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Ondes Optique Cristalline Principes Physiques
Ondes Optique Cristalline Principes Physiques
Principes physiques
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Lois de la réfraction
Crédits : Encyclopædia Universalis France
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Milieux uniaxes
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Carte mentale
L'optique cristalline englobe, à l'heure actuelle, non seulement l'optique des cristaux, mais aussi
celle des corps liquides, solides ou gazeux dont l'arrangement atomique présente une asymétrie.
On qualifie d'« isotrope » un corps qui a les mêmes propriétés dans toutes les directions. Dans les
diélectriques, la permittivité ε est une constante, et l'induction électrique D est toujours parallèle à
la direction du champ électrique appliqué E. Dans les corps que nous étudions, les forces de liaison
entre les particules chargées dépendent de la direction du champ appliqué. La permittivité
électrique n'est plus un scalaire, mais un tenseur (réel ou complexe). Le champ et l'induction
électriques sont liés
Dans une direction, à l'intérieur d'un corps doué de biréfringence rectiligne, peuvent se propager,
sans déformation, mais avec des vitesses différentes, deux vibrations rectilignes dont les directions,
perpendiculaires, sont complètement déterminées par les directions cristallographiques du milieu.
Ces corps, dits « biréfringents », ne répondent pas aux lois classiques de la réfraction : un rayon
incident donne naissance à deux rayons réfractés.
Les cristaux naturels sont souvent biréfringents, mais on peut faire apparaître des directions
privilégiées dans des corps initialement isotropes sous l'action d'une contrainte mécanique (photo-
élasticimétrie), d'un champ électrique (électro-optique) ou d'un champ magnétique (magnéto-
optique).
Dans une direction, à l'intérieur d'un milieu doué de pouvoir rotatoire, peuvent se propager, sans
déformation, mais avec des vitesses différentes, deux vibrations circulaires de sens contraire (d'où le
nom de biréfringence circulaire). Lorsque ces vibrations circulaires ont même module, leur
résultante est une vibration rectiligne qui tourne, au cours de la propagation, d'un angle
proportionnel à l'épaisseur traversée. Cette propriété se rencontre dans de nombreux cristaux et
aussi, contrairement à la biréfringence rectiligne naturelle, dans les corps non cristallisés liquides,
solutions ou gaz. Le pouvoir rotatoire peut être naturel ou induit.
Expérience fondamentale
Lois de la réfraction
Lois de la réfraction
Le rayon ordinaire obéit aux lois classiques de la réfraction. Le rayon extraordinaire est anormalement dévié. Les
faisceaux transmis sont polarisés rectilignement et à angle droit.
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Tenseur permittivité
On montre que, dans les milieux présentant de la biréfringence, il existe un système d'axes
orthonormés Ox, Oy, Oz, appelés axes principaux, tels que le tenseur permittivité [εr] a une forme
diagonale (cf. CRISTAUX-Cristallographie). Dans le cas particulier, très fréquent, des milieux uniaxes
(que nous traiterons ici), deux permittivités principales sont égales :
Équations de Maxwell
Cherchons les vecteurs d'onde et les vecteurs polarisation associés à une direction de propagation
normale donnée. L'axe Oz est obligatoirement parallèle à l'axe optique. Le choix de l'axe Ox est
arbitraire, par suite de
Le plan de section principale (P.S.P.) contient l'axe optique A⃗ et la direction de propagation normale N⃗. À la
direction N⃗ correspondent les vitesses de phase v0 et ve, les champs polarisés rectilignement E⃗0 et E⃗e.
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Les résultats sont résumés sur la figure : à une direction de propagation normale N correspondent
2 vitesses de phase vO et ve et 2 champs polarisés rectilignement, EO→ perpendiculaire à (P.S.P.)O et
Ee→ dans le plan (P.S.P.)e.
Lorsque la direction de N varie dans l'espace, l'extrémité du vecteur d'onde k se déplace sur une
surface à deux nappes :
est un ellipsoïde de révolution autour de A, d'axes kO et kE (ces nappes sont bitangentes sur l'axe
Les surfaces des indices se déduisent des lieux des extrémités de k par une homothétie de rapport
(1/kO) = (c/ω). On définit la biréfringence par la différence Δn = nE − nO, qui peut être négative ou
positive. Les valeurs extrémales de ne sont nE et nO.
Milieux uniaxes
Milieux uniaxes : la surface des indices comprend deux nappes : une sphère de rayon n⃗0 et un ellipsoïde de
révolution autour de l'axe optique A⃗ d'axes n0 et nE.
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Valeurs des indices ordinaires (nO) et extraordinaires (nE) pour quelques cristaux (l'écart nO — nE) est exceptionnel
dans les cas du calomel et de la calcite).
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Étudions comment une onde plane Ωi, de vecteur d'onde ki, se propageant dans un milieu isotrope
d'indice n, se réfracte dans un milieu anisotrope uniaxe d'indices principaux nO et nE. Désignons par
kr et kr les vecteurs d'ondes correspondant aux ondes ΩO et ΩE. Si les deux milieux sont séparés par
O e
une surface plane Σ dont un point courant est repéré par rΣ, les conditions de continuité sur le
dioptre imposent (cf. LUMIÈRE - réflexion et réfraction) :
Construction de Snell
Construction de Snell : les vecteurs d'ondes incidents (k⃗i) et réfractés (k⃗0 et k⃗e) sont coplanaires et ont même
projection sur la surface de séparation S.
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Cette relation montre que les vecteurs d'ondes ki et kr sont coplanaires et ont même projection OH
Les directions des différents éléments du champ électromagnétique donnés par les équations de
Maxwell sont représentées sur les figures. Les inductions électriques DO et De sont toujours
rectilignes et transverses : DO est dans ΩO et (P.S.P.)O, De est dans Ωe et (P.S.P.)e. Par contre, Ee n'est
en général pas transverse, alors que EO est toujours dans le plan d'onde ordinaire.
Les différents états de polarisation seront représentés par des vecteurs de Jones (cf. LUMIÈRE -
Polarisation).
Lignes neutres
Reprenons la lame cristalline de la figure. Éclairée par une onde plane Ωi parallèle aux faces Σ, elle
transmet deux ondes planes et parallèles ΩO et Ωe, polarisées rectilignement suivant Ox et Oy, Oz
étant la direction de propagation normale commune à toutes les ondes. On exclut le cas particulier
où l'axe optique A serait perpendiculaire aux faces Σ et où les ondes transmises seraient confondues.
Si la vibration incidente est rectiligne, on peut la décomposer suivant Ox et Oy ; elle est de la forme
(a/b).
Ces composantes, en phase avant traversée de la lame, se propagent avec les vitesses vO et ve. Après
avoir parcouru la distance géométrique l dans le cristal, elles acquièrent les déphasages ϕO = kOl et
ϕe = kel et donnent en général une vibration elliptique aejϕ de composantes ( ). bejϕ
O e
Seule, une vibration parallèle à Ox ou parallèle à Oy est transmise sans déformation ; c'est pourquoi
Ox et Oy sont appelées les lignes neutres de la lame.
Soit une source thermique émettant des vibrations rectilignes de direction, d'amplitude et de phase
aléatoires (cf. LUMIÈRE Optique).
La lame ne laisse passer que les vibrations (ou composantes de vibrations) parallèles à ses lignes
neutres. Les composantes du champ, suivant Ox et Oy, sont, à l'entrée du cristal :
On a deux vibrations rectilignes, perpendiculaires et incohérentes puisque Ex, Ey, ϕx, ϕy sont
aléatoires.
On ne peut pas modifier le caractère aléatoire des amplitudes et des phases des vibrations. En
Le terme aléatoire a été sous-entendu puisqu'il intervient de la même façon sur la composante Ox
que sur la composante Oy.
Un analyseur rectiligne A, dont la direction privilégiée fait l'angle β avec Ox, permet d'obtenir deux
vibrations rectilignes, parallèles et cohérentes. Il transmet l'amplitude :
En conclusion : pour obtenir des interférences, la lame biréfringente doit être placée entre un
polariseur rectiligne P et un analyseur rectiligne A. Dans ces conditions, l'intensité recueillie a pour
expression :
ce qui s'écrit :
Pour donner des interférences, la lame biréfringente L doit être placée entre un polariseur P et un analyseur A.
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P est la vibration transmise par le polariseur. La lame biréfringente laisse passer suivant ses lignes neutres x et y les
composantes Dx et Dy, et les déphase de f. L'analyseur transmet les vibrations D1 et D2 parallèles et cohérentes.
Cette expression ne change pas lorsque α ou β varie de π ; seules, en effet, les directions de
transmission du polariseur et de l'analyseur sont définies. Le premier terme de (19) ne dépend pas
du cristal. Il exprime simplement la loi de Malus. Le deuxième terme dépend de la lame par son
orientation par rapport au polariseur et à l'analyseur et par le déphasage ϕ qu'elle a introduit.
Supposons d'abord ϕ donné, on peut obtenir des minimums nuls et des maximums aussi intenses que
possible en choisissant pour α et pour β les valeurs :
ce qui, en résumé, signifie qu'on doit placer le polariseur et l'analyseur de façon que leurs directions
privilégiées soient à 45 des lignes neutres de la lame.
Vibrations
Vibrations
Diverses vibrations sortant de la lame L pour diverses valeurs du déphasage f qu'elle introduit entre les vibrations
privilégiées Ox et Oy.
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À titre d'exemple, prenons une lame onde pour la radiation vert-jaune λ = 0,555 μm : c'est pour
cette radiation que l'œil présente le maximum de sensibilité. À la sortie de l'analyseur, supposé
croisé avec le polariseur, cette radiation est complètement éteinte. Si la source est polychromatique,
les longueurs d'onde plus courtes (bleue) ou plus longues (rouge) passeront partiellement, car le
déphasage change avec la longueur d'onde et l'œil de l'observateur recevra un mélange des
radiations extrêmes du spectre, mélange dont la couleur est pourpre. On dit qu'on a une teinte
sensible. En effet, une très légère variation de la différence de marche l(nE − nO) fait virer la teinte
au bleu ou au rouge. L'œil, très sensible à ces variations de teinte, est capable de détecter des
différences de marche de l'ordre de λ/1 000.
Microscope polarisant
Photoélasticimétrie
Une éprouvette en Altuglas E, soumise à des contraintes, devient biréfringente. L'observation des lignes
isochromatiques permet de déterminer les points pour lesquels la différence des tensions principales est la même.
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Effet Kerr
La biréfringence accidentelle d'un corps normalement isotrope peut être due à un champ électrique
B, constante de Kerr, varie peu avec la longueur d'onde λ et peut être positive ou négative.
Cellule de Kerr
Cellule de Kerr
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et leur résultante est en général une vibration elliptique inscrite dans le carré ayant pour diagonale
la vibration rectiligne incidente. On détermine la constante B en analysant la vibration elliptique qui
émerge de la cellule de Kerr. Les études d'effet Kerr présentent un grand intérêt pour la
connaissance des structures moléculaires.
L'inertie de la rotation des molécules introduit une constante de temps qui peut atteindre plusieurs
secondes dans le cas du verre. Pour le nitrobenzène, le retard est très petit, de l'ordre de
10-11 seconde. Cette très faible inertie du phénomène peut être mise à profit pour réaliser des
obturateurs ultra-rapides ou des modulateurs d'intensité lumineuse à fréquence élevée.
Un obturateur de Kerr s'obtient, par exemple, en appliquant des impulsions de tension à une cellule
de Kerr remplie de nitrobenzène (valeur élevée de B) et placée entre polariseurs croisés, à 45 de la
direction de E. Une série d'impulsions électriques en créneaux découpe la lumière comme le ferait
une roue dentée tournant à grande vitesse et peut être utilisée pour une mesure précise de la vitesse
de la lumière. On utilise des obturateurs de Kerr en cinématographie ultra-rapide par exemple.
L'intensité lumineuse varie linéairement en fonction du champ électrique au voisinage de la valeur E0.
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Il n'est pas une fonction linéaire de E, mais varie avec E suivant la courbe de la figure, le départ
étant parabolique pour E ≃ 0. Il faut donc faire varier E, non pas autour de la valeur 0, mais autour
d'une valeur E abscisse du point d'inflexion de la courbe : cela s'obtient en ajoutant un champ
auxiliaire E constant au champ variable E qui commande la modulation.
Effet Pockels
Biréfringence magnétique
Sous l'effet d'un champ magnétique, presque tous les liquides deviennent plus ou moins
biréfringents : c'est l'effet Cotton-Mouton. L'observation se fait suivant une direction
perpendiculaire au champ magnétique : le liquide se comporte comme un milieu uniaxe dont l'axe
optique est dirigé suivant le champ. La biréfringence est proportionnelle au carré du champ H
suivant la relation :
Ce phénomène présente un grand intérêt pour les études des propriétés moléculaires ; mais, étant
peu intense, il n'a pas reçu d'application technique.
Contraste interférentiel
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Les interférences en lumière polarisée sont également applicables à l'observation des objets
isotropes transparents. La figure représente le schéma de montage d'une observation en contraste
interférentiel. A est un objet « de phase », parfaitement transparent, présentant des variations
d'indice ou d'épaisseur ; c'est par exemple une lame de verre à faces parallèles présentant une
légère variation d'épaisseur. L'objet A est éclairé en faisceau parallèle et l'objectif O en donne une
image en A′ dans le plan d'observation E. Dans le plan focal de l'objectif O où se trouve l'image de la
source, on place une lame biréfringente Q entre deux polariseurs P1 et P2 croisés ou parallèles.
L'onde incidente Σ est plane et, après traversée de l'objet transparent A, elle est déformée (onde Σ1)
suivant les variations de phase de l'objet A. Par suite de la biréfringence de la lame Q, on a, dans
l'image A′, deux ondes correspondant aux rayons ordinaire et extraordinaire. La lame Q est choisie
de façon que le dédoublement des images soit faible vis-à-vis de la déformation de l'onde. Grâce aux
polariseurs P1 et P2, ces deux ondes peuvent interférer. Si la source émet de la lumière blanche, on
observe sur l'écran E de vives couleurs caractéristiques non pas du chemin optique mais des
variations de chemin optique. Le contraste interférentiel trouve de nombreuses applications :
contrôle de la qualité des verres, examen des surfaces métalliques (observation par réflexion), étude
des gradients d'indices en soufflerie... Il est très utilisé en microscopie pour l'observation de très
petits objets de phase : les microscopes à contraste interférentiel sont d'un emploi particulièrement
simple.
Observation en lumière convergente d'une lame biréfringente taillée perpendiculairement à l'axe. On n'a représenté
ici que les rayons faisant l'angle d'incidence i avec l'axe optique ZZ' et venant converger au point M ; il faut, en fait,
tenir compte de toutes les directions de propagation.
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On se bornera à examiner le cas particulier d'une lame uniaxe, à faces parallèles, taillée
perpendiculairement à l'axe optique ZZ′. Éclairons cette lame en faisceau convergent. Dans la
direction de l'axe optique, il n'y a pas biréfringence ; mais, pour des rayons inclinés d'un angle i sur
l'axe, il y a une biréfringence déterminée, qui croît avec i. Le déphasage ϕ dépend seulement de i. La
lentille L rassemble en un même point M de son plan focal (π) les rayons situés dans le plan de
figure. Le retard ϕ est le même en tous les points d'une circonférence d'axe ZZ′ du plan (π) et croît
lorsqu'on s'éloigne de cet axe. On devrait observer, en lumière monochromatique, des anneaux
concentriques alternativement noirs et brillants.
Description expérimentale
On a vu qu'un cristal n'est pas biréfringent pour la lumière qui se propage suivant son axe optique.
En général, il ne modifie pas l'extinction lorsqu'on le place entre polariseurs croisés. Cependant,
certains cristaux rétablissent la lumière dans ces conditions : tel le quartz. Le phénomène diffère de
celui observé avec une lame biréfringente sur deux points :
– il n'est pas modifié par une rotation de la lame dans son plan, alors qu'une lame biréfringente
produit l'extinction lorsque ses lignes neutres coïncident avec P et A ;
– on peut rétablir l'extinction, en lumière monochromatique, par une rotation de l'analyseur d'un
angle convenable θ.
Ces faits s'interprètent en admettant que la direction d'une vibration lumineuse rectiligne qui
traverse la lame de quartz tourne d'un angle θ indépendant de l'orientation primitive de la vibration.
L'angle de rotation est proportionnel à l'épaisseur l de la lame de quartz. On a :
[θ] est une constante caractéristique du cristal, appelée pouvoir rotatoire spécifique. Elle est égale à
21 mm-1 pour le quartz éclairé avec la lumière jaune du sodium. Selon que, pour l'observateur qui
reçoit la lumière, la rotation θ a lieu dans le sens des aiguilles d'une montre ou en sens inverse, le
pouvoir rotatoire est dit droit ou gauche, le corps dextrogyre ou lévogyre.
Le phénomène se rencontre dans des cristaux autres que le quartz avec des valeurs différentes de
[θ] et aussi dans des milieux fluides : liquides ou gaz purs (essence de térébenthine, vapeurs de
camphre) et solutions (très nombreux composés organiques, parmi lesquels les sucres, l'acide
tartrique). Dans le cas des solutions, la rotation est souvent proportionnelle à la concentration c :
Dispersion rotatoire
La dispersion rotatoire est importante : l'angle de rotation ϑ varie fortement avec la longueur d'onde.
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En lumière blanche, la rotation produite dépend de la longueur d'onde (elle est, dans certains cas, à
peu près inversement proportionnelle à la longueur d'onde). Pour les substances transparentes, θ
croît rapidement du rouge au bleu, de sorte que si OP représente la direction de la vibration sortant
du polariseur, après passage dans la substance douée du pouvoir rotatoire, les vibrations
correspondant aux diverses radiations sont étalées dans un certain intervalle angulaire. Si cet
intervalle est notable (sans toutefois dépasser 180), l'analyseur de section principale OA peut
éteindre successivement, en tournant, les diverses radiations du spectre, et la lumière qu'il laisse
passer est vivement colorée.
Un prisme de quartz dédouble un rayon monochromatique incident en deux rayons réfractés monochromatiques et
polarisés circulairement en sens inverse.
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Tenseur permittivité
Considérons un milieu d'indice réel et un milieu doué de pouvoir rotatoire, séparés par un dioptre
plan Σ. Supposons que le tenseur caractéristique du second milieu est de la forme :
Équations de Maxwell
Considérons une onde incidente Ωi plane et parallèle à Σ. Si Σ est confondu avec le plan (xOz), les
vecteurs d'onde dans les deux milieux sont parallèles à l'axe Oy, alors :
L'équation fondamentale (9), compte tenu de la valeur de [εr], donne, sur les axes Ox, Oy et Oz :
L'équation (22) montre que Ey est obligatoirement nul : le champ est transverse. Le déterminant des
équations (21) et (23) doit être nul si l'on ne veut pas avoir une solution triviale :
On en tire :
Autrement dit, aux deux valeurs de k correspondent deux vecteurs polarisation droit et gauche.
Interprétation
Supposons l'onde incidente polarisée rectilignement, par exemple suivant l'axe des x. À l'entrée du
cristal, le vecteur de Jones est de la forme :
On peut considérer qu'une vibration rectiligne quelconque V = a cos ωt est la résultante de deux vibrations
circulaires, d'amplitude a/2, tournant en sens inverse avec la même vitesse angulaire constante ω et avec la même
vitesse normale.
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Nous savons que l'on peut toujours décomposer une vibration rectiligne en deux vibrations
circulaires de sens inverse (cf. Polarisation). Ce qui nous permet d'écrire (30) sous la forme :
ou encore :
En posant :
Si la vibration OG se propage avec une vitesse normale Clng plus grande que celle Clnd de la vibration OD (ng < nd),
la résultante de OG et de OD sera encore une vibration rectiligne V', mais dont la direction sera différente de celle de
V.
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On a une vibration rectiligne dont la direction de polarisation a tourné de l'angle θ par rapport à la
direction du vecteur polarisation de l'onde incidente.
Quand un corps transparent isotrope est placé dans un champ magnétique, la polarisation rotatoire
existe pour les rayons lumineux qui se propagent parallèlement au champ. C'est le phénomène de la
polarisation rotatoire magnétique.
Cuve de sulfure de carbone traversée par un champ magnétique. Les rayons lumineux sont parallèles au champ.
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L'expérience se fait aisément en plaçant une cuve de sulfure de carbone entre les pôles d'un électro-
aimant dont les pièces polaires et les noyaux sont percés afin de laisser passer le faisceau lumineux
parallèle à la direction du champ.
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Le sens de rotation est lié au sens de l'induction magnétique B et s'inverse avec lui ; dans le cas le
plus fréquent, c'est le sens de la circulation du courant qui crée le champ B. Contrairement au
pouvoir rotatoire naturel qui est lié à la structure moléculaire du corps, le pouvoir rotatoire
magnétique s'explique par l'action du champ magnétique sur les électrons. En effet, si on inverse le
sens de propagation de la lumière, le sens de rotation dans le plan de polarisation, pour un
observateur regardant la source, s'inverse. C'est le contraire de ce qui se produit pour le pouvoir
rotatoire naturel où le sens absolu de rotation dépend du sens de propagation de la lumière. La
rotation magnétique est donc doublée par réflexion. Ce principe est utilisé en radio-électricité dans
la réalisation des lignes unidirectionnelles ; il suffit de placer un matériau ferromagnétique à faible
perte et à grande rotation magnétique dans un champ magnétique. Si l'on règle le champ pour
obtenir à l'aller une déviation de 45, la déviation est de 90 au retour et elle est arrêtée par le
polariseur d'entrée.
L'effet Faraday est lié à la décomposition des raies spectrales – d'émission ou d'absorption – par le
champ magnétique. Lorsqu'on fait une observation spectroscopique dans la direction du champ
magnétique, la raie de plus grande longueur d'onde a une polarisation circulaire en sens inverse du
sens du courant créant le champ, et l'écart de longueur d'onde 2 δλ entre les deux raies est
— Madeleine ROUSSEAU
FORMATS DE CITATION
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CHICAGO STYLE
BIBLIOGRAPHIE
M. BORN & E. WOLF, Principles of Optics, Pergamon Press, New York, 1964
H. BOUASSE, Optique cristalline, double réfraction, Delagrave, Paris, 1925 ; Optique cristalline,
polarisation rotatoire, ibid., 1925
M. FRANÇON, L'Optique moderne et ses développements depuis l'apparition du laser, Hachette, 1986
J.-P. HUIGNARD, Journal of Non Cristalline Solides, vol. XXXXVII, no 1-2 (part. 11), pp. 201-208, North
Holland Publ. Cie, Amsterdam, 1982
S.G. LIPSON & H. LIPSON, Optical Physics, Cambridge Univ. Press, Londres, 1981
Introduction
Biréfringence
Interférences en lumière polarisée
Polarisation rotatoire
Sources
Pour citer l’article
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