Vous êtes sur la page 1sur 41

CHAPITRE I : NOTIONS FONDAMENTALES

I – 1) États et caractéristiques des états de la matière :


La matière se trouve sous trouve sous trois états différents :

a) L’état gazeux :

C’est le plus simple des états de la matière. C’est aussi le plus désordonné,
il correspond au « désordre parfait », en l’absence totale d’ordre et d’organisation.

Dans tous les gaz, les molécules ou atomes, se déplacent grâce à l’agitation
thermique en un mouvement incessant et désordonné. Elles entrent en collision
les unes avec les autres et avec les parois du récipient.

Les propriétés macroscopiques des gaz sont dues essentiellement au mouvement de


ces molécules.

b) L’état liquide :

Alors que dans les solides, les atomes (ou molécules) ont des mouvements très
limités autour des points bien déterminés, dans les liquides par contre, les atomes
sont plus libres. Les atomes restent en contact mais peuvent se déplacer dans
la totalité du volume occupé par le liquide.

Un n’a pas de forme propre. Il prend la forme de son contenant et peut s’écouler
ou circuler dans la canalisation : c’est un fluide.

c) L’état solide :

Les solides peuvent être différents par leur constitution (atomes, molécules
ou ions) et par leur structure (ordonné ou désordonné).

Comme les liquides, les solides possèdent un volume défini et incompressibles.


Leur propriété essentielle est de posséder une forme propre et de n’être déformable
qu’au prix d’un travail plus au moins important.

www.etudpdf.com
I – 2) Changement d’états de la matière :

Tous les corps peuvent, en principe, exister sous les trois états.

I – 3) Notions d’atome, molécule, mole, et nombre d’Avogadro :

I – 3 – 1) L’atome :

C’est la plus petite quantité de matière pouvant exister dans une molécule,
c’est tout de même le constituant essentiel de la matière.

I – 3 – 2) La molécule :

Les atomes s’associent pour donner des molécules, la molécule est la plus petite
quantité de matière pouvant exister à l’état libre.

Exemple : La molécule d’eau H2O formée d’atomes d’hydrogène H et ‘oxygène O

I – 3 – 3) Notion de mole et de nombre Avogadro (Ɲa) :

Une quantité de matière peut se mesurer en masse (g, kg, tonne), ou en volume
(cm3, l, m3), mais les chimistes ont également besoin d’une unité de quantité de
matière correspondant à un certain nombre de molécules, d’atomes ou d’ions.
Cette unité de quantité de matière définie en nombre de particules est « la mole ».

Une mole est quantité de matière contenant autant de particules qu’il y’a d’atomes
dans 12 g de l’atome 126𝐂, ce nombre est appelé nombre d’Avogadro (Ɲa).

Ɲa = 6,023 * 1023 mol-1.

I – 3 – 4) Masse molaire atomique et moléculaire :

www.etudpdf.com
On appelle masse molaire atomique, la masse d’une mole d’un atome (Mm en g).

Mm = Ɲa × matomique

Exemples : Mm(H) = 1 g/mol ; Mm(N) = 14 g/mol ; Mm(O) = 16 g/mol.

on appelle masse molaire moléculaire, la masse d’une mole de molécules.

Mm = Ɲa × mmoléculaire

Exemples : Mm(H2) = 2 g/mol ; Mm(O2) = 32 g/mol ; Mm(H2O) = 18 g/mol.

I – 3 – 5) L’unité de masse atomique :


12
L’unité de masse atomique u.m.a est une unité dépendant du 6𝐂 à l’échelle
microscopique.

𝟏 𝟏 𝐌𝐦 𝟏 𝟏𝟐.𝟎𝟎𝟎
1 u.m.a = m ( 126𝐂) = × = × = 1,66*10-24 g = 1,66*10-27 kg.
𝟏𝟐 𝟏𝟐 Ɲ𝐚 𝟏𝟐 Ɲ𝐚

Exemples :
𝟏𝒈
Matom(H) = ≈ 1,66*10-24 g = 1,66*10-27 kg ≈ 1 u.m.a
Ɲ𝐚

𝟏𝟔 𝒈
Matom(O) = ≈ 26.56*10-24 g = 26,56*10-27 kg ≈ 16 u.m.a
Ɲ𝐚

I – 3 – 6) Volume molaire :
Une mole d’un gaz occupe toujours le même volume, dans des conditions données
de température et de pression, quel que soit ce gaz.

A T° = 0°C = 273 K, et à P = 1atm = 101325 Pa, Vm = 22,4 litres.

La loi générale des gaz parfaits :

PV = nRT

I – 3 – 7) La réaction chimique :

www.etudpdf.com
On appelle « Réactifs », les corps qui entrent en réaction et « Produits » ceux qui
résultent de la réaction.

(Réactifs) A + B + C D + E + F (Produits)

I – 4) Aspect qualitatif de la matière :


I – 4 – 1) Notion d’élément :
Un type d’atome est caractérisé par les valeurs de deux nombres Z et N. Un couple
de ces deux valeurs définit un nucléide 𝑨
𝒁𝑿.
Un nucléide est l’ensemble des atomes dont les noyaux contiennent le même
nombre de protons et le même nombre de neutrons. Chaque valeur de Z définit un
élément.

I – 4 – 2) Notion de corps pur :

Les corps simples sont constitués d’un seul élément.

Exemples : Hélium (He), Argon (Ar), gaz d’oxygène (O2), Ozone (O3).

I – 4 – 3) Notion de corps composé :

Les corps composés sont constitués par l’association d’éléments


différents (H2O, NH3, C6H12O6, CH3COOH).

I – 4 – 4) Notion de mélange homogène et hétérogène :

a) Un milieu est homogène, si à l’observation optique, il présente le même aspect


en tout point. Tout ensemble homogène se désigné par le terme « phase ».

Exemple : Mélange de gaz forme toujours une seule phase.

b) Un milieu est hétérogène s’il présente plusieurs phases.

www.etudpdf.com
Exemples :

Un mélange eau – glace : la glace est la phase solide et l’eau est la phase liquide.

Un mélange eau – huile : deux phases liquides, car ces deux liquides ne seront pas
miscibles.

Un mélange eau – sel (sel en excès) : l’eau est la phase liquide, le sel est la phase
solide.

I – 4 – 5) Les solutions :

a) Notion de solution :

Une solution est mélange homogène dont les constituants sont disposés l’un dans
l’autre au niveau moléculaire. Il existe trois types de solutions :

a – 1) Solutions gazeuses.

a – 2) Solutions solides.

a – 3) Solutions liquides.

b) Notion de soluté :

C’est un corps dissous, donc qui est soluble.

c) Notion de solvant :

C’est une substance capable de dissoudre un corps.

d) Notion de solutions aqueuses :

C’est un mélange homogène, présentant une seule phase de deux ou plusieurs


corps.

e) Notion de dilution et de saturation :

www.etudpdf.com
a) La dilution est l’action d’un liquide, de la diminution de la teneur par addition
d’eau ou d’un autre liquide.
b) La saturation est l’état d’une solution qui ne peut dissoudre une quantité
supplémentaire de la substance dissoute.

I – 5) Aspect quantitatif de la matière :

Une solution liquide est un mélange de constituants avec différentes proportions.

a) Nombre de moles n :
𝒎
n= ; exprimé en mole
𝐌𝐦
Où m : masse de l’échantillon, exprimée en gramme (g).
Mm : masse molaire du même produit chimique, exprimée en g/mol.
b) Concentration pondérale ou pourcentage d’une solution :

Le pourcentage d’une solution est la masse du soluté dans 100 g de la solution.

Exemple : Sur un flacon d’acide sulfurique H2SO4, est noté 98%.

Dans 100 g de la solution, on trouvera 98 g de H2SO4 pur, et 2 g d’autres additifs.

c) Molarité d’une solution (M) ou concentration molaire :

La molarité d’une solution (M), est le nombre de moles de soluté dans un litre
de solution. La molarité est exprimée en mol/l.

𝒏
M=
𝐕

Exemple : Trouver la molarité d’une solution contenant 80 g de NaOH dissous dans


4 litres d’eau. Sachant que Mm = 40 g/mol.

80 g 2
n= = 2 moles ; M = = 0,5 mol/l
40 g/mol 4

www.etudpdf.com
d) Normalité d’une solution (N) ou concentration normale :

La normalité N, est le nombre d’équivalent – gramme de soluté dans un litre de la


solution.

𝒆𝒒.𝒈
N= ; exprimé en équivalent. gramme/litre (éq.g/l).
𝐕

Dans le cas particulier des solutions acides (ou basiques), l’équivalent – gramme
représente la libération (ou capture) d’une mole de protons H+.
N=n×M
Exemple : On a une solution de H2SO4 (3 mol/l)

H2SO4 2 H+ + SO42-

N = 2 × 3 = 6 ; H2SO4 (6N).

n : représente le nombre de moles H+ libérées par les acides (capturées par les bases).

e) Titre d’une solution (T) :

Titre d’une solution (T), représente la masse du soluté en grammes dans


un millilitre du solvant.
𝒎
T= ; exprimé en g/ml
𝐕
Exemple : Calculer le titre d’une solution qui contient 4 g de Soude NaOH dissous
dans 100 ml d’eau (H2O).

𝟒𝒈
T= = 0,04 g/ml = 4*10-2 g.ml-1
𝟏𝟎𝟎 𝐦𝐥

f) Molalité d’une solution (ɱ) :

C’est le nombre de moles de soluté dissous dans 1000 g de solvant.


Elle est exprimée en mol/kg.

www.etudpdf.com
Exemple : Trouver la molalité d’une solution contenant 0,005 mol de NaCl dissous
dans 500 g d’eau.

0,005 mol 500 g


0,005 ×1000
ɱ 1000 g donc ɱ = = 0,01 mol/kg.
500

g) Fraction massique ou pondérale xi :

xi est le rapport de la masse du constituant i et la masse totale de la solution.

𝐦𝐢
xi = ; mtotal = ∑𝒏𝒊=𝟏 𝐦𝐢 ; ∑𝒏𝒊=𝟏 𝐱𝐢 = 1
𝐦𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥

h) Fraction molaire xi :

xi est le rapport du nombre de moles du constituant i et le nombre total


de la solution.
𝐧𝐢
xi = ; ntotal = ∑𝒏𝒊=𝟏 𝐧𝐢 ; ∑𝒏𝒊=𝟏 𝐱𝐢 = 1
𝐧𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥

i) Masse volumique et densité d :


𝒎
a) La masse volumique  elle est exprimée en g/ml ; kg/l ; ou kg/m3.
𝑽
Exemple :
𝟏 𝒌𝒈 𝟏𝟎𝟎𝟎 𝒈
Un litre d’eau pèse 1 kg, donc   g/ml
𝟏𝒍 𝟏𝟎𝟎𝟎𝒎𝒍
b) La densité d’une solution d :
La densité d’une solution d est le rapport entre la masse d’un litre de la solution
et la masse d’un litre d’eau.
La masse d’un litre d’eau dans les conditions standard est m1litre(eau) = 1000 g.
Exemple :
Sur une étiquette d’un flacon est écrit d = 1,2. Calculer la masse d’un litre
de la solution.

www.etudpdf.com
𝒎
d= ; m = d × 1000 = 1200 g.
𝟏𝟎𝟎𝟎 𝒈
Remarque :
𝒎(𝟏𝒍𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏)
d= = solution × Vsolution /eau × Veau
𝒎 (𝟏 𝒍𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒅′ 𝒆𝒂𝒖)

Vsolution = Veau = 1 litre ; ceci implique d = solution (g/ml)/1 g/ml = solution (sans unités)

Exemple :
dsolution = 7,86 ; ceci implique que solution = 7,86 g/ml = 7,86 g/cm3 = 7860 kg/m3

www.etudpdf.com
CHAPITRE II : Principaux constituants de la matière

II – 1) Introduction :

Au cours de la période 1875 – 1910, diverses expériences historiques ont apporté


la preuve que les atomes ne sont pas les constituants ultimes de la matière, et qu’ils
sont eux même formés de plusieurs types de particules.
Donc la théorie atomique de DALTON (1808) est remise en cours. Les expériences
de FARADAY (1833) ont démontré que l’électricité se décompose en particules
élémentaires et que les atomes contiennent de telles particules.

II – 2) Mise en évidence des constituants de la matière :


II – 2 – 1) Électron :
a) Expérience de W. Crookes (1879) :
Crookes a fait une étude qualitative des rayons cathodiques.

Si la pression du gaz (air, Hélium, Néon…) dans le tube à décharge est réduite
à 10-6 atm. Le verre devient fluorescent sauf dans la zone hachurée sur la paroi
du tube. L’ombre porté de la croix métallique prouve que le rayonnement se propage
en ligne droite et qu’il est issu de la cathode d’où son nom rayonnement cathodique.
1) Ces rayonnements issus perpendiculairement de la cathode se propagent
suivant des trajectoires rectilignes et sont très rapidement arrêtés par la matière
(la croix).
2) Ces rayonnements sont porteurs d’électricité négative : déviation dans
un champ électrique.

www.etudpdf.com
3) Ces rayonnements sont formés de particules transportant de l’énergie,
ces particules sont nommées « électrons » (Stoney 1891).
b) Expérience de J.J. Thomson (1895) :
Thomson a fait une étude quantitative des rayons cathodiques.

C : cathode ; A : anode ; P1 et P2 plaques d’un condensateur (+, -).


L : Domaine d’action commun aux champs électrique𝐸⃗ , et magnétique𝐵
⃗.

⃗⃗ (trajectoire 01) :
1) Champ électrique 𝑬
Suivant l’axe (Ox) : le mouvement est rectiligne uniforme.
⃗ ; ∑ ⃗⃗⃗⃗
∑𝐹 = 0 ⃗
𝛿𝑥 = 0
Suivant l’axe (Oy) : le mouvement est rectiligne uniformément varié.
⃗⃗⃗⃗ ; Fe = me𝛿y ; q.E = me𝛿y ; 𝛿y = q.E/me
∑ 𝐹 = 𝑚𝑒𝛿𝑦
q : charge de l’électron ; me : masse de l’électron ; 𝛿y : accélération de l’électron

2) Champ magnétique ⃗𝑩
⃗ (trajectoire 02) :
Suivant l’axe (Ox) : le mouvement est rectiligne uniforme.
∑𝐹 = 0 ⃗⃗⃗⃗ = 0
⃗ ; ∑ 𝛿𝑥 ⃗

Suivant l’axe (Oy) : le mouvement est rectiligne uniformément varié.

www.etudpdf.com
⃗⃗⃗⃗ ; Fm = me𝛿y ; q.v.B = me𝛿y ; 𝛿y = q.v.B/me = v2/R
∑ 𝐹 = 𝑚𝑒𝛿𝑦
𝒒.𝑩.𝑹
d’où : v = ; v : vitesse de l’électron
𝒎𝒆
me : masse de l’électron
R : rayon de la trajectoire
3) Action simultanée du champ électrique ⃗𝑬
⃗ et du champ magnétique ⃗𝑩
⃗ :

E
Dans ce cas : Fe = Fm ; q.E = q.v.B ; v =
B
Conclusion :
Connaissant la vitesse des électrons et les données géométriques de l’appareil,
THOMSON a pu déterminer le rapport qe/me.
qe/me = 1,76*1011 C.Kg-1

c) Expérience de Millikan :

Le pulvérisateur P produit des gouttelettes d’huile. A l’aide des rayons X,


on charge les gouttelettes en ionisant l’air, les gouttelettes seront chargées, visionnées
par le microscope.

Forces exercées sur une gouttelette chargée :


 Force électrique Fe (présence d’un champ électrique).

www.etudpdf.com
 Force de Stokes Fs qui s’oppose au déplacement de la gouttelette, on considère
que la gouttelette possède une forme sphérique.
Fs = 6rηv
V : vitesse de la gouttelette.
η : coefficient de viscosité de l’air.
⃗⃗⃗⃗⃗ ; souvent considérée négligeable (Pa = mair × g ;
 Poussée d’Archimède 𝑃𝑎
où g : est la pesanteur).
 Poids de la gouttelette P ; P = m × g ; et m = × V
Où : masse volumique d’huile.
𝟒
V : volume de la gouttelette ; V = πr3
𝟑
Forces exercées :
Fs Fe

Descente ⃗⃗⃗⃗
Montée (𝐸)
Pa Pa

P
P Fs

Ainsi, Millikan a pu suivre plusieurs gouttelettes avec différentes charges q1, q2,
q3…..qn, avec différentes vitesses, v1, v2, v3……vn. Il a pu constater que les valeurs
de q étaient toujours des multiples entiers d’une certaine valeur q0 qui est la plus
petite charge électrique que peut porter une gouttelette d’huile. q0 est la charge
électrique élémentaire e, où e = 1,602*10-19 c.

Connaissant qe/me de J.J. Thomson, on en déduit la masse de l’électron


me = 9,108*10-28 g = 9,108*10-31 Kg = 0,000548 u.m.

II – 2 – 2) Proton :

a) Expérience de Goldstein :

On peut schématiser la formation des ions positifs :

www.etudpdf.com
Atome ion positif (+) + électron (-)

Les chocs des électrons cathodiques avec les atomes gazeux produisent des ions
positifs. Les électrons qui se dirigent vers l’anode proviennent à la fois de la cathode
et des atomes gazeux. L’expérience de Goldstein démontre de manière claire que
l’atome est constitué d’électrons et d’une matière chargée positivement.

b) Extraction du proton :

C’est le noyau de l’atome d’hydrogène, il a été découvert par Rutherford (1918). On


bombarde de l’azote gazeux avec des particules  7𝑁  2𝐻𝑒  8𝑂  1𝑃 
14 4 17 1

mp = 1,6726231*10-24 g = 1,6726231*10-27 kg = 1,007277 u.m.a


qp = + qe = + 1,602*10-19c.

II – 2 – 3) Neutron :

Le bombardement du Béryllium par des particules α (𝟒𝟐𝑯𝒆) produit


un rayonnement pénétrant constitué de particules électriquement neutre. En heurtant
les noyaux d’Hydrogène de la paraffine, les protons sont expulsés de leur édifice, et
ils sont facilement détectés. Après avoir mesuré la vitesse des différents noyaux
heurtés, Chadwick détermina la masse du neutron, électriquement neutre.
mn = 1,674928*10-24 g = 1,674928*10-27 kg = 1,008665 u.m.a
qn = 0

II – 3) Modèle planétaire de Rutherford (1911) :

Rutherford (1909), étudia la déviation des particules α ( 𝟒𝟐𝑯𝒆) par des minces
feuilles de métal (or) d’épaisseur 4*10-7m.

a) Observations :
 La feuille d’or n’est pas endommagée.
 La plupart des particules traversent la feuille sans déviation, ou avec déviation
très faible.
 Une particule sur cent subit une déviation importante.

www.etudpdf.com
 1/20000 est renvoyée en arrière.
b) Conclusions :
 L’atome est presque vide de matière.
 La masse de l’atome est concentrée dans le centre de l’atome : le noyau central.
 Le noyau est chargé positivement.

ratome = 10-10 m ; rnoyau = 10-14 m ; ratome/ rnoyau = 10000 fois.

II – 4) Caractéristiques du noyau :

Un noyau atomique, au sens d’espace nucléaire, est appelé : Nucléide.


Il est caractérisé par trois grandeurs essentielles :

 Le nombre de charge ou numéro atomique Z.


 Le nombre de masse A.
 Le spin (Voir mécanique quantique).

II – 4 – 1) Nombre de charge Z :

Z représente en fait le nombre de protons du noyau de charge q = + Z × e.

Exemple : 𝟔𝑪 possède 6 protons ; 𝟖𝑶 possède 8 protons.

II – 4 – 2) Nombre de masse A :

Un noyau est formés de protons et de neutrons (nucléons), A = Z + N.


Un nucléide s’écrit : 𝐴
𝑍𝑋 : possède Z protons et N = (A-Z) neutrons.

II – 5) Isotopie :

Les isotopes sont des atomes dont les noyaux possèdent le même nombre
de protons Z, mais un nombre de neutrons N différent.

𝟏𝟔
Exemple : 𝟖𝑶 (8 protons + 8 neutrons).

𝟏𝟕
𝟖𝑶 (8 protons + 9 neutrons).

𝟏𝟖
𝟖𝑶 (8 protons + 10 neutrons).

www.etudpdf.com
II – 5 – 1) Masse moyenne d’un atome (masse atomique apparente) :

La masse atomique apparente est donnée par la formule :

∑(%)𝒊 𝑿𝒊
m 𝒁𝑿 =
∑(%)𝒊

Sachant que : Xi : est l’isotope i ; (%)i : pourcentage d’abondance de l’isotope i.


𝟐𝟒 𝟐𝟓 𝟐𝟔
Exemple : 𝟏𝟐𝑴𝒈 possède 3 isotopes, 𝟏𝟐𝑴𝒈; 𝟏𝟐𝑴𝒈 ; 𝟏𝟐𝑴𝒈, avec les proportions :
78,60%, 10,11%, 11,29, Donc matomique = 24,312 u.m.a.

II – 5 – 2) Spectrométrie de masse :

Il existe plusieurs types de spectrographes, celui de Bainbridge fera l’objet


de notre étude.

www.etudpdf.com
Au niveau du filtre vitesse, tous les ions seront soumis à l’effet simultané de ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑒
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . Si v la vitesse des ions et q leur charge.
et 𝐹𝑚
Fe = Fm ; qE = qvB ; v = E/B
⃗⃗⃗ , l’ion est alors
Au niveau de l’analyseur, l’ion est soumis à un champ magnétique𝐵′
dévié suivant un cercle de rayon R où : q.v.B’ = m v2/R, donc :
𝐪 𝐯 𝐄
= =
𝐦 𝐁′𝐑 𝐁.𝐁 ′ .𝐑

II – 6) Énergie de liaison et de cohésion des noyaux :


II – 6 – 1) Énergie de liaison ∆El :
Pour un noyau formé, les masses des protons et des neutrons à l’état
libre est supérieur à celle du noyau formé :
Z mp + (A – Z) mn ˃ mX
Donc pour former un noyau 𝐴
𝑍𝑋 à partir de ses nucléons, il y’a perte de masse
(défaut de masse ∆m).
∆m = [Z mp + (A – Z) mn] - mX
Cette perte de masse se traduit en énergie, comme la relation d’Einstein relie la masse
et l’énergie (E = mc2), où C : est la célérité de la lumière = 3*108 m/s.
 Unité d’énergie : joule, eV
1 eV = 1,6*10-19J ; 1 Mev = 106 eV = 1,6* 10-13 J

 Équivalent énergétique de 1 u.m.a:

E = m*c2 = (1,66*10-27 × 3*108)/1,6*10-13 = 933 Mev

Cela veut dire qu’une masse de 1u.m.a équivaut 933 Mev et 1.4928*10-10 j.

Exemple :
𝟒
2p+2n 𝟐𝑯𝒆 ;

Sachant que ; mHe = 4,00260 u.m.a ; mp = 1,00727 u.m.a ; mn = 1,00866 u.m.a

∆El = [2 mp + 2 mn – mHe] × 933

www.etudpdf.com
= [2 ×1,00727 + 2 × 1,00866 – 4,00260] ×933 = 27,30 Mev

II – 6 – 2) Stabilité des noyaux :

a) Énergie de l’énergie moyenne de cohésion par nucléon :


𝚫𝑬
Par définition, l’énergie de liaison moyenne ∆Emoy = .
𝑨
La courbe des différents ∆Elmoy calculés en fonction de A.

Remarques :

1) Courbe assez régulière.


2) Maximum aux environ de A = 60.
3) Pour les noyaux lourds, ∆Elmoy ≈ 7 Mev.
4) À partir de A = 210, tous les nucléides sont radioactifs.
b) Stabilité et nombre de nucléons :
Si on trace N = A – Z, nombre de neutrons en fonction du nombre de protons Z.

www.etudpdf.com
Remarques :

1) Les nucléides stables se situent tous sur la courbe (C).


2) Si 1≤ Z ≤ 20 : courbe et bissectrice se confondent pour N≈Z
3) Si 20 ˂ Z ˂ 84 : N ˃ Z, il faut d’avantage de neutrons pour compenser
la répulsion des protons.
4) Si Z ≥ 84, les nucléides sont radioactifs, le nombre de neutrons devient
insuffisant.
5) La stabilité nucléaire est liée à la parité des deux nombres N et Z.
6) Si N ou Z sont égaux à 2, 8, 20, 28, 50, 82, 126, ces noyaux jouissent d’une
stabilité particulière. Ces nombres sont appelés « les nombres magiques ».

En conclusion :

∆Elmoy ceci implique : stabilité du noyau et abondance naturelle

www.etudpdf.com
CHAPITRE III : Radioactivité – Réactions nucléaires
III – 1) Radioactivité naturelle :
La radioactivité est l’émission spontanée d’un rayonnement par le
noyau de certains éléments dits radioactifs (instables). Il existe trois
types de rayonnements :
a) Rayonnement α.
b) Rayonnement β.
c) Rayonnement γ.

III – 2) Radioactivité artificielle :

Les radioéléments artificiels sont obtenus en bombardant des


éléments par des projectiles divers (neutrons, protons, hélium ….).

Il existe trois types de réactions nucléaires artificielles :

1) Réactions de transmutation.
2) Réactions de fission.
3) Réactions de fusion.

En générale, une réaction nucléaire s’écrit :

X (noyau cible) + x (particule incidente) Y (noyau produit) + y (particule produite)

L’écriture simplifiée de la réaction nucléaire : X(x,y)Y

Remarque :

La plupart des réactions nucléaires (surtout artificielles) sont


exothermiques.

A (réactifs) B (produits)

www.etudpdf.com
Q = [𝚺 𝒎 (𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕𝒔) − 𝚺𝒎 (𝒓é𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔)] × 933, exprimée en Mev.

Si Q ˃ 0, la réaction est endothermique.

Si Q ˂ 0, la réaction est exothermique.

III – 3) Cinétique de la désintégration radioactive :

III – 3 – 1) Loi de décroissance radioactive :

Soit une quantité de substance radioactive, contenant N noyaux à


l’instant t,
A* B 4
3
à t = 0, N0 = 0 0 2
1
à l’instant t, N = Nt N0 – Nt 0
0 2
Soit dN le nombre de noyaux désintégrés pendant le temps dt :
En étudiant – dN/dt en fonction de N, on remarque que la courbe
est une droite :
𝒅𝑵 𝒅𝑵 𝑵𝒕 𝒅𝑵 𝒕
− = λN ⟹ − = λ dt ⟹ ∫𝑵𝟎 𝑵 = − ∫𝒕=𝟎 𝝀𝒕 ,
𝒅𝒕 𝑵
𝑵𝒕 𝒕 𝑵𝒕
⟹{ 𝒍𝑵 = { − 𝝀𝒕 ⇒ ln = - λt ⟹ Nt = N0𝒆−𝝀𝒕
𝑵𝟎 𝒕=𝟎 𝑵𝟎

N décroit exponentiellement avec le temps.

III – 3 – 2) Période radioactive T = t1/2:


La période radioactive (T = t1/2) est le temps nécessaire au cours
duquel la moitié du nombre de noyaux initial se sera désintégré.
𝒍𝒏 𝟐 𝟎.𝟔𝟗𝟑
à t = T : Nt = N0/2 = N0 e-λT ⇒ T = =
𝝀 𝝀

www.etudpdf.com
III – 3 – 3) Activité radioactive A :
L’activité radioactivité d’un élément radioactif est donnée par
la formule suivante : A = λ N, A est exprimée en nombre de
désintégration par unité de temps (dps, dph, dpan….), elle peut être
aussi exprimée en Becquerel où 1Bq = 1dps,
1Ci (1Curie) = 3,7 × 107 dps.

A partir de la formule précédente et à partir de loi de désintégration


radioactive on en déduit: A = A0 e-λt.

Aussi : m = m0 e-λt où m : est la masse du radioactif


n = n0 e-λt où n : est le nombre de moles du radioactif
II – 4) Application de la radioactivité :
1) Biologie
2) Armes nucléaires
3) Source d’énergie
4) Datation d’échantillons anciens et âge de la terre
5) Médecine

II – 5) Dangers de la radioactivité :

La radioactivité peut provoquer des effets désastreux sur


l’organisme humains, ils se rangent en deux catégories :

1) Effets pathologiques
2) Effets génétiques.

www.etudpdf.com
Chapitre IV : Structure électronique de l’atome
IV – 1) Dualité onde corpuscule :
a) Aspect ondulatoire de la lumière :
Le rayonnement électromagnétique, dont la lumière est un exemple,
est une forme de l’énergie. C’est une onde, c'est-à-dire un phénomène vibratoire
caractérisé par :

 Une vitesse de propagation C.


 Une fréquence υ (nombre de vibrations par seconde).
 Une longueur d’onde λ.
𝑪
Elles sont liées par la relation : C = λ × υ ⇒ υ =
𝝀
b) Aspect corpusculaire de la lumière :
Lorsque dans certaines conditions, des rayons lumineux frappent la surface d’un
métal, les électrons sortent du métal. L’énergie transportée par une onde
lumineuse se déplace par paquet (photon).
𝒉
𝛌= ; h : constante de planck = 6,62*10-34 J.s
𝒎×𝑪
𝛌 et m traduisent le double aspect ondulatoire et corpusculaire de la lumière.

IV – 2) Interaction entre la lumière et la matière :


a) Spectre d’émission de l’atome d’Hydrogène :
Faire l’analyse spectrale d’un rayonnement, consiste à rechercher comment
se répartit son énergie en fonction de υ ou de λ.

www.etudpdf.com
Pour observer ce spectre, on produit une décharge électrique dans un tube
contenant de l’H (à 1 mmHg), les atomes excités émettent une lumière rouge.
Un prisme permet l’analyse de la lumière rouge. On obtient sur une plaque
photographique, plusieurs groupes raies lumineuses sur un fond obscur :
l’ensemble des raies brillantes constitue le spectre d’émission d’Hydrogène.
b) Relation empirique de Balmer – Rydberg :
Balmer a démontré empiriquement que les fréquences des raies du spectre
d’émission de l’Hydrogène, sont données par la relation :
𝟏 𝟏
υ = RH × C × ( - )
𝒏𝟐𝟏 𝒏𝟐𝟐

𝟏 𝝊 𝟏 𝟏
D’autre part : ύ = = = RH × ( - )
𝝀 𝑪 𝒏𝟐𝟏 𝒏𝟐𝟐

Où : RH est la constante de Rydberg ≈ 1, 09677*107 m-1.


c) Notion de série de raies :
A chaque valeur de n1, on nomme la série :
n1 = 1 ⇒ n2 = 2, 3, 4,.....∞ Série de Lyman
n1 = 2 ⇒ n2 = 3, 4, 5,...…∞ Série de Balmer
n1 = 3 ⇒ n2 = 4, 5, 6,..…∞ Série de Paschen
n1 = 4 ⇒ n2 = 5, 6,……..∞ Série de Brackett
n1 = 5 ⇒ n2 = 6, 7,……..∞ Série de Pfund

www.etudpdf.com
IV – 3) Modèle atomique de Bohr :
Postulat de Bohr :
Les postulats de Bohr, ont permis de retrouver les fréquences des raies
du spectre de l’Hydrogène à partir de la connaissance de m (masse),
C (lumière), e (charge), et h (constante de Planck).
Les quatre postulats sont :
1 – L’énergie de l’électron est quantifiée, c'est-à-dire qu’elle ne peut prendre
que certaines valeurs déterminées appelées : Niveaux d’énergie.
2 – A chacune des valeurs possibles de l’énergie de l’électron, correspond
une trajectoire circulaire et stable, sur laquelle l’électron ne rayonne pas,
c’est l’orbite stationnaire.
3 – Les changements d’énergie d’un électron ne peuvent s’effectuer que par
des sauts discontinus d’un niveau à un autre, ils sont appelés : Transitions.
4 – En l’absence d’une excitation extérieure, un électron se trouve en
permanence sur le niveau d’énergie le plus bas possible. Si tous les électrons
d’un atome sont à leur plus bas niveau d’énergie possible, l’atome est dans l’état
fondamental, sinon il est dans un état excité.

www.etudpdf.com
IV – 4) Rayons des orbites stationnaires et Énergie de l’électron :
Les calculs de Bohr se sont basés sur deux aspects :

a) Aspect mécanique :
L’électron de masse m décrit à vitesse uniforme v une circonférence de rayon r.
ET = Ec + Ep
b) Aspect énergétique :
Toute variation d’énergie s’effectue par saut de l’électron d’une orbite
stationnaire à une autre.
∆En1 n2 = h×υ = En2 – En1
Étant donné que les trajectoires sont supposés circulaires :
𝒉
me.v.rn = n où : n ∈ N* et h : constante de Planck, h = 6,62*10-34J.s
𝟐𝝅
Bohr conclut que le rayon rn et l’énergie En dépendent de l’entier n
(n représente le niveau énergétique), l’expression du rayon rn est donnée par
la relation suivante :
𝒏𝟐 ×𝒉𝟐
rn = = n2 × r1 ⇒ rn = n2 × r1
𝟒𝝅𝟐 ×𝑲×𝒎×𝒆𝟐
ℎ2
Où : r1 = = 0,53*10-10 m = 0,53 Å
4𝜋2 ×𝐾×𝑚×𝑒 2

L’expression de En est donnée comme suit :


𝟐𝝅𝟐 ×𝑲𝟐 ×𝒎×𝒆𝟒 𝑬𝟏 𝑬𝟏
En = − = ⇒ En = 𝒏𝟐
𝒏𝟐 ×𝒉𝟐 𝒏𝟐
2𝜋2 ×𝐾 2 ×𝑚×𝑒 4
d’où : E1 = − , E1 = - 13,6 ev.
ℎ2

IV – 5) Application aux hydrogénoïdes :


Un hydrogénoïde est un ion constitué par un noyau de Z protons, autour
duquel gravite un électron, par exemple ( 42𝐻𝑒 + , 63𝐿𝑖 +2)
𝟏 𝝊 𝟏 𝟏
La relation s’écrira comme suit : ύ = = = RH × Z2× ( - )
𝝀 𝑪 𝒏𝟐𝟏 𝒏𝟐𝟐

www.etudpdf.com
𝐧𝟐 × 𝐫𝟏 𝒁𝟐 ×𝑬𝟏
Le rayon sera : rn = ; En =
𝒏𝟐
𝒁
Le modèle de Bohr présente des lacunes, il s’est révélé incapable d’expliquer
le spectre des atomes polyélectroniques.
On dessine le diagramme énergétique pour les différentes transitions.
IV – 6) L’atome d’hydrogène en mécanique ondulatoire :
a) Dualité onde – corpuscule :
En 1924, Louis de Broglie a suggéré qu’à toute particule en mouvement, et
notamment les électrons, peut être associée une onde (λ)
𝒉
Où λ= ; h : constante de Planck, m et v : masse et vitesse de la particule
𝒎×𝒗
b) Principe d’incertitude d’Heisenberg (1927) :
Heisenberg énonça son égalité :
Si une masse m est en mouvement avec une vitesse v, on ne peut connaitre
exactement à la fois sa position et sa quantité de mouvement.
𝒉
∆𝒙 × ∆𝒗𝒙 ≥
𝟐𝝅𝒎
IV – 7) Les nombres quantiques :
La position d’un électron permet de connaitre son énergie et sa par
quatre nombres quantiques (n, l, m, et ms).
 Nombre quantique principal n : il définit le niveau énergétique n ∈ N*.
 Nombre quantique secondaire l: il obéit à la condition suivante :
0≤l≤n–1
 Nombre quantique magnétique m : il représente l’orientation de la
forme géométrique (orbitale atomique).
-l ≤ m ≤ +l
On a toujours (2l + 1) valeurs de m.

www.etudpdf.com
 Nombre quantique le Spin S (ms) : il représente la rotation de l’électron
autour de lui-même et par rapport au noyau.
S = ms = ± 1/2
Exemples :
Pour n = 1 : l = 0 ; m = 0 1s
Pour n = 2 :
a) l = 0 ; m = 0 2s
b) l = 1 ; m = {-1, 0 ; +1} 2p
Pour n = 3 :
a) l = 0 ; m = 0 3s
b) l = 1 ; m = {-1, 0, +1} 3p
c) l = 2 ; m = {-2, -1, 0, +1, +2} 3d
Pour n = 4 :
a) l = 0 ; m = 0 4s
b) l = 1 ; m = {-1, 0, +1} 4p
c) l = 2 ; m = {-2, -1, 0, +1, +2} 4d
d) l = 3 ; m = {-3, -2, -1, 0, +1, +2, +3} 4f

IV – 7) Configuration électronique des éléments :


Pour décrire un atome, on dispose de Z qui détermine le nombre d’électrons
occupant les différents niveaux d’énergie de l’atome, selon quatre principes :
1 – Principe de stabilité :
Les électrons occupent à l’état fondamental les niveaux les plus bas, ce qui
confère à l’atome une énergie minimale et une stabilité maximale.
2 – Principe d’exclusion de Pauli :
Dans un atome, deux électrons ne peuvent exister dans le même état
quantique. Pour une valeur de n, le nombre maximum d’électrons est 2n2.
Exemple : ↿⇂ vrai ; ↿↾ faux

www.etudpdf.com
3 – Règle de Hund :
Les électrons occupent un nombre maximum d’orbitales définies par le même
nombre l avant de saturer totalement chaque orbitale.
Exemple :
Vrai ; faux
↿⇂ ↿ ↿ ↿⇂ ↿⇂
↿ Tapez une équation ici.

Remarques :
Pour n = 1 : nous avons la couche K
Pour n = 2 : nous avons la couche L
Pour n = 3 : nous avons la couche M
Pour n = 4 : nous avons la couche N
Pour n = 5 : nous avons la couche O
Pour n = 6 : nous avons la couche P
Pour n = 7 : nous avons la couche Q

IV – 8) Règle de Klechkowski :
Les niveaux d’énergie de l’électron sont classés selon (n + l)
croissant, et en égalité on prend n inferieur.
1s1 2
, 2s1 2
2p1 6
, 3s1 2
3p1 6
, 4s1 2
3d1 10
4p1 6
, 5s1 24d1 10

5p1 6
, 6s1 2
4f1 14
5d1 10
6p1 6
, 7s1 2
5f1 14
6d1 10
7p1 6

Exemples :
8O : 1s2, 2s22p4
20Ca : 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s2
26Fe : 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s23d6
29Cu : 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s23d9 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s13d10

www.etudpdf.com
IV – 8) Couche de valence – Électrons de valence :

La couche de valence (ou couche périphérique) d’un atome, est sa dernière


couche électronique partiellement ou complètement remplie (dans le cas
des gaz rares), elle est caractérisée par le nombre quantique principal n le plus
élevé. Se sont les électrons de la couche de valence appelés « électrons de
valence » qui interviennent dans les liaisons chimiques.

IV – 9) Configuration électronique condensée des éléments :


La configuration électronique d’un élément chimique est donnée
habituellement de façon condensée en ne faisant apparaitre que les électrons
de la couche de valence (électrons de valence). Les électrons de cœur,
qui appartiennent aux couches internes et pleines, sont représentés par
la configuration du gaz rare correspondant.
2 ˂ Z ≤ 10 : [2He]
10 ˂ Z ≤ 18 : [10Ne]
18 ˂ Z ≤ 36 : [18Ar]
36 ˂ Z ≤ 54 : [36Kr]
54 ˂ Z ≤ 86 : [54Xe]
Z ˃ 86 : [86Rn]
Exemples :
8O : 1s2, 2s22p4 [2He] 2s22p4
20Ca : 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s2 [18Ar] 4s2
26Fe : 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s23d6 [18Ar] 4s23d6
72Hf : 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s23d104p6, 5s24d105p6, 6s24f145d2
[54Xe] 6s24f145d2

www.etudpdf.com
Chapitre V : Classification périodique des éléments chimiques :

V – 1) Classification de Mendeleïev :
Mendeleïev a pu classer les 66 éléments chimiques connus à son époque dans
l’ordre croissant de leurs masses atomiques. Son tableau est formé de 8 lignes et de
12 colonnes. La colonne des « gaz rares » a été ajoutée par Ramsay en 1894.

V – 2) Classification périodique moderne :


La classification moderne est basée sur l’ordre croissant de Z. elle est plus
complète que celle de Mendeleïev (c’est Z qui définit l’élément chimique).

a) Généralité sur le tableau périodique moderne :


Le tableau moderne est formé de :
7 lignes = 7 périodes
18 colonnes = 18 familles chimiques (groupes chimiques)
On peut facilement prévoir la position d’un élément chimique connaissant
sa configuration électronique, et surtout sa couche externe.

b) La période :
Chaque période équivaut au remplissage des sous – couches selon Klechkowski
n=1 n=7
Exemple : Trouver la période des éléments suivants : 3Li ; 26Fe ; 52Te ; 80Hg.
3Li : [2He] 2s1, la couche externe (en rouge) prend la valeur n = 2,
3Li ∈ période 2.
26Fe : [18Ar] 4s2 3d6, la couche externe (en rouge) prend la valeur n = 4,
26Fe ∈ période 4.
52Te : [36Kr] 5s2 4d10 5p4, la couche externe (en rouge) prend la valeur
n = 5, 52Te ∈ période 5.
80Hg : [54Xe] 6s2 4f14 5d10, la couche externe (en rouge) prend la valeur
n = 6, 80Hg ∈ période 6.

www.etudpdf.com
c) La famille chimique (groupe chimique):
C’est l’ensemble des éléments appartenant à la même colonne, et qui ont
des propriétés chimiques analogues car ils ont le même nombre d’électrons
de valence.
11Na : [10Ne] 3s1, le nombre d’électrons de valence = 1, 11Na ∈ colonne I
29Cu : [18Ar] 4s2 3d9 ; 29Cu : [18Ar] 4s1 3d10, le nombre d’électrons de valence = 1,
29Cu ∈ colonne I
38Sr : [36Kr] 5s2, le nombre d’électrons de valence = 2, 38Sr ∈ colonne II
30Zn : [18Ar] 4s2 3d10, le nombre d’électrons de valence = 2, 30Zn ∈ colonne II
13Al : [10Ne] 3s2 3p1, le nombre d’électrons de valence = 3, 13Al ∈ colonne III
21Sc : [18Ar] 4s2 3d1, le nombre d’électrons de valence = 3, 21Sc ∈ colonne III
31Ga : [18Ar] 4s2 3d10 4p1, le nombre d’électrons de valence = 3, 31Ga∈ colonne III
81Tl : [54Xe] 6s2 4f14 5d10 6p1, le nombre d’électrons de valence = 3,
81Tl ∈ colonne III
14Si : [10Ne] 3s2 3p2, le nombre d’électrons de valence = 4, 14Si ∈ colonne IV
50Sn : [36Kr] 5s2 4d10 4p2, le nombre d’électrons de valence = 4, 50Sn∈ colonne IV
82Pb : [54Xe] 6s2 4f14 5d10 6p2, le nombre d’électrons de valence = 4,
82Pb ∈ colonne IV
40Zr : [36Kr] 5s2 4d2, le nombre d’électrons de valence = 4, 30Zr ∈ colonne IV
72Hf : [54Xe] 6s2 4f14 5d2, le nombre d’électrons de valence = 4, 72Hf ∈ colonne IV
De la même manière, on établit la configuration électronique des éléments
des groupes V, VI, VII, et VIII, on détermine les électrons de valence,
puis on précise la colonne (le groupe).

d) Notion de bloc :
On peut facilement remarquer 4 blocs s, p, d, et f.
Selon le remplissage de la dernière sous – couche de la couche de valence, on dira
qu’un élément chimique appartient au bloc s, p, d, ou f.

www.etudpdf.com
Bloc S

Bloc p
Bloc d

Bloc f

Exemple : Trouver le bloc de 5B, 11Na, et 25Mn :


11Na : [10Ne] 3s1 ∈ bloc s ; 5B : [2He] 2s22p1 ∈ bloc p ; 25Mn : [18Ar]4s2 3d5 ∈ bloc d

e) Notions de sous – groupes A et B :


Les éléments d’une même colonne se caractérisent par le même nombre
d’électrons de valence (électrons des dernières sous – couches) qui sont seuls
responsables de la formation des liaisons chimiques.

La numérotation de ces familles chimiques, comme nous l’avons vu


précédemment, a été établie sur la base des numéros romains (I VIII), à partir
du nombre d’électrons de valence.
 Lettre A : Les électrons appartiennent aux sous – couches du type ns et np.
 Lettre B : Les électrons appartiennent aux sous – couches du type nd.
 Les éléments du bloc f, appartiennent aux groupes des lanthanides
et des actinides (Terres rares).

Exemples :
13Al : [10Ne] 3s2 3p1, appartient au sous – groupe IIIA.
50Sn : [36Kr] 5s2 4d10 4p2, appartient au sous – groupe IVA.
40Zr : [36Kr] 5s2 4d2, appartient au sous – groupe IVB.
Lorsque les sous – couches de valence sont remplies, leurs électrons ne sont pas
comptabilisés.

www.etudpdf.com
f) Les groupes chimiques du 26Fe, 27Co, 28Ni :
On les appelle les triades :
26Fe : [18Ar] 4s2 3d6 ∈ VIIIB
27Co : [18Ar] 4s2 3d7 ∈ IXB∈ ∈ 𝑽𝑰𝑰𝑰
28Ni : [18Ar] 4s2 3d8 ∈ XB

g) Les groupes chimiques du 29Cu, et du 30Zn :


29Cu : [18Ar] 4s2 3d9 [18Ar] 4s1 3d10 ∈ IB
30Zn : [18Ar] 4s2 3d10 ∈ IIB

h) Les groupes chimiques du 57La, et 89Ac :


Les éléments (Z = 58 Z = 71) sont appelés Lanthanides.
Les éléments (Z = 90 Z = 103) sont appelés Actinides.
Lanthanides + Actinides Terres rares.

i) Autres groupes chimiques, ou familles chimiques :


 Métaux alcalins :
1) Famille IA (Bloc s).
2) Configuration extérieure : ns1, Famille de 3Li.
3) Monovalents, tendance à former des ions M+.
 Métaux alcalino – terreux :
1) Famille IIA (Bloc s).
2) Configuration extérieure : ns2, Famille de 4Be.
3) Bivalents, tendance à former des ions M 2+.
 Halogènes :
1) Famille VIIA (Bloc p).
2) Configuration extérieure : ns2 np5. Famille de 9F.
3) Tendance à former des ions X-.
 Chalcogènes :
1) Famille VIA (Bloc p).

www.etudpdf.com
2) Configuration extérieure : ns2 np4. Famille de 8O.
3) Tendance à former des ions X-2.
 Gaz rares :
1) Famille VIIIA (Bloc p).
2) Configuration extérieure : ns2 np6 (couche extérieure saturée).
3) Il existe 6 gaz rares (inertes) : 2He ; 10Ne ; 18Ar ; 36Kr ; 54Xe ; 86Rn
 Métaux de transition :
1) Tout élément dont la sous – couche d est incomplète, est dit métal
de transition.
2) Configuration extérieure sera de la forme : ns2 (n – 1)dx 1 ≤ x ≤ 9.
3) Ils appartiennent aux sous – groupes B.
 Les terres rares :
1) Se sont les éléments du bloc f, ils se trouvent généralement sous forme
d’oxydes.
2) Les éléments (Z = 58 Z = 71) sont appelés Lanthanides.
3) Les éléments (Z = 90 Z = 103) sont appelés Actinides.

V – 3) Évolution et périodicité des propriétés physico – chimiques :

V – 3 – 1) Le rayon atomique ra :
Le rayon atomique est la distance entre deux atomes tangents, en formant ainsi
une molécule diatomique.
Dans une même période (ligne) : Z ra (De droite à gauche).

Dans une famille chimique (colonne) : Z ra (De haut en bas).


Exemple :
Comparer entre les rayons atomiques du groupe suivant :
17Cl ; 20Ca ; 35Br ; 38Sr
Solution :
17Cl : [10Ne] 3s23p5 ∈ période 3, bloc p, sous – groupe VIIA
20Ca : [18Ar] 4s2 ∈ période 4, bloc s, sous – groupe IIA

www.etudpdf.com
35Br : [18Ar] 4s24p5 ∈ période 4, bloc p, sous – groupe VIIA
38Sr : [36Kr] 5s2 ∈ période 5, bloc s, sous – groupe IIA
 Dans la même période (n = 4) : ra (35Br) ˂ ra (20Ca) ……. (1)
 Dans la même colonne :
La colonne IIA : ra (20Ca) ˂ ra (38Sr) ………(2)
La colonne VIIA : ra (17Cl) ˂ ra (35Br) ………(3)

De (1), (2), et (3) on aura : ra (17Cl) ˂ ra (35Br) ˂ ra (20Ca) ˂ ra (38Sr).


Remarque :
Ceci n’est pas valable pour certains éléments chimiques, ceux appartenant au bloc d
et au bloc f.

V – 3 – 2) Le rayon ionique ri :
Un atome peut s’ioniser en : X X+ + 1e- (X+ : cation).
Y + 1e- Y- (Y- : anion)
Et on aura : r (X) ˃ r (X+) et r (Y-) ˃ r (Y)

V – 3 – 3) L’énergie d’ionisation (Ei) :


C’est l’énergie nécessaire pour arracher un électron ou plus à un élément
électriquement neutre à l’état gazeux.
On dit Ei1 : première énergie d’ionisation, Ei2 : deuxième énergie d’ionisation…etc.
X(g) + Ei1 X+(g) + 1e- ; X+(g) + Ei2 X+2 + 1e-
Ei varie dans le sens contraire du rayon atomique.
Dans une même période (ligne) : Z Ei (De droite à gauche).
Dans une famille chimique (colonne) : Z Ei (De haut en bas).
Exemple : Classer par ordre croissant (ou décroissant), l’énergie du groupe
précédant :
17Cl : [10Ne] 3s23p5 ∈ période 3, bloc p, sous – groupe VIIA
20Ca : [18Ar] 4s2 ∈ période 4, bloc s, sous – groupe IIA
35Br : [18Ar] 4s24p5 ∈ période 4, bloc p, sous – groupe VIIA
38Sr : [36Kr] 5s2 ∈ période 5, bloc s, sous – groupe IIA

www.etudpdf.com
 Dans la même période (n = 4) : Ei (20Ca) ˂ Ei (35Br) ……. (1)
 Dans la même colonne :
La colonne IIA : Ei (38Sr) ˂ Ei (20Ca) ………(2)
La colonne VIIA : Ei (35Br) ˂ Ei (17Cl) ………(3)

De (1), (2), et (3) on aura : Ei (38Sr) ˂ Ei (20Ca) ˂ Ei (35Br) ˂ Ei (17Cl).


On constate que : Ei varie dans le sens contraire du rayon atomique ra.

V – 3 – 4) l’électronégativité χi :
χi mesure la tendance d’un atome à perdre des électrons en présence d’un autre atome.
Dans une même période (ligne) : Z χi (De droite à gauche).
Dans une famille chimique (colonne) : Z χi (De haut en bas).
Exemple : Classer par ordre croissant (ou décroissant), l’électronégativité χi
du groupe précédant:
17Cl : [10Ne] 3s23p5 ∈ période 3, bloc p, sous – groupe VIIA
20Ca : [18Ar] 4s2 ∈ période 4, bloc s, sous – groupe IIA
35Br : [18Ar] 4s24p5 ∈ période 4, bloc p, sous – groupe VIIA
38Sr : [36Kr] 5s2 ∈ période 5, bloc s, sous – groupe IIA
 Dans la même période (n = 4) : χi (20Ca) ˂ χi (35Br) ……. (1)
 Dans la même colonne :
La colonne IIA : χi (38Sr) ˂ χi (20Ca) ………(2)
La colonne VIIA : χi (35Br) ˂ χi (17Cl) ………(3)

De (1), (2), et (3) on aura : χi (38Sr) ˂ χi (20Ca) ˂ χi (35Br) ˂ χi (17Cl).


On constate que l’électronégativité χi et l’énergie d’ionisation Ei, évoluent dans
le même sens.

www.etudpdf.com
www.etudpdf.com
www.etudpdf.com
www.etudpdf.com
www.etudpdf.com

Vous aimerez peut-être aussi