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Histoire de la pensée économique

« Les passions et les intérêts », Albert Hirschman


« Histoire des idées économiques », Jean Delmotte

Partie 1 : la pensée économique très classique


Certains considèrent que Smith est l’un des 1ers à avoir revendiquer une distinction
entre une philosophie morale et les considérations économiques, qui hâte la
séparation de l’économie politique de la sphère morale, puisqu’il a écrit 2 grands
ouvrages dont l’un étant considéré comme une philosophie morale et l’autre comme
un ouvrage d’économie politique, alors qu’en réalité non.

Donc on considère que souvent, c’est avec Adam Smith au 18ème siècle que l’éco
politique s’émancipe des questions de morale et de la philosophie ➔ Avant, c’est
presque considéré comme un anachronisme de s’intéresser à l’HPE pcq la pensée
éco en tant que telle, de manière autonome, n’existe pas : elle est dominée par « la
pensée scolastique »/« les scolastiques » = pensée dominée par l’Eglise et le clergé,
à une époque où les sciences éco, et même politiques sont considérées comme
dangereuses (puisque l’ordre social est avant tout un ordre religieux).
On verra notamment que, la scolastique médiévale (pensée médiévale) produit un
discours normatif, qui traduit des inquiétudes face au dvpt des activités marchandes
➔ peur que ces activités marchandes mettent en péril l’équilibre de la société, la
cohésion sociale.
Les controverses de l’époque sont alors considérées aujourd’hui comme totalement
dépassées/stériles puisqu’elles rejettent les logiques éco pour des raisons de
morales : elles ne peuvent apporter aucun éclairage à l’analyse éco comptemp ➔
c’est pour ça que de nombreux historiens et de nombreux manuels d’HPE
commencent leurs histoires avec le courant mercantiliste et physiocratie, traitées
comme des curiosités marginales, et ne débutent sérieusement leurs histoires avec
Adam Smith (fin 18ème). Mais nous allons commencer l’HPE à partir de la pensée
scolastique médiévale, donc le Moyen-Age.

Chapitre 1 : L’économie entre la religion, le droit et la morale, du


12ème au 16ème siècle : la pensée économique médiévale

Eléments de contexte :

• Le servage a remplacé l’esclavage ➔ devenu le rapport de production dominant.


• 11ème siècle, en Europe ➔ CE qui atteindra son apogée au milieu du 13ème
• Grâce aux défrichements (rendre une terre non cultivée propre à la culture) ➔
rendements agricoles augmentent.
• La production artisanale (textile par ex) augmente.
• Croissance démographique : la pop européenne serait passée de 40 à 70M.

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• Certaines régions (Flandres, Italie du Nord) se dvpt ➔ effets d’entraînement sur
la campagne.
• Des villes telles que Gênes, Venise, Florence, ou Bruges deviennent prospères.
• L’artisanat, les marchés hebdomadaires + commerce de gros à longue distance
se dvpt ➔ grâce aux ports + multiplication des foires.
• Peu à peu, la société se monétarise et le crédit se dvp à partir du 13ème : prêts
aux paysans, aux ouvriers, et aux artisans.
• Limites de la croissance au 14ème ➔ Europe : famines, guerres, Peste noire qui
décimera entre 30 et 40% de la population (1348-1349).
• Construction d’un savoir unifié qui concilie la foi et la raison, le christianisme et la
philosophie grecque, dont les fondements sont empruntés en grande partie à la
pensée d’Aristote.
• Les textes grecques (et notamment Aristote) se diffusent dans l’occident chrétien
à partir du 13ème : les idées d’Aristote commencent à être diffusées par
l’intermédiaire de commentateurs arabes tels qu’Averroès (1126-1198). La
grande vague de sa pensée apparait au 13ème avec des biais importants, car les
traductions latines portent non sur le texte original (l’usage du Grec s’était perdu)
mais sur des traductions arabes.
• L’Église catholique est au départ très réticente à la diffusion de la philo grecque
dans les universités qui se trouvent sous son contrôle, même si ces interdictions
sont progressivement levées.
• 12ème – 13ème : essor de la pensée scolastique en Occident, sous l’impulsion de
Saint Thomas d’Aquin, qui va s’efforcer de concilier le dogme catholique avec la
philosophie d’Aristote.
Section 1 : Le cadre de pensée scolastique
3 principaux thèmes éco abordés par les scolastiques :

• La théorie de l’usure
• Le juste prix des marchandises
• La monnaie

/ !\ il n’existe pas de théo éco au sens propre à cette époque : les quelques
« analyses » éco sont marginales et sont surtout toujours subordonnées à des
considérations morales et religieuses ➔ car à l’époque, les pratiques éco sont
encastrées dans la vie sociale et religieuse ➔ pas de pensées éco autonomes.
Ces écrits éco non autonomes viennent de 2 sources principales :

• Une source juridique : « les canonistes », i.e. les juristes du droit canon ➔
vont élaborer le droit à partir des textes de l’Eglise => droit n’a pas d’existence
autonome aussi
• « Les théologiens », dont St Thomas d’Aquin qui travaille les textes sains,
mais aussi des auteurs grecs comme Aristote.

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Les 2 ont travaillés les questions éco, mais toujours en suivant des interrogations
morales, mais il faut bien répondre à ces questions du point de vue de l’Eglise, ex :
qu’est-ce qu’un juste prix ?

Pour Thomas d’Aquin


 L’Homme est dépendant, parti intégrant d’un ensemble social qui le dépasse.

 Les conduites individuelles sont articulées à la recherche du bien commun, qui doit
servir de norme et de guide de conduite

 Hiérarchie dans la nature : Végétaux < Animaux < Homme < Dieu

 Société très hiérarchisée : conçue comme un corps qui possède des organes,
ayant des fonctions différentes et déterminées dans la société. Ses membres sont :
o Le clergé
o Les serf
o Les seigneurs
o Les paysans
 Ils sont tous interdépendants ➔ conception holiste de la société (≠ société
individualiste → selon Louis Dumont : sociétés où la notion de bien commun
existe pas et les valeurs individuelles > valeurs collectives)).

 La fin de l’Homme n’est pas terrestre, elle est dans l’au-delà : bonheur terrestre ≠
le salut dans l‘au-delà (le seul que l’individu ne doit rechercher). La société n’a pas
pour but le bonheur des individus ➔ leur salut vient de l’Eglise, il faut respecter les
sacrements religieux et supporter patiemment les maux imposés par la vie terrestre
➔ c’est pour ça que la vie terrestre est totalement subordonnée à la vie spirituelle
et religieuse, et la raison reste soumise à la foi.

 Pour autant, il introduit quand même des éléments de philo tirés d’Aristote pour
fonder une doctrine qui cherche à moraliser les rapports humains et la vie en
société ➔ il veut déterminer les pratiques des actions individuelles (et non pas des
politique) qui sont en contradictions ou en conformités avec la morale et les
principes religieux.

 Les questions éco qu’il traite s’inscrivent dans ce cadre :

o L’Homme possède un libre arbitre (peut choisir d’agir moralement ou pas) =


une forme de liberté, mais qui est tjrs subordonnée à la société ➔ ses actions
doivent être orientées vers le bien commun.
o L’Homme agit guidé par la loi divine et la morale religieuse.

 Toute la pensée éco de l’époque est subordonnée à la religion ➔ donc les pbs
éco vont être envisagés en fonction de leurs caractères vertueux ou non.

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• Dans la Somme théologique : l’Economique (oeconomia) = l’administration
domestique, i.e l’art d’acquérir les B nécessaires à la vie de la famille (la gestion
de son foyer).
Le but : vivre bien et contribuer au bien commun, mais / !\ l’acquisition de richesse
ne peut en aucun cas être une fin en soi ➔ objectif méprisable. L’Economique ≠
discipline autonome → elle appartient aux champs de l’éthique (morale) et de la
justice.

Pour mieux comprendre cet encastrement de l’Economique dans l’éthique, il faut


revenir sur une distinction déterminante en partie emprunté par Aristote entre la
justice distributive et la justice commutative :

Justice distributive Justice commutative


• Règle la répartition (qui, à quoi…) • Règle les échanges, ou appelée « les
• Elle tient compte des valeurs et des mérites commutations entre individu » pour Thomas
de chacun. d’Aquin).
• Concerne le bien commun et le réparti de • Chez Aristote = justice particulière qui règle
sorte que « il soit donné d’autant + à une les échanges selon le principe de l’égalité
personne que sa place dans la communauté arithmétique, entre des personnes
est importante » : le B commun sera donné + considérées comme égale.
aux seigneurs qu’aux serf par ex. • Elle introduit une égalité d’objet à objet/de
• Justice au mérite qui prend en compte chose à chose à travers l’éch,
les inégalités entre les individus. indépendamment des individus concernés
• Egalité géométrique (≠égalité arithmétique). (10€ vs un B valant 10€, que ce soit entre roi
• Le mérite renvoie à la capacité de chacun à ou pape).
contribuer au bien commun ➔ donc à sa • Un éch est juste quand chaque terme est
place dans la hiérarchie sociale. échangeable contre un même 3ème : si A = B
et B = C, alors A = C.

CCL : La justice commutative régit l’échange ➔ on traite les individus comme égaux
quand ils sont pris dans leurs relations d’échange + on cherche l’égalité arithmétique
de choses à choses ≠ la justice distributive régit la répartition du bien commun +
traitre les individus en fonction de leurs valeurs, donc leur mérite.
 Aucune réciprocité dans la justice distributive ≠ dans la justice commutative, on
peut commuter les individus.

Section 2 : Le juste prix

Le juste prix
• Ces considérations de justice sont à l’œuvre quand St Thomas d’Aquin traite de la

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question du juste prix ➔ très éloignée de celle de la question du prix de marché
que les économistes connaissent aujourd’hui.
• On ne peut pas le définir ➔ donc les auteurs de la scolastique parlent de la
violation de cette norme, i.e. une situation où ce prix n’est pas juste.
• C’est d’emblée une question normative qui suppose une déf de la justice (qu’est-ce
qui est juste et en quel sens est-ce juste ?), d’où la difficulté de répondre à la
question du juste prix.
• Renvoie à la justice commutative : 2 échanges égaux + 2 protagonistes égaux + il
faut plutôt chercher une égalité arithmétique des choses échangées (i.e. une
marchandise qui vaut autant s’échange contre une marchandise qui vaut autant) ➔
signifie que derrière on a bien de la valeur ➔ équivalent en valeur ➔ théorie de la
valeur pour les classiques). De cette vision, la justice commutative renvoie au
partage équitable des gains à l’échange (les gains à l’éch au sens moral).

Dans une partie de la Somme théologique qui s’intitule « La fraude », Thomas


d’Aquin va se demander :

• « Est-il permis de vendre une chose + chère qu’elle ne vaut ? »,


• « Le vendeur est-il tenu de dire les défauts de la chose vendue ? »,
• « Est-il permis de vendre une chose plus chère que l’on a acheté ? »

 Questions pratiques car les réponses sont amenées à régir les échanges lors des
foires ou sur les places de marchés. En fait, la Somme théologique est écrite pour
servir de guide moral aux actions individuelles : elle doit servir au clergé, aux
commerçants, et au juge ➔ elle dit ce qui est moralement condamnable en
s’appuyant sur des cas pratiques, ex : le paysan amène au marché son cheval
boiteux, quel est le juste prix ? ou qlq qui amène au marché une poule qu’il a
acheté moins cher la veille, a-t-il le droit de la vendre + chère ?
Le juste prix
• Selon Thomas d’Aquin, « le juste prix d’une chose n’est pas toujours déterminé avec
exactitude, mais s’établie plutôt par une certaine estimation » ➔ estimation commune,
sorte de norme sociale, i.e. on pourrait tous y adhérer.

• Pas de déf précise car dépend d’une société à une autre, du niveau de richesse, des
besoins moraux… mais on voit bien qu’il y a un prix coutumier pour lequel on pourrait
tous s’accorder si on était des Hommes sages et objectifs, i.e non appliqués dans la
transaction.

• Comme la traduction de la valeur réelle de l’objet, alors que cette valeur n’a pas de déf
précise.

• Délimité à l’intérieur d’une fourchette variable dans le temps, en fonction des


lieux...etc.

• Tient compte du coût de production (= comme la fourchette basse une contrainte

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minimale).

• Dépend aussi des besoins puisque c'est l’utilité d’un objet, i.e. son aptitude à satisfaire
les besoins, qui définit sa valeur pour l’acheteur.

 Vendre au-dessus de la limite supérieure = injustice commise envers l’acheteur :


profit illicite ≠ vendre en dessous de la limite ➔ perte illicite pour le vendeur
Certains exemples permettent de mieux comprendre ce qu’est le juste prix en
mettant au jour des divergences par rapports à ces fins. On va voir que ces
divergences tiennent aux comportements des individus : ils peuvent être vertueux ou
non (est-ce qu’ils prennent en compte leur propre intérêt ou leurs bien commun (=
i.e. prennent en compte l’intérêt de son partenaire en échange)), avoir une
information correcte ou non sur le B/sur le comportement du partenaire.
Ce qui rend moral ou condamnable l’échange = l’intention derrière l’action.
 Distinction entre une morale déontologique et une morale conséquentialiste :
Morale conséquentialiste : Morale déontologique :
Va juger l’action à l’aune de ses csq : on Evalue l’action à l’aune de l’intention :
s’intéresse aux csq de l’action : finalement ce n’est pas tellement le
- csq positives : action bonne résultat/csq qui compte, mais mon
- csq négatives : action mauvaise si on intention : je vous ai heurté → si mon
heurte quelqu’un → action intention était bonne → mon action est
condamnable. morale + mon comportement est moral.

 La différence entre les deux morales = l’intention.

Thomas d’Aquin prend l’ex de situation qu’on pourrait qualifier aujourd’hui


d’asymétrie d’information ➔ l‘un des partenaires ne connait pas la valeur de la
marchandise :

• « Est-il permis de vendre une chose + chère qu’elle ne vaut » ➔ il va


répondre non : « User de fraude pour vendre une chose au-dessus de son
juste prix est certainement un péché car on trompe son prochain à son
détriment » ➔ tromper = suppose une mauvaise intention chez le vendeur ➔
Si un vendeur connait une information sur un bien que l’acheteur ne connait
pas, il doit révéler l’info et le vendre au juste prix.
• C’est la même chose pour l’acheteur : acheter une chose - chère qu’elle ne le
vaut est aussi condamnable, ex : livre ancien a de la valeur, si l’acheteur en a
conscience, il doit révéler l’information et l’acheter au juste prix au vendeur.

• Les échangistes doivent se révéler l’information disponible sur le bien, en


revanche s’ils ne connaissent pas la valeur du bien au moment de l’échange,
même si le prix n’est pas juste, les échangistes ne sont pas condamnables…

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« mais, dès qu’il s’en aperçoit, il doit immédiatement réparer le préjudice et
dédommager l’acheteur » : il ne commet que matériellement une injustice et son
action morale n’est pas mauvaise ➔ Cet ex montre le rôle de l’intention dans
l’action : si l’intention est morale, la transaction l’est aussi, et ce même si le prix
ne reflète pas la valeur.

• Sans asymétrie d’information : Peut-on échanger en dehors du juste prix ? ➔


Non sauf certaines exceptions.

Pour Saint Thomas d’Aquin


- Le vendeur fixe le prix et c’est l’acheteur qui y consent
- « Quand l’acheteur tire un gros profit de l’objet qu’il reçoit du vendeur, et que le
vendeur n’en trouve aucun préjudice en s’en défaisant alors que le prix ne
s’écarte pas du juste prix ».
A l’inverse, quand qlq a besoin d’une chose et que le vendeur reçoit un préjudice
s’il s’en défait, alors le prix doit être majoré au-dessus du prix de sa valeur : « on
pourra alors vendre une chose au-dessus de sa valeur en soi, bien qu’elle ne soit
pas vendue + qu’elle ne vaut par celui qui la possède ».
• Valeur de la chose VS valeur subjective pour le vendeur
• La transaction n’est plus du tout anonyme : le prix devient presque personnel
(peut être majoré si le vendeur en tire un grand préjudice, i.e. s’il subit une grande
perte) pour être vertueux.

CCL : St Thomas d’Aquin ne demande pas tant que le juste prix reflète la valeur éco
➔ il veut que le vendeur ou l’acheteur ne profite pas du besoin qu’à l’autre d’acheter
ou de vendre.

• Question de la répartition des gains à l’échange indépendamment de la valeur à


échange.
• Donc le vendeur ne doit subir aucun préjudice (=prix plancher), mais il ne doit pas
faire de profit en exploitant le besoin de l’acheteur (=prix plafond).
La justice commutative s’intéresse à l’égalité entre chose à chose, indépendamment
des positions hiérarchiques de chacun, dans un rapport de proportion arithmétique…
On voit bien ici que cette histoire de juste prix est plus compliquée : ce n’est pas
qu’une égalité arithmétique de choses à choses : il va s’appuyer parfois sur l’égalité
de l’utilité entre échangistes, ou sur les besoins ou des préjudices de chacun ➔
personnaliser ce juste prix.
Pour Thomas d’Aquin, il ne s’agit pas ici d’essayer d’expliquer la formation des prix
de manière autonomes ou de fournir une théorie de la valeur ➔ il veut fournir une
norme morale permettant de guider les pratiques et de proscrire les écarts au juste
prix, censé servir le clergé, les juges et également les commerçants.

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Section 3 : La légitimité du commerce
Peut-on vendre + cher une chose qu’on a acquis moins cher ? ➔ La justice
commutative et la doctrine du juste prix diraient non.
La condamnation du commerce est une vieille histoire : Aristote condamnait déjà le
commerce ➔ il définissait « l’Economique » comme l’art d’administrer le foyer,
entendu comme une petite communauté.
Au sein de ces activités éco qui ont cours dans la gestion du foyer, il s’intéresse à la
chrématistique = l’art de l’acquisition.

• Il établit une distinction entre la bonne chrématistique et la mauvaise


chrématistique, distinction qui va parcourir toute la pensée occidentale, bien au-
delà du Moyen-Age, jusqu’au Lumière.

Aristote
Bonne chrématistique Mauvaise chrématistique
L’art d’acquérir des choses nécessaires à la
Mais, avec l’apparition de la monnaie, le
satisfaction des besoins naturels, i.e à latroc a donné lieu à des échanges
survie du foyer (vêtements, nourritures…) :commerciaux dont l’objectif est l’obtention
d’un + grand profit ➔ mauvaise
se fait majoritairement par la guerre, L des
esclaves, pêches, élevage, culture… mais chrématistique : elle est condamnable car
l’autosuffisance n'est pas toujours possible
entretient une confusion entre les fins et les
➔ trocs/échanges monétaires entre les moyens :
familles. • Bonne chrématistique : monnaie est
un moyen de satisfaire ses besoins
La monnaie = csq du troc pour remédier au (fin)
pb de la double coïncidence des besoins ➔ • Mauvaise chrématistique : la
donc cette chrématistique n’est pas monnaie devient une fin en soi.
condamnable : elle découle de la diversité
des besoins et permet de bien vivre ➔ elle Cette mauvaise chrématistique est sans fin,
sert de bien commun. déconnectée des besoins car on peut tjrs
accumuler +, on peut tjrs devenir + riche ➔
activité sans limite qui introduit « la
démesure dans la cité ».

Aristote la trouve dégradante et l’interdit aux


citoyens ➔ réservée aux métèques
(=étrangers résidant à Athènes sans avoir
les droits d'un citoyen).

Avec cette mauvaise chrématistique vont


être condamner le commerce et l’usure (= le
prêt à l’intérêt).

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Thomas d’Aquin, très influencé par Aristote, reprend cette distinction sans réutiliser
ce terme, et distingue 2 sortes d’échanges :
Thomas d’Aquin
L’échange naturel et nécessaire L’échange consistant à échanger de
l’argent vs de l’argent/ denrées vs argent
(vendre des mchd)
- Moyens : Troc ou échange monétaire - Moyens : échange monétaire/vendre
- Fin/but : satisfaire les besoins mchd
nécessaire à la vie - Fin/but : profit
• Ce type d’échange est condamnable car
alimente une sorte de cupidité sans
borne
(reprendre révisions ici)

Cf citation 1
Mais Thomas d’Aquin est + nuancé qu’Aristote : Au 13ème se dvpt les ports qui
prospèrent en Italie, dans les Flandres… et l’acté commerciale se dvpt : dvpt des
foires, ports commerciaux ➔ il voit bien que l’acté commerciale se dvpt et qu’elle
peut faire aussi la prospérité de certaines villes ➔ permet l’essor de l’occident.
Comme le corps social prime sur l’individu ➔ nécessaire de nuancer la
condamnation intransigeante d’Aristote ➔ Thomas va alors considérer que le
commerce est légitime si son but est moral (cf citation 2).
Cf citation 2

Thomas d’Aquin : le profit/le gain (qui doit rester modéré) n’est pas nécessairement
contraire à la vertu si l’intention du commerçant est moralement bonne :

• Pour subvenir aux besoins de sa famille


• Pour secourir les pauvres/les indigents
• Pour toute forme d’utilité sociale
Donc ce n’est plus l’action en soi qui est bonne ou mauvaise, mais c’est l’intention
➔ Commercer pour survivre ou pour faire de la charité = oui, mais commercer pour
s’enrichir ou par cupidité = non ➔ On retrouve une morale déontologique qui
repose sur l’intention de l’action, et pas sur l’action en soi ou sur ses csq.

• On voit bien ici que Thomas d’Aquin ouvre une brèche (et pas une petite) dans
l’interdit moral du profit et du commerce.

On peut remarquer quand même une contradiction entre :


1. La nécessité de vendre une chose à son juste prix pour ne pas léser/porter
préjudice à l’acheteur
2. La possibilité de vendre une chose + chère qu’en réalité, + chère que sa valeur.

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Cf citation 3

Pour conclure, le juste prix est qlq chose d’assez flou, elle peut dépendre de la
valeur intrinsèque du bien, mais aussi des besoins et des préjudices de chacun, mais
ce qui est certain c’est qu’elle dépend d’une forme de norme sociale, une estimation
consensuelle à une période donnée ➔ cette notion de juste prix intervient dans
l’analyse du commerce que fait Saint Thomas d’Aquin : si vendre une chose plus
chère que je ne l’ai acquis contrevient à priori à la doctrine du juste prix, tout va
dépendre encore des intentions et une brèche est ouverte dans la condamnation
séculaire du commerce alors.
Section 4 : le prêt à intérêt ou la question de l’usure
❖ P.S : Usure = pas au sens péjoratif contemporain ➔ ici, usure signifie prêt avec
intérêts.

❖ Aristote :
Il condamnait le prêt à intérêt dans son principe même pcqu’il appartient à la
mauvaise chrématistique, i.e. qu’elle sert d’acc de la richesse pour elle-même, en
tant que fin.
Par ailleurs, il existe une longue tradition chrétienne de condamnation de l’usure
(=prix de l’usage) : Au M-A, avec le développement de l’économie monétaire (i.e.
dvpt de l’éch monétaire), l’église catholique va durcir la guerre au prêt à intérêt ➔
l’usure va devenir un péché capital ➔ papes successifs vont multiplier les décrets
de condamnation de l’usure ➔ donc c’est normal que les théologiens interviennent
sur cette question et condamnent l’usure.
La condamnation repose sur 2 types d’arguments :

• Ce qui est condamné depuis l’antiquité jusqu’au M-A = les situations où


l’indigent, dépourvu de tout pouvoir de négociation, se soumet (par
obligation) aux exigences des riches pour subvenir à ses besoins ➔ on
condamne la pratique d’un taux abusif (= appelé l’usure aujourd’hui). Cf
citation 1 : L’accord volontaire entre les 2 parties ne suffit pas à garantir le
caractère non abusif du prêt. Dans le besoin, on peut consentir à n’importe
quoi. En revanche, cette condamnation condamne que certaines modalités du
prêt : celles qui sont à des taux abusifs ➔ donc cette condamnation est
incomplète.
• Le 2nd argument se fonde sur la distinction romaine entre les biens fongibles
(biens consommables) et les biens non fongibles (durables ; ex : une
maison, un hectare de terre) :
o Les théologiens disent que l’usage des biens non fongibles est
séparable de propriété, i.e. l’usage n’inclue pas la c°, ex : on peut
user d’une maison sans la consommer. On peut très bien céder la
propriété d’une maison et en conserver la jouissance pendant un
certain temps, ou à l’inverse, on peut céder la jouissance d’une maison
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et s’en réserver la propriété (i.e. la louer). On peut donc envisager des
contrats de prêt gratuits ou des contrats de prêts de locations
(payant) : on peut percevoir un montant pour l’usage de la maison, et,
à la fin du contrat, d’exiger la restitution de la maison.
o Dans le cas des biens fongibles : on ne peut pas séparer l’usage de la
chose et sa propriété ➔ donc on ne peut pas exiger à la fin la
restitution du bien et un prix pour l’usage de ce bien ➔ y’a pas
d’équivalent à la location des biens fongibles : je ne peux pas les
prêter vs monnaie ➔ le seul contrat légitime pour les biens fongibles =
le prêt gratuit, sinon, si je prête avec intérêt, ça signifie que je
récupère le bien et le prix d’usage du bien ➔ mais pas possible de
récupérer car on ne peut pas séparer l’usage de la chose de sa
propriété.
Or, la monnaie est assimilée aux biens fongibles : elle existe pour
être consommée, au sens où elle est dépensée dans l’échange ➔
elle n’a pas la fonction de réserve de valeur, c’est un moyen d’échange.

Les théologiens, comme Thomas d’Aquin, disent que la perception d’un prêt à
l’intérêt quand on prête de l’argent = contraire à la justice car ça revient à exiger 2
compensations :

• On exige la restitution de la même quantité de l’€ (conforme à la justice


commutative)
• Le prix de l’usage, i.e. l’usure.
Cf citation 2
Mais l’argent selon Aristote a été créer principalement pr servir d’instrument d’éch et
ainsi, l’usage qu’on peut en faire est de le dépenser, i.e. consommer (comme on
peut le faire pr les achats). Thomas d’Aquin : il est illicite de percevoir en retour de
l’usage d’une somme prêtée ce prix, appelé l’usura. Cpt, sans admettre l’usure,
certaines dispositions permettent au créancier de percevoir en toute justice un
surplus au-delà de la somme prêtée.
Quelles sont ces concessions ?

• La pénalité : la somme que l’emprunteur doit acquitter s’il ne rembourse pas


son prêt à la date prévue ➔ elle est fixée ex-ante, i.e. au moment où on établit
le contrat.
o Il accepte ce principe car le prêteur peut subir un dommage s’il n’est
pas remboursé dans les temps.
• Le gain cessant : le prêteur a droit au même profit qu’il aurait pu obtenir dans
un emploi différent de son argent (= le coût d’opportunité) ➔ ce gain
cessant est beaucoup + controversé : c’est la discussion la plus discuté dans
la littérature à l’époque scolastique car :
o Ça revient à reconnaitre que la monnaie peut être source de profit,

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o Ce gain futur/ce profit qu’aurait pu faire le prêteur, s’il avait utilisé son
argent autrement, est extrêmement aléatoire ➔ ne peut pas être fixé
à l’avance (ex-ante), mais il sera déterminé qu’après (a postériori).
Cf citation 4 : On ne peut pas mettre ex ante dans le contrat, car rien ne garantit
que le prêteur aurait réalisé un tel profit ou un tel gain, s’il ne doit pas vendre ce
qu’il ne possède pas encore, et qu’il peut en mille manières être empêché de
posséder ➔ de nbrx canoniste et théologiens vont rejeter jusqu’au 15ème siècle ce
gain cessant, i.e. l’idée qu’on va rémunérer le cout d’opportunité de l’€ qui serait
donc illiquide (c’est d’ailleurs une des justifications aujrd des intérêts, c’est la
perte de liquidité) ➔ idée que l’argent ne peut être productif qu’entre les mains
de celui qui travaille.
- L’indemnité (citation 5) : on voit bien que Saint Thomas d’Aquin accepte cet
exception-là → c’est pcq le préteur peut subir un préjudice ➔ s’il subit un fort
préjudice, il peut obtenir un dédommagement, et donc un intérêt ➔
Autrement dit, on ne peut pas recevoir de l’argent pour des gains qu’on n’a
pas réalisés (gains cessant) parce qu’on ne peut pas vendre ce qu’on ne
possède pas, mais on peut obtenir dédommagement du préjudice subit lors de
la privation de cette somme ➔ ça revient à autoriser le versement d’une
somme à la signature du contrat pour rémunérer le prêt, et ce, quel qu’en soit
la justification, le résultat est le même pour le prêteur : il peut se faire
rémunérer. Mais d’un point de vue conceptuel, théologique, un cout
d’opportunité est très ≠ d’un préjudice subi, de la même manière qu’un
manque a gagné est très ≠ d’une perte.
On retrouve encore ici le rôle d’une morale déontologique, i.e. d’une morale
fondée sur l’intention. Ce n’est pas tout à fait l’intention mais ce qui fait que
l’intérêt va être licite ou pas c’est ce qui motive l’intérêt, et ce n’est pas les csq de
l’action car dans tous les cas on rémunère le prêt.
Section 5 : Conclusion et transition : la fin des condamnations

Chez les scolastiques, les raisonnements éco ne sont jamais autonomes mais tjrs
soumis à un ordre religieux et moral. La plupart des activités éco comme l’usure ou le
commerce sont condamnées pour des raisons morales – aussi appelées la mauvaise
chrématistique chez Aristote. Néanmoins, par rapport à Aristote notamment, ce sont
plus vraiment les activités en soit qui sont condamnées mais les intentions ➔ donc
plusieurs brèches sont ouvertes par Thomas d’Aquin dans la doctrine de l’Église ≠
chez Aristote les condamnations étaient claires (bonne et mauvaise chrématistique)
et sans appel : elles portaient sur les pratiques et donc pouvaient avoir une
traduction politique ➔ il pouvait les interdire dans la cité ou les limiter aux non
citoyens (le non-commerce = limité aux métèques).

Avec Thomas d’Aquin c’est différent : il tente une conciliation entre la raison,
convoquée chez Aristote et dans la philosophie grecque, et la foi et la morale

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religieuse. Il introduit finalement le pb de la bonne conscience individuelle/la bonne
intention du sujet : c’est la bonne intention du marchand ou de l’usurier qui garantit
sa moralité. Une même action peut être licite ou non en fonction de l’intention.
Thomas d’Aquin ouvre une brèche dans l’interdit et ses arguments seront repris et
entendus plus tard par les partisans de l’usure par exemple. Si on admet que la
bonne intention préserve le bon commerçant ou le préteur du péché, on en viendra
vite à présumer de cette bonne intention pour justifier l’un et l’autre, i.e. le commerce
et l’usure.
- Tous ces débats seront clos à la fin du 17ème siècle : Par la suite, la philo éco
ne se développeront plus au sein du christianisme, mais en dehors de lui et
surtout contre lui (ex : philo des lumières).
- Après Thomas d’Aquin, le commerce et le dvpt éco se poursuivent au
14/15ème, surtout en Italie où les ports Gènes et Venise prospèrent.
- Va s’ouvrir ensuite une domination espagnole avec la découverte de
l’Amérique au 15ème, de l’Inde, la conquête du Pérou. Ces découvertes et la
colonisation qui s’en suivent ➔ accélération du commerce (M de l’or en
Espagne, mine de l’Amérique latine, cacao, pommes de terre, café, tabac,
trafic du rhum, de l’esclave à partir de 1510…).
- Moitié 16ème : la Hollande domine largement le commerce, l’influence de l’Italie
décline et l’opulence nouvelle de la Hollande soulèvent des questions :
comment un si petit pays qui ne tire de sa terre que du fromage et du beurre
peut-il fournir toute l’Europe en marchandise ? ➔ Amsterdam est devenu le
magasin du monde, ses banques sont fleurissantes, et ses navires ont un
quasi-monopole sur le fret européen.
- L’enrichissement par le commerce va rapidement inspirer les mercantilistes ➔
Ce terme de mercantilisme suppose un fond commun d’idée, beaucoup moins
unifié que les classiques, un certain nombre de grands pères mercantilistes
qui reviennent de manière récurrente chez la plupart des auteurs, du 16ème au
17ème siècle. Selon ce courant, l’objectif à atteindre = la puissance du
prince/de l’Etat → cette puissance repose sur 3 piliers :
• L’or (et sa collecte par l’impôt),
• Les marchands,
• Les X (i.e. l’excédent commercial en vue de l’acc de métaux précieux).

Cette doctrine est en rupture total avec la pensée scolastique, elle est défendue
surtout par de riches marchands, des financiers (en général des laïques), et là où les
scolastiques s’adressent aux fidèles, au clergé et aux juges → les mercantilistes,
eux, s’adressent à l’Etat et aux souverains. L’objectif = la puissance de
l’état/souverain, l’expansion par l’enrichissement et la prospérité de la nation. Les
mercantilistes font de l’enrichissement de l’Etat le but de la vie sociale ➔ Smith
disait dans La richesse des nations qu’il s’agissait d’une économie au service du
prince puisqu’on confond/assimile la puissance du souverain avec la prospérité de la
nation et l’enrichissement du prince. Les questions que se posent les mercantilistes
ne sont plus du tout morales ➔ ils ne se demandent pas par ex si pratiquer un taux
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d’intérêt est moral ou vertueux, ils se demandent si ce taux doit être bas ou haut pour
augmenter la richesse de l’Etat. Pour la 1ère fois, ils insistent sur l’importance des
rapports éco, sur le désir considéré comme acceptable de s’enrichir. En + de
l’enrichissement de l’Etat, on passe vite à l’enrichissement des marchands.

Donc cet enrichissement de l’état passe en grande partie par le commerce extérieur,
par une balance commerciale excédentaire (X>M) ➔ permet l’entrée de métaux
précieux (l’or) dans le pays ➔ la grande question qui traverse les mercantilistes c’est
celle de l’or. Le mercantilisme est en rupture franche avec la scolastique qui domine
au 15-16ème , et ce courant sera critiqué à la fois par les physiocrates et par Smith.

Chapitre 2 : La physiocratie

François Quesnay (1694-1774) : Il est tout d’abord médecin à la cour, protégé de la


marquise de pompadour. Il est rapidement anobli par Louis XV (pour avoir sauvé le
Dauphin). Il s’enrichit et acquiert des terres, ce qui le mène à s’intéresser aux
questions économiques. Ses premiers écrits économiques datent du milieu des
années 1750. Il rédige notamment le Tableau économique (1758) et fonde l’école de
la physiocratie.
L’école de la physiocratie se développe à partir du milieu du 18ÈME siècle, après
1750. C’est un mélange de libéralisme économique opposé aux mercantilismes et de
despotisme éclairé. Elle s’articule autour de 3 grands thèmes : la nature/ la terre, la
liberté (celle de commercer) et le despotisme « légale ».

Le néologisme physiocratie à vrai semblablement été introduit par Quesnay, signifie


littéralement : « le gouvernement de la nature ». Physis : la nature et cratos : le
pouvoir/ l’autorité. Les physiocrates ne seront qualifiés ainsi qu’a postériori, à
l’époque ils se qualifient eux-mêmes d’économistes. Ils seront qualifiés au contraire
par leurs détracteurs de sectes d’économistes.
Le principal chef de file des physiocrates est François Quesnay. Ensuite il y a
Mirabeau, qui devient par la suite son lieutenant. Mirabeau va d’ailleurs publier en
1760, la théorie de l’impôt, dans laquelle il prône un impôt unique sur la rente et sera
après emprisonnée et libéré sur l’intervention de la Marquise de Pompadour. En
1763 est publiée le premier traité de physiocratie, Philosophie rurale. C’est le début
de l’apogée de l’école, ce qui sera symbolisée sur le plan politique par
l’établissement de la liberté du commerce des grains (que prône les physiocrates).

Il y a 3 idées principales :
1. Idée que toutes richesses viennent de la terre : les physiocraties fondent le dvpt
éco sur l’agriculture, considéré comme seule source de richesse.
2. Idée d’ordre naturel qui sous tendrait la société : idée qu’il existe des lois
naturelles fondée sur la liberté et la propriété privée qu’il suffit de respecter pour

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maintenir un ordre parfait (il préexiste à l’homme). Le rôle du souverain est de
faire respecter cet ordre.
3. Idée de la représentation du Tableau économique proposé par Quesnay : tableau
révolutionnaire pour l’époque. Il s’intéresse à la fois aux sources de création de
richesse, la répartition à partir d’un diagramme de flux qui représente le
fonctionnement de l’économie. On peut presque considérer que c’est le premier
modèle macroéconomique.

Section 1. La notion d’« ordre naturel »


Les physiocrates considèrent que la société est régie par un ordre providentiel (voulu
par Dieu pour le bonheur des Hommes). Puisqu’il est providentiel il doit s’imposer à
la sagesse des gouvernements. Cet ordre est gouverné par des lois fondamentales
(naturelles), qui sont intangibles et immuables.
Cette représentation s’oppose à l’idée de contrat social, la société n’est pas le fruit
d’un quelconque contrat. La société préexiste à l’individu, c’est une création de la
nature au même titre que le système solaire ou que le corps humain.
Comme par ailleurs, la nature elle-même est le résultat de la volonté divine, donc la
société est produite par la nature elle-même un ordre voulu par Dieu, intangible et
connaissable. C’est par l’observation et la déduction que l’homme peut parvenir à
découvrir cet ordre naturel. L’homme doit se livrer à un effort d’analyse, de
connaissance et de transmission des lois naturelles qui régissent cet ordre. Il ne fait
les lois, il les découvre puisqu’elles lui préexistent.
Les lois naturelles légitiment la propriété privée (celle de la terre en particulier). Elles
légitiment aussi la liberté notamment dans le commerce et l’industrie. Le rôle des
économistes (les physiocrates) est d’appliquer ces lois de la nature à la société.
Les physiocrates ne remettent pas en question la monarchie, ni l’autorité incarnée
par le monarque de droit divin. Mais, le souverain loin de se comporter en monarque
absolu ou en despote arbitraire, doit se soumettre aux droits naturels et le faire
respecter. La liberté et la propriété privée sont des droits naturels que le souverain
doit faire respecter et établir.
En revanche, pour faire respecter cet ordre naturel, il doit user de toute don autorité,
le sens de « despotisme légale » utiliser par les physiocrates. Ce n’est pas un
despote absolu mais « éclairé » par la connaissance de cet ordre naturel. Le terme
despotisme n’a pas grand-chose à voir avec sa signification courante. Cette notion
de despotisme légal éloigne beaucoup la physiocratie des conception politiques de
leur temps (Rousseau, les lumières, contrat social).
Section 2. La notion de richesse
La richesse, chez les physiocrates, est uniquement constituée par les biens matériels
qui sont échangeables. Par opposition aux idées mercantilistes, ils considèrent que
la richesse est formée de tous les biens qui constituent un besoin et non de métaux

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précieux qu’on pourrait thésauriser. La richesse métallique est donc exclue
(opposition très forte aux mercantilistes).
Ils considèrent que la richesse et la propriété sont produite par le travail. Cependant,
prendre pour hypothèse que le travail est la source de toute création de richesse
(Smith) heurte de plein front l’aristocratie française pour laquelle le simple de fait de
travailler était synonyme de dérogeance. La dérogeance consiste à faire des actes
indigne d’une personne noble (exercer une profession sauf exceptions). L’effet de la
dérogeance était de faire perdre les titres de noblesse, seule une lettre de
réhabilitation royale permettait de recouvrer la noblesse pleine. La déchéance
consistait à ramener une famille noble à l’état de roturier (≠ dérogeance), la
dérogeance ne supprime pas la noblesse mais en supprime les droits.
Quesnay en habile politique va dans le tableau économique faire s’opposer la source
de la richesse non plus sur le travail mais que la capacité « miraculeuse » de la terre
à produire de la nourriture à chaque printemps. Il arrive à concilier les bonnes grâce
des terriens et des puissants tout en créant un nouveau système économique
permettant de dépasser le mercantilisme.

Les physiocrates, en limitant la richesse aux objets matériels, considèrent que seule
l’agriculture est productive (source de richesse) car seule elle est source de matière.
Seule l’agriculture est féconde car elle est capable de multiplier la matière. Ce produit
« net » s’apparente à un don de la nature. Par conséquent, l’industrie et le commerce
sont considérées comme des activités stériles car elle se contente de transformer la
matière produite par l’agriculture. Seule la terre laisse un produit net ou un surplus et
donc un profit.
Cf. citation brochure page 6.
L’agriculture permet de couvrir les coûts de production (appelé les « frais »), de
rémunérer le travail (les « avances ») et dégagent en plus un supplément de revenu
des biens-fonds, alors que l’industrie elle ne permet de dégager aucun surplus,
aucun profit. À l’époque, l’industrie est totalement artisanale, son profit était assez
faible et se confondait avec le revenu de l’artisan. Il n’y avait pas de fabrique, ni de
manufacture, c’était souvent une activité à domicile en plus des travaux agricoles.
D’où la difficulté à l’époque de distinguer les salaires des profits.
Par ailleurs, à l’époque l’agriculture emploie la grande majorité de la population et
produit les 4/5 de la richesse annuelle. Cette image de l’agriculture est assez
conforme à celle de l’époque. Pourtant la montée en puissance de certaines nations
comme la Hollande et l’Angleterre est déjà bien visible au 18ème siècle.
D’un point de vue plus théorique, ce que Quesnay ne voit pas ou ne veut pas
théoriser c’est que le profit qui retourne au propriétaire foncier puisse être prélever
sur le revenu des laboureurs ou sur la valeur totale produite. Il ne se doute pas que
cette création est produite par les ouvriers etc. et que c’est en réalité une ponction de
leur travail.

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La physiocratie distingue 3 classes d’agents économiques :

- La classe productive : paysans. Fait renaitre par la culture les richesses


annuelles de la nation. Elle qui fait les avances annuelles des dépenses dans
l’agriculture et paye les revenus des propriétaires fonciers.

- La classe stérile : marchands, artisans, citoyens occupés à autre chose que le


travail de l’agriculture. Leurs dépenses sont payées par la classe productive et celle
des propriétaires fonciers.

- La classe des propriétaires : souverain et possesseurs des terres parmi


lesquels il y a aussi le clergé. Subsistent par le revenu annuel versé par la classe
productive.

Tout en rejetant l’idée de la productivité exclusive du travail, Quesnay formule une


division de la société en classe et elles sont définies par leur place dans le processus
de production. Idée reprise par les Classiques, une société structurée en classe
définies par leur fonction dans le processus de production ou de la répartition.

Section 3. Le tableau économique


Publié pour la 1ère fois en 1758, le tableau économique définit pour la 1ère fois dans
l’histoire de l’économie politique, une représentation abstraite synthétique des flux
d’échanges qui traduisent de période en période la production d’un royaume
agricole. On peut considérer qu’il est le premier modèle macroéconomique simplifier
de production et circulation de la richesse.
Ce tableau s’appuie sur les 3 classes définies précédemment et sur le rôle central de
l’agriculture. La classe productive elle produit, elle achète, vend sa production et elle
dégage un surplus qu’elle verse sous forme de rente ou de revenu à la classe des
propriétaires. La classe stérile elle achète produit et vend mais ne dégage aucun
surplus. La classe des propriétaires achète aux deux autres classes grâce à la rente
foncière qui lui est versée. Le produit net dégagée à chaque fin de période va servir
de base à la période d’après. D’où une représentation de l’économie en circuit fermé
(pas de thésaurisation, d’épargne, d’accumulation, ni échange avec l’extérieur).
La description du tableau qu’on va voir porte sur une période de production. Seuls
les propriétaires vont percevoir des revenus, les deux autres classes auront que des
avances pour l’agriculture ou les matières premières. 2 milliards d’avances de la
classe productive produisent 5 milliards, dont 3 seront vendus aux autres classes et
2 seront versés en revenus aux propriétaires.
Quesnay fait l’hypothèse que la classe des propriétaires dépenses sont revenu pour
moitié entre les deux classes : 1 milliard pour la classe stérile et 1 pour la classe
productive. La classe stérile dépenses son avance auprès de la classe productive
pour acheter des matières premières (bois, cuir etc.) nécessaire à sa production.

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Dans un premier temps, la classe productive vend 2 milliards, 1 pour les propriétaires
et 1 pour la classe stérile.
Le milliard que les propriétaires ont versés à la classe stérile sont employés par ces
derniers pour sa subsistance donc repars dans la classe productive. La classe
productive, consacre le milliard reçu des propriétaires à l’achat d’ouvrage d’industrie
(outils etc.). Les autres classes achètent au total à la classe productive 3 milliards.
De ces 3 milliards qu’elle reçoit pour ses ventes, elle en dépense 1 milliard (outils) et
les 2 milliards sont les avances des dépenses aux propriétaires pour la période
d’après.
La classe stérile, a vendu 2 milliards. Elle retiens 1 milliard pour les avances du
début pour l’année d’après, et un autre pour ses propres consommations. Ses
avances ne produisent rien, elle les dépense.
« On voit qu’il n’y a là que consommation ou anéantissement de production et point
de reproduction. Cette classe ne subsiste que du paiement dû à la redistribution de
son travail. Cette dépense est stérile.»
La signification de stérile attaché à l’industrie et au commerce ne signifie pas inutile
mais non productif, dans le sens où les avances ne produisent pas, pas de surplus.
Le bouclage du circuit à l’identique est assuré grâce aux propriétaires qui
répartissent leurs dépenses à parts égales entre les deux classes. Si cette proportion
est modifiée, l’économie peut connaître soit croissance (si la proportion versée est
plus grande pour la classe productive), soit déclin (si la proportion versée est plus
petite pour la classe productive).

Section 4. Les préconisations de politiques économiques


Le tableau économique va donner lieu à certaine préconisation politique, le
développement de l’agriculture doit être l’objectif premier de ce que Quesnay
appelait le « Royaume agricole ». Les physiocrates critiquent fortement la politique
économique française inspirée par le mercantilisme.
Ils accusent le colbertisme de négliger l’agriculture au profit du commerce et de
l’industrie et d’entraver le commerce des grains d’une multitude d’obstacle. Il faut
absolument libérer ce commerce selon eux. Ils remettent en cause la « police des
grains » qui cherchait à maintenir un prix bas aux produits agricoles en empêchant
les exportations de blé. L’objectif était d’éviter les famines, les pénuries de denrées
alimentaires.
Pour eux, le prix doit redevenir un objet de commerce ordinaire. Il faut donc restaurer
la liberté d’exporter le surplus agricole notamment pour atteindre un prix du blé
supérieur (le « bon prix ») qui doit procurer un gain suffisant au producteur.

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Les physiocrates sont partisans d’un libéralisme économique radicale, les premiers à
populariser l’expression « laisser-faire, laisser-passer ». Et donc du despotisme
éclairé.
Conclusion : Pendant plusieurs années, les physiocrates sont très à la mode dans
les salons parisiens, on les appelles les « Économistes ». Mais le déclin de l’école
est aussi rapide que son ascension. Dès la fin des années 1760, les physiocrates
désormais désignés comme « la Secte », sont en bute à des oppositions multiples
venant des marchands, des manufacturiers, encyclopédistes… Quesnay va alors se
désintéresser à l’économie et va s’adonner à des recherches mathématiques
exotériques.

Historiquement, le courant qui cherche à préserver la monarchie et justifie l’ordre


établit, est balayé en France par la Révolution. La conception physiocrate du
royaume agricole ne prévoit pas le développement du capitalisme. Le modèle
abstrait du tableau économique va tomber dans l’oubli. Seul Karl Marx s’en inspira
dans les schémas de reproduction.
Néanmoins, les principes physiocratiques seront en parti mis en pratiques par Turgot
(qui défendait des thèses assez proches des physiocrates). Lorsqu’il devient ministre
de Louis XVI, il va rétablir en autre la liberté de commerce des grains.

Partie 2 : l’économie politique classique, cf introduction TD page 1


(noter l’intro)

Chapitre 3 : La pensée d’Adam Smith

(noter intro sur Adam Smith)


La Richesse des nations (1776) => l’expansion du travail salarié et marchand est
entravé par des règlements multiples. Très tôt s’exprime la doctrine du laisser-faire
qui exige la libre circulation des mch et des hommes, et surtout la libre initiative
individuelle. Smith va alors théoriser les conditions de ce laisser-faire, ou sous quelle
condition il faut réguler ce Kisme naissant.
Par ailleurs, tous les classiques – mais particulièrement Smith, écrivent en pleine RI
➔ période de CE soutenue → explosion de la pdt industrielle et du commerce (la RI
part d’Angleterre ➔ se diffusera en Europe… mais a cette période (milieu 18ème) la
France est encore un royaume agricole ≠ Angleterre).
France Angleterre
Le système agricole n’est pas encore « Mouvement des enclosures » a débuté :
« capitaliste » ➔ bcp de terre laissée en mouvement de remplacement de
jachère, pas de clôture, des communaux l’agriculture traditionnelle – notamment des
(des systèmes communs). communaux (=champs ouverts qu’on
pouvait utiliser en commun, faire paitre les
bêtes ; récolter du bois pour se chauffer…)

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remplacé par des parcelles clôturées, où les
riches propriétaires fonciers font paitre leurs
troupeaux pour la viande et surtout pour la
laine dont le commerce est en plein
expansion.
S’en est suivi un mvt de paupérisation des
paysans ➔ terres ont été appropriés par les
riches ➔ nbrses révoltes
CCL : L’Angleterre connait déjà une sorte de capitalisme agraire et est déjà entrée
dans la RI ≠ France.

• Les grandes œuvres sont toujours le reflet de l’époque ➔ pr ça que Smith


essaye de comprendre + expliquer les causes de cette nouvelle « richesse
des Nations », même si c’est surtout en pensant au progrès de l’industrie qu’il
écrit la Richesse des Nations.
Section 1 : la division du travail
La question de Smith c’est « comment conduire la nation au plus haut niveau de
richesse ? ».
Les physiocrates placent la terre/nature au centre de la création de richesse ➔ pour
Smith – comme les classiques en général, c’est le travail qui va occuper cette place
en 1er plan. La richesse = la pdt annuelle obtenue grâce au travail ➔
l’enrichissement de la nation repose en partie par l’augmentation de la qté de travail
ou l’amélioration de la productivité.
Dans le livre 1, l’analyse est consacrée à l’amélioration de la productivité du travail.
1.1. Les effets de la division du travail

Smith : le lieu adéquat d’observation de la division du travail = la manufacture ➔


mais inutile de visiter de grandes manufactures car impossible de réunir tous les
corps de métiers dans un même lieu : elles fonctionnent avec des ateliers différents
➔ on peut pas observer l’intégralité de la div du L ➔ donc il faut favoriser les petites
manufactures : les employés sont peu nbrx, réunis et placés, tous sous les yeux
d’observateurs.

Exemple célèbre : La manufacture d’épingles ➔ illustre les biens faits de la div du


L : la div de la fabrication d’un ouvrage (=épingle) en multiples petites tâches
spécialisées permet une augm de la pdté du L. Smith observe que les tâches sont
divisées en 18 et que, là où un ouvrier pouvait faire à peine 10 épingles dans une
journée, cette div du L lui permet d’en faire 4800.
Smith : si la div du L est généralisée = « un accroissement proportionnel dans la
puissance productive du L », ce qu’on appellerait aujourd’hui « des gains de
productivités ».

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Ici = productivité moyenne ➔ c’est la quantité d’épingle par tête (par salarié). Cette
séparation est généralement plus poussée dans ce que Smith appelle « les sociétés
avancées ».
Cette div du L produit 3 effets distincts qui permettent d’augm la pdté du L :

• Hausse de l’habileté de l’ouvrier via des effets d’apprentissage


• Gain de temps via la baisse des temps morts + la baisse du temps du
passage d’une tâche à une autre (description d’un ouvrier paresseux)
• Le perfectionnement, voire l’invention d’outils et de machines par les ouvriers
eux-mêmes.
Smith décrit une vision technique du L au sein de la manufacture, et il passe de
cette description tech du travail à une div sociale du L, i.e. à l’échelle de la société
et non plus de la manufacture.
La connaissance se prête bien à cette spécialisation : certains seront
philosophes/savants, quand d’autres seront laboureurs ➔ dans une société
avancée, les fonctions intellectuelles/de découvertes deviennent l’occupation d’une
catégorie spécifique : les savants → au sein de ces savants, il peut avoir encore
une sous-spécialisation : mathématiciens, philosophes…etc.
Chaque individu acquiert beaucoup plus d’expériences et d’aptitudes dans la
branche particulière qu’il a adopté (en se spécialisant dans les mathématiques ou la
philosophie par ex) + il y a au T plus de L accompli + la somme de connaissances en
est considérablement augmentée.

1.2. Les causes et les limites de la division du travail


Les causes de cette div ne sont pas à chercher dans la raison ou dans la
sagesse humaine, ni même dans une diversité innée de talents (naturels) entre
individus.
Cette div du L n’est pas rationnelle, pas le produit de la volonté humaine ➔ c’est le
fruit d’un penchant naturel : le penchant naturel à l’échange qui pousse les
hommes depuis toujours à troquer ➔ à se spécialiser.
Smith : on y trouve chez lui le besoin commun à la pensée du 18ème siècle de fonder
l’organisation de la société sur des caractéristiques immuables et universelles de la
nature humaine, des caractéristiques qui seraient déjà présentes dans « l’état de
nature » ➔ état qui préexiste à la société → les hommes avant société.
Cette fiction d’état de nature fait toute la pensée du 18ème siècle ➔ Smith n’y
échappe pas. État de nature = l’homme avait des penchants naturels à l’échange
naturel (au sens d’universel).
Ces différences de talents constatées dans ces sociétés avancées des divers
métiers (qui sont parfois très marquées) ne reflètent pas des différences

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d’aptitudes innées ➔ acquises à mesure que progresse la div du L + à travers
l’éducation.
Smith : la div du L a 1 limite
L’étendu du marché :
« Puisque c’est la faculté d’éch qui donne lieu à la div du L, l’accroissement de cette div
doit, par conséquent, toujours être limitée par l’étendue de la faculté d’éch, ou, en d’autres
termes, par l’étendue du marché » ➔ « si le mché est très petit, personne ne sera
encouragé à se spécialiser dans une seule occupation, faute de pouvoir trouver quelqu’un
avec qui éch tout le surplus du produit de son L qui excédera sa propre C° contre un pareil
surplus du produit du L d’autrui qu’il voudrait se procurer ».

Certains métiers ne peuvent s’établir que dans de grandes villes ➔ village = sphère
trop étroite pour eux ➔ aurait pas assez de débouchés/de D suffisantes.

Dans les petits hameaux/villages un peu éparpillés dans le pays, chaque famille doit
être à la fois son propre boucher, son propre boulanger… etc. ➔ les familles,
éparses ou éloignées des ouvriers, sont obligées d’apprendre à faire elles-mêmes
des quantités d’ouvrages pour lesquels usuellement dans les grandes villes on aurait
recours à des ouvriers.

Pas de div du L sans un marché étendu + sans des échanges développés : c’est
d’ailleurs pour ça que Smith est favorable au libre-échange : le système de la
balance commerciale des mercantilistes (qui a fondé la réglementation des éch
extérieures) est « la chose la + absurde qui soit au monde » ➔ Si la div du L est
limitée par l’étendu du marché => l’échange entre les nations permet cette expansion
du marché.

Smith : Chaque nation dispose d’avantages absolus (naturels ou acquis) dans la


pdt de certains B (ex : l’Angleterre doit se spécialiser dans le draps et le Portugal
dans le vin) : si un pays peut nous fournir une mchd à meilleur marché que ce que
nous serions capable de faire ➔ vaut mieux l’acheter. Mais si notre production par
unité de facteur est > aux autres pays pour un bien, on a un avantage → intérêt de le
produire.
On passe d’une div sociale du L à une div internationale du L ➔ donnera lieu à la
« Théorie des avantages absolus » de Smith.
Quelques exceptions au libre-échange : « Quand une espèce particulière (des B)
d’une industrie est nécessaire à la défense du pays » ➔ la puissance de l’Angleterre
dépend de ses vaisseaux (de sa marine et matelos) ➔ Smith : vaut mieux limiter l’X
des navires et des vaisseaux puisqu’elle conditionne la sûreté de l’Etat.

1.3. Le splenetic passage


Smith : Le splenetic passage est relatif au rôle d’État en matière d’éducation et
Smith semble renoncer à sa thèse optimiste sur la dextérité et les capacités
inventives de l’ouvrier. Smith n’est plus du tout aussi optimiste sur les effets de la div

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du L dans ce splenetic passage ➔ la div du L produit de l’abrutissement chez les
ouvriers : perte des facultés intellectuelles, même physiques, à force de faire toujours
la même tâche ➔ l’État a pour rôle d’instruire un min les ouvriers.
Section 2 : La théorie des prix
Smith : observe un jour que le mot valeur a 2 significations différentes :

• L’utilité d’un objet (valeur d’usage) = « valeur en usage »


• « La faculté que donne la possession de cet objet d’en acheter d’autres »
➔ « valeur d’échange »

 L’eau : grande valeur d’usage et peu de valeur d’échange (peut presque rien
acheter)
 Diamant : peu/pas de valeur d’usage et grande valeur d’échange (s’échange
contre grande qtés de mchd)
Il s’intéresse avant tout à la valeur d’échange + pose 3 questions qui sont traités
dans les chapitres 5, 6 et 7 dans la Richesse des Nations :

• Quelle est la véritable mesure de cette valeur d’échange ?


• Quelles sont les diff parties constituantes du prix naturel ?
• Pourquoi le prix de marché de marchandises ne coïncide pas correctement
avec leurs prix naturels ?

• La réponse à ces questions l’amènera à développer une Théorie de la


répartition des revenus.
2.1. Travail commandé et prix réel
Smith fonde sa Théorie de la valeur d’échange sur le travail :

La valeur d’une mchd pour celui qui la possède = qté de L que cette mchd lui permet
d’acheter/de commander ➔ prix réel de la mchd = le pouvoir qu’elle donne de
commander du L à autrui, i.e. de se décharger de ce L sur autrui : d’où le terme de
« travail commandé » chez Smith.
« Le travail est la mesure réelle de la valeur d’échange de toute marchandise » :
Une telle affirmation peut surprendre de nos jours, puisqu’il serait plus simple
d’évaluer les mch en monnaie au lieu d’en travail… mais il écarte cette solution ➔ il
assimile la monnaie aux métaux précieux : l’or et l’argent, comme n’importe quelle
mchd, varient aussi dans leurs valeurs.
« Si la valeur monétaire du drap change, ça peut être aussi bien dû à la variation de
la valeur du drap, mais ça peut tout à fait refléter une variation de la monnaie ».

L’enjeu : trouver « un numéraire », i.e. un étalon de mesure de la valeur, qui soit


donc invariable (pas comme la monnaie) ➔ L’étalon = le L : c’est la source,

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l’essence même de la valeur, mais la source n’est pas nécessairement la mesure ➔
il n’y a pas de valeur sans L.
La question de la mesure va faire appel à la notion du L commandé ➔ mesure la
valeur.

Distinction à faire entre l’essence de la valeur de L (son origine) et la mesure de la


valeur de L commandé :
Cet étalon de L commandé est invariant (valeur constante) ≠ monnaie ou tout autre
mchd, car « des quantités égales de L doivent être, dans tous les lieux et de tout
temps, d’une valeur égale pour le travailleur » ➔ 1h de L coûte tant au travailleur,
aujourd’hui comme dans un siècle, ici ou ailleurs.

Smith : quand une même qté de L permet d’acheter une +/- grande qté de denrées,
entre aujourd’hui et demain ou entre ici et ailleurs ➔ c’est la valeur des denrées qui
varient et pas la valeur du L qui les achète.

• L’enjeu c’est cet étalon de mesure invariant (de valeur constante) => si la valeur
d’une mch varie, il faut qu’on sache que c’est bien la valeur de la mch qui varie et
pas l’étalon de mesure. Comme les qté de L sont tjrs de valeur égales pour le
travailleur, alors quand une qté de L permet d’acheter +/- de mchd, c’est bien pcq
la valeur des mchd a changées et pas celle du L qui les achète.

• Le prix réel d’une marchandise/sa valeur d’échange = sa qté de L que cette


marchandise permet de commander, i.e. d’acheter la quantité de travail
commandé.
En soulevant ce pb de la mesure de la valeur, Smith ouvre un débat théorique
fondamental qui occupera les économistes jusqu’à la fin du 19ème siècle, de Ricardo
jusqu’à Marx.
CCL : Le prix réel d’une chose = L qu’elle permet de commander, c’est donc le L
qu’elle permet d’imposer à d’autres en échange.

Le L est l’essence de la valeur, car en tout temps et en tout lieu, le L nécessite des
efforts physiques et émotionnel.
2.2. Le prix naturel

Chapitre 6 p.11 : Dans l’état primitif de la société, il n’y a ni acc des K, ni


appropriation des terres ➔ tout est produit avec du L, et seulement avec du L ➔ le
prix relatif des mchd (ex : un castor vaut 2 daims) dépend de la qté de L, mais aussi
la qté de L incorporée → s’il en coûte 2x + de peine pour tuer un castor que pour
tuer un daim ➔ naturellement un castor s’échangera contre 2 daims ou vaudra 2
daims.

Les h de L prennent en compte l’habileté, la pénibilité. C’est la qualification qui est


prise en compte.

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Dès lors qu’il y a acc des K ➔ ils sont mis à disposition pour produire les mchd ➔ la
valeur produite par le salarié doit alors payer les salaires + le profit. Il doit partager
cette valeur avec l’entrepreneur puisqu’il y a le risque encouru.

• Il y a là en germe la théorie d’exploitation de Marx.

• C’est toujours le L qui produit la valeur, mais il faut payer le propriétaire et lui
verser une rente ➔ c’est la 3ème partie constituante.

CCL : Le L produit toujours seul la valeur et mesure la valeur. / !\ Le prix de la mchd


n’est pas la valeur : il résout toujours in fine le salaire (qui vient rémunérer le travail),
le profit (qui vient rémunérer le kiste) et les rentes.

Ce raisonnement à partir de la résolution du prix de la mchd de ces 3 parties


constituantes permet à Smith de fournir + largement une théorie de la répartition :
la somme totale de ces mchd (PIB) se résout nécessairement en salaire, profit, et
rente.
Dans ce cadre, le prix naturel d’une mchd = prix juste suffisant pour inciter son
producteur à l’offrir sur le mché ➔ c’est ce qu’il faut payer (pour le producteur) en
suivant leur taux naturel en salaire, en rente, en profit, à ceux qui ont contribué à
mettre cette mchd sur le mché.

• Taux naturel = un taux moyen proche du ct de pdt.


• Prix naturel = composé de salaire, profit et rente.
2.3. La gravitation autour du prix de marché

• Prix naturel = prix moyen/min (pour que le producteur accepte de mettre cette
mchd sur le marché) qui est proche du ct de production.

Smith : Prix de mché d’une mchd peut varier/diverger de ce prix naturel, en fonction
de l’O et D ➔ le prix de marché gravite autour du prix naturel.

Si les facteurs sont libres de se déplacer d’une activité à une autre, le prix naturel =
prix d’équilibre autour duquel gravite ou vers lequel converge le prix de marché.

• Si le producteur vend sa marchandise < prix naturel (prix min) :


- À LT ➔ réalise des pertes ➔ ne couvre pas ses ct de production. Le prix de
marché ne peut pas être durablement < du prix naturel.
- À CT, incite, peut aller produire ailleurs.

• Pour les travailleurs : si le salaire < au salaire naturel (salaire moyen) ➔ le


travailleur aurait pu gagner + dans une autre branche. Puisqu’il y a la libre
circulation des facteurs de production alors, il peut aller s’employer ailleurs (si
mieux rémunéré dans la cordonnerie quand la chaufferie alors ira travailler dans
la cordonnerie).

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La libre circulation des facteurs de production (L et K) permet l’uniformisation des
revenus des facteurs, des salaires et des profits, entre des branches et donc
l’apparition d’un taux naturel.

• Si D > O : la concu des acheteurs fait augm le prix de marché > prix naturel
• Si O> D : la concu entre les vendeurs va faire baisser le prix de marché < prix
naturel.

• Le prix naturel ne bouge jamais : c’est toujours le prix de marché qui va au-
dessus ou en dessous du prix naturel.

Pourquoi ce mouvement de divergence entre prix de marché et prix naturel ne


peut être que temporaire ?
- Ne peut pas rester durablement > car les facteurs de productions vont se
déplacés ➔ si prix de marché > dans une branche, il va y avoir un afflux dans
cette branche. À LT : réalise des pertes => ne couvre pas ses coûts de
production. Le prix de marché ne peut pas être durablement < du prix naturel.

• 2 principes :
- la libre circulation des facteurs (uniformisation entre branche)
- la loi de L’O et D (concurrence entre acheteurs et vendeurs).
• Libre circulation + libre concurrence = uniformisation et gravitation du taux
naturel.

Section 3. Croissance et répartition


1.1. La répartition

Le taux naturel de salaire dépend de la richesse de la nation ➔ donc de


l’accumulation du K.

• Salaire naturel : le travailleur devrait recevoir la totalité du produit de son travail


comme dans l’état de nature (primitif), mais contrairement à Marx, Smith
considère qu’il devrait partager puisqu’il n’est ni propriétaire de la terre, ni du K.
Smith : La détermination du salaire est assez inévitable : salaire = le seul moyen de
subsistance du travailleur + les kistes sont regroupés en coalition efficaces ➔
rapport de force de négociation défavorables aux travailleurs ➔ le salaire tend à
s’établir à son niveau de subsistance (permet juste au travailleur de vivre et de se
reproduire).

• Taux de profit naturel : Ce profit est une ponction sur la valeur produite par les
travailleurs, justifié par la nécessaire rémunération des K avancés + risque prit
par les kistes. Le profit = proportionnel aux K avancés. Le profit ≠ intérêt (car
verser pour un emprunt => fixe et garanti mais < au profit).

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o Tx de profit min : niveau juste suffisant pour que les kistes acceptent le risque
o Tx de profit max : salaire serait à son max et la rente à son min.
• La rente foncière : prix payé par le fermier aux propriétaires fonciers pour
l’usage de la terre. Rente foncière = recettes (prix de la récolte) - ct de pdt (ce
qu’on doit payer en salaire + en profit).
Smith relie la rente à la fertilité de la terre de 2 manières :

• En suivant les physiocrates : rente = la rémunération du pouvoir de la nature


à reproduire la matière ; elle varie avec la fertilité des terres.
• La rente n’est versée que si la terre est rare : toute la terre fertile n’était pas
exploitée ➔ lorsque toutes les terres sont exploitées ➔ le propriétaire =
situation de monopole + peut déterminer lui-même sa rente.

1.2. Travail productif et travail improductif

Smith considère que certains travailleurs sont improductifs, notamment ceux dans
les services. Une personne paye un salaire pour leur L, mais ce L ne produit pas de
valeur ➔ ils ne sont pas inutiles ils ne produisent pas de B matériels ➔ donc sont
improductifs : « Le travail ne se réalise ou ne se fixe sur aucun objet ou chose qui
puisse se vendre ni qui perdure dans le temps ».

 Il faut donc qu’il y ait un bien matériel et une vente.


Ces travailleurs sont : les fonctionnaires, les professions libérales (médecins,
avocats, artistes), et des domestiques. Ils vivent de ce qu’on appelle de revenus de
transfert ponctionner sur les 3 revenus primaire (salaire, profit et rente).
Il y a tout de même un « progrès » par rapport aux physiocrates (pensaient que seule
la terre était productive) : pour les fonctionnaires c’est justifié : ils ne vendent pas
leurs S comme un médecin ou un avocat, ou encore le travail de l’artiste : le
spectacle est vendu à un prix mais reste immatériel (une fois le spectacle fini il ne
reste rien, il ne perdure pas dans le temps).

 Smith : « Travail consommé » qui ne produit rien qui puisse permettre d’acheter
autre chose, qui s’évanouit presque instantanément.
1.3. Accumulation et croissance

• 1ère cause de la croissance : la div du L ➔ dégage des gains de productivité.


Dans les sociétés primitives, la division du travail est rudimentaire, presque
inexistante, donc pas de croissance. Donc le prix des marchandises est juste car il
est le prix des marchandises commandé lui-même incorporé. Puis, au fur et à
mesure que la productivité augmente, il y a croissance.

• 2ème cause : l’accumulation du K :

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augm
D de L augm
K augm augm S l'acc du
augm revenus
K

➔ Cercle vertueux.
On voit ici que l’acc du K dépend étroitement de l’S, qui elle dépend de la répartition
des revenus :
- Si l’S est dépensée à commander du L productif ➔ la croissance est
relancée.
- Si l’S est dépensée en L improductif (de la pure C°) ➔ perdue pour la
croissance.
L’effet sur le taux de profit de cette acc :

kiste doivent
vendre -
concu entre cher pr hausse de D hausse des diminution
K augm
kiste augm obtenir les de L salaires du profit
parts de
mché

Les profits baissent car baisse des prix + hausse des coûts de productions via la
hausse des salaires.
À un moment ➔ décélération de l’acc du K + stagnation de la pop.

Section 4 : La main invisible, le marché et l’État


Les auteurs classiques croient en l’existence d’un ordre naturel qui se réalise de lui-
même grâce notamment à la liberté individuelle, à la poursuite de l’intérêt personnel
qui mènent à l’intérêt général.

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Smith illustre cette perspective avec sa théorie de la main invisible ➔ chacun
poursuivant son intérêt particulier, concoure comme guider par une main invisible à
la réalisation de l’intérêt général ➔ représentation d’un fonctionnement harmonieux
de la société qui laisserait peu de place à l’intervention de l’État… ^pour autant, cette
interprétation doit être nuancée : l’intervention de l’État n’est pas limitée à ses
fonctions régaliennes, y compris dans le domaine économique.

4.1. La main invisible et le marché


La métaphore de la Main invisible est extrêmement célèbre, l’une des plus connues
de Smith. Alors que dans toute son œuvre on ne trouve que 3 références à la main
invisible et aucune n’est en rapport avec le marché, on associe aujourd’hui la main
invisible au marché, alors qu’elle ne représente en rien le mécanisme marchand chez
Smith.

Référence 1 : Il évoque la Main invisible du Dieu Jupiter pour évoquer ce que la


Science ou la Philosophie ne peut pas expliquer.
Référence 2 : Elle s’inscrit dans une discussion très courante à l’époque ➔ sur la
dimension morale du luxe : Mandeville avait écrit la célèbre fable des Abeilles sur les
vices privés et les vertus publiques où il explique que les dépenses somptueuses des
riches servent à flatter leur vanité (vices privés) mais que se faisant, ils créent des
emplois, ils stimulent l’activité éco ➔ donc les riches nobles entretiennent les
pauvres et concourent à l’intérêt public (vertu public). Smith n’appréciait pas
Mandeville, mais va néanmoins dans son sens dans l’extrait page 14 sur l’estomac
du riche.

Point commun avec la fable des Abeilles : égoïsme, rapacité des riches nobles qui
n’aspirent qu’à leur commodité => ils sont conduits à partager et à redistribuer une
partie de ce qu’ils ne consomment pas et à faire vivre les + pauvres qu’ils
emploient… d’où la similitude avec la fable de Mandeville.

Si on s’intéresse à l’occurrence de la Main invisible, on retrouve :

• La poursuite de l’intérêt particulier sert l’intérêt général (essence même


de la Main invisible) ➔ s’incarne dans vanité du luxe…
• Le caractère non intentionnel de l’atteinte à l’intérêt général : fin non
recherchée, comme si cet ordre harmonieux pré existait.

 Quoiqu’il ne cherche que la satisfaction de leur propre besoin, ils sont amenés
sans le vouloir à partager, à redistribuer ➔ donc à servir les intérêts de la société.
Pour autant, difficile de voir dans cet extrait une quelconque allusion aux
mécanismes de marché + il faut nuancer l’analogie avec la fable des abeilles ➔
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aucune apologie chez Smith, aucune valorisation de ce type de comportement
vaniteux qui ne plait pas à ce dernier.
Référence 3 : La seule de la Richesse des Nations. Smith observe : deuxième
référence page 14. Smith ajoute qu’il est + efficace que cette fin n’entre pas dans nos
intentions ➔ ils le font mieux sans en avoir l’intention qu’en ayant pour but → c’est
sans le vouloir qu’on sert le mieux l’intérêt général (ruse de la raison).
Comme dans l’extrait précédent, l’homme en poursuivant son intérêt particulier est
conduit à accomplir une fin qui n’était pas dans ses attentions ➔ ici, l’intérêt général
= l’augm du revenu national. On retrouve bien les 2 idées associées à la main
invisible : l’intérêt particulier contre l’intérêt général + la dimension non intentionnelle
de cette harmonie. Dans les 2 cas, la main invisible apparait comme un mécanisme
invisible car il est inexpliqué.
 Objectif de Smith : soutenir le système de la liberté naturelle (libre entreprise) vs
le système mercantile ➔ il faut laisser les individus (rentiers, capitaliste) choisir
l’usage de leur K.

L’assimilation de la Main invisible à des racines diverses :


- Fonction idéologique claire ➔ fait de Smith le précurseur des NC
- Il y a bien chez Smith une description des mécanismes marchands lorsqu’il
explique la gravitation des prix de marché autour du prix naturel ➔ il n’évoque
jamais la main invisible.
- Les classiques sont des penseurs de la répartition et de la valeur, non pas de
la valeur d’échange ou du marché.
4.2. L’harmonisation spontanée des intérêts et la Providence
On trouve bien chez Smith une harmonisation spontanée des intérêts individuelles ➔
les individus sont guidés par leur intérêt personnel et non pas par l’égoïsme.
Smith : il vaut mieux s’appuyer sur l’intérêt de ses semblables plutôt que sur leur
bienveillance ➔ la poursuite par autrui de son propre intérêt sert mon intérêt à
travers l’échange.
Le rôle bénéfique de l’intérêt particulier, un extrait dans lequel l’échange est central.
C’est peut-être ici qu’on est le plus proche d’une interprétation où l’échange ou le
marché pacifie et réconcilie des intérêts.
Smith croit au fonctionnement harmonieux de la société ➔ cet ouvrage est très
important pour Smith : c’est son ouvrage fondamental.
Smith considère que nos sentiments moraux sont naturels ➔ viennent de ce qu’il
appelle le « Principe de Sympathie ». La sympathie ici est la capacité naturelle de
partager les sentiments et les émotions d’autrui → la capacité de se mettre à la place
d’autrui et d’éprouver ses sentiments (aujourd’hui l’empathie). Ce principe permet

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d’harmoniser naturellement nos sentiment ➔ on peut donc compatir ➔ on peut
s’accorder sur des règles morales, par des sentiments.
Il évoque le rôle du « spectateur impartial » = spectateur qui pourrait éprouver la
douleur de la mère et les sentiments du responsable pr arriver à un jugement
impartial : c’est comme cela qu’émerge des sentiments moraux consensuel ➔ une
idée commune de ce qu’est le bien, le mal, le juste et l’injuste.
Le bien et le mal c’est justement ce que nous allons tous approuver et s’accorder
dessus ➔ les individus vont chercher l’approbation des autres et se comporter de
manière vertueuse. Dans les sentiments moraux, les individus ne sont absolument
pas guidés par leur intérêt personnel mais par leur sentiments moraux (consensuel,
harmonieux).
Le principe central permet le fonctionnement d’une société ➔ nous permet de nous
accorder sur une règle de justice ➔ sert l’intérêt général (principe de sympathie) et
non pas la recherche de l’intérêt personnel ➔ renvoie Smith à l’idée que la société
fonctionne par un ordre divin ➔ mécanisme orienté vers l’intérêt général, mais pas
toujours orienté vers la raison ➔ pas toujours compréhensible.
Certains maux sont en réalités orienté dans le sens de l’intérêt général, mais les
mécanismes à l’œuvre nous échappent : l’appât du gain des kistes, le goûts du luxe
des riches, ou encore même certains sentiments moraux néfastes pour l’ordre social
(considéré comme des vices) ➔ ces maux produisent un + grand bien car
ressentiment est à l’origine du besoin de châtiment et de sanction nécessaire à la
survie du corps social.

Toutes les passions humaines (même les + néfastes) concourent à l’intérêt général :
si toute ces passions (appât du gain…) concourent à l’intérêt général ➔ lié à la
Providence (la main de Dieu) ➔ c’est pour cela que la main Invisible à une
dimension involontaire (renvoi à des phénomènes inexpliqués lié à la Providence) →
pas toujours lier à la raison. La main invisible de Dieu = grand horloger du monde. La
Providence va même jusqu’à duper les hommes, dans le sens de l’intérêt général.
La sympathie nous pousse à admirer les riches et les puissants, et même à les
envier ➔ mais le principe de sympathie peut nous duper… mais là encore, ça
stimule l’activité et ça découle à l’intérêt général.
Le roi n’est pas plus heureux que le mendiant ➔ principe de sympathie, nous leur
accordons un plus grand bonheur mais ce n’est qu’une ruse de la raison.

La Main Invisible = mécanisme inaccessible à la compréhension, divin, Providentiel,


et que Smith convoque quand aucune explication ne s’impose. D’avantage un
plaidoyer pour la liberté naturelle (suivre son intérêt personnel) que d’une apologie
des vices privées ou comportements guidés par l’intérêt.
4.3. Le rôle de l’État et la liberté naturelle

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Smith a souvent servi de référence théorique au libéralisme ➔ il oppose l’efficacité
de la liberté à l’inutilité de l’interventionnisme.
Les Richesses des Nations se positionne par rapport à 3 projets de réformes :

• Système mercantile : expérimenté par Colbert ➔ prône un soutient spécial


au commerce et industrie
• Système agricole : La physiocratie
• Système de la liberté naturelle : impose aucune restriction ➔ laisser libre
court aux activité économique.

La liberté ne produit tous ces effets bénéfiques que si elle est encadrée par l’État : le
souverain doit remplir 3 devoirs :

• La défense nationale
• La police et la justice
• Les travaux publics d’infrastructures et la fourniture des services publics

L’État doit prendre en charge ce qui facilite le transport + l’éducation + la formation.


Smith propose d’établir dans chaque paroisse pour un salaire si modique qu’un
simple ouvrier puisse fournir (pas gratuite mais école de simple ouvrier).

L’Éducation serait financée par l’impôt et affirme le principe d’un impôt


proportionnel.
CCL : Smith est libéral au sens où il favorise la liberté naturelle partout où elle est
possible ➔ mais quand elle entre en conflit avec l’intérêt général, c’est elle qui
prévaut (intérêt général > liberté naturelle). Smith n’est pas un apologue du marché,
ni du laisser faire. La liberté = pas une fin en soi ➔ un moyen qui doit servir à l’intérêt
général. La liberté et la justice doit toujours arranger le plus grand nombre ➔ Smith =
un utilitariste.

Chapitre 4 : Marx et la critique du capitalisme

Marx part de Ricardo (donc des classiques) ➔ pour lui, Ricardo a apporté beaucoup
de choses ➔ il donne une impulsion considérable à la pensée éco :

• Société organisée en classes (rente, salaire, profit)


• Loi de la rente foncière + loi de la population :

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Rente augm (car
propr foncier
décide de son niv
Baisse État stationnaire
Pop augm + vite car il a le pv éco, Stagnation des
tendancielle du Baisse des profits (pas assez de
que les ressources mais hausse des salaires
niv de vie profit pr investir)
rentes se fait au
détriment du
profit)

Marx : il y a des classes ➔ confrontation (intérêts divergents) ➔ lutte de classe ➔


profit va baisser ➔ baisse tendancielle du taux de profit : le kisme ne peut pas
progresser.

La différence entre Marx et les classiques :


- Les classiques sont issus de la classe kiste (classe dominante) ➔ ne
peuvent pas penser leur propre disparition, i.e. la disparition du kisme ➔
eux, en tant que classe capitaliste, vont disparaitre ≠ Marx n’est pas
bourgeois.

 Ricardo et Smith étaient plutôt de la bourgeoisie (aisés et riches).

Friedrich Engels (1820 – 1895) et Karl Marx (1818 –


1883)
Une des coopérations les + fertiles de l’histoire de la pensée au RU : ils avaient 20
ans et se sont rencontrés à Paris, ils ont donnés des combats théoriques et
politiques ensembles. Ils sont tous les 2 Allemands.
 La pensée de Marx = pensée de Marx avec un soutient très important d’Engels.

Biographie
Karl Marx (1818 – 1883), né à Trêves, père avocat ➔ va avoir un impact sur la vie
de Marx car fait partie de la petite bourgeoisie à Trêves (10% les + riches à Trêves),
juif converti au protestantisme (car le droit était interdit aux juifs).

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Il étudia le droit car son père l’a poussé à l’étudier, puis la philosophie après avoir
convaincu son père (doctorat en 1841), l’histoire, et l’économie.
Il devient éditeur d’un journal en 1842 (Rheinische Zeitung) et rencontra Engels. Il
eut une vie précaire avec de nombreux exils (Allemagne, France (participait au
mouvement socialiste en France), Belgique, Angleterre où il a fini sa vie car ils
étaient les plus accueillants à cette époque) car il a exercé des activités militantes
intenses.

D’abord il étudie la philosophie :


1843 : Contribution à la philosophie du droit de Hegel
1845 : L’idéologie Allemande

Rencontre des socialistes français, où après il a écrit le manifeste du parti


communiste
1848 : Manifeste du parti communiste (l’ouvrage le + lu au monde après la bible)
1852 : Le 18 Brumaire de Louis Napoléon Bonaparte → coup d’état en 1851 pour
devenir empereur de la France.
Crise de 1857 ➔ décide d’étudier l’économie car il y a des contradictions très
importante dans l’éco ➔ il faut les étudier pour changer le monde
1859 : Critique de l’économie politique
1867 : Le Capital livre I

Préoccupation centrale de Marx : Il voit le monde se dvpt, de nouveaux procédés


arriver (la division du travail, dvpt de l’électricité, train à vapeur…), mais pourtant, il
voyait des ouvriers qui travaillaient dès l’âge de 6 ans, 16h-18h/jours qui mourraient
très jeunes ➔ il voulait donc comprendre la contradiction entre un développement
prodigieux des forces productives et la persistance de la misère pour la majeure
partie de la population ➔ il ne comprenait pas comment c’était possible que d’un
côté, il y a eu un développement prodigieux, et de l’autre des ouvriers vivant
dans la misère.

• Marx voulait comprendre les fondements de la société capitaliste ➔ si on


comprend les contradictions, on peut les dépasser.

• Pour comprendre d’où vient la société capitaliste, il faut un matérialisme


historique = science de l’histoire, et 2ème découverte de Marx c’est la plus-
value : science de l’exploitation → dans la création de valeur, une partie de cette
valeur est appropriée par une classe sociale (la classe kiste) ➔ la plus-value = le
produit de l’exploitation.

I. Les sources du marxisme

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 3 sources du marxisme.

Au 19ème siècle, 3 nations représentaient la civilisation moderne.


Marx était très ami avec Moses Hess qui a sorti en 1841 La triarchie européenne : 3
nations qui dominaient le monde à cette époque :

• l’Angleterre
• l’Allemagne
• la France

« Le prolétariat allemand est le théoricien du prolétariat européen, tout comme le


prolétariat anglais en est l’économiste, et le prolétariat français le politicien » (Marx).
« La synthèse de la pensée allemande, de la pensée française et de la pensée
anglaise »

• L’Allemand est le philosophe (Hegel (=pensée la plus puissante


en Allemagne), Feuerbach…) ➔ il va s’appuyer sur la philo Allemande pour
construire une méthode dialectique
• Le français est le politicien (Saint-Simon, Fourier…) ➔ élaborer une
perspective (pour le socialisme, contre l’utopie) → Marx a reproché à ces
auteurs de ne pas donner les moyens pour arriver à un monde meilleur, que
ce ne soit pas de l’utopie ➔ donc il va demander à des économistes.
• Le britannique est l’économiste (Smith, Ricardo…) ➔ analyser le capitalisme
(pour une analyse critique du capitalisme, contre l’autorégulation ou l’état
stationnaire) : Marx a bcp étudier les économistes en Angleterre, et dit qu’il
faut analyser le capitalisme de façon critique. Il dit que c’est possible de
dépasser le capitalisme et on passera à une nouvelle société

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Marx a successivement étudié :

• Le mode dialectique d’analyse (étudié en Allemagne avant son 1 er exil 1843)


• Les idées socialistes où il est allé en France 1843-1845)
• L’économie politique classique en Angleterre (1849-1883)
Section 1 : La philo hégélienne et post-hégélienne
Marx a grandi en Allemagne dans cette pensée-là. Le kisme était moins développé
en Allemagne qu’en France et Angleterre, les colonies étaient peu développées en
Allemagne donc :
La bourgeoisie allemande = peu de pouvoir ≠ bourgeoisie française ➔ la bourgeoisie
allemande était + dans la pensée et l’art.
La figure philosophique dominante était Hegel (1770-1831) : il a développé sa
pensée fin 18ème - début 19ème. Il fait partie de ses auteurs qui donnent l’impression
qui veulent qu’on ne les comprenne pas ➔ c’est la dialectique (thèse, antithèse,
synthèse)

Pour Marx, la dialectique c’est une manière de concevoir une ? : tout se transforme.
La dialectique = un mouvement de la matière ➔ ce sont les contradictions entre les
H et les classes sociales qui sont le moteur de l’histoire humaine.

La méthode dialectique, une méthode critique et révolutionnaire


Marx, en s’appuyant sur Hegel, dit que le progrès suit un processus dialectique : le
progrès = l’évolution des oppositions, la pensée évolue (la pensée du 21ème ≠
celle du 18ème) ➔ les pensées évoluent de façon dialectique.

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L’état donné d’un système contient et présuppose les états ultérieurs, i.e. que le
kisme existait déjà dans la féodalité ➔ l’artisanat au Moyen-Age = naissance de la
bourgeoise, i.e. la future classe kiste dominante, qui va à un moment donné, selon
des circonstances historiques très spécifiques, va prendre le pouvoir politique avec la
Révolution française).
Marx et Hegel : la dialectique est révolutionnaire dans la pensée. Elle représente
un progrès de la connaissance car :

• Elle permet de conceptualiser le mouvement ➔ permet de comprendre le monde,


les oppositions de classes
• S’oppose à la métaphysique ➔ elle dit que tout ce dont on n’a pas de réponse ne
révèle pas de la physique (donc la métaphysique) : c’est dieu qui l’explique, mais
il ne suffit pas d’avoir dieu pour expliquer la gravité par exemple.

Le progrès de la connaissance s’explique par un progrès matériel qui permettent


de les développer (≠ idées) ➔ les connaissances ne se nourrissent pas elles-
mêmes parce qu’il y a des conditions matérielles de les développer.

C’est dans ce contexte-là que les partisans d’Hegel se disputent entre les
conservateurs (vieux hégéliens) et les progressistes (jeunes hégéliens) :

Comment fait-on la différence ?


« Tout ce qui est réel est rationnel, tout ce qui est rationnel est réel » : phrase
emblématique de la pensée hégélienne ➔ ce qui existe repose sur la raison, et donc
tout ce qui repose sur la raison existe : c’est là que s’oppose les conservateurs et les
progressistes :

• Les conservateurs : tout ce qui est réel est rationnel➔ on voit une chose
(torture, massacre…) mais ça existe donc c’est rationnel
• Les jeunes hégéliens : tout ce qui est rationnel est réel : il faut changer le
réel pour qu’il devienne rationnel ➔ Marx s’inscrit là-dedans : il s’appuie sur la
pensée d’Hegel pour en extraire le contenu révolutionnaire ➔ il y a moyen de
trouver les outils pour penser la transformation du monde.

 1ère critique de ces auteurs-là = la religion ➔ ils disent que la religion est un outil
d’oppression ➔ pour en finir avec l’oppression → il faut en finir avec la religion.
Marx répond : Certes, oui la religion opprime, elle est même le soupir de la créature
opprimée : elle est là car la vie est très dure, oppressive, pas de cœur : le monde
réel est impossible à vivre ➔ il faut s’échapper de ce monde réel ➔ la religion
permet au peuple de se sentir mieux, de s’échapper de ce monde : la religion c’est
comme une drogue qui permet d’apaiser.

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Donc plutôt que de critiquer la religion en elle-même ➔ comprendre pourquoi la
religion existe ➔ il faudrait donc faire en sorte que ce monde retrouve son esprit, son
âme → faudrait comprendre d’où vient cette oppression des hommes et pour quelles
raisons par ces rapports de dominations et les comprendre ➔ il faut aller chercher à
la racine ➔ c’est pourquoi il va étudier l’économie : critiquer la religion ne suffit pas, il
faut critiquer et transformer la cause fondamentale de la domination : l’économie :
CCL : Les religions existent qu’en réponse à des conditions matérielles existantes et
non pas l’inverse ➔ ce qu’il faut critiquer ce n’est pas la religion, mais ce sont les
conditions matérielles existantes (rapports de domination) ➔ il faut révolutionner
par la pratique ➔ il faut changer la société de telle sorte qu’il n’y ait plus de rapport
de domination.

 Faire la critique théorique c’est bien, il faut penser le monde, mais il faut aussi le
changer : le philosophe a un rôle critique, mais doit avoir également avoir un
rôle pour changer le monde ➔ faut passer à une étape supérieure.
 Il dit que la pensée dialectique est très puissante parce qu’elle permet
de concevoir le développement ➔ il ne suffit pas de l’annoncer, il faut lui donner
un contenu matérialiste, i.e. penser le monde réel.
• La pensée de Marx s’appuie sur celle d’Hegel pour la transformer de manière
matérialiste : Chez Marx c’est l’économie (les conditions matérielles) qui change
le monde ≠ Hegel ce sont les idées qui changent le monde

• Marx propose une dialectique matérialiste : les idées se dvpt de manière


dialectique, pas autonome et dépend du réel ➔ les conditions
matérielles/sociales où on est déterminent la conscience ➔ La pensée est le
reflet du mouvement réel.

• La dialectique = pensée révolutionnaire ➔ les Hommes = produit des


circonstances (quand on arrive sur terre, on ne choisit pas là où on va naitre),
mais les hommes modifient les circonstances ➔ non seulement les Hommes
n’ont pas choisi leurs histoires, mais ils peuvent la changer : on a pas choisi le
monde dans lequel on grandi/on évolue➔les institutions sont là, les rapports
sociaux et économiques sont là, ils nous précèdent ➔ mais une fois qu’on est là,
il est possible de les changer ➔ les Hommes font leur histoire (en changeant
leur mode de vie, en faisant des révolutions) i.e. qu’ils choisissent leurs buts : ils
peuvent faire ce qu’ils veulent de leur vie, mais dans un contexte déterminé (à
condition de respecter les lois et les normes) ➔ les individus poursuivent leurs
intérêts particuliers.
Section 2 : Le socialisme utopique
A Paris, il fréquente les mouvements socialistes (car les socialistes veulent changer
le monde) et s’est disputé avec nombre d’entre eux ; ils leurs reprocher des choses.

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Objectif d’associer la tradition philo allemande et la tradition révolutionnaire française

Pays où les luttes politiques étaient les plus avancées / Toute lutte de classes est
une lutte pour le pouvoir politique. La France c’est le pays de la révolution : là ou il y
a le plus de mouvement politique et fait dire à Marx que la lutte des classes c’est en
premier la lutte contre le pouvoir politique.
Il s’appuie sur ces auteurs-là :

• Industrialisme (Saint-Simon)
• Associationnisme (Fourier, Owen)
• Anarchisme (Proudhon)
L’industrialisme (Saint-Simon)

St Simon il promeut l’industrialisme. Marx dit que non : ceux qui produisent la valeur
ce sont les ouvriers :

• Défense des travailleurs contre les oisifs (et des consommateurs vs les
producteurs) ➔ il défend les travailleurs
• Défense de l’industrie vs le gouvernement (foi dans le progrès industriel)
• Pour la disparition des classes ➔ il pensait qu’il fallait que les hommes
s’associent universellement: l’Etat disparait et est remplacé par
l’administration des choses ➔ laisser l’industrie s’auto-gérer, arrêter
l’oppression des classes et laisser les hommes vivre leurs vie.
Le socialisme associationniste
La concurrence est un mal, la guerre ➔ ils sont pour l’association. Il propose de
s’associer, créer des communautés dans lequel tous les individus, qlq soit les
origines sociales, puissent vivre ensemble.

• Owen et les coopératives

Changeons le milieu social ➔ améliorer l’éducation et la législation de tel sorte que


les Hommes soient de meilleure qualité ➔ permettra de transformer les entreprises
en communautés où chacun est rémunéré selon ses besoins ➔ permettra de sauver
les Hommes

• Fourier et les phalanstères

Les phalanstères : endroit où tout le monde est ensemble, toutes les tranches de
la société ➔ communauté de vie idéale, sans place pour la morale (car pervertie
les Hommes) et le L, sauf le L pas puissant car il y a une coopération ➔ on ne
travaille pas sous la contrainte, mais parce qu’on en a envie, car on fait partie
d’une communauté qui donne envie de travailler pour la communauté ➔ on
travaille collectivement (service collectif au lieu du service personnel) et le L
attrayant (retour à la terre)

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L’anarchisme (Proudhon)

Proudhon disait que l’anarchie c’est « L’ordre sans le pouvoir » ➔ on n’a pas besoin
d’Etat pour que ce soit ordonné. Proudhon n’est pas particulièrement révolutionnaire,
mais il pense que l’état est inutile. Il dit que :

• La contradiction de l’Etat c’est la propriété : la contradiction éco et social


en général c’est la propriété ➔ car c’est un vol, car de quel droit cette
personne à la propriété de cette terre : Vol pcq la propriété devrait être à tous,
mais en même temps il a conscience que la propriété est pas mal : c’est une
force révolutionnaire ➔ ça motive, ça donne envie de faire des choses.

• La propriété, à la fois une force révolutionnaire et un vol

• Il critique le socialisme : fâché avec Marx, ils ont longtemps polémiqué.

Il disait que le socialisme était incompatible avec la liberté des travailleurs ➔ on est
dans une rupture avec le kisme et lui propose la mutualité.

• Propose un mode de financement


Pour une démocratie économiste mutuelliste ➔ les entreprises fonctionnent sur le
mode coopératifs, i.e ce n’est pas un actionnaire qui détient le K, c’est tous les
travailleurs qui détiennent le K : c’est une société coopérative. Politiquement, c’est
une démocratie fédérative.

• Pour y parvenir, il faut un prêt gratuit de capitaux : un capitaliste ne peut pas


s’enrichir en faisant son ? ➔ on prête l’argent que parce qu’il y a des motivations
qui ne correspondent pas à l’enrichissement mais parce qu’on a envie de
développer des choses.

• Marx s’est appuyé sur ces auteurs-là qui donnent des clés pour penser le monde,
pour aller vers une nouvelle perspective. Mais il dit que c’est bien beau de vouloir
changer la loi et l’état, mais ils relèvent des rapports de domination de l’économie
➔ c’est ça qu’il faut d’abord changer.

• Marx veut créer une science qui s’oppose à l’utopie.


Utopie ≠ rêve MAIS modèle de société élaboré en l’absence de moyens pour y
parvenir.
L’utopie vu par Marx n’est pas un rêve, c’est utopique pcq ces auteurs-là ne s’en sont
pas donné les moyens, ils n’ont pas dit ce qu’il fallait faire qui permet de passer à
une société supérieure ➔ la clé pour passer à ça c’est le prolétariat ➔ la classe
ouvrière créer la valeur, donc c’est elle qui pourra gérer la société. Marx ne
reprochait pas à ces gens d’être utopique dans le sens naïf, mais pcq ils n’ont pas

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réfléchi assez loin : en fait, ces gens-là étaient socialiste (ce qui est bien), mais pas
assez développés.
L’idée de ces auteurs c’est qu’ils sont favorables à une société meilleure, rationnelle
(repose sur la raison), planifiée (fabrique de ce dont a besoin la pop), qui soit
débarrassée de l’injustice et de la misère du Kisme.

• Mais pour ça, il faut savoir comment y arriver : Il ne suffit pas de faire un beau
programme si les conditions matérielles ne le permettent pas. Comment passer
à ça alors ? les prolétaires peuvent changer le monde → c’est ceux qui créer la
valeur qui sont capable de prendre le pouvoir ➔ lutte de classe du prolétariat qui
prend le pouvoir sur la bourgeoisie.
En quelque sorte on a une sage-femme, avant on avait un ingénieur qui était
capable de concevoir. Marx dit que c’est une sagefemme puisque le capitalisme
va accoucher du socialisme, et la sage-femme qui aide à faire accoucher le
capitalisme c’est la classe ouvrière : en faisant la révolution, la classe ouvrière va
permettre au capitalisme de faire émerger le socialisme ➔ ce n’est pas les
grands intellectuels (les ingénieurs) qui vont supprimer la misère pour le
prolétariat, mais c’est le prolétariat lui-même qui va supprimer sa propre misère.
C’est la lutte de classe qui va faire évoluer l’histoire, et ce n’est pas que les
intellectuels.

CCL :

• Elaboration du mécanisme de transformation sociale par lequel le Kisme


génère le socialisme ➔ le prolétariat et la lutte de classes
• Le socialisme est un produit du Kisme  Remplacer l’ingénieur par la sage-
femme
Section 3 : L’économie politique (britannique)
Britannique car la grande bretagne et surtout l’Angleterre ➔ a une position
économique dominante / capitalisme plus développé (géographie + puissance
coloniale)
C’est dans ce pays-là, pour ces raisons-là, que se développe le plus l’économie
politique.

• Pour Marx, l’économie politique = « Toute économie qui cherche à pénétrer


l'ensemble réel et intime des rapports de production dans la société
bourgeoise(i.e comprendre ce qu’il se passe dans la production, comment est
créer la richesse, quelles sont les rapports sociaux qui se nouent dans ces
rapports de production), par opposition à l'économie vulgaire qui se contente
des apparences (« économie vulgaire » = Say, Marshall, Jevons) ». (Le
Capital, Livre I) ➔ prospérité de l’économie politique.

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• Il va développer là-dedans la plus-value : la société capitaliste dégage une
plus-value ➔ les profits que dégagent les capitalistes ne les perçoivent
uniquement parce qu’il y a des travailleurs qui les ont créés.

• Crise du capitalisme
Section 4 : Une synthèse
Marx dit qu’il faut les 3 sources ➔ elles sont indispensables :

• La philosophie hégélienne s’intéresse aux idées mais n’attache aucune


importance aux fondements matériels ➔ le monde c’est le monde des idées,
on peut vivre uniquement dans le monde des idées. Le socialisme français et
l’éco politique britannique sont nécessaires pour les rétablir
• Le socialisme français donne une vision d’un monde meilleur mais, sans
dialectique, repose sur des principes jugés comme universellement valides, i.e
sans s’interroger sur la manière d’y parvenir. La dialectique = le kisme émerge
et en émergeant il va lui-même construire les outils de sa propre disparition
car est généré par les travailleurs, et c’est les travailleurs eux-mêmes qui vont
en finir avec le kisme.
• L’économie politique britannique peut être utilisée pour produire une
application réaliste de l’idée du capitalisme ➔ elle aide à comprendre le kisme

• Donc tout cela permet à Marx de dire que le socialisme = futur du capitalisme,
d’où une nécessité d’une critique sociale pour critiquer le kisme.

L’analyse du capitalisme d’une part + le développement de la classe ouvrière de


l’autre :
Marx dit que c’est la classe ouvrière qui va changer le monde, et il se trouve qu’elle
se développe ➔ la science va devenir révolutionnaire : la science va s’associer au
mouvement historique : la pensée de Marx dit qu’il faut un mécanisme pour
transformer le monde → mécanisme = le travailleur, et il se trouve que le mouvement
historique = le développement de la classe ouvrière ➔ il y a de plus en plus
d’ouvriers et de travailleurs, et c’est en ce sens-là qu’elle devient révolutionnaire.

• la science s’associe au mouvement historique et devient révolutionnaire.

La pensée de Marx c’est le socialisme scientifique qui est à la fois :


- Une théorie de l’histoire en général (le matérialisme historique)
- Une théorie du capitalisme en particulier (critique de l’économie politique)

Dans un 1er temps nous allons voir sa théorie de l’histoire, et ensuite sa théorie du
capitalisme

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II. Une théorie de l’histoire

Sa théorie de l’histoire c’est le matérialisme historique. Comment se développe


l’histoire selon Marx ? Il y a 2 guides d’arrivés :

• L’idéologie allemande (1845)


• Préface de Contribution à la critique de l’économie politique (1859)

Une théorie de l’histoire qui ne repose pas sur les idées (non idéaliste) : Marx dit que
ce ne sont pas les idées qui font changer le monde, ce sont les rapports sociaux.
C’est une théorie qui est fondée sur les conditions matérielles : les rapports sociaux,
les rapports de production et les forces productives ➔ c’est ce qui est rendu possible
et c’est la lutte sociale.
Marx était fasciné par la Révolution Industrielle : prendre le train par exemple ➔
quand on ne l’a jamais pris c’est quelque chose de phénoménale, mais il a remarqué
que ce progrès technique ne correspond pas à un progrès social (reste tjrs de la
misère). Il va essayer de comprendre cette contradiction et pour ça, il va essayer de
faire une théorie de l’histoire qui va prendre le nom de Matérialisme historique,
inspiré par Darwin :
« De même que Darwin a découvert la loi du développement de la nature organique,
de même Marx a découvert la loi du développement de l’histoire humaine » (Engels).
L’histoire c’est la relation entre les forces productives (dvpt tech) et rapports de
production (rapport sociaux) + lutte des classes (qui fait qu’on a l’histoire).

Dans sa théorie, on peut dégager 3 aspects de sa théorie d’histoire :

• Pour comprendre comment Marx voit l’histoire, il faut comprendre ce que sont
les forces productives ➔ qui est-ce qui produit ? qui est-ce qui produit de la
valeur/la richesse. Il faut comprendre également les rapports sociaux de
production ➔ dans quel contexte vous allez créer cette richesse ? qui est le
patron ? qui est le travailleur ? Et il y a une superstructure juridique et
politique (I)
• Distinction contenu matériel (c’est ce qui est produit) et forme sociale (la
manière dont on produit, les conditions sociales de cette production) (II)
• Des thèses explicatives (III) pour expliquer cela

« Dans la production sociale de leur existence, les Hommes entrent en des rapports
déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté ; ces rapports de
production correspondent à un degré de développement donné de leurs forces
productives matérielles. L’ensemble de ces rapports de production constitue la
structure économique de la société, la base réelle, sur quoi s’élève une
superstructure juridique et politique et à laquelle correspondent des formes de

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conscience sociales déterminées. » (Préface de Contribution à la critique de
l’économie politique) ➔ les rapports de production, les rapports entre les Hommes,
les rapports sociaux vont correspondre à un moment donné à un certain
développement des forces politiques : ex l’industrie correspond à la phase naissante
du kisme. On a des rapports de production, des rapports sociaux, il y a
développement donnés des forces productives ➔ certains rapports sociaux
correspondent à un certain niveau de développement, et le niveau de dvpt du kisme
> au niveau de dvpt féodale. La superstructure = au dessus de la société.
Section 1 : Forces et rapports
1.1. Des forces productives matérielles

Une force productive est ce qui est utilisé pour produire.

• Dimension objective = moyens de production :


• Matière premières (ce sur quoi on travail) ➔ pétrole, blé, fer…
• Instruments de production (outils de travail : ce avec quoi on travail) ➔
machines, usines, immeubles

• Marx appelle ça du travail mort et du K constant ➔ il a fallu du L pour extraire les


MP et créer les instruments de production : ce travail ne créer plus de valeur. K
constant car il faut du K pour investir et constant car plus de valeur
supplémentaire.

• Dimension subjective = force de L (ouvriers)


Travail vivant / capital variable (font varier , la force de L = la source de la valeur :
c’est pour ça que l’on parle de L vivant puisque ce sont des hommes qui sont vivants
et qui créer de la valeur, et de K variable puisqu’ils font varier la valeur.
En gros, Marx dit que le développement des forces productives c’est le
développement de la force de L (la compétence/ la productivité du L) → une classe
salarié est bcp plus compétente/ développée qu’une classe ouvrière
Principale force productive ➔ s’il n’y a pas de machines, les hommes peuvent
toujours créer des machines, or s’il n’y a pas d’hommes, les machines ne peuvent
pas fonctionner seules.
Développement des forces productives = dvpt de la force de L.
1.2. Des rapports de production sociaux

Il y a des rapports de pouvoir :

• Entre les producteurs qui produisent pour d’autres qui ne produisent pas

Les producteurs sont soumis à l’autorité de ces non-producteurs, i.e. les


capitalistes.

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• La somme des rapports de production est la structure économique.

On a eu schématiquement plusieurs étapes dans le temps :

• Antiquité (esclavage) : Maîtres/Esclaves ➔ richesse restant après


satisfaction des besoins élémentaires → les esclaves ne touchaient pas de l’€
donc pour vivre il avait un endroit pour dormir dans des conditions pas
terribles, ils mangeaient. Les maitres avaient besoin d’eux pour s’enrichir.
• Féodalité (servage) : Seigneurs/Serfs (paysans) ➔ quantité produite remise
par les serfs aux seigneurs (impôt) → les paysans payaient les impôts pour
que les seigneurs puissent vivre sans travailler.
• Capitalisme (salariat) : capitalistes/salariés ➔ richesse dégagée au cours du
processus de production → les salariés créer la richesse et une partie de cette
richesse est prélevée par ces capitalistes.

CCL : 2 formes de pouvoir économique :

• La classe dominante détient les moyens de production


• Les travailleurs détiennent leur force de travail

Ces rapports sont le fondement de toute la société, sur lequel s’élève une
superstructure.
1.3. Une superstructure juridique et politique

Toutes les institutions non éco qui permettent de garantir l’existence et la stabilité de
la structure économique ➔ si y’a pas de loi, l’état de nature = la guerre → les
hommes vont entrer en guerre les uns contre les autres → si guerre → pas de
stabilité → société pas vivable. Pour qu’il y ait une stabilité, il faut des institutions, la
loi, l’état qui garantit la stabilité.
Les structures juridiques/idéologiques vivent ou meurent selon qu’elles soutiennent
ou pas les rapports de production permettant le développement des forces
productives
Section 2 : Contenu matériel et forme sociale
Si les concepts fondamentaux de l’économie ont un caractère matériel, ils recouvrent
un rapport social de production.
Forces productives = contenu matériel (rapports hommes-nature)

Rapports de production = forme sociale (rapports entre les hommes)


Marx dit que dans toute société divisée en classes, les formes sociales (rapports de
production) transitoires sont dissimulées par un contenu matériel (forces productives)
permanent.

• La science (éco) a pour rôle de découvrir la nature réelle de ces formes sociales
Donc il fait une critique révolutionnaire du capitalisme.

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« A un certain stade de leur dvpt, les forces productives de la société entrent en
contradiction avec les rapports de production existants… Alors s’ouvre une ère de
révolution sociale ».
Réfute l’affirmation selon laquelle la croissance de la production (contenu matériel)
est réalisé par l’I capitaliste (forme sociale).
N’importe quel mode de production est une transition historique, donc si le kisme
est en phase de dépression, qu’il y a une comptabilité des forces productives avec
une structure socialiste + conscience et organisation de classe ➔ Possibilité du
socialisme.

Section 3 : Articulation du matérialisme historique par des thèses


3.1. La thèse du développement
Il existe une tendance endogène au progrès, i.e au dvpt des forces productives ➔
les forces productives se développent parce qu’il faut + de ressources pour nourrir +
de personnes.
Pour 3 raisons :

• Rareté ➔ pas assez pour nourrir tout le monde, donc il faut produire et donc
dvpt les forces productives
• Rationalité ➔ les Hommes sont rationnels au sens où c’est la raison qui
détermine leur choix
• Savoir ➔ ils sont intelligents, ils ont du savoir
• Pour les être humain, il est rationnel d’utiliser le savoir pour faire face à la rareté
➔ la raison pousse les Hommes qui sont intelligent à utiliser cette intelligence
pour produire + afin de satisfaire les besoins, et c’est pour ça qu’il y aurait une
tendance au progrès → c’est une hypothèse forte avec des éléments qui
expliquent cette hypothèse sachant qu’il y a eu bcp d’étapes dans l’histoire où il
n’y a pas eu de progrès : il y a eu des régression (les GM, le Moyen-Age) ➔
globalement l’idée c’est qu’il y a un développement qui implique une 2ème thèse :
la thèse de la primauté.
3.2. La thèse de la primauté

On a d’un côté des forces politiques qui se développent, et de l’autre des rapports
sociaux.
La nature de ces rapports sociaux est expliquée par le dvpt des forces productives
➔ lorsque les forces productives ne se développent plus, on change de rapport
sociaux ➔ lorsqu’il y a plus de dvpt parce que les rapports de production empêchent
le dvpt → les seigneurs féodaux préfèrent faire la guerre plutôt que de construire de
nouvelles mchd : ils préfèrent s’enrichir eux-mêmes et s’en foutent de la pop ➔ il y

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aura un changement de rapport sociaux : des rapports sociaux kiste qui permettent
de se développer.
➢ La nature des rapports de production est expliquée par le niveau de dvpt des
forces productives = primauté des forces productives.

 Les forces productives (les travailleurs, machines, MP) = le moteur de l’histoire,


mais il n’empêche que pour produire +, il faut bien des rapports sociaux/des entr ➔
le niveau de dvpt des forces productives permet de déterminer ce qui est possible de
faire en terme de rapport de production : en gros, est-ce que les forces productives
sont suffisamment développées dans le kisme (elles se sont bcp développée avec la
RI, avec les nouvelles tech), est-ce-que ce dvpt est entravé ou pas par les rapports
de production kiste ?
➢ Le niveau de développement des forces productives permet de déterminer quels
sont les ensembles de rapports de production possibles et, parmi ceux-là, quels
sont ceux qui permettent un développement supérieur.
➢ Marx dit qu’à un moment donné, le kisme ne permet plus de dvpr les forces
productives ➔ donc on va changer le kisme par autre chose.
Étape de la thèse de la primauté :

• La correspondance : à un moment donné, le dvpt des forces productives


(ex : le dvpt industrielles) correspond à certaines structures éco (le kisme) ➔
ex : le kisme est compatible avec le dvpt industriel : il y a correspondance ➔
on passe à la 2ème étape : le développement.
• Développement : Les forces productives se développent
• Contradiction : à certain niveau de leur développement (ex : artisanat,
manufacture) les forces productives ne peuvent plus se développer ➔ elles
entrent en contradiction avec les rapports de production.
• Transformation : révolution sociale des rapports de production ➔ les
rapports de production se transforment (ex : les rapports de production
féodaux deviennent kiste ➔ Révolution française au 18ème)
• Supériorité : les rapports qui émergent permettent un développement
supérieur ➔ les rapports kiste permettent le dvpt de l’industrie.

CCL :
La théorie de Marx dit que dans toute société divisée en classe, il ne faut pas qu’on
voit les classes : les formes sociales (rapport de production) masquent les classes :
le contenu matériel (production réalisée) dissimule les rapports sociaux/les rapports
de classes. C’est pour ça que Marx dit que l’économie doit servir à montrer
l’existence des rapports de production, à découvrir la nature réelle des formes
sociales.

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En d’autres termes, les forces productives se développent tout le temps, alors que
les formes sociales sont transitoires → on peut changer de formes sociales pour le
dvpt ➔ aucun mode de production est éternel.

• Fukuyama a écrit « La fin de l’histoire » en 1992, il veut dire que le kisme est la
fin de l’histoire → il n’y aura rien d’autre après le kisme ≠ Marx : le kisme ne
durera pas, il dit qu’il faut transformer les sociétés, qu’elles se transforment et
c’est en étudiant l’économie qu’on peut comprendre les modalités de
transformations, d’où sa plus grande et dernière œuvre « Le capital : critique de
l’économie politique »

III. Une critique de l’économie politique


L’éco politique = le courant classique, i.e toutes les théories qui justifient le kisme.
C’est avec la crise de 1857 qu’il a pris conscience de ça → grande crise où il y a des
licenciement, du chô, une grande misère etc… c’est dans l’éco qu’il y a un pb ➔ il va
aller étudier ce que dit l’éco pour comprendre le mystère du kisme.
Section 1 : Valeur et exploitation
1.1. Une loi de la valeur
C’est le tout 1er chapitre du Capital ➔ pour lui, les marchandises = la base de toute
économie. La marchandise recouvre tous les rapports sociaux : dans n’importe
quelle marchandise, vous avez des rapports sociaux ➔ celui qui a payé la
marchandise et celui qui a fabriqué la marchandise ➔ Qu’est-ce que la valeur d’une
marchandise?

La marchandise est un rapport social, dont la loi de valeur est l’expression abstraite.
Double caractère de la marchandise :

• Valeur d’usage = c’est subjectif (besoin social / force de L) ➔ travail humain


concret = L spécifique (ex : L spécifique pour fabriquer une montre, des stylos…)
➔ ce sont des L très différents les uns des autres, on ne peut pas les comparer.
En revanche, ce qu’ils ont en commun, c’est que c’est du L : il a fallu du L pour
fabriquer des montres, des stylos, feuilles… Et c’est ça qui fait la valeur : on ne
peut pas les comparer en termes d’utilité ➔ on ne peut pas dire qu’une montre
est plus utile qu’un stylo → c’est subjectif.
• Valeur d’une marchandise = c’est la valeur en soi, c’est objectif ➔ travail
abstrait = L commun à toutes les marchandises, donc on peut les comparer.

La question de la valeur ne se pose pas chez les NC alors que Marx le fait.
Comment mesurer la valeur ? Il va chercher ça chez Ricardo et un peu chez Smith.
➢ La valeur correspond au temps socialement nécessaire à la production de
la marchandise :

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« Celui qu’exige tout travail exécuté avec le degré moyen d’habilité et d’intensité et
dans des conditions qui, par rapport au milieu social donné, sont normales » (Le
Capital, Livre I) ➔ si par ex il y a des ouvriers qui fabriquent des montres en 10h et
une autre où les ouvriers fabriquent des montres en 20h → le temps de L moyen =
15h, donc la montre va valoir 15h de L.
➢ La valeur c’est la moyenne du temps qu’on met pour produire une chose.
Elle est fabriquée par le travailleur. Le travailleur (celui qui n’a que le L/ sa force
de L ➔ obligé de L) « porte sa propre peau au marché (i.e qu’il va se vendre) et
ne peut s’attendre qu’à une chose : être tanné (i.e qu’ils vont se faire prendre une
partie de la valeur qu’ils ont créés) » par « l’homme aux écus (le kiste)»

La classe kiste va embaucher le travailleur, et va lui verser un salaire ➔ salaire =


valeur de la force de travail. Elle va le payer au minimum pour qu’il puisse survivre
et revenir travailler ensuite.

1.2. Une théorie de l’exploitation


Il va expliquer l’exploitation. Quand Marx parle d’exploitation, ce n’est pas moral ➔ il
ne parle pas de maltraitance (même si ça l’est). Il faut comprendre le dvpt de la
forme de la valeur pour comprendre l’exploitation.
A l’origine de l’échange, c’était le troc :

• M-M ➔ forme simple de la valeur (troc) :


• marchandise VS marchandise ➔ ex : chasseur qui a tué un animal et cueilleur
qui a cueilli des fruits et légumes ➔ ils vont s’échanger.

… puis à un moment donné, les échanges de marchandises se développent ➔ va se


développer un équivalent général (= quelque chose qui permet d’échanger les
marchandises (aujourd’hui c’est l’€), ça pouvait être des coquillages, du sable…)

• M-A-M : forme argent de la valeur :


• On a une mchd ➔ on la vend ➔ on gagne de l’€ ➔ avec cet € on achète une
autre marchandise.

Pour l’instant, il n’y a pas d’exploitation ici car il n’y a pas de supplément de richesse.
Mais à partir de là, il y en a :
A-M-A’ avec A’ > A ➔ Formule générale du capital :

• J’ai de l’€ (A) ➔ je vais acheter une mchd ➔ je vais revendre cette marchandise
à un prix > à A.

Pour comprendre ce qu’il s’est passé, il faut décomposer la formule :


A-M…P…M’-A’

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A = €, M = mchd, P = processus de production qui transforme la mchd, M’ = la
nouvelle mchd, A’ = la valeur de la nouvelle mchd

• Ici, l’argent devient capital : vous avez de l’€, vous achetez des mchd (MP, outils
de production, vous embauchez des salariés…etc), vous les entrer dans le
processus de production, et à la fin vous avez une mchd (une maison, une
voiture…), et cette mchd on la vend plus chère (A’) ➔ entre les 2, il y a eu la
production, et c’est la production qui génère une valeur supplémentaire créée
entre M et M’ : il y a une mchd dans ce processus qui créer + de valeur ➔ on
veut fabriquer un ordinateur → il faut acheter tous les composants pour faire
l’ordinateur, des machines, embaucher des ingénieurs et ouvriers… ➔ il y a une
partie qu’on va payer moins qu’elle ne rapporte : le travail ➔ ils payent le salarié
le minimum possible comme on l’a vu ➔ par exemple, il va être payé au smic
(1200€) alors qu’il créer une valeur de 2000€ : les 800€ de différence = profit.

• Le travail (selon Marx) =la seule mchd qui créer + de valeur qu’elle n’a besoin
pour s’entretenir : il appelle ça la plus-value (=valeur supplémentaire créée par le
travail)

1.3. Une théorie de la plus-value


Le temps de travail divisé en deux parties :
Reprenons l’exemple : le travailleur fabrique pour une valeur de 2000 et gagne
1200€, 8h/jour (payé 150€/h et fabrique 250€/h)

•Travail nécessaire : Le travailleur perçoit un salaire lui permettant de


reproduire sa force de travail ➔ temps de travail qui permet de payer les
salaires. Ex : C’est le travail qui permet de produire les 1200, mais il produit
250€ par heure ➔ donc il pourrait travailler que 5h, car au bout de 5h il a déjà
fabriqué la quantité qui permet d’être payé. Pourtant, il travaille 8h pour
toucher 1200€…
 C’est le temps de travail qui sert à payer les salaires

•Travail gratuit / surtravail : c’est le travail restant le travailleur produit de la


plus-value ➔ c’est le travail restant appelé travail gratuit ➔ c’est de la plus-
value. Dans l’ex, c’est les 3h restantes sans être payé.
 Travail qui dégage de la plus-value

➢ Le kiste n’a pas intérêt à ce que le salarié meurt, ait des accidents etc ➔ il a
besoin de les payer au minimum, car s’ils font grève, le capitaliste ne touche pas
de profit.
Donc la valeur d’une marchandise : M = c + v + pl

Avec c = k constant, v = k variable, pl = plus-value.


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Pour fabriquer une marchandise, il faut investir : investir en K constant (i.e les
moyens de production → machines, MP…)

• K constant : Moyens de production (machines) => Travail mort ➔ pour fabriquer


des machines, il a fallu du L, sauf qu’une fois qu’elles sont fabriquées il n’y a plus
de L → le L est mort)
• K variable : Force de travail (ouvriers) => Travail vivant ➔ les salariés mettent en
œuvre le L
• Plus-value : Travail gratuit/non payé

➢ La plus-value c’est la clé qui permet d’expliquer l’exploitation ➔ + la plus-value


est imp, + l’exploitation est forte.
Comment l’augmenter ? d’un côté on a les salariés qui veulent un salaire + élevé et
de l’autre on a les kiste qui veulent un profit + élevé… on ne peut pas avoir les 2 en
même temps puisque pour augmenter les salaires il faut baisser les profits, pour
augmenter les profits il faut baisser les salaires ➔ lutte de classe qui décide qui
gagne.
Les kiste peuvent augmenter la plus-value de 2 manières :
- Plus-value absolue : augmentation du surtravail sans modifier la durée du
travail nécessaire (hausse de la durée du travail) => ex : 8h payé 1200€→ 9h
payé 1200€.
En fait, on augmente le L sans augmenter le salaire ➔ augmentation du
surtravail.
-Plus-value relative : garde la même durée de L mais augm la productivité =>
ex : au lieu de fabriquer les 1200€ en 5h, ils les font en 4h ➔ augmentation de
la productivité. Le surtravail n’est plus de 3h => 4h.
➢ Donc augmentation du surtravail et réduction du travail nécessaire (maintien de la
durée du travail) sans augm le salaire
• Ex : cas avec l’augm du fordisme, la division du L permettait de gg bcp de temps
=> augm la productivité sans pour autant augmenter les salaires.

• Concernant le profit : les kistes vont exploiter les salariés pour s’enrichir un peu +,
et il y a des moments où les kiste vont licencier des salariés pour s’enrichir + ➔
vont les remplacer par des machines ➔ ça devient compliquer car ce sont les
salariés qui créent la valeur ➔ si on se sépare des salariés pour les remplacer
par des machines ➔ on se sépare de ceux qui créent de la valeur – car les
machines ne créent pas de valeur.

Section 2 : Loi de la baisse du taux de profit


2.1. La loi

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La plus-value (le profit) est accumulée, i.e qu’une partie va servir aux dépenses de
C° du kiste (sort du circuit éco), une autre partie va être investie => l’investissement
c’est de l’accumulation ➔ l’accumulation = synonyme à I.
Ils investissent dans le but de réaliser du profit :

- Embauchent des travailleurs (capital variable)


- Achat de machines (capital constant)

2 ratios qu’il faut retenir pour comprendre le raisonnement de Marx :


- La composition organique du capital : c/v ➔ Chez Marx, le K ne se pose pas
au travail. Le K = argent que le kiste dépense pour acheter et investir => il le
dépense en achetant des machines (c) et des travailleurs (v) ➔ donc c’est le
rapport entre le k constant (machines) et le k variable (travailleurs). Ce qui
intéresse les kiste = le taux de profit ➔ gagner + par rapport à ce qu’ils ont
investi.

- Taux de profit : pl/(c+v) ➔ rapport entre les gains réalisés par les kiste et ce
qu’ils ont investis. L’objectif = max le taux de profit => qu’ils gagnent un max par
rapport à ce qu’ils ont investi. Il faudrait que pl soit le plus imp possible.

➢ Marx : Si on remplace les travailleurs par des machines ➔ la composition


organique du K (la classe capitaliste) augmente → si on licencie un salarié pour
mettre une machine à la place, v diminue et c augmente ➔ si c/v augm ➔ le taux
de profit va baisser ➔ appelé « la baisse tendancielle du taux de profit », car
toute chose est égale par ailleurs ➔ mais il existe des contre-tendances car ce
n’est pas toujours vrai.

2.2. Les contre-tendances


Pour empêcher la baisse du taux de profit, ils peuvent :

1. Augmenter le degré d’exploitation via :


- Plus-value absolue ➔ travailler plus longtemps les salariés pour le même salaire
- Plus-value relative ➔ augmenter l’intensité, la productivité pour le même salaire
- Travail des femmes et des enfants ➔ on les paye moins => augm le degré
d’exploitation
2. Diminuer la valeur de la force de travail (ou baisse du salaire en-dessous de
valeur de la force de travail => peut être que temporaire)
- Entrave des luttes ➔ licencier les syndicalistes, empêcher les grèves => les
luttes permettent d’augmenter le salaire => pas de lutte = baisse de salaire.
- Baisse du salaire différé = salaire qu’on touchera à l’avenir (pensions retraites,
allocations chômage…) ➔ quand ils seront à la retraire, ils toucheront la

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retraite… etc. Le gouvernement de Macron à baissé les allocations chômages
d’~20%.
- Baisse du niveau de l’enseignement… mais c’est à double tranchant car il ne faut
pas que les salariés soient incompétents


3. Le chômage / « la surpopulation relative » selon Marx

• Surpopulation relative = trop de population par rapport au besoin du capital ➔


c’est ce qu’il appelle l’armé industrielle de réserve, i.e. ce sont les chômeurs. Les
chô exercent une pression à la baisse sur les salaires : s’il y en a qui ne sont pas
content, le patron dit qu’il va embaucher quelqu’un d’autre à leurs place car il y a
du chômage ; en revanche, s’il n’y a pas de chô du tout, le travailleur est en
position de force car le patron a besoin des travailleurs.

➢ Marx va opposer surpopulation relative VS surpopulation absolue de Malthus ➔


Selon Malthus, la pop est trop nombreuse pour que les besoins soient satisfaits
=>Marx dit que non, la pop est trop nombreuse par rapport aux besoin de K => le
K a besoin de 5M de travailleurs, il y a 6M de personnes => les 1M restant sont
au chô ➔ ça ne veut pas dire qu’ils sont trop, ça veut dire que le K n’a pas besoin
d’eux.

4. Baisse du prix des éléments du capital constant


Pour augmenter le taux de profit, il est possible de baisser le prix du K constant =>
ex : valeur des MP ➔ baisse de la valeur des matières premières.
5. Commerce extérieur
Plutôt que de faire travailler des salariés 1200€ en France, ils peuvent faire produire
la même chose à 100€ par mois ailleurs. Le commerce extérieur permet d’exploiter
des travailleurs dans les pays où ils sont encore moins bien payer pour augmenter la
plus-value ➔ compense la baisse du taux de profit.

6. Développement du capital par actions


Ex : le capitaliste a 1 million de K propre, réalise 20% de taux de profit = 100 000 de
profit.

Il veut augmenter son K à 2 millions : il lance 1 million d’actions à 10 % de dividende


=> il versera ces 10% aux actionnaires (10% de dividende sur 1M = 100 000). Avec
ces 2 millions, il fera 400.000 de profit ➔ il lui reste 300 000 et son taux de profit
passe de 20 % à 30 %.
Section 3 : Crises
La baisse tendancielles du taux de profit ne peut être surmontée que par des crises
répétées.

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La crise ➔ résulte pas de l’insatisfaction des besoins, mais de l’impossibilité de
réaliser un profit suffisant ➔ les entreprises qui sont les moins profitables vont être
éliminées, alors que celles qui génèrent + de profit vont survivre à la crise.
➢ Marx : la production n’est pas déterminée par les besoins sociaux, mais par les
perspectives de profit (ex : vaccin Pfizer ont aussi fait du profit malgré le fait qu’ils
y avaient un besoin de le faire.).
Si crise ➔ veut pas dire que les besoins sont insatisfaits : ce qui compte, ce n’est
pas la question du besoin, mais du profit, si y’a crise = pcq pas assez de profit.
Le but des entreprises = augm le profit, mais pas nécessairement de satisfaire les
besoins (on est bien content que Pfizer fasse des vaccins).

La baisse du taux de profit favorise :

• La concentration et la centralisation du K
• Le ralentissement de la formation de nouveaux K
• La surproduction, la spéculation, l’excédent de K :

- La pdt est trop forte par rapport à ce qui est rentable.


- La spéculation : les K vont là où ça rapporte dans la sphère financière → car dans
la mesure ou les K ne parviennent pas à être rentable dans la sphère productive,
ils vont chercher dans la sphère financière.
- De plus, ça veut dire qu’il y a trop de K par rapport à ce qui va être rentable ➔
vente impossible ➔ plus-value pas réalisée ➔ crise.
 Si la vente est impossible, l’exploitation est sans profit car la plus-value n’est pas
réalisée.

Marx : le taux de profit diminue : les entr les + puissantes, performantes, survivent ≠
celles qui en font moins ont de + en + de mal et seront éliminées les 1ère ➔ celles qui
réalisent moins de profit vont soit disparaitre ou achetées/absorbées par les autres
➔ donc le K va être concentré dans moins en moins d’entreprises.
La concu : gagnants et perdants → « guerre » ➔ certaines vont gagner et perdre, et
la tendance = la concentration ➔ pour faire face à la baisse du taux de profit, les
entreprises se concentrent.

 BTTP : besoin de + en + de K pour mettre en œuvre le L et concentration par


aggravation de la concurrence ➔ Pour assurer la reproduction et l’accumulation
du K, il faut reconstituer la valeur (+ profit)
Si la plus-value ne peut être convertie qu’avec perte, elle est inutilisée ➔ la
reproduction et la circulation se bloquent ➔ la plus-value peut être réalisée qu’avec
de la perte (et peut faire faillite) :
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- Ralentissement, voire paralysie du processus de travail ➔ destruction du K réel
 L, MP, installations, machines, bâtiments… inexploités
= Arrêt du processus de production

• La crise détruit du K (ex : crise de 1929 ≠ celle de 2008 dans une moindre
mesure) = dépréciation de valeur ➔ impossibilité de renouveler le K à la même
échelle ➔ déflation ➔ faillite

Les crises reviennent très souvent et menace l’existence du Kisme ➔ chaque crise
détruisent des marchandises et des forces productives ➔ crises de surproduction.
 Forces productives trop puissantes pour la structure sociale, i.e. les forces
productives sont entravées par la structure sociale (RP entravent FP).
 Système trop étroit pour contenir les richesses créées en son sein.
Pour surmonter les crises le capitalisme :

1. Détruire des forces productives


2. Conquérir de nouveaux marchés
➔ Préparation de nouvelles crises

• Critique de la thèse de Ricardo/Say qu’il n’existe pas de surproduction car on


échange des produits contre des produits.

CCL :
Marx a fait une critique de l’éco politique, mais aussi le matérialisme historique qui
est la théorie selon laquelle l’histoire se dvp en raison des conditions matérielles
d’existence, et non pas des idées, mais que les idées elles même ont des csq sur ?,
ainsi que la notion de plus-value : le processus de pdt kiste dégage de la plus-value.
Ces éléments permettent de dire que les formations sociales se transforment par la
voie révolutionnaire, et pour le kisme en particulier, c’est la notion de plus-value qui
est porteuse de crise ➔ donc de lutte de classe ➔révolution.

La clé = le kisme a remplacé la valeur d’usage par la valeur d’échange : l’€ remplace
les liens sociaux ➔ le but du kisme = améliorer la qté de profit pour les kistes, et non
pas le bien-être ➔ le bien-être a été sacrifié pour le profit.

Sa pensée a générée de multiples développements.

Chapitre 5 : Walras et l’émergence du courant NC

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Introduction :

NC : l’état ne doit pas intervenir car le marché est autorégulateur ≠ Bastiat et Say =
ultra-libéraux ➔ il s’opposait à eux, il n’était pas ultra-libéral.
Walras :

- Un individu ne peut pas être libre à 100% → obligé dans des normes
- Individu libre et autonome ne peut pas être > à l’État.
- Il dit oui pour le libéralisme, mais il faut l’encadrer.

L’impôt servait à alimenter les classes dominantes ➔ il voulait abolir l’impôt pour
rendre la société + juste, mais de l’autre côté, il défendait le libéralisme en politique
(liberté, égalité des droits pour tous) et économiques (le marché est + efficace sur ce
qui ne relève pas des questions sociales vu auparavant, ça doit être coopératif). Il
défend le libéralisme (selon lui, c’est le marché qui doit avoir le pouvoir) car l’État
n’est pas capable de connaitre les besoins de tous (Hayek : si l’État a le pouvoir, il va
privilégier les riches).

Le courant marginaliste = c’est un raisonnement à la marge → max les fonctions


d’utilité et de production ➔ c’est une révolution scientifique car ça n’existe pas.
1. une théorie de la valeur fondée sur l’utilité (≠ classiques) ➔ on a pas de valeur
universelle car ce n’est pas la même pour tous ➔ théorie subjective de la valeur.

2. l’introduction du raisonnement à la marge : on va mesurer la valeur d’une mchd en


fonction de son utilité marginale par exemple.

Son apport spécifique au courant NC : la théorie de l’équilibre général : Ceteris


paribus ➔ le marché est à l’équilibre. Walras dit que dans la vrai vie il y a
interdépendance des marchés ➔ il faut étudier l’équilibre général (et non pas
l’équilibre partiel) ➔ il était partisan de l’utilisation des mathématiques en sciences
sociales, mais à cette période (19ème siècle), les avis étaient mitigés contrairement à
aujourd’hui : certains pensaient qu’il ne fallait pas mettre des maths en économie, et
d’autre si.

I. Le projet walrasien
Section 1 : La trilogie walrassienne ; à la recherche d’un idéal social

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Faits naturels (forces
de la nature)

Science naturelle

Économie pure
(valeur)

Vérité

• Économie pure = l’Homme n’intervient pas


• Économie appliquée & économie sociale = l’Homme intervient dans son
rapport avec la nature et les rapports des Hommes entre eux (les Hommes
communiquent entre eux)
La nature sert à produire des mchd qui sont utiles (éco appliquée), et d’un autre côté,
il y a aussi les rapports des hommes entre-eux : il faut s’appuyer sur la sciences
morales (est-ce qu’on s’organise avec des tribus, chef-esclaves…) ➔ ça interroge
les rapports de propriété (qui détient quoi).
L’idéal social pour Walras = une société qui est vrai, utile et juste (sachant que le
côté juste on ne le voit pas bcp dans le courant NC).
Il a écrit :

• Éléments d’économie politique pure en 1874


• Études d’économie sociale (théorie de la répartion…) en 1896
• L’études d’éco politique en 1898

L’idée de Walras c’est qu’il y a 3 faits sociaux à partir de la richesse, qui


correspondent à la trilogie (éco pure, éco appliquée, et éco sociale) : la richesse
sociale est l’ensemble des biens rares.

1. La richesse est échangeable (valeur) ➔ critère de vérité ➔ détermination de la


valeur (économie pure)
2. La richesse est reproductible ( idée de la production : on va produire des mchd
avec ce que la nature nous offre dans un but d’efficacité) ➔ Critère d’utilité ➔
Efficacité de la production (économie appliquée)

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3. La richesse est à l’origine de la propriété ➔ relève de la moral : comment une
société peut être juste, comment la propr doit se rép de manière juste… ➔ Critère de
justice ➔ Juste répartition des richesses (économie sociale)

• Économie pure  Théorie de l’échange (théorie NC très dominante), on va


mesurer comment s’échange les mchd en fonction de leur valeur.
• Économie appliquée Théorie de la production ➔ comment ça on produit
• Économie sociale  Théorie de la production ➔ comment on réparti les
richesses

Section 2 : Les principes d’économie sociale : « le jeu de la course sociale »


L’économie juste c’est l’égalité des droits. L’état, tout comme les individus, ont des
droits et des devoirs ➔ ils doivent assurer leur profession, payer des impôts, l’état
doit assurer la sécurité et certains services publiques aux citoyens…
Il faut également concilier les droits et les devoirs des individus et de l’état (de la
liberté des individus et l’autorité de l’état). Chacun a le droit d’exercer sa liberté
individuelle. Les inégalités résultant de l’exercice de la liberté individuelle sont un
droit.

Comment arriver à ça ? dans le cadre du jeu de la course sociale :

• Égalité des positions de départ (droit) : on essaye d’imaginer dans la mesure où


tout le monde à les mêmes droits, on imagine qu’on est à égalité.
• Mais il peut y avoir inégalité des conditions d’arrivée (mérite).

 Il était favorable à la nationalisation des terres (viole l’égalité initiale de condition


➔ celui qui a une terre peut s’enrichir avec la rente, alors que celui qui n’en
possède pas est obliger d’être salarié pr vivre)
• Il était défavorable à l’impôt, car à son époque ça favoriser les plus riches ➔ ne
respecte pas le mérite.
Le jeu est donc : égalité au départ et chacun pour soi ensuite. Il attache une
condition très particulière à comment doit se faire la course : pas de discrimination.

Section 3 : La méthode d’économie pure

3.1. Une science rationnelle : du type réel au type idéal

Une éco pure = une science rationnelle.


Observation des phénomènes réels (types réels) :

• Déf de types idéaux (➔ hypothèses que les agents éco ont tel fonction d’utilité,
qu’ils sont rationnels, et on va en tirer des conclusions.)

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• Déduction logique des CCL (théorèmes)

= méthode hypothético-déductive ➔ hypothèse de comportement ➔ j’en déduis


des résultats & conclusion, et on va faire des théorèmes. La méthode par
observation de phénomène réel = trop complexe ➔ on n’est pas capable de tirer des
généralités.
3.2. Le cadre idéal de la CP : monde sans imperfection, un ciel sans
nuage

La CP = situation dans lesquels il y a un seul déterminant de toutes les actions : c’est


le prix (et on ne le choisi pas). Les agents sont preneurs de prix (i.e. ils ne
choisissent pas les prix), et le prix = la seule information.

Transition : on a vu que la pensée de Walras est assez complexe, il est libéral et à


la fois socialiste ➔ il défend le marché mais le marché encadré. On voit ça a travers
son éco sociale, dans laquelle il a des idées égalitaire en termes de droit, dans l’éco
pure où il a des idées libérales ➔ il relativise la pensée NC (les NC = pas seulement
des gens qui veulent détruire les droits).

II. La théorie walrassienne de l’équilibre général


Équilibre général : égalisation de l’O et de la D sur tous les marchés.
Il dit qu’on n’arrive jamais à l’équilibre mais on s’en rapproche/tend vers l’équilibre (il
prend la métaphore d’un lac)
Pour étudier la valeur d’échange, il faut savoir les O et D sur chaque marché ➔ c’est
la loi de l’O et de la D qui permet la convergence vers l’équilibre.

Loi de Walras (à ne pas confondre avec l’équilibre général walrasien) = la somme


des D nettes est nulle ➔ D nette positive sur un marché est toujours compensée par
une D nette négative sur un autre marché.

Les prix s’ajustent sous l’effet de la loi de l’O et de la D ➔ processus de tâtonnement


(idéal et abstrait)  Construction rationnelle à partir de types idéaux = représentation
idéale de la résolution du problème de l’échange par la libre concurrence.

Le tâtonnement est une représentation idéale des mécanismes d’ajustements


marchands :
Courbe de la D décroissante/courbe d’O croissante ➔ équilibre stable

= Loi de l’O et de la D effective (ou loi d’établissement des prix d’équilibre)


Section 1 : La figure idéale du tâtonnement
Il se trouve que les D nettes sont soit nulles, positives ou négatives ➔ le
commissaire-priseur fait varier les prix en fonction de l’O et D(à la hausse ou à la
baisse), plusieurs fois, jusqu’à égalisation de l’O et de la D.
Si O>D ➔ il faut baisser les prix ; si D>O ➔ augm les prix.

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L’équ est atteint par tâtonnement.

Le tâtonnement c’est 2 choses :

• Il y a un crieur de prix, i.e. commissaire-priseur : c’est la fiction qui permet de


comp comment s’établit le prix d’équ lorsque O=D (aucune transaction quand on
n’arrive pas à l’équ)
• Clause de suspension des échanges ➔ on ne peut pas vendre les mchd avant
qu’on ne soit arrivé au prix d’équilibre.

Section 2 : La détermination de l’équilibre général


Il faut que les prix soient à l’équ sur tous les marchés.
• On suppose un marché concurrentiel (i.e. CP) avec 2 marchandises (A et B)
• L’individu est rationnel (homo economicus) ➔ il max son utilité (préférences) en
fonction de ses dotations (contrainte budgétaire) → calcul ses coûts et avantages
• La monnaie = qu’un instrument de mesure ➔ la monnaie est neutre.

 Ce qui compte c’est l’utilité marginale, i.e « l’intensité du dernier besoin


satisfait » (utilité du dernier verre d’eau bu par exemple): les agents vont chercher
à la max.

- Le comportement du consommateur se fonde sur la loi de l’utilité marginale et


sur les prix : L’utilité marginale correspond aux prix, mais + spécifiquement
correspond au prix relatif des 2 biens, i.e au prix de A au prix de B :

UmA/UmB = pA/pB
 utilité marginale de A/ utilité marginale de B = prix de A/ prix de B)

- Une autre forme d’utilité c’est le L : un individu arbitre entre L et loisir (est-ce
qu’ils préfèrent le loisir au L ?) on suppose que la C° apporte de l’utilité et le L de
la désutilité ➔ on préfèrerait ne pas L, mais si on L pas ➔ pas d’€ → peu pas
consommer ➔ c’est un arbitrage qu’on fait entre utilité et le L, L et loisir.
DmT/UmC = pT/pC
 désutilité marginale du L/utilité marginale de consommation = prix du L/prix de
consommation ➔ si votre L vous rapport 1000 et que vous consommez 1000 =>
votre désutilité, i.e. insatisfaction à L, correspond à la satisfaction que vous avez
à consommer

Le modèle d’équilibre général :

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 Constat : si on fait le total ➔ on aura autant d’inconnue que d’équations ➔ on
peut déterminer une solution unique.
 On a un équilibre avec interdépendance des marchés ➔ l’équilibre sur la marché
des biens dépend de l’équilibre sur le marché des facteurs de production (et
réciproquement) ➔ les biens sont flexibles ➔ plein emploi des S producteurs en
raison de la flexibilité des prix ➔ en CP, le marché produit le meilleur résultat
pour chaque individu ➔ pas de chômage & crise.
CCL :

• Équ général (interdépendance)


• Max de la satisfaction
• Mathématiques au centre de la théorie qui était peu le cas avant
• Walras écarté par ses contemporains ➔ les économistes ne voulaient pas de lui,
la théorie de Walras n’était pas appréciée → il est donc partie en Suisse.

III. La postérité (descendance) de l’équilibre général : Arrow-Debreu (et pas


qu’eux)

Débat sur le calcul économique

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Vilfredo Pareto et Enrico Barone utilisent l’équilibre général pour discuter
l’affectation optimale des ressources dans un État socialiste ➔ Réponse libérale de
Ludwig Von Mises disait que le seul moyen de fixer les prix = marché ➔ si pas de
marché ➔ peut pas fixer les prix ➔ il faut laisser faire le marché → on ne peut pas
décider d’un prix au hasard + impossibilité de calcul éco.
Ensuite Lange propose d’appliquer la théorie de l’équilibre général à une économie
socialiste :

• Il est possible d’envisager un calcul rationnel dans le socialisme


• Planification centralisée = tâtonnement walrassien
Il dit qu’on peut calculer, donc pas laisser le marché faire.

Le modèle ‘Arrow-Debreu’
Constat de l’absence de démonstration mathématique de l’existence de l’équilibre
général par Walras ➔ ils vont essayer de montrer l’existence de l’équilibre général :
Ils ont fait un modèle d’équilibre général dynamique avec 2 théorèmes :

• Chaque agent possède toutes les marchandises.


• Chaque agent possède une marchandise susceptible d’être vendue.
Des marchés complets : chaque bien a un marché + choix intertemporels (i.e. qu’on
a des choix pour l’avenir/futur ➔ en ouvrant à plusieurs marché, il y a un équilibre
général qui peut avoir lieu sur pls périodes.
CCL : Arrow et Debreu font de l’éco pure ≠ Walras n’était pas que ça : éco politique
appliquée, éco sociale (mais abandonnée par le courant NC lors de la théorie
contemporaine de l’équilibre général d’Arrow et Debreu ➔ ils conservent que
l’économie pure)

2 critiques qu’on peut faire à Arrow et Debreu :

• Irréalisme des hypothèses ➔ d’où l’émergence de la théorie de la concurrence


imparfaite
• Manque de cohérence interne/instaxs
bilité du marché ➔ la cohérence interne du
modèle est très défaillante et instable

Chapitre 6 : Schumpeter et la dynamique du


capitalisme

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• Né en Autriche-Hongrie en 1883 (année de naissance de Keynes et de décès de
Marx)
• Il a écrit en 1911 : Théorie de l’évolution économique ➔ il y a une évolution →
rupture avec la TNC : il dit qu’il y a un développement, une théorie de l’évolution
économique, l’éco évolue, il y a des éléments structurelles qui expliquent ces
évolutions. Développement des notions d’entrepreneur, de destruction créatrice
➔ l’entrepreneur va prendre un rôle spécifique, c’est le héros de la théorie de
Schumpeter, sans entrepreneur il n’y a pas d’évolution, il créer des choses, et
puis la destruction créatrice est l’une de ses autres clés : ca va détruire des
emplois mais va en créer d’autres.
• 1932 : quitte l’Autriche pour des raisons politiques et pour l’université de
Harvard (USA): car ne sent pas très bon quand on est juif.
• 1939 : Business Cycles : cycle des affaires
• 1942 : Capitalisme, socialisme et démocratie ➔ dit que le capitalisme permet
l’innovation, le progrès, mais il y a des paradoxes au sein du kisme car il génère
en même temps des éléments à son blocage, et que donc le socialisme va
prendre le pouvoir et il n’était pas content pour ça.
• Décès aux USA en 1950
• Après sa mort, publication en 1954 de son histoire de l’analyse économique.

Schumpeter présente une analyse éco, il n’est pas d’accord avec grand monde (ni
Keynes, ni Marx, ni NC). Il mobilise l’histoire éco, la stat, la sociologie. Il se présente
comme « économiste scientifique » : il préfère écrire des livres longs car on ne peut
pas tout dire en 2minutes.

Une analyse dynamique du capitalisme articulée autour de 2 axes :

• L’innovation (section I) : c’est central pour lui, il a connu la RI, il a grandi durant la
2ème RI.
• La destruction créatrice et les cycles (section II) : va structurer l’articulation de
l’éco autour des cycles.

I. Evolution et innovation

Il analyse l’évolution (ou le développement) éco en s’inspirant à la fois de Marx, pour


concevoir le dvpt historique, et du courant NC.

Il distingue :

• Croissance : changement quantitatif de marchandises invariantes (causes


souvent exogènes) ➔ en gros évolution des qtés ➔ c’est continu.
• Evolution (ou dvpt) : changement qualitatif et discontinu intrinsèque (endogène)
au processus éco et irréversible ➔ c’est discontinu : ce n’est pas tous les jours
qu’on découvre le feu, l’électricité, et ici on transforme la quantité en qualité.

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Schump : les NC donnent des clés pour comprendre la croissance, Keynes aussi,
Marx aide plutôt à comprendre l’évolution : il s’appuie sur les autres.

Son analyse de l’évolution il la centre sur :

• L’investissement, comme Keynes (et non épargne) ➔ ce qui est le moteur de


l’économie c’est l’investissement, et donc c’est l’innovation technique.
• L’innovation (technique) moteur du développement (des choses nouvelles qui
permettent de passer à des étapes supérieures de développement).

Section 1 : Circuit et évolution

Il parle de la distinction statique vs dynamique ➔ c’est là qu’il s’écarte de la TNC


car il s’oppose au courant NC en initiant l’évolutionnisme économique ➔ l’éco
évolue : elle peut passer d’un stade à un autre.

« Statique » fait référence à Walras (pour lui, Walras est « le plus grand économiste
de tous les temps ») ➔ la théorie de l’équilibre général de Walras permet de
comprendre comment on arrive à l’équ dans des circonstances données :
• Goûts : fonctions d’utilité
• Techniques : fonctions de production
• Met en lumières les interdépendances entre les activités éco : l’évolution du
marché des B&S a un impact sur l’évolution du marché du L➔ donc impact sur le
marché de la terre ➔ interdépendance entre les activité éco ➔ pour Schumpeter
c’est très puissant.
• La force de l’équ selon Walras permet de déterminer les qtés et les prix des B
échangés : les fondements micro et macro ont du bon pour Schumpeter → en
étudiant les pratiques des agents éco, on peut déterminer des qtés et des prix, ce
qui est très puissant pour l’analyse éco.
• Schumpeter admet que la TNC est très puissante pour ça…

…Toutefois, l’équ général est essentiellement statique : ne permet pas de rendre


compte de l’évolution économique.

➔ c’est une 1ère étape certes, c’est nécessaire mais non suffisante : on en a besoin
mais ça ne suffit pas pour comprendre l’évolution éco, donc il s’interrogeait : est-ce
qu’on pourrait partir de ça pour développer la pensée qui était proposée par
Walras pour faire de la dynamique ? (≠statique comparative).

Il dit : « un équilibre dynamique n’existe pas » L’évolution ➔ l’éco change tout le


temps, on pt avoir des photo a un moment donné mais ça change tout le temps, il
faudrait que tt les variables évoluent en même temps (mais les var sont trop nb donc
pas possible), on ne peut pas être à la fois en équ et en évolution, mais ce sont deux

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moments/ cat de pensée qu’il faut séparer l’une de l’autre → il y aura forcément des
déséquilibre, la règle de l’évolution c plutôt le déséquilibre.

Cette distinction statique-dynamique renvoie à la distinction circuit-évolution :

• Circuit : c’est un flux ➔ conditions inchangées, profit exclu, reproduction normale


(= équilibre général)
• L’évolution : c’est à la fois la croissance quantitative mais avec le changement
qualitatif (biens & techniques ; aujourd’hui les outils de communication ne sont
pas les mêmes qu’il y a 10 ans, et c’est aussi l’évolution des techniques)

 donc on a une transformation/évolution endogène, irréversible, discontinue

La clé du changement qualitatif/ de l’évolution éco/dvpt éco = l’innovation : une


société qui innove c’est une société qui se développe. Donc c’est un changement
qualitatif endogène qui se traduit par la création de nouvelles ressources ➔ Ça
pousse l’économie hors du circuit, impulsée par l’entrepreneur (il s’inspire de
Walras)
Section 2 : La figure de l’entrepreneur

L’entrepreneur = une personne qui a des qualités particulières, voire


exceptionnelles. C’est une toute petite minorité qui devient un entrepreneur ➔ ni un
chef d’entreprise (administrateur), ni kiste (rentier) ➔ en gros, ce n’est pas forcément
le patron, c’est pas celui qui s’enrichie avec les K, ni l’inventeur ➔sont les gens qui
mettent en œuvre des inventions qui deviennent des innovations quand elles sont
insérées dans l’activité éco.

Il s’est inspiré de Ford (devenu entrepreneur en 1909 avec la Ford T).

2 aspects de l’entrepreneur :

• L’entrepreneur = l’initiateur du changement/le porteur du changement (2.1)


• Rationalité particulière (2.2)

2.1. La fonction de l’entrepreneur : initier le changement

L’entrepreneur ce n’est pas n’importe qui : il y a des hommes et des femmes qui ont
la fonction d’initier le changement, i.e. de rompre avec le circuit en détournant les
facteurs de production vers de nouveaux usages.

Il peut :

• être l’inventeur/celui qui a inventé l’innovation, mais pas forcément (l’invention


devient innovation quand elle est introduite dans l’activité éco)
• Apporter les K (kiste)
 Mais ce n’est pas ce qui le qualifie comme entrepreneur.

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La rémunération de l’entrepreneur :

• N’est pas celle du risque kiste


• Mais de l’initiative créatrice

 La seule fonction de l’entrepreneur c’est d’initier le changement.

Donc l’entrepreneur schumpétérien ≠ entrepreneur NC :

• L’entrepreneur NC (Walras) combine les facteurs de production en s’adaptant à


son environnement. Il est passif.
• L’entrepreneur transforme la fonction de production qui va agir sur
l’environnement : mise en œuvre de nouveaux produits, de nouvelles techniques,
action sur les goûts des consommateurs... Il est actif ➔ là-dessus il s’inspire de
Galbraith sur la filière inversée :

« ce sont les entreprises qui imposent des produits aux consommateurs et non
l’inverse » (Galbraith, L’ère de l’opulence, 1958).

La filière inversée = au lieu de dépendre des prix, les entreprises font pression sur
les consommateurs en vue de réaliser leurs objectifs = critique de l’économie du
marché.

 poids éco, politique, médiatique… ➔ publicité, politiques de prix agressives… ➔


forte influence sur les pratiques de C°  consommateurs emprisonnés dans la
technostructures.
2.2. Une rationalité particulière

Circuit : chaque individu est informé du fonctionnement éco et du comp des autres.

Innovation et développement : impossible de connaître tous les effets d’une action


économique et les réactions qu’elle provoque

• Besoin d’une rationalité particulière (≠ rationalité NC maximisatrice) pour


comprendre les causes du changement et de l’innovation.

La rationalité de l’entrepreneur schumpétérien le conduit à réorganiser sa pratique


économique pour l'adapter aux objectifs.

il dégage un profit (≠ Walras) qui :

• Rémunère sa fonction innovatrice


• Va justifier sa position de monopole que lui confère l’innovation

L’entrepreneur n’est pas motivé par le profit, mais par la volonté de créer quelque
chose, par la joie de créer, il veut montrer qu’il est utile à l’humanité.

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• Schumpeter : est devenu + pessimiste au fil du dvpt du kisme :

L’innovation va être répandue et va être très largement utilisée par tous ➔ va


devenir bureaucratique ➔ des agents éco qui vont reproduire cette innovation ➔
ne sera plus une innovation ➔ donc il faut d’autres innovation ➔ danger pour la
survie du kisme si pas de nouvelles innovations : la survie du kisme est conditionnée
par le maintien de l’innovation ➔ si pas de nouvelles innovation => bureaucratisation
=> le socialisme va gagner.

Section 3 : Le rôle du crédit

Schumpeter : crédit est central ➔ décisif au dvpt éco ≠ Walras ne le met pas au
cœur

Le crédit :

• Est un préalable à l’innovation (3.1)


• N’est pas nécessairement inflationniste (3.2)
3.1. Le crédit préalable à l’innovation

L’entrepreneur doit avoir recours au crédit pour obtenir les ressources nécessaires à
l’innovation.

• Circuit : l’entreprise dégage des recettes (profit) ➔ achète des moyens de


production ➔ ça s’équilibre : dépense = recette ➔ donc le circuit va continuer à
tourner, mais quand il y a innovation, on passe à un nouveau circuit, donc il faut
dépenser pour ça : l’entrepreneur suppose qu’il va y voir des recettes, pour créer
de nvll richesse il faut innover : mais pas de réserve d’argent donc va voir le
banquier.

• Rupture du flux circulaire (entrée dans l’évolution) : dépenses > recettes lors de
l’introduction de l’innovation => le crédit devient indispensable

L’S est insuffisante pour satisfaire les besoins des entrepreneurs ➔ recours au crédit
(création monétaire) = pouvoir d’achat ex nihilo.

« il s’agit non de transformer un pouvoir d’achat qui serait déjà en possession de


quelqu’un mais de la création d’un nouveau pouvoir d’achat à partir de rien… lequel
pouvoir d’achat est ajouté à la circulation existante »
3.2. Le crédit et l’inflation

Le crédit engendre mécaniquement de l’inflation, mais l’inflation résultant du crédit


d’innovation est temporaire ➔ en créant de la monnaie, l’entrepreneur à travers le
crédit va générer une nouvelle production ➔ va compenser le crédit ➔ pas

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d’inflation si le supplément de production lié à l’innovation = volume de crédit. Le
crédit ce n’est pas forcément grave, si le crédit va rapporter quelque chose c’est bon.

≠ Hayek : le crédit est le coupable ➔ Si crédit à un tx d’intérêt < tx d’intérêt naturel


(=équ entre O et D de K) ➔ va allonger le processus de pdt + pénaliser l’S
(insuffisance de l’S) ➔ contraction des processus car pas assez d’S ➔ pas assez
d’investissement ➔ ralentissement éco ➔ faillites car pas assez production, de D…

II. Destruction créatrice et cycles

Business Cycles (1939) : dans cet ouvrage, il développe la notion de cycle, de


crise, à partir de la dynamique du kisme tel qu’il l’a dvpé avec l’entreprenariat,
l’évolution du kisme.
Section 1 : Innovation et destruction créatrice

L’innovation = ce qui maintient en mouvement le kisme :

5 catégories d’innovations :

• Fabriquer un bien nouveau (parution du chemin de fer)


• Ouvrir un nouveau débouché (exploration de nouvelles terres)
• Introduction d’une nouvelle technique de production (travail à la chaîne)
• Conquête d’une nouvelle MP
• Mise en œuvre d’une nouvelle organisation du L (ex : la division du L)
 Tous ces éléments-là sont des changements qualitatifs et discontinus (=pas
tous les jours qu’on découvre le pétrole par ex).

L’évolution se déroule ainsi :

Diffusion de
Innovation majeure Grappe l'innivation à partir
(ne vient pas seule) d'innovations des entrepreneurs
les + dynamiques

Nouvelles
opportunités de
Activité stimulée Produire +
profit pour les
proprio de l'entr

 C’est une phase d’expansion.

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Cette évolution va renouveler le tissu industriel ➔ elle va modifier la nature de ce qui
est produit et la manière dont on produit ➔ améliore la qualité et la quantité de la
production ➔ peut parfois avoir des effets socialement négatifs : certaines branches
peuvent disparaitre (ex : créateurs de téléphones fixes vont disparaitre) = processus
de destruction créatrice : certes, certains secteurs vont disparaitre mais de
nouvelles activités vont être créée et les remplacer ➔ l’innovation se diffuse : phase
d’adaptation (difficile en raison de la perturbation des structures) ➔ retour
(temporaire) au circuit.
Section 2 : Innovation et profit

L’impact sera différent selon qu’il s’agisse d’une innovation de produit (2.1) ou d’une
innovation de procédé (2.2)
2.1. Innovation de produit

= nouvelle marchandise (ex : chemin de fer)

Les entrepreneurs ont un quasi-monopole ➔ ils peuvent fixer un prix > au coût
marginal ➔ surprofits (rente monopolistique)… mais ce profit ne va pas durer
longtemps ➔ ils sont rejoint par les imitateurs : + de monde va produire ce bien :

• Baisse des opportunités de profit


• Saturation progressive des marchés
• Ralentissement des investissements
• Baisse des profits (péréquation du profit chez Marx = toutes les entr vont faire le
mm nv de profit ➔ elles vont tt baisser en mm temps)
• Retour au circuit avec profit quasi-nul
• Economie en crise jusqu’à la prochaine vague d’innovation

2.2. Innovation de procédé


= réorganisation du L, nouvelles techniques… (ex : Taylor)

• Baisse des coûts de productions grâce à ces nouvelles méthodes de pdt


• Plus-value extra (rente temporaire) ➔ car le temps que ça se diffuse, il ont eu
une plus-value extra

D’autres entreprises sont attirées :

• Renforcement de la concurrence ➔ baisse du profit

 Dans tous les cas, quelques soit l’innovation, elle bouleverse l’activité productive.
Le profit est provisoire, il disparait avec la généralisation de l’innovation ➔ mais
cette fonction perturbatrice de l’équilibre est positive ➔ l’innovation perturbe l’équ

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mais elle est positive car permet de dvpr l’éco. De plus, l’innovation n’est pas
répartie également dans le temps.

Section 3 : De la crise au cycle


Schump dit que la crise c’est le point de départ du cycle.
3.1. La crise point de départ
Les crises éco sont endogènes, i.e. propre à la logique du kisme. Il y a
schématiquement 3 évènements économiques :

• Le circuit (l’éco qui se reproduit de façon statique, il y a l’équ qui se fait)


• Et l’évolution (dvpt d’un circuit à un autre)
• Qui empêchent l’évolution (crises = « tournants de l’évolution »)
Schumpeter s’intéresse aux crises inhérentes à l’économie ➔ point de rupture d’une
phrase d’expansion.

« la seule cause de la crise c’est la dépression »(Juglar) ➔ la dépression est la


réaction à l’expansion : un déséquilibre se résout dans la crise, nécessaire à la CE.

Cette dépression va avoir lieu tant qu’on n’aura pas trouver une nouvelle grappe
d’innovation, et cette crise est nécessaire à la nouvelle phase de croissance.
Les nouvelles grappes d’innovations permettent l’évolution éco ➔ ca va se diffuser à
l’ensb de l’éco ➔ elle va être amplifier et donc peut a peu les entreprises vont imiter
les mêmes innovations ➔ donc moins de profits ➔ il faut chercher ailleurs (mais
pour ça il faut d’autres grappes d’innovation).

3.2. Les 3 approximations du cycle


Schumpeter fournit 3 applications des cycles
- Le cycle en 2 temps :

CP, S, plein emploi, équilibre


Esprit d’entreprise ➔ intro d’une innovation / emprunt

• 1er temps (expansion) : déséquilibre (surtout anciennes firmes) ➔ dvpt de


l’innovation et stimulation
• 2ème temps (récession) : limitation des effets de l’innovation et renforcement
de la concurrence + généralisation de l’innovation ➔ ↘ profit ➔ fin de la
phase d’innovation

- Le cycle en 4 temps :

• 1er temps identique

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• 2ème temps : nouvelles dépenses de C° ➔ essoufflement avec ralentissement
conjoncturel (la c° va augm de moins en moins vite) ➔ retournement du cycle
structurel
• 3ème temps : dépression avec incertitude radicale
• 4ème temps : nouvelle innovation et reprise

- Le schéma multi-cycle (pls cycles en même temps) :


• Les périodes de dvpt et d’absorption d’innovations ne sont pas d’égale durée
(introduction et installation +/- durable)
• Une même innovation peut produire pls cycles (ex : chemin de fer)
• Une innovation a besoin d’un contexte fertile (transformation imprévisible
d’inventions en innovations)

= multiplicité de facteurs => multiplicité de cycles simultanés => cycle des affaires
complexe
Section 4 : Le repérage empirique des cycles
Intérêt = r
Q = quantité produite
U = chômage

Prix = p
Investissement = 1
Et la monnaie joue un rôle sur chacun des éléments, elle varie avec l’innovation (pcq
quand y’a innovation y’a création de monnaie, ralentie quand il y a récession &
dépression, et augm avec reprise)
4 phases :

- Prospérité : ↗p, r et Q, ↘u
- Récession : ↘p et r, stagnation Q , ↘création d’emplois
- Dépression : accélération ↘p et r, ↗u, ↘Q
- Reprise : ↗p, r, Q et I

3 cycles :

• Court (kitchin) : 40 mois


• Moyen (juglar) : 10 ans (3 kitchin)
• Long (kondratiev) : 50-60 ans (6 juglar)

Chaque période d’expansion de cycles longs correspond à une grappe d’innovations


majeures :

- 1789-1816 : machine à vapeur et textile


- 1847-1873 : chemin de fer et métallurgie
- 1896-1920 : moteur à explosion et électricité

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- 1946-1973 : électronique

Conclusion : le capitalisme peut-il survivre ?


Non : Le kisme réalise des performances ➔ tant qu’il permet de mettre en œuvre
des innovations ➔ le kisme va persister, mais il va miner les instit sociale qui le
protège i.e. le kisme sous le poids de la concurrence la diffusion des instit va faire en
sorte que les px vont diminuer ➔ innovation vont se démocratiser ➔ technostructure
➔ plus de place pr les entrepreneurs et innovations ➔ kisme va pas pouvoir survivre
➔ le socialisme qui va prendre le dessus.
Schumpeter et Marx sont d’accord sur le fait que le kisme va pas survivre ➔ mais
Schumpeter ne s’en réjouie pas ≠ Marx

 En gros, ce sont les innovations qui génèrent la croissance du kisme ➔ mais


c’est cette même croissance qui va générer une bureaucratisation ➔ empêche le
dvpt du kisme ➔ kisme va pas survivre ➔ socialisme va reprendre le dessus.

Les raisons pour lesquels le kisme va pas survivre :

• L’entrepreneur va disparaitre : crépuscule de la fonction d’entrepreneur ➔


l’innovation devient une routine, le PT devient une bureaucratie : des spécialistes
travaillent sur commande = mort de l’esprit de l’entreprise ≠ les entrepreneurs pas
routiniers, ce qui les motivent = changer les méthodes : ils n’auront plus de
motivations, l’esprit d’entr va disparaitre car pas de place pr l’entrepreneur.

• Concentration des entreprises : à mesure que l’innov va se développer ➔ besoin


du crédit ➔les entr qui font du crédit quand petite taille = + compliqué que quand
on est grand ➔ grandes entreprises vont être + favorisées ➔ processus de
fusions, d’absorbtions, de concentration pr avoir accès au crédit… mais qui dit
grande entreprises dit moins d’innovation → bureaucratisation des grandes entr,
en + du fait que + on est grand + on peut faire des économies d’échelles…

• Séparation entre les actionnaires et les dirigeants : on retrouve ça chez Keynes


aussi : D’un côté on a ceux qui dirigent l’entr et qui peuvent avoir cette impulsion
d’entrepreneur et d’innovation, et de l’autre c’est pas eux qui décident : ceux qui
décident = actionnaire (ceux qui ont l’€) ➔ il renvoie ça à l’éclatement de la
famille : chef de famille = l’homo economicus, et l’entrepreneur = le contraire de
l’homo economicus ➔ le chef devient un homo economicus égoïste ➔ égoïsme
empêche le dvpt ➔ les entrepreneurs et donc la bourgeoisie industrielle plutôt
que de gérer les entr va les déléguer à des technocrates (qualifiés d’aristocratie
pas compétente) ➔ la séparation de l’actionnaire et du dirigeants : ils ont pr objet
de gg + d’€, ce sont des homo economicus : ils vont regarder à court terme ≠
entrepreneur ont une vision du monde à LT → ca se perd. Les valeurs
bourgeoises d’innovation, de dvpt, vont peu à peu périr au bénéfice d’un égoïsme

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= fin de l’entrepreneuriat, fin de l’innovation ➔ fin du kisme : il va mourir de
l’égoisme, qui est la perte de la fonction de l’entrepreneur.

Chapitre 7 : La révolution keynésienne

John Maynard Keynes (1883 – 1946) : Bourgeois, globalement conservateur niveau


éco du parti libéral. Mais socialement il était progressiste ➔ homo, homme moderne
mais conservateur ➔ famille d’intellectuels.

• Son père (John Neville Keynes) était professeur d’éco à l’université de


Cambridge.
• Sa mère était écrivaine, peintre et maire de Cambridge
• Il a étudié les mathématiques, puis l’éco à Cambridge ➔ il a eu comme
professeurs Marshall et Pigou.

Biographie

• Dès 24 ans, il travaillait en Inde pour l’état britannique (indian office) de 1907 à
1909.
• Il participe aux négociations du Traité de Versailles (Trésor britannique) : il avait
35 ans ➔ il n’était pas d’accord avec le résultat du traité de Versailles : pensait
que c’était une mauvaise idée de faire rembourser les dommages de guerre par
l’Allemagne → car ça risque de ne pas préserver la paix ➔ instabilité économique
et instabilité politique ➔ il n’a pas eu tort car l’Allemagne s’est renforcée et le 3ème
Reich a provoqué la 2ème GM. Il a dit ça dans son livre « Les Conséquences
économiques de la paix », 1919 (incohérent de faire payer l’Allemagne).
• Il est revenu en Angleterre pour écrire une thèse sur les probabilités (Traité des
probabilités, 1921) ➔ thèse de mathématiques sur les probabilités.
• Journaliste à partir de 1921 (Manchester Guardian, Nation…)
• Actif au Parti libéral (1924-1929) ➔ 2 parti historique en Angleterre :
• Le Labor (parti travailliste) ➔ gauche, classe ouvrière
• Conservative parti ➔ parti conservateur sur tous les points =/= le parti libéral est
plus ouvert d’esprit sur les questions sociales notamment ➔ quand on est homo
dans les années 20 on ne va pas aller dans le parti conservateur ➔ il n’allait pas
au parti travailliste car il n’avait rien à voir avec la classe ouvrière ➔ donc il s’est
retrouvé au parti libéral pendant quelques années.
• Grâce aux probabilités, il s’est mis à spéculer (sur les MP, monnaie…) :
- Il est devenu riche en 1930 ➔ il n’avait plus besoin de travailler pour vivre ➔ il a
pu se consacrer à l’économie : œuvre fondatrice ➔ Traité sur la monnaie (1930)
- Intenses discussions avec d’autres économistes tel qu’Hayek(d’accord avec
aucun point avec lui), Robinson (d’accord avec elle), Sraffa (gauche des
keynésiens : essayait de réinterpréter Keynes sous un angle plus radicale et plus
lutte de classe)

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• Il a écrit en 1936 la « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie »
en réponse à la crise de 1929, mais pas pleinement : c’était pour réfuter la TNC
➔ ses adversaires théoriques, notamment Hayek et les NC disaient que ça allait
passer, que c’est un choc exogène, que l’économie va rapidement trouver sa
croissance… ➔ lui a répondu que pas du tout : c’est un choc structurel, un choc
de D lié à la monnaie, il y a une question de l’emploi ➔chômage involontaire,
hors les NC disent que c’est du chômage volontaire car les travailleurs ne veulent
pas travailler à un certain niveau de salaire ➔ K dit que la D n’est pas suffisante
pour embaucher tout le monde, le problème ce n’est pas le salaire.
Comme il avait une haute estime de lui-même, il écrivait : « Je crois que je suis en
train d’écrire un livre qui devrait largement révolutionner la manière dont le monde
pense les problèmes économiques » ➔ il n’a pas eu tort car on en parle encore
aujourd’hui. Son but est de sauver le capitalisme : soit on sauve le capitalisme ou
c’est la révolution, et il ne voyait pas d’un très bon œil la révolution Bolchévique.

Quelle est la clé du pb ?

2 problèmes :

• Le chômage
• Les inégalités
« Les deux vices marquants du monde économique où nous vivons sont le premier
que le plein emploi n’y est pas assuré, le second que la répartition de la fortune y est
arbitraire et manque d’équité. » (Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la
monnaie) ➔ « le plein emploi n’y est pas assuré = il y a du chômage involontaire,
« la répartition est arbitraire » = il y a une partie de la population qui s’approprie
arbitrairement les richesses et elle n’est pas équitable (≠égalité) ➔ pourquoi est-ce
comme ça ? pcq le fonctionnement du système économique se fonde sur la TNC, et
cette TNC a tort, ne fonctionne pas : la crise de 1929 est une manière de le dire. Tant
que les faits ne sont pas là, la réfutation est moins solide : mais là il y a les faits ➔ la
crise de 1929.

• Réponse à la crise de 1929, offensive puissante contre la TNC, un des ouvrages


en économie les + importants du 20ème siècle ➔ politique interventionniste. En
1929, l’état n’intervenait pas du tout, donc la crise était mal gérée (donc cette
crise était bien plus forte que 2008) ≠ en 2008, l’état était intervenu. Donc Keynes
propose une intervention de l’Etat.

• Sa thèse centrale : il peut exister des situations d’équilibre économique avec


chômage involontaire ➔ même en cas d’équilibre, il peut avoir chômage
involontaire. La TNC standard dit qu’il y a équilibre (sur le marché des B&S) ➔
génère un équilibre sur le marché du L, et donc un certain niveau de salaire ➔ si

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les chômeurs ne veulent pas travailler à ce niveau de salaire, c’est eux qui l’ont
décidé.
➔ Keynes dit qu’il faut intervenir de manière conjoncturelle. Ce qui intéresse Keynes
ce n’est pas la structure de l’économie, il ne veut pas la révolution sociale ni
politique, il faut intervenir de façon conjoncturelle, i.e. à CT, voire à MT, et non pas
à LT (À long terme nous serons tous morts » = il a répondu ça au économistes NC
car ils ont dit qu’à long terme l’équilibre va être rétabli après la crise et qu’il suffit
d’attendre que les mécanismes de marchés jouent leur rôle, et qu’à LT il y aura
équilibre, donc pas nécessaire d’intervenir) sur la D globale (et non pas sur l’O)
pour sauver le capitalisme qui est en crise : il connait l’histoire → il a vu la 1ère GM, la
révolution bolchévique, Hitler…) ➔ tous ces évènements mettent en danger le kisme
➔ il faut qu’il retrouve une stabilité et du plein emploi : on peut produire un kisme
avec répartition équitable des richesses avec plein emploi ➔ là il y a du chômage
involontaire, donc il faut agir sur l’économie pour arriver à ça.
Il pense que les idées dirigent le monde, et non pas les intérêts individuels : il suffit
de changer les idées pour changer le monde → il faut convaincre les Hommes de
modifier leur comportement ➔ les institutions vont se modifier ➔ l’économie va
changer ➔ Il faut donc persuader les économistes d’abandonner les idées
dominantes (abandonner les idées NC).

• Keynes était partisan d’une révolution dans les idées pour éviter la révolution
sociale (car ça peut être violent et perturber l’économie, mais aussi parce qu’il n’a
pas confiance en la classe ouvrière → révolution bolchévique (Russie, 1917
classe ouvrière prend le pouvoir)) ➔ pour lui, il faut que ce soit des experts qui
dirigent le monde, et non pas des ouvriers) ➔ c’est un antidote au marxisme
(c’est la classe ouvrière qui est porteuse du renversement du kisme ≠ pour
Keynes, le kisme est bien, il faut l’encadrer) avec le réalisme des classiques
(Ricardo plus que Smith), qui cherche à trouver des clés pour comprendre le
kisme et mieux le gérer.

I. Nouvelle théorie du capitalisme : pour une régulation alternative du


capitalisme
Sa théorie apparait pendant la phase d’entre-deux guerres, en période de forte
croissance (les années folles : « the Roaring Twenties »), puis une grave crise
économique qu’a connu l’humanité depuis le début du capitalisme. Il fallait répondre
à une question décisive et immédiate : que faire face à la crise, face à la
dépression ? ➔ il fallait attendre de sortir de la 2nde GM : il a fallu attendre longtemps
pour sortir de la dépression. Et puis, il a fallu réguler le système économique.
Tout d’abord que faire face à la dépression économique ? il faut comprendre ce qu’il
s’est passé entre les 2 guerres : il y a eu quelque chose de nouveau. Il y a eu
énormément de crises tout au long du 19ème siècle :

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- Des petites crises de type conjoncturelles (baisse d’activité puis ça repart pour
des raisons de fluctuations, cycliques)
- Des grandes crises qui remettent en cause l’économie dans son ensemble ➔
1929, 1973, 2008 sont des grandes crises.

Les débouchés se ferment ➔ la D s’effondre, les entr n’arrivent plus à vendre, le K


perd sa rentabilité
Section 1 : Une théorie explicative de la dépression
Objectif : rendre compte du mouvement du kisme pendant l’entre-2 guerres. Il a
constaté qu’après 1929 que :

• Les débouchés se ferment ➔ les entr arrivent plus à vendre.


• Le K perd sa rentabilité ➔ le K est de moins en moins rentable : on investit mais
ça ne marche pas, on investit et on produit mais il n’y a pas la D donc pas
rentable.
• L’épargne n’est pas automatiquement investie ➔ l’épargne augmente pour les
riches (ils épargnent bcp mais pour une large partie est thésauriser, ils
n’investissent pas entièrement, et donc l’S a bcp augmentée pour les riches).
• Les bénéfices des entreprises ne sont pas entièrement distribués ➔ les
bénéfices étaient conservés, donc n’allait pas à l’investissement.
• La société ne consomme pas tout ce qu’elle produit ➔ appelé « surproduction »
par Marx et « insuffisance à la demande » par Keynes.
• Tous les besoins de sont pas satisfaits car il y a des inégalités très fortes et aussi
beaucoup de pauvreté.
• Il fait ce constat là et, pour lui, le kisme a évolué d’une certaine manière ➔ la
forme qu’a pris le capitalisme était tel que ce type de crise là d’une manière ou
d’une autre était inévitable.

• La loi psychologique de la consommation : plus vous êtes riches, plus votre


propension à consommer est faible ➔ une partie de l’S thésauriser sera encore +
imp pour les + riches → s’il y a de plus en plus de riche ➔ hausse de
thésaurisation ➔ moins d’investissement ➔ pb économique
• Les petites entreprises ont de moins en moins de poids par rapport aux grands
groupes : d’un côté le kisme est devenu monopoliste, et d’un côté les salariés ne
sont plus des individus atomistiques (ils s’organisent, parlent entre eux ➔
syndicats) :
o Le contrat individuel est remplacé par un contrat collectif ➔ les salariés en
se mettant d’accord/ se coordonner parviennent à imposer des
conventions collectives, voire un droit du travail (qui s’écarte du prix
d’équilibre puisque ça dit qu’il faut payer les salariés au-dessus d’une
certaine somme (pas le droit de les payer en dessous du smic), pas le droit
de licencier sous n’importe quelles conditions)…
o Il y a des organisations collectives qui apparaissent

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o Ils constatent que les salaires sont rigides à la baisse ➔ compliqué de
faire baisser les salaires à cause de la loi qui empêche de faire baisser les
salaires à un certain niveau, et aussi les salariés qui ont des organisations
collectives et vont se battre contre ça.
o Il n’existe pas d’adaptation automatique ➔ c’est du vent, les choses sont
comme elles sont, il n’y a pas de trajectoire divine qui remet le système à
l’équilibre
• Donc le système est instable
 Ça signifie que la liberté économique est moins forte qu’avant : c’est difficile de
créer une entreprise car il y a déjà des grands groupes qui ont des situations
oligopolistique voire monopolistique, et donc qui impose des prix au-dessus du prix
de marché ➔ les petites entreprises ont du mal à rentrer sur le marché car moins de
rentabilité et persistance et ampleur du chômage.

 Perte de crédibilité du kisme


1. Le kisme dérégulé (non encadré, sans norme) appartient au passé ➔ c’est fini :
non seulement ce n’est pas souhaitable et surtout pas possible : on ne peut plus
revenir en arrière ➔ et pour autant, le kisme ne doit pas mourir : le kisme est
porteur d’innovation, de PT, de progrès économique et sociale, permet de
générer des incitations qui permet de générer de la croissance et du bien-être. Le
kisme n’est plus libéral (monopoles ➔ pas bcp de marché qui correspondent au
sens strict du marché libéral : plus de marché compétitif) et le retour est
impossible (les mentalités ne sont pas prêtes, on ne change pas le monde
monopoliste, on s’habitue).
2. De plus, le système NC ne permet pas de comprendre les faits, pas capable de
comprendre le monde dans lequel il vit.

• Il y a une nécessité de transformer le système économique : comme ce sont les


idées qui gouvernent le monde, il faut changer les idées ➔ donc il faut réviser la
TNC, donc il faut une nouvelle théorie capable d’expliquer le monde et de rendre
compte de la crise et agir sur le système : Keynes propose sa théorie pour
changer le monde.
Section 2 : Une nouvelle régulation du système économique
Il va d’abord analyser la situation économique :

• Diagnostic : regarder la société, les faits : il y a une dépression, la production


s’effondre, il y a du chômage ➔ bcp de travailleurs sont sans emploi →
diagnostic négatif : il faut soigner cela, il faut une politique économique. En
quelque sorte, la théorie qui guide les actions du gouvernement = le médecin et
les médicaments ; le capitalisme = le malade ➔ Keynes veut soigner le
capitalisme car il est en crise.

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• Nécessaire politique économique afin de soigner le capitalisme en crise
(dépression + chômage) ➔ les politiques économiques sont le médicaments pour
que le capitalisme ne meurt pas.
• Seule l’intervention publique peut remplacer les mécanismes naturels : les
mécanismes naturels ne fonctionnant pas de manière optimal a besoin
d’intervention publique.
 Qui dit intervention publique dit régulation : il recherche un régulateur qui doit
résoudre le pb du chômage et relever la rentabilité du K (car c’était trop faible).

• Keynes conserve l’essentiel du kisme : la propriété privée des moyens de


production, l’objectif de recherche du profit est valorisé (profit permet de générer
de l’investissement ➔ nouvelles productions ➔ progrès ➔ dvpt l’humanité), le
salariat est maintenu, initiative individuelle (l’était intervient mais pas pour tout),
liberté de choix (dû à la peur du Stalinisme : il a peur qu’on ne fasse pas tout ce
que l’on veut), libre fixation de prix et de l’allocation des ressources qui doivent
être essentiellement décidés sur le marché (à l’exception de certaines
marchandises spécifiques) ➔ tout cela est porteur de progrès et de
développement.
• Tout cela on doit l’encadrer ➔ rôle supplétif de l’état : encadrer le capitalisme.

Keynes s’intéresse peu aux discussions sur les théories de la valeur (« simples jeux
de l’esprit ») ➔ ça ne l’intéresse pas, pas important pour lui car la valeur est une
question à LT, très large et vaste, ce qui l’intéresse lui c’est le présent.
« Nos préférences vont […] à la conception pré-classique [classique] : c’est le L qui
produit toute chose. » (Théorie générale) PS : Pré-classique = théorie classique
(Smith et Ricardo) ➔ c’est le L qui produit toute chose et donc la valeur c’est le L, se
mesure en unité de L.

Keynes s’oppose à Ricardo pour qui l’essentiel est la répartition des revenus : il lui
reproche de sous-estimer l’importance du niveau de la production et du revenu
global qui est produit.

Keynes s’intéresse à l’articulation revenu/emploi ➔ le revenu varie en fonction de


l’emploi : + il y a d’emploi + il y a de revenu, et donc + il y aura de revenu + il y aura
d’emploi ➔ c’est en ce sens qu’il met l’accent sur le rôle de l’emploi et du travail
dans la détermination du revenu global : ce qui compte c’est la richesse global ➔
lien emploi-valeur.

Transition :

• Recherche d’un régulateur car l’économie n’est pas pourvue de mécanisme


d’autorégulation (≠NC)
• La théorie de la valeur a finalement peu d’intérêt (chez les NC non plus, mais ils
appuyaient leurs théorie sur la valeur-utilité)

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• Il s’intéresse plutôt à la richesse et le chômage, donc la relation revenu-emploi

• Quel rôle à la consommation et à l’épargne ?

II. Consommation et épargne

Keynes s’intéresse au chômage : c’est pour ça qu’il va se poser la question des


déterminants du volume, de l’investissement, de la production et de l’emploi.
Selon lui, c’est le niveau de demande effective (C°& I) qui explique le chômage ➔ il y
a chômage lorsque la D effective est insuffisante ➔ les entr anticipent une D qui ne
permet pas d’embaucher tout le monde : donc le chômage ne s’explique pas selon
Keynes par le salaire : ce n’est pas parce que le salaire est trop élevé.
Il s’intéresse à la consommation globale, i.e. qui est consommé par tous les
consommateurs sur tous les biens sans s’interroger sur ce qui est consommé,
évaluée en termes de prix (qui sont stables à CT), il fait, dans un premier temps,
abstraction du progrès technique sur le CT (n’existe pas ou n’a pas d’impact) et du
changements sur la structure des prix et sur les CI ➔ ce qui va ajuster ce sont les
quantités (ajustement par les quantités).
Nous allons voir en premier temps la fonction de consommation, et ensuite la
fonction d’épargne.
Section 1 La fonction de consommation
Keynes ne s’intéresse pas à la même chose que les NC : ce qui comptent pour eux,
c’est la relation prix-quantité ➔ il y a tel prix donc il y aura tel demande. Keynes
s’intéresse aux choses sous un autre angle, plus macroéconomique ➔ aux relations
entre le revenu-quantité (quantité consommée) ➔ les prix sont mis de côté, ce qui
l’intéresse ce sont les pratiques de consommation en fonction des revenus, et non
pas aux prix car le prix est le même pour tout le monde. Il va vraiment distinguer
comment les pratiques de consommation sont différentes en fonction des revenus.

1.1. Loi psychologique de la consommation


« En moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent à accroître leur
consommation à mesure que le revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande
que l’accroissement du revenu. » (Théorie générale) :

• + votre revenu est élevé, + vous consommez, mais de moins ➔ ex : si votre


revenu augmente de 20%, votre consommation augmente de moins, ex de 10% :
c’est une des clés qui permet de comprendre que les coupables ce sont les riches
parce qu’ils soustraient une partie beaucoup plus importante de leur revenu à
l’activité économique : ils l’épargnent ➔ l’S en soit n’est pas le problème, c’est
plutôt qu’une large partie de l’S est thésaurisée, les riches thésaurisent beaucoup
plus que les pauvres.

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Loi psychologique de la consommation ➔ 2 significations :
1) La consommation est déterminée par le revenu (relation croissante) :
C = f(Y) et dC/dY>0 ; C = consommation, Y= revenu ; la variation de la C° et la
variation du revenu sont >0, i.e. ils évoluent dans le même sens ➔ lorsque le
revenu augm, la C° augm, quand le revenu diminue, la C° diminue.

• Il existe une relation croissante entre la consommation et le revenu : + le revenu


est élevé, + la consommation est élevée.

2) La consommation augmente moins vite que le revenu :


dC<dY  dC/dY<1 ➔ en fait, si la C augmentait aussi vite que le Y, on aurait
eu dC = dY  dC/dY = 1, et si la C augmentait plus vite que le Y : dC/dY > 1.
 l’S augmente plus vite que le revenu (dS>dY  dS/dY>1)

1.2. Propensions à consommer


C’est la part de la consommation dans le revenu, i.e. la proportion du revenu qui est
consommé : il existe une relation entre le revenu et la consommation ➔ fonction de
consommation : C = f(Y) = cY + C0
Avec :

• c = propension moyenne à consommer


• C0 = consommation incompressible (ou autonome)  la C indépendante du
revenu ; peut-être les éléments de base de la C (ex : le lait, ou service publique)

• Propension moyenne à consommer notée c : (c = C/Y ➔ rapport entre le niveau


de C et le niveau du revenu) = la part du revenu dédiée à la C comprise entre 0 et
1 (en principe).
• Propension marginale à consommer notée cm :(cm = dC/dY ➔ rapport entre la
variation de la C et la variation du Y, ou autrement dit la part du supplément du
revenu qui est consacrée à la C). Elle est comprise entre 0 et 1 et est
décroissante car diminue avec la hausse du revenu➔ lorsque le revenu augm,
la propension à consommer diminue : + vous être riche, + votre part dédiée à la C
diminue ; vous consommez plus mais moins vite.

 Exemple de propension moyenne à consommer :

Y0=1000 et C0=900 (S0 = 100) => c=0,9 et s=0,1 (c+s = 1)


Y1=1500 et C1=1200 (S1 = 300) => c=0,8 et s=0,2

Y2=2000 et C2=1400 (S2 = 600) => c=0,7 et s=0,3

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 Exemple de propension marginale à consommer :

Y0 = 1000 et C0 = 900 (S0 = 100) => c = 0,9 et s = 0,1


Y1 = 1500 et C1 = 1200 (S1 = 300) => c = 0,8 ; s = 0,2 et cm = dC/dY = 300/500 = 0,6
(propension marginale à consommer de 60%)

sm = dS/dY = 200/500 = 0,4 ➔ taux d’S de 40%


Y2 = 2000 et C2 = 1400 (S2 = 600) => c = 0,7 ; s = 0,3 et cm = dC/dY = 200/500 = 0,4
(propension marginale à consommer de 40%)

sm = dS/dY = 300/500 = 0,6 ➔ taux d’S de 60%

• Ce sont les éléments chiffrées que Keynes utilise pour faire des affirmations.
Keynes en tire la loi fondamentale suivante :

Loi fondamentale : « La propension marginale à consommer n’est pas la même


quel que soit le niveau de l’emploi et il est probable qu’en règle générale elle tend à
diminuer quand l’emploi augmente : autrement dit, lorsque le revenu réel augmente,
la communauté ne désire consommer qu’une proportion graduellement décroissante
de son revenu. » (Théorie générale) ➔ il fait le lien entre le revenu et l’emploi ici :
pour lui, l’emploi augmente veut dire que le revenu augmente → c’est évident.
Lorsqu’il y a de l’emploi et qu’il augmente ➔ la richesse augmente ➔ la propension
à consommer diminue.

Section 2 : La fonction d’épargne


Pour Keynes, l’S est un résidu sur la C ≠ NC.
Pour les NC, les agents économiques regardent les taux d’i et vont épargner en
fonction du tx d’i :
- Si le tx d’i est élevé = l’S est forte
- Si le tx d’i est faible = l’S est faible
• Et le reste ils consomment.
Et en fait, Keynes fait un constat : ce n’est pas du tout comme ça que les agents
économiques réagissent ➔ ils consomment d’abord, puis une fois que la
consommation est faite, ce qu’il reste c’est l’S : « l’excès du revenu sur la dépense
pour la consommation » ➔ leurs épargne vont dépendre non pas du tx d’intérêt
mais du revenu ➔ l’S est fonction du revenu :

S = f(Y) = Y-C = Y- (cY+C0) = Y(1-c) - C0 ; l’S est fonction du revenu Y, l’S = le


revenu non consommé (donc Y-C), où C = cY+C0, donc l’S = Y(1-c) – C0
➔ propension moyenne/marginale à épargner croissante en fonction du revenu

Donc :
Propension moyenne à consommer + Propension moyenne à épargner
= C/Y + S/Y = 1.
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De même pour les propensions marginales à C et à S: dC/dY + dS/dY = 1.

• Une des racines de la divergence fondamentale entre Keynes et les classiques


c’est la question de l’S et de l’intérêt. L’S tout comme la C dépendent du revenu :
là il y a une divergence assez nette.

Transition :

• Consommation et l’épargne (à l’échelle individuelle ou à l’échelle sociale)


dépendent tous deux du revenu.

• Quel équilibre économique ?

III. L’équilibre épargne-investissement : une critique de l’analyse NC

Cette critique montre qu’il n’existe pas de procédure d’autorégulation et qu’une


intervention de l’état est nécessaire pour garantir l’équilibre éco, la croissance, le
plein emploi ➔ on est sur une critique fondamentale de la TNC (théorie de l’offre).

Le débat jusque dans les années 50/70 faisait rage entre ces deux courants.
Keynes dit que : « Depuis Say et Ricardo, les économistes classiques ont cru que
l’offre crée sa propre demande »(Théorie générale).

• La loi selon laquelle l’offre créer sa propre demande s’appelle La loi des
débouchés (Jean Baptiste Say) = les mchd s’échangent contre des mchd, i.e. le
prix du marché étant à l’équilibre, y compris les salaires, les salariés vont être
rémunérés avec un salaire leur permettant d’acheter les produits qu’ils ont
fabriqués (par forcément eux mais l’ensemble des salariés vont acheter
l’ensemble des produits fabriqués par l’ensemble des salariés) ➔ les produits
vont être échangés contre des produits ➔ les vendeurs sont les acheteurs en
quelques sorte : les vendeurs de leur marchandise travail (les salariés) vont être
les acheteurs des marchandises qui ont été fabriquées à partir du L → ça va
s’équilibrer de cette sorte ➔ ensuite, toute épargne est investie ➔ donc pas de
fuite  il ne peut y avoir d’insuffisance des débouchés ➔ dans la mesure où les
prix et les salaires sont parfaitement flexibles, les prix et salaires vont s’ajuster
aux fluctuations, aux chocs exogènes ➔ peut y avoir de chômage involontaire car
le salaire est précisément fixé en fonction de ce qui a été produit : si la production
diminue, les salaires vont diminuer de tant, et on achètera un peu moins ➔ il y a
flexibilité parfaite des prix et des salaires, donc il ne peut pas avoir de chômage
involontaire car s’ils choisissent de travailler à moins, alors c’est leur choix
volontaire de ne pas travailler (chômage volontaire).

• Keynes dit que, vu que la TNC s’appuie là-dessus, elle est incapable d’expliquer
les conditions de réalisation de l’équilibre épargne-investissement. Dans ces

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conditions-là, l’S est forcément à l’investissement : mais Keynes dit que toute S
ne va pas forcément à l’I, et ça les NC ne sont pas capables de le voir. Le modèle
NC n’est pas capable de comprendre comment s’égalise l’S et l’I (l’S ne dépend
pas du taux d’i alors que l’I si).
• NC : Les agents sont rationnels ➔ ils vont épargner en fonction du tx d’i (+ le tx
d’i est élevé, + ils vont investir (et vice versa)➔ les entr vont investir également
en fonction du tx d’i (+ le tx d’i est élevé, - elles vont investir (et vice sversa) ➔
égalité sur la marché du capital (les demandeurs de K = les entr qui veulent l’€
pour I, les O de K = les ménages qui S) : tous les 2 sont ajustés en fonction du tx
d’i ➔ égalité ex ante… mais Keynes dit que ça ne marche pas.

Pourquoi ? Selon Keynes, l’S et l’I dépendent non seulement d’agents distincts mais
aussi de motivations distinctes :
- L’S dépend du comportement des ménages
- L’I dépend du comportement des entr
- Le comp des entr et des ménages ne sont pas nécessairement déterminés par
les mêmes causes ➔ pas de raison qu’il y ait d’équilibre ex ante (équilibre éco
dans le cas où l’O=D) :
Il y a aucune raison que les K offerts par les ménages, selon leur propres raisons,
soient les mêmes que les K qui sont demandés par les entreprises ➔ Ex-post peut-
être parce qu’à la fin du compte, après opération, il y a forcément égalité
(actif=passif) → mais à ex ante on n’est pas à l’équilibre… donc 3 divergences sur
les questions de :

• La demande
• L’équilibre
• L’intérêt
Section 1 : Demande effective et loi des débouchés
Demande effective : (=D anticipée) l’ensemble des prévisions de dépenses de
consommation et d’investissement et donc la production mise en œuvre par les
entreprises ➔ pour Keynes, les entr produisent en fonction de ce qu’elles anticipent
qu’elles pourront vendre

• Il y a un soucis car la Loi des débouchés de JB Say, très largement relayée par
les NC, dit que l’O va créer la D, donc ce n’est pas la peine de se poser la
question de la D… Keynes va dire que si : il y a insuffisance de la D effective ➔
les entr anticipent une D trop faible par rapport à ce qu’il serait nécessaire pour
accéder au plein emploi.
• L’épargne ≠ à l’I, et l’épargnant et l’investisseur ne sont pas la même personne, et
ne sont pas motivés par les mêmes causes : le ménage veut consommer et l’entr
veut investir.

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• Tout S n’est pas investie ➔ l’épargne thésaurisée n’est pas investie : l’€ liquide
ou encore les comptes bancaires non rémunéré ne vont pas à l’investissement.

• Tout cela créer une insuffisance de la demande : cet argent thésaurisé ne va


pas servir à investir → pas servir à produire des marchandises → pas servir à
créer de la richesse → et donc pas servir à créer de la D ➔ c’est pour ça qu’il y a
insuffisance de la D, et que, c’est pour ça que ce n’est pas l’O qui créer la D,
sinon on aurait le cercle vertueux tout de suite ➔ c’est la D globale qui
détermine l’O globale.
Donc les entr regardent ce qu’elles peuvent vendre avant de produire, mais rien ne
garantit que les prévisions des entreprises soient correctes ➔ Il est possible que
l’égalité O-D ne soit pas réalisées ➔ la quantité de mchd produite n’est pas écoulées
→ surproduction à cause de l’insuffisance de la D, et il est possible que toute la main
d’œuvre disponible ne soit pas entièrement utilisée.
De plus, ça veut dire que le prix de l’O globale (coût de production) n’est pas toujours
équivalent au prix de la D globale (recettes des ventes)

ET
Rien n’assure que la prévision de D incite les entreprises à embaucher toute la main
d’œuvre existante ➔ absence d’équilibre de plein emploi = équilibre de sous-
emploi : même quand y’a un équilibre O-D, il peut y avoir un équilibre de sous-
emploi (chô) même si y’a un équ sur le marché des B&S lié à l’insuffisance de la D
effective.
Section 2 : La possibilité d’un équilibre de sous-emploi
• NC: trop de main d’œuvre (chômeurs) ➔ l’O de L des salariés > D de L des entr
➔ salaires que demande les salariés > permettrait l’embauche ➔ baisse du
salaire ➔ hausse de la demande de L des entr ➔ au bout d’un certain moment il
y aura plein-emploi. Donc ici, le chômage involontaire n’est pas possible (car O
de L = D de L): la seule possibilité = chômage frictionnel (situation où un salarié
se trouve entre 2 emplois) et chômage volontaire (n’acceptent pas de travailler à
un certain niveau de salaire).
… mais pour Keynes, ça ne marche pas : Même une baisse de salaire ne va pas
provoquer une baisse du chômage car :

• Il existe un chômage involontaire chronique ➔ il n’y a pas de D, on ne va pas


baisser le salaire sinon la D va encore + baisser
• L’emploi n’est pas déterminé par le niveau de salaire mais par le niveau de
production ➔ pas de lien entre le salaire et l’emploi, ce qui compte c’est le lien
entre la production et l’emploi, et il dit qu’il est possible que la production qui
réalise l’équilibre sur le marché des B&S n’absorbe pas toute la main d’œuvre : il
n’y a pas de raison ➔ il y a une possibilité d’un équilibre sur le marché des B&S
avec déséquilibre sur le marché du L.

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Section 3 : Une révision de la théorie de l’intérêt
La théorie de l’intérêt de Keynes est centrale dans la critique qu’il fait du courant NC.
Pour les NC :

• Le taux d’intérêt
égalise l’épargne (offre
de K) et
l’investissement
(demande de K) : si le tx
d’intérêt augmente, l’S
augmente ➔ les
ménages vont plus
épargner car le tx d’i
augmente. Pour les entr,
la D de K est
décroissante car si le tx
d’i augmente, ça coûte +
cher d’emprunter, donc ils
investiront moins.
• S abondante ➔ baisse du taux d’intérêt ➔ hausse de l’investissement ➔
équilibre épargne-investissement (S=I) ➔ taux d’intérêt qui permet d’égaliser l’O
et la D de K.

• Keynes dit que ça ne marche pas comme ça : on a vu que l’S dépend du revenu,
et non pas du taux d’intérêt. Mais alors comment intervient le tx d’i ?

Une fois que vous avez consommé, il va rester un certain niveau d’S ➔ c’est là
qu’intervient le tx d’i car toute S n’est pas investie ➔ donc on va se demander que
faire de l’S ? Que les agents font-ils de leur épargne ?

- Selon les NC, les agents éco placent leur S de manière à ce que ça leur rapporte
des intérêts, et donc puisse devenir un investissement.
- Keynes dit que ce n’est pas ça : le choix ne se fait pas entre l’S et la C ➔ les
agents consomment d’abord, et le résidu c’est l’S.

• Pour les NC, si le taux d’intérêt est élevé ➔ C diminue ➔ tx d’i est élevé donc l’S
augm ➔ la part consommé diminue ≠ Keynes : le taux d’i intervient pour savoir
que faire de l’S. Pour les NC, l’S c’est l’intérêt, mais pour lui non :
- On peut placer l’S en titres, en action, obligation ➔ là ça va nous rapporter de
l’intérêt, mais on peut aussi thésauriser l’S sous forme de liquidité : en effet,
Keynes dit qu’il y a une partie de l’S qui est gardée pour autre chose, i.e. pas
placée sur les marchés de capitaux :
• L’arbitrage se fait entre titres (on ne peut pas les utiliser) et liquidités (€ liquide :
on l’utilise à tout moment, on préfère avoir de l’€ liquide), et non pas entre S et C.

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• Ici la D de monnaie, i.e. détenir de la monnaie en fonction du taux d’intérêt : on
garde bcp de monnaie pcq les taux d’intérêt sont faible ≠ tx d’intérêt élevé : peu
de monnaie car bcp d’achat de titre car intérêt élevés.

La monnaie peut être demandée pour elle-même : on a une préférence pour la


liquidité.

3 raisons :

• Transaction : motif de revenu (entre perception et dépense de revenu) pour les


ménages (argent qu’on ne dépense pas tout de suite, qu’on garde sur un compte
ou en liquide (pièces, billets…) ➔ vous ne pouvez pas les placer car besoin pour
vivre. Pour les entreprises, c’est un motif d’entreprise (entre l’investissement et
la vente).
• Précaution : on met de l’argent de côté en cas d’imprévus, une opportunités
avantageuses… ➔ dépendent du revenu.
• Spéculation : ici l’appât du gain intervient ➔ ils vont garder de la monnaie sous
forme de liquidité précisément pour acheter des titres et s’enrichir (bénéficier des
spéculations d’O et D des actions). La spéculation dépend du tx d’intérêt : si on
pense que les tx d’intérêt vont augm, on achète des titres, puis on les revend.
La D de monnaie (agent éco) vont
détenir de la monnaie en fonction du
tx d’i :
- Si le tx d’i est faible ➔ la D de
monnaie va être élevé puisqu’ils
n’ont aucun intérêt à acheter des
titres
- Et inversement si les tx d’i
sont élevés ➔ D de monnaie est
faible (bcp de titres)

L’offre de monnaie c’est l’inverse :


- Le tx d’i ➔ c’est l’équ entre l’O et la D de monnaie.

Ça veut dire que la D de monnaie dépend de 3 choses :


- La D de monnaie pour transaction et précaution dépend du revenu
- La D de monnaie pour spéculation dépend du tx d’i

MD = M1+M2 = L1(Y) + L2(r)


Avec :

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M1 = montant de monnaie détenue pour transaction et précaution

M2 = montant de monnaie détenue pour spéculation


r = Le taux d’intérêt, pour Keynes, c’est le prix de la préférence pour la liquidité
(égalise Ms et MD)

Keynes explique la dépression des années 1930 par une insuffisance de la D et en


particulier par une insuffisance de l’investissement (un excès d’épargne).

Sur le marché des B&S :


L’entreprise va investir, mais pas n’importe comment : elle va le faire en fonction de
ce que ça lui rapporte, i.e. l’efficacité marginale du K (=ce que l’entr espère
gagner, les rendements escompté, les recettes) = « relation entre le rendement
escompté et le coût de production d’une unité supplémentaire de ce capital nous
donne l’efficacité marginale de ce capital »(Théorie générale).

• L’investissement aura lieu si l’efficacité marginale du K est > au tx d’i ➔ donc si


pour investir j’emprunte à 10% et que mon efficacité marginale du K va me
rapporter 5%, je perds (-5%) ➔ donc je n’ai pas intérêt, pour investir il faut que ça
me rapporte plus que l’intérêt que ça va me coûter : toute chose est égale par
ailleurs ➔toute hausse de taux d’intérêt ➔ diminution projets d’I, et inversement
(ceteris paribus). Mais ça ne correspond pas tout à fait à ce que dit JB Say car le
tx d’i est pour autre chose.
 Il existe une relation décroissante entre l’I et le tx d’i.

• Donc le choix d’investissement va dépendre du taux d’intérêt, mais aussi de


l’efficacité marginale du K (conjoncture, prévisions des entreprises…).
Synthèse :

• r (tx d’i) est déterminé sur le marché de la monnaie et pas sur le marché réel, il
égalise Ms et MD.
• L’incitation à investir des entr, qui détermine l’I, est fonction des prévisions de
profit qu’elles espèrent réaliser (elles investissent si e > r).
• L’S est un résidu (S = Y-C) après C, et surtout pas une vertu (si trop d’S est
thésauriser => pénaliser l’I). Elle est fonction du revenu (Loi psychologique de la
C).
• Le volume du Y dépend des variations I, et S s’ajuste à I, par l’intermédiaire Y.
• Ce qui compte c’est l’I : les I vont générer une production et un revenu, et donc l’S
va s’ajuster à l’I.
CCL : Théorie impulsée par l’incapacité de la théorie NC à expliquer la crise des
années 30 (défaillance des mécanismes régulateurs du marché)

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Keynes : il faut transformer le kisme sans le renverser : le capitalisme est porteur de
progrès : permet le progrès technique, progrès social et économique, à l’aide de
l’intervention économique de l’Etat.
C’est la faute des riches car ils épargnent + que les pauvres

Loi fondamentale de la consommation


C’est une théorie de la D et non de l’O : donc une nouvelle théorie de l’intérêt.
Keynes a donné une descendance : néo-keynésiens et les post-keynésiens.

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