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TD droit civil 05/10

Dé nitions :

Arrêt du 24 avril 2003 :

« Condamner pour solidum » : Une obligation in solidum veut donc dire que l'on oblige plusieurs
personnes, reconnues coupables pour un même point, de régler de façon solidaire l'ensemble
des dettes ou des préjudices. Une personne que l'on veut condamner in solidum ne peut
demander à ne régler qu'une quote-part dont elle s'estime responsable.

« En réparation de préjudice corporel » : dommage corporel ( blessure ) subi par une personne par
le fait d’un tiers. Le terme est employé en particulier pour exprimer la mesure de ce qui doit être
réparé : on parle de préjudice réparable. Cette notion inclut les conséquences du dommage.

« Mme X (…) en est devenue gardienne » : Mme X était désigné comme la personne ayant un
« pouvoir de contrôle et de direction e ectif et indépendant caractérisant la garde » de cette
pierre ( la falaise d’escalade )
Usage du mot gardienne puisque la dé nition précise de ce terme est « Personne ou institution
apte à maintenir, à préserver quelque chose »

« La cour d’appel n’a pas donné de base légale à sa décision au regard du texte susvisé » :
Le manque de base légale constitue en droit français un vice de fond. C'est un moyen invoqué
lorsqu'une décision rendue en dernier ressort ne permet pas de distinguer si la juridiction qui l'a
rendue, a statué en droit ou en fait.

« Condamne M.Y et la CPAM du val d’oise aux dépens » : M.T et La CPAM sont condamné a
payé les dépends c'est à dire que « Les dépens sont aux frais liés aux instances, actes et
procédures d’exécution. Ce sont les sommes qu’il a été nécessaire d’exposer pour obtenir une
décision de justice à l’exception des honoraires des conseils qui en sont exclus. Ils sont
limitativement énumérés par le code de procédure civile."

Fiche d’arrêt Cour de cassation, deuxième chambre civile, 24 avril 2003 :

Le chapeau introductif : étape 1

La deuxième chambre civile de la cour de Cassation a rendu le 24 avril 2003 un arrêt relatif à
l’article 1242 alinéa 1er du code civil, relatant la responsabilité d’un dommage causé par une
personne.

Faits matériel : Etape 2

En l’espèce, lors de l’escalade d’une falaise M. Y a été frappé par une pierre qui s’était détachée
alors que Mme X s’en servait de prise.

Introduction de l’action : Etape 3

Attendu que M. Y et la CPAM du Val d’Oise assignent Mme X, la compagnie azure assurances et
la mutuelle des sportifs, en juridiction de première instance à payer diverses sommes en
réparation du préjudice corporel causé par la chute d’une pierre dont celle-ci était tenue par Mme
X.
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La procédure : Etape 4

La juridiction de première instance accueille la demande de M. Y et la CPAM du Val d’Oise et


condamne Mme X, la compagnie azure assurances et la mutuelle des sportifs, à payer diverses
sommes en réparation du préjudice corporel causé par la chute de pierre donc celle-ci servait
d’appui pour Mme X.
Attendu que Mme X, la compagnie azure assurances et la mutuelle des sportifs, font grief à ce
prononcé, ceux-ci interjettent appel.
Ainsi, la Cour d’Appel rejette la demande de Mme X, et en suit, en con rmant l’arrêt rendu en
première instance.
La Cour d’Appel s’appuie sur l’article 1242 alinéa premier du Code Civil, elle a rme qu’en
utilisant cette pierre pour prise, Mme X en était devenue gardienne.
Mme X, la compagnie azure assurances et la mutuelle des sportifs, forment un pourvoi en
cassation. Défaut de base légal de la décision de la cour d’appel que les demandeurs pourvoi en
cassation. Mme x conteste cette qualité de gardienne assigné par les juges du fond

La question de droit : Etape 5

Est ce que le fait de prendre en appuie un objet, nous donne-t-il un pouvoir de possession
et d’usage caractérisant la garde de celui-ci ?

Une escaladeuse peut elle être considéré comme la gardienne d’une pierre sur laquelle elle
prends appui, et se faisant, comme responsable du préjudice corporel causé par la chute de cette
pierre sur autrui ?

La solution : Etape 6

La Cour de Cassation casse et annule l’arrêt rendu le 21 avril 2000, par la Cour d’Appel de
Versailles.
En e et, la Cour de Cassation estime que sans préciser en quoi Mme X, en prenant appui sur la
pierre, avait acquis sur cette chose un pouvoir d’usage, de contrôle et de direction e ectif et
indépendant caractérisant la garde, la Cour d’Appel n’a pas donné de base légale à sa décision
au regard de l’article 1242 du Code Civil.
Ainsi, les renvoie devant la Cour d’appel de Rouen.

Dé nitions :

Arrêt 15 Février 2012 :

Faire grief = Contester un arrêt.

Son fonds = Propriété immobilière, de manière plus général, c’est un capital.

Tour d’échelle = Servitude résultant d’une convention conclue entre propriétaires voisins lorsque
l’un d’eux ne dispose pas sur son terrain d’une place su sante pour y poser le bas d’une échelle
alors qu’il réalise des travaux sur son bâtiment implanté près de la limite des deux fonds. La
servitude consiste à permettre à celui qui doit entreprendre ces travaux ou ces réparations,
d'entrer dans la propriété de l'autre pour y poser le pied de son échelle.

Les juges du fond = Ces juges prennent en compte l'intégrité d'une a aire et examinent tous les
éléments de fait et de droit d'une a aire. Ils s'opposent en cela aux juges du droit, qui ne jugent
que le droit.

Échafaudage en éventail ou sur un pied = Les échafaudages en éventail sont constitués de


planchers en bois, de planches assemblées pour former des garde-corps obliques et sont ancrés
à la façade en bord de toit par des bastaings traversant les encadrements de fenêtres du dernier
niveau.
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. Un échafaudage de pied est un échafaudage en structure métallique construite à partir
d'éléments préfabriqués, reposant au sol ou sur des appuis solides par l'intermédiaire de platines
et vérins. Il est généralement ancré à l’ouvrage.

La Cour d’appel a légalement justi é sa décision = Cela veut dire que la Cour d’appel a dans son
jugement, répondu par des motifs à l’ensemble des moyens invoqués, en se basant sur les lois .

Fiche d’arrêt Cour de cassation, civile, deuxième Chambre civile , 15 février 2012 :

Chapeau introductif : Etape 1

Il s’agit d’un arrêt de la Cour de Cassation de la troisième Chambre Civile rendu le 15 février 2012
relatant sur un refus de servitude d’un tour d’échelle.

Faits matériel : Etape 2

En l’espèce, les époux Y désirent faire des travaux de réfection de leur toiture. Cependant, Mme X
refuse de leur autoriser l’accès à sa propriété a n d’installer un échafaudage. Par ailleurs, le maire
refuse également l’installation d’une nacelle en vue d’e ectuer ces travaux à partir de la voie
publique.

Introduction de l’action : Etape 3

En vue du refus de Mme X d’autoriser un tour d’échelle a n d’e ectuer des travaux de réfection
de toiture, les époux Y assigne cette dernière devant le tribunal d’instance.

La procédure : Etape 4

Il est possible de déduire de l’arrêt que les demandeurs n’ont pas reçu gain de cause en Première
instance puisqu’il est précisé que la cour d’appel de Versailles a rendu « un arrêt in rmatif ».
Ainsi, les demandeurs ( époux Y) interjettent appel.
La cour d’appel a retenu qu’il n’existait aucun autre moyen pour réaliser ces travaux que de
passer sur le terrain de Mme X puisque le maire a également refusé l’installation d’une nacelle en
vue d’e ectuer ces travaux à partir de la voie publique.
En outre, la cour d’appel en a déduit que sous peine de commettre un abus de droit, Mme X ne
pouvait pas s’opposer à l’installation d’un échafaudage en éventail ou sur pieds pour une durée
de trois semaines.
Par conséquent, Mme X pourvoi en cassation sur le fondement de l’article 544 du code civil.

La question de droit : Etape 5

Est ce que le refus d’un tour d’échelle peut - il être considéré comme abusif ?
Existe t-il une servitude d’un tour d’échelle en présence du refus du maire de l commune de voir
installé une nacelle a partir de la voie publique et du contenu disproportionné de tout autre
solution ?

La solution : Etape 6

La Cour de Cassation rend un arrêt de rejet puisque celle - ci constate que la Cour d’Appel a
légalement justi é sa décision ainsi la cour d’appel en avait déduit que sous peine de commettre
un abus de droit, Mme X ne pouvait pas s’opposer à l’installation d’un échafaudage en éventail ou
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sur pieds et cela pour une durée de trois semaines. La cour de cass fait un contrôle léger « a
légalement justi é sa décision ».
Par conséquent, la Cour de cassation rend gain de cause aux demandeurs, les époux Y.
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