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Description Lames Histologique
Description Lames Histologique
Systèmes
Critères de Diagnostic
Histologique et
Corrélations Cliniques
INTRODUCTION
Concept d’organe
Définition
Plusieurs tissus, anatomiquement distincts, se groupent pour former un organe, qui remplit des
fonctions spécifiques.
On reconnaît, sur les coupes histologiques, 2 types d’organes: parenchymateux et tubulaires.
Ø Décrit des cellules ayant une fonction analogue, mais qui sont disséminées dans
plusieurs régions anatomiques (ex. le système neuroendocrinien composé par des cellules qui
appartiennent au tube digestif, système respiratoire, système endocrinien).
Ø Décrit un groupe d’organes qui ont des fonctions similaires ou reliées (ex. tube
digestif composé par la langue, l’œsophage, l’estomac, l’intestin, le foie, le pancréas exocrine, le
rectum).
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Sur les coupes histologiques colorées avec H-E, le cortex cérébral se présente comme une
structure granulaire, peu basophile (neuropile), délimitée à la périphérie par une capsule (feuillet
conjonctivo-vasculaire-la pie-mère).
Des capillaires avec un trajet plutôt rectiligne, allongé, en « goutte de pluie », parcourent le
neuropile (equivalent du stroma).
Le parenchyme a une histo-architecture zonale, étant composé par la substance grise ou le
cortex (à l’extérieur) et la substance blanche (à l’intérieur)
Bien que le cortex soit composé de six couches superposées (moléculaire, granulaire externe,
pyramidale externe, granulaire interne, pyramidale interne, polymorphe), on remarque le manque
d’une délimitation nette entre les différentes couches. Dans la masse de l’organe il y a 4 types de
cellules caractéristiques (pyramidales, granulaires, Martinotti, fusiformes).
Les neurones pyramidaux (grandes cellules multipolaires, étoilées ou triangulaires, ayant le
cytoplasme basophile et les noyaux vésiculeux, euchromes, nucléolés) et les neurones granulaires
petits, ronds et fortement basophiles, sont de loin les plus nombreux.
Ils sont entourés par des cellules gliales (représentées par leurs petits noyaux ronds ou
allongés, hyperchromes), qui entrainent le phénomène de satellitose péri neuronale.
Caractéristique, des espaces vides péricellulaires apparaissent, dus à des artefacts techniques.
La substance blanche ne se voit de règle sur les préparâts, la substance grise étant assez
épaisse.
Eléments de diagnostic
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Le cervelet
Organe parenchymateux, composé de tissu nerveux (groupes de cellules étoilées et fibres nerveuses,
sur un fond basophile granulaire- le neuropile).
Sur les coupes histologiques colorées en H-E, les lamelles cérébelleuses (unités morpho-
fonctionnelles du parenchyme) se présentent comme des axes divergents de substance blanche
(pâles, composées de faisceaux des fibres nerveuses et de noyaux des cellules gliales, surtout
oligodendrocytes), à l’aspect arborescent, entourées à la périphérie par la substance grise, disposée
continuellement et tapissée à l’extérieur par une capsule (feuillet conjonctivo-vasculaire: la pie-
mère).
Le cortex cérébelleux (la substance grise) est organisé en trois couches (moléculaire,
intermédiaire Purkinje et granulaire), sous la forme de deux bandes à l’intensité de teinture
différente:
Ø La couche moléculaire: bande superficielle, sous-jacente à la pie-mère, avec un aspect pâle
(due à ses nombreuses fibres amyéliniques), paucicellulaire (les cellules Cajal superficielles
et ’’en panier’’); c’est la seule partie où le neuropile (équivalent du stroma) est mieux visible.
Entre ces deux zones on rencontre de grandes cellules piriformes, fortement éosinophiles, arrangées
dans une couche discontinue : les cellules Purkinje (qui forment la couche intermédiaire).
Eléments de diagnostic
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Alina Şovrea
Moelle épinière
Organe parenchymateux, composé du tissu nerveux (groupes de cellules et de fibres
nerveuses, sur un fond basophile granulaire- le neuropile).
Eléments de diagnostic
Ø La présence des grands neurones multipolaires, situés dans les cornes antérieures (courtes et
arrondies)
QCM 3
1. La Moelle épinière
a) Fait partie d’un groupe d’organes séparés par des revêtements (telles que les méninges)
appartenant au SNC.
b) Comprend une substance grise et une substance blanche.
c) Le neuropile est représente par des plages de substance blanche comprises entre les corps
cellulaires neuronaux, les corps cellulaires gliaux et les capillaires sanguins.
d) Dans le neuropile de la moelle épinière, nous pouvons observer les enchevêtrements de
dendrites et d’axones.
e) Contient les motoneurones alpha et beta dans la corne antérieure de la substance grise.
2. Quelles sont les affirmations correctes:
a) La Moelle épinière fait partie du névraxe.
b) La substance grise a une forme de X, délimitant des cornes ventrales, dorsales et
intermédiaires.
c) Le critère de diagnostic pour une coupe de la moelle épinière est la présence de la substance
grise et de la substance blanche, la substance grise ayant une forme de X.
d) La moelle épinière est un organe tubulaire compris dans le rachis et ayant une forme de cône.
e) Les motoneurones alpha sont de type Golgi 1, multipolaires, grands et polyédriques.
3. En MO, sur une coupe transversale de la moelle épinière, nous pouvons observer:
a) Le canal épendymaire
b) Les petits neurones d’associations
c) Une substance blanche plus foncée que la substance grise en HE
d) Des vaisseaux sanguins dans la substance grise et blanche
e) La corne antérieure, que l’on distingue aisément de la corne postérieure d’un point de vue
histologique
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Le Ganglion Spinal
Sur les coupes histologiques colorées en H-E, le ganglion spinal se présente sous forme
d’une structure tapissée par une capsule conjonctive qui donne vers l’intérieur des cloisons
incomplètes stromales qui vont séparer le parenchyme en loges.
La zone centrale du parenchyme est composée de fibres nerveuses, pâle éosinophiles,
parsemées de noyaux allongés et hyperchromes de fibrocytes de la gaine de Henle et les noyaux
ovalaires, plus clairs, des cellules Schwann. Les fibres sont sectionnées d’une manière
longitudinale et transversale.
A la périphérie, autour de la zone centrale, on trouve des cellules nerveuses grandes, rondes
et encapsulées. Leurs noyaux sont volumineux, vésiculeux, nucléolés et le cytoplasme a l’aspect
granulaire. Les cellules présentent une capsule conjonctive propre, doublée à l’intérieur par des
cellules satellites gliales, représentées par des noyaux ronds et hyperchromes.
Eléments de diagnostic
Ø La présence des cellules nerveuses entourées d’une capsule conjonctive propre, doublée à
l’intérieur par des cellules satellites gliales : les ‘’cellules en œil d’hibou’’
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
LE SYSTEME DIGESTIF
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Le tube digestif, à l’exception de la cavité buccale, contient des organes tubuleux – cavitaires
(lumière centrale, entourée de tuniques superposées, formées de différents tissus). Il y a un plan
d’organisation commun, sa paroi étant composée par 4 tuniques; on trouve de l’intérieur à
l’extérieur: la muqueuse (ou la tunique interne), la sous muqueuse, la tunique musculaire et
l’adventice ou la séreuse (la tunique externe).
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Alina Şovrea
La Lèvre
Structure spéciale, musculo- épithéliale (ni parenchymateuse ni tubulo- cavitaire), qui contient un
axe conjonctivo- musculaire central, bordé par une face externe, tégumentaire et une face interne,
muqueuse.
L’appareil pilo-sébacé contient les fils du poil, les glandes sébacées annexes et les
muscles érecteurs des fils du poil. Les fils de poils apparaissent le plus souvent en coupes
transversales et obliques, comme formations ovalaires ou rondes, fort colorées. Ils sont formés par
les follicules et les filaments pileux. A cause de manœuvres techniques, le filament pileux est
détruit et l’espace libre est occupé par l’acide picrique, qui donne la couleur jaune au centre
folliculaire, en coloration H-E. Les follicules possèdent plusieurs gaines (internes, externes et fibro-
conjonctive) représentées par un grand nombre de noyaux hyperchromes.
En coupe longitudinale, le follicule pileux a une forme tubuleuse, avec la partie inférieure arrondie-
le bulbe pileux. Les glandes sébacées se trouvent en toute proximité, étant des structures claires,
contrastantes (voir la structure dans le premier cahier). Le muscle érecteur du fil de poil est un
muscle lisse, composé de 2 où 3 fibres avec une disposition caractéristique en faisceaux.
La face interne est représentée par la muqueuse buccale, étant composée par un épithélium
et chorion.
L’épithélium est plus épais que l’épiderme, de type pavimenteux stratifié non
kératinisé. La membrane basale (qui se guette) a un aspect festonné.
Le chorion (tissu conjonctif lâche) présente des vaisseaux et des nerfs ; il y a des
glandes salivaires mineures de type séreux et muqueux, situées profondément, adjacentes à l’axe
central conjonctif et musculaire.
Le bord libre représente la zone de transition entre le tégument et la muqueuse buccale.
L’épithélium pavimenteux stratifié kératinisé se continue avec le non kératinisé.
Le chorion ne contient pas de follicules pileux, ni de glandes sébacées ou sudoripares,
mais on trouve le paquet vasculo-nerveux de la lèvre, (responsable de la sensibilité de cette zone).
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Eléments du diagnostic
Ø La corrélation entre les 2 faces, une tégumentaire (épiderme mince, derme, follicules pileux,
glandes sébacées, glandes sudoripares) et une muqueuse (épithélium pavimenteux stratifié
non-kératinisé, le chorion, glandes salivaires mineures, tubulo- acineuses séro-muqueuses),
qui entoure un axe conjonctif et musculaire (musculature striée) central.
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Corrélation cliniques
Cancer basocellulaire
Etiologie : La cause principale de ce développement provient des mutations des gènes des
cellules de la couche basale par les rayons UV du soleil. C’est pourquoi leur principale zone de
développement se situe sur le visage ou le cou. Elle touche principalement la population au dessus
de 40 ans.
Traitement : L’excision chirurgicale est une méthode efficace de traitement et s’il est pris à
temps, les risques de rechutes sont rares. Selon le type et l’étendue de la tumeur, un electrocuretage
peut être effectué de manière plus simple et avec moins de risque.
La carence en vitamine A
La vitamine A est impliqué dans le corps humain dans de nombreux processus métaboliques,
incluant la vision, la couleur de la peau et certains formes énergétiques. Une carence en vitamine A
provoque d’important troubles visuels (voir une cécité totale), ainsi qu’un assèchement de la peau,
entrainant une hyperkératinisation (due à une dérégulation des glandes sébacées, des perturbations
du métabolisme osseux et un déficit immunitaire).
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Alina Şovrea
La Langue
Structure spéciale, musculo- épithéliale (ni parenchymateuse ni tubulo- cavitaire), qui contient un
axe musculaire strié central, bordé par une muqueuse orale, dont la face supérieure est spécialisée
(par la présence de papilles avec les bourgeons gustatifs).
L’axe central, qui forme le squelette de la langue et contient des muscles striés. Les
faisceaux musculaires sont disposés en plans perpendiculaires, ce qui détermine l’aspect spécifique
et caractéristique sur les préparations histologiques. Les fibres sont sectionnés longitudinales,
transversales et obliques.
Le tissu conjonctif lâche interfasciculaire solidarise les groupes de fibres musculaires; richement
vascularisé et innervé, il contient des microganglions végétatifs et le corpuscule sensitif de la langue
(formation spécifique, ovalaire, pâle éosinophile, constitué de fibres nerveuses et de gaines
conjonctives).
La face supérieure est représentée par la muqueuse linguale, qui contient les papilles
linguales - des hypertrophies adaptatives (rôle mécanique et sensitif).
La muqueuse linguale comporte un épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé et un chorion.
Les papilles linguales sont des excroissances de la muqueuse, ayant de formes différentes
ce qui confère à cette face, un aspect irrégulier. Leur plan d’organisation est commun, étant formées
par un axe central d’origine chorionale, bordé par l’épithélium.
Il y a 4 types de papilles
1. filiformes,
2. fongiformes,
3. caliciformes
4. foliacées.
Les papilles filiformes sont les plus nombreuses ; elles sont longues, minces et coniques,
souvent ramifiées, avec un sommet bifide et kératinisé. Elles sont localisées dans la partie antérieure
linguale et sont les seules papilles qui ne possèdent pas de bourgeons gustatifs dans leurs parois.
Les papilles fongiformes sont plus larges; leur axe central est large et ramifié et présente de
nombreux capillaires. Elles sont intercalées entre les papilles filiformes, étant plus nombreuses dans
la zone d’apex. On peut trouver de bourgeons gustatifs dans leurs parois.
Les papilles caliciformes sont les plus grandes papilles, ayant une forme annulaire, aplatie.
Elles sont disposées dans une seule couche dans le V lingual (à la base de la langue). Elles sont
entourées par un sillon circulaire dans lequel s’ouvrent les glandes séreuses Ebner-les glandes
salivaires mineures.
Les acini séreux se disposent souvent entre les fibres musculaires striées, projections de l’axe
central, dans le chorion. Les canaux des glandes excrétoires s’ouvrent au sommet du sillon
circulaire qui délimite la papille.
Dans l’épithélium qui borde ce sillon se trouvent les bourgeons gustatifs.
Les papilles foliacées se trouvent rarement chez l’être humain (pendant l’enfance
seulement). Elles sont localisées dans le tiers postérieur de la langue, près de la base. Leur aspect
est caractéristique- forme de ‘’livre aux pages ouvertes’’, du aux nombreuses papilles conjonctives
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
(invaginations du tissu conjonctif dans l’épithélium), parallèles entre elles. Celles-ci contiennent
dans leurs parois des nombreux bourgeons gustatifs.
Le chorion, à la base des papilles, est mince et richement capillarisé.
La face inférieure de la langue est représentée par la muqueuse orale, composée par
l’épithélium et le chorion.
L’épithélium est plus mince que celui de la face supérieure, étant de type pavimenteux non
kératinisé.
Le chorion contient des capillaires, nerfs, les glandes linguales- glandes salivaires mineures
de type séreux, muqueux et mixtes- et leurs canaux excrétoires ; souvent ces glandes sont
profondément disposées, dans le tissu conjonctif de l’axe central.
Les bourgeons gustatifs sont les récepteurs de l’analisateur gustatif et sont plus nombreux
dans les papilles caliciformes. Ils nous apparaissent comme des formations ovoïdes, pâles colorées,
ayant la même hauteur que l’épithélium qu’ils occupent. La base du bourgeon est mince et située
sur la membrane basale épithéliale.
Vers la surface libre de l’épithélium, sa forme devienne mince de nouveau et le pole apical de ses
cellules délimite le pore gustatif. Par le pore gustatif se projettent les microvillosités qui reçoivent la
sensation gustative.
Du point de vue structurel, ils sont composés de 3 types de cellules : gustatives, de soutien et
basales.
1. Les cellules gustatives ou sensorielles sont semi-lunaires, ont un noyau ovoïde, euchrome et
le cytoplasme pâle. Au niveau du pôle apical, il y a des longues microvillosités qui forment
le bâtonnet gustatif ; celui-ci pénètre le pore gustatif et vient en contact avec la salive. Le
pôle basal cellulaire est en rapport avec de nombreuses terminaisons nerveuses qui pénètrent
la membrane basale.
2. Les cellules de soutien se disposent parmi les cellules gustatives. Elles sont fusiformes, avec
un noyau aplati, hyperchrome et le cytoplasme éosinophile.
3. Les cellules basales sont petites et sont localisées dans la proximité de la membrane basale.
Eléments de diagnostic
Ø La corrélation entre l’axe central musculaire strié, tapissé d’un côté par une muqueuse orale
commune et d’autre côté par une muqueuse spécialisée, avec des éléments particuliers: des
papilles filiformes, fongiformes, foliacées et caliciformes- au niveau desquelles il y a des
bourgeons gustatifs.
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Alina Şovrea
Les acini séreux (des éléments caractéristiques pour la glande parotide, mais présents aussi
dans les glandes mixtes) sont petits, ronds et entassés l’un dans l’autre. Il s’agit de formations
sphériques, de petite taille, avec une lumière centrale, étroite (adaptation fonctionnelle à la sécrétion
aqueuse, enzymatique, de ces cellules).
Les cellules qui entourent la lumière sont en tronc de cône, hautes, avec de limites mal visibles.
Leur noyau est arrondi, nucléolé, au tiers basal de la cellule. Le cytoplasme est sombre (pôle basal
fortement basophile) et sa région apicale est remplie de grains de secrétions (zymogène). Le produit
de sécrétion est excrété par exocytose.
Les acini muqueux, comme dans la glande souslinguale, ont une forme allongée; la lumière
est grande, les limites cellulaires sont très bien visibles, les cellules sont larges et pyramidales, avec
des noyaux hyperchromes refoulés au pôle basal de la cellule; les cellules sont claires et le
cytoplasme est bourré de vacuoles de mucus qui ne se colorent pas en H-E.
Les acini mixtes (des éléments caractéristiques pour les glandes mixtes) contiennent des
cellules muco- sécrétantes, dans la partie proche du canal excréteur et des cellules séreuses, plus
distales, qui sur les coupes, coiffent les acini muqueux - les semilunes de Gianuzzi.
A la périphérie de tous les trois types des acini, se trouvent des noyaux aplatis et
hyperchromes qui appartiennent aux cellules myoépithéliales, disposées entre la membrane basale
et le corps cellulaire et qui par contraction assurent l’élimination des produits de sécrétion.
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Eléments de diagnostic
Ø L’association entre la structure parenchymateuse, lobulée, composée par des acini, les
structures canaliculaires intra - ou inter lobulaires (donnant le caractère exocrine glandulaire)
et le type des acini (séreux, muqueux et mixtes), (donnant le type de la glande.).
Glande parotide
Ø Uniquement des acini séreux (ce qui donne un aspect uniforme foncé à la préparation
histologique) et des nombreux canaux intralobulaires. L’absence des ilots de Langerhaans
fait la différence grossière du pancréas.
Glande sous-maxillaire
Ø Des acini mixtes, séreux et muqueux (l’aspect de la préparation est amalgamé, clair - foncé,
avec un nombre moyen des canaux intralobulaires.
Glande souslinguale
Ø Des acini muqueux, mixtes et séreux (très rares-ce qui donne un aspect clair à la préparation
histologique) avec un nombre très réduit de canaux Boll.
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Corrélations cliniques
Il existe deux grands types de pathologies des glandes salivaires : les infections et les tumeurs
Il y a deux points d’entrée pour une infection des glandes salivaires : la voie hématogène (venant du
sang) ou le canal salivaire. Une infection ayant comme point d’entrée le canal salivaire est souvent
favorisée par une cause extérieure (lithiase salivaire, sédimentation salivaire) empêchant la salive
d’exécuter son rôle trophique.
Deux grandes classes de processus infectieux sont distinguables : les sialites et les lithiases.
Les sialites : inflammations d’une glande salivaire et du canal excréteur qui lui est associée
Elles peuvent être aigues, ayant pour agent infectieux un virus, une bactérie, ou encore, ayant pour
origine une lithiase.
• La sialite ourlienne : sialite virale, ayant une incubation de 21 jours; en clinique on retrouve
une rougeur à l’ostium du canal Stenon, une tuméfaction parotidienne et un syndrome
infectieux modéré. La guérison se fait naturellement, ayant pour principale complication des
foyers de nécrose.
• La sialite bactérienne : pratiquement que chez l’adulte ou la personne âgée, ayant pour
étiologie une déshydratation et un état immunitaire défaillant.
Elles peuvent aussi être chroniques, dans le cas des parotidites: chez l’enfant la confusion est très
souvent faite avec les oreillons, ce qui entraine des récidives nombreuses. Son pic d’incidence est
entre 4-5 ans. Il s’agit d’une tuméfaction douloureuse et unilatérale, s’accompagnant
d’adénopathies, ou le processus inflammatoire peut être remarqué en visualisant du pus par l’ostium
du canal Sténon.
Les lithiases salivaires : sont des affections fréquentes. La plupart du temps, les lithiases se
forment à cause d’un déséquilibre électrolytique, entrainant la formation de plaques calciques, se
transformant en calculs de calciums. Ils peuvent être multiples. Ils sont favorisés par les foyers
infectieux dentaires, ou la stase salivaire.
Les lithiases ont des signes cliniques différents, selon le canal touché, mais certains signes leurs
sont communs : une hernie salivaire rythmée par les repas (gonflement de la glande), des coliques
salivaires et comme conséquence de nombreuses infections.
Les examens cliniques à faire sont : une Radiographie (pour détecter des calculs radio-opaques),
une Echographie (pour dépister un calcul radio-opaque), une Tomodensitométrie (en cas de doute
sur l’origine lithiasique ou tumorale de la pathologie) ou enfin, une Sialographie (permettant
d’apprécier la valeur fonctionnelle de la glande).
Le traitement peut être chirurgical, par l’ablation du calcul, ou si le calcul est trop enclavé dans la
glande, une ablation. Il est couplé à un traitement médicamenteux symptomatique de la douleur,
mais aussi antiinfectieux (antibiogramme, prophylaxie).
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Alina Şovrea
Il existe plus de 14 types de tumeur des glandes salivaires selon l’OMS. La démarche clinique reste
la même pour chacune de ces tumeurs.
Diagnostic clinique : la forme typique est un jeune adulte consultant pour une tuméfaction
unilatérale. En général, le patient n’est pas gêné par ce gonflement. L’examen va passer par la
localisation exacte de la tumeur, la recherche d’adénopathie et la recherche d’une paralysie faciale –
ex. pour la parotide (le nerf V passe par ici et une atteinte nerveuse souligne la malignité de la
tumeur)
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
L’Œsophage
Organe tubulo-cavitaire, qui a la paroi composée de 4 tuniques différentes superposées :
muqueuse (plusieurs plis longitudinaux qui donnent la forme d’étoile de la lumière en coupe
transversale), sous-muqueuse, musculaire, tunique externe (adventice/séreuse); la musculaire-
muqueuse est présente – élément spécifique!
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Alina Şovrea
Eléments de diagnostic
Ø L’association entre l’épithélium de surface (pavimenteux stratifié non kératinisé), les acini muqueux
dans la sous-muqueuse, une musculaire de type particulier (donne les tiers d’organe) et l’adventice
QCM 8
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Alina Şovrea
L’Estomac
Organe cavitaire, composé de 4 tuniques différentes, superposées: muqueuse (avec des plis
longitudinaux transitoires - ils vont disparaitre dans l’estomac dilaté), sousmuqueuse, musculeuse
et séreuse; la musculaire muqueuse est présente-élément spécifique !
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
La musculaire muqueuse est composée par des fibres musculaires lisses, disposées
circulairement au niveau de la partie interne et longitudinalement sur la partie externe. Elle peut
envoyer des fibres autour du chorion.
b. La sous muqueuse, tissu conjonctif lâche, contient des vaisseaux et des nerfs (le
plexus Meissner) et un infiltrat lymphocytaire diffus ou groupé en follicules.
c. La tunique musculaire, très épaisse, est formée par des fibres musculaires lisses
disposées en trois couches et liées entre elles par du tissu conjonctif. A ce niveau on trouve des
vaisseaux et des nerfs (plexus Auerbach), lymphocytes et follicules lymphatiques. La couche
interne a une disposition oblique, celle intermédiaire est circulaire et celle externe, longitudinale.
d. La séreuse est représentée par un mésothelium, épithélium simple pavimenteux,
disposé sur une couche très mince de tissu conjonctif sousséreux.
Eléments de diagnostic
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Alina Şovrea
L’Intestin Grêle
Organe tubulo-cavitaire composé de 4 tuniques différentes, superposées: muqueuse (avec des plis
circulaires et des villosités), sousmuqueuse, musculeuse et séreuse; la musculaire muqueuse est
présente-élément spécifique !
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
possèdent un cytoplasme granulaire acidophile. Dans l’iléon, les glandes Lieberkühn sont rares. La
séparation de tissu conjonctif entourant se fait par l’intermédiaire d’une membrane basale.
Le chorion est représenté par un tissu conjonctif dense avec un infiltrat diffus
lympho-plasmocytaire, qui en certaines conditions peut former des follicules lymphoïdes. Il
contient des glandes Lieberkühn (présentes sur des préparas en différentes coupes : longitudinales,
transversales et obliques), étant réduit aux simples cloisons dans les zones où elles sont très
nombreuses. L’iléon terminale se caractérise par la présence de plaques Peyer, follicules
lymphatiques denses disposés, au dessous desquels la muqueuse ne présente pas de villosités
intestinales.
La musculaire muqueuse est composée par des fibres musculaires lisses, disposées sur
deux plans, interne circulaire et externe longitudinal. Elles se ramifient au niveau du chorion y
formant les muscles villositaires. Dans l’iléon terminal, il va être interrompu au niveau des plaques
Payer.
b. La sousmuqueuse est représentée par un tissu conjonctif lâche avec des follicules
lymphatiques, vaisseaux sanguins, lymphatiques et nerfs, le plexus Meissner étant caractéristique.
Auprès de la muqueuse, elle participe aussi à la formation de valvules conniventes Kerkring,
dispositifs pour l’augmentation de la surface. Au niveau duodénal il est caractéristique de remarquer
des glandes Bruner, glandes tubulo-acineuses composées de type muqueux, organisées sous forme
de lobules. Elles s’ouvrent soit directement dans la lumière des glandes Lieberkühn, soit à la base
des villosités. A certaines espèces animales, les acini muqueux vont se trouver aussi au niveau du
chorion.
c. La musculeuse est composée par des fibres musculaires lisses disposées sur deux
plans : interne circulaire et externe longitudinal, solidarisées par les tissu conjonctif. A ce niveau on
décrit des vaisseaux, le plexus Auerbach, lymphocytes.
d. La séreuse est représentée par le péritoine, formée par un mésothélium disposé sur
un tissu conjonctif sousséreux. Au niveau du duodénum, sur la face postérieure, elle est remplacée
par l’adventice.
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Alina Şovrea
Eléments de diagnostic
Duodénum
Ø L’association de la présence des villosités intestinales (longues, larges, anastomosées et
ramifiées), des glandes Lieberkühn avec des cellules basales Paneth (dans le chorion) et les
glandes Brunner (acini muqueux) dans la sous-muqueuse.
Jéjunum
Ø La présence des villosités intestinales (longues, minces, non ramifiées ou anastomosées) et des
glandes Lieberkühn avec des cellules basales Paneth, dans le chorion.
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Le Gros Intestin
Colon
Organe tubulo-cavitaire, composé de 4 tuniques différentes, superposées: muqueuse (sans plis et
villosités), sousmuqueuse, musculeuse et séreuse; la musculaire-muqueuse est présente – élément
spécifique!
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Alina Şovrea
Eléments de diagnostic
Ø L’association entre l’épithélium de surface lisse (dans l’absence des villosités), simple
cylindrique polymorphe, la présence de nombreuses glandes Lieberkühn dans le chorion,
l’abondance des cellules caliciformes au niveau de la muqueuse et la présence des ténias
musculaires (taenia coli)
Ø L’absence des villosités, un nombre très grand de glandes Lieberkuhn avec de nombreuses
cellules caliciformes et peu de cellules Paneth.
QCM 12
1. Le colon présente :
a) Des villosités intestinales
b) Un épithélium intestinal monomorphe
c) Des glandes Lieberkühn qui s’ouvrent directement au niveau de la lumière
d) Des infiltrations lymphoïdes ou follicules lymphatiques transitoires
e) Infiltrations lymphoïdes ou follicules lymphatiques toujours présents
2. Le colon présente :
a) Cellules Paneth (obligatoires)
b) Adventice
c) La musculaire disposée sur 2 couches : interne circulaire, continue et externe longitudinale,
discontinue, formant les ténias.
d) La musculaire disposée sur 2 couches : interne longitudinale, discontinue, formant les ténias
et externe circulaire, continue
e) Séreuse
3. Le colon présente :
a) Des glandes Brunner dans la sous muqueuse
b) Des glandes Lieberkühn, très longues dans le chorion
c) Des glandes Lieberkühn très longues dans le chorion et la sous muqueuse
d) Des glandes Lieberkühn rares dans le chorion
e) Un épithélium glandulaire identique du point de vue cellulaire avec celui de surface
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Alina Şovrea
Le Gros Intestin
Appendice
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Eléments de diagnostic
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Alina Şovrea
Le Foie
Organe parenchymateux, glande amphycrine homotypique (les hépatocytes ont une double
sécrétion : exocrine- la bile, endocrine- l’albumine).
Sur les coupes histologiques colorées en H-E, on trouve des espaces de forme hexagonale –
les lobules hépatiques classiques, délimités par des bandes très discrètes de tissu conjonctif; les
cloisons conjonctives stromales (plutôt reticuliniques chez l’être humain) contiennent les vaisseaux
et les canaux biliaires périlobulaires. Fréquemment, à cause de l’épaisseur de la coupe, la
capsule conjonctive (d’où se détachent les cloisons conjonctives) ne se visualise pas.
Au centre de chaque lobule il y a la veine centro-lobulaire avec une paroi discontinue, par
l’abouchement des capillaires sinusoïdes. Vers la veine convergent les cordons des hépatocytes. Les
hépatocytes sont de grandes cellules cubiques avec de cytoplasme basophile ou éosinophile et de
grands noyaux, euchromes, nucléolés. Ils possèdent trois pôles : le pôle vasculaire, en rapport avec
le capillaire sinusoïde; le pôle biliaire qui forme avec le pôle biliaire opposé, le capillaire biliaire;
les faces interhépatocitaires, légèrement ondulées et fort adhérentes. Les hépatocytes sont disposés
d’une manière radiaire et sont séparés par des capillaires sinusoïdes hépatiques; la disposition
radiaire est plus évidente dans la partie centrale et moyenne du lobule, tandis que dans le tiers
externe on rencontre un réseau cellulaire - la limitante hépatique interne; les capillaires sinusoïdes
qui séparent les cordons des hépatocytes, ont un trajet sinueux et apparaissent sous forme de fentes
très minces, tapissées de cellules endothéliales et de cellules Kupffer, aux noyaux volumineux,
hyperchromes, proéminents.
A la limite entre deux ou trois lobules hépatiques classiques on rencontre des espaces portes
Kiernan (espaces interlobulaires), de forme triangulaire, contenant de tissu conjonctif lâche à
l’infiltrat lympho-plasmocytaire, des éléments vasculaires (artérioles, veinules, vaisseaux
lymphatiques), nerveux et canaliculaires - le canalicule biliaire; le canalicule biliaire est une
structure forte résistante, la dernière qui se détruit dans les processus pathologiques. On doit
différencier les espaces portes Kiernan, des espaces périlobulaires élargies (dénommés aussi des
‘’faux espaces portes ‘’, qui contiennent les mêmes éléments, mais sont plus ovoïdes. Dans les
espaces portes des préparations histologiques on peut trouver plusieurs segments de la même
structure (artère, veine etc.), mais il y a aussi la possibilité du manque d’un certain élément. C’est à
cause du trajet sinueux des vaisseaux et canalicules biliaires que ce phénomène se produit.
L’exception est le canalicule biliaire qui est toujours présent dans le foie sain.
Les éléments de l’espace porte peuvent facilement être différenciés entre eux. L’artère
interlobulaire se caractérise par une lumière étroite, étoilée, la présence de la limitante élastique et
une paroi épaisse, musculaire. La veine interlobulaire présente une lumière large et une paroi mince,
conjonctive. Le vaisseau lymphatique nous apparaît comme un contour mince, une fissure bordée
par un endothélium. Le canalicule biliaire interlobulaire est délimité par un épithélium simple
cubique, avec des noyaux hyperchromes’’ noyaux en collier de perles’’ et il continue les canalicules
biliaires périlobulaires. Le nerf contient des fibres nerveuses en coupe transversale et longitudinale.
Eléments de diagnostic
Ø L’association entre les espaces portes Kiernan (et en particulier le canalicule biliaire) et la
disposition radiaire, convergente (vers une veine centrale) des cordons cellulaires, étant
séparés par de capillaires sinusoïdes.
94
Alina Şovrea
La Vésicule Biliaire
La vésicule biliaire représente une exception entre les organes tubulo-cavitaires digestifs à
cause de la musculaire muqueuse qui est absente. Ainsi sa structure comporte seulement 3 tuniques :
muqueuse, musculeuse et séreuse (les images montrent la paroi d’une vésicule biliaire à l’état
relâché).
a. La muqueuse (tunique interne) orientée vers la lumière, présente de nombreux replis qui
donnent en coupes histologiques des aspects faux, similaires aux villosités intestinales. Par
l’absence de la musculaire muqueuse, elle est composée donc par un épithélium de revêtement et
un chorion.
L’épithélium de revêtement est de type simple cylindrique. Le cytoplasme des cellules est
éosinophile et les noyaux, ovalaires, ont une disposition basale.
Le chorion est composé par un tissu conjonctif lâche, richement vascularisé (des gros
vaisseaux sanguins et lymphatiques). Un abondant infiltrat lymphocytaire peut être présent. A cause
de la manque de la musculaire muqueuse le chorion est très bien représenté (d’auprès d’autres
auteurs le tissu conjonctif lâche forme aussi une sousmuqueuse). Les structures glandulaires, sous
forme des acini muqueux sont absents, sauf la région du col vésical, où on trouve des glandes
tubulo-acineuses muqueuses. Le mucus pourrait constituer un film superficiel protecteur pour les
voies biliaires.
Au niveau du chorion, par invagination, les replis de la muqueuse donnent aussi des fausses cryptes
(les sinus Rokitanski). Quand la coupe histologique n’intercepte pas l’ouverture de la crypte vers la
lumière, l’aspect réalisé est similaire à des glandes coupées obliquement ou transversalement.
b. La musculeuse (tunique moyenne) est mince, étant formée par des fibres musculaires
lisses, avec une orientation plexiforme, liées entre elles par un tissu conjonctif dense.
c. La séreuse péritonéale est formée par un mésothélium, représenté par une seule assise de
noyaux aplatis, hyperchromes. La liaison avec la musculeuse se fait à l’intermédiaire d’un tissu
conjonctif sousséreux, lâche, bien représenté, avec des nombreuses et gros vaisseaux sanguins et
lymphatiques.
Eléments de diagnostic
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Le Pancréas
Eléments de diagnostic
Ø La coexistence de la structure exocrine (des acini séreux qui donnent un aspect uniforme
foncé à la préparation histologique) avec celle endocrine, dispersée sous forme des îlots de
Langerhaans (essentiels pour le diagnostic)
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Alina Şovrea
LE SYSTEME ENDOCRINIEN
114
Alina Şovrea
L’Hypophyse
Organe parenchymateux, formé de deux parties différentes : une endocrine (cordons des cellules en
rapport avec des capillaires) - l’adéno-hypophyse- et l’autre nerveuse (faisceaux des fibres
nerveuses amyéliniques)- la neuro-hypophyse.
Eléments de diagnostic
116
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
L’épiphyse
Organe parenchymateux, de nature endocrine (cordons de cellules en rapport étroit avec les
capillaires) et diencéphalique (liée au système nerveux par une courte tige)
Eléments de diagnostic
123
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Corrélations cliniques
Tumeurs de l’épiphyse
• Les tumeurs germinales (50% des cas) sont des atteintes tumorales au niveau de cellules
souches principalement chez l’enfant de sexe masculin; elles peuvent être de 6 types
différents en fonction du degré de différentiation des cellules touchées.
• Les tumeurs spécifiques du parenchyme 20% touchent les deux sexes et sont de deux types :
les pinéalocytomes et les pinéaloblastomes.
• Les tumeurs non spécifiques du parenchyme 30% sont des gliomes astrocytaires dans la
plus part des cas, ou encore des épendymomes, ou glioblastomes.
Evolution : pour les tumeurs bénignes, dans 70% à 100% des cas, la radiothérapie est
suffisante et permet une rémission complète, avec peu de récidives. Pour les pinéaloblastomes, la
survie à 5 ans est de 70% des patients.
Jet lag
Le Jet Lag est un déséquilibre de perception entre les signaux temporels extérieurs (clarté ou
obscurité) et l’horloge interne, qui se manifeste, par exemple, après un vol prolongé, traversant
plusieurs fuseaux horaires. Il peut causer des nausées, ainsi que des troubles du sommeil et de
l’inconscient.
127
Alina Şovrea
La Thyroïde
Organe parenchymateux, de nature endocrine (cordons de cellules en rapport étroit avec les
capillaires), ayant une structure vésiculaire
Eléments de diagnostic
128
Alina Şovrea
Glande parathyroïde
Organe parenchymateux de nature endocrine (cordons de cellules en rapport étroit avec les
capillaires)
Eléments de diagnostic
Ø L’aspect compact du parenchyme, composé par des amas de grandes cellules éosinophiles,
(séparées par des capillaires), dont les noyaux sont clairs et foncés.
134
Alina Şovrea
Corrélations cliniques
L’hypercalcémie parathyroïdienne
La parathormone (PTH) est l’hormone hypercalcémiante secrétée par les cellules principales des
glandes parathyroïdes, régulée par la concentration plasmatique de calcium et agissant sur deux
organes :
• Le rein : il agit sur la transformation de la vitamine D, dans un médiateur favorisant
l’absorption intestinale de calcium et sur la réabsorption rénale de calcium et de phosphate.
• L’os : il stimule la création des ostéoclastes, favorisant l’ostéolyse et permettant la
libération de Ca dans le sang.
• Hyperparathyroïdie primaire: touche plus souvent les femmes après 60 ans, étant secondaire
à un adénome des glandes (85% des cas), à une hyperplasie des glandes (dans 15% des cas)
et à un cancer parathyroïdien (dans moins de 1 % des cas).
• Hyperparathyroïdie héréditaire: est représentée par trois syndromes principaux: le syndrome
d’hypercalcémie hypocalciurique familiale (une mutation du récepteur calcique entrainant
une perte de sensibilité pour le calcium et une stimulation excessive de PTH), le syndrome
de Wermer (anomalie du chromosome 11 associant une hyperplasie des parathyroïdes à des
adénomes hypophysaires) et le syndrome de Sipple.
• hyperparathyroïdie tertiaire: hypersécrétion de PTH, secondaire à une hypocalcémie induite
par une pathologie sous jacente.
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
La glande surrénale
Organe parenchymateux, de nature endocrine (cordons de cellules en rapport étroit avec les
capillaires), formé des deux parties à l’origine différente: la corticosurrénale, mésodermique,
périphérique et la médullosurrénale, neuro-ectodermique, centrale.
Sur les coupes histologiques colorées en H-E, la surrénale apparaît sous forme d’une structure
endocrine de type cordonale, organisées en quatre zones :
1) La zone glomérulaire (15% de l’épaisseur de la corticosurrénale), située sous-capsulaire,
est composée de pseudoglomérules (cordons cellulaires courts et recourbés ‘’en arcade’’) entourés
d’un riche réseau de capillaires sinusoïdes. Les cellules qui composent les cordons sont hautes,
cylindriques, ayant du cytoplasme éosinophile et des noyaux ronds, hypochromes.
2) La zone fasciculée (la plus large zone, approximativement 75% de l’épaisseur de la
corticosurrénale), intermédiaire, est formée de cordons cellulaires parallèles, séparés par des
capillaires sanguins de type sinusoïde. Les cordons, larges d’une ou de deux cellules, sont composés
par des grandes cellules polyédriques, ayant du cytoplasme pâle, avec des vacuoles lipidiques (plus
fréquentes dans les cellules qui forment les 2/3 externe de cette zone). Parce que les gouttelettes
lipidiques sont enlevées par des techniques histologiques usuelles, les cellules apparaissent
vacuolaires, d’aspect spongieux, étant dénommées spongiocytes. Leurs noyaux sont grands, ronds,
euchromes, nucléolés.
3) La zone réticulaire (15% de l’épaisseur de la corticosurrénale), située surjacent à la
médullo-surrénale, est formée de cordons cellulaires disposés d ‘une manière irrégulière, en réseau
(des petites cellules avec un cytoplasme foncé et de petits noyaux hyperchromes), séparés par des
mailles, qui correspondent aux capillaires sanguins sinusoïdes.
4) La médullo-surrénale est située profondément, au centre. Elle est formée de cordons très
courts (aspect de nids cellulaires), composant un réseau aux mailles larges (qui correspondent à la
lumière des éléments vasculaires, pleins d’hématies). On y trouve deux types de cellules :
chromaphines (neurones modifiés, pâles basophiles, avec des grands noyaux vésiculeux et le
cytoplasme bourré des grains colorables par des sels de bichromate de potassium) et ganglionnaires
sympathiques (disposées isolées ou en petits amas).
Eléments de diagnostic
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
LE SYSTEME RESPIRATOIRE
149
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
La trachée
Sur les coupes histologiques colorées en H-E, la trachée a des caractéristiques structurales
spécifiques, grâce à l’organisation concentrique des tuniques.
La muqueuse possède un épithélium de type respiratoire et un chorion.
L’épithélium de surface a une structure cytologique polymorphe, étant représenté par les
types cellulaires suivants :
- Cellules cylindriques ciliés, les plus nombreuses, avec un cytoplasme pâle éosinophile et des
noyaux ovalaires.
- Cellules caliciformes, secrétant du mucus, avec un cytoplasme clair et un noyau très bas,
petit et hyperchrome.
- Cellules à ‘’ bordure en brosse’’ qui ne peuvent pas être bien discernées en H-E
- Cellules de reserve, petites, basales avec un cytoplasme basophile et un noyau rond,
euchrome.
- Cellules neuroendocrines, claires en H-E, bien individualisées par imprégnation argentique
ou immunocytochimie.
Le chorion présente des glandes tubulo- acineuses seromuqueuses, plus nombreuses dans la
région postérieure et une infiltration lymphoplasmocytaire diffuse ou nodulaire.
La tunique fibro-cartilagineuse individualise l’anneau incomplet de cartilage hyalin ouvert
postérieurement et délimité par le périchondre. Ses extrémités sont liées à des fibres musculaires
lisses qui composent le muscle trachéal.
L’adventice est un tissu conjonctif bien vascularisé et innervé avec des fibres musculaires
striées squelettiques, le muscle trachéo- œsophagien.
Eléments de diagnostic
151
Alina Şovrea
Le poumon
Organe parenchymateux, avec un aspect dentelé, réalisé par les alvéoles pulmonaires.
Sur les coupes histologiques colorées en H-E, le poumon est formé d’espaces clairs,
irréguliers, ronds ou polygonaux (les alvéoles pulmonaires, éléments du parenchyme), tapissés par
un épithélium simple pavimenteux (l’épithélium alvéolaire).
La capsule pulmonaire est représentée par le feuillet viscéral de la plèvre, épithélium simple
pavimenteux, dont les noyaux peuvent être visualisés quelquefois au bord du préparât.
Le stroma pulmonaire, plutôt réticulinique, est mieux développé sous la plèvre ou en
voisinage des voies aériennes et vasculaires majeures. Il donne des cloisons qui divisent les
poumons en lobes, segments et lobules et contient les bronches et leurs vaisseaux satellites
(structures tubulo-cavitaires). Les bronches situées dans le stroma pulmonaire sont structurées en
tuniques concentriques: la muqueuse (épithélium de type respiratoire et le chorion : tissu conjonctif
avec des glandes tubulo- acineuses séro-muqueuses et des infiltrats lympho-plasmocytaires), la
tunique musculaire (muscle lisse Reisseisen), le squelette cartilagineux (sous forme de plaques ou
nodules) et l’adventice (qui se mélange avec le tissu conjonctif du stroma l’entourant).
Le parenchyme est composé par des bronchioles, ductes et sacs alvéolaires et les alvéoles
pulmonaires.
A la différence de bronches, les bronchioles sont localisées dans le parenchyme pulmonaire et
manquent de cartilage. Elles sont composées par: une muqueuse (épithélium simple cubique cilié -
bronchioles lobulaires -, simple cubique sans cils – bronchioles terminales-, simple pavimenteux –
bronchioles respiratoires- ; un chorion sans glandes; la couche musculaire (le muscle lisse
Reisseisen) – voir le tableau. Les bronchioles respiratoires sont les premiers éléments qui présentent
dans leur structure des alvéoles pulmonaires. Au niveau des alvéoles la paroi est simplement
épithélial (épithélium simple pavimenteux), mais entre les alvéoles, on trouve de fragments plus
complexes structurés, tapissés par un épithélium simple cubique, les bourrelets d’insertion
(épithélium de surface, un chorion et des fibres musculaire lisses). Les bronchioles respiratoires
vont se continuer avec les canaux alvéolaires. Ici, les alvéoles sont très nombreuses et les fragments
de paroi, plus petits et aplatis. Sur leur surface luminale, ces épaississements présentent quelques
cellules épithéliales cubiques basses. Les canaux alvéolaires se finissent dans des petits espaces
appelés sacs alvéolaires constitués par les bords des diverses cloisons interalvéolaires, réparties au
sein d’un amas d’alvéoles. L’artère, qui accompagne les voies aériennes, est de type musculaire,
présentant un lumen irrégulier, étoilé et des noyaux endothéliaux proéminents.
Les alvéoles sont individualisées et séparées par les septums interalvéolaires (les parois
alvéolaires), représentés par une matrice conjonctive richement cellulaire, dans laquelle il y a de
nombreux capillaires. Collectivement, les cloisons interalvéolaires constituent la partie principale de
l’interstice pulmonaire. Le lumen alvéolaire peut être libre ou il peut contenir de grandes cellules
avec du cytoplasme chargé de granules pigmentaires (macrophages alvéolaires).
L’épithélium contient des pneumocytes de type I, représentés par des noyaux aplatis et
hyperchromes sur le long des bords des alvéoles et des pneumocytes de type 2, isolés ou en petits
amas, représentés par des noyaux globuleux au coin de la surface alvéolaire.
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Tableau synoptique pour le diagnostic d’organe (adapté selon Gartner et Hiatt, 1997)
Système de conduit Trachée, Cartilage hyalin, tissu Glandes Respiratoire Cylindriques ciliés caliciformes,
extra pulmonaire bronches conjonctif dense muqueuses et (antérieur), à bordure en brosse, basales et
primaires semi-ordonné séro-muqueuses neuroendocrines
Stratifié pavimenteux
non-kératinisé
(postérieure)
Système de conduit Bronches sur- Cartilage hyalin, Glandes séro- Respiratoire Cylindriques ciliés caliciformes,
intra pulmonaire lobulaires muscle lisse muqueuses à bordure en brosse, basales et
neuroendocrines
Système de conduit Bronchioles Muscle lisse Simple cylindrique, Cylindriques, cubiques ciliés,
intra pulmonaire intra lobulaires (Reisseissen) simple cubique Clara*, caliciformes
partiellement cilié (occasionnellement)
Système de conduit Bronchioles Muscle lisse Simple cubique Cylindriques ciliés (peu), Clara
intra pulmonaire terminales (Reisseissen) (nombreuses)
Système respiratoire Bronchioles Muscle lisse, Simple cubique, Cubiques ciliés, Clara,
respiratoires (Reisseissen) fibres simple pavimenteux pneumocytes type 1, type 2
de collagène
Système respiratoire Canaux Fibres de collagène Simple pavimenteux Pneumocytes type 1, type 2
alvéolaires type III, muscle lisse
Système respiratoire Sacs alvéolaires Fibres de collagène Simple pavimenteux Pneumocytes type 1, type 2
type III, fibres
élastiques
Système respiratoire alvéoles Fibres de collagène Simple pavimenteux Pneumocytes type 1, type 2,
type III, fibres macrophage alvéolaire
élastiques
*Cellule au pôle apical bombé qui fait saillie dans la lumière et porte de nombreuses microvillosités
Eléments de diagnostic
Ø Les bronchioles sont localisés en plein parenchyme et ne possèdent pas de glandes dans le
chorion, ni de squelette cartilagineux et d’adventice.
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Alina Şovrea
LE SYSTEME RENAL
168
Alina Şovrea
Le Rein
Sur les coupes histologiques colorées en HE, le rein est composé de nombreuses structures
tubulaires (en différentes sections, fréquemment transversales dans la corticale et longitudinales
dans la médullaire), séparées par de nombreux vaisseaux sanguins de différents calibres.
Il présente une capsule conjonctive bien délimitée.
Le stroma, plutôt réticulinique, devient vraiment visible au niveau inférieur de la médullaire,
dans la zone de la papille rénale, entre les tubes papillaires de Bellini (étant un élément
caractéristique pour cette zone).
Le parenchyme a une histo-architecture zonale: la corticale, située au niveau superficiel
(d’un aspect granulaire), représentée par le cortex corticis, le labyrinthe et la colonne Bertin et la
médullaire (d’un aspect strié), située en profondeur, composée de pyramides de Malpighi et de
pyramides de Ferrein. Le cortex corticis se voit immédiatement sous la capsule et a comme signe
distinctif l’absence de corpuscules rénaux malpighiens. Le reste des deux parties de la corticales ne
sont pas bien individualisés sur les coupes.
Eléments spécifiques de la corticale, les corpuscules rénaux de Malpighi (responsables de
son aspect granulaire) sont entourés des tubes contournés proximaux et distaux. Les corpuscules
rénaux Malpighi ont une forme ronde et ils sont composés d’une pelote de capillaires (glomérules
rénaux) disposée dans une capsule épithéliale (de Bowman). La capsule de Bowman comporte deux
feuillets (pariétal et viscéral) qui délimitent l’espace urinaire (espace clair, optique vide). Le feuillet
pariétal est composé par un épithélium simple pavimenteux, bien visible sur les préparations
histologiques. Le feuillet viscéral ne peut pas être bien discerné. Il est représenté par des noyaux
globuleux qui se projettent dans l’espace urinaire et qui appartient aux podocytes, cellules de type
spécial. Entre les anses capillaires du glomérule rénal se trouve le mésangium interne, tissu
conjonctif représenté par des noyaux hyperchromes, volumineux. Il va se continuer a l’extérieur du
glomérule (au niveau du pôle vasculaire) avec le mésangium externe (le coussinet polaire) avec le
même aspect. Le pôle vasculaire des corpuscules rénaux (par lequel l’artériole afférente pénètre et
l’artériole efférente sort) est opposé au pôle urinaire (où le feuillet pariétal de la capsule Bowman se
prolonge avec le tube contourné proximal). On rencontre dans l’épaisseur de l’artériole afférente
une modification fonctionnelle, l’appareil juxta-glomérulaire. A ce niveau, la limitante élastique
interne et l’adventice disparaissent et les cellules musculaires sont remplacées par des éléments
ovoïdes, à l’aspect épithélioïde, les cellules juxta-glomérulaires. Celles-ci viennent en contact
intime avec la macule densa, modification fonctionnelle du tube distal, qui à coté de l’appareil
juxta-glomérulaire et le mésangium externe, forme le complexe juxtaglomerulaire.
Les tubes contournés proximaux sont des formations tubulaires, ayant une lumière étroite et
irrégulière par la présence ‘’de la bordure en brosse’’. Leur épithélium est simple, composé de
grandes cellules avec du cytoplasme fortement éosinophile, à l’aspect strié et des noyaux basaux,
euchromes, nucléolés.
Les tubes contournés distaux, aux dimensions plus grandes que les proximaux, ont une
lumière large et un contour net et sont délimités par un épithélium simple, cubique ; leurs cellules
sont basses, peu éosinophiles, sans ‘’bordure en brosse’’, avec des noyaux hypochromes.
A la limite entre la portion droite et celle contournée du tube distal, en rapport intime avec
l’artériole afférente (donc à la proximité du pôle vasculaire d’un corpuscule rénal) on rencontre la
macule densa. Dans cette zone, des cellules hautes et étroites apparaissent, avec une disposition ‘’en
palissade ‘’, représentées par des noyaux hyperchromes.
Les pyramides Ferrein sont des rayons médullaires qui se prolongent dans la corticale, étant
composées par les portions droites des tubes proximaux et distaux et les segments connecteurs.
170
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
L’absence des corpuscules rénaux de Malpighi et l’incidence de la coupe différente des zones
voisines, les mettent bien en évidence.
Les pyramides de Malpighi de la médullaire comprennent les portions droites des tubes
proximaux et distaux, l’anse Henle et les tubes collecteurs.
Entre les portions droites et contournées des tubes proximaux et distaux, il n’y a pas de
différence cytologique.
L’anse Henle présente une portion épaisse et une autre mince; la portion épaisse a un calibre
plus réduit, le lumen petit, délimité par un épithélium simple cubique; la portion mince de l’anse
Henle doit être différenciée des capillaires du voisinage, par le lumen délimité d’un nombre plus
grand de noyaux, volumineux et proéminents (les capillaires présentent un petit nombre de noyaux
et ils sont pleins d’hématies).
Les tubes collecteurs apparaissent comme des formations allongées, avec la lumière large,
délimité par un épithélium simple, cubique ou cylindrique (les cellules qui ont des limites
intercellulaires très bien visibles, présentent un cytoplasme éosinophile et de grands noyaux ronds,
hypochromes, nucléolés). Les tubes collecteurs vont se continuer avec les tubes de Bellini de la
papille rénale (l’apex de la pyramide Malpighi).
Quelque fois sur les coupes on peut trouver l’urothélium aplati des petits calices.
Eléments de diagnostic
Ø L’association entre la présence des corpuscules rénaux Malpighi avec le caractère tubulo-
vasculaire de l’organe
171
Alina Şovrea
172
Alina Şovrea
L’uretère
Organe tubulo-cavitaire, composé de tuniques concentriques : la muqueuse (tapissée par un
urothélium), la musculeuse et l’adventice.
Eléments de diagnostic
182
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Vessie
Eléments de diagnostic
QCM 26
1. La vessie:
a) Est un organe parenchymateux
b) Possède une musculature lisse plexiforme
c) A un adventice composé de tissu conjonctif lâche avec des adipocytes, des vaisseaux
sanguins, des fibres nerveuses, de gros ganglions et des corpuscules de Vater Paccini
d) Présente au niveau du dôme la séreuse péritonéale
e) Présente par les invaginations de l’urothélium dans le chorion des formations kystiques, les
nids de Von Brun, ou les cellules secrètent de la mucine
2. La vessie:
a) Est un organe cavitaire
b) Contient 3 couches de la paroi: une muqueuse, une musculeuse et une adventice/séreuse
c) Possède un urothélium épais dans l’état vide
d) Possède une membrane basale très épaisse
e) Possède une musculeuse composée par des fibres musculaires striées squelettiques.
187
Alina Şovrea
194
Alina Şovrea
Le Testicule
Organe parenchymateux, glande amphicrine hétérotopique, à sécrétion exocrine (le spermatozoïde),
et a sécrétion endocrine (la testostérone).
Sur les coupes histologiques colorées en H-E, le testicule apparaît comme une structure
caractéristique multicanalliculaire (les tubes séminifères), entourée par une capsule conjonctive
périphérique, acellulaire, avasculaire : l’albuginée. Des cloisons conjonctives stromales se
détachent de l’albuginée et délimitent les lobules testiculaires.
Le parenchyme est formé de composants à structure et fonction différente : les tubes
séminifères et les cellules interstitielles de Leydig,
Les tubes séminifères ont une forme ronde en coupe transversale ou ovalaire en coupe
oblique. Ils sont délimités par une gaine conjonctive propre (une bande étroite, éosinophile,
parsemée de noyaux aplatis de fibrocytes et de cellules myoépithéliales) doublée par la membrane
basale et tapissée par l’épithélium séminal. Celui-ci, pluristratifié et polymorphe, est représenté par
plusieurs rangés de noyaux aux dimensions et aux intensités tinctoriales différentes, appartenant aux
éléments cellulaires variés : les cellules Sertoli et les cellules de la ligne séminale (spermatogonies,
spermatocytes primaires et secondaires, spermatides et spermatozoïdes).
Les cellules Sertoli présentent un grand noyau, ovoïde, vésiculé et clair, disposé sur la
membrane basale ou parmi les spermatogonies.
Les spermatogonies ont des petits noyaux ronds, hyperchromes, disposés dans une seule
couche sur la membrane basale
Les spermatocytes primaires présentent des noyaux volumineux, euchromes, disposés à
l’intervalle sur une ou deux rangées, dans la portion moyenne de l’épithélium séminal.
Les spermatides sont représentées par de petits noyaux, hyperchromes, disposés en trois-
quatre rangés, tout près du lumen.
Les spermatozoïdes apparaissent d’habitude fixés sur la surface de l’épithélium, la tête étant
identifiée par un noyau ” en bâtonnet’’, allongé, hyperchrome et la queue (fin filament éosinophile)
flottant librement dans le lumen.
Les cellules interstitielles Leydig sont localisées parmi les tubes séminifères au niveau des
cloisons conjonctives du stroma. Disposées sous forme d’ilots, comprennent des cordons cellulaires
propres, formés de cellules polygonales, avec du cytoplasme éosinophile et de noyaux ronds,
euchromes.
Eléments de diagnostic
Ø L’association entre les tubes séminifères et les cellules interstitielles Leydig
196
Alina Şovrea
Corrélation cliniques
Torsion testiculaire
Diagnostic clinique : Douleur intense et unilatérale (99% des cas) du testicule, entraînant
une irradiation inguinale fréquente, apyrétique (sans fièvre). Il y a dans de rare cas, des troubles
digestifs et des vomissements. A la palpation, on distingue un testicule surélevé et œdémateux,
avec un épididyme souple.
Le principal danger dans le cas d’une torsion testiculaire est de passer à côté du diagnostic,, ou
inversement, de penser à ce diagnostic dans l’urgence. Le signe de Prehn est un test effectué dans ce
cas, en pratiquant une surélévation du testicule douloureux. Si la douleur est soulagée ainsi,
l’épididymite est considérée, dans le cas inverse, c’est une torsion testiculaire.
Examens complémentaires : AUCUN examen n’est pratiqué dans le cas d’une torsion
testiculaire en raison de l’urgence du traitement. La Translumination Scrotale est un test rapide,
effectué avec une lampe de poche, permettant de visualiser un corps étranger ou un épanchement
liquidien (torsion d’hydatide). En cas de doute sérieux, une Echographie Doppler sera effectuée
pour visualiser le flux sanguin. Ce test n’est effectué que s’il ne reporte pas le traitement.
Diagnostic différentiel : Il est important de penser aux diagnostics différentiels dans le cas
de cette pathologie, notamment à cause du traitement agressif de la torsion.
• Traumatisme (antécédent)
• Tumeur testiculaire (masse testiculaire généralement palpable)
• Hydrocèle (translumination)
• Epididymite (signe de Prehn)
• Torsion de l’hydatide de Morgani (douleur en ‘’touche de piano’’ : partie supérieure du
testicule est plus douloureuse que sa partie inférieure)
• Orchiépididymite (fébrile)
Traitement : Urgence chirurgicale, la torsion testiculaire demande des soins immédiats. Dans
le temps de préparation, une détorsion manuelle va être effectuée pour permettre un rétablissement
des flux vasculaires. Au bloc, il sera effectué une orchidotomie, détorsion du cordon avec fixation
des DEUX testicules à la vaginale (risque de torsion du testicule secondaire), dans le cas où la
nécrose testiculaire n’est pas commencée (après 6 heures). Si l’orchidotomie n’est pas envisageable,
une orchidectomie est pratiquée.
Complications : La nécrose tissulaire dans les 6 heures est la principale complication : quand
la chirurgie est effectuée dans les 3 heures, 100% des testicules sont sauves, en 6 heures 90 % et en
10 heures 50%)
200
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Le cancer du testicule :
Diagnostic clinique : Le plus souvent, le cancer est découvert par lui-même lors de la
palpation d’une tumeur indolore, dure et augmentant le volume de la bourse.
ATTENTION : Aucune biopsie n’est nécessaire pour poser un diagnostic de cancer des testicules.
Elle n’est jamais pratiquée pour préserver la tumeur et la contenir dans le testicule.
Traitement : Une orchidectomie est pratiquée rapidement (dans les jours qui suivent, en
général) en raison de l’évolution potentiellement rapide de la tumeur. Un examen histologique ex-
tempo pourra être pratiqué en cas de sérieux doute de la pathologie. Toutefois, sa fiabilité en fait un
test rarement pratique.
En cas de métastases, une chimiothérapie ou une radiothérapie est envisagée.
201
Alina Şovrea
L’épididyme
Organe tubulo- cavitaire divisé en trois segments (tête, corps queue) et composé par deux couches
(muqueuse et musculeuse lisse) qui s’épaissit de la tête à la queue.
Sur les coupes histologiques colorées en H-E, on voit les deux parties de l’épididyme : les cônes
efférents (la tête) et le canal épididymaire (le corps et la queue)
Les cônes efférents (des petits tubes drainant les spermatozoïdes du rete testis au canal
épididymaire) sont tapissés par un épithélium simple, composés d’amas alternatifs de cellules
cubiques non ciliées et de cellules cylindriques ciliées. L’épithélium repose sur une mince couche
de tissu conjonctif lâche, richement vascularisé (le chorion), entouré par une assise circulaire de
fibres musculaires lisses (la musculeuse).
Le canal épididymaire est une structure tubulaire à lumière large et lisse, composé par une
muqueuse et la musculeuse épaisse. L’épithélium de surface est de type pseudostratifié cylindrique
avec des stéréocils. Il est formé par deux types cellulaires : les cellules basales (petites, non
différenciées, précurseurs des cellules principales) et les cellules principales (cylindriques, avec des
stéréocils et un noyau très irrégulier). Les cellules principales sont en diminution progressive de
hauteur de la portion proximale à la portion distale du canal où elles deviennent cubiques. Dans la
lumière on trouve de grandes quantités de spermatozoïdes. L’épithélium repose sur un chorion
entouré par la musculeuse lisse.
Eléments de diagnostic
Ø Lumière irrégulière (à cause de la hauteur alternative de leurs cellules) et une paroi avec
deux couches (musculaire et muqueuse)
Le canal épididymaire
202
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
La Prostate
Sur les préparations colorées en H-E, la prostate apparaît disposée sous forme de lobules, contenant
30-50 glandes tubulo-alvéolaires. La portion sécrétoire glandulaire est caractérisée par une lumière
large, festonnée (dans lequel il y a des fréquentes formations, rondes, lamellaires concentriques,
fortement éosinophiles – les simpexions), délimitée par un épithélium simple cylindrique ou
pseudo-stratifié. Les canaux excrétoires, présentant une lumière lisse, sont tapissés par un
épithélium simple cylindrique. Le stroma conjonctif et musculaire, abondant, contient des faisceaux
mélangés de fibres de collagènes (pâles éosinophiles) avec des fibres musculaires lisses (fortement
éosinophiles). Caractéristique, dans la capsule conjonctive qui entoure l’organe on trouve aussi de
fibres musculaires lisses.
Eléments de diagnostic
QCM 29
1. La prostate
a) Est un organe parenchymateux.
b) Présente une capsule fibreuse.
c) Son parenchyme est constitué par plus de 30 glandes composées tubulo- acineuses ramifiées.
d) Les canaux glandulaires se vident séparément dans l’urètre prostatique.
e) L’épithélium qui borde les glandes est simple cylindrique, pseudo stratifié cylindrique ou cubique
en cas de dilatation kystique.
2. La sécrétion prostatique
a) Est un fluide contenant des enzymes protéolytiques (acide citrique, phosphatase et des lipides).
b) Est régulée par l’hydro testostérone.
c) Est contenue habituellement en petite quantité dans la lumière glandulaire.
d) Les glycoprotéines sont souvent condensées et forment les corps amylacés.
e) Les sympexions de Robin sont des formations lamellaires de nature glycoproteique croissant en
nombre avec l’âge.
216
Alina Şovrea
L’ovaire
Sur les coupes histologiques colorées en H-E on trouve à la périphérie une capsule représentée par
un épithélium simple cubique (épithélium germinatif), sous lequel il y a une bande compacte de
tissu conjonctif dense : l’albuginée. Le stroma spécifique a des cellules disposées ‘’en tourbillons’’.
La histoarchitecture du parenchyme comporte une zone corticale externe et une zone médullaire
centrale.
• La corticale s’individualise par la présence d’une population bien représentée par des
follicules ovariens, dans des étapes différentes d’évolution et d’involution (des follicules
primordiaux, primaires, secondaires, tertiaires, atrétiques) et aussi par la présence des
structures de type corps jaunes et corps albicans.
• La médullaire est formée de tissu conjonctif lâche où on remarque de nombreuses lumières
vasculaires de type artériel et veineux.
Les follicules primordiaux sont situés dans la zone superficielle, sous l’albuginée, étant
formés d’un ovocyte primaire (cytoplasme abondant, basophile, avec un grand noyau hypochrome,
nucléolé), central et de cellules folliculaires pavimenteuses qui composent un épithélium folliculaire
discontinu.
Les follicules primaires, situés plus profondément que les follicules primordiaux, sont
constitués d’un ovocyte primaire, plus gros par rapport à l’étape antérieure et entouré complètement
par l’épithélium folliculaire simple cubique. Le follicule primaire activé représente une forme
évoluée vers la formation du follicule mûr. L’ovocyte primaire augmente toujours en volume et les
cellules folliculaires deviennent cylindriques et pluristratifiées, formant la membrane granuleuse.
Entre l’ovocyte primaire et la membrane granuleuse, on décrit une zone éosinophile, la zone
pellucide, formée par l’entrelacement des prolongements cellulaires de ces deux parties.
Le follicule secondaire plein est composé d’un ovocyte primaire avec une localisation
excentrique, entouré par la zone pellucide. Les cellules folliculaires sont disposées sur plusieurs
rangées. Le follicule secondaire incipient cavitaire est formé par l’ovocyte primaire et les cellules
folliculaires de la membrane granuleuse qui se dissocient et commencent à sécréter un liquide
folliculaire, homogène éosinophile, contenu dans une petite cavité: le corpuscule Call-Exner. Dans
une étape suivante, va apparaître le follicule secondaire cavitaire, se caractérisant par la fusion de
toutes ces petites cavités folliculaires et l’apparition d’une cavité unique : l’antrum. Le liquide
folliculaire, nouvellement formé, pousse à la périphérie de la cavité les cellules folliculaires de la
membrane granuleuse, qui entoure l’ovocyte. A la périphérie de celle ci, apparaissent deux gaines
caractéristiques provenant du stroma adjacent: la gaine interne à nature endocrine et la gaine externe
à nature conjonctive.
Le follicule tertiaire (de Graaf) représente l’étape de développement complète du follicule
cavitaire. Il occupe toute la corticale et il proémine à la surface de l’ovaire. Il est formé de l’antrum
(qui contient le liquide folliculaire) et l’ovocyte secondaire (excentrique, entouré de cellules
folliculaires (couronne radiaire) et fixé à la membrane granuleuse par un pédicule, le disc proligère).
La cavité folliculaire est délimitée, de l’intérieur à l’extérieur, par trois structures: la membrane
granuleuse (des cellules folliculaires), la gaine interne (des cellules ovalaires ou polygonales à
l’aspect épithélial) et la gaine externe conjonctive.
La membrane granuleuse est séparée des deux autres gaines, par une limitante basale, la membrane
Slaviansky.
218
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Les follicules atrétiques sont des follicules dégénérés qui n’arrivent pas à la maturité; ils
seront remplacés au fur et à mesure par le stroma. Dans ces follicules qui perdent graduellement
leurs caractères structuraux, la zone pellucide persiste longtemps en comparaison avec les cellules
folliculaires, en créant un aspect de bande étroite, ondulée et éosinophile.
Le corps jaune est une formation de nature endocrine, se développant à partir de follicules
mûrs. Il est composé de cordons irréguliers, anastomosés et séparés par un fin réseau capillaire. Les
cellules lutéiniques sont de deux types:
• Folliculaires (cellules à noyau euchrome, nucléolé et au cytoplasme vacuolaire), disposées au
centre dans une couche épaisse, pliées autour de ce qui est resté de la cavité folliculaire.
• Técales (cellules à noyau hyperchrome et au cytoplasme granulaire), disposées à la périphérie.
Le corps jaune est délimité par la gaine externe conjonctive des follicules ovariens, les cellules
de la gaine externe ne subissant pas de transformation.
Le corps albicans est formé d’un tissu conjonctif dense, éosinophile, avec un contour
irrégulier, au centre duquel des granules à pigment hématique peuvent encore persister.
Eléments de diagnostic
219
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Trompe utérine
Organe tubulo - cavitaire formé par 3 couches : muqueuse (aspect dentelé), musculaire et séreuse.
Sur les coupes histologiques colorées en HE, on voit un organe avec lumière entouré de trois
structures histologiques différentes.
La muqueuse est formée de replis qui se projette dans la lumière donnant un aspect pseudo-
villositaire ou pseudo-glandulaire. Elle comprend un épithélium simple cylindrique partiellement
cilié, disposé sur une mince couche de tissu conjonctif lâche abondant, vascularisé et innervé, le
chorion.
L’épithélium repose sur une membrane basale et comprend deux types de cellules : les cellules
cylindriques ciliées et non ciliées qui secrètent du mucus.
Dans la tunique musculaire, il n’y a pas une nette délimitation entre les couches de fibres
musculaires lisses. Quand même, on considère la présence d’une couche interne circulaire et
externe longitudinale, liées entre elles par un tissu conjonctif de liaison.
La tunique externe est représentée par un mésothelium (cellules pavimenteuses avec des
noyaux aplatis, hyperchromes) disposée sur un tissu conjonctif sous séreux très mince.
Eléments de diagnostic
229
Alina Şovrea
L’Utérus
Organe tubulo-cavitaire composé de trois tuniques disposées concentriquement: la muqueuse
(l’endomètre), la musculaire (le myomètre) et la séreuse (le périmètre).
La tunique musculaire est très épaisse, formée de fibres musculaires lisses, liées par un
tissu conjonctif et disposées en trois couches: interne (à disposition longitudinale, circulaire et
oblique), moyenne, vasculaire (à disposition en réseau plexiforme, formant les parois des nombreux
vaisseaux, artères et veines présents à ce niveau) et externe (à disposition longitudinale).
Eléments de diagnostic
236
Alina Şovrea
La Glande Mammaire
Parce que la glande mammaire présente des aspects différents en fonction des étapes évolutives
d’appareil génital féminin (la période fœtale, prépubérale, pubérale, de maturité sexuelle, grossesse,
allaitement et ménopause), on va étudier 2 types de préparât correspondant à deux variations
fonctionnelles : la glande mammaire en repos et la glande mammaire en lactation.
Sur les coupes histologiques colorées en HE, on voit une grande quantité de tissu conjonctif (le
stroma), la capsule représentée par le tégument étant rarement visible.
Les caractéristiques du stroma sont ses deux aspects distincts : le stroma non fonctionnel et
fonctionnel.
Le stroma non fonctionnel est le plus représentatif, formé par un tissu conjonctif dense et des
nombreuses panicules adipeuses. On peut trouver dedans les canaux inter lobulaires.
Le stroma fonctionnel est plus réduit. Il est localisé autour de canaux de petites tailles (canaux intra
lobulaires) et est formé par un tissu conjonctif lâche, avec des cellules hormonodépendantes.
Le parenchyme est divisé en 15-20 lobes, chaque lobe représentant une glande mammaire
proprement dite et étant structuré en plusieurs lobules. Chaque lobule contient des canaux
excrétoires glandulaires, petits structures avec lumière et des petits amas des noyaux hyperchromes
qui représentent les bourgeons épithéliaux de futures alvéoles sécrétrices (les adénomères
glandulaires qui ne sont pas encore développés, en ce stade l’alvéole sécrétrice étant absente ou
rudimentaire développées).
On trouve trois types de canaux : les canaux galactophores, les plus grands, les canaux
interlobulaires, d’une taille moyenne, résultant de la ramification des canaux précédents et les
canaux intralobulaires, les plus petits.
Les canaux galactophores, uniques pour chaque lobe, sont localisés au niveau du mamelon; ils
possèdent un épithélium bi stratifié cubique et une lumière large; à la base du mamelon, ils
présentent une dilatation ampoulaire, allongée-le sinus galactophore. Le plus fréquemment, ils ne
sont pas pris par les coupes histologiques.
Les canaux interlobulaires sont entourés par le stroma non fonctionnel et présentent une lumière
festonnée, tapissée par un épithélium simple cylindrique, disposé sur la membrane basale. Entre la
membrane basale et les cellules épithéliales se trouvent des cellules myoépithéliales, représentées
par des noyaux aplatis et hyperchromes.
Les canaux intralobulaires sont entourés par le stroma fonctionnel et présentent une lumière
tapissée par un épithélium simple cubique. Il y a des cellules plus foncées, riches en ribosomes et
sécrétantes de protéines et glycoprotéines et des cellules plus claires, transporteuses des ions. On y
trouve aussi des cellules myoépithéliales disposées sur la membrane basale. Ces canaux se
terminent en ‘’doigt de gant’’, sous forme des bourgeons cellulaires pleins, qui en lactation vont
devenir des alvéoles sécrétrices.
242
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Eléments de diagnostic
Ø Glande mammaire en lactation : l’association entre les lobules mammaires très exprimés qui
couvrent l’entière surface glandulaire, étant composés par des alvéoles sécrétantes
(structures rondes et polygonales dilatées, tapissées par un épithélium cubo-cylindrique ou
pavimenteux et avec de sécrétion dans la lumière) et de minces cloisons conjonctives
stromales, périphériques, avec des canaux interlobulaires (caractéristique des glandes
exocrines), dilatés.
Tableau synoptique sur les critères de comparaison entre les 3 stades fonctionnels
importants de la glande mammaire
simples cloisons
conjonctives.
Réduit, Très exprimé, Représenté par des lobules
Représenté par le lobule mammaire représenté par les mammaires plus exprimés
composé des structures canaliculaires lobules mammaires que dans l’étape au repos,
fermées sans lumière (les bourgeons composés par des avec des acini qui
cellulaires pleins), qui se trouvent autour structures canaliculaires commencent à s’ouvrir et à
d’un canal intralobulaire dans le stroma dilatées, polygonales, avoir des lumières.
fonctionnel. les alvéoles sécrétoires.
Parenchyme
Les canaux
intralobulaires
s’observent avec
difficulté.
243
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Le Placenta
Organe apparaissant lors de la grossesse, glande endocrine transitoire composée sur des coupes
histologiques par des structures multiples, rondes ou ovalaires (les villosités choriales)
Sur les coupes histologiques colorées en H-E ont décrit une composante fœtale (chorion
frondosum) exprimée par des villosités choriales et une composante maternelle (decidua basalis),
exprimée par des petits placards de cellules déciduales.
Les villosités choriales sont des prolongements en doigt de gant (en coupe longitudinale) ou
formations rondes ou obliques (en coupe transversale/oblique) formées par un axe conjonctif central
(contient des vaisseaux fœtaux), tapissé par un épithélium, le trophoblaste.
La structure histologique du placenta se modifie avec l’âge du fœtus.
Les placards de cellules déciduales se trouvent entre les villosités choriales, baignés par le
sang maternel et sont composés par des cellules conjonctives qui proviennent du chorion utérin.
Leur disposition est pseudo épithéliale (mimique le caractère d’adhérence des cellules épithéliales)
et sont de grandes tailles, polygonales, avec un cytoplasme intensément éosinophile et des noyaux
de différentes formes ou tinctorialités.
Tableau synoptique avec les critères comparatifs regardant les deux étapes du développement
placentaires à 3 mois et à 9 mois
Eléments de diagnostic
Placenta 3 mois :
Ø Les villosités choriales en différentes sections (longitudinales, transversales, obliques)
composées par un axe conjonctivo- vasculaire pâle et un épithélium bistratifié.
Placenta 9 mois :
Ø Les villosités choriales en différentes sections (longitudinales, transversales, obliques)
composées par un axe conjonctivo- vasculaire dense (beaucoup de fibres et de vaisseaux
avec des hématies) et un épithélium simple pavimenteux (où des zones unistratifiées
alternent avec des zones pluristratifiées, donnant les bourgeons syncytiaux).
252
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
SYSTEME SENSORIEL
263
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
La Cornée
Lame de tissu conjonctif dense orienté, revêtue sur chacune de ses faces par un épithélium
pavimenteux (stratifié et simple).
L’épithélium antérieur, stratifié pavimenteux non kératinisé, qui contient 5-7 rangées
cellulaires; les cellules des couches profondes présentent un cytoplasme basophile et des noyaux
euchromes; les cellules superficielles y sont arrondies avec des noyaux hyperchromes et un
cytoplasme pâle éosinophile. L’épithélium repose sur une membrane basale (membrane antérieure
Bowman) qui à cause de son contenu en fibres de collagène de type 1 peut être quelques fois
discernée sur les coupes, étant pâle éosinophile.
Eléments de diagnostic :
Ø Lame centrale de tissu conjonctif dense fibro-lamellaire orienté, revêtue sur chacune de ses
faces par un épithélium pavimenteux (stratifié et simple).
265
Alina Şovrea
La Rétine
Sur les coupes histologiques colorées en HE, la rétine visuelle (les 5/6 postérieurs de la
circonférence de cette tunique) se présentent sous la forme d’une structure compacte, formée par
des couches distinctes (une couche épithéliale et neuf couches d’origines nerveuses, formées par des
éléments neuronaux et névrogliques). En règle générale, on ne peut identifier que neuf couches sur
les 10 de la rétine, parce que la couche épithéliale des cellules pigmentaires (cytoplasme très foncé,
grâce aux granulations cytoplasmatiques contenues) reste attachée à la choroïde.
1) La couche des cônes et des bâtonnets (déterminée par les segments externes des cellules
visuelles) apparaît sur les préparâtes comme de fines striations éosinophiles, de différentes
hauteurs.
2) La membrane limitante externe (composée par les prolongements ascendants des cellules
névrogliques Müller) est peu discernable, étant très mince.
3) La couche granulaire externe, composée par plusieurs rangées de petits noyaux
hyperchromes qui appartiennent aux cellules visuelles; on peut distinguer des noyaux
ovalaires disposés sur une seule assise (en proximité de la membrane limitante externe) qui
appartiennent aux cellules, aux cônes et des noyaux petits et ronds, disposés sur plusieurs
assises (2-5) en profondeur de la couche, qui appartient aux cellules en bâtonnets.
4) La couche plexiforme externe d’un aspect fibrillaire éosinophile, étant composée par la
liaison synaptique des axones des cellules visuelles et des dendrites des cellules bipolaires.
5) La couche granulaire interne, composée de plusieurs rangées de noyaux plus grands que
ceux de la couche granulaire externe et plus rares que ceux-ci, pâle colorée, qui appartient
aux cellules bipolaires (tiers moyen de la couche); à leurs cotés, on trouve des noyaux de
cellules amacrines (partie interne, profonde, de la couche) horizontales (partie superficielle
externe de la couche) et Müller (intercalées) qui ne peuvent pas être différentiés.
6) La couche plexiforme interne, d’un aspect fibrillaire éosinophile, composée par des liaisons
synaptiques, de l’axone des cellules bipolaires et les dendrites des cellules multipolaires.
7) La couche des cellules nerveuses multipolaires (la couche des cellules ganglionnaires),
composée de cellules à grandes tailles, disposées dans une couche discontinue; les noyaux
des cellules sont grands, euchromes, nucléolés; au niveau de cette couche on peut observer
aussi des capillaires sanguins coupés transversalement.
8) La couche des fibres des nerfs optiques, formée par les axones des cellules multipolaires,
ayant un aspect fibrillaire éosinophile.
9) La membrane limitante interne, très mince, fibrillaire éosinophile, composée par les
prolongements descendants des cellules nevrogliques Müller.
Eléments de diagnostic
Ø La structure compacte composée par neuf ou dix couches alternatives, cellulaires (3-4) et
fibrillaires (3+2 membranes limitantes) superposées, nettement différenciées
270
Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
Le Tégument
Structure conjonctivo-épithéliale composée par des couches superposées : épiderme, derme,
hypoderme.
Le tégument mince
Il est composé par un épiderme (avec quatre couches cellulaires et une kératine mince),
derme (avec des appareils pilosébacés et des glandes sudoripares) et hypoderme (mince).
L’épiderme, épithélium pavimenteux stratifié kératinisé, est constitué par les couches cellulaires
suivantes :
1. La couche basale, germinative, composée par une seule assise cellulaire cubo-cylindrique
ayant un cytoplasme fortement basophile et des noyaux ovalaires, euchromes, disposés
perpendiculairement sur la membrane basale.
2. La couche épineuse, mince (6-10 assises cellulaires), composée par des cellules polygonales,
plus pâle colorées que les précédentes, ayant des limites intercellulaires nettement délimitées
(les desmosomes) et des noyaux ronds, euchromes, qui vont s’aplatir vers la surface
(disposition parallèle avec la surface)
3. La couche granuleuse, mince, (trois assises cellulaires) composée par des cellules
rhomboïdales fortement colorées à cause de grains de kératohyaline du cytoplasme et
présentant des noyaux aplatis.
4. La couche corneuse, composée par des lamelles corneuses éosinophiles, faiblement
représentées.
Le derme, situé sous jacent à l’épiderme, de nature conjonctive (fibrillaire éosinophile) est
bien représenté). Il contient des fils de poils (en coupe transversale, oblique, longitudinale), glandes
sébacées, glandes sudoripares, tissu adipeux, vaisseaux sanguins, nerfs et le muscle érecteur du fil
de poil.
Le fil de poil est composé d’un point de vue histologique par deux éléments: le filament
pileux et le follicule pileux. Le filament pileux ou le poil proprement dit est formé par trois couches
concentriquement disposées, où on trouve du centre vers la périphérie: la médullaire (représentée
par deux-trois assises situées centralement, polygonales, modérément kératinisées, qui contiennent
des grains de mélanine), la corticale (composée par des cellules allongées, fusiformes, intensément
kératinisées qui contiennent elles aussi, des grains de mélanine), la cuticule ou épiderrmicule
(couche externe, constituée d’une seule assise de cellules, aplaties, kératinisées, orientées comme le
toit sur une maison, étant disposées avec le bord libre en haut).
Le follicule pileux représente la structure dans laquelle est située le fil de poil, étant composée par
l’invagination de la partie profonde de l’épiderme au niveau du derme et comprend trois gaines :
- Epithéliale interne: mieux visible dans la portion profonde du follicule ; au niveau de
l’orifice d’ouverture des glandes sébacées, ses cellules dégénèrent et vont disparaître ; sa
structure est formée des trois couches concentriques suivantes de l’intérieur vers l’extérieur :
l’épidermicule (composée par une seule assise de cellules aplaties, kératinisées, disposées à
l’envers de celles de l’épidermicule du filament – leurs bords libres en bas-), la couche
275
Alina Şovrea
Huxley (composée par 3-4 rangées de cellules polyédriques ou aplaties qui contiennent
dans leur cytoplasme des grains de tricohyaline) et la couche Henle (composée d’une seule
assise de cellules polyédriques, claires)
- Epithéliale externe : mieux représentée dans la partie supérieure du follicule pileux, est
mince au niveau du bulbe pileux; provient du derme profond, étant formée par une seule
assise de cellules basales, cubo-cylindriques, avec des noyaux ovalaires perpendiculairement
disposés sur la membrane basale et plusieurs rangées de cellules polyédriques, avec des
noyaux ronds et des limites bien définies.
- Conjonctive : (sac fibreux) provient du derme et est composée par un tissu conjonctif dense
qui participe à la formation de la papille du fil de poil, structure intensément vascularisée et
innervée
Les glandes sébacées sont des glandes associées aux fils du poil, avec l’unité sécrétrice
élargie. Elles se disposent sur toute la surface du corps, à l’exception des paumes des mains et
plantes de pied, mais leur densité est variable (plus nombreuses sur la face, front et scalpe). Elles
sont constituées d’une partie sécrétrice, l’alvéole et d’un canal excréteur court, limité par un
épithélium pavimenteux stratifié en continuité avec la gaine épithéliale externe du poil. L’alvéole
comporte deux types de cellules: basales et sébacées sécrétrices (les sébocytes). Les cellules basales
sont disposées dans la couche germinative. Elles reposent sur une membrane basale, entourées par
le tissu conjonctif du derme. La forme des cellules basales est cubique, mais suite à l’accumulation
en grande quantité du sébum, elles vont devenir pavimenteuses. A cause de leur métabolisme actif
et leur richesse en organites cellulaires, le cytoplasme est basophile et les noyaux sont aplatis. Les
cellules basales sont celles qui assurent la régénération de la glande (activité mitotique), après
l’excrétion de type holocrine du sébum. Elles vont se transformer de la profondeur vers la superficie
en sébocytes qui remplissent l’adénomère. Ce sont les cellules sécrétrices de sébum, d’une forme
polygonale, avec des limites intercellulaires très bien visibles et ne se colorent pas en H-E. Elles
contiennent des vacuoles lipidiques qui leur donnent un aspect écumeux. Vers le canal, les cellules
sébacées dégénèrent, perdent leurs noyaux et deviennent nécrotiques. Dans certaines régions du
corps, les glandes sébacées ne se drainent pas au niveau des follicules pileux mais s’ouvrent
directement à la surface de l’épiderme (exemple : lèvre vulvaire, autour du mamelon mammaire, sur
les paupières, sur les lèvres ou la muqueuse buccale)
Les glandes sudoripares eccrines sont réparties sur toute la surface de la peau (derme profond,
hypoderme), ayant la partie sécrétrice de type tubuleuse pelotonnée (glomérulaire). Etant très long,
le glomérule siège dans le derme (tissu conjonctif). En coupe transversale on peut voir plusieurs
sections glomérulaires qui appartiennent à la même glande; elles sont situées en voisinage. Le
glomérule est composé par un épithélium simple cubo-cylindrique qui comporte deux catégories de
cellules glandulaires: des cellules sombres, basophiles (riches en grains de sécrétion
glycoprotéiques) et des cellules claires, éosinophiles (dépourvues de grains de sécrétion; participent
au transport de l’eau et des ions). Des cellules myoépithéliales, recouvertes par la lame basale
épaisse, entourent le tube glomérulaire. Elles assurent l’évacuation de la sueur par leur contraction.
Les canaux excréteurs des glandes sudoripares sont composés par un épithélium cubique bistratifié,
étant formés de deux assises de cellules cubiques. Une couche de ces cellules repose sur la
membrane basale, alors que la couche la plus superficielle borde le canal. On peut retrouver des
coupes transversales de ces canaux en toute proximité de l’adénomère ou à la distance, puisqu’ils
ont une longueur appréciable. Au fur et à mesure que le canal passe par le derme, son trajet devient
plus droit, il pénètre l’épiderme, perd sa paroi épithéliale (trajet sudoripare) et chemine en spirale
jusqu’à la surface, où s’ouvre au niveau du pore sudoripare.
Surtout dans la région périnéale (autour de l’anus et des organes génitaux) et au niveau des aisselles,
se trouvent des glandes sudoripares apocrines, qui s’ouvrent dans un follicule pilosébacé près de la
surface cutanée, habituellement au-dessus de l’abouchement du canal de la glande sébacée.
Le nerf, situé dans le derme, va apparaître en coupe transversale sous la forme d’une structure
ronde, ovalaire, compacte, composée par des fibres nerveuses disposées en faisceaux (chaque
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Histologie –– Systèmes, critères de diagnostic histologique et corrélations cliniques
neurite, basophile central, peut être défini, entouré par l’espace claire de la myéline et une gaine
éosinophile endoneurale)
L’Hypoderme, disposé en profondeur, est composé par des adipocytes organisés en panicules
adipeuses. Les adipocytes apparaissent sous la forme de cellules rondes, claires, ‘’anneaux avec
pierre’’, avec un noyau unique, hyperchrome, excentriquement disposé.
Tégument épais
Il a presque la même structure que le tégument mince, mais mieux développée. Au niveau de
l’épiderme, toutes les couches épithéliales sont plus épaisses (10-20 rangées cellulaires pour la
couche épineuse; 3-5 rangées pour la couche granuleuse) et il y a une nouvelle couche intercalée
comme une zone claire entre la couche granuleuse et la couche cornée: la couche lucidum
(composée par des cellules aplaties, avec des noyaux pycnotiques et un cytoplasme transparent).
Sur la couche cornée on trouve deux zones: profonde (aspect compact, homogène, éosinophile) et
superficielle (discontinue, étant formée par des lamelles éosinophiles de kératine qui se desquament
en permanence).
Le derme est plus épais que dans le tégument mince ce qui permet mieux d’observer sa division en
deux zones : superficielle (le derme papillaire) et profonde (le derme réticulaire).
Le derme superficiel, plus pâle que le derme réticulaire, est composé par du tissu conjonctif lâche,
bien vascularisé et innervé (on voit différents noyaux hyperchromes qui appartiennent aux cellules
conjonctives et des faisceaux rougeâtres de fibres de collagène coupées différemment). La
dénomination est due à la présence de papilles conjonctives évaginées vers l’épiderme, qui vont
déterminer ainsi l’apparition de crêtes épidermiques.
Dans le derme superficiel, on trouve le corpuscule sensitif Meissner et les ductes excrétoires des
glandes sudoripares.
Le corpuscule sensitif Meissner est une structure ovalaire, au sein des papilles dermiques (plus
nombreuses au niveau des pieds et des mains), formé par une capsule conjonctive à l’extérieur et
plusieurs lamelles conjonctives à disposition transversale et spiralée vers l’intérieur. Les noyaux des
cellules conjonctives de l’intérieur du corpuscule sont basophiles, orientés de façon horizontale et
transversale entre les filaments nerveux centraux des fibres nerveuses très pelotonnées.
Le derme profond est un tissu conjonctif dense qui forme l’essentiel du derme. Il est continué par de
volumineuses bandes de collagène entre lesquelles s’interposent de longues fibres fines d’élastine,
habituellement parallèles à la surface cutanée. Ce tissu contient les vaisseaux (sanguins et
lymphatiques), les nerfs, tissu adipeux, les corpuscules sensitifs Vater Pacini et les portions
sécrétoires des glandes sudoripares. Les corpuscules Vater Pacini sont des structures ovalaires,
composées par des lamelles conjonctives concentriquement disposées en ‘’bulbe d’oignon’’ vers
l’extérieur. Ces structures sont délimitées par une capsule conjonctive. Les noyaux des cellules
conjonctives sont allongés, hyperchromes, disposés entre les lamelles conjonctives. On ne trouve
pas à ce niveau d’appareils pilosébacés.
L’hypoderme, très épais, contient de nombreuses panicules adipeuses. Le tissu adipeux est
cloisonné par des septums fibreux et contient les gros vaisseaux sanguins et les nerfs.
Eléments de diagnostic
Tégument mince
Ø L’épiderme et les constituants du derme (appareil pilosébacé et les glandes sudoripares)
Tégument épais
Ø L’épiderme fortement kératinisé et les constituants du derme (les corpuscules sensitifs et les
glandes sudoripares)
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