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OPTIQUE CRISTALLINE

Principes physiques

Écrit par

Madeleine ROUSSEAU : Professeur à l'université de Rouen

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Lois de la réfraction
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Plan de section principale


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Milieux uniaxes
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Cristaux : indices ordinaires et extraordinaires


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L'optique cristalline englobe, à l'heure actuelle, non seulement l'optique des cristaux, mais aussi
celle des corps liquides, solides ou gazeux dont l'arrangement atomique présente une asymétrie.

On qualifie d'« isotrope » un corps qui a les mêmes propriétés dans toutes les directions. Dans les
diélectriques, la permittivité ε est une constante, et l'induction électrique D est toujours parallèle à
la direction du champ électrique appliqué E. Dans les corps que nous étudions, les forces de liaison
entre les particules chargées dépendent de la direction du champ appliqué. La permittivité
électrique n'est plus un scalaire, mais un tenseur (réel ou complexe). Le champ et l'induction
électriques sont liés

par la relation fondamentale D = [ε] E.

Nous étudierons plus particulièrement deux propriétés fondamentales : la biréfringence rectiligne et


le pouvoir rotatoire (ou biréfringence circulaire).

Dans une direction, à l'intérieur d'un corps doué de biréfringence rectiligne, peuvent se propager,
sans déformation, mais avec des vitesses différentes, deux vibrations rectilignes dont les directions,
perpendiculaires, sont complètement déterminées par les directions cristallographiques du milieu.
Ces corps, dits « biréfringents », ne répondent pas aux lois classiques de la réfraction : un rayon
incident donne naissance à deux rayons réfractés.

Les cristaux naturels sont souvent biréfringents, mais on peut faire apparaître des directions
privilégiées dans des corps initialement isotropes sous l'action d'une contrainte mécanique (photo-
élasticimétrie), d'un champ électrique (électro-optique) ou d'un champ magnétique (magnéto-
optique).

Dans une direction, à l'intérieur d'un milieu doué de pouvoir rotatoire, peuvent se propager, sans
déformation, mais avec des vitesses différentes, deux vibrations circulaires de sens contraire (d'où le
nom de biréfringence circulaire). Lorsque ces vibrations circulaires ont même module, leur
résultante est une vibration rectiligne qui tourne, au cours de la propagation, d'un angle
proportionnel à l'épaisseur traversée. Cette propriété se rencontre dans de nombreux cristaux et
aussi, contrairement à la biréfringence rectiligne naturelle, dans les corps non cristallisés liquides,
solutions ou gaz. Le pouvoir rotatoire peut être naturel ou induit.

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Biréfringence

Expérience fondamentale

Lois de la réfraction

Lois de la réfraction

Le rayon ordinaire obéit aux lois classiques de la réfraction. Le rayon extraordinaire est anormalement dévié. Les
faisceaux transmis sont polarisés rectilignement et à angle droit.

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En 1669, E. Bartholin mit en évidence le phénomène de double réfraction. Une lame à faces
parallèles, taillée dans de la calcite (spath d'Islande), suivant un plan de clivage, et éclairée, sous
incidence normale, par un fin pinceau de lumière naturelle, transmet deux rayons : un rayon non
réfracté, appelé ordinaire, et un rayon anormalement réfracté, appelé extraordinaire. Alors que la
lumière incidente ne présente pas d'axe de symétrie (cf. LUMIÈRE - Optique), les faisceaux transmis
transportent des vibrations rectilignes dont les directions sont perpendiculaires (cf. infra,
Polarisation rotatoire).

Tenseur permittivité

On montre que, dans les milieux présentant de la biréfringence, il existe un système d'axes
orthonormés Ox, Oy, Oz, appelés axes principaux, tels que le tenseur permittivité [εr] a une forme
diagonale (cf. CRISTAUX-Cristallographie). Dans le cas particulier, très fréquent, des milieux uniaxes
(que nous traiterons ici), deux permittivités principales sont égales :

Le champ électromagnétique a une symétrie axiale autour de Oz. Cette direction

privilégiée porte le nom d'axe optique A.

Équations de Maxwell

Considérons une onde harmonique plane Ω, de pulsation ω ; le champ électrique E, en un point M du


milieu tel que OM = r, est de la forme :

E→ étant le vecteur polarisation et k le vecteur d'onde, tel que :

où N est le vecteur unitaire, normal à l'onde Ω, v la vitesse de propagation normale à l'onde ou


vitesse de phase et n l'indice normal.

Les équations de Maxwell (cf. infra) s'écrivent :

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L'élimination de H entre (4) et (5) donne :

Après développement, on aboutit à l'équation fondamentale :

Surfaces des indices

Cherchons les vecteurs d'onde et les vecteurs polarisation associés à une direction de propagation
normale donnée. L'axe Oz est obligatoirement parallèle à l'axe optique. Le choix de l'axe Ox est
arbitraire, par suite de

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Plan de section principale

Plan de section principale

Le plan de section principale (P.S.P.) contient l'axe optique A⃗ et la direction de propagation normale N⃗. À la
direction N⃗ correspondent les vitesses de phase v0 et ve, les champs polarisés rectilignement E⃗0 et E⃗e.

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la symétrie autour de A ; prenons-le, par exemple, dans le plan de section principale (P.S.P.)
contenant l'axe optique et la normale à l'onde. On a :

Compte tenu de (1), l'équation (9) donne les trois égalités :

L'équation (12) implique :

Les équations (11) et (13) donnent :

(de plus, on voit que ce champ est tangent à l'ellipse (15)).

Les résultats sont résumés sur la figure : à une direction de propagation normale N correspondent
2 vitesses de phase vO et ve et 2 champs polarisés rectilignement, EO→ perpendiculaire à (P.S.P.)O et
Ee→ dans le plan (P.S.P.)e.

Lorsque la direction de N varie dans l'espace, l'extrémité du vecteur d'onde k se déplace sur une
surface à deux nappes :

– La nappe ordinaire, d'équation :

est une sphère de rayon k (comme si le milieu était isotrope).

– La nappe extraordinaire, d'équation

est un ellipsoïde de révolution autour de A, d'axes kO et kE (ces nappes sont bitangentes sur l'axe

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optique).

Les surfaces des indices se déduisent des lieux des extrémités de k par une homothétie de rapport
(1/kO) = (c/ω). On définit la biréfringence par la différence Δn = nE − nO, qui peut être négative ou
positive. Les valeurs extrémales de ne sont nE et nO.

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Milieux uniaxes

Milieux uniaxes

Milieux uniaxes : la surface des indices comprend deux nappes : une sphère de rayon n⃗0 et un ellipsoïde de
révolution autour de l'axe optique A⃗ d'axes n0 et nE.

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Cristaux : indices ordinaires et extraordinaires

Cristaux : indices ordinaires et extraordinaires

Valeurs des indices ordinaires (nO) et extraordinaires (nE) pour quelques cristaux (l'écart nO — nE) est exceptionnel
dans les cas du calomel et de la calcite).

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Double réfraction : vecteur d'ondes, vecteur polarisation, vecteurs de


Poynting

Étudions comment une onde plane Ωi, de vecteur d'onde ki, se propageant dans un milieu isotrope
d'indice n, se réfracte dans un milieu anisotrope uniaxe d'indices principaux nO et nE. Désignons par
kr et kr les vecteurs d'ondes correspondant aux ondes ΩO et ΩE. Si les deux milieux sont séparés par
O e

une surface plane Σ dont un point courant est repéré par rΣ, les conditions de continuité sur le
dioptre imposent (cf. LUMIÈRE - réflexion et réfraction) :

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Construction de Snell

Construction de Snell

Construction de Snell : les vecteurs d'ondes incidents (k⃗i) et réfractés (k⃗0 et k⃗e) sont coplanaires et ont même
projection sur la surface de séparation S.

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Cette relation montre que les vecteurs d'ondes ki et kr sont coplanaires et ont même projection OH

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sur la surface du dioptre. Comme dans le cas des milieux isotropes, les vecteurs d'ondes s'obtiennent
grâce à la construction de Snell appliquée aux nappes ordinaire et extraordinaire.

Les directions des différents éléments du champ électromagnétique donnés par les équations de
Maxwell sont représentées sur les figures. Les inductions électriques DO et De sont toujours
rectilignes et transverses : DO est dans ΩO et (P.S.P.)O, De est dans Ωe et (P.S.P.)e. Par contre, Ee n'est
en général pas transverse, alors que EO est toujours dans le plan d'onde ordinaire.

Le vecteur de Poynting S, défini par S = 1/2 E Λ H, donne la direction de propagation de l'énergie,


soit encore la direction des rayons lumineux. On voit que SO est parallèle à VO ; comme dans les
milieux isotropes, le rayon ordinaire et la normale à l'onde sont confondus. Par contre, Se et Ve ne
sont pas colinéaires (sauf si ke est parallèle ou perpendiculaire à A). En général, le rayon
extraordinaire et la normale à l'onde ne sont pas confondus.

On a coutume d'appeler vibration lumineuse, ou encore vecteur de Fresnel, le vecteur induction


électrique qui est toujours transverse et d'appeler plan de vibration le plan D ( N normal au plan
d'onde et contenant D.

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Interférences en lumière polarisée

Les différents états de polarisation seront représentés par des vecteurs de Jones (cf. LUMIÈRE -
Polarisation).

Lignes neutres

Reprenons la lame cristalline de la figure. Éclairée par une onde plane Ωi parallèle aux faces Σ, elle
transmet deux ondes planes et parallèles ΩO et Ωe, polarisées rectilignement suivant Ox et Oy, Oz
étant la direction de propagation normale commune à toutes les ondes. On exclut le cas particulier
où l'axe optique A serait perpendiculaire aux faces Σ et où les ondes transmises seraient confondues.
Si la vibration incidente est rectiligne, on peut la décomposer suivant Ox et Oy ; elle est de la forme
(a/b).

Ces composantes, en phase avant traversée de la lame, se propagent avec les vitesses vO et ve. Après
avoir parcouru la distance géométrique l dans le cristal, elles acquièrent les déphasages ϕO = kOl et
ϕe = kel et donnent en général une vibration elliptique aejϕ de composantes ( ). bejϕ
O e

Seule, une vibration parallèle à Ox ou parallèle à Oy est transmise sans déformation ; c'est pourquoi
Ox et Oy sont appelées les lignes neutres de la lame.

Conditions d'obtention des interférences avec une source thermique

Soit une source thermique émettant des vibrations rectilignes de direction, d'amplitude et de phase
aléatoires (cf. LUMIÈRE Optique).

La lame ne laisse passer que les vibrations (ou composantes de vibrations) parallèles à ses lignes
neutres. Les composantes du champ, suivant Ox et Oy, sont, à l'entrée du cristal :

On a deux vibrations rectilignes, perpendiculaires et incohérentes puisque Ex, Ey, ϕx, ϕy sont
aléatoires.

À la sortie de la lame, le champ est de la forme :

ϕO et ϕe sont constants. On a encore deux vibrations rectilignes, perpendiculaires, incohérentes :


l'onde ordinaire et l'onde extraordinaire ne peuvent pas interférer.

On ne peut pas modifier le caractère aléatoire des amplitudes et des phases des vibrations. En

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revanche, on peut imposer une seule direction de vibration. Plaçons, devant la lame, un polariseur
linéaire P dont la direction privilégiée fait l'angle α avec Ox ( b). Il transmet la vibration rectiligne
cos α ().sin α

Le terme aléatoire a été sous-entendu puisqu'il intervient de la même façon sur la composante Ox
que sur la composante Oy.

La lame transmet deux vibrations rectilignes, perpendiculaires, cohérentes :

Un analyseur rectiligne A, dont la direction privilégiée fait l'angle β avec Ox, permet d'obtenir deux
vibrations rectilignes, parallèles et cohérentes. Il transmet l'amplitude :

En conclusion : pour obtenir des interférences, la lame biréfringente doit être placée entre un
polariseur rectiligne P et un analyseur rectiligne A. Dans ces conditions, l'intensité recueillie a pour
expression :

ce qui s'écrit :

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Lame biréfringente et interférences

Lame biréfringente et interférences

Pour donner des interférences, la lame biréfringente L doit être placée entre un polariseur P et un analyseur A.

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Lame biréfringente et vibrations

Lame biréfringente et vibrations

P est la vibration transmise par le polariseur. La lame biréfringente laisse passer suivant ses lignes neutres x et y les
composantes Dx et Dy, et les déphase de f. L'analyseur transmet les vibrations D1 et D2 parallèles et cohérentes.

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Cette expression ne change pas lorsque α ou β varie de π ; seules, en effet, les directions de
transmission du polariseur et de l'analyseur sont définies. Le premier terme de (19) ne dépend pas
du cristal. Il exprime simplement la loi de Malus. Le deuxième terme dépend de la lame par son
orientation par rapport au polariseur et à l'analyseur et par le déphasage ϕ qu'elle a introduit.
Supposons d'abord ϕ donné, on peut obtenir des minimums nuls et des maximums aussi intenses que
possible en choisissant pour α et pour β les valeurs :

ce qui, en résumé, signifie qu'on doit placer le polariseur et l'analyseur de façon que leurs directions
privilégiées soient à 45 des lignes neutres de la lame.

Lorsque ces polariseurs sont croisés (directions privilégiées perpendiculaires), on a :

et, entre polariseurs parallèles, on a :

Vibrations

Vibrations

Diverses vibrations sortant de la lame L pour diverses valeurs du déphasage f qu'elle introduit entre les vibrations
privilégiées Ox et Oy.

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La figure illustre quelques cas particuliers (P et A sont croisés).

Interférences en lumière parallèle

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Polarisation chromatique

En polarisation chromatique, la différence de phase dépend de la longueur d'onde. En lumière


blanche, les différentes radiations ne sont pas affectées de la même façon et l'on observe des
colorations. On comprend que pour une espèce cristalline déterminée et une lame d'orientation
donnée, c'est-à-dire pour une valeur fixée de nE − nO, l'examen des couleurs de polarisation
chromatique permette d'estimer l'épaisseur l.

À titre d'exemple, prenons une lame onde pour la radiation vert-jaune λ = 0,555 μm : c'est pour
cette radiation que l'œil présente le maximum de sensibilité. À la sortie de l'analyseur, supposé
croisé avec le polariseur, cette radiation est complètement éteinte. Si la source est polychromatique,
les longueurs d'onde plus courtes (bleue) ou plus longues (rouge) passeront partiellement, car le
déphasage change avec la longueur d'onde et l'œil de l'observateur recevra un mélange des
radiations extrêmes du spectre, mélange dont la couleur est pourpre. On dit qu'on a une teinte
sensible. En effet, une très légère variation de la différence de marche l(nE − nO) fait virer la teinte
au bleu ou au rouge. L'œil, très sensible à ces variations de teinte, est capable de détecter des
différences de marche de l'ordre de λ/1 000.

Microscope polarisant

Le microscope polarisant se compose essentiellement d'un microscope ordinaire auquel on adjoint


un polariseur sous la platine et un analyseur dans le faisceau image. Il permet d'observer, en plus
des cristaux, de nombreuses substances organiques (fibres musculaires, grains d'amidon, parois de
cellules ou de vaisseaux végétaux) ; les molécules de ces substances présentent des orientations
privilégiées d'où une anisotropie qui les rend biréfringentes.

Photoélasticimétrie

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Éprouvette en Altuglas et biréfringence

Éprouvette en Altuglas et biréfringence

Une éprouvette en Altuglas E, soumise à des contraintes, devient biréfringente. L'observation des lignes
isochromatiques permet de déterminer les points pour lesquels la différence des tensions principales est la même.

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La construction d'ouvrage d'art ou de machines mécaniques nécessite une étude approfondie de


résistance des matériaux. Il est souvent commode, lorsqu'on a affaire à des pièces planes, de
fabriquer un modèle de la pièce, à échelle réduite, en matière isotrope transparente telle que
l'Altuglas. Soumis à des efforts proportionnels à ceux qu'aura à subir la pièce réelle, l'Altuglas
devient biréfringent. Les directions des vibrations privilégiées, en chaque point, sont celles des
tensions principales et la biréfringence est proportionnelle à la différence de ces tensions. On utilise
en photoélasticimétrie un montage tel que le montage schématisé sur la figure. Les lignes d'égale
biréfringence sont appelées lignes isochromatiques car la teinte ne dépend que de la biréfringence.
À partir de cet examen, on peut modifier la forme de la pièce pour qu'il n'y ait plus de tensions trop
importantes. Il est même possible de faire un examen sur pièce réelle. On badigeonne la pièce avec
un vernis photoélastique (qui présente les mêmes propriétés que l'Altuglas). L'observation se fait par
réflexion, alors que, dans le cas précédent, elle se faisait par transmission.

Effet Kerr

La biréfringence accidentelle d'un corps normalement isotrope peut être due à un champ électrique

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(effet Kerr). Si, par exemple, on soumet du nitrobenzène à un champ électrique intense, les
molécules, qui présentent un dipôle électrique important, tendent à s'orienter dans le champ et il en
résulte une anisotropie optique : le milieu devient uniaxe, la direction de l'axe optique étant celle du
champ électrique. La biréfringence est proportionnelle au carré du champ E suivant la relation :

B, constante de Kerr, varie peu avec la longueur d'onde λ et peut être positive ou négative.

Cellule de Kerr

Cellule de Kerr

Cellule de Kerr. Soumis à un champ électrique, le liquide L devient biréfringent.

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On utilise le montage schématisé sur la figure. La cellule de Kerr, remplie de nitrobenzène, est
traversée par un faisceau parallèle. La vibration incidente, transmise par le polariseur P, faisant un
angle de 45 avec la direction E, est décomposée en deux vibrations rectangulaires. Après un trajet l
ces deux vibrations sont déphasées de :

et leur résultante est en général une vibration elliptique inscrite dans le carré ayant pour diagonale
la vibration rectiligne incidente. On détermine la constante B en analysant la vibration elliptique qui
émerge de la cellule de Kerr. Les études d'effet Kerr présentent un grand intérêt pour la
connaissance des structures moléculaires.

L'inertie de la rotation des molécules introduit une constante de temps qui peut atteindre plusieurs
secondes dans le cas du verre. Pour le nitrobenzène, le retard est très petit, de l'ordre de
10-11 seconde. Cette très faible inertie du phénomène peut être mise à profit pour réaliser des
obturateurs ultra-rapides ou des modulateurs d'intensité lumineuse à fréquence élevée.

Un obturateur de Kerr s'obtient, par exemple, en appliquant des impulsions de tension à une cellule
de Kerr remplie de nitrobenzène (valeur élevée de B) et placée entre polariseurs croisés, à 45 de la
direction de E. Une série d'impulsions électriques en créneaux découpe la lumière comme le ferait
une roue dentée tournant à grande vitesse et peut être utilisée pour une mesure précise de la vitesse
de la lumière. On utilise des obturateurs de Kerr en cinématographie ultra-rapide par exemple.

L'application en modulateur linéaire (I fonction linéaire du champ appliqué E) demande quelques


précautions. En effet, si l'on dispose une cellule de Kerr entre polariseurs croisés et si I est
l'intensité du faisceau incident, l'intensité du faisceau émergent est :

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Variation de l'intensité lumineuse en fonction du champ électrique

Variation de l'intensité lumineuse en fonction du champ électrique

L'intensité lumineuse varie linéairement en fonction du champ électrique au voisinage de la valeur E0.

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Il n'est pas une fonction linéaire de E, mais varie avec E suivant la courbe de la figure, le départ
étant parabolique pour E ≃ 0. Il faut donc faire varier E, non pas autour de la valeur 0, mais autour
d'une valeur E abscisse du point d'inflexion de la courbe : cela s'obtient en ajoutant un champ
auxiliaire E constant au champ variable E qui commande la modulation.

Effet Pockels

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De même, certains cristaux deviennent biréfringents sous l'action d'un champ électrique ; c'est le
cas du K.D.P. (potassium, dihydrogène, phosphate) et de l'A.D.P. (ammonium, dihydrogène,
phosphate). Si on dépose, sur les faces du cristal, des électrodes semi-transparentes de façon à ce
que le champ appliqué E soit parallèle au faisceau lumineux, la biréfringence induite est directement
proportionnelle à E. Ces cellules de Pockels sont souvent utilisées comme interrupteurs ou
modulateurs de lumière (cf. Télécommunications optiques).

Biréfringence magnétique

Sous l'effet d'un champ magnétique, presque tous les liquides deviennent plus ou moins
biréfringents : c'est l'effet Cotton-Mouton. L'observation se fait suivant une direction
perpendiculaire au champ magnétique : le liquide se comporte comme un milieu uniaxe dont l'axe
optique est dirigé suivant le champ. La biréfringence est proportionnelle au carré du champ H
suivant la relation :

C est la constante de Cotton-Mouton.

Ce phénomène présente un grand intérêt pour les études des propriétés moléculaires ; mais, étant
peu intense, il n'a pas reçu d'application technique.

Contraste interférentiel

Objets isotropes transparents

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Objets isotropes transparents

Observation des objets isotropes transparents par interférences en lumière polarisée.

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Les interférences en lumière polarisée sont également applicables à l'observation des objets
isotropes transparents. La figure représente le schéma de montage d'une observation en contraste
interférentiel. A est un objet « de phase », parfaitement transparent, présentant des variations
d'indice ou d'épaisseur ; c'est par exemple une lame de verre à faces parallèles présentant une
légère variation d'épaisseur. L'objet A est éclairé en faisceau parallèle et l'objectif O en donne une
image en A′ dans le plan d'observation E. Dans le plan focal de l'objectif O où se trouve l'image de la
source, on place une lame biréfringente Q entre deux polariseurs P1 et P2 croisés ou parallèles.
L'onde incidente Σ est plane et, après traversée de l'objet transparent A, elle est déformée (onde Σ1)
suivant les variations de phase de l'objet A. Par suite de la biréfringence de la lame Q, on a, dans
l'image A′, deux ondes correspondant aux rayons ordinaire et extraordinaire. La lame Q est choisie
de façon que le dédoublement des images soit faible vis-à-vis de la déformation de l'onde. Grâce aux
polariseurs P1 et P2, ces deux ondes peuvent interférer. Si la source émet de la lumière blanche, on
observe sur l'écran E de vives couleurs caractéristiques non pas du chemin optique mais des
variations de chemin optique. Le contraste interférentiel trouve de nombreuses applications :
contrôle de la qualité des verres, examen des surfaces métalliques (observation par réflexion), étude
des gradients d'indices en soufflerie... Il est très utilisé en microscopie pour l'observation de très
petits objets de phase : les microscopes à contraste interférentiel sont d'un emploi particulièrement
simple.

Interférences en lumière polarisée convergente

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Lame biréfringente : observation en lumière convergente

Lame biréfringente : observation en lumière convergente

Observation en lumière convergente d'une lame biréfringente taillée perpendiculairement à l'axe. On n'a représenté
ici que les rayons faisant l'angle d'incidence i avec l'axe optique ZZ' et venant converger au point M ; il faut, en fait,
tenir compte de toutes les directions de propagation.

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On se bornera à examiner le cas particulier d'une lame uniaxe, à faces parallèles, taillée
perpendiculairement à l'axe optique ZZ′. Éclairons cette lame en faisceau convergent. Dans la
direction de l'axe optique, il n'y a pas biréfringence ; mais, pour des rayons inclinés d'un angle i sur
l'axe, il y a une biréfringence déterminée, qui croît avec i. Le déphasage ϕ dépend seulement de i. La
lentille L rassemble en un même point M de son plan focal (π) les rayons situés dans le plan de
figure. Le retard ϕ est le même en tous les points d'une circonférence d'axe ZZ′ du plan (π) et croît
lorsqu'on s'éloigne de cet axe. On devrait observer, en lumière monochromatique, des anneaux
concentriques alternativement noirs et brillants.

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Polarisation rotatoire

Description expérimentale

On a vu qu'un cristal n'est pas biréfringent pour la lumière qui se propage suivant son axe optique.
En général, il ne modifie pas l'extinction lorsqu'on le place entre polariseurs croisés. Cependant,
certains cristaux rétablissent la lumière dans ces conditions : tel le quartz. Le phénomène diffère de
celui observé avec une lame biréfringente sur deux points :

– il n'est pas modifié par une rotation de la lame dans son plan, alors qu'une lame biréfringente
produit l'extinction lorsque ses lignes neutres coïncident avec P et A ;

– on peut rétablir l'extinction, en lumière monochromatique, par une rotation de l'analyseur d'un
angle convenable θ.

Ces faits s'interprètent en admettant que la direction d'une vibration lumineuse rectiligne qui
traverse la lame de quartz tourne d'un angle θ indépendant de l'orientation primitive de la vibration.
L'angle de rotation est proportionnel à l'épaisseur l de la lame de quartz. On a :

[θ] est une constante caractéristique du cristal, appelée pouvoir rotatoire spécifique. Elle est égale à
21 mm-1 pour le quartz éclairé avec la lumière jaune du sodium. Selon que, pour l'observateur qui
reçoit la lumière, la rotation θ a lieu dans le sens des aiguilles d'une montre ou en sens inverse, le
pouvoir rotatoire est dit droit ou gauche, le corps dextrogyre ou lévogyre.

Le phénomène se rencontre dans des cristaux autres que le quartz avec des valeurs différentes de
[θ] et aussi dans des milieux fluides : liquides ou gaz purs (essence de térébenthine, vapeurs de
camphre) et solutions (très nombreux composés organiques, parmi lesquels les sucres, l'acide
tartrique). Dans le cas des solutions, la rotation est souvent proportionnelle à la concentration c :

La mesure du pouvoir rotatoire sert à déterminer le titre des solutions sucrées.

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Dispersion rotatoire

Dispersion rotatoire

La dispersion rotatoire est importante : l'angle de rotation ϑ varie fortement avec la longueur d'onde.

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En lumière blanche, la rotation produite dépend de la longueur d'onde (elle est, dans certains cas, à
peu près inversement proportionnelle à la longueur d'onde). Pour les substances transparentes, θ
croît rapidement du rouge au bleu, de sorte que si OP représente la direction de la vibration sortant
du polariseur, après passage dans la substance douée du pouvoir rotatoire, les vibrations
correspondant aux diverses radiations sont étalées dans un certain intervalle angulaire. Si cet
intervalle est notable (sans toutefois dépasser 180), l'analyseur de section principale OA peut
éteindre successivement, en tournant, les diverses radiations du spectre, et la lumière qu'il laisse
passer est vivement colorée.

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Prisme de quartz et biréfringence circulaire

Prisme de quartz et biréfringence circulaire

Un prisme de quartz dédouble un rayon monochromatique incident en deux rayons réfractés monochromatiques et
polarisés circulairement en sens inverse.

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On peut mettre en évidence le phénomène de biréfringence circulaire en prenant un prisme de


quartz éclairé par une source de lumière naturelle.

Tenseur permittivité

Considérons un milieu d'indice réel et un milieu doué de pouvoir rotatoire, séparés par un dioptre
plan Σ. Supposons que le tenseur caractéristique du second milieu est de la forme :

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Les valeurs de ε sont réelles, les éléments de part et d'autre de la diagonale sont complexes
conjugués.

Équations de Maxwell

Considérons une onde incidente Ωi plane et parallèle à Σ. Si Σ est confondu avec le plan (xOz), les
vecteurs d'onde dans les deux milieux sont parallèles à l'axe Oy, alors :

L'équation fondamentale (9), compte tenu de la valeur de [εr], donne, sur les axes Ox, Oy et Oz :

L'équation (22) montre que Ey est obligatoirement nul : le champ est transverse. Le déterminant des
équations (21) et (23) doit être nul si l'on ne veut pas avoir une solution triviale :

On en tire :

Reportons cette valeur de k dans l'équation (21) ou l'équation (23). On obtient :

(au signe + de (28) correspond le signe + de (29)).

Autrement dit, aux deux valeurs de k correspondent deux vecteurs polarisation droit et gauche.

En résumé, on a deux vecteurs d'onde :

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et :

deux indices de propagation normale : nG et nD ; deux vitesses de phase (28) :

deux vecteurs polarisation circulaire gauche et droit.

Interprétation

Ces résultats permettent de mettre en évidence le phénomène de polarisation rotatoire.

Supposons l'onde incidente polarisée rectilignement, par exemple suivant l'axe des x. À l'entrée du
cristal, le vecteur de Jones est de la forme :

Vibrations rectiligne et circulaires de sens inverse

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Vibrations rectiligne et circulaires de sens inverse

On peut considérer qu'une vibration rectiligne quelconque V = a cos ωt est la résultante de deux vibrations
circulaires, d'amplitude a/2, tournant en sens inverse avec la même vitesse angulaire constante ω et avec la même
vitesse normale.

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Nous savons que l'on peut toujours décomposer une vibration rectiligne en deux vibrations
circulaires de sens inverse (cf. Polarisation). Ce qui nous permet d'écrire (30) sous la forme :

Le champ résultant, dans le plan y = l, a pour amplitude complexe :

ou encore :

En posant :

l'amplitude prend la forme :

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Vibration rectiligne et direction de polarisation

Vibration rectiligne et direction de polarisation

Si la vibration OG se propage avec une vitesse normale Clng plus grande que celle Clnd de la vibration OD (ng < nd),
la résultante de OG et de OD sera encore une vibration rectiligne V', mais dont la direction sera différente de celle de
V.

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On a une vibration rectiligne dont la direction de polarisation a tourné de l'angle θ par rapport à la
direction du vecteur polarisation de l'onde incidente.

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Polarisation rotatoire magnétique

Quand un corps transparent isotrope est placé dans un champ magnétique, la polarisation rotatoire
existe pour les rayons lumineux qui se propagent parallèlement au champ. C'est le phénomène de la
polarisation rotatoire magnétique.

Cuve de sulfure de carbone

Cuve de sulfure de carbone

Cuve de sulfure de carbone traversée par un champ magnétique. Les rayons lumineux sont parallèles au champ.

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L'expérience se fait aisément en plaçant une cuve de sulfure de carbone entre les pôles d'un électro-
aimant dont les pièces polaires et les noyaux sont percés afin de laisser passer le faisceau lumineux
parallèle à la direction du champ.

La rotation θ du plan de polarisation est proportionnelle à l'épaisseur l de substance traversée et à la


valeur de l'induction magnétique B. Cette loi, énoncée par Verdet, se traduit par la formule :

ρ est un coefficient qui dépend de la nature du corps et de la longueur d'onde.

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Sens de rotation et induction magnétique

Sens de rotation et induction magnétique

La vibration circulaire tourne, en général, dans le même sens que le courant.

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Le sens de rotation est lié au sens de l'induction magnétique B et s'inverse avec lui ; dans le cas le
plus fréquent, c'est le sens de la circulation du courant qui crée le champ B. Contrairement au
pouvoir rotatoire naturel qui est lié à la structure moléculaire du corps, le pouvoir rotatoire
magnétique s'explique par l'action du champ magnétique sur les électrons. En effet, si on inverse le
sens de propagation de la lumière, le sens de rotation dans le plan de polarisation, pour un
observateur regardant la source, s'inverse. C'est le contraire de ce qui se produit pour le pouvoir
rotatoire naturel où le sens absolu de rotation dépend du sens de propagation de la lumière. La
rotation magnétique est donc doublée par réflexion. Ce principe est utilisé en radio-électricité dans
la réalisation des lignes unidirectionnelles ; il suffit de placer un matériau ferromagnétique à faible
perte et à grande rotation magnétique dans un champ magnétique. Si l'on règle le champ pour
obtenir à l'aller une déviation de 45, la déviation est de 90 au retour et elle est arrêtée par le
polariseur d'entrée.

L'effet Faraday est lié à la décomposition des raies spectrales – d'émission ou d'absorption – par le
champ magnétique. Lorsqu'on fait une observation spectroscopique dans la direction du champ
magnétique, la raie de plus grande longueur d'onde a une polarisation circulaire en sens inverse du
sens du courant créant le champ, et l'écart de longueur d'onde 2 δλ entre les deux raies est

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proportionnel à B (cf. effet ZEEMAN).

— Madeleine ROUSSEAU

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POUR CITER L’ARTICLE

Madeleine ROUSSEAU, « OPTIQUE CRISTALLINE -


Principes physiques », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 07 juin 2022. URL :
http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/optique-cristalline-principes-physiques/

BIBLIOGRAPHIE

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H. BOUASSE, Optique cristalline, double réfraction, Delagrave, Paris, 1925 ; Optique cristalline,
polarisation rotatoire, ibid., 1925

G. BRUHAT & A. KASTLER, Optique, Masson, Paris, 6e éd. rev. 1992

M. FRANÇON, L'Optique moderne et ses développements depuis l'apparition du laser, Hachette, 1986

J.-P. HUIGNARD, Journal of Non Cristalline Solides, vol. XXXXVII, no 1-2 (part. 11), pp. 201-208, North
Holland Publ. Cie, Amsterdam, 1982

R. G. HUSPERGER, Integrated Optics, Springer Verlag, Londres-Berlin-New York, 1982

S.G. LIPSON & H. LIPSON, Optical Physics, Cambridge Univ. Press, Londres, 1981

A. ORSZAG & G. HEPNER, Les Lasers et leurs applications, Masson, 1980

A. YARIV, Optical Waves in Crystals, J. Wiley, New York, 1983.

Introduction
Biréfringence
Interférences en lumière polarisée
Polarisation rotatoire
Sources
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Classification
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Tous les médias de OPTIQUE CRISTALLINE

CRISTAUX LIQUIDES
Écrit par
Henry GASPAROUX
• 4 816 mots
• 9 médias

Contrairement à ce que pourrait laisser penser la dénomination « cristal liquide », ces matériaux ne
sont pas caractérisés par leur état plus ou moins fluide mais par leurs structures extrêmement
originales appelées phases mésomorphes, qui en font bien des formes entièrement nouvelles de la
matière. Les domaines d'existence de ces phases sont d'ailleurs séparés des domaines d'existence
des phases […] Lire la suite☛ http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/cristaux-liquides/#i_0

INTERFÉRENCES LUMINEUSES
Écrit par
Maurice FRANÇON,

© Encyclopædia Universalis France 36


Michel HENRY
• 7 944 mots
• 19 médias

Lorsqu'on éclaire un plan matériel par deux sources ponctuelles, le phénomène observé ne résulte
pas toujours de la superposition des intensités lumineuses émises par les deux sources. Si elles
émettent des vibrations parallèles et monochromatiques, on peut avoir théoriquement deux sortes
de phénomènes suivant que les vibrations ont des fréquences différentes ou la même fréquence.
Dans le premier […] Lire la
suite☛ http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/interferences-lumineuses/#i_0

MICROSCOPIE
Écrit par
Christian COLLIEX,
Étienne DELAIN,
Frank SALVAN,
Georges NOMARSKI,
Jean DAVOUST,
Jean-Paul THIÉRY,
Pierre FLEURY
• 19 708 mots
• 15 médias

La révolution qui consiste, à la fin du XVIe siècle, à regarder « à la loupe » non plus directement un
objet, mais son image agrandie est à l'origine de la microscopie. L'étymologie (du grec mikros, petit,
et skopein, examiner) renvoie à l'examen d'objets ou de détails d'objets à peine perceptibles ou
invisibles […] Lire la suite☛ http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/microscopie/#i_0

CLASSIFICATION

Physique
Optique
Optique ondulatoire
Interférences lumineuses

Physique
Optique
Optique ondulatoire
Polarisation de la lumière

Physique
Optique
Optique cristalline

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