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Laboratoire - Variabilité Des Graines de Tournesol
Laboratoire - Variabilité Des Graines de Tournesol
Dès que l’homme s’est livré à la chasse et à la cueillette, il lui a fallu indiquer à ses
congénères les animaux ou les végétaux qui lui étaient nécessaires : les décrivant
par gestes, mimiques, cris caractéristiques et ensuite par son langage, il faisait
inconsciemment appel à la notion d’espèces.
Actuellement, les sociétés parmi les plus primitives telles que certaines tribus de
Nouvelle-Guinée, bien que possédant un langage des plus rudimentaires,
connaissent par des mots différents 110 des 120 espèces d’oiseaux reconnus par les
ornithologues. Il est vrai que ces oiseaux constituent la part prépondérante de leur
alimentation, au contraire les multiplies papillons qui n’ont aucun intérêt dans
l’alimentation sont simplement dénommé « papillons ».
Originellement, la notion d’espèce s’impose donc de manière utilitaire. De même,
l’enfant reconnait rapidement les chiens des chats malgré la diversité extrême de leur
silhouette, poids, tailles et pelages. Evidemment, ces connaissances empiriques ne
sont guère satisfaisantes pour l’esprit scientifique qui cherche à définir plus
rigoureusement l’espèce.
Ainsi, dès le XVIIème siècle, chaque animal ou végétal est défini par référence à un
type-étalon généralement conservé dans un muséum d’histoire naturelle. Cette
définition typologique de l’espèce aboutira ainsi à une véritable « pulvérisation » des
espèces car, négligeant toute possibilité de variation au niveau de l’individu, chaque
auteur tient à décrire un type nouveau.
Ce n’est qu’au XIXème siècle que Cuvier donne la première définition de l’espèce :
en 1877, il écrit : « L’espèce est collection de tous les organismes nés les uns des
autres ou de parents communs qui leur ressemblent autant qu’ils se ressemblent
entre eux. Il fait ainsi appel à deux critères fondamentaux :
Au lieu d'être définie par un type, on conçoit l'espèce comme une réalité collective :
c'est une espèce-population.
Au niveau de la population, il existe pour chaque individu, des variations individuelles
(taille, poids, couleur du pelage, couleur des yeux, ...) qui, toutefois, sont suffisantes
pour les exclure du groupe.
Pour définir l'espèce, on est donc amené peu à peu à faire appel à des données de
mathématiques statistiques. Il s'agira donc d'un essai de quantification des
caractères de l'espèce.
Tous les individus d'une même espèce végétale ou animale possèdent le même
nombre de chromosomes. Il s'agit de même pour l'arrangement des gènes sur les
chromosomes. Cela n'empêche pas que les êtres vivants accusent une très grande
variabilité au sein de l'espèce.
Un fait banal est la grande variabilité qui existe au sein de l'espèce humaine.
Chaque individu est nettement caractérisé par un ensemble de caractères. Les
différences individuelles chez les espèces animales ou végétales sont généralement
moins évidentes.
Deux rouges-gorges dans le jardin nous semblent identiques ; il s'agit de même pour
deux haricots dans une même gousse. Mais nous distinguons très facilement les
membres d'une même famille, excepté les jumeaux uniovulaires, provenant d'un
même œuf fécondé.
Ce sont les méthodes statistiques qui nous permettront de quantifier cette notion de
variation biologique et de se faire une idée des caractéristiques héréditaires d'une
espèce. L'étude d'un individu isolé apparait peu significative. Au contraire, l'étude
d'un lot plus ou moins important va nous permettre de mieux connaître les
caractéristiques de l'espèce. Les méthodes d'études statistiques sont évidemment
les seules valables pour certains caractères quantitatifs : ces derniers sont d'une
importance considérable en agriculture (taux de croissance, taille des plantes, etc..).
Vous lirez donc avec attention les informations reçues quant à quelques paramètres
significatifs, pour de telles méthodes (cf feuilles complémentaires et explications
données au cours).
Le travail
Les résultats seront indiqués sous forme d’un tableau comme celui-ci-dessous :
Laboratoire de biologie Variabilité d'un caractère
Remarque :
Il arrive que les courbes de répartition ne soient pas symétriques. Plusieurs causes
peuvent être évoquées : nombre de fruits trop petit, (petite population), mélange de
fruits mûrs et de fruits non arrivés à maturité, fruits de provenances différentes
(grandes différences de milieu), mutations, etc.
N’oubliez pas que toute étude exige une conclusion dans laquelle vous utiliserez des
grandeurs mesurées (ou évaluées, calculées, …) pour caractériser le ou les
phénomènes observés.
Bon travail
Laboratoire de biologie Variabilité d'un caractère
Laboratoire de biologie Variabilité d'un caractère
Laboratoire de biologie Variabilité d'un caractère
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