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Le Secteur de La Culture Au Mali
Le Secteur de La Culture Au Mali
MINISTERE DE LA CULTURE
DANS LE CADRE DU PADESC
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PROJET DE POLITIQUE CULTURELLE
Séries de documents de préparation
Octobre 2010
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TABLE DES MATIERES
1. PRESENTATION DU MALI
1.1 Présentation physique et humaine
1.2 Présentation économique
1.3 Historique
1.4 Les lois existantes
1.4.1 La Constitution
1.4.2 Autres lois
1.5. Les politiques et Plans du Gouvernement
1.5.1 Vision culturelle de la société malienne à l’horizon 2025
1.5.2 Les Cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté
1.5.3 Le programme de développement économique et social (PDES)
1.5.4 La vision du Ministère de la Culture
1.6. Conventions internationales
1.7. Les forces et atouts du secteur de la culture
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4.3.5 Contes
4.3.6 Film, Cinéma, reportage
4.3.7 Opéra
4.3.8 Sports traditionnels
4.4. Arts visuels
4.4.1 Photographie
4.4.2 La Peinture
4.4.3 Décoration et ornements
4.4.4 Les actions à réaliser dans les arts visuels
4.5 L’artisanat d’art
4.5.1 Arts contemporains
4.6 Stylisme, mode et design
4.7 Le tourisme culturel
6. LA RECHERCHE ET DOCUMENTATION
7. L’ENSEIGNEMENT DE LA CULTURE
7.1 L’INA
7.2 Le Conservatoire
7.3 L’Université de Bamako
7.4 Les centres privés de formation
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1. PRESENTATION DU MALI
1.1 Présentation physique et humaine
La république du Mali est un pays enclavé situé en Afrique de l’Ouest, avec une superficie
de 1.241.238 km2.Il a des frontières communes sur 7500 km avec la Mauritanie et l’Algérie
au nord, le Niger à l’est, le Burkina Faso et la Côte-d’Ivoire au sud, la république de Guinée
au sud-ouest et le Sénégal à l’ouest. Le pays est désertique à 60%, principalement au nord. Il
se subdivise en 4 zones climatiques :la zone sud-soudanienne de forêt (6%) avec un
maximum de 1500mm de pluie par an, la zone nord –soudanienne à foret dense et claire
(18%) avec un maximum de 1300 mm de pluie, la zone sahélienne de savane avec un
maximum de 700mm de pluie et la zone saharienne à steppes avec 200 mm de pluie.
L’altitude moyenne est de 500m. Le territoire est irrigué par deux fleuves : le Niger et le
Sénégal. Le fleuve Niger en particulier occupe une place importante dans la vie socio
économique et l’organisation spatiale du pays.
Le Mali est divisé en 8 régions administratives qui portent, chacune, le nom de sa capitale :
Gao, Kidal, Tombouctou au nord, Kayes, Sikasso, Koulikoro, Mopti et Ségou au sud, et le
District de Bamako la capitale également situé au sud. Avec les régions et le District, le pays
compte 49 cercles, 703 communes et environ 12.000 villages.
La population est estimée à 13 millions d’habitants, soit une densité de 10 habitants au km2.
Cette densité varie considérablement selon les régions : 90 habitants au km2 dans le Delta
intérieur du Niger contre 5 habitants au Km2 dans le Sahara. La majorité de la population
(70%) vit en zone rurale. La population nomade est de 10%. La pyramide des âges atteste
d’une population jeune avec 46% de moins de 15 ans. Cette proportion est de 42% en milieu
urbain et de 47% en zone rurale. Le plus faible taux de résidents masculins est enregistré
dans la région de Kayes en raison de la forte migration masculine et le plus fort taux à
Sikasso où l’on constate le phénomène inverse, soit 52% de la population de la région. On
estime généralement que 4 millions de Maliens vivent hors du pays, ailleurs en Afrique et en
France surtout. La population étrangère en provenance notamment de l’Afrique de l’Ouest,
d’Europe et du Moyen Orient établie au Mali est d’environ 100.000 ou 1,7% dont 43%de
ruraux (1998). Le taux de scolarisation se situe, selon les sources, entre 45% et 60% en 2007
avec un taux d’analphabétisme de 75% (2005).
Le Mali est membre fondateur des organismes africains d’intégration que sont l’Union
africaine, la CEDEAO, l’UEMOA et l’OMVS notamment. Il est également membre de l’OCI, de
la CENSAD et de l’OIF ainsi que de l’ONU et de ses institutions spécialisées.
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1.2 Présentation économique
La majorité des maliens (80%) vivent de l’agriculture et de la pêche. L’or est la première
source d’exportation du pays devant le coton et l’élevage. Il se place au 3e rang mondial des
pays exportateurs d’or. Le pays se place au 175e rang sur 177 selon le classement du PNUD
de l’Indice de développement humain (2006).
1.3 Historique
Le pays possède une histoire et une civilisation parmi les plus riches du continent. Les plus
significatives ont émergé à partir du 7e siècle, et la formation politique la plus connue est
sans doute l’empire médiéval du Mali né au 13é siècle. Au terme de la parenthèse coloniale
qui a duré de 1883 à 1960, le pays a connu les régimes politiques suivants : celui de Modibo
Keita (1960-1968) celui de Moussa Traoré (1968-1991), celui d’Amadou Toumani Touré en
1991, celui d’Alpha Omar Konaré (1992-2002) et le retour d’Amadou Toumani Touré depuis
2002.Il figure aujourd’hui en bonne place parmi les régimes les plus démocratiques du
continent.
Les biennales ont largement contribué à la "folklorisation" des cultures maliennes, en notant
les compositions à la mesure de leur fidélité à l'esprit villageois. L'authenticité constitue ainsi
un des fils conducteurs de la politique culturelle des deux premiers gouvernements maliens,
tout comme l'idée d'humanisme, de solidarité et de fraternité. Ce qui ressort de l'historique
des biennales est finalement une large similitude entre les mots-clés de la politique
culturelle et ceux du tourisme malien. En effet, la politique touristique de ces dernières
années, qui reste largement gravée dans les esprits s'est assise sur deux valeurs de société,
la "maaya", l'humanisme, et le "jatiguiya".
Les secteurs de la culture et du tourisme ont été longtemps confondus dans un seul
ministère. De 1975 à 1991 le ministère englobait la Jeunesse, les Sports, les Arts et à la
Culture. Le département est appelé Ministère des Sports, de la Culture et de la Promotion
des Jeunes entre décembre 1991 et juin 1992 puis il sera rattaché au ministère de la
communication avant de cosntituer un ministère spécialement dédié à la culture. Les
missions de l’actuel ministère de la culture sont :
• La promotion et le développement d'une culture ancrée dans les valeurs de la société
malienne et de la civilisation universelle;
• Le développement de la création nationale en matière d'ouvres artistiques et
culturelles et des pratiques artistiques;
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• La protection, la conservation et la valorisation du patrimoine culturel et artistique
national;
• l'élaboration et la mise en œuvre de mesures devant contribuer au rayonnement de
la culture malienne et favoriser les échanges avec les autres cultures ;
• la promotion et la protection des droits d'auteur.
1.4.1 La Constitution
La Constitution de la République du Mali proclame, dans son préambule, la détermination du
Peuple malien « à défendre les droits humains, la diversité culturelle et linguistique de la
communauté nationale. Elle s’engage à assurer l’amélioration de la qualité de la vie, la
protection de l’environnement et du patrimoine culturel ». En outre, conformément l’article
8 de la Constitution, « La liberté de création artistique et culturelle est reconnue et garantie.
Elle s’exerce dans les conditions fixées par la loi».
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• La promotion de la culture de la paix par un renforcement du dialogue inter et intra-
communautaire et de la cohésion sociale du pays en : i) introduisant la culture de la
paix dans les programmes d’enseignement ; ii) valorisant les mécanismes
traditionnels de prévention, de gestion et de règlement des conflits ; iii) sensibilisant
la jeunesse aux valeurs traditionnelles de tolérance et d’entraide ;
• La création des villages artisanaux dans certains centres urbains ;
• L’exploration des possibilités de financement privé du secteur du tourisme qui
dispose d’un potentiel important de promotion de l’avenir, en particulier le tourisme
« culturel » (villes historiques de Tombouctou et Djenné, pays Dogon, etc.) ;
• La valorisation de la chaîne de production musicale, la musique malienne connaissant
ces dernières années un succès grandissant dans le monde. Cette valorisation se fera
notamment par une meilleure protection de la propriété artistique ainsi que par la
promotion de groupes et genres musicaux maliens.
Dans le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP 2007-
2011), la Politique culturelle du pays vise à structurer l’économie de la culture, pour en faire
un levier du développement économique et social. Dans l’Axe 1 (le développement du
secteur productif) des orientations stratégiques, la culture est citée parmi d’autres (agricole,
élevage, pêche, fruits et légumes et agroforesterie, les productions minières, le commerce,
le tourisme, l’artisanat) comme un secteur productif, un levier de la croissance et un
élément fondamental de l’économie nationale contribuant à la création de la richesse.
Dans la Stratégie de croissance accélérée, la Culture, facteur de cohésion sociale, est retenue
comme une approche de lutte contre la pauvreté. L’Etat malien a adopté les grandes
orientations de la politique culturelle, dont les objectifs sont entre autres:
• la promotion et le développement d’une culture ancrée dans les valeurs de la société
malienne et de la civilisation universelle ;
• la protection, la conservation et la valorisation du patrimoine culturel et artistique
national :
• la promotion de la culture comme facteur de développement économique de paix et
de stabilité.
Cette politique culturelle vise à relever les défis relatifs à :
• la restauration des sites culturels :
• le respect et la valorisation de nos mœurs et coutumes,
• la capitalisation des aspects positifs des cultures,
• l’organisation et le contrôle du secteur de la culture, et
• la lutte contre la piraterie.
Il est donc attendu de la mise en œuvre de cette politique dans le cadre du CSLP II:
• la mise en valeur et le développement des sites touristiques culturels,
• l’accroissement des recettes en matière de culture,
• le renforcement de la créativité des artistes et (iv) le développement des
manifestations culturelles.
Les mesures d’accompagnements prévus sont:
• la préservation des lieux et sites historiques,
• la formation des acteurs culturels et des cadres du Ministère de la Culture,
• la promotion des entreprises culturelles,
• la protection de la création artistique
• la promotion des échanges culturels.
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Le secteur de la culture a été inscrit dans le texte de CSCRP 2007 – 2011 comme facteur de
croissance et de développement, mais il est englobé sous la rubrique « Jeunesse, Culture et
Sports » Les axes de dépenses détaillés dans le cadre budgétaire n’incluent aucune
intervention pour le secteur de la culture ce qui fait qu’il y a une absence de dépenses pour
le secteur de la culture dans le budget du Cadre stratégique du pays.
1.5.3 Le programme de développement économique et social (PDES)
Dans le programme de développement économique et social, la culture et le sport se
retrouvent sous la même rubrique (Point 9). Le chef d’Etat s’engage à accorder une
importance au développement culturel du Mali. Il s’agit d’impulser une politique
conséquente d’essor des industries culturelles dans un environnement plus propice qui
permet aux femmes et hommes de culture de vivre de leur métier et de participer au
développement du pays. « Des mesures hardies seront prises pour la protection, la
promotion et la circulation de leurs œuvres. L’Etat appuiera ainsi les organisations
professionnelles des hommes et femmes de culture, dans tous les sous-secteurs, pour leur
développement. Notre patrimoine historique, telles les villes qui ont connu de grandes
civilisations, nos monuments et toutes les expressions culturelles et artistiques des traditions
du Mali seront stimulés et davantage rapprochés des Maliens mais aussi ouverts au monde.
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1.6. Conventions internationales
Le Mali à signé les engagements et dispositions suivants :
• « La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 » ;
• « Le Pacte International relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de
l’UNHCR (1999) » recommandant les droits de participer à la vie culturelle, de
maintenir, développer et diffuser la culture ;
• Les engagements de l’UNESCO : Les conventions d’adhésion concernant « la
protection des biens culturels en cas de conflit armé, et son Protocole de 1954 » ; les
trois (03) Conventions ratifiées concernant « les mesures à prendre pour interdire et
empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens
culturels, 1970», « la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel
immatériel, 2003) et « la Convention sur la protection et la promotion de la diversité
des expressions culturelles, 2005) ; la Convention de 1972 acceptée « concernant la
protection du patrimoine mondial, culturel et naturel »; le « Plan d’Action sur les
politiques culturelles pour le développement » (1998) qui encourage de faire un lien
entre culture et développement et l’élimination de la pauvreté et par conséquent
l’inscription des objectifs d'action culturelle dans tous les programmes et activités de
développement du pays ;
• « le Rapport sur le développement humain : la liberté culturelle dans un monde
diversifié, 2004 » affirmant la nécessité de promouvoir la diversité des pratiques
culturelles pour assurer la liberté culturelle ;
• « L'accord de Cotonou » sur le partenariat entre les pays ACP (Afrique / Caraïbes /
Pacifique) et l'Union Européenne qui affirme dans son article 27 que dans le domaine
de la culture, la coopération vise à intégrer la dimension culturelle à tous les niveaux
de la coopération au développement ;
• « La Déclaration de Bruxelles, 2009 » dans laquelle les artistes et professionnels de la
culture des pays ACP et de l’Europe appellent à repenser le développement en
accordant une place centrale à la culture ;
• La « Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples » de 1981 qui ne dissocie
pas les droits civils et politiques des droits culturels et qui donne à l’individu le devoir
de veiller à la préservation et au renforcement des valeurs culturelles africaines
positives, dans un esprit de tolérance, de dialogue, de concertation et de droit de
participer librement à la vie culturelle de la Communauté ;
• « Le Plan d’action de Dakar » qui donne à la culture une dimension essentielle du
développement à visage humain et le Plan d’action sur « les industries culturelles
pour le développement de l’Afrique » de l’Union Africaine qui met l’accent sur les
activités pertinentes ;
• « La Charte de la renaissance culturelle africaine » de l’Union Africaine (2006)
déterminant les principes fondamentaux d’une Politique Culturelle, les acteurs,
l’utilisation des langues et médias et le rôle de l’Etat ;
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réservoir de créateurs, un potentiel de patrimoine matériel et immatériel largement
inexploité ;
• Persévérance des opérateurs du secteur dans la poursuite de leurs projets ;
• Invention d’un système de diffusion adapté : Le Mali a pu développer dans les
festivals des modalités de diffusion de la culture qui lui sont propres et qui s’adaptent
aux réalités socioculturelles du pays ;
• Un marché interne favorable : Conscience du malien de l’importance et de la valeur
de sa culture, forte demande de produits locaux : le public malien est très
consommateur de sa propre culture et la musique malienne se vend bien et elle
représente environ ¾ des ventes ; préférence de la production malienne sur les
ondes de la télévision et radio malienne ;
• Existence de marchés sous-régionaux : Le marché Ouest africain est le débouché
naturel pour la musique malienne : En Afrique de l’Ouest francophone, le marché est
de plus de 80 millions de personnes, et pour ce qui est des pays de la CEDEAO le
marché total se monte à environ 220 millions de consommateurs. Les industries du
livre, du cinéma et de l’audiovisuel peuvent viser comme marché potentiel toute
l’Afrique francophone ;
• Marchés internationaux conquérables : Possibilité d’extension de la visibilité du Mali
à l’étranger assurée par ses artistes et musiciens et par sa richesse patrimoniale et
culturelle lors des compétitions internationales ;
• Les atouts des spécificités régionales : Chaque région malienne dispose de richesses
culturelles particulières ;
• Potentialité de recherche dans le domaine de la culture : De nombreux programmes
de coopération internationale sont focalisés sur la recherche scientifique et
culturelle, notamment dans le domaine du patrimoine : 5% des visiteurs étrangers au
Mali (9 000 personnes en 2006) arrivent dans le cadre d’échanges scientifiques ou
pour des missions de recherche ou des conférences.
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2. DEFINITION DE CERTAINS TERMES AU MALI
La définition des termes du secteur de la culture sont celles issues des différentes
conventions ratifiées par le Mali. Ainsi, les définitions suivantes sont considérées :
biens et services qui, dès lors qu’ils sont considérés du point de vue de leur qualité, de leur usage ou
de leur finalité spécifiques, incarnent ou transmettent des expressions culturelles, indépendamment
de la valeur commerciale qu’ils peuvent avoir. Les activités culturelles peuvent être une fin en elles-
mêmes, ou bien contribuer à la production de biens et services culturels.
valeurs culturelles qui ont pour origine ou expriment des identités culturelles.
Culture : ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui
caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de
vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.
cultures des groupes et des sociétés trouvent leur expression. Ces expressions se transmettent au
sein des groupes et des sociétés et entre eux. La diversité culturelle se manifeste non seulement dans
les formes variées à travers lesquelles le patrimoine culturel de l’humanité est exprimé, enrichi et
transmis grâce à la variété des expressions culturelles, mais aussi à travers divers modes de création
artistique, de production, de diffusion, de distribution et de jouissance des expressions culturelles,
quels que soient les moyens et les technologies utilisés.
des individus, des groupes et des sociétés, et qui ont un contenu culturel.
cultures ainsi qu’à la possibilité de générer des expressions culturelles partagées par le dialogue et le
respect mutuel.
leur unité, ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur universelle exceptionnelle du point
de vue de l'histoire, de l'art ou de la science
: œuvres de l'homme ou œuvres conjuguées de l'homme et de la nature, ainsi que les zones
L e s s i t e s
y compris les sites archéologiques qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue
historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique.
domaines suivants : (a) les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du
patrimoine culturel immatériel ; (b) les arts du spectacle ; (c) les pratiques sociales, rituels et
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événements festifs ; (d) les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ; (e) les
savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.
mesures relatives à la culture, à un niveau local, national, régional ou international, qu’elles soient
centrées sur la culture en tant que telle, ou destinées à avoir un effet direct sur les expressions
culturelles des individus, groupes ou sociétés, y compris sur la création, la production, la diffusion et
la distribution d’activités, de biens et de services culturels et sur l’accès à ceux-ci.
mise en valeur de la diversité des expressions culturelles. « Protéger » signifie adopter de telles
mesures.
Toutefois, il faut signaler que plusieurs termes restent à définir comme : centre culturel, festival, etc.
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3. LES INSTITUTIONS DE LA CULTURE
3.1 Le ministère de la culture
Le ministère de la culture est en charge de l’activité culturelle. Il se compose de deux
entités : le Cabinet et le Secrétariat général. Le cabinet se compose des chargés de mission,
de l’Attaché et du Secrétariat particulier. Le secrétariat général se compose de 4 services
centraux, 9 services rattachés et 10 organismes personnalisés. se L e s s e r v i c e s c e n t r a u x
composent de :
• La direction nationale de l’action culturelle : stimuler la création artistique et
littéraire ; protéger et sauvegarder le patrimoine culturel ; assurer la diffusion et
rendre accessible au plus grand nombre l’héritage du passé et former ceux qui
auront la charge de cette diffusion. Elle se compose de 2 divisions (des Arts & Lettres
et Patrimoine Culturel) et cinq services rattachés (musée National, Bibliothèque
Nationale, Palais de la Culture, Théâtre National et l’INA)
• La direction nationale du Patrimoine culturel : a pour mission de mettre en œuvre la
politique nationale dans le domaine de la conservation, de la valorisation et de la
promotion culturel. A cet effet, elle est chargée d’identifier, inventorier, protéger et
promouvoir les éléments du patrimoine culturel sur toute l’étendue du territoire
National. Elle procède à des travaux de recherche, de documentation, d’entretien, de
conservation et d’enrichissement du patrimoine culturel.
• La direction nationale des bibliothèques et de la documentation : elle a pour mission
d'élaborer les éléments de la politique nationale en manière de bibliothèque et de
documentation et d'exercer le contrôle technique sur les bibliothèques et les centres
de documentation.
• La direction administrative et financière.
L e s s e r v i c e se composent de :
s r a t t a c h é s
L e s o r g a n i s se composent de:
m e s p e r s o n n a l i s é s
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• Centre national de cinématographie : a pour mission de concevoir et de réaliser toute
production cinématographique à caractère publicitaire et d’actualité, à caractère
documentaire et artistique. Il a aussi la réglementation, le contrôle et la régulation de
tous les secteurs de la cinématographie nationale. Les textes de relecture relatifs à
cette nouvelle mission sont à l’étude.
• Centre international de conférences de Bamako
• Conservatoire
• Maison africaine de la photographie
• Pyramide du souvenir : un Centre d’Etudes, de Recherche et d’Animation sur la
Démocratie et les Droits Humains (CERAD-DH) et un espace culturel
S o
i t u a t i n g é n é r a l e
e c o m m a n d a t i o n s
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• L’élaboration d’un cadre de dépenses à moyen terme permettant au Ministère de
travailler dans un cadre cohérent, en adaptant sa politique aux moyens disponibles,
mais aussi en justifiant de façon précise et argumentée ses besoins budgétaires
• Intervenir dans la réalisation des PDSEC ;
• Inscrire le secteur de la culture dans le secteur privé et les entreprises ;
• Créer un cadre de concertation avec les partenaires techniques ;
• Former les cadres du ministère pour répondre aux normes internationales ;
• Chercher des synergies dans la mise en œuvre de politiques publics des différents
ministères concernés par les secteurs de la culture : Culture, Tourisme et Artisanat,
Education, Jeunesse et Sports, de l’Industrie, etc.
• Elaborer une législation et la réglementation concernant la gestion de la culture.
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Le ministre de la Jeunesse et des Sports nous intéresse ici car il fait la « promotion,
l'organisation, l'orientation et la coordination des actions visant à assurer le plein
épanouissement des Jeunes et leur insertion dans le processus de développement
économique, social et c u ldu pays » et le développement du sport et des activités
t u r e l
Donc, le ministère en charge des affaires étrangères ratifiera les instruments internationaux
et régionaux visant la promotion et la pertinence de la culture et participera à la négociation
et l'approbation des accords culturels favorisant un environnement propice à la création, la
production, la distribution /diffusion et l’accès aux activités, biens et services culturels, au
renforcement des capacités, au transfert de technologies dans le domaine des industries et
des entreprises culturelles et au soutien financier.
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3.3 Les institutions intervenant dans la culture
3.3.1 Le Conseil économique et social
Le Conseil Economique, Social et Culturel a compétence sur tous les aspects du
développement économique, social et culturel. Il participe à toute commission d’intérêt
national à caractère Economique, Social et Culturel. Il rédige, avec la participation des
différentes entités qui le composent, à l’attention du Président de la République, du
Gouvernement et de l’Assemblée Nationale, le recueil annuel des attentes, des besoins et
des problèmes de la société civile avec des orientations et des propositions. Il est
obligatoirement consulté sur tout projet de loi de finances, tout projet de plan ou de
programme économique social et culturel ainsi que sur toutes dispositions législatives à
caractère fiscal, économique, social et culturel. Le Conseil économique, social et culturel
comprend cinq (5) commissions:
• La Commission de Développement Rural;
• La Commission Économique et Financière; É
• L a C o m m i s s i o n d e l ' d u c a t i o n , d e l a C u l t u r e e t d e l a C o m m u n i c a t i o n ;
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Les autorités traditionnelles (chefs de villages, de fractions et de quartiers et conseils) se
voient confier presque toutes les fonctions essentielles d'un Maire. Tel un roi sans couronne,
le pouvoir traditionnel apparaît comme un faire-valoir face à celui des urnes qui le
commande d'ailleurs (CCT art 63). Leur pouvoir dans la nouvelle configuration se limite à la
prise en compte de leur avis.
L’orientation culturelle du pays ne peut pas aller sans ces gardiens des us et coutumes, bref
de la tradition.
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4. DIAGNOSTIC DU SECTEUR CULTUREL PAR FILIERE
4.1 Le Patrimoine
de l’époque médiévale lui ont reconnu une valeur exceptionnelle. L’architecture soudanaise
a été valorisée par l’administration coloniale française dans le cadre du développement et
de l’équipement urbains de certaines villes. L’architecture se divise en: vestibules,
architecture coloniale, habitacles de fétiches et Mosquées anciennes. A part les édifices
restaurés, la plupart des monuments souffrent de l’action des intempéries, de l’utilisation
maladroite des matériaux, la faiblesse du « savoir bien construire » en banco, l’infiltration
d’eau par les fissures, la décomposition de matériaux, etc.
Toutes les régions renferment des sites historiques. Ségou a ses sites naturels et
monuments mémoratifs, et la Maison natale de Cheick Hamalla à Kamba (Barouéli). Chargée
d’histoire, la région de Koulikoro a été le berceau du Ouagadou, Sosso et Mali, ce qui lui doit
plusieurs sites. Province du Mali et du Songhaï, Mopti renferme la cité historique et
islamique de Hamdalahi, Mani-Mani où El Hadj Omar a été défait, Cayewal où Amadou
Amadou a été défait. Tombouctou conserve toujours le puits de Bouctou, la mare aux esprits
(Takaboundou), le palais Batouma, les maisons de René Caillé, Barth, Laing et le grand
marché des esclaves. Gao renferme le Tombeau des Askias, la dune rose, l’île de
Gounzoureye qui servit d’exil à l’Askia, le champ de bataille de Tondibi, les cimetières de
Ouani et Ansongo.
Les tombes de personnalités célèbres et reliques sont représentées par les tombes de
héros, des grandes figures historiques et quelques fondateurs de villages ou Etats célèbres.
Les reliques sont nombreuses mais dispersés.
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L’espace culturel du Yaaral et du Dégal a été proclamée Chef d’œuvre du patrimoine orale
immatériel l’humanité par l’UNESCO le 25 novembre 2005. Les sites naturels et paysages
culturels sont dominés par les points d’eau (puits, mares, chutes d’eau, source naturelle),
grottes, forêts et rochers associés à des croyances et des mythes
Le bois sacré sont les lieux de culte du NTomo (société d’initiation des garçons non encore
circoncis). L’initiation dans les sociétés secrètes (Nya, Namakoro, Konon) se présente comme
des écoles à cycles divers. En plus de leur caractère sacré et religieux, les sociétés d’initiation
s’associent aux grandes fêtes et cérémonies (mariage, décès, réjouissance, récoltes,
libations). Les sociétés d’initiation sont menacées de disparition avec leurs valeurs, faute de
relève et de conversion aux religions monothéistes. Les sociétés secrètes se sont conservées
vers les zones moins islamisées.
Parmi les attractions culturelles importantes du tourisme malien, les sites, monuments et
ensembles architecturaux occupent un rang de choix. Leur visite et découverte motivent la
plupart des touristes affluant annuellement au Mali.
Depuis 1988, le pays a inscrit quatre sites phares sur la Liste du patrimoine mondial de
l’UNESCO : Djenné, Tombouctou, sanctuaire naturel et culturel de Bandiagara, le Tombeau
des Askia. Quatre sites se trouvent sur la liste indicative de l’UNESCO susceptibles d’être
classés comme patrimoine mondial : la Boucle du Baoulé, la cité historique d’Es souk, le
Kama bulon ou Case Sacrée de Kangaba.
Face à des menaces sur plusieurs biens culturels, le Ministre de la Culture a inscrit à
l’inventaire plus de 61 sites et monuments répartis dans tout le pays. Sept (7) sites et
monuments historiques ont été classés dans le patrimoine culturel national : le sanctuaire
naturel et culturel de Bandiagara, le Fort de Médine, la ville ancienne de Djenné, la ville
ancienne de Tombouctou, le Tombeau des Askia, la mosquée de Komoguel de Mopti et la
case sacrée de Kangaba.
Les responsabilités sur les sites sont multiples et difficiles à départager ce qui entraine des
difficultés de catégorisation des institutions publiques qui gèrent les sites du patrimoine
L’Etat ne dispose pas des moyens financiers et humains suffisants pour protéger et valoriser
ces sites ce qui rend les mesures de protection et de conservation inefficaces. L’inscription
de sites en tant que site du patrimoine n’est pas très efficace puis que certains sites ont été
détruits malgré ce label (Tata de Sikasso)
celle de tous les jours et de tout le monde, au Mali, utilise simultanément l'oralité et
l'écriture. La tradition orale constitue donc la mémoire collective du groupe social en
l'absence de documents écrits. Les différents genres constitutifs de la tradition orale
malienne sont : l'histoire contée, les mythes et les légendes, les contes, les proverbes, les
devises, les chants sacrés et profanes, les incantations rituelles, les épopées et chansons de
geste. Les intermédiaires et supports sont les maîtres de la parole et les théâtres populaires.
Les lieux d'échange de l'information et de débats sont le vestibule du chef et l'arbre à
palabre, les marchés et les cabarets. La communication verbale dans les sociétés maliennes
obéit à des procédures dont l'ignorance ou l'inobservation peut conduire à des blocages. Un
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effort a été déployé dans les années 70 pour collecter les traditions orales et depuis les
collectes connaissent des problèmes de financement. Les traditions orales sont aujourd’hui
enregistrées sur cassette audio et appartiennent à des privés.
l'écrit est un phénomène ancien dans ce pays. Avant même le recours des soudanais aux
alphabets étrangers (arabe notamment) pour transcrire des pans entiers de leur histoire,
différents types de graphies étaient connus dans cette région ouest africaine. Une Semaine
consacrée récemment aux signes et alphabets du Mali a montré l'importance de ces
traditions scripturaires et la conscience qu'en ont les populations héritières. Parmi ces
alphabets anciens on peut citer le Tifinagh, alphabet peu connu que les touaregs utilisent
depuis fort longtemps. Au XVe siècle, on note les tentatives de transcription des langues
africaines telles que le peulh avec des caractères arabes, l'écriture massaba des soninké.
D'autres alphabets furent crées dans un passé plus récent tel que celui du N'ko dans les
années 40. Il faut mentionner également les différents idéogrammes et autres signes sacrés
recensés dans différents groupes, les plus connus étant ceux des Bamanan, des Dogon et des
Bozo. Cependant force est de reconnaître que la première utilisation la plus conséquente
faite de l'écrit pour rendre compte des réalités soudanaises est celle qu'on doit aux Savants
de Tombouctou entre le XVIe et le XVIIe siècles.
La perception de l'écrit par les Soudanais a néanmoins surtout été influencée par les
pratiques administratives coloniales substituant les actes écrits à l'oralité. De fait, l'écrit se
rapporte au pouvoir et au savoir. Aujourd'hui, dans un monde interdépendant, ces craintes
ont beaucoup reculé et la nécessité pour tous d'accéder à l'écrit est fortement ressentie. On
peut observer qu'au Mali, s'est mise en place depuis l'indépendance, une dynamique
d'appropriation de l'écrit par les populations. Dans le domaine de la promotion des langues
nationales, le Mali a joué un rôle pionnier dans la sous-région grâce aux actions de différents
services nationaux dont la Direction Nationale de l'Alphabétisation Fonctionnelle et de la
linguistique Appliquée (DNAFLA). Les populations manifestent partout la volonté de
pratiquer l'écrit pour une participation plus active et plus citoyenne à la vie nationale.
Dans la plupart des productions historiques les chercheurs également s'appuient largement
sur les traditions. Un certain nombre de détenteurs de la tradition orale subissent l'influence
de l'écrit, qu'il s'agisse de témoignages arabes ou de productions historiques plus récentes.
C'est que l'oralité tient compte de l'écrit en lui reconnaissant des avantages.
Aujourd'hui, le problème de l'accès du plus grand nombre à l'écriture se pose avec acuité
dans un contexte changeant, celui de la mondialisation ; celle-ci exige de chacun de plus
grandes capacités d'adaptation, une ouverture à l'autre, ce qui suppose la possibilité de
communiquer. L'écrit est l'un de ces moyens privilégiés de communication. A ce titre, il est
un enjeu de pouvoir autant qu'une chance d'ouverture à l'autre.
21
L e s p r a Les pratiques sociales, rituels et événements festifs sont
t i
q
u e s s o c i a l e s e t r i t u e l l e s :
des activités coutumières qui structurent la vie des communautés et des groupes, et
auxquelles un grand nombre des membres de celles-ci sont attachés et y participent. Ces
éléments sont importants car ils réaffirment l’identité de ceux qui les pratiquent en tant que
groupe ou société et, qu’ils soient pratiqués en public ou en privé, ils sont étroitement liés à
des événements importants.
Parmi les rites et fêtes recensés au Mali, figurent en bonne place les danses initiatiques
masquées, les pêches collectives, la fête de la circoncision, la fête de la récolte, les fêtes
musulmanes, le Jaaral dégal (fête marquant le retour des troupeaux dans les bourgoutières),
les mariages collectifs, les fêtes des associations traditionnelles, etc. Les rituels et les
événements festifs se déroulent souvent à des moments et dans des lieux particuliers et
rappellent à une communauté certains aspects de sa conception du monde et de son
histoire.
Les pratiques sociales, rituels et événements festifs sont durement touchés par les
changements que subissent les communautés dans les sociétés modernes, tant elles
dépendent d’une large participation des praticiens et autres acteurs de la communauté. Des
processus tels que les migrations, la montée de l’individualisme, la généralisation de
l’éducation formelle, l’influence croissante des grandes religions du monde et d’autres effets
de la mondialisation ont un effet particulièrement marqué sur ces pratiques.
Pour garantir la continuité des pratiques sociales, des rituels ou des événements festifs, il
faut souvent mobiliser un grand nombre de personnes et les institutions et mécanismes
sociaux, politiques et juridiques d’une société. Tout en respectant les usages coutumiers qui
limitent parfois leur accès à certains groupes, il peut également être souhaitable
d’encourager la participation du public le plus large. Dans certains cas, des mesures
juridiques et officielles doivent être prises pour garantir les droits d’accès de la communauté
à ses lieux sacrés, objets et ressources naturelles indispensables aux pratiques sociales,
rituels et événements festifs.
r a d i t i o n c u l i n a i r e :
d’emploi. Un répertoire de 274 mets a été recensé par l’ANPE dans les civilisations ethniques
du Mali. Le pays a la possibilité, à partir de ses propres produits, d’assurer une alimentation
de qualité suffisamment nutritionnelle pour l’ensemble des gammes de la population.
L’aliment a une dimension culturelle. Renouer avec nos produits de base tel que le mil, le riz
etc. qui servent à faire des galettes et d’autres plats qui peuvent maintenant être vendus
comme une espèce de fast food ou d’alimentation rapide à la malienne. Cela est à la fois
économique et porteur dans la mesure où ça va accroître la production en amont, et toutes
ces entreprises vont chercher à rendre leurs produits de plus en plus appréciés, par
conséquent les technologies de transformation, de conservation de l’alimentation
également son appelées à se développer.
Il a récemment été proposé que pour la promotion de la culture culinaire malienne, l’État
exige désormais un menu de mets traditionnels chaque fois que des dîners sont organisés
avec l’argent du contribuable. Cela facilitera l’émergence d’un autre type de restaurateurs et
participera à la création de l’emploi et de la lutte contre la pauvreté.
23
4.1.2 Contraintes, résultats attendus et actions du patrimoine
C o n du patrimoine matériel sont :
t r a i n t e s m a j e u r e s
é s u l t a t s a t t e n d u s :
L e s a c t i o n s à r é a l i s e r s o n t :
L'ACALAN est une institution scientifique spécialisée de l'Union africaine installée à Bamako
depuis 2001 qui œuvre à la valorisation des langues africaines, en travaillant à faire d'elles
des langues de travail à tous les niveaux.
C o n t r a i n t e s d e s l a n g u e s
é s u l t a t s a t t e n d u s d a n s l e d o m a i n e d e s l a n g u e s
24
• Les langues ont leur place et leur statut dans le pays et sont utilisées dans tous les
domaines de la vie publique
• Les langues intègrent le développement et la démocratie ;
A
c t i v i t é s n é c e s s a i r e s
• Prise de décision politique redonnant aux langues africaines la place et le statut qui
est le leur dans le Mali ;
• L'utilisation des langues dans l'éducation, la fonction publique, etc. ;
• L'intégration du développement et de la démocratie dans les langues.
• La mondialisation des ressources.
La littérature des femmes n'est pas encore très abondante mais elle comprend l'une des
œuvres les plus importantes de la région : Aoua Kéita, Aïcha Fofana, Aïda Mady Diallo, Fanta-
Taga Tembley, Aminata Traoré, Adame Ba Konaré et Fatoumata Fathy Sidibé.
Les maisons d’édition connaissent aussi une faiblesse économique à cause de la vétusté du
matériel et le manque de compétences humaines. Aussi, les lignes éditoriales choisies par les
maisons d’édition sont largement déterminées par les contraintes économiques. Les grandes
25
maisons d’édition spécialisées dans le livre scolaire doivent profiter de la position
avantageuse de leurs produits scolaires pour élargir leurs lignes éditoriales, ce qui limite
l’impact des politiques d’achat de livres scolaires sur la structuration et la diversification de
la filière.
• Faiblesse éditorial ;
• absence de structure de distribution ;
• Manque de l’aide à l’édition
4.3.1 Musique
E
t a t d e s l i e u x d u d o m a i n e m u s i c a l
La musique est un des rares domaines ayant une activité formelle et permanente ; il y a des
producteurs, distributeurs, détaillants, loueurs de matériel, studios d’enregistrement sur le
marché. Au Mali, certains métiers artistiques (musicien, artisan, etc.) sont
traditionnellement considérés comme inférieurs, même si ce phénomène est en train
d’évoluer. Les métiers liés à la musique ne pouvaient pas traditionnellement être exercés par
les nobles, laissant ces activités aux couches les plus modestes de la population. La musique
malienne est extrêmement populaire auprès de son propre public et la présence de la
musique malienne sur les ondes, tant au niveau des radios nationales que locales, est très
26
importante. La vente de musique malienne représente environ ¾ du chiffre d’affaires de
l’ensemble des ventes musicales. Le marché Ouest africain et le marché de la diaspora sont
les débouchés naturels pour la musique malienne.
Le BUMDA a l’exclusivité au Mali pour la collecte des droits d’auteurs. Le BUMDA répertorie
1 700 musiciens dans ses registres. Il a collecté, en 2006, 82 Millions de FCFA à l’étranger au
titre des droits d’auteur d’artistes produits au Mali. Les revenus professionnels des artistes
musiciens sont générés essentiellement par la production de spectacles et la participation à
des fêtes privées ou autres événements sociaux. Les 2 entreprises établies avec une activité
permanente dans le secteur de la production et la duplication d’enregistrements sonores au
Mali sont en fermeture. La location de matériel sonorisé enregistre 12 sociétés en activité
é s u l t a t s a t t e n d u s p o u r l a m u s i u e :
L e s a c t i o n s à r é a l i s e r d a n s l a m u s i u e s o n t :
4.3.2 Théâtre
E
t a t d e s l i e u x :
27
engagé, c'est-à-dire un théâtre qui soulève les problèmes d'ordre politique, économique et
aussi moral. Plusieurs groupes de théâtre œuvrent dans le sens de réduire les maux de la
société par la sensibilisation et l'information. Parmi ces groupes, le groupe Nyogolon et le
Kotéba national sont au premier rang.
Au Mali le théâtre de marionnettes Sogobo est l’héritier d’une très ancienne coutume. Dans
l’esprit, il exprime la permanence des valeurs traditionnelles tout en promenant un regard
ouvert sur le monde contemporain; dans la forme il témoigne de la vivacité d’une création
artistique sans cesse renouvelée. Le Théâtre des marionnettes a recours à de multiples
disciplines qui en font toute la richesse : le conte, la musique, le chant, le mime, la
chorégraphie, sans oublier la dextérité qu’exige la manipulation des marionnettes et des
masques. Les marionnettes sont présentes dans la plupart des manifestions organisées dans
les zones abritant des troupes de marionnettes.
C o n t r a i n t du théâtre
e s m a j e u r e s
28
R
é s u l t a t s a t t e n d u s :
L e s a c t i o n s à r é a l i s e r s o n t :
Les festivals mettent en scène une présentation "ethnique" des cultures, formant un
condensé de rituels traditionnels, en particulier de danses et de chants, auquel s'ajoutent
des productions plus modernes de troupes locales, voire, pour les plus importantes des
manifestations, d'artistes internationaux. En parallèle se tiennent des débats,
principalement autour des problèmes du développement et de ses enjeux économiques
mais aussi identitaires, auxquels participent les chefs traditionnels, les élus et responsables
communaux, ainsi que les bailleurs de fonds et ONG nationales et internationales.
C o n t r a i n t e s d e s f e s t i v a l s e t j o u r n é e s c u l t u r e l l e s
29
R
é s u l t a t s a t t e n d u s :
• Un cadre de rencontre et d’échange entre les organisateurs des festivals est institué ;
• Des festivals sont identifiés et classifiés comme évènement d’intérêt publique ;
• Les critères de classification des festivals sont élaborés;
• La communication donne une meilleure image sécuritaire du pays (Etat et privé)
A
c t i o n s à r é a l i s e r :
La danse disparait de la vie éducative dans la capitale et certaines grandes villes à cause de la
multitude de petites familles ne donnant pas aux enfants l’opportunité de participer aux
rassemblements de génération. Dans les petites villes et villages, au clair de Lune, les fillettes
de 14-15 ans sans accompagnement musical, se réunissent pour battre ses mains, chanter et
danser. En brousse ou dans les champs pour les jeux, les jeunes garçons fredonnent
également des airs appris soit de leurs aînés, soit des grands parents. La danse est réservée à
tous les jeunes la nuit lorsqu’on joue au tam -tam ou au balafon sur la place publique. De
façon générale, à l’adolescence comme à l’age d’adulte, la danse et la musique
accompagnent les hommes et les femmes en milieu traditionnel des zones rurales.
Les troupes de danse sont pour les plus importantes d’entre elles, organisées sous forme
d’association, à l’exception des troupes dépendant du Palais de la Culture de Bamako, qui
sont salariées de cette structure. Il existe aujourd’hui un effort de la part des artistes de
moderniser leur musique et pas de danse. Dans le domaine de la danse contemporaine, une
seule association, Donko Seko, a une activité structurée. Aujourd’hui, cette danse
contemporaine repose la question de l’auteur face aux créations collectives et l’on considère
de plus en plus les métiers de chorégraphes comme vecteurs de la culture Africaine. Les
troupes de danse sont généralement des troupes informelles
4.3.5 Contes
E
t a t d e s l i e u x
Les contes dont l’origine est inconnue sont en général le reflet de la société et n’ont pas
d’auteur. Ils appartiennent à la société dont ils sont issus. On différencie les contes par leur
30
ethnie d’origine. Les personnages des récits africains sont des êtres humains, des animaux,
des éléments de la nature, des génies de la forêt, personnage mi-humain mi-animal, des
esprits, etc. Dans les villages où la tradition est persistante, lors des veillées africaines,
enfants, adolescents et adultes se rassemblent pour écouter le conteur, bien que le niveau
de compréhension diffère selon l’âge de l’auditoire. L’espace du conte se marque par des
gens assis (par terre sur des nattes ou sur des tabourets) en demi-cercle face au conteur de
façon à ce qu’il puisse voir et être vu de toute l’assistance. Lorsque cette dernière est
composée uniquement d’enfants, il arrive parfois que ceux-ci s’alignent assis devant le
narrateur. La séance a toujours lieu la nuit en toute saison. Le conteur est un artiste
polyvalent : il est à la fois comédien, poète, chanteur et danseur.
Les contes se font rares dans les grandes villes ; rares sont les femmes qui disent des contes
traditionnels à leurs enfants. Toutefois, en régions son public reste jeune. On raconte des
contes pour faire dormir un enfant. De nos jours, ce sont les médias qui se chargent
d’éduquer les enfants par les contes. Certains enseignants essaient également de les
introduire dans leur projet pédagogique.
C o n t r a i n t e s d e s c o n t e s
é s u l t a t s a t t e n d u s d a n s l e d o m a i n e d e s c o n t e s
c t i o n s d a n s l e d o m a i n e d u c o n t e
Les cinéastes ont des problèmes d’exploitation de leurs réalisations à cause essentiellement
de l’épineux problème de la piraterie et du manque d’infrastructures et lieux appropriés de
diffusion. Le cinéma ambulant, dont la principale initiative correspond au CNA - Cinéma
Numérique Ambulant - permet de réaliser de projections dans tous les milieux (rural et
urbain) sans nécessité de créer d’infrastructures spéciales. Dans un pays bénéficiant du
climat du Mali, la projection dans des espaces ouverts est viable pendant presque toute
l’année.
Les sociétés existantes ont été créées pour servir à la production d’un film spécifique et leur
activité n’a pas été pérennisée, la production est en situation de dépendance des
financements étrangers, la diffusion est laminée par l’absence de salles et le piratage des
films retransmis à la TV
Dans les régions, il existe des opérateurs spécialisés dans le tournage et montage des
événements festifs.
C o n t r a i n t e s d u d o m a i n e
é s u l t a t s a t t e n d u s d u d o m a i n e
c t i o n s à m e n e r
.8 Sports traditionnels
4 . 3
t a t d e s l i e u x
Jadis profession rentable, il y avait dans chaque ville au moins un studio qui faisait des prises
pour les pièces d’identité des élèves, des demandeurs de carte d’identité ou de passeport
mais aussi pour les enfants, les fêtes, etc. Il existe aujourd’hui deux groupes de
photographes : les amateurs et les professionnels.
Les amateurs qui sont nombreux dans les régions exercent cette activité comme profession
secondaire à l’exception de quelques studios dans lse capitales régionales. La numérisation a
beaucoup joué contre les photographes locaux : les appareils de téléphones peuvent
photographier ; les imprimantes à haute résolution et les caméras chinois sont accessibles à
bas prix. Toutefois, les professionnels continuent à se battre pour la pérénisation du métier.
Les célèbres photographes de la nouvelle génération sont : Ouassa Sangare, Sogodogo,
Harandane Dicko, etc. Les photographes Maliens des Masterclasses ont été encouragés à
s’exprimer avec un accessoire, perpétuant en cela la «tradition locale du fond». Les
professionnels sont marqués par la liberté dans la composition et sont bien inspirés : les
pêcheurs, les détritus de la ville, les végétaux, l’eau, la lumière, etc.
4.4.2 La Peinture
L'histoire de la peinture en Afrique remonte à l'époque du néolithique au Sahara (6000 ans
avant notre ère). Ce sont ce que l'on a appelé "les peintures rupestres", qui sont des
représentations des activités sociales des populations préhistoriques. La société
traditionnelle malienne connaissait la peinture : les techniques d'impression et de
décoration traditionnelle des cases et autres façades étaient une pratique courante au Mali ;
les falaises des aires culturelles dogon en sont la parfaite illustration.
33
Les peintres comme Ismaël Diabaté, Abdoulaye Konaté, Mamadou Diané, Kamara Ka,
Moussa Koné ont donné une renommée internationale au Mali. Parmi les jeunes peintres,
on peut citer Sira Sissoko, Mohamed Diakité, Abou Diallo, et Thierno Diallo. Ismaël Diabaté
apparaît comme le peintre le plus doué de son temps en raison de son immense talent et de
sa force de créativité toujours renouvelée. Quant à Abdoulaye Konaté, il est l'un des
premiers inspirateurs de la peinture contemporaine au Mali. Souleymane Ouologuem et
Modibo Doumbia sont aujourd'hui les peintres les plus talentueux de leur génération.
Pour les spécialistes, la peinture pouvait auparavant nourrir son homme. Mais avec la cherté
des produits, du tissu, l'envahissement du secteur par des firmes étrangères, la peinture sur
bogolan rapporte peu. La majorité des peintres maliens ne vivent pas de leur art. Alors, seule
une minorité d’artistes ayant réussi à faire écho dans leurs œuvres les visions et les
aspirations de ces mentors peuvent vivre de leurs arts.
L'évolution de la peinture est liée à l'existence au Mali d'une école d'art, l'Institut national
des arts (INA).La peinture n'est pas pour les roturiers. Elle a ses mentors occidentaux qui lui
dictent des "comportements". Aujourd'hui, la situation est telle que malgré l'existence
d'écoles de formation et les nombreuses professions formées, il n'y a que deux peintres
maliens qui soient mondialement connus. Il s'agit d'Abdoulaye Konaté, directeur du
Conservatoire, et Ismaël Diabaté. Hormis ces deux, les peintres d'aujourd'hui, pour la
plupart, créent des œuvres pour un public européen et tout le monde n'a pas accès à ce
marché. Ce qui rend davantage la situation des artistes maliens précaire. Le soutien politique
et financier de l’Etat fait défaut. La précarité de certains artistes maliens est aussi liée à
l'absence d'un marché des arts plastiques permanent dans le pays ; les actions entreprises
par les autorités sont des actions ponctuelles. Il faut aussi signaler que le Malien n'a pas
encore dans sa culture la consommation d'œuvre d'art comme le tableau.
34
dominée de peau. En milieu Dogon et Bambara, ethnies très agriculteurs, la décoration est
dominée par le bois et le métal ; les décors au Mali est très riche en couleurs et très animée.
En ville, la décoration est sollicitée par les personnes aisées tandis que dans les zones
rurales, cet art est pour les femmes qui l’utilisent pour des fins personnelles.
t a t d e s l i e u x :
Le milieu de l’art contemporain malien est appréciable dans de nombreux domaines comme
la danse, le cinéma, ou la peinture. Les arts plastiques sont tout aussi vivaces mais, le public
local ne s’y intéresse pas beaucoup. Cet art reste surtout valorisé en Europe ou aux Etats-
Unis. La pénurie de lieux d’expositions et l’inexistence d’un marché local expliquent en partie
ce phénomène. L’intérêt porté par les galeries et institutions du nord, a souvent un effet
pervers et résulte de l’engouement occidental pour les arts dits primitifs. De fait, ces
institutions influencent terriblement l’art contemporain d’Afrique noire et du Mali en
particulier. Elles renforcent leurs propres imaginaires et fantasmes sur l’Afrique en
sélectionnant des artistes pour une audience internationale.
L’art contemporain au mali reste un terreau à exploiter et n’a pas encore dévoilé toutes ses
facettes, avec de nombreux artistes dans l’ombre. Le Centre culturel français de Bamako
promeut quelques uns mais les artistes n’ont pas de soutien de la par les autorités
culturelles. Il faut cependant signaler la multiplication des expositions à Bamako, notamment
au Musée National.
Les représentants de l’art contemporain au Mali sont : Ismaël Diabaté, les sculpteurs
Amaiguéré Dolo et Sami Théra, les photographes Malick Sidibé ou Seydou Keita, Abdoulaye
Konaté, etc. Il existe un centre d’art contemporain (Badjidala) à Ségou.
C o n t r a i n t de l’art contemporain :
e s m a j e u r e s
é s u l t a t s a t t e n d u s :
35
L e s a c t i o n s à r é a l i s e r s o n t :
36
Céramiques et Poterie. Le métier de potière est réservé à la caste des forgerons. Dans cette
caste, les hommes forgent, les femmes travaillent la terre. A Kalabougou, des générations de
femmes : grands-mères, mères et filles, travaillent la poterie, " Depuis le temps de leurs
aïeux ". Ces femmes sont organisées en association, présidée par la plus âgée d’entre elles.
Son rôle est de préserver l’éthique du métier dans la communauté des potières, de faire
respecter les règles déontologiques et en cas de besoin, d’ordonner les sacrifices auprès des
esprits pour réparer les fautes. A l’ "association" s’est ajoutée depuis peu une "coopérative",
dont le rôle économique est de permettre une reconnaissance officielle des potières du
village, de leur activité professionnelle auprès du gouvernement, et de prétendre ainsi à des
aides financières. Pour créer cette coopérative, le village a dû faire face à une importante
dépense qu’il a pu assurer grâce aux trois revenus suivants : les loyers de la maison d’accueil
réservée aux visiteurs toubabs, les taxes de visite, et les trajets assurés par la pirogue du
village entre Ségou et Kalabougou. Autant dire que la communauté est bien organisée et
commence à savoir tirer profit du tourisme et de sa spécialité potière. Farako, également
village de forgerons près de Ségou, compte cent trente potières.
Dans la région de Mopti, le travail de la poterie est essentiellement imparti aux femmes.
Dans le village, chaque famille a en charge une partie du travail. La terre est foulée au pied
pendant de longues minutes pour obtenir une parfaite homogénéité. Au centre du village,
les hommes apportent des chariots de paille qui sera étalée sur la place et où sont déposées
toutes les poteries fabriquées dans le mois. Une fois les poteries recouvertes, la paille est
enflammée pour permettre la cuisson.
Les poteries sont ensuite chargées sur de grandes barques et vendues sur tous les marchés du Mali.
Il faut également signaler les perles, les textiles tissés à la main, la production de jouets, la
bijouterie, la confection de sacs, la production dans le cuir sur lesquels nous n’avons pas
d’information.
é s u l t a t s a t t e n d u s :
37
L e s a c t i o n s à r é a l i s e r s o n t :
Les opérateurs du secteur sont multiples, au premier titre desquels on trouve les opérateurs
liés au secteur du tourisme : hôtels, agences de voyage, guides touristiques, restaurants, etc.
Le Mali compte plus de 100 agences de voyage et environ 250 hôtels. Le nombre de guides
officiels recensés est supérieur à 300. De nombreux autres opérateurs économiques
bénéficient du tourisme : commerce général, services aux personnes, transport, etc.
Pratiquement la totalité de festivals se déroulent en haute saison et drainent une partie
importante du public étranger. En région, les musiciens et autres artistes du spectacle,
dépendent très souvent pour se produire des hôtels, restaurants et autres lieux fréquentés
par les touristes. De même, l’artisanat d’art est fortement dépendant de la présence de
touristes.
Le tourisme contribue directement aux recettes de l’Etat et des municipalités par le biais de
la taxe hôtelière, et des taxes liées à tous les produits et services consommés par les
touristes. Les recettes en provenance de la taxe hôtelière restent modestes et ne sont pas
recensées de façon centralisée. La prise en compte du tourisme dans les programmes
multilatéraux de développement semble bien être la marque de la volonté de l’Etat de
considérer ce secteur comme un véritable enjeu de développement économique, social et
culturel.
Actions à réaliser :
• Assurer la participation de tous dans la promotion et la conservation des sites
naturels et culturels ;
• Promouvoir la visibilité du pays et l’offre de produits et de services culturels ;
• Organisation des infrastructures touristiques du pays (hôtellerie, transports, etc.) ;
• Encouragement du tourisme culturel des nationaux et de la diaspora
• Appuyer les projets de développement du tourisme culturel et les projets de
production d’œuvres audiovisuelles ou de contenu multimédia faisant la promotion
et la valorisation des richesses culturelles du pays.
Il faut également signaler les «Banques culturelles» créées dans certains villages dans le
cadre de la micro finance appliquée au patrimoine culturel. Le mécanisme de
fonctionnement consiste pour les détenteurs d’objets d’art, à entreposer des biens culturels
mobiliers de valeur contre un prêt d’argent remboursable dans un délai arrêté de commun
accord. Il en existe à Fombori (village situé à 2 kilomètres à l’est de Douentza), Déniekoro et
Kola.
5.2. Les Espaces de spectacles
Les lieux de spectacles au Mali ont, pratiquement tous, une vocation mixte. Ils servent tant à
la présentation de spectacles (théâtre, musique, danse) qu’à d’autres types d’activités
culturelles. Ces lieux de spectacles peuvent être des centres culturels, des salles de
spectacle, des lieux à l’intérieur d’hôtels, des bars, des maisons de quartier, etc. Le principal
lieu de spectacle au Mali est le Palais de la culture qui contribue de façon significative à la
dynamique culturelle du pays et dispose d’une troupe de théâtre et d’une troupe de danse
traditionnelle permanentes.
Créé en 1999 avec le soutien financier de la Fondation Prins Claus et l'appui technique de
van Beeldende Kunsten des Pays-Bas, le Centre Soleil d'Afrique est un cadre et un lieu de
rencontre approprié au service de tous les acteurs de la culture. La plupart des permanents
de l'association sont des artistes spécialisés dans les différentes disciplines de l'art plastique.
Il crèche dans son propre local à Hamdallaye ACI-2000. Il est composé d'une salle
d'exposition, un espace de travail, une salle d'infographie équipée d'ordinateurs, deux
magasins et deux bureaux. Un staff composé de huit personnes de profils divers assure le
fonctionnement quotidien du Centre au sein duquel on peut identifier une vingtaine
d'œuvres d'artistes maliens et étrangers qui sont passés pour une formation ou en tant que
collaborateurs.
39
et l’atelier « NDomo » du plasticien Boubacar Doumbia, sont des bons exemples de ces
galeries privées qui contribuent à la promotion et la vente de l’art et de l’artisanat maliens.
Une classification des boîtes est nécessaire avec une règlementation pour fixer le taux de
musique malienne jouée afin d’éviter que les DJs n’imposent leur goût aux clients. Aussi, un
appui est nécessaire en région pour la formation, la pérennisation et la structuration des
boîtes de nuits.
Son programme d’activités est marqué par le théâtre, cinéma, concerts, expositions,
opérations de décentralisation, partenaire de plusieurs grandes manifestations maliennes à
visée internationale (Biennale des Arts, Rencontres de la Photographie Africaine, Festival
Ecrans Libres, Rencontres Théâtrales, Festival au Désert, Festival Etonnants voyageurs,
Festival de la marionnette de Markala). Il est également co-organisateur avec le Ministère de
la Culture de fêtes nationales (Lire en fête, Printemps des poètes, Fête de la Musique, Fête
du Cinéma…).
Il faut également citer le Centre culturel américain, le Centre culturel libyen, etc.
6. LA RECHERCHE ET DOCUMENTATION
La recherche dans la culture est surtout concentrée dans le domaine du patrimoine. Les
recherches archéologiques évoquées plus haut en témoignent. Les régions ayant fait l’objet
de recherches dans le domaine du patrimoine sont indéniablement celle du plateau central
nigérien (pays dogon essentiel), le delta intérieur et la boucle du fleuve Niger (Djenné,
Mopti, Tombouctou et Gao), et celle occidentale du vieil empire Manding. Ces programmes
ont permis une bonne promotion touristique des sites et monuments les plus visités du
pays actuellement.
Les publications sur la culture sont celles d’acteurs indépendants comme ACTE 7 qui a
produit des documents de politique culturelle et de collection des biens culturels. Le
ministère intervient rarement dans la recherche et pourtant une ligne y est consacrée dans
le budget. Le travail des intellectuels consiste à produire des articles et interventions pour
les séminaires et les publications étrangères. Ces œuvres sont dispersées à travers le
monde et souvent accessibles sur Internet.
42
Les centres de documentation sont peu nombreux dans la capitale et rares en région. Parmi
ces centres, le plus connu est le Centre Djoliba créé par la Mission Catholique ; on peut aussi
citer le Réseau Sahélien de Documentation (RESADOC) du Comité Inter-Etats de Lutte
contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), organisation sous régionale dont le siège est à
Ouagadougou.
C o n t r a i n t e s
é s u l t a t s a t t e n d u s
c t i o n s à r é a l i s e r :
43
7. L’ENSEIGNEMENT DE LA CULTURE
7.1 L’INA
L’INA a été créée en 1933 sous l'appellation de la Maison des artisans soudanais transformée
en 1963 par la 1re République en Ecole des beaux arts avant de devenir en 1978 sous la IIe
République Institut national des arts (INA). A ses débuts, l'école comptait trois sections : arts
plastiques, art dramatique et musique. C'est dans la section arts plastiques qu'ont été
formés la plupart des artistes de renom de notre pays. Certains parmi eux ont continué leurs
formations à l'étranger, notamment à Moscou, à Cuba et en Italie. L’INA forme des
techniciens d’arts dans les disciplines suivantes : art dramatique, arts plastiques, musique,
animation socioculturelle, métiers d’art. L’INA est chargé de donner un enseignement
artistique ; à savoir : la musique, les arts plastiques, des métiers d'art (forge, maroquinerie,
bijouterie, menuiserie ébénisterie, tissage). De cet établissement sortiront de grands artistes
(dans tous les domaines) qui feront la fierté du pays comme Aly Dolo. Les élèves suivent une
formation d'un tronc commun de 4 ans. A partir de cette étape, l'élève choisit un thème
pour son rapport de fin de cycle. A l'INA, 300 élèves environ apprennent au sein de
différentes sections.
7.2 Le Conservatoire
En 2004, une nouvelle école de formation artistique a été créée : le Conservatoire des arts et
métiers multimédia/BFK. C'est une école supérieure qui donne un enseignement
pluridisciplinaire : arts plastiques, musique, danse, multimédia et théâtre. Elle ambitionne
d'ouvrir une section mode et design compte tenu des enjeux du marché des arts aussi bien
au Mali qu'à l'extérieur. En plus de l'INA, il existe le Conservatoire des arts et métiers
multimédias Balla Fasséké Kouyaté (Cam/BFK), qui correspond au cycle supérieur de l'INA. Le
Cam/BFK a ouvert ses portes le 10 octobre 2004. Depuis cette date, il accompagne des
générations d'élèves vers la réussite, se forgeant une réputation d'excellence à Bamako.
Aujourd'hui, il accueille 260 étudiants (du cours normal aux masters), sans oublier les
managements, développe pour tous un enseignement de qualité tourné vers l'avenir. "Nous
avons enregistré des partants à la fonction publique et dans la section art plastique, il y a 10
étudiants par section et par classe, soit 50 au total pour cette année".
Il existe des petites associations avec peu de membres comme l’Association de femmes
professionnelles du secteur de l’Image (AFIM), avec ses 50 membres ; l’association des
producteurs de musique, avec 15 membres, la fédération d’artistes maliens (FEDAMA),
l’organisation malienne des éditeurs de livres – OMEL - composée de 15 maisons d’édition,
l’association de librairies professionnelles. Ces deux dernières ont une activité fédérative et
de représentation réelle des opérateurs de la filière, ce qui est une exception dans le monde
de la culture au Mali.
C o n t r a i n t e s d e s a s s o c i a t i o n s
é s u l t a t s a t t e n d u s :
c t i o n s à m e n e r :
45
des programmes de formation des gestionnaires des radios avec l’association malienne de
radiodiffuseurs et en partenariat avec les opérateurs publics et les PTF présents dans le
secteur.
C o n t r a i n t e s d e s m é d i a s
é s u l t a t s a t t e n d u s :
c t i o n s :
46
10. LE FINANCEMENT DE LA CULTURE
10.1 L’appui budgétaire
La dotation budgétaire de l’Etat malien envers le secteur de la culture est de 4,5 milliards (soit 4,
514 090 000 F CFA) répartie ainsi :
• Personnel 823 480 000
• Matériel & Fonctionnement 203 326 000
• Déplacement & Mission 220 673 000
• Communication & Energie 331 502 000
• Autres Dépenses 946 159 000
• Equipement et Investissement 168 000 000
• Transfert et Subvention 660 950 000
• BSI Financement Intérieur 1 160 000 000
Le gouvernement prévoit également des lignes budgétaires pour les structures suivantes :
• MAISON DU HADJ : 66 706 000
• CICB BAMAKO : 377 948 000
• MUSEE NATIONAL : 477 905 000
• PALAIS DE LA CULTURE : 409 627 000
• BUREAU MALIEN DU DROIT D'AUTEUR : 182 486 000
• CENTRE NAT. CINEMATOGRAPHIE DU MALI : 560 061 000
• CONSERV.ARTS METIERS MULTI.BALLA FASSEKE KOUYATE : 613 901 000
• MAISON AFRICAINE DE LA PHOTOGRAPHIE : 167 353 000
47
10.2 Les partenaires techniques et financiers de la culture
Les partenaires techniques et financiers sont :
L ’ U : elle intervient dans le cadre du PADESC pour le renforcement des
n i o n e u r o p é e n n e
capacités des agents du ministère, des opérateurs ; l’appui à la création, aux structures
d’animation, aux festivals, aux industries culturelles, à l’artisanat d’art et aux projets
structurants des régions avec un budget de 4,5 millions d’euro.
: elle intervient dans la conservation et la promotion du patrimoine, les
E S
L ’ U N C O
formation (347 000 F CFA), l’équipement des structures régionales (469 000) et l’appui au
développement des industries culturelles (557 000) et divers (126 000). Les formations qui
sont en cours de réalisation portent sur la sensibilisation des écoliers et élus au patrimoine ;
la formation en techniques de son et lumières de spectacles en plein air ; l’élaboration d’une
base de données du secteur de la culture ; et la formation des cadres régionaux à l’inventaire
du patrimoine.
formateurs, l’enseignement et l’organisation des stages ainsi que d’autres types d’échanges
culturels.
L a c o o p é r a t i o n a v e c l e s U
g e n c e s u é d o i s e d u d é v e l o p p e m e n t i n t e r n a t i o n a l
production de films, l’appui aux industries culturelles et la formation des acteurs culturels.
f o n d a t i o n g a K h a n
F o n d a t i o n t r o m m e s s o c i a t i o n d e c o o p é r a t i o n
p o u s’occupe de l’aménagement et
r l e d é v e l o p p e m e n t l o c a l d e s e s p a c e s n a t u r e l s
48
Les documents stratégiques d’intervention de la Banque Africaine de Développement (BAD)
et de la Banque Mondiale au Mali, élaborés en partenariat avec le Ministère des Finances
malien, ne mentionne pas les secteurs culturels. Les partenaires du Mali ont longtemps exclu
la culture des sources de financement et très peu de fonds y sont consacrés. Pour le peu de
montant attribué, les coopérations engagent beaucoup plus d’argent dans le patrimoine
culturel au détriment des autres domaines. Cette inégale répartition pénalise beaucoup
d’opérateurs.
49
12. ETAT DES LIEUX DES FILIERES CULTURELLES PAR REGION
REGION DE KIDAL
Les filières sont : la location d’espaces, Studio Photo, studio d'enregistrement Audio, régie
Video (Filmage et Montage) et Bibliothèque. Les contraintes des opérateurs sont : Situation
géographique et insécurité qui n'incitent pas à la fréquentation.
Les associations culturelles sont : ASEYAR, TERMIT( essai), TEMEDT( fraternité) et Taghreft
Tinariwen. Les contraintes des associations sont le manque de ressources financières.
Le seul service d’appui est le PIDRK
Les infrastructures sont dominées par : Motel Krutel et Dallol Danse
La culture dans les PDESC
PDESC Kidal :
• Promouvoir les activités artistiques et culturelles: Contruction et équipement des
locaux de la Mission culturelle d'Essouk( bureau+logement) ; Appui à l'organisation
des semaines locales et régionales
• Renforcer le pouvoir religieux: Appui à l'organisation de 10 rencontres entre
autorités religieuses
• Valoriser et promouvoir l'artisanat et le tourisme: Appui à l'artisanat en matériel
moderne
• Protection et valorisation des sites touristiques
PDESC Commune de Essouk
Valorisation du potentiel touristique et Culturel ; Construction d'infrastructure culturelle,
construction d'infrastructure d'accueil ; Organisation d'un festival folklorique, Protection du
site d'Essouk ; Appui à l'organisation de la Semaine Locale
PDESC Abeibara
• Construction de deux maisons des artisans
PDESC Tin zaouatene
• Manque de cloture du centre culturel,
• Manque d'appui aux artisans
• Extension et équipement du Centre Culturel et Cloture du Centre Culturel
PDESC Anefif
• Construction d'infrastructure culturelle
• Equipement du centre d'accueil
• Création d'espace de loisir pour jeunes
• Valorisation de sites touristiques
• Appui à l'organisation de la Semaine Locale
REGION DE KOULIKORO
5A SUIVRE°
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