façon
considérable.
c- enfin, la mort peut survenir par une complication intercurrente, souvent liée à
hypertension artérielle associée.
d- Les poussées aiguës :
Il est capital de savoir qu’au cours d’une néphrite chronique, l’azotémie peut
subir une exacerbation temporaire.
Les causes sont tantôt connues, tantôt inconnues.
Parmis les causes connues, citons :
- la teneur du régime alimentaire en azote :
un régime hyper protidique donne un surcroît d’urée, un régime
hypoprotidique fait baisser l’urée sans que toutefois se modifie les clairances.
- le teneur du régime alimentaire au Na cl peut également modifier le taux de
l’azote : - chez certaines azotémiques sans rétention aqueuse, mais soumis à un
désodé strict , le chiffre de l’urée peut diminuer d’une façon très appréciable,
lorsqu’on rechlorurait le régime, sans que toutefois cette rechloruration
empêche l’évolution.
C-Q-V-D : il ne faut pas exagérer l’usage du régime déchloruré et réservé ce
régime aux seule brightiques atteints ou menacées de rétention chlorurée.
41

- Les troubles associées de l’excrétion urinaire, et tout particulièrement


l’hypertrophie de la prostate constituent un aggravation certaines de ces
azotémies.
- la fatigue musculaire, la fatigue intellectuelle, l’orthostatisme augmente
L’urée.
-l’insuffisance cardiaque est un facteur d’azotémie supplémentaire supra
Rénale.
-les injections et les intoxications jouent également plus ou moins un rôle
Particulièrement néfaste.
2°Azotémie dans les néphrites aiguës
Contrairement à la néphrite chronique, l’azotémie ne permet pas de porter un pronostic. Le
taux de l’azotémie au cour des néphrites aiguës augmente de plusieurs dizaine de
centigrammes /24 heures ex : 5 12 gr d’urée sanguine.

IV L’HYPERTENSION ARTERIELLE
L’hypertension artérielle est un symptôme fréquemment rencontré au cours des néphropathies
Il paraît établi, tant par l’expérimentation que par les études biochimiques, que l’ischémie
rénale qu’elle soit unique ou bilatérale, provoque la sécrétion d’une substance vaso – pressive.

2- ETUDE NOSOLOGIQUE DES


NEPHROPATHIES

Nosologie : Classification des maladies d’après un certain nombre de critère


permettant de définir et d’isoler chacune d’elles.
Une étude nosologique des néphropathies permet de distinguer les grandes divisions
suivantes :
- les néphropathies glomérulaires
- Les néphropathies tubulaires et intertitielles
- Les néphropathies vasculaires
- Les perturbations fonctionnelles de l’hémodynamique
A- NEPHROPATHIES GLOMERULAIRES

Les néphropathies glomérulaires sont à considérer sous les points de vue : étiologique,
anatomique et cliniques. Les symptômes cliniques principaux se rangent en 2 groupes
correspondant eux-mêmes aux 2 groupes de néphropathies glomérulaires établis par widal.
Toutefois, il est difficile d’affirmer à coup sûr entre les injections inflammatoires et
affections dégénératives
-La néphrite : désigne toute inflammation aiguës ou chronique du rein.
- la néphrose : désigne des lésions dégénératives du rein sans inflammation : donc sans
néphrite verticale.
Toutefois REUBI exprime les nuances qu’il faut introduire, quand on parle de néphrite ou
de néphrose.
Anatomiquement, on considère l’infiltration et la prolifération cellulaire comme les
pathognomiques de l’inflammation, l’épaississement homogène d’une paroi non précédé
d’infiltration cellulaire est représentatif d’un processus dégénératif.
. Cliniquement, la nature inflammatoire d’une néphropathie est en relation certaine avec
une injection, ou qu’elle présente les caractères classiques de l’inflammation : fièvre,
leucocyte, sanguine ect …
42

.toutefois, ces cadres ne sont pas rigides, car on peut trouver des néphropathies qui
présentent à la fois des caractères inflammatoires et dégénératifs.
Ce qui entraîne de nuancer les entités inflammatoires et dégénératives comme étant des
néphropathies à composants inflammatoires ou au dégénératives prédominante.
En simplifiant, la division ou 2 groupes (inflammatoire et dégénératif) est surtout
anatomique et en second lieu étiologique.
On peut alors distinguer les néphropathies aiguës, subaiguës et chroniques.
De même, on différencie les affections diffuses et parcellaires.

B- Les néphropathies tubulaires et interstitielles

I° les differents espèces :


- Les néphropathies tubulaires et interstitielles primitives, se développe en l’absence de
……….atteinte des corpuscules de Malpighi, ou d’une obstruction vasculaire
organique.
- Les néphropathies tubulaires et interstitielles secondaires, résultent des lésions tubulaires
et interstitielles, au stade avancé des néphropathies glomérulaires et vasculaires.
. Ainsi,……..glomérulonéphrite albuminurique implique une tuméfaction trouble ou une
« dégénérescence ou gouttelettes hyalines » des épithéliums tubulaires, due à la
réabsorption des protéines filtrées.
.au cours de la néphrose lipoïdique, la thésaurisation s’étend aux graisses réabsorbées. Au
cours du diabète, les épithéliums tubulaires se chargent en glucogène.
- Enfin, l’exclusion fonctionnelle d’un glomérule résultant d’une ertério-sclérose
(hyalinisation) ou d’une prolifération cellulaire (glomérulonéphrite) implique une
………. du tube correspondant.
- d’autre part,……..processus inflammatoire glomérulaire destructif déborde sur le tissu
environnant.
il en résulte une infiltration interstitielle, d’abord péri glomérulaire qui s’étend et se
généralise.
Par confluence des foyers. Par la suite, les aires infiltrées subissent un remaniement
conjonctif et se S en cicatrices fibreuses rétractées englobant des îlots de
parenchyme noble épargné.

II CLASSIFICATION

1° Les syndromes tubulaires


Il s’agit de dysfonctions plus ou moins caractérisées, qui correspondent à un substrat
anatomique polymorphes.
On y distingue :
- la glucoseries rénales : principalement le diabète rénal
- le syndrome de Fanconi : qui est une perturbation héréditaires de métabolisme des A A,
dont la désanimation ne se fait pas ………. Des protides anormaux franchissant le glomérule
et sont résorbés par les tubes en provoquant des lésions glomérulaires (protéinurie) et
tubulaire (hyperphosphaturie, rachitisme rénal, diabète rénal)
- les acidoses tubulaires
- le diabète insipide néphrogénique
- différentes anomalies en rapport avec les élétrolytes

2°Les Pyélo-néphirites
43

Ce sont des injections bactériennes ………. spécifiques affectant le parenchyme rénal,


principalement le tissu interstitiel et le système tubulaire.
On distingue dans l’étude des pyelo-néphrites :
- la néphrite interstitielle aiguë
- la pyélo-néphrite aiguë
- la nécrose papillaire
- la pyélo-néphrite chronique
3° Le rein du choc
Il s’agit d’une insuffisance rénale aiguë consécutive au choc. On peut également parler de :
tubulo-néphrite aiguë, de lower raphron neplirosis, Crush- syndrome de bywaters, ou encore
de néphropothie chrnonoprotéinurique.
a- Etiologie :
. Le rein du choc constitue une entité clinique bien définie caractérisée :
par une anurie ou oligurie à début brusque et de durée indéterminée
. Cette anurie ou oligurie entraîne une azotémie augmentant rapidement
Dans les cas graves, l’urémie est fatale et dans les cas favorables, on assiste à une reprise de la
diurèse.
b- Causes
Plusieurs causes sont invoquées d’être à l’origine de ces insuffisances rénales aiguës.
- Les interventions chirurgicales choquantes, surtout
abdominales (anurie post opératoire)
- Les affections abdominales graves : péritonites, iléus,
affections des unies biliaires, pancréatites aiguës
- Les accouchements difficiles, les avortements septiques
et aseptiques, les hémorragies utérines.
- Les blessures étendues avec écrasement tissulaire ( crush
syndrome )
- Les brûlures étendues (reins des brûlés)
- Les hémorragies abondantes
- Les transfusions sanguines incompatibles (anuries post –
transfusionnelle)
- L’idiosyncrasie ou l’allergie médicamenteuse
- L’angiographie arto-rénale et la pyéographie ascendante
c- Caractères communs à ces causes d’anuries
- toutes ces causes d’anuries possèdent en commun :
. Un choc circulatoire impliquant une hypotension marquée de longue durée, survie d’une
vasoconstriction réactionnelle.
Dans le plus part des cas d’hypotension transitoire, l’insuffisance fonctionnelle rénale ne dure
qu’aussi longtemps que la pression reste basse. Il s’agit d’une néphropathie fonctionnelle.
Pour que se développe un « rein de choc », il faut une hypotension très marquée.

4° Néphropathies toxiques et aiguës


Ce groupe nosologique présente des analogies avec la néphropathie du choc. Il diffère
principalement par l’étiologie, l’anatomie pathologique et quelque particularités cliniques

Agents causaux
Il s’agit en général des poissons cellulaires lésant l’organisme tout entier, mais qui manque
une prédilection fâcheuse pour l’épithélium tubulaire.
44

Outre les sels de Hg, il faut citer les sels de P6 ( saturnisme) , de cr et d’urane , le chlorate
de k, l’acide oxalique , les tartrates, les champignons vénéreux , le ferrocyanure de K , le
Ccl4 , l’éthylène – glycol.
Enfin, des médicaments comme le trypaflavine , les sels d’or, le versenote, les sulfamides , le
néomycine possèdent une action néphrotoxique …

Localisation rénale
L’agression rénale consiste en une action toxique directe sur la cellule épithéliale. Il en résulte
une nécrose tubulaire, mais les glomérules ne sont pas toujours épargnés.
Même lorsqu’ils sont histologiquement indemnes, ils présentent une perméabilité accrue pour
l’albumine CPVD : il existe une liaison ultra microscopique.

NB1
Plusieurs épreuves sont utilisées pour localiser les lésions :
Fonction Epreuve clinique Epreuve spécialisée
Filtration glomérulaire -urée sanguine -clr de l’inuline ou
-créatinine sérique hiosulfate de Na+
-clearance de la créatinine
endogène
-clearance de l’urée

Flux plasmatique rénale P.S.P Clr du P.A.H


(phénosulfonephataleïne)
Tubes proximaux P.S.P Excrétion : Tm du P .A H
Résorption : Tm du glucose
Tubes distaux -épreuve de concentration et
de dilution
-Equilibre acide base
-dosage des électrolytes

NB2
On classe les analyses et épreuves d’après l’état de l’atteinte histo – chiffres et………...
On distingue :
- les analyses qui sont la preuve d’une atteinte lésionnelle
anatomique en  : protéinurie examen microscopique.
Ces analyses ne sont pas quantitatives de l’étendue et de
la gravité de la lésion
- Les analyses et épreuves destinées à mesurer le
rendement de la fonction rénale, lésion en voie
d’extinction ou lésion éteinte.
C- NEPHROPATHIES VASCULAIRES
Les néphropathies vasculaires comprennent :
- La thrombose de la veine rénale
- La néphropathie sclérosante chronique au cour de
laquelle , le système vasculaire participe au processus
l’ ……….origine
- Un obstruction vasculaire progressive : qui implique la
dégénérescence des glomérules et des tubes.
- L’amylose et glomérulosclérose diabétique.
45

Ces néphropathies sont caractérisés par une atteinte organique, seule ou prédominante des
artères et des veines tels que : l’obstruction des artères rénale ,
L’infarctus rénal, la thrombose de la veine rénale, la néphro-angiosclérose et l’hypertension
artérielle.

NB
A l’occasion de ces néphropathies vasculaires, une classification poussée peut s’étendre à des
affections sur rares voie rarissimes, qui relève d’un tout autre secteur, mais qui peuvent
préserver des incidences dans toute autre …….. de l’organisme.
Citons pour cela, la micro – angiopathie thrombocytopénique de Moschowitz (1925)
Il s’agit d’une affection caractérisée par une anémie hémolytique acquise, avec aspect crénelé
et distansive des hématies, une diathèse hémorragique avec thrompocytopénie, des troubles
neurologique jugaces, de la fièvre et parfois des poussées d’urticaire.
Ce syndrome a été décrit par Moschowitz en 1925 sous le nom de : anémie pleichrome fébile
aiguë avec thrombose hyaline des artérioles terminales et des capillaires.
L’examen anatomopathologique révèle des lésions vasculaires disséminées, intéressant les
artérioles et les capillaires.
Histologiquement, il s’agit de nécrose fibrinoïdes avec thrombose occlusive
Le syndrome de Moschowitz peut à l’occasion s’étendre au rein. Il peut même arriver que le
rein soit affecté exclusivement.
L’atteinte rénale se traduit par des liaisons des artérioles afférentes et efférentes, plus
rarement des autres inter globulaire. Elles correspondent d’autre part, à une thrombo - artérite
et d’autre part à une glomérulite thrombosante , nécrosant et proliférante.
Cliniquement, on observe une glomérulonéphrite hématurique avec azotémie précoce,
oedèmes facultatifs et hypertension tardive in constante. L’évolution est généralement
mortelle en quelque semaines ou quelque mois.

D- LES PERTURBATIONS FONCTIONNELLES DE L’HEMODYNAMIQUE


RENALE
Dans les anomalies du fonctionnement, on peut rencontrer des situations caractérisées par une
perturbation de la fonction rénale en l’absence de tout substrat anatomio- pathologique.
 C’est le cas, en particulier, des troubles fonctionnelles tubulaires qu’il soit d’origine
rénale, comme le diabète rénale ou comme hyperaldostéronisme primitif,
Dans ces perturbations, il s’agit d’un trouble circulatoire, par définition secondaire et qui
constitue le retentissement rénal d’une perturbation circulatoire intéressant l’organisme tout
entier.
On distingue :
1° les perturbations du rein secondaires à une ischémie artériolaires. Cette dernière peut être
due à une hypotension, à une vasoconstriction ou à un accroissement de viscosité sanguine.
Ces divers troubles constituent les néphropathies fonctionnelles et comprennent donc les
interactions :
- le rein dans l’hypotension
- le rein au cours des perturbations intéressant le
répartition de l’eau et des électrolytes
- le rein du coma diabétique
2° les perturbations en rapport avec une staseveineuse, l’ajustement artériolaire étant
facultatif.
Citons également le rein de stase et l’albuminurie orthostatique ou protéinurie bémique
46

3° Rôle de l’urée dans le système de contre-courant


.Chimiquement inerte, et relativement diffusible en raison de son faible P.W., l’urée participe
au gradient d’homme pression osmotique
.Sa concentration dans le tissu de la papille est élevée, mais reste cependant inférieur à celle
mesurée simultanément dans l’urine des canaux collecteurs
Implique l’urée diffuse passivement des canaux collecteurs vers le tissu interstitiel tout le
long de la médullaire interne. Elle contribue donc au gradient osmotique.
Malgré cette perte importante d’urée dans les canaux collecteurs médullaires, l’excrétion
d’urée dans l’urine finale reste élevée : 40 à 60% du taux filtré chez l’homme

Origine de la quantité d’urée nécessaire à ce double processus


Par analyse du fluide tubulaire qui sort du système de contre-courant, par les branches
ascendantes des anses de Heulé, il a été démontré une addition nette d’urée dans la portion
médullaire de l’anse, c'est-à-dire en amont.
Ce recyclage intense d’urée entre canaux collecteurs et anses de Heulé suppose que deux
conditions soient remplies que :
1° Un segment médullaire interne, doit posséder des parois perméables à l’urée, tout comme
la position profonde des canaux collecteurs.
2° les segments tubulaires compris entre ces deux positions perméables (c'est-à-dire la
branche large ascendante le TC Distal et les positions corticales et médullaires externe du
S…………. collecteur) doivent posséder des parois imperméables à l’urée implique alors la
réabsorption d’électrolytes et surtout d’eau, le long de ces segments dans le cortex, et la
médullaire externe.
Multiplie d’une façon élevée la concentration de l’urée dans la fluide qui regagne par les
canaux collecteurs la région perméable de la médullaire interne

4°Origine du gradient osmotique dans la médullaire interne du rein


a- En s’écoulant le long de la branche descendante de l’anse, le fluide tubulaire se
concentrerait essentiellement par abstraction osmotique d’eau. A la pointe des anses longues,
la pression osmotique du fluide tubulaire est assurée surtout par le Na+Cl-, et assez peu par
l’urée.
b- Au contraire, le milieu interstitiel de la papille contiendrait moins de Na+Cl-, par contre
possède un concentration d’urée très élevée (recyclage provenant des collecteurs).
c- Il s’ensuit donc, qu’il existe des gradients chimiques inversés à travers la paroi du segment
grêle ascendant des anses, pour le Na Cl et l’urée à tous les niveaux de la médullaire interne
d- or cette branche ascendante et très perméable pour le Na Cl, peu à l’urée et pas du tout à
l’eau, une diffusion de Na Cl hors du tubule plus rapide que celle de l’urée au sens inverse
diluera le fluide tubulaire et concentrera ipso facto le milieu péri tubulaire.
e- L’effet élémentaire de concentration qui en découle est dû à une diffusion simple, mais son
déterminisme est actif, puisque les gradients locaux de concentration de sel et d’urée
nécessaire à cet effet sont rendus possible par le recyclage médullaire d’urée.
Le recyclage d’urée résulte lui-même d’un couplage indirect avec le transport actif d’ion
existant dans les segments distaux.

5°Fonctionnement de la branche grêle descendante des anses


L’analyse de la composition de fluide tubulaire, ponctionne dans les anses de Heulé, a montré
que la concentration des ions Na+ K+ Cl- et Mg2+ et un peu de Ca+ avec la pression
osmotique. Cela suggère que ces ions participent au gradient de concentration médullaire et
47

que la paroi descendante de l’anse leur est perméable. Pour l’ion Po4 2- , cette perméabilité
est basse.
6° Fonctionnement du contre-courant multiplicateur

.Le Liquide isotonique provenant des tubes contournés proximaux entre dans la branche
descendante de l’anse de Heulé
.A chaque niveau de la branche ascendante, le Na+Cl- est activement rejeté, dans le milieu
interstitiel, diminuant la concentration de la branche ascendante et augmentant la
concentration dans le milieu interstitiel
Implique la [Na+] dans la branche descendante progressivement.
Cette augmentation de la concentration résulte d’une diffusion passive de Na+ depuis le
milieu interstitiel de la branche descendante
L’urine tubulaire devient hypotonique avant de pénétrer dans le tube distal
Le tube collecteur fonctionne comme un échangeur osmotique, permettent l’équilibration de
l’urine finale avec le milieu interstitiel hypertonique de la médullaire et de la papille.
En présence d’une concentration élevée ou ADN, la perméabilité du tube collecteur à l’eau est
importante. Le liquide isotonique qui pénètre dans le tube collecteur libère l’eau vers le milieu
interstitiel hypertonique. Implique l’urine finale voit sa concentration osmolaire égale à celle
du milieu interstitiel.

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