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Vous savez identifier les points grammaticaux pertinents et cohérents contenus dans un document

choisi.
A présent, il est nécessaire d’écrire, de poster la règle dans son ensemble, c’est-à-dire la règle d’usage
générale et ses exceptions.
Peut-on et doit-on noter toutes les exceptions ? Non, les plus courantes suffisent (selon le niveau).
Vous devez garder à l’esprit votre objectif : faire découvrir et induire la règle par vos apprenants grâce à
des moyens de guidage (consignes, etc.) et à une organisation cognitive des formes.
Afin de faciliter l’accès à la formation de la règle, il convient d’analyser, de décortiquer et de
décomposer, au préalable, la règle en appliquant ces trois principes :

Nous adoptons une démarche qui part du connu vers l’inconnu. Ceci rassure, d’une part, les apprenants
et permet, d’autre part, de réactiver et de mobiliser leurs connaissances antérieures.
Poser la règle constitue une règle indispensable pour comparer et vérifier les formes présentes dans le
document avant de les organiser (travail pour le professeur).
Dans cette séquence, nous allons analyser la règle et la définir, puis organiser notre corpus (terme
faisant référence aux formes présentes dans le document) en respectant la formation de cette règle.

Reprenons le document 9 « Est-elle toujours ta meilleure copine ? ». Dans ce document, le point


grammatical est l’emploi et la formation du subjonctif présent. Nous posons la règle de formation du
subjonctif présent en la décomposant, selon deux manières :
Ce découpage s’appuie sur des formes connues (le présent et l’imparfait) à ce niveau et repérables par
les apprenants. En effet, ces temps sont considérés comme déjà vus et acquis à ce stage de
l’apprentissage.
ATTENTION ! Il est primordial de maîtriser parfaitement les règles (formation et valeurs) afin de les
transmettre. C’est un prérequis indispensable pour répondre aux questions des apprenants.
Après avoir posé la règle, nous devons analyser le corpus afin de vérifier si les formes présentes sont
suffisantes pour confirmer la structure, la formation de la règle. Nous devons commencer à organiser
notre corpus de façon progressive en suivant le schéma de la règle du subjectif (ci-dessus).
Pour ce faire, nous devons relever le corpus, le classer, séparer les formes régulières des exceptions,
les hiérarchiser du connu vers l’inconnu (des apprenants).

Reprenons le corpus du document 9. Nous avons tout d’abord relevé le corpus « brut » :
Puis, nous séparons les formes régulières des exceptions : corpus classé selon la régularité et les
exceptions de la règle.

ATTENTION ! Ceci est une étape intermédiaire de repérage, c’est pourquoi nous ne notons pas la
totalité des phrases mais seulement les formes grammaticales.

Dans cette séquence, nous avons posé la règle et commencé à organiser le corpus en fonction de celle-
ci. Ce travail important est indispensable pour permettre aux apprenants de voir la formation de la règle.
Dans la séquence précédente, nous avons posé la règle et effectué un classement intermédiaire du
corpus. Ce travail préalable réalisé, nous devons revenir sur les formes les plus signifiantes (pour
l’apprenant) pour construire progressivement la règle complète et finale.
Pour organiser notre corpus, nous nous appuyons sur les connaissances des apprenants en allant du
connu vers l’inconnu (en tenant compte de sa progression dans l’apprentissage). Ensuite, nous devons
effectuer une organisation sémantique du corpus pur enfin obtenir un tableau final de conceptualisation
qui combine les deux (sens et formation).

A partir du document 9 « Est-elle toujours ta meilleure copine ? », nous allons organiser le corpus de
façon à faciliter la perception de la règle pour que les apprenants la formulent avec leurs propres mots.

Rappelons-nous, comment se forme le subjonctif ? Quelles sont les formations régulières du


subjonctif (les formes régulières) et les exceptions (qui peuvent parfois avoir une certaine régularité) ?

Si nous observons le tableau ci-dessous, nous constatons qu’il est organisé selon la règle de
formation progressive et non l’ordre linéaire d’apparition des phrases dans le document.
Les formes clés sont en couleur !

Nous avons organisé notre corpus en positionnant, en premier, la phrase contenant « prennes ». En effet,
c’est une forme grammaticale clé (nous développons cela dans la séquence 13), de référence qui sert
de point de départ à l’identification de la première partie de la règle.
Nous avons procédé de la même manière pour la deuxième étape, la forme grammaticale clé étant
« habitions », elle vérifie la deuxième partie de la formation de la règle.

Nous avons ici une double organisation :

 Une organisation progressive par étape, du plus connu au moins connu


(présent/imparfait/exceptions) ;
 Une autre (à l’intérieur de chaque étape) selon la complexité de la construction de la forme
verbale (radical et terminaisons).
Dans cette première partie, nous nous sommes concentrés uniquement sur les formes grammaticales :
la morphologie.

Est-ce satisfaisant ? Peut-on et doit-on étudier essentiellement des formes grammaticales ? Non,
l’emploi et les formes des points grammaticaux sont indissociables. Nous ne devons pas nous limiter
seulement aux formes grammaticales, elles ne sont que des outils à l’expression. Notre enseignement
est axé sur le sens et non sur la forme (les formes sont au service du sens).
Dans notre exemple, nous avons volontairement omis le sens pour nous focaliser exclusivement sur la
morphologie du subjonctif. Ce tableau est donc incomplet et ne peut être présenté tel quel, en classe.
Il nous faut, maintenant, nous attacher au sens.
Avant de pouvoir obtenir notre tableau final, nous allons travailler sur le sens. Souvenons-nous de la
thématique du document « Est-elle toujours ta meilleure copine ? » : l’amitié, les sentiments amicaux
et les émotions. Il s’agit d’un article bienveillant, voire maternel qui prodigue des conseils, des indices
sur le comportement d’une meilleure amie (cf. le titre).
Quelles sont les valeurs principales du subjonctif ? Comme nous l’avons défini auparavant, c’est un
mode qui permet d’exprimer la subjectivité c’est-à-dire des émotions, des sentiments, etc.

Sur quels éléments du corpus allons-nous nous appuyer pour organiser ce tableau de façon
sémantique ? Nous allons nous appuyer sur les structures qui introduisent le subjonctif, celles qui
portent le sens, celles qui expriment la subjectivité (c’est-à-dire les verbes qui introduisent le
subjonctif).
ATTENTION ! Ce mode recouvre beaucoup de valeurs mais nous ne traitons que celles présentes
dans l’article.

Pour rappel, voici le corpus brut que nous avions relevé :

Voici ce que nous obtenons lorsque le corpus est classé selon les différentes valeurs qui expriment la
subjectivité :
Ce classement obéit au sens des verbes introducteurs et donne différentes valeurs du subjonctif.

Dans la première étape de cette séquence, nous avons présenté un tableau exclusivement axé sur la
morphologie. Dans la deuxième étape, nous avons, à l’inverse, présenté un tableau exclusivement axé
sur le sens. En classe, il est primordial de regrouper et d’associer les formes et le sens. Une fois
constitué, ce tableau de conceptualisation présentera aux apprenants la règle dans son intégralité
(sens et forme).

Voici le tableau final qui présente et combine les formes et le sens, la morphologie et l’emploi du
subjonctif (tableau élaboré à partir de notre document de départ, « Est-elle toujours ta meilleure
copine ? »).

ATTENTION ! Dans ce tableau appelé aussi tableau de conceptualisation ne figure que l’organisation
du corpus sans les outils cognitifs (couleurs ou encadrés) pour mettre en évidence les formes. Il faudra,
bien entendu, les ajouter afin de rendre les formes et les structures visibles pour les apprenants.
Tous les tableaux de conceptualisation présentés en classe doivent tenir compte dans leur organisation
du sens et de la formation progressive de la règle. De cette manière, les apprenants parviendront à
repérer et à construire la formation de la règle (sens/formes) qu’ils pourront appliquer.

Dans la séquence précédente, nous avons organisé le corpus de différentes manières de façon à attirer
l’attention des apprenants sur les formes clés, sur la formation et sur le sens du point grammatical
étudié. Les formes clés sont les formes qui vérifient la règle et à partir desquelles le professeur construit
son tableau et fait induire la règle par les apprenants.
Dans cette séquence, nous nous focalisons sur l’organisation du tableau et sur les formes clés et nous
vous proposons deux types de réflexions : l’une sur la structure grammaticale des unités, les
morphèmes, ou plus simplement des « mots » et l’autre sur la structure grammaticale des phrases, des
énoncés.
Mais tout d’abord, qu’entend-on par outils cognitifs ? Les outils cognitifs sont au service du professeur
pour mettre en évidence des formes afin de faciliter l’apprentissage. Il existe différents moyens de
mettre en évidence le corpus pour faire induire la règle. Parmi ces différents moyens, l’outil principal
est l’agencement du corpus dans un tableau. D’autres outils complémentaires existent et sont tout
aussi importants et non négligeables car ils complètent le premier (cf. séquence 14).

Par « unités grammaticales », nous entendons les articles, les adjectifs, les verbes, les adverbes, etc.
Comme nous l’avons précédemment dit, les formes clés sont primordiales pour construire étape par
étape la règle grammaticale. Une fois repérées, elles servent de base pour aller du plus simple au plus
complexe et du connu vers l’inconnu dans la formation de la règle.
A titre d’exemple, voici le tableau de conceptualisation (sans les outils cognitifs complémentaires) du
micro-trottoir « Comment réussir le Bac ? ». Le tableau tient compte de la formation régulière et des
exceptions du gérondif ainsi que du sens (actions simultanées et expression de la manière) et des
formes clés (« faisant », « mangeant », « prenant » et « dormant »).

Que pouvons-nous dire de plus à propos de ces formes clés ? Elles sont séparées du reste du
corpus et placées en première position dans le tableau.

Cette organisation est-elle suffisante pour aboutir à la formation du gérondif (structure) ? Non, il
manque le découpage de la structure. L’agencement du corpus doit faire apparaître ce découpage.
Voici un deuxième tableau qui souligne le découpage des formes correspondant à la structure de la
règle. C’est un moyen dont dispose le professeur pour faire induire la règle par les apprenants.
Avec cet exemple, nous avons agencé notre corpus dans un tableau valorisant les formes clés et de
ce fait la construction de la règle.

Dans cette partie, nous avons effectué un travail sur le sens et la forme du gérondif et nous avons mis
en relief par un agencement vertical (en paradigme) des unités clés : la morphologie du gérondif. La
formation de la règle est notée sous le corpus parce que nous travaillons sur des unités et sur une
régularité des formes.
Par « structure grammaticale clé », nous entendons les structures des phrases comme l’expression de
l’hypothèse (ex : si + imparfait/conditionnel présent), l’expression de l’antériorité (ex. : quand + passé
composé/plus-que-parfait, avant de + infinitif, ou encore avant que + subjonctif), etc.
En classe, nous ne faisons pas exclusivement des conceptualisations sur la morphologie des
morphèmes (des unités, des mots au sens large). La syntaxe ne concerne pas uniquement la forme
grammaticale du « mot », mais elle concerne aussi la structure grammaticale de la phrase et du texte.

A titre d’exemple, reprenons le document 11 « La bague cosmique » dont l’objectif linguistique est
l’expression de la concession.
Qu’est-ce que la concession ? C’est une structure qui rompt la logique de cause et de conséquence,
et qui met en valeur un résultat inattendu.
Quelle est la forme de la concession ? Il n’y a pas une unité mais des unités grammaticales
différentes utilisées dans une structure grammaticale pour exprimer la concession.

Comment structurer la règle ? En tenant compte de la structure de la phrase dans laquelle les unités
grammaticales sont utilisées.
Voici le tableau présentant le corpus classé selon la règle et les structures clés (les formes clés qui
servent de point de référence pour la règle).
Nous remarquons que ce tableau est organisé en fonction des structures de l’expression de la
concession. Il tient compte des unités (« quand même », « malgré », « bien que », « quoi que » et « avoir
beau ») et de la structure qu’elles impliquent (indicatif, nom, subjonctif et infinitif). De plus, la structure
clé est placée en premier dans le tableau (ici, c’est la structure qui est la plus parlante par rapport au
sens). Ce tableau propose une organisation différente parce que nous travaillons sur la phrase et qu’il
n’y a pas de régularité des formes.
Dans cette séquence, nous avons travaillé les différentes organisations de corpus selon la structure de
l’ « unité » et celle de la « phrase » pour faire induire la règle. Plus on enseigne à des niveaux avancés
plus on travaille sur la structure des énoncés et des textes. Ces organisations sont incomplètes sans
l’usage d’outils cognitifs complémentaires.

ATTENTION ! Il arrive très fréquemment d’avoir à traiter en même temps la forme grammaticale et la
structure grammaticale d’un même point, comme l’expression de la comparaison avec les adjectifs
(genre et nombre).
Dans la séquence précédente, nous avons organisé des corpus par rapport au morphème et à la
structure de la phrase. Cette organisation ne serait pas complète sans l’utilisation d’outils cognitifs
supplémentaires facilitant la découverte de la règle en la mettant en relief. Le professeur a, à sa
disposition, un certain nombre d’outils que nous présentons dans cette séquence. Nous analyserons
leur utilisation afin de choisir les plus pertinents pour mettre en relief l’organisation du corpus et la
découverte de la règle.

Les outils complémentaires s’ajoutent à l’organisation du corpus afin de faciliter la perception de la


formation de la règle et donc son apprentissage. Ils peuvent être utilisés seuls ou ensemble. Nous vous
proposons une liste non exhaustive d’outils complémentaires.

Les outils sur le corpus :

 Découpage et alignement des formes et des structures ;


 Couleurs, encadrement, soulignage, pointillés ;
 Caractère (gras, italique, majuscule, minuscule, barré, etc.) ;
 Flèches, symboles, ponctuation (crochets, accolades, parenthèses) ;
 Matrice (modèle de lettre, forme d’une lettre, d’une annonce, etc.).

Les outils de synthèse :

 Matrice ;
 Schéma.

Tous ces outils dépendent des moyens mis à disposition du professeur (matériel informatique, etc.) et
de la complexité de la règle à faire découvrir. Il faut donc les utiliser de façon pertinente. Voici deux
possibilités d’organisation et d’utilisation d’outils cognitifs sur un corpus traitant de la formation du
féminin des adjectifs.

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