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Les lectionnaires de l’ancienne liturgie de Jérusalem’ Sebastia JANERAS Facultat de Teologia de Catalunya (Barcelona) ‘Resumen: El sistema de leeturas de la antigua liturgia de Jerusalén, lturi {que era en lengua griegn, nos ex conocido gracias a las antiguas Versiones armenia y georgiana, pero también en manusertos areco-érabes y érabes, todos del Sinai y procedentes sin duda del mionasterio de San Sabas en Palestina. Algia leccionasio griego, como es el caso del ms. in. gr. 210 (s IX), coresponde plenamente @ la antigua liturgia hagiopolita. Dadas las jnfluencias matuas entre esta liturgia y la de Constantinopla, el investigador puede dudar entre una atribucioa v otra, Para ello se dan aqui uaas pautas que ppermiten distingnir claramente cuando un leccionario pertenece © n0 a la liturgia de Jerusalén Abstract: We know about the reading procedures of the old liturgy of Jerusalem, a litugy in Greek language, thanks to the old Armenian and ‘Georgian versions, but also through Greek Arabie and Arabie MSS. all of them fom Sinai and originated no doubt in the monastery of Saint Sabas in Palestina. Some of the Greek lectionaries, as is the ease ofthe MS Sii.Gr 210 (Of the 9th century), belongs fully to the old hagiopolite liturgy. Given the ‘mutual influence between this type of litwray and the one fom Constantinople, the researcher may hesitate whether atibution or the other is the case, With that in mind, I give some keys that should allow us make sure ‘when a lectionary belongs to the liturgy of Jerusalem or not. Palabras Clave: Leceionarios. Evangelirios Lituria de Jerusalea, Key Words: Lectionares, Evangeliris, Liturgy of Jerusalem. a La premiére description de l'ancienne liturgie de Jérusalem, c'est bien connu, se trouve dans I'Ztiverariu de la pelerine Exerie, laquelle séjouma 4 Jerusalem en 381-384". Parfois elle fait des allusions a des ce texte comespond & a confirence prononese, le 11 décembre 2003 & MTasttut de Recherche at d iste des Texos, du CNRS, Bani, dans lel thematgue sur let mansete reas Cena dataton fu eablie une faran daGinive par P. Devos, “La date du voyage 4 Eene”,dnalecta Bollandiana 85 (1967), pp. 165-194. La mallewe sition du texte is Onna OOS R Sebastia Janeras lectures concrétes; par exemple, la nuit du Jeudi Saint, a la station a Péglise de IEléona: loca eriam ea de evangelio leguntur, in quibns Domirs allocurus est discipulos eadem die sedens in eacem spelinca, ‘quae in ipsa ecclesia est (35,3). Parfois elle cite le texte meine de la lecnure, come c'est le cas dt samedi avant le dimanche des Rameau: {eget ium iocum, qui scriptus est in evangelio: «Cum venisset Iesus in Bethania ante sex dies Paschae» et cerera (29,8). On encore: Legit ipse locus de evamgelio ubi divi disciputs sus: «igilae, ne inrers in temptarionen» (36,1). Et, Pune fagon générale, Euérie répete souvent que les lectures, aussi que les priéres. sont faites aptae die et loco. Done il faut croire que 1a liturgie hagiopolite que conmut Exérie possedait deja un systeme organisé des lectures, systeme que nots connaittons quelque déceunie plus tard gre au lectiounaire arménien ‘Une tentaine d’anés avant le séjour d'Egérie, on peut décounir, dans les Catgehéses de Cyrille de Jerusalem des allusions a certaines lectures’, et plus tard, au début du V® sigcle, les Homélies fesiales d'Hesychius de Jerusalem, aussi que ses Homélies sur Job au cours du Caréme, témoignent d'un systéme de lectures’, On peut remonter meme au I" sigele pour la lectwe de Samuel pendant le Careme (lecture que certainemient se trouvera dans le premier lectionnare), puisqu'Origene prouonga a Jérusalem, entre les amuées 238-242, ses Homélies sur Samuel La langue de Jérusalem était le grec, C'est en gree que s‘expriment Cyille ct Hesychins. Egérie, qui écrit en latin, nous en doune des témoignages elairs. Tout d'abord, on rencontre dans som Itierarium de Pinerarion est calls de P- MARAVAL, Egrie, Journal de vonage dtinéraire), ‘SC» 296 (Pars, 1987, '2002). Pour la arte fitusigue voir sutout S. JANERAS, _Egéna, Pelegrmarge, (Fuadacis Beret Metgey 237238 (Barcelona, 1986). C2 texte ‘feu piers editions ot até radat dane der nomrouose lanes, Aue lee sade foot fies nombesir On peut se rapporer aux biblogrephis, suru M. STARONIEYSU, “Bibliosratia egenana’. uguctovanum 19 (1979). pp. 297-318; S. JANERAS, “Contnbuto alla iblografia epenana”. dans tt de!” Comepn Sinamastonaie sulla Peregrinaio Ezeiae, Ne) cevtounsa delia pubbicasone el Coder Arete 405» (gia «retnas V3») [Arezzo 23-25 otobre 1987) (Arezz, 1980), pp. 395-366, § JANERAS, “Bibliografiaegenana recent”. Revista Cataiana de Toologia 26 (2003) pp. 231-240: wAddendan tid, 507-510. 2 GES taenas, “A propoe dela calchise XIV de Cyrille de Hrualen”, ectesia (Oran: 3 (1986), pp. 308-38; Ibe, “Novamant sobre la catoguest XIV de Cint de Jerusalem”, Revista Cotalana de Teoiogia 21 (1986), pp. 333-341 CEM AUBNEAD, Hésychiur do Jérusalon. Let Homdles festales, «Subsidin “Haplographicay 59, vols. rules, 1978 et 1980). CEC. RENOLX “La quataoaine pascal aa 3 ssa & Téruslem” La Mazon Dieu 196 (1993), pp. 111-129. Les lectionnaires de Yancienne liturgie de Jérusalem 73 nombre de grécismes. Ainsi, par exemple: Hora autem decima, quod appellant hie liednicon (c'est & dire: duxeixce), nam nos dicimus Jucernare... (24, 4); ou encore, en parlant ch Caréme: remanent dies quadragina et unum qui ieiunantur, quod hic appellant eortae, id est quadragesinas (27, 1), et tant d'autres exemples’. Mais elle dit cexplicitement que la langue de la communauté est le grec, bien que, pour certaines occasions, on fait une traduction au syriaque: <«Quoniam in ea prouineia pars populi et grese et sirste nouit, pars etiam alia per se grece, aliqua etiam pars tantum sisiste, itague quoniam episcopus, licet siiste noverit, ‘amen semper arece loguitur et nunguam sitistestaque ero stat semper preshyter, qui episcopo grece dicente, siriste fnterpretatur, ut omnes audiant, quae eXponuntur. Lectiones etiam, quecumgue in ecclesia leguntur, quia neceste est rece legi, semper stat, qui siriste interpretatur propter opulum, ut semper diseaat. Sane quicumgue hic latin sunt, id’ est gui nec siriste nec grece nousrunt, ne contrstentur, et ipsis exponitur eis, quie sunt ait fates et sorores arecolatin, qui latin exponunt eis» (47, 3-4). ‘Mais si le grec était la langue liturgique de Jerusalem, le premier lectionnaire de cette liturgie ne nous est pas conservé en grec, mais en arménien. 1. Lectionnaires 1.1. Lectiomnaire arménien Le lectionnaire arménien est le plus ancien document proprement liturgique que nous possedons de la liturgie hagiopolite, quelques dizaines d'années postérieur a 'Irinerarium de la pélerine Egerie. IL s‘agit d'une traduction en arménien d'un Iectiounaire ea langue sarecque, Comm d8s 1905 par la traduction que fit Conybeare du manuscrit Paris 44 , du IX*-X° siécle®, en 1969 et 1971 le P. Renows en publiait, dans la Patroiogia Orientalis, wie étude et une edition définitive, sur Ia base de trois manuserits: Jérusalem 121 (copié en Sur les arécismes chez Epi, of A ERNOUT, “Les mots aeos dans la «Peegrnatio Aathenae", Enerta 20 (1852), pp 280.307, C. MANE, “T grecisms ell ‘Gunerarua: Egenao "tern 43 (1969), pp. 200-254, F.C CONYREARE Rinuale amionarioh ety the aintaion ofthe Sacemonts and the Breviary Bites ofthe dria Church (Oxon, 1903) ™ Sebastia Janeras 1192), Erévan 985 (X* site), ot le mentionné Paris 44°. I ne s'agit pas d'une édition critique dans le sens d'un texte littéraire, puisque les variantes des manuscrits supposent une évolution des rites. Sauf done pour les sections o€ les trois manuscrits sont littéralement indentiques, pou Ie reste le texte est donne 4 trois colonnes parallles, de fagon 4 ‘moniter les particulates de chaque manuserit Ces trois manuscrits nous font connaine état de la litugie de ‘Jerusalem du début du V* siecle, et plus précisément entre les années 4417 et 439, sur la base des comméniorations et des indications topographiques qui y sont contenues. Ce lectionnaire offre, suivant Tordre de année liturgique, les lectures (dont le texte est donné en catiet), les psaumes qui les accompagnent, et les. indications topographiques du liew oit sont celébrés les offices, etant doune le caractére stational de la liturgie de Jérusalem. Le lectionnaire arménien s‘ouvre pat la vgile de Epiphanie, le 5 janvier, et se pousut tout au long de année jusqu’au 29 décembre Pour Ie Caxéme, P'aucien lectionnaize bagiopoiite n'a pas de lectures pour les dimanches, mais seulement des lectures de I’ Ancien Testament pour les mercredis et les vendredis, sauf pour la deuxigme semaine, ot ily a des lectures pour chaque jou. Juste avant le Caréme le Iectiounaie présente dix-neuf lecrules pour acconspagner la eatéchse qui se déroule pendant ce temps, lectures qui correspondent a celles qui sont indiquées en téte de chacne des Caréchéses baprismales de Cyrille de Jérusalem?. Aprés la Semaine Sainte, Paques et son octave, avec lectures pour chaque jour, le lectionnairte indique les lectures qui doivent accompagner les catéchéses mystagogiques de la semaine pascale"®, Suivent les fetes du mois de mai, Ascension et la Pentecote Ee codex arménien Jérusalom 121.1 Jtoduetion «PO» 3511 CTorbout, 1969) “Extnon conparse tee ot de dew aumee mavascrts «PO» 36/2 Tutnott 1972) ‘Mais I mame P. Renowx avalt fat connate auparavan! lems. Jerusalem 120.CE A. RENO “Un manusert ds Lectonaire amenien de Jerusalem (Cod. Jes. arm, DIY, Le Maséon 741961), pp. 361-185. Cela pour indiguer un tage plus ancien un Caréme a deus semaines © CLS TASER, “Sobre el ccle de predicactO de les antiguescatequss Deptismale ‘Revista catalana de Teologia 1 (1976), pp. 159-182; voir aussi mon introduction & (inl de Jerusalem, Cotepucsis boprismats Classics dal Costanistnen 67 (reson, 1990. © CE Ja mote préciente. sur Je probléme posé par le nombre de catéhises rystagogiques de Cynll (ou Jean) en elation aver ce que dit Eginie & avec le Jectonnaie amminion, cf A RENOUX, “Leg cathivee mystagosiques dans Forganiemion lnupiqae hutrosohmataine da IV" ot dV" sifele' 22 Masson 18 se: Les lectionnaires de Vancienne liturgie de Jérusalem 73 les fetes cu mois de juin jusqu’au mois de décembre. II n'y a pas des lectures signalés pour ies dimanches du temps pascal ni pour les autres imanches. Pour tous les dimanches sans lien avec tn événement particulier de la vie du Christ il n'y avait pas lieu de preserite des lectures bibliques spéciales, et donc Ie choix était lissé libre. ‘Mais l'ordo hagiopolite survécut en Arménic. D'aprés le P. Reno, apres fa eréation de Palphabet arménien par Mesrop, tout au début du ‘V* sicle, et sous le catholicosat de Sahak le Grand (387- 438), Ealise arménienne s'est tournée vers Jérusalem pour organisation de 'année liturgique et traduisit du arce a Y'arménien le views tpicom hagiopolite, Jequel nous est connu justement graces a cette traduction, Et c'est sur cette base hierosolymitaine que I'Eglise arménienne développera sa propre liturgie. Voila pourquoi le systéme hagiopolite des lectures se smsintiendra plus fidelement chez elle, bien que le cadre dans lequel se déroulait la fituie de Jerusalem, de meme que ses fetes et ses fréquentes processions faisoient du rite hagiopolite une liturzie strictement locale. Il fallait donc unc adaptation. De la longue liste de Caioc’ ow lectionnaires arméniens dressée par Renoux, il distingue les Casoe’ de type hierosolymitain, c’est @ dite, ceux qui ont conservé ~ tout en s'enrichissant de célébrations proprement arméniennes— le plan, le systéme de lectures du lectiounaire hiagiopolite et, souvent aussi, ses rubriques stationnales, eles lectionnaires de type non-higrosolymitain, dont le contenu est tranger an caracterstiques précédentes'”. Ceus-ci sont moins nombreux que les premiers. Parmi les additions ou compléments qu'on trouve dans les lectionnaires de type higrosolymitain, on peut mentionner les lectures pour les dimanches dt Caréme et du temps pascal, qui faisaient défaut dans les anciens documents. Comme dans les views témoins arméniens de la lturaie hagiopolite, ces lectionnaires commencent parla fete de PEpiphanie, " ¢, ReNow Ze lectiomnaie de Jrazalom on arménie: le Caioc 1. reduction et liste des manuseris, «PO» 444 (Turon. 1988) IL Eaton synopngue des plus lancionstimobs, 482 (Turbout, 1959) 76 Sebastia Janeras 1.2. Lectionnaire géorgien Le lectionnaire géorgien nous fait connaitre tne période linargique postérieure, du milieu du V° a la fin du VI sigele, de la liturzie hagiopolite. Laissant de eOté I'édition faite en 1912 par Kekelidze du imanuserit de Lara (du X" s,), avec quelques complements et variantes du codex, défectuenx. de Kala (anssi du X* sigcle)*, Pédition qui est & la portée de tous et & laquelle on se référe toujours est celle de Michel Tarchnischvili dans te Corpus Seriprorum —Civistanorm Orientatium’™. Cette edition est faite sur la base de quatre manuscrits et deus fiagments: Paris, BN géorgien 3 (“XI s.)¥, Sina, georgien 37 (082), Larai, en Georgie (X* s). Kala, en Georgie (XI s.): fragments palimpsestes hianmeti: Georg. 3 de l'Université de Gratz et Tbilisi H- 999 (Geriture infériewre. VAT" 5), et fingments palimpsestes haemen!: Tbilisi H-2329 et Q-333 (Geriture infériewre, VI-VII' siecle)”. ‘Tarchnischvii prend pour base de som édition le ms. de Pars, le plus complet et probablement le plus évelué, et, en plus il cherche a donner ‘une edition critique au lieu (offic une édition comparée ou synoptique des quatre manuscrits chaque fois quils different, pour montter que chacun d'eux est témoin d'une période différente de la liturgie hgiopolite. Doue. pour consulter le lectioaire géorgien on doit séparer, sur la base de Vapparat, les elements propres @ chacun des rmanuscris I faut noter que ce qu'on apple lectionnaire géorgien contient, en plus des lectures, les psaumes a intercaler entre ces memes lectures, mais aussi d'autres chants pour la messe et pour ceitains offices, 8 KEKELIDZE, Jerualinsky Kanonar’ V1 veka (This, 1912) I ofte 1 text orgen ave tee traduction nse. Cet ousrage fu adit en ees por Farce KALISTOS.“‘Tepcostyuirunty Kavondipow Tod ¢” alivors, Nea ui" 11 0914), pp 4959, 202281, 310-392. 2 NP Taneinascuvai Le Grand Lecriomave de |Eplize de Sinesien (VP cle), nCSCOv 186-189, 204205 (Louvain, 1958-1960). Le contenn de ce manusent fut conmu en Occident srice & H. GOUSSEN, Cher _georguche Dricke und Handechriften. Die Festordrng und de Haigenalender ‘des aitncticherJeazatem betreffnd (Meachengladbach 1923) "© Suroes agente, of ML TARCHSUSCHNILA, “Zwes goorpeehe Letionarfagmente sue dem 5 und 8. ahthunder”, Ze Muséon 73 (1960), pp 261-286, y joule B. OUTTIER, “Lin ful ca lctionnaitegoorgen hana & Pact” Le Mason 85 (1972), pp 399 402. La distinction entre hannet! (ener) et haemed Gime) se rapprie& Jaws ‘Bnoménes de momplogie dx péorien ep comespondent& dau stapas susssever Weve ot VI-Vas Les lectionnaires de Yancienne liturgie de Jérusalem 77 surtout pour la Semaine Sainte”. On pourrait parler, pour ce genre de manuserits, plutot de Kananarion, nom que Tui donna Kekelidze, ou mieux encore, npicon, nomenclature pronée par Shurgaia, lequel reserve le nom de lectionnaire aux fragments hammer et haemet Postériensement a I'édition de Tarchnischvili on a étudié et publié autres manuscrits géorgiens témoins de ancien lectionnaire hagiopolite. On peut citer en ton premier lieu Te Sin, géarg. 38, copié en 979 par le scribe 8s conn et tres prolifique Jean Zosime, Ce rmanuscrit fut partie d'un tétragvangile ensemble avec le Sina’ géorg. 30: cclui-ci contient Matthiew et Marc, tandis que le Sina? 38 contient Luc et Jean, Mais Jean Zosime y ajoute, a la fin, un index complet des lecrures évangeliques de toute l'année liturgique. Cet index fut public par Gerard Garitte, en 1972" Lui méme, deux ans plus tard, fasait connate le Sin. géorg. 63, du X sigcle”. un lectionmaie fragmentaie des Evangiles suivant année liturgique. ‘Deux autres manuscrits du lectionnsire séorgien: Sinal géorg. 12 et 54, tous les deus du X* siécle on sté faits connaitte par Bernard Outtier™, IL s'agit de vrais ‘xpika qui comportent, en plus des lectures, autres textes, tels que la liturgie de Saint Jacques, des prieres litaniques de la messe, des prigres de renvoi du peuple, etc. Garite, Oultier et Van Esbroeck ont fait connate encore d'autres fragments de lectionnaires conservés en Géorgie: Tbilisi H-2065", fragments de Bzommar (Liban), utilisés comme feulles de garde de ‘Sous oot aspect on dot conser Vaxcllente sade da Hans LEER, Die Gesonge mt Gemeindepertesdenst von Jeragalem (som 5. be & Jairhder), «Wiener Botrige zis Theologie» 28 (Vienne, 1970), © Ge G Suscaia, “Fonmanions della stature daluicio del sbsto di Lazzaro elle tredzion cattdrle di Geroalemime”, sat di Ca’ Fosca: 37 (1997), pp. 7-148, a3 G. GARITTE, “Un index géorgiea des lectuce cvanséligues selon ancien nite de Jerusalem, Le aséon 85(1972, pp 388.398, © G Gasirré, “Un ftegmentd'Srangsews gsorpiensorent Fancen ote do Tesla (Ged. Sin. gto. 63)", Bedi Karls 32 (1974), pp. 70-85. CE aussi B. OUITER, “Un Siagmeat devangtaie Utupique de Saint Saba? (Cod, Sit go. 63). Bed Koartisa 36 (1978), pp 53-35 BB OUTTER “Un tenon pal u lctionnaiceaforgion ancien (Sina gforgien 54 ‘Bedi Kartiza 39 (1981), pp. 76-88, t "Ua nowveas témoin partial du etoonare -y_ Bbomen ancien (Sinai pSorgien 12), Bed Kavisa #1 (1983), pp. 162-174 7 GEM, VANESEROECK, “Fragment macoanus da Lctonnatepéorgion (at. Tiflis 2065, X° sci)", Le Auséon 85 (1975), pp. 361-363; i compléter avec S. JANERAS, ote earls laches Loriqass oo me bes 2068" OCP 58 (188), pp 35 487, 8 Sebastia Janeras imanuscrits arméniens”, tels que les fragments conservés dans le ms. Paris, BN. ar. 53°, Mestia 14a, ete, Eux-mémes ont signalé un certain nombre de manuserits qui doivent servir pour une étition du lectionnaite”. On attend en effet depuis des années T'edition du lectionnaire géoraien qui est préparée par "Institut des Manuscrits de Thilisi ct dans laquelle travallait parm d'autres Helene Metreveli, malheurensement déeédée en 2003, Les lectionnaires géorgiens suivent le_méme ordre que les anméniens. Mais i connaissent dej la fe de Nodl le 28 décembre (ete introdute la fin du IV" sigele, que IEalise aménieune ne connait pas encore aujourd'hui). Cest done par cette fete de No8l que commencent les lectionnaires Pour le reste, les lectures se poursuivent ton au Jong de D'année sans séparation entre le cycle fixe et le cyele pascal. Mais Ie lectionmaite séorgien monite une étape postériewe a celle du lectionnaite amnénien. On y touve déja les lectures pour les dlimauches du Caréme, pour les dimauches du temps pascal (saul, par exemple, les mss. Sin géorg, 12 et 54, lesquels n'ont que le dimanche [de Paques» AprislaPentecdte Matthieu ‘Matthieu “Aprés la Croix Mare Lue [(04 septembre) Pendant le Caréme Luc Mare Gregory, dans sa liste d’évangéliaites arees, indique pour certains ‘mamuscrits ordre des évangiles, et dans ces cas c"est toujours Jean, 4 Sebastia Janeras Matthieu, Luc et Marc. Done par cette seule indication on sait dja qu'il ne s'agit pas d’un lectionnaire hagiopolite mais byzantin. Encore un point qui distingue les deux traditions, Bien que les evanigéliaires de toutes deux conmencent par Pevangile de Jean, le rite byzantin commence cette lecture, qui contient le Prologue de l'évangile de Jean (Jn 1,1-17), le jour méme de Paques, tandis qu’a Jerusalem cette méme péricope, qui ouvrait In série des évangiles johanniques, etait ue le Dimanche «Nouveau» ou octave de Paques. Et bien que les deux traditions lisent I’évangile de Jean pendant le temps pascal, les péricopes de ces dimanches ne sout pas les mémes, si l'on exceptue une coincidence: Tevangile de la Samaritaine ((roisieme dimanche a ‘erusalem. quatsieme dimanche & Constantinople). JERUSALEM (lectionaire géorgieny® Constanavorte Pagues . Ac 1-8 (ou 1)" As 118 Jn iT IDinanche" AcSH6.7 Lali? AcS1220 Jn 2049-31 HDimanche Acid 14,1621 In2, 1-11 Ac6 1-7 Mc 1843-168 1 Dimanche Acs.1782 IPL S25 m4,423 Avo, 3235 ans Las I7Dimanche Ae l0,34-43 IP 2,21-27 172836 — Acl1,19-2629-30 In4, $42 © Jem inaique pas Is qualques variates des drvees marmsents de ce Iectionniee ©) Lee lactatee'de Constantinopl, qui comespondent de au nie byzantin actsl 22 trouventindguss dans le Typioon de la Grande Eglise. Voi tion de J. MATEOS, Ze Typicon de la Grande Epise. Ms. Saite-Cros, "<0, seve, «OCA» 165-166 (Goma, 1962-1963) Sure sysenebyzntin de lectures, cf J GETCHA, Le esteme des lectures bibliques du sta byzantine”, dans La linegre,imerpréve de | “Bibliothees“Ephemerides LiturgieaeSibsiia» 119 (Rome, 2002), pp. 25-5 Avant cote lve, le ectionnate goorgien presente deus ates lectures O65 13.633 5036-13, Leletionnaire amnion 2 1 lt ot Me 15,42-16 8 Pour i office ds sv les ectionaaitsprdeatent une lature Svangsique: n 20.19.25, ‘La numiotstion des dimanches du temps pascal dfreatoslon lee titions. Le dimanche wouveai» peut Eve Te premier apes Paques ob bien fe deus, le dlinanche de Pagues cart, dana cece, le pronuer, Pour ce dimanche, le Iectonnaie fuménan a ls Ieture suivants: Ae 5.3467, Je 31-3 etm UL-17. I windigoe pa des lstces pour es aties dimanche ‘Pour office du sou; les lctonnaresprésentnt une lacture évanglique: Ia 20.26.31 Les lectionnaires de Yancienne liturgie de Jérusalem 85 ¥Dimanche ACIS 1638 1P3,17-22 In2,1228 — AC16, 16-34 a9, 1-38 V4 Dimanche (oss lactoneray® JOULATS4 Ae 20,16:17.2836 Jn 17 1-13, ‘Dans ce cadre il apparait que les deux traditions possédent aussi un systéme de /ectio conta powr les autres lectures du Nouveau ‘Testament, plus ou moins semblable, mais avec aussi des points qui les distinguent clairement. Toutes deux commencent par la lecture des Actes des Apdtres le méme jour de Paques, mais a Jérusalem on ajoutait, apres les Actes, une deuxieme lecture prise aux épitres catholiques, lecture qui. dans Ia tradition byzantine. se trouve tout a la fin des lectures de I’Apotre aprés la Pentecate et juste avant le Caréme, mais pour les jours fériaux”” 3.2. Début de Vannée liturgique Le début de année liturgique est different 4 Jerusalem et a Byzance. Les anciens documents de la liturgie higrosolymitaine, on I'a ddéja vu, font commencer l'année liturgique a la fete de I'Epiphanie. et c'est par cette solemnité que s‘ouvre le lectioumaire. C'est le cas du Lectionnaire arménien, aussi bien que des Casoc’ de la tradition liturgique arménienne postérieure. C'est aussi avec la vigile de YEpiphanie que commence 1a partie liturgique de /‘tinerarium de la pelerine Egérie. Le Lectionnaire géorgien connait deja la fete du 25 décembre et done c'est par cete fete que souvent les manuscrits de ce lectionnaire ar contre, le rite byzantin fait commencer I'amnée liturgique le premier septembre, C'est & cette date, en effet, que commence la deusieme partie des évangétiares, ou menologion, qui content le eyele fixe des fetes. La premiere partie, ou synavarion, qui correspond au eyele pascal, commence justement, on I'a vu, le jour de Paque, avec Févangile de Jean, Les Tipica, par contre, font commencer cette partie de Fannée litugique avec les dimauches du pré-careme, donc du Triodion. ‘Je donne isi seulement lapicopeévangSlique aps ms. sox géorg 36. © Je dove avers ich que, pour plier. jo'ne parle, en gonéral, que du syste de Jecturse dominicelee Oa deat regarder ave Ie lctree des suede ot celle de jours fname Aes je ne mamta pas aux lentes da TAncian Testament propees furfout do Care, 86 Sebastia Janeras 3.3, Dimanches du Caréme L’ancien Lectionnaire arménien n’a pas des lectures pour les dimanches du Caréme. Le Lectionnaire géorgien. par contre, dans tous ses témoins. les posséde déia, aussi bien que les Casoe’ de la tradition arménienne posteriewe, Bti‘ai deja dit que, dans la suite differente des exangiles des traditions hagiopolite et byzantine, cette demiere lisait Mare pendant le Caréme, tandis que la tradition de Jérusalem lisait Luc, Ont peut voir la difference entre les deux traditions dans le schema suivant, dans lequel je donne aussi les lectures de I’Apotre (pour Jerusalem je signale les lectures du lectionnaire géorgien. sans les variantes des divers manuscrits). En lignes générales, et pour simplifier, on peut dire que les lectionnaires hagiopolites ont, pour les dimanches du Caréme, I'épitre aux Romains et 'évangile de Lue, tandis que les leetionnaires byzantins présentent Iepitre aux Hebreux et 'évangile de Mare ‘SALEM (lectionnaie géargieny® —_CoNSTANTINOPLE 27m 3, 10-15) Le 18, 10-15 (pharisien ot poblicain) 1006, 12-20 Le 15, 11-82 (fils prodigue) (Camevaly Rm 14,1426 1€0 10, 25-28 Mt 634—7,21 M25, 3146 aitage): 2Co VI, 2-10 Rm 13,11- 144 M6, 133 Mt6, 14, 22 Tien m1, 1 He 11,2426 LeXIS, 1-10 Jnl Aes2 Di, Ram 12, 6-16 Te 15, 11-32 (fils prodigue) uDim: Rm 1216-136 He 44-56 LeXVil 1-14 (pharsien et publicain) © Me VIL 44 —1X, 1 1 Dim. Rm XIlf, 10-XIV, 6 He VI, 13-20 LeX, 27-33 (bon samaritan) Me IX, 17-31 vim: EpIv, 28-V,2 Hex, 11-14 Le XVI, 19:31 (Giche et Lazare) Me X, 32-48 censte, Les lectionnaires de Yancienne liturgie de Jérusalem 87 1 faut noter que la tradition de Jerusalem, méme en conservant son propre systéme de lectures, regoit des influences de Byzance. Ainsi par exemple, le premier dimanche du Careme regoit, dans certains manuscrits arabes, Je nom de: Dimanche des anathemes», allusion claire au tite «Dimanche de POrthodoxie» donné par In tradition byzantine au premier dimanche du Caréme»* 3.4. Le Vendredi Saint Tl y a une célebration liturgique qui permet de distinguer lairement, pour ce qui est des lectures, entre les. traditions higrosolymitaine et byzantine, et c'est le Vendredi Saint. 34.1, Lectures de la nuit di Jenct aw Vendiredi Saints A Jerusalem, d’aprés le témoignage d'Egérie, corroboré par les lectionnaires arménien et géorgien, la unit du Fendi au Vendredi Saints se passait dans une vigile statiounale, avec des lectures tirées de revangile, des prigres et des chants, qui suivait les divers endroits ‘commemoratifs cles demiers moments de la vie du Christ. Ces lectures étaient en nombre de 7, plus une huitiéme signalée par certains manuserits. A Constantinople, tout au début il n'y avait rien de semblable. Un systéme intermédiaire apparait en Palestine. a partir de Saint-Sabas, lequel contient 11 lectures evangéliques. Ce sysieme apparait dans le ms. Jérusalem 43, conn sous le nom de Typicon de T'Anastasis, mais il s'amorce dgja dans un manuscrit géorgien, le Sin. géorg. 37. A ce point il est intéressant de voir les rubriques du copiste toujours Jean Zosime, ott l'on coustate que la pétiphetie conservait davantage les usages hagiopolites, alors que la Ville Sainte subissait déja des changements, En effet, aprés avoir donné, dans un appendice, les textes complets de office que je suis en train de commenter, done avec 7 lectures, ce ms, dit qua Jerusalem on chante 11 tropaires Gasadebelni, en géorgien), sans que, toutefois, il ne dise rien des évangiles. En téte de ces chants il dit qu’ils sont «a la maniére de Jerusalem; et a la fin il dit encore: «aegois, sim veux, ces dasadebelni avec es autres, que j’ai donné ci-dessus»"!. Ce systéme On seit que Je wiomphe defini des iconodues sur les iconoclasts et eu dans un synod de Constantinoble la 12 mare 843, jour qu toma eats annge 1. le peat dimanche de Caréme. Dis fr, ce dimanche ft Ie ticmpho de Tortodox, Pour ce qui suit cf 1aNERAS, Le Vendredi-sa, it dans la note 37 TARCENSCHNILL Le Grand Zectionnaire I, «CSCO» 204, nim, 100 st 113, 88 Sebastia Janeras onze Evangiles sera accepté par Constantinople, avec, plus tard, Yaddition d'une douzigme péricope (qui appartient proprement au ‘matin du Samedi Saint), et ¢’est toujours le systeme du rite byzantin. Ces evangiles sont conus comme «évangiles des souffiances»: ebayyihta Tae maBle, et tout cet office: dicckowAia Tue rah JERUSALEM Coxstaxrisorte Lectionnaire arménien —_Lectionnaire géorgien’ 1, in 1346-181 13, 31-18,2 1 Ma1331481 C1) 2, Le22 1-65 Le 22, 39-46 2. m18,1-28 ) 3. Me 16, 272 Me 14, 3342 3MI26, 5775 (5) 1 M126, 31-56 M26, 36-56 4. Ja 1828-1916 M26, 5 M26,57-27,2 5. Mt27, 382 6. mals, Jal8,28-18,16 6, Me L483 7, I 18,28-19,16 Ja 18, 5-27 7. M27, 3354 8 122,823,318, Le23, 3249 9, Ja 19, 25-37 10, Me 15, 43-47 11, ing, 38-42 62-66 12. Mt On le voit, quatre lectures sont prises a la série d'evangiles de Jerusalem. tandis que pour les autres on s'est servi, méme en les divisant différemment, des lectures des divers offices dur Vendredi Saint jusqu’au matin du Samedi Saint 3.4.2. Office du jour du Vendreat Sain A Jerusalem, aprés que, tout au long de la matinge, on était passé baiser la Croix a la petite chapelle du Calvaire, on célebrait a midi un office qui commémorait Ia mort dut Christ, Cet office se composait une série de lectures de TAncient et du Nouveau Testament 4en‘ndique pas lee quelques veriantes des divers manuscrisgborpiens. 1 fait Bouter In me Sonar gree 270. que pistes sues quelques vanutes, sat dans ‘orar, ene Isctionnais anna te aSorsien Les lectionnaires de Yancienne liturgie de Jérusalem 89 distribuées de la fagon suivante: 4 fois: Prophetic + Apotre, et 4 fois: Prophétie + Apétre + Evangile (dans ordre des évangélistes). Dans le rite byzantin ce systeme sera rediuit & quatre sections composées de: Prophetie ~ Apotte + Evangile, et distribuges @ chacune des quatre Heures canoniques du jour du Vendredl. Cela est important, puisque Gregory, dans sa liste d’evangeliaires, indique souvent In présence des évangiles ra wa8sv (les 11/12 evangiles de ‘office vigiliaire) et aussi rv pc (les 4 évangiles distribues dans les quatre Heures du jour). Done par cette seule indication on sait que I’évangéliaire arec en question n'appatticut pas & Ja tradition de Jerusalem mais bien 4 la tradition byzantine, 3.5, Bvangile harmonise on composite 3.5.1. Jeudl Sain (Liturgie du soir) existe aussi une différence entre les deux traditions, byzantine et hagiopolite en ce qui conceme l'évangile di soir du Jeudi Saint aussi «que celui du Vendredi Saint. A Jérusalem, le soir du Jeudi. la pésicope est prise & Matihien seul (le demier repas du Christ avec ses apétres). tandis que la tradition byzantine -et cela vient de Tancien rite cathedrale de Constantinople- le soir du Jeudi Saint, @ la liturgie encharistique on lisait un évangile composé de cinq fragments evangéliques pris & trois évangélistes mais faisant une seule lecture. Cela done distingue bien les deux traditions. Mais ie les manuserits peuvent induire 4 confusion, En effet, souvent on trouve seulement Vincipit et le desinit (on méme seulement Mincipit) de cette lecture composite, donc: Mt 26, 1 - 27, 2, référence dans laquelle les autres passages n'y sout pas indiques. Cela peut derouter le chereheut, ce qu, en fat, s'est parfois produit. Toutefois, la différence entre les deux systemes de lectures apparait assez clairement. JERUSALEM ConstaNTINORLE 26 26,1 Jn 13,117) M126, 21-39: Le 22, 43-45, M26, Ain les lectionnairesarménien et Sorgen A sérusalem ily avait encore une autre fects qui commemorat la darssre Cane. 2 Sioa: Me 14,126. Vow encore, por toutes cas questions, 8. JANERAS, Le Vendre-Sait, pp. 139-144, 90 Sebastia Janeras 3.5.2. Vendredi Saint (office des vépres) Le méme fénoméne se produit avec Ja lecture evangélique de office de vépres du Vendredi Saint. A Jérusalem, a la fin de cet office om lisait la passage de la sépulture du Chast selon Matthieu. Par contre, dans le rite pur de Constantinople la commémoration de 1a crucifixion, de la mort et méme de la sépulture du Christ se faisait par tune lecture évangelique composite, laquelle finissait par le méme fragment évangélique qu’é Jérusalem, done: Matthieu 27, $7-61 (la sépulture). Commie pour le Jeudi soir, les seuls incipit et desimr de cite lecture n’indiquent nullement son contenu complet. TeRISALEM ‘CONSTANTINOPLE, (MIT, 57-61 —-MI2T, 138; Le 25, 3844; 27, 395; Jn 19, 31-37 M2T, 35-61, 4. Vestiges du systéme de lectures hagiopolites dans le rite byzantin ‘Je ne vouctrais pas finir sans me référer a la survivance cachée du systéme de lectures hicrosolymitaines du Caréme daus le rite byzantin, nt coneret dans son hynmographie, leritée en bonne partie de la tradition monastiqne palestinienne. Eh bien, dans Phymnographie des, offices de Porthros du Caréme byzantin on constate la présence de pices qui, dans te deuxitme dimanche du Caréme, commentent revangile du fils prodigue, lequel constitue en realite la péricope évangélique du deusiéme dimanche du Caréme hagiopolite. tandis que dans Ic rite byzantin cette lecture apparait dans la période du pré caréme, le dimanche avant le Cameval CAnoxpéu). Dans Vhymnographie du quatrieme dimanche on y sent echo de la parabole du bon samaritain, laquelle constitue la péricope évangélique du quatrigme dimanche du Caréme hauiopolite. El le cinguiéme dimanche ce sont les allusions @ la parabole du pauvre et du riche Lazare qui nous ménent @ Tevangile du cinquiéme dimanche quadragésimal de Jérusalem™, Par ailleurs, j'a pu montrer’® la survivance du systéme higrosolymitain de lectures pour le Caréme aussi dans une série de CE supra le sehéma des dimanches du came. Sur ces questions f G.BERTONERE, ‘The Sundays of Lento: the Triodian: Dhe Sundays without a Connemaration «OCA¥253 Roma, 1997), SS BOEHAS,“L amon coda apioplita dh quatesma sonenvato alls passe al. sreche dell embone™, cleia rane 5 (1988). pp. 77-87. Les lectionnaires de Yancienne liturgie de Jérusalem 91 priéres OmotipBavet, cesta dite, des priéres que le prétre prononce des derriére T'ambon Ia fin de Ia Divine Linwgie. En effet, la tradition italo-greeque, de souche stoudite, posséde plusieurs de ces priéres, adapiges aux divers moments de Vane liturgique. Parmi celles du Caréme, il y en a qui trahissent un systeme de lectures hhagiopolite. Ainst: ‘Une priére (la quatrigme) peut rappler le chapitre 6 de Matthieu, sur le jetne, done dimanche les Laitagesy (00 Typodviyou) de Jerusalem. Les priéres premiere et sixiéme se referent a la parabole du fils prodigue, laquelle coustitue la péricope évangélique du deuxiéme dimanche @ Jerusalem (et du dimanche avant le Cameval dans le vite byzantin), ‘Une autre priére (la septiéme) fait plusieurs allusions au pharisien et au publica, Déja le tie de cette priére dans un ms. de Grotaferrata (Cnpe 9. VID dit: ro reddvov. On a done Vevangile du troisi¢me dimanche du Caréme a Jerusalem (et aussi du premicr dimanche du Triode, deux avant le Cameval, dans le site bbyzantin), La hnitigme prigre de cette série est pleine d’expressions qui se rapportent & la parabole du bon samaritan. Le titre de cette priére dans le méme manuscrit de Grotiaferrata, dit: tod nepiTeouros, allusion claire a la parabole, laquelle parle de Thome qui tomba (Grepidneces) dans les mains des brigands. La demiére priére de cette série, la neuvieme, parle du pauvre et du riche et du sein d’Abrahai et elle porte, dans le méme Crypt. f. . VHT « te tite: tod mT xoo Aactipov. Cela correspond an cinquiéme dimanche du Careme ierosolymitain, Voila donc le vieux systéme hagiopolite de lectures qui, a travers la tradition palestinienne-stoudite, est temoigné dans Ia litwrgie ‘byzantine italo-grecque. Le systéme de lectures de l'ancienne liturgie de Jerusalem nous a &€ conservé surtout dans les traduetious arménienne et géorgienne, et aussi arabe. On a vu aussi quelque document grec, surtout le ms, Sinat 210. Un examen trés poussé parmi Ie nombre de manuscrits grees du Nouveau Testament, en ayant les critéres de distinction exposés dans 2 Sebastia Janeras cces pages, powait peut-etre nous offtir d'autres témoins grecs de la tradition hagiopolite™. Pour les lectionaies proprement byzantins, voit exposé général aves bibiogrephie, GE VEskOvSA “Lo smo det lanonan buzatine” Eeceria Onane 18 1885) pp 253.271.

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