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Histoire de La Pensée Fin Final
Histoire de La Pensée Fin Final
Donc on considère que souvent, c’est avec Adam Smith au 18ème siècle que l’éco
politique s’émancipe des questions de morale et de la philosophie ➔ Avant, c’est
presque considéré comme un anachronisme de s’intéresser à l’HPE pcq la pensée
éco en tant que telle, de manière autonome, n’existe pas : elle est dominée par « la
pensée scolastique »/« les scolastiques » = pensée dominée par l’Eglise et le clergé,
à une époque où les sciences éco, et même politiques sont considérées comme
dangereuses (puisque l’ordre social est avant tout un ordre religieux).
On verra notamment que, la scolastique médiévale (pensée médiévale) produit un
discours normatif, qui traduit des inquiétudes face au dvpt des activités marchandes
➔ peur que ces activités marchandes mettent en péril l’équilibre de la société, la
cohésion sociale.
Les controverses de l’époque sont alors considérées aujourd’hui comme totalement
dépassées/stériles puisqu’elles rejettent les logiques éco pour des raisons de
morales : elles ne peuvent apporter aucun éclairage à l’analyse éco comptemp ➔
c’est pour ça que de nombreux historiens et de nombreux manuels d’HPE
commencent leurs histoires avec le courant mercantiliste et physiocratie, traitées
comme des curiosités marginales, et ne débutent sérieusement leurs histoires avec
Adam Smith (fin 18ème). Mais nous allons commencer l’HPE à partir de la pensée
scolastique médiévale, donc le Moyen-Age.
Eléments de contexte :
• La théorie de l’usure
• Le juste prix des marchandises
• La monnaie
/ !\ il n’existe pas de théo éco au sens propre à cette époque : les quelques
« analyses » éco sont marginales et sont surtout toujours subordonnées à des
considérations morales et religieuses ➔ car à l’époque, les pratiques éco sont
encastrées dans la vie sociale et religieuse ➔ pas de pensées éco autonomes.
Ces écrits éco non autonomes viennent de 2 sources principales :
• Une source juridique : « les canonistes », i.e. les juristes du droit canon ➔
vont élaborer le droit à partir des textes de l’Eglise => droit n’a pas d’existence
autonome aussi
• « Les théologiens », dont St Thomas d’Aquin qui travaille les textes sains,
mais aussi des auteurs grecs comme Aristote.
Les conduites individuelles sont articulées à la recherche du bien commun, qui doit
servir de norme et de guide de conduite
Hiérarchie dans la nature : Végétaux < Animaux < Homme < Dieu
Société très hiérarchisée : conçue comme un corps qui possède des organes,
ayant des fonctions différentes et déterminées dans la société. Ses membres sont :
o Le clergé
o Les serf
o Les seigneurs
o Les paysans
Ils sont tous interdépendants ➔ conception holiste de la société (≠ société
individualiste → selon Louis Dumont : sociétés où la notion de bien commun
existe pas et les valeurs individuelles > valeurs collectives)).
La fin de l’Homme n’est pas terrestre, elle est dans l’au-delà : bonheur terrestre ≠
le salut dans l‘au-delà (le seul que l’individu ne doit rechercher). La société n’a pas
pour but le bonheur des individus ➔ leur salut vient de l’Eglise, il faut respecter les
sacrements religieux et supporter patiemment les maux imposés par la vie terrestre
➔ c’est pour ça que la vie terrestre est totalement subordonnée à la vie spirituelle
et religieuse, et la raison reste soumise à la foi.
Pour autant, il introduit quand même des éléments de philo tirés d’Aristote pour
fonder une doctrine qui cherche à moraliser les rapports humains et la vie en
société ➔ il veut déterminer les pratiques des actions individuelles (et non pas des
politique) qui sont en contradictions ou en conformités avec la morale et les
principes religieux.
Toute la pensée éco de l’époque est subordonnée à la religion ➔ donc les pbs
éco vont être envisagés en fonction de leurs caractères vertueux ou non.
CCL : La justice commutative régit l’échange ➔ on traite les individus comme égaux
quand ils sont pris dans leurs relations d’échange + on cherche l’égalité arithmétique
de choses à choses ≠ la justice distributive régit la répartition du bien commun +
traitre les individus en fonction de leurs valeurs, donc leur mérite.
Aucune réciprocité dans la justice distributive ≠ dans la justice commutative, on
peut commuter les individus.
Le juste prix
• Ces considérations de justice sont à l’œuvre quand St Thomas d’Aquin traite de la
Questions pratiques car les réponses sont amenées à régir les échanges lors des
foires ou sur les places de marchés. En fait, la Somme théologique est écrite pour
servir de guide moral aux actions individuelles : elle doit servir au clergé, aux
commerçants, et au juge ➔ elle dit ce qui est moralement condamnable en
s’appuyant sur des cas pratiques, ex : le paysan amène au marché son cheval
boiteux, quel est le juste prix ? ou qlq qui amène au marché une poule qu’il a
acheté moins cher la veille, a-t-il le droit de la vendre + chère ?
Le juste prix
• Selon Thomas d’Aquin, « le juste prix d’une chose n’est pas toujours déterminé avec
exactitude, mais s’établie plutôt par une certaine estimation » ➔ estimation commune,
sorte de norme sociale, i.e. on pourrait tous y adhérer.
• Pas de déf précise car dépend d’une société à une autre, du niveau de richesse, des
besoins moraux… mais on voit bien qu’il y a un prix coutumier pour lequel on pourrait
tous s’accorder si on était des Hommes sages et objectifs, i.e non appliqués dans la
transaction.
• Comme la traduction de la valeur réelle de l’objet, alors que cette valeur n’a pas de déf
précise.
• Dépend aussi des besoins puisque c'est l’utilité d’un objet, i.e. son aptitude à satisfaire
les besoins, qui définit sa valeur pour l’acheteur.
CCL : St Thomas d’Aquin ne demande pas tant que le juste prix reflète la valeur éco
➔ il veut que le vendeur ou l’acheteur ne profite pas du besoin qu’à l’autre d’acheter
ou de vendre.
Aristote
Bonne chrématistique Mauvaise chrématistique
L’art d’acquérir des choses nécessaires à la
Mais, avec l’apparition de la monnaie, le
satisfaction des besoins naturels, i.e à latroc a donné lieu à des échanges
survie du foyer (vêtements, nourritures…) :commerciaux dont l’objectif est l’obtention
d’un + grand profit ➔ mauvaise
se fait majoritairement par la guerre, L des
esclaves, pêches, élevage, culture… mais chrématistique : elle est condamnable car
l’autosuffisance n'est pas toujours possible
entretient une confusion entre les fins et les
➔ trocs/échanges monétaires entre les moyens :
familles. • Bonne chrématistique : monnaie est
un moyen de satisfaire ses besoins
La monnaie = csq du troc pour remédier au (fin)
pb de la double coïncidence des besoins ➔ • Mauvaise chrématistique : la
donc cette chrématistique n’est pas monnaie devient une fin en soi.
condamnable : elle découle de la diversité
des besoins et permet de bien vivre ➔ elle Cette mauvaise chrématistique est sans fin,
sert de bien commun. déconnectée des besoins car on peut tjrs
accumuler +, on peut tjrs devenir + riche ➔
activité sans limite qui introduit « la
démesure dans la cité ».
Cf citation 1
Mais Thomas d’Aquin est + nuancé qu’Aristote : Au 13ème se dvpt les ports qui
prospèrent en Italie, dans les Flandres… et l’acté commerciale se dvpt : dvpt des
foires, ports commerciaux ➔ il voit bien que l’acté commerciale se dvpt et qu’elle
peut faire aussi la prospérité de certaines villes ➔ permet l’essor de l’occident.
Comme le corps social prime sur l’individu ➔ nécessaire de nuancer la
condamnation intransigeante d’Aristote ➔ Thomas va alors considérer que le
commerce est légitime si son but est moral (cf citation 2).
Cf citation 2
Thomas d’Aquin : le profit/le gain (qui doit rester modéré) n’est pas nécessairement
contraire à la vertu si l’intention du commerçant est moralement bonne :
• On voit bien ici que Thomas d’Aquin ouvre une brèche (et pas une petite) dans
l’interdit moral du profit et du commerce.
Pour conclure, le juste prix est qlq chose d’assez flou, elle peut dépendre de la
valeur intrinsèque du bien, mais aussi des besoins et des préjudices de chacun, mais
ce qui est certain c’est qu’elle dépend d’une forme de norme sociale, une estimation
consensuelle à une période donnée ➔ cette notion de juste prix intervient dans
l’analyse du commerce que fait Saint Thomas d’Aquin : si vendre une chose plus
chère que je ne l’ai acquis contrevient à priori à la doctrine du juste prix, tout va
dépendre encore des intentions et une brèche est ouverte dans la condamnation
séculaire du commerce alors.
Section 4 : le prêt à intérêt ou la question de l’usure
❖ P.S : Usure = pas au sens péjoratif contemporain ➔ ici, usure signifie prêt avec
intérêts.
❖ Aristote :
Il condamnait le prêt à intérêt dans son principe même pcqu’il appartient à la
mauvaise chrématistique, i.e. qu’elle sert d’acc de la richesse pour elle-même, en
tant que fin.
Par ailleurs, il existe une longue tradition chrétienne de condamnation de l’usure
(=prix de l’usage) : Au M-A, avec le développement de l’économie monétaire (i.e.
dvpt de l’éch monétaire), l’église catholique va durcir la guerre au prêt à intérêt ➔
l’usure va devenir un péché capital ➔ papes successifs vont multiplier les décrets
de condamnation de l’usure ➔ donc c’est normal que les théologiens interviennent
sur cette question et condamnent l’usure.
La condamnation repose sur 2 types d’arguments :
Les théologiens, comme Thomas d’Aquin, disent que la perception d’un prêt à
l’intérêt quand on prête de l’argent = contraire à la justice car ça revient à exiger 2
compensations :
Chez les scolastiques, les raisonnements éco ne sont jamais autonomes mais tjrs
soumis à un ordre religieux et moral. La plupart des activités éco comme l’usure ou le
commerce sont condamnées pour des raisons morales – aussi appelées la mauvaise
chrématistique chez Aristote. Néanmoins, par rapport à Aristote notamment, ce sont
plus vraiment les activités en soit qui sont condamnées mais les intentions ➔ donc
plusieurs brèches sont ouvertes par Thomas d’Aquin dans la doctrine de l’Église ≠
chez Aristote les condamnations étaient claires (bonne et mauvaise chrématistique)
et sans appel : elles portaient sur les pratiques et donc pouvaient avoir une
traduction politique ➔ il pouvait les interdire dans la cité ou les limiter aux non
citoyens (le non-commerce = limité aux métèques).
Avec Thomas d’Aquin c’est différent : il tente une conciliation entre la raison,
convoquée chez Aristote et dans la philosophie grecque, et la foi et la morale
Cette doctrine est en rupture total avec la pensée scolastique, elle est défendue
surtout par de riches marchands, des financiers (en général des laïques), et là où les
scolastiques s’adressent aux fidèles, au clergé et aux juges → les mercantilistes,
eux, s’adressent à l’Etat et aux souverains. L’objectif = la puissance de
l’état/souverain, l’expansion par l’enrichissement et la prospérité de la nation. Les
mercantilistes font de l’enrichissement de l’Etat le but de la vie sociale ➔ Smith
disait dans La richesse des nations qu’il s’agissait d’une économie au service du
prince puisqu’on confond/assimile la puissance du souverain avec la prospérité de la
nation et l’enrichissement du prince. Les questions que se posent les mercantilistes
ne sont plus du tout morales ➔ ils ne se demandent pas par ex si pratiquer un taux
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d’intérêt est moral ou vertueux, ils se demandent si ce taux doit être bas ou haut pour
augmenter la richesse de l’Etat. Pour la 1ère fois, ils insistent sur l’importance des
rapports éco, sur le désir considéré comme acceptable de s’enrichir. En + de
l’enrichissement de l’Etat, on passe vite à l’enrichissement des marchands.
Donc cet enrichissement de l’état passe en grande partie par le commerce extérieur,
par une balance commerciale excédentaire (X>M) ➔ permet l’entrée de métaux
précieux (l’or) dans le pays ➔ la grande question qui traverse les mercantilistes c’est
celle de l’or. Le mercantilisme est en rupture franche avec la scolastique qui domine
au 15-16ème , et ce courant sera critiqué à la fois par les physiocrates et par Smith.
Chapitre 2 : La physiocratie
Il y a 3 idées principales :
1. Idée que toutes richesses viennent de la terre : les physiocraties fondent le dvpt
éco sur l’agriculture, considéré comme seule source de richesse.
2. Idée d’ordre naturel qui sous tendrait la société : idée qu’il existe des lois
naturelles fondée sur la liberté et la propriété privée qu’il suffit de respecter pour
Les physiocrates, en limitant la richesse aux objets matériels, considèrent que seule
l’agriculture est productive (source de richesse) car seule elle est source de matière.
Seule l’agriculture est féconde car elle est capable de multiplier la matière. Ce produit
« net » s’apparente à un don de la nature. Par conséquent, l’industrie et le commerce
sont considérées comme des activités stériles car elle se contente de transformer la
matière produite par l’agriculture. Seule la terre laisse un produit net ou un surplus et
donc un profit.
Cf. citation brochure page 6.
L’agriculture permet de couvrir les coûts de production (appelé les « frais »), de
rémunérer le travail (les « avances ») et dégagent en plus un supplément de revenu
des biens-fonds, alors que l’industrie elle ne permet de dégager aucun surplus,
aucun profit. À l’époque, l’industrie est totalement artisanale, son profit était assez
faible et se confondait avec le revenu de l’artisan. Il n’y avait pas de fabrique, ni de
manufacture, c’était souvent une activité à domicile en plus des travaux agricoles.
D’où la difficulté à l’époque de distinguer les salaires des profits.
Par ailleurs, à l’époque l’agriculture emploie la grande majorité de la population et
produit les 4/5 de la richesse annuelle. Cette image de l’agriculture est assez
conforme à celle de l’époque. Pourtant la montée en puissance de certaines nations
comme la Hollande et l’Angleterre est déjà bien visible au 18ème siècle.
D’un point de vue plus théorique, ce que Quesnay ne voit pas ou ne veut pas
théoriser c’est que le profit qui retourne au propriétaire foncier puisse être prélever
sur le revenu des laboureurs ou sur la valeur totale produite. Il ne se doute pas que
cette création est produite par les ouvriers etc. et que c’est en réalité une ponction de
leur travail.
Certains métiers ne peuvent s’établir que dans de grandes villes ➔ village = sphère
trop étroite pour eux ➔ aurait pas assez de débouchés/de D suffisantes.
Dans les petits hameaux/villages un peu éparpillés dans le pays, chaque famille doit
être à la fois son propre boucher, son propre boulanger… etc. ➔ les familles,
éparses ou éloignées des ouvriers, sont obligées d’apprendre à faire elles-mêmes
des quantités d’ouvrages pour lesquels usuellement dans les grandes villes on aurait
recours à des ouvriers.
Pas de div du L sans un marché étendu + sans des échanges développés : c’est
d’ailleurs pour ça que Smith est favorable au libre-échange : le système de la
balance commerciale des mercantilistes (qui a fondé la réglementation des éch
extérieures) est « la chose la + absurde qui soit au monde » ➔ Si la div du L est
limitée par l’étendu du marché => l’échange entre les nations permet cette expansion
du marché.
L’eau : grande valeur d’usage et peu de valeur d’échange (peut presque rien
acheter)
Diamant : peu/pas de valeur d’usage et grande valeur d’échange (s’échange
contre grande qtés de mchd)
Il s’intéresse avant tout à la valeur d’échange + pose 3 questions qui sont traités
dans les chapitres 5, 6 et 7 dans la Richesse des Nations :
La valeur d’une mchd pour celui qui la possède = qté de L que cette mchd lui permet
d’acheter/de commander ➔ prix réel de la mchd = le pouvoir qu’elle donne de
commander du L à autrui, i.e. de se décharger de ce L sur autrui : d’où le terme de
« travail commandé » chez Smith.
« Le travail est la mesure réelle de la valeur d’échange de toute marchandise » :
Une telle affirmation peut surprendre de nos jours, puisqu’il serait plus simple
d’évaluer les mch en monnaie au lieu d’en travail… mais il écarte cette solution ➔ il
assimile la monnaie aux métaux précieux : l’or et l’argent, comme n’importe quelle
mchd, varient aussi dans leurs valeurs.
« Si la valeur monétaire du drap change, ça peut être aussi bien dû à la variation de
la valeur du drap, mais ça peut tout à fait refléter une variation de la monnaie ».
Smith : quand une même qté de L permet d’acheter une +/- grande qté de denrées,
entre aujourd’hui et demain ou entre ici et ailleurs ➔ c’est la valeur des denrées qui
varient et pas la valeur du L qui les achète.
• L’enjeu c’est cet étalon de mesure invariant (de valeur constante) => si la valeur
d’une mch varie, il faut qu’on sache que c’est bien la valeur de la mch qui varie et
pas l’étalon de mesure. Comme les qté de L sont tjrs de valeur égales pour le
travailleur, alors quand une qté de L permet d’acheter +/- de mchd, c’est bien pcq
la valeur des mchd a changées et pas celle du L qui les achète.
Le L est l’essence de la valeur, car en tout temps et en tout lieu, le L nécessite des
efforts physiques et émotionnel.
2.2. Le prix naturel
• C’est toujours le L qui produit la valeur, mais il faut payer le propriétaire et lui
verser une rente ➔ c’est la 3ème partie constituante.
• Prix naturel = prix moyen/min (pour que le producteur accepte de mettre cette
mchd sur le marché) qui est proche du ct de production.
Smith : Prix de mché d’une mchd peut varier/diverger de ce prix naturel, en fonction
de l’O et D ➔ le prix de marché gravite autour du prix naturel.
Si les facteurs sont libres de se déplacer d’une activité à une autre, le prix naturel =
prix d’équilibre autour duquel gravite ou vers lequel converge le prix de marché.
• Si D > O : la concu des acheteurs fait augm le prix de marché > prix naturel
• Si O> D : la concu entre les vendeurs va faire baisser le prix de marché < prix
naturel.
• Le prix naturel ne bouge jamais : c’est toujours le prix de marché qui va au-
dessus ou en dessous du prix naturel.
• 2 principes :
- la libre circulation des facteurs (uniformisation entre branche)
- la loi de L’O et D (concurrence entre acheteurs et vendeurs).
• Libre circulation + libre concurrence = uniformisation et gravitation du taux
naturel.
• Taux de profit naturel : Ce profit est une ponction sur la valeur produite par les
travailleurs, justifié par la nécessaire rémunération des K avancés + risque prit
par les kistes. Le profit = proportionnel aux K avancés. Le profit ≠ intérêt (car
verser pour un emprunt => fixe et garanti mais < au profit).
Smith considère que certains travailleurs sont improductifs, notamment ceux dans
les services. Une personne paye un salaire pour leur L, mais ce L ne produit pas de
valeur ➔ ils ne sont pas inutiles ils ne produisent pas de B matériels ➔ donc sont
improductifs : « Le travail ne se réalise ou ne se fixe sur aucun objet ou chose qui
puisse se vendre ni qui perdure dans le temps ».
Smith : « Travail consommé » qui ne produit rien qui puisse permettre d’acheter
autre chose, qui s’évanouit presque instantanément.
1.3. Accumulation et croissance
➔ Cercle vertueux.
On voit ici que l’acc du K dépend étroitement de l’S, qui elle dépend de la répartition
des revenus :
- Si l’S est dépensée à commander du L productif ➔ la croissance est
relancée.
- Si l’S est dépensée en L improductif (de la pure C°) ➔ perdue pour la
croissance.
L’effet sur le taux de profit de cette acc :
kiste doivent
vendre -
concu entre cher pr hausse de D hausse des diminution
K augm
kiste augm obtenir les de L salaires du profit
parts de
mché
Les profits baissent car baisse des prix + hausse des coûts de productions via la
hausse des salaires.
À un moment ➔ décélération de l’acc du K + stagnation de la pop.
Point commun avec la fable des Abeilles : égoïsme, rapacité des riches nobles qui
n’aspirent qu’à leur commodité => ils sont conduits à partager et à redistribuer une
partie de ce qu’ils ne consomment pas et à faire vivre les + pauvres qu’ils
emploient… d’où la similitude avec la fable de Mandeville.
Quoiqu’il ne cherche que la satisfaction de leur propre besoin, ils sont amenés
sans le vouloir à partager, à redistribuer ➔ donc à servir les intérêts de la société.
Pour autant, difficile de voir dans cet extrait une quelconque allusion aux
mécanismes de marché + il faut nuancer l’analogie avec la fable des abeilles ➔
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aucune apologie chez Smith, aucune valorisation de ce type de comportement
vaniteux qui ne plait pas à ce dernier.
Référence 3 : La seule de la Richesse des Nations. Smith observe : deuxième
référence page 14. Smith ajoute qu’il est + efficace que cette fin n’entre pas dans nos
intentions ➔ ils le font mieux sans en avoir l’intention qu’en ayant pour but → c’est
sans le vouloir qu’on sert le mieux l’intérêt général (ruse de la raison).
Comme dans l’extrait précédent, l’homme en poursuivant son intérêt particulier est
conduit à accomplir une fin qui n’était pas dans ses attentions ➔ ici, l’intérêt général
= l’augm du revenu national. On retrouve bien les 2 idées associées à la main
invisible : l’intérêt particulier contre l’intérêt général + la dimension non intentionnelle
de cette harmonie. Dans les 2 cas, la main invisible apparait comme un mécanisme
invisible car il est inexpliqué.
Objectif de Smith : soutenir le système de la liberté naturelle (libre entreprise) vs
le système mercantile ➔ il faut laisser les individus (rentiers, capitaliste) choisir
l’usage de leur K.
Toutes les passions humaines (même les + néfastes) concourent à l’intérêt général :
si toute ces passions (appât du gain…) concourent à l’intérêt général ➔ lié à la
Providence (la main de Dieu) ➔ c’est pour cela que la main Invisible à une
dimension involontaire (renvoi à des phénomènes inexpliqués lié à la Providence) →
pas toujours lier à la raison. La main invisible de Dieu = grand horloger du monde. La
Providence va même jusqu’à duper les hommes, dans le sens de l’intérêt général.
La sympathie nous pousse à admirer les riches et les puissants, et même à les
envier ➔ mais le principe de sympathie peut nous duper… mais là encore, ça
stimule l’activité et ça découle à l’intérêt général.
Le roi n’est pas plus heureux que le mendiant ➔ principe de sympathie, nous leur
accordons un plus grand bonheur mais ce n’est qu’une ruse de la raison.
La liberté ne produit tous ces effets bénéfiques que si elle est encadrée par l’État : le
souverain doit remplir 3 devoirs :
• La défense nationale
• La police et la justice
• Les travaux publics d’infrastructures et la fourniture des services publics
Marx part de Ricardo (donc des classiques) ➔ pour lui, Ricardo a apporté beaucoup
de choses ➔ il donne une impulsion considérable à la pensée éco :
Biographie
Karl Marx (1818 – 1883), né à Trêves, père avocat ➔ va avoir un impact sur la vie
de Marx car fait partie de la petite bourgeoisie à Trêves (10% les + riches à Trêves),
juif converti au protestantisme (car le droit était interdit aux juifs).
• l’Angleterre
• l’Allemagne
• la France
Pour Marx, la dialectique c’est une manière de concevoir une ? : tout se transforme.
La dialectique = un mouvement de la matière ➔ ce sont les contradictions entre les
H et les classes sociales qui sont le moteur de l’histoire humaine.
C’est dans ce contexte-là que les partisans d’Hegel se disputent entre les
conservateurs (vieux hégéliens) et les progressistes (jeunes hégéliens) :
• Les conservateurs : tout ce qui est réel est rationnel➔ on voit une chose
(torture, massacre…) mais ça existe donc c’est rationnel
• Les jeunes hégéliens : tout ce qui est rationnel est réel : il faut changer le
réel pour qu’il devienne rationnel ➔ Marx s’inscrit là-dedans : il s’appuie sur la
pensée d’Hegel pour en extraire le contenu révolutionnaire ➔ il y a moyen de
trouver les outils pour penser la transformation du monde.
1ère critique de ces auteurs-là = la religion ➔ ils disent que la religion est un outil
d’oppression ➔ pour en finir avec l’oppression → il faut en finir avec la religion.
Marx répond : Certes, oui la religion opprime, elle est même le soupir de la créature
opprimée : elle est là car la vie est très dure, oppressive, pas de cœur : le monde
réel est impossible à vivre ➔ il faut s’échapper de ce monde réel ➔ la religion
permet au peuple de se sentir mieux, de s’échapper de ce monde : la religion c’est
comme une drogue qui permet d’apaiser.
Faire la critique théorique c’est bien, il faut penser le monde, mais il faut aussi le
changer : le philosophe a un rôle critique, mais doit avoir également avoir un
rôle pour changer le monde ➔ faut passer à une étape supérieure.
Il dit que la pensée dialectique est très puissante parce qu’elle permet
de concevoir le développement ➔ il ne suffit pas de l’annoncer, il faut lui donner
un contenu matérialiste, i.e. penser le monde réel.
• La pensée de Marx s’appuie sur celle d’Hegel pour la transformer de manière
matérialiste : Chez Marx c’est l’économie (les conditions matérielles) qui change
le monde ≠ Hegel ce sont les idées qui changent le monde
Pays où les luttes politiques étaient les plus avancées / Toute lutte de classes est
une lutte pour le pouvoir politique. La France c’est le pays de la révolution : là ou il y
a le plus de mouvement politique et fait dire à Marx que la lutte des classes c’est en
premier la lutte contre le pouvoir politique.
Il s’appuie sur ces auteurs-là :
• Industrialisme (Saint-Simon)
• Associationnisme (Fourier, Owen)
• Anarchisme (Proudhon)
L’industrialisme (Saint-Simon)
St Simon il promeut l’industrialisme. Marx dit que non : ceux qui produisent la valeur
ce sont les ouvriers :
• Défense des travailleurs contre les oisifs (et des consommateurs vs les
producteurs) ➔ il défend les travailleurs
• Défense de l’industrie vs le gouvernement (foi dans le progrès industriel)
• Pour la disparition des classes ➔ il pensait qu’il fallait que les hommes
s’associent universellement: l’Etat disparait et est remplacé par
l’administration des choses ➔ laisser l’industrie s’auto-gérer, arrêter
l’oppression des classes et laisser les hommes vivre leurs vie.
Le socialisme associationniste
La concurrence est un mal, la guerre ➔ ils sont pour l’association. Il propose de
s’associer, créer des communautés dans lequel tous les individus, qlq soit les
origines sociales, puissent vivre ensemble.
Les phalanstères : endroit où tout le monde est ensemble, toutes les tranches de
la société ➔ communauté de vie idéale, sans place pour la morale (car pervertie
les Hommes) et le L, sauf le L pas puissant car il y a une coopération ➔ on ne
travaille pas sous la contrainte, mais parce qu’on en a envie, car on fait partie
d’une communauté qui donne envie de travailler pour la communauté ➔ on
travaille collectivement (service collectif au lieu du service personnel) et le L
attrayant (retour à la terre)
Proudhon disait que l’anarchie c’est « L’ordre sans le pouvoir » ➔ on n’a pas besoin
d’Etat pour que ce soit ordonné. Proudhon n’est pas particulièrement révolutionnaire,
mais il pense que l’état est inutile. Il dit que :
Il disait que le socialisme était incompatible avec la liberté des travailleurs ➔ on est
dans une rupture avec le kisme et lui propose la mutualité.
• Marx s’est appuyé sur ces auteurs-là qui donnent des clés pour penser le monde,
pour aller vers une nouvelle perspective. Mais il dit que c’est bien beau de vouloir
changer la loi et l’état, mais ils relèvent des rapports de domination de l’économie
➔ c’est ça qu’il faut d’abord changer.
• Mais pour ça, il faut savoir comment y arriver : Il ne suffit pas de faire un beau
programme si les conditions matérielles ne le permettent pas. Comment passer
à ça alors ? les prolétaires peuvent changer le monde → c’est ceux qui créer la
valeur qui sont capable de prendre le pouvoir ➔ lutte de classe du prolétariat qui
prend le pouvoir sur la bourgeoisie.
En quelque sorte on a une sage-femme, avant on avait un ingénieur qui était
capable de concevoir. Marx dit que c’est une sagefemme puisque le capitalisme
va accoucher du socialisme, et la sage-femme qui aide à faire accoucher le
capitalisme c’est la classe ouvrière : en faisant la révolution, la classe ouvrière va
permettre au capitalisme de faire émerger le socialisme ➔ ce n’est pas les
grands intellectuels (les ingénieurs) qui vont supprimer la misère pour le
prolétariat, mais c’est le prolétariat lui-même qui va supprimer sa propre misère.
C’est la lutte de classe qui va faire évoluer l’histoire, et ce n’est pas que les
intellectuels.
CCL :
• Crise du capitalisme
Section 4 : Une synthèse
Marx dit qu’il faut les 3 sources ➔ elles sont indispensables :
• Donc tout cela permet à Marx de dire que le socialisme = futur du capitalisme,
d’où une nécessité d’une critique sociale pour critiquer le kisme.
Dans un 1er temps nous allons voir sa théorie de l’histoire, et ensuite sa théorie du
capitalisme
Une théorie de l’histoire qui ne repose pas sur les idées (non idéaliste) : Marx dit que
ce ne sont pas les idées qui font changer le monde, ce sont les rapports sociaux.
C’est une théorie qui est fondée sur les conditions matérielles : les rapports sociaux,
les rapports de production et les forces productives ➔ c’est ce qui est rendu possible
et c’est la lutte sociale.
Marx était fasciné par la Révolution Industrielle : prendre le train par exemple ➔
quand on ne l’a jamais pris c’est quelque chose de phénoménale, mais il a remarqué
que ce progrès technique ne correspond pas à un progrès social (reste tjrs de la
misère). Il va essayer de comprendre cette contradiction et pour ça, il va essayer de
faire une théorie de l’histoire qui va prendre le nom de Matérialisme historique,
inspiré par Darwin :
« De même que Darwin a découvert la loi du développement de la nature organique,
de même Marx a découvert la loi du développement de l’histoire humaine » (Engels).
L’histoire c’est la relation entre les forces productives (dvpt tech) et rapports de
production (rapport sociaux) + lutte des classes (qui fait qu’on a l’histoire).
• Pour comprendre comment Marx voit l’histoire, il faut comprendre ce que sont
les forces productives ➔ qui est-ce qui produit ? qui est-ce qui produit de la
valeur/la richesse. Il faut comprendre également les rapports sociaux de
production ➔ dans quel contexte vous allez créer cette richesse ? qui est le
patron ? qui est le travailleur ? Et il y a une superstructure juridique et
politique (I)
• Distinction contenu matériel (c’est ce qui est produit) et forme sociale (la
manière dont on produit, les conditions sociales de cette production) (II)
• Des thèses explicatives (III) pour expliquer cela
« Dans la production sociale de leur existence, les Hommes entrent en des rapports
déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté ; ces rapports de
production correspondent à un degré de développement donné de leurs forces
productives matérielles. L’ensemble de ces rapports de production constitue la
structure économique de la société, la base réelle, sur quoi s’élève une
superstructure juridique et politique et à laquelle correspondent des formes de
• Entre les producteurs qui produisent pour d’autres qui ne produisent pas
Ces rapports sont le fondement de toute la société, sur lequel s’élève une
superstructure.
1.3. Une superstructure juridique et politique
Toutes les institutions non éco qui permettent de garantir l’existence et la stabilité de
la structure économique ➔ si y’a pas de loi, l’état de nature = la guerre → les
hommes vont entrer en guerre les uns contre les autres → si guerre → pas de
stabilité → société pas vivable. Pour qu’il y ait une stabilité, il faut des institutions, la
loi, l’état qui garantit la stabilité.
Les structures juridiques/idéologiques vivent ou meurent selon qu’elles soutiennent
ou pas les rapports de production permettant le développement des forces
productives
Section 2 : Contenu matériel et forme sociale
Si les concepts fondamentaux de l’économie ont un caractère matériel, ils recouvrent
un rapport social de production.
Forces productives = contenu matériel (rapports hommes-nature)
• La science (éco) a pour rôle de découvrir la nature réelle de ces formes sociales
Donc il fait une critique révolutionnaire du capitalisme.
• Rareté ➔ pas assez pour nourrir tout le monde, donc il faut produire et donc
dvpt les forces productives
• Rationalité ➔ les Hommes sont rationnels au sens où c’est la raison qui
détermine leur choix
• Savoir ➔ ils sont intelligents, ils ont du savoir
• Pour les être humain, il est rationnel d’utiliser le savoir pour faire face à la rareté
➔ la raison pousse les Hommes qui sont intelligent à utiliser cette intelligence
pour produire + afin de satisfaire les besoins, et c’est pour ça qu’il y aurait une
tendance au progrès → c’est une hypothèse forte avec des éléments qui
expliquent cette hypothèse sachant qu’il y a eu bcp d’étapes dans l’histoire où il
n’y a pas eu de progrès : il y a eu des régression (les GM, le Moyen-Age) ➔
globalement l’idée c’est qu’il y a un développement qui implique une 2ème thèse :
la thèse de la primauté.
3.2. La thèse de la primauté
On a d’un côté des forces politiques qui se développent, et de l’autre des rapports
sociaux.
La nature de ces rapports sociaux est expliquée par le dvpt des forces productives
➔ lorsque les forces productives ne se développent plus, on change de rapport
sociaux ➔ lorsqu’il y a plus de dvpt parce que les rapports de production empêchent
le dvpt → les seigneurs féodaux préfèrent faire la guerre plutôt que de construire de
nouvelles mchd : ils préfèrent s’enrichir eux-mêmes et s’en foutent de la pop ➔ il y
CCL :
La théorie de Marx dit que dans toute société divisée en classe, il ne faut pas qu’on
voit les classes : les formes sociales (rapport de production) masquent les classes :
le contenu matériel (production réalisée) dissimule les rapports sociaux/les rapports
de classes. C’est pour ça que Marx dit que l’économie doit servir à montrer
l’existence des rapports de production, à découvrir la nature réelle des formes
sociales.
• Fukuyama a écrit « La fin de l’histoire » en 1992, il veut dire que le kisme est la
fin de l’histoire → il n’y aura rien d’autre après le kisme ≠ Marx : le kisme ne
durera pas, il dit qu’il faut transformer les sociétés, qu’elles se transforment et
c’est en étudiant l’économie qu’on peut comprendre les modalités de
transformations, d’où sa plus grande et dernière œuvre « Le capital : critique de
l’économie politique »
La marchandise est un rapport social, dont la loi de valeur est l’expression abstraite.
Double caractère de la marchandise :
La question de la valeur ne se pose pas chez les NC alors que Marx le fait.
Comment mesurer la valeur ? Il va chercher ça chez Ricardo et un peu chez Smith.
➢ La valeur correspond au temps socialement nécessaire à la production de
la marchandise :
Pour l’instant, il n’y a pas d’exploitation ici car il n’y a pas de supplément de richesse.
Mais à partir de là, il y en a :
A-M-A’ avec A’ > A ➔ Formule générale du capital :
• J’ai de l’€ (A) ➔ je vais acheter une mchd ➔ je vais revendre cette marchandise
à un prix > à A.
• Ici, l’argent devient capital : vous avez de l’€, vous achetez des mchd (MP, outils
de production, vous embauchez des salariés…etc), vous les entrer dans le
processus de production, et à la fin vous avez une mchd (une maison, une
voiture…), et cette mchd on la vend plus chère (A’) ➔ entre les 2, il y a eu la
production, et c’est la production qui génère une valeur supplémentaire créée
entre M et M’ : il y a une mchd dans ce processus qui créer + de valeur ➔ on
veut fabriquer un ordinateur → il faut acheter tous les composants pour faire
l’ordinateur, des machines, embaucher des ingénieurs et ouvriers… ➔ il y a une
partie qu’on va payer moins qu’elle ne rapporte : le travail ➔ ils payent le salarié
le minimum possible comme on l’a vu ➔ par exemple, il va être payé au smic
(1200€) alors qu’il créer une valeur de 2000€ : les 800€ de différence = profit.
• Le travail (selon Marx) =la seule mchd qui créer + de valeur qu’elle n’a besoin
pour s’entretenir : il appelle ça la plus-value (=valeur supplémentaire créée par le
travail)
➢ Le kiste n’a pas intérêt à ce que le salarié meurt, ait des accidents etc ➔ il a
besoin de les payer au minimum, car s’ils font grève, le capitaliste ne touche pas
de profit.
Donc la valeur d’une marchandise : M = c + v + pl
• Concernant le profit : les kistes vont exploiter les salariés pour s’enrichir un peu +,
et il y a des moments où les kiste vont licencier des salariés pour s’enrichir + ➔
vont les remplacer par des machines ➔ ça devient compliquer car ce sont les
salariés qui créent la valeur ➔ si on se sépare des salariés pour les remplacer
par des machines ➔ on se sépare de ceux qui créent de la valeur – car les
machines ne créent pas de valeur.
- Taux de profit : pl/(c+v) ➔ rapport entre les gains réalisés par les kiste et ce
qu’ils ont investis. L’objectif = max le taux de profit => qu’ils gagnent un max par
rapport à ce qu’ils ont investi. Il faudrait que pl soit le plus imp possible.
…
3. Le chômage / « la surpopulation relative » selon Marx
• La concentration et la centralisation du K
• Le ralentissement de la formation de nouveaux K
• La surproduction, la spéculation, l’excédent de K :
Marx : le taux de profit diminue : les entr les + puissantes, performantes, survivent ≠
celles qui en font moins ont de + en + de mal et seront éliminées les 1ère ➔ celles qui
réalisent moins de profit vont soit disparaitre ou achetées/absorbées par les autres
➔ donc le K va être concentré dans moins en moins d’entreprises.
La concu : gagnants et perdants → « guerre » ➔ certaines vont gagner et perdre, et
la tendance = la concentration ➔ pour faire face à la baisse du taux de profit, les
entreprises se concentrent.
• La crise détruit du K (ex : crise de 1929 ≠ celle de 2008 dans une moindre
mesure) = dépréciation de valeur ➔ impossibilité de renouveler le K à la même
échelle ➔ déflation ➔ faillite
Les crises reviennent très souvent et menace l’existence du Kisme ➔ chaque crise
détruisent des marchandises et des forces productives ➔ crises de surproduction.
Forces productives trop puissantes pour la structure sociale, i.e. les forces
productives sont entravées par la structure sociale (RP entravent FP).
Système trop étroit pour contenir les richesses créées en son sein.
Pour surmonter les crises le capitalisme :
CCL :
Marx a fait une critique de l’éco politique, mais aussi le matérialisme historique qui
est la théorie selon laquelle l’histoire se dvp en raison des conditions matérielles
d’existence, et non pas des idées, mais que les idées elles même ont des csq sur ?,
ainsi que la notion de plus-value : le processus de pdt kiste dégage de la plus-value.
Ces éléments permettent de dire que les formations sociales se transforment par la
voie révolutionnaire, et pour le kisme en particulier, c’est la notion de plus-value qui
est porteuse de crise ➔ donc de lutte de classe ➔révolution.
La clé = le kisme a remplacé la valeur d’usage par la valeur d’échange : l’€ remplace
les liens sociaux ➔ le but du kisme = améliorer la qté de profit pour les kistes, et non
pas le bien-être ➔ le bien-être a été sacrifié pour le profit.
NC : l’état ne doit pas intervenir car le marché est autorégulateur ≠ Bastiat et Say =
ultra-libéraux ➔ il s’opposait à eux, il n’était pas ultra-libéral.
Walras :
- Un individu ne peut pas être libre à 100% → obligé dans des normes
- Individu libre et autonome ne peut pas être > à l’État.
- Il dit oui pour le libéralisme, mais il faut l’encadrer.
L’impôt servait à alimenter les classes dominantes ➔ il voulait abolir l’impôt pour
rendre la société + juste, mais de l’autre côté, il défendait le libéralisme en politique
(liberté, égalité des droits pour tous) et économiques (le marché est + efficace sur ce
qui ne relève pas des questions sociales vu auparavant, ça doit être coopératif). Il
défend le libéralisme (selon lui, c’est le marché qui doit avoir le pouvoir) car l’État
n’est pas capable de connaitre les besoins de tous (Hayek : si l’État a le pouvoir, il va
privilégier les riches).
I. Le projet walrasien
Section 1 : La trilogie walrassienne ; à la recherche d’un idéal social
Science naturelle
Économie pure
(valeur)
Vérité
• Déf de types idéaux (➔ hypothèses que les agents éco ont tel fonction d’utilité,
qu’ils sont rationnels, et on va en tirer des conclusions.)
UmA/UmB = pA/pB
utilité marginale de A/ utilité marginale de B = prix de A/ prix de B)
- Une autre forme d’utilité c’est le L : un individu arbitre entre L et loisir (est-ce
qu’ils préfèrent le loisir au L ?) on suppose que la C° apporte de l’utilité et le L de
la désutilité ➔ on préfèrerait ne pas L, mais si on L pas ➔ pas d’€ → peu pas
consommer ➔ c’est un arbitrage qu’on fait entre utilité et le L, L et loisir.
DmT/UmC = pT/pC
désutilité marginale du L/utilité marginale de consommation = prix du L/prix de
consommation ➔ si votre L vous rapport 1000 et que vous consommez 1000 =>
votre désutilité, i.e. insatisfaction à L, correspond à la satisfaction que vous avez
à consommer
Le modèle ‘Arrow-Debreu’
Constat de l’absence de démonstration mathématique de l’existence de l’équilibre
général par Walras ➔ ils vont essayer de montrer l’existence de l’équilibre général :
Ils ont fait un modèle d’équilibre général dynamique avec 2 théorèmes :
Schumpeter présente une analyse éco, il n’est pas d’accord avec grand monde (ni
Keynes, ni Marx, ni NC). Il mobilise l’histoire éco, la stat, la sociologie. Il se présente
comme « économiste scientifique » : il préfère écrire des livres longs car on ne peut
pas tout dire en 2minutes.
• L’innovation (section I) : c’est central pour lui, il a connu la RI, il a grandi durant la
2ème RI.
• La destruction créatrice et les cycles (section II) : va structurer l’articulation de
l’éco autour des cycles.
I. Evolution et innovation
Il distingue :
« Statique » fait référence à Walras (pour lui, Walras est « le plus grand économiste
de tous les temps ») ➔ la théorie de l’équilibre général de Walras permet de
comprendre comment on arrive à l’équ dans des circonstances données :
• Goûts : fonctions d’utilité
• Techniques : fonctions de production
• Met en lumières les interdépendances entre les activités éco : l’évolution du
marché des B&S a un impact sur l’évolution du marché du L➔ donc impact sur le
marché de la terre ➔ interdépendance entre les activité éco ➔ pour Schumpeter
c’est très puissant.
• La force de l’équ selon Walras permet de déterminer les qtés et les prix des B
échangés : les fondements micro et macro ont du bon pour Schumpeter → en
étudiant les pratiques des agents éco, on peut déterminer des qtés et des prix, ce
qui est très puissant pour l’analyse éco.
• Schumpeter admet que la TNC est très puissante pour ça…
➔ c’est une 1ère étape certes, c’est nécessaire mais non suffisante : on en a besoin
mais ça ne suffit pas pour comprendre l’évolution éco, donc il s’interrogeait : est-ce
qu’on pourrait partir de ça pour développer la pensée qui était proposée par
Walras pour faire de la dynamique ? (≠statique comparative).
2 aspects de l’entrepreneur :
L’entrepreneur ce n’est pas n’importe qui : il y a des hommes et des femmes qui ont
la fonction d’initier le changement, i.e. de rompre avec le circuit en détournant les
facteurs de production vers de nouveaux usages.
Il peut :
« ce sont les entreprises qui imposent des produits aux consommateurs et non
l’inverse » (Galbraith, L’ère de l’opulence, 1958).
La filière inversée = au lieu de dépendre des prix, les entreprises font pression sur
les consommateurs en vue de réaliser leurs objectifs = critique de l’économie du
marché.
Circuit : chaque individu est informé du fonctionnement éco et du comp des autres.
L’entrepreneur n’est pas motivé par le profit, mais par la volonté de créer quelque
chose, par la joie de créer, il veut montrer qu’il est utile à l’humanité.
Schumpeter : crédit est central ➔ décisif au dvpt éco ≠ Walras ne le met pas au
cœur
Le crédit :
L’entrepreneur doit avoir recours au crédit pour obtenir les ressources nécessaires à
l’innovation.
• Rupture du flux circulaire (entrée dans l’évolution) : dépenses > recettes lors de
l’introduction de l’innovation => le crédit devient indispensable
L’S est insuffisante pour satisfaire les besoins des entrepreneurs ➔ recours au crédit
(création monétaire) = pouvoir d’achat ex nihilo.
5 catégories d’innovations :
Diffusion de
Innovation majeure Grappe l'innivation à partir
(ne vient pas seule) d'innovations des entrepreneurs
les + dynamiques
Nouvelles
opportunités de
Activité stimulée Produire +
profit pour les
proprio de l'entr
L’impact sera différent selon qu’il s’agisse d’une innovation de produit (2.1) ou d’une
innovation de procédé (2.2)
2.1. Innovation de produit
Les entrepreneurs ont un quasi-monopole ➔ ils peuvent fixer un prix > au coût
marginal ➔ surprofits (rente monopolistique)… mais ce profit ne va pas durer
longtemps ➔ ils sont rejoint par les imitateurs : + de monde va produire ce bien :
Dans tous les cas, quelques soit l’innovation, elle bouleverse l’activité productive.
Le profit est provisoire, il disparait avec la généralisation de l’innovation ➔ mais
cette fonction perturbatrice de l’équilibre est positive ➔ l’innovation perturbe l’équ
Cette dépression va avoir lieu tant qu’on n’aura pas trouver une nouvelle grappe
d’innovation, et cette crise est nécessaire à la nouvelle phase de croissance.
Les nouvelles grappes d’innovations permettent l’évolution éco ➔ ca va se diffuser à
l’ensb de l’éco ➔ elle va être amplifier et donc peut a peu les entreprises vont imiter
les mêmes innovations ➔ donc moins de profits ➔ il faut chercher ailleurs (mais
pour ça il faut d’autres grappes d’innovation).
- Le cycle en 4 temps :
= multiplicité de facteurs => multiplicité de cycles simultanés => cycle des affaires
complexe
Section 4 : Le repérage empirique des cycles
Intérêt = r
Q = quantité produite
U = chômage
Prix = p
Investissement = 1
Et la monnaie joue un rôle sur chacun des éléments, elle varie avec l’innovation (pcq
quand y’a innovation y’a création de monnaie, ralentie quand il y a récession &
dépression, et augm avec reprise)
4 phases :
- Prospérité : ↗p, r et Q, ↘u
- Récession : ↘p et r, stagnation Q , ↘création d’emplois
- Dépression : accélération ↘p et r, ↗u, ↘Q
- Reprise : ↗p, r, Q et I
3 cycles :
Biographie
• Dès 24 ans, il travaillait en Inde pour l’état britannique (indian office) de 1907 à
1909.
• Il participe aux négociations du Traité de Versailles (Trésor britannique) : il avait
35 ans ➔ il n’était pas d’accord avec le résultat du traité de Versailles : pensait
que c’était une mauvaise idée de faire rembourser les dommages de guerre par
l’Allemagne → car ça risque de ne pas préserver la paix ➔ instabilité économique
et instabilité politique ➔ il n’a pas eu tort car l’Allemagne s’est renforcée et le 3ème
Reich a provoqué la 2ème GM. Il a dit ça dans son livre « Les Conséquences
économiques de la paix », 1919 (incohérent de faire payer l’Allemagne).
• Il est revenu en Angleterre pour écrire une thèse sur les probabilités (Traité des
probabilités, 1921) ➔ thèse de mathématiques sur les probabilités.
• Journaliste à partir de 1921 (Manchester Guardian, Nation…)
• Actif au Parti libéral (1924-1929) ➔ 2 parti historique en Angleterre :
• Le Labor (parti travailliste) ➔ gauche, classe ouvrière
• Conservative parti ➔ parti conservateur sur tous les points =/= le parti libéral est
plus ouvert d’esprit sur les questions sociales notamment ➔ quand on est homo
dans les années 20 on ne va pas aller dans le parti conservateur ➔ il n’allait pas
au parti travailliste car il n’avait rien à voir avec la classe ouvrière ➔ donc il s’est
retrouvé au parti libéral pendant quelques années.
• Grâce aux probabilités, il s’est mis à spéculer (sur les MP, monnaie…) :
- Il est devenu riche en 1930 ➔ il n’avait plus besoin de travailler pour vivre ➔ il a
pu se consacrer à l’économie : œuvre fondatrice ➔ Traité sur la monnaie (1930)
- Intenses discussions avec d’autres économistes tel qu’Hayek(d’accord avec
aucun point avec lui), Robinson (d’accord avec elle), Sraffa (gauche des
keynésiens : essayait de réinterpréter Keynes sous un angle plus radicale et plus
lutte de classe)
2 problèmes :
• Le chômage
• Les inégalités
« Les deux vices marquants du monde économique où nous vivons sont le premier
que le plein emploi n’y est pas assuré, le second que la répartition de la fortune y est
arbitraire et manque d’équité. » (Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la
monnaie) ➔ « le plein emploi n’y est pas assuré = il y a du chômage involontaire,
« la répartition est arbitraire » = il y a une partie de la population qui s’approprie
arbitrairement les richesses et elle n’est pas équitable (≠égalité) ➔ pourquoi est-ce
comme ça ? pcq le fonctionnement du système économique se fonde sur la TNC, et
cette TNC a tort, ne fonctionne pas : la crise de 1929 est une manière de le dire. Tant
que les faits ne sont pas là, la réfutation est moins solide : mais là il y a les faits ➔ la
crise de 1929.
• Keynes était partisan d’une révolution dans les idées pour éviter la révolution
sociale (car ça peut être violent et perturber l’économie, mais aussi parce qu’il n’a
pas confiance en la classe ouvrière → révolution bolchévique (Russie, 1917
classe ouvrière prend le pouvoir)) ➔ pour lui, il faut que ce soit des experts qui
dirigent le monde, et non pas des ouvriers) ➔ c’est un antidote au marxisme
(c’est la classe ouvrière qui est porteuse du renversement du kisme ≠ pour
Keynes, le kisme est bien, il faut l’encadrer) avec le réalisme des classiques
(Ricardo plus que Smith), qui cherche à trouver des clés pour comprendre le
kisme et mieux le gérer.
Keynes s’intéresse peu aux discussions sur les théories de la valeur (« simples jeux
de l’esprit ») ➔ ça ne l’intéresse pas, pas important pour lui car la valeur est une
question à LT, très large et vaste, ce qui l’intéresse lui c’est le présent.
« Nos préférences vont […] à la conception pré-classique [classique] : c’est le L qui
produit toute chose. » (Théorie générale) PS : Pré-classique = théorie classique
(Smith et Ricardo) ➔ c’est le L qui produit toute chose et donc la valeur c’est le L, se
mesure en unité de L.
Keynes s’oppose à Ricardo pour qui l’essentiel est la répartition des revenus : il lui
reproche de sous-estimer l’importance du niveau de la production et du revenu
global qui est produit.
Transition :
• Ce sont les éléments chiffrées que Keynes utilise pour faire des affirmations.
Keynes en tire la loi fondamentale suivante :
Donc :
Propension moyenne à consommer + Propension moyenne à épargner
= C/Y + S/Y = 1.
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De même pour les propensions marginales à C et à S: dC/dY + dS/dY = 1.
Transition :
Le débat jusque dans les années 50/70 faisait rage entre ces deux courants.
Keynes dit que : « Depuis Say et Ricardo, les économistes classiques ont cru que
l’offre crée sa propre demande »(Théorie générale).
• La loi selon laquelle l’offre créer sa propre demande s’appelle La loi des
débouchés (Jean Baptiste Say) = les mchd s’échangent contre des mchd, i.e. le
prix du marché étant à l’équilibre, y compris les salaires, les salariés vont être
rémunérés avec un salaire leur permettant d’acheter les produits qu’ils ont
fabriqués (par forcément eux mais l’ensemble des salariés vont acheter
l’ensemble des produits fabriqués par l’ensemble des salariés) ➔ les produits
vont être échangés contre des produits ➔ les vendeurs sont les acheteurs en
quelques sorte : les vendeurs de leur marchandise travail (les salariés) vont être
les acheteurs des marchandises qui ont été fabriquées à partir du L → ça va
s’équilibrer de cette sorte ➔ ensuite, toute épargne est investie ➔ donc pas de
fuite il ne peut y avoir d’insuffisance des débouchés ➔ dans la mesure où les
prix et les salaires sont parfaitement flexibles, les prix et salaires vont s’ajuster
aux fluctuations, aux chocs exogènes ➔ peut y avoir de chômage involontaire car
le salaire est précisément fixé en fonction de ce qui a été produit : si la production
diminue, les salaires vont diminuer de tant, et on achètera un peu moins ➔ il y a
flexibilité parfaite des prix et des salaires, donc il ne peut pas avoir de chômage
involontaire car s’ils choisissent de travailler à moins, alors c’est leur choix
volontaire de ne pas travailler (chômage volontaire).
• Keynes dit que, vu que la TNC s’appuie là-dessus, elle est incapable d’expliquer
les conditions de réalisation de l’équilibre épargne-investissement. Dans ces
Pourquoi ? Selon Keynes, l’S et l’I dépendent non seulement d’agents distincts mais
aussi de motivations distinctes :
- L’S dépend du comportement des ménages
- L’I dépend du comportement des entr
- Le comp des entr et des ménages ne sont pas nécessairement déterminés par
les mêmes causes ➔ pas de raison qu’il y ait d’équilibre ex ante (équilibre éco
dans le cas où l’O=D) :
Il y a aucune raison que les K offerts par les ménages, selon leur propres raisons,
soient les mêmes que les K qui sont demandés par les entreprises ➔ Ex-post peut-
être parce qu’à la fin du compte, après opération, il y a forcément égalité
(actif=passif) → mais à ex ante on n’est pas à l’équilibre… donc 3 divergences sur
les questions de :
• La demande
• L’équilibre
• L’intérêt
Section 1 : Demande effective et loi des débouchés
Demande effective : (=D anticipée) l’ensemble des prévisions de dépenses de
consommation et d’investissement et donc la production mise en œuvre par les
entreprises ➔ pour Keynes, les entr produisent en fonction de ce qu’elles anticipent
qu’elles pourront vendre
• Il y a un soucis car la Loi des débouchés de JB Say, très largement relayée par
les NC, dit que l’O va créer la D, donc ce n’est pas la peine de se poser la
question de la D… Keynes va dire que si : il y a insuffisance de la D effective ➔
les entr anticipent une D trop faible par rapport à ce qu’il serait nécessaire pour
accéder au plein emploi.
• L’épargne ≠ à l’I, et l’épargnant et l’investisseur ne sont pas la même personne, et
ne sont pas motivés par les mêmes causes : le ménage veut consommer et l’entr
veut investir.
ET
Rien n’assure que la prévision de D incite les entreprises à embaucher toute la main
d’œuvre existante ➔ absence d’équilibre de plein emploi = équilibre de sous-
emploi : même quand y’a un équilibre O-D, il peut y avoir un équilibre de sous-
emploi (chô) même si y’a un équ sur le marché des B&S lié à l’insuffisance de la D
effective.
Section 2 : La possibilité d’un équilibre de sous-emploi
• NC: trop de main d’œuvre (chômeurs) ➔ l’O de L des salariés > D de L des entr
➔ salaires que demande les salariés > permettrait l’embauche ➔ baisse du
salaire ➔ hausse de la demande de L des entr ➔ au bout d’un certain moment il
y aura plein-emploi. Donc ici, le chômage involontaire n’est pas possible (car O
de L = D de L): la seule possibilité = chômage frictionnel (situation où un salarié
se trouve entre 2 emplois) et chômage volontaire (n’acceptent pas de travailler à
un certain niveau de salaire).
… mais pour Keynes, ça ne marche pas : Même une baisse de salaire ne va pas
provoquer une baisse du chômage car :
• Le taux d’intérêt
égalise l’épargne (offre
de K) et
l’investissement
(demande de K) : si le tx
d’intérêt augmente, l’S
augmente ➔ les
ménages vont plus
épargner car le tx d’i
augmente. Pour les entr,
la D de K est
décroissante car si le tx
d’i augmente, ça coûte +
cher d’emprunter, donc ils
investiront moins.
• S abondante ➔ baisse du taux d’intérêt ➔ hausse de l’investissement ➔
équilibre épargne-investissement (S=I) ➔ taux d’intérêt qui permet d’égaliser l’O
et la D de K.
• Keynes dit que ça ne marche pas comme ça : on a vu que l’S dépend du revenu,
et non pas du taux d’intérêt. Mais alors comment intervient le tx d’i ?
Une fois que vous avez consommé, il va rester un certain niveau d’S ➔ c’est là
qu’intervient le tx d’i car toute S n’est pas investie ➔ donc on va se demander que
faire de l’S ? Que les agents font-ils de leur épargne ?
- Selon les NC, les agents éco placent leur S de manière à ce que ça leur rapporte
des intérêts, et donc puisse devenir un investissement.
- Keynes dit que ce n’est pas ça : le choix ne se fait pas entre l’S et la C ➔ les
agents consomment d’abord, et le résidu c’est l’S.
• Pour les NC, si le taux d’intérêt est élevé ➔ C diminue ➔ tx d’i est élevé donc l’S
augm ➔ la part consommé diminue ≠ Keynes : le taux d’i intervient pour savoir
que faire de l’S. Pour les NC, l’S c’est l’intérêt, mais pour lui non :
- On peut placer l’S en titres, en action, obligation ➔ là ça va nous rapporter de
l’intérêt, mais on peut aussi thésauriser l’S sous forme de liquidité : en effet,
Keynes dit qu’il y a une partie de l’S qui est gardée pour autre chose, i.e. pas
placée sur les marchés de capitaux :
• L’arbitrage se fait entre titres (on ne peut pas les utiliser) et liquidités (€ liquide :
on l’utilise à tout moment, on préfère avoir de l’€ liquide), et non pas entre S et C.
3 raisons :
• r (tx d’i) est déterminé sur le marché de la monnaie et pas sur le marché réel, il
égalise Ms et MD.
• L’incitation à investir des entr, qui détermine l’I, est fonction des prévisions de
profit qu’elles espèrent réaliser (elles investissent si e > r).
• L’S est un résidu (S = Y-C) après C, et surtout pas une vertu (si trop d’S est
thésauriser => pénaliser l’I). Elle est fonction du revenu (Loi psychologique de la
C).
• Le volume du Y dépend des variations I, et S s’ajuste à I, par l’intermédiaire Y.
• Ce qui compte c’est l’I : les I vont générer une production et un revenu, et donc l’S
va s’ajuster à l’I.
CCL : Théorie impulsée par l’incapacité de la théorie NC à expliquer la crise des
années 30 (défaillance des mécanismes régulateurs du marché)