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Fiche Arret 2e Chambre Civ 24 Avril 2003
Fiche Arret 2e Chambre Civ 24 Avril 2003
Dé nitions :
« Condamner pour solidum » : Une obligation in solidum veut donc dire que l'on oblige plusieurs
personnes, reconnues coupables pour un même point, de régler de façon solidaire l'ensemble
des dettes ou des préjudices. Une personne que l'on veut condamner in solidum ne peut
demander à ne régler qu'une quote-part dont elle s'estime responsable.
« En réparation de préjudice corporel » : dommage corporel ( blessure ) subi par une personne par
le fait d’un tiers. Le terme est employé en particulier pour exprimer la mesure de ce qui doit être
réparé : on parle de préjudice réparable. Cette notion inclut les conséquences du dommage.
« Mme X (…) en est devenue gardienne » : Mme X était désigné comme la personne ayant un
« pouvoir de contrôle et de direction e ectif et indépendant caractérisant la garde » de cette
pierre ( la falaise d’escalade )
Usage du mot gardienne puisque la dé nition précise de ce terme est « Personne ou institution
apte à maintenir, à préserver quelque chose »
« La cour d’appel n’a pas donné de base légale à sa décision au regard du texte susvisé » :
Le manque de base légale constitue en droit français un vice de fond. C'est un moyen invoqué
lorsqu'une décision rendue en dernier ressort ne permet pas de distinguer si la juridiction qui l'a
rendue, a statué en droit ou en fait.
« Condamne M.Y et la CPAM du val d’oise aux dépens » : M.T et La CPAM sont condamné a
payé les dépends c'est à dire que « Les dépens sont aux frais liés aux instances, actes et
procédures d’exécution. Ce sont les sommes qu’il a été nécessaire d’exposer pour obtenir une
décision de justice à l’exception des honoraires des conseils qui en sont exclus. Ils sont
limitativement énumérés par le code de procédure civile."
La deuxième chambre civile de la cour de Cassation a rendu le 24 avril 2003 un arrêt relatif à
l’article 1242 alinéa 1er du code civil, relatant la responsabilité d’un dommage causé par une
personne.
En l’espèce, lors de l’escalade d’une falaise M. Y a été frappé par une pierre qui s’était détachée
alors que Mme X s’en servait de prise.
Attendu que M. Y et la CPAM du Val d’Oise assignent Mme X, la compagnie azure assurances et
la mutuelle des sportifs, en juridiction de première instance à payer diverses sommes en
réparation du préjudice corporel causé par la chute d’une pierre dont celle-ci était tenue par Mme
X.
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La procédure : Etape 4
Est ce que le fait de prendre en appuie un objet, nous donne-t-il un pouvoir de possession
et d’usage caractérisant la garde de celui-ci ?
Une escaladeuse peut elle être considéré comme la gardienne d’une pierre sur laquelle elle
prends appui, et se faisant, comme responsable du préjudice corporel causé par la chute de cette
pierre sur autrui ?
La solution : Etape 6
La Cour de Cassation casse et annule l’arrêt rendu le 21 avril 2000, par la Cour d’Appel de
Versailles.
En e et, la Cour de Cassation estime que sans préciser en quoi Mme X, en prenant appui sur la
pierre, avait acquis sur cette chose un pouvoir d’usage, de contrôle et de direction e ectif et
indépendant caractérisant la garde, la Cour d’Appel n’a pas donné de base légale à sa décision
au regard de l’article 1242 du Code Civil.
Ainsi, les renvoie devant la Cour d’appel de Rouen.
Dé nitions :
Tour d’échelle = Servitude résultant d’une convention conclue entre propriétaires voisins lorsque
l’un d’eux ne dispose pas sur son terrain d’une place su sante pour y poser le bas d’une échelle
alors qu’il réalise des travaux sur son bâtiment implanté près de la limite des deux fonds. La
servitude consiste à permettre à celui qui doit entreprendre ces travaux ou ces réparations,
d'entrer dans la propriété de l'autre pour y poser le pied de son échelle.
Les juges du fond = Ces juges prennent en compte l'intégrité d'une a aire et examinent tous les
éléments de fait et de droit d'une a aire. Ils s'opposent en cela aux juges du droit, qui ne jugent
que le droit.
La Cour d’appel a légalement justi é sa décision = Cela veut dire que la Cour d’appel a dans son
jugement, répondu par des motifs à l’ensemble des moyens invoqués, en se basant sur les lois .
Fiche d’arrêt Cour de cassation, civile, deuxième Chambre civile , 15 février 2012 :
Il s’agit d’un arrêt de la Cour de Cassation de la troisième Chambre Civile rendu le 15 février 2012
relatant sur un refus de servitude d’un tour d’échelle.
En l’espèce, les époux Y désirent faire des travaux de réfection de leur toiture. Cependant, Mme X
refuse de leur autoriser l’accès à sa propriété a n d’installer un échafaudage. Par ailleurs, le maire
refuse également l’installation d’une nacelle en vue d’e ectuer ces travaux à partir de la voie
publique.
En vue du refus de Mme X d’autoriser un tour d’échelle a n d’e ectuer des travaux de réfection
de toiture, les époux Y assigne cette dernière devant le tribunal d’instance.
La procédure : Etape 4
Il est possible de déduire de l’arrêt que les demandeurs n’ont pas reçu gain de cause en Première
instance puisqu’il est précisé que la cour d’appel de Versailles a rendu « un arrêt in rmatif ».
Ainsi, les demandeurs ( époux Y) interjettent appel.
La cour d’appel a retenu qu’il n’existait aucun autre moyen pour réaliser ces travaux que de
passer sur le terrain de Mme X puisque le maire a également refusé l’installation d’une nacelle en
vue d’e ectuer ces travaux à partir de la voie publique.
En outre, la cour d’appel en a déduit que sous peine de commettre un abus de droit, Mme X ne
pouvait pas s’opposer à l’installation d’un échafaudage en éventail ou sur pieds pour une durée
de trois semaines.
Par conséquent, Mme X pourvoi en cassation sur le fondement de l’article 544 du code civil.
Est ce que le refus d’un tour d’échelle peut - il être considéré comme abusif ?
Existe t-il une servitude d’un tour d’échelle en présence du refus du maire de l commune de voir
installé une nacelle a partir de la voie publique et du contenu disproportionné de tout autre
solution ?
La solution : Etape 6
La Cour de Cassation rend un arrêt de rejet puisque celle - ci constate que la Cour d’Appel a
légalement justi é sa décision ainsi la cour d’appel en avait déduit que sous peine de commettre
un abus de droit, Mme X ne pouvait pas s’opposer à l’installation d’un échafaudage en éventail ou
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sur pieds et cela pour une durée de trois semaines. La cour de cass fait un contrôle léger « a
légalement justi é sa décision ».
Par conséquent, la Cour de cassation rend gain de cause aux demandeurs, les époux Y.
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