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De l’huile, oui, mais de la bonne !

Lévitique 24 :1-3, Jacques 5 :13-16

Dans l’ancien Israël, la meilleure huile, celle destinée au service de la


Maison de Dieu, était extraite des « olives concassées ».
L’Éternel parla à Moïse, et dit : Ordonne aux enfants d’Israël de
t’apporter pour le chandelier de l’huile pure d’olives concassées, afin
d’entretenir les lampes continuellement. C’est en dehors du voile qui est
devant le témoignage, dans la tente d’assignation, qu’A aron la préparera,
pour que les lampes brûlent continuellement du soir au matin en présence de
l’Éternel. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants. (Lév.24 :1-3)
Pour préparer cette huile spéciale, on récoltait les olives avant leur pleine
maturité. Ensuite, les fruits encore verts étaient broyés au fouloir, à la main et non
pas écrasés dans un pressoir. Puis on amassait les olives concassées sous une grosse
pierre et l’huile s’écoulait, goutte à goutte, claire et fruitée.
Dans la Bible, l’huile d’olives est le symbole des grâces les plus précieuses
qui soient :
- celle de l’amitié (Ps. 133 :1)
- celle de la joie (Es. 61 :3
- celle de la force que Dieu donne (Ps. 92 :11)
Au fait, l’huile, ce nectar issu de l’olive concassée, à quoi servait-elle? En
voici sept usages, tels que la Bible les mentionne :
- on la mêlait au grain moulu pour en faire les galettes de pain. (Lév.
2 :4) Ce qui me fait penser que sans un peu d’huile, le meilleur grain,
symbole de parole de vie et de vérité, ne fait pas le vrai pain de Dieu)
- on la versait sur les plaies afin de les laver et les adoucir. (Esaïe 1 :6)
- on s’en oignait abondamment lors des toilettes de fête. (Eccl. 9 :8)
- on l’utilisait pour la protection des armes contre la rouille et afin que
les flèches glissent sur les boucliers. (2 Sam. 1 :21)
- l’huile pure était versée sur la tête des serviteurs de l’Eternel en signe
de consécration. (1 Sam. 16 :3-12)
- elle servait à l’éclairage des foyers (Matt. 5 :15)
- enfin, comme effleuré il y a un instant, elle maintenait une lumière
constante dans la Maison du Seigneur. (Lév. 24 :2)
Dans le Nouveau Testament, Jésus mentionne l’huile dans la parabole des
vierges sages et folles, associant à l’huile le symbole de foi qui veille et prie en
attendant l’époux.
En Marc 6, nous voyons que les disciples que Jésus avait envoyés, oignaient
d’huile beaucoup de malades et les guérissaient. Ce qui semble indiquer que cette
pratique était courante à cette époque. Et c’est logique, car dans la pensée des
israélites, le geste de l’onction d’huile représentait la grâce et la bénédiction de
Dieu. Rien de surprenant que les disciples, et après eux la première Eglise, aient
perpétué ce geste chargé de signification.
Jésus mentionne l’usage de l’huile dans la parabole du bon Samaritain,
destinée à adoucir la brûlure des plaies, et constituant un antiseptique de valeur
Vous connaissez sans doute ce passage maintes fois cité, de la lettre de
Jacques 5 :14, qui nous indique une véritable marche à suivre d’une pratique en vue
de la guérison. C’est sur ce passage que je désire m’arrêter plus longuement.
Pour qui ?
L’apôtre Jacques a écrit cette épître « Aux 12 tribus qui sont dans la
dispersion. » Vers l’an 45, date présumée de la rédaction de l’épître, la plupart des
croyants étaient des juifs convertis à Jésus-Christ; de toute évidence, le caractère de
cette lettre était universel. L’apôtre écrit donc une instruction aux enfants de Dieu
de tous les temps. Il faut le comprendre, car cette instruction en vue de la guérison
s’adresse aux chrétiens déclarés, baptisés, ayant confessé leur foi en Jésus-Christ.
La première Eglise ne connaissait pas d’autres croyants que ceux-là.
Est-ce à comprendre que les non-convertis étaient exclus de la grâce de
guérison? Pas du tout, mais à eux, on le voit dans les Actes des Apôtres,
l’imposition des mains s’appliquait. C’est pourquoi, nombreux sont ceux qui ont
été appelés par le Seigneur au travers d’une grâce de guérison, alors qu’ils n’étaient
pas à même de saisir grand chose du message du salut.
Ainsi, plus précisément, à qui s’adressait l’onction d’huile ? « Quelqu’un
parmi vous est-il malade... » Le mot malade veut dire « sans force, qui n’a plus en
lui la ressource de se rétablir spontanément ». Il faut le préciser, car l’onction
d’huile n’est pas pour les petits bobos. Dans ces cas-là, le chrétien doit exercer sa
foi personnelle, et... son bon sens! Mais lorsque le chrétien engagé et fidèle est
sérieusement atteint, que doit-il faire? Il doit suivre une marche à suivre que le
texte lui propose.
Comment ?
Que doit-il donc faire? « Qu’il appelle les anciens de l’Eglise. » (vs 14) Ce
n’est pas aux anciens à prospecter les candidats à la grâce, bien qu’ils puissent être
amenés à suggérer l’existence de ce moyen de grâce; mais c’est la personne la
mieux renseignée, c’est-à-dire le malade, qui doit librement décider d’y recourir, en
se souvenant que c’est une recommandation biblique.
Remarquons au passage que l’invitation biblique ferme la porte à toute
pratique improvisée de l’onction d’huile hors du cadre indiqué par l’écriture. Des
exceptions, dans des situations d’urgence peuvent être admises par la logique de la
foi; un père peut dans un élan de foi oindre d’huile ses enfants; un ancien, dans une
situation d’exception peut la pratiquer seul; mais ce sera en communion de cœur
avec le reste du corps. De toutes manières, celui ou ceux qui pratiquent la chose ont
une position d’autorité spirituelle reconnue. Mais l’onction d’huile doit être
pratiquée par les anciens, hommes ou femmes ayant un rôle spirituel établi et
reconnu.
Il faut souligner ce principe de la pluralité de ceux qui sont appelés à prier. Il
y a là une sauvegarde qu’il ne faut pas négliger et qui évitera à un homme ou à une
dame le piège de penser qu’il est le détenteur de pouvoirs extraordinaires. En effet,
lorsqu’un homme seul prie, il y a cette double possibilité:
- le malade va regarder au serviteur de Dieu qui aura prié pour lui, et le
considérera comme un être exceptionnel
- celui qui a prié pourrait bien se l’imaginer aussi!
Dans quelles conditions ?
Jacques clairement recommande une préparation en vue de l’onction d’huile.
En clair, des actes spirituels doivent être placés :
- L’abandon du péché de la part du malade doit précéder toute autre chose,
ceci est évident lorsque l’on lit les versets 15 et 16.
- L’apparition d’une maladie importante devrait toujours être l’occasion
d’une sérieuse révision spirituelle. Le verset 16 le suggère, il est important
parfois de trouver des confesseurs parmi les anciens qu’on aura fait
appeler.
- Et puisque nous ne sommes pas chrétiens chacun de notre côté, les
péchés contre la communion fraternelle, contre le corps de Christ doivent
être abandonnés, réparés, si nécessaire.
Signification de l’onction
• C’est un acte d’obéissance, de foi, mais aussi de consécration. Un tel
état d’esprit est indispensable, sinon l’onction d’huile ne représentera rien de
valable.
• C’est bien au nom du Seigneur que l’onction est pratiquée. En l’acceptant,
le malade s’incline à l’avance avec amour et respect devant le Maître dont il
reconnaît la volonté souveraine autant que la puissance. La foi n’exige rien
de Dieu, mais elle attend tout de lui, avec confiance.
• Elle implique la prière de la foi. C’est à dire la prière prononcée avec foi
sur ce que Dieu a promis. Elle doit s’attendre à ce que le Seigneur relève le
malade!
• Elle signifie que les péchés sont déjà pardonnés. Toute confrontation de sa
vie devant le Seigneur ne peut qu’entraîner une bénédiction! Et quand on sait
que ses péchés sont pardonnés, l’âme revit, et souvent le corps suit!
Ne nous privons pas d’un signe si précieux de la grâce de Dieu, et n’hésitons
pas à demander la prière accompagnée de ce symbole de guérison ! Et peut-être
qu’au lieu de courir les spécialistes en tous genres et aux pharmacies les plus
proches, au préalable, il serait judicieux, comme le recommande Jacques 5,
d’appeler les anciens, examiner son cœur, mettre de l’ordre s’il le faut, et recevoir
avec foi cet acte précieux d’une grâce certaine !

Amen

JFB mars 2018

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