Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
TOSEL Andre Spinoza Ou Le Crépuscule de La Servitude
TOSEL Andre Spinoza Ou Le Crépuscule de La Servitude
SPINOZA
OU LE CREPUSCULE
DE LA SERVITUDE
Essai sur le
Traité Théologico-Po!ttique
r 1
Aubier philosophie
~ de l'esprit
ANDRÉ TOSEL
Spinoza
ou le crépuscule
de la servitude
Essai sur le
Traité Théologico-Politique
Dialectical_books
AUBIER
Si vous souhaitez
être tenu au courant
de nos publications,
il VOUS suffit
d'envoyer
vos noms et adresse
aux
ISBN 2-7007-0366-9
© 1984 by Editions Aubier Montaigne.
Droits de reproduction réservés pour tous pays.
Remarque
LE TRAITE THEOLOGICO-POLITIQUE,
OU LE MANIFESTE D'UNE PHILOSOPHIE
DE LA LIBERATION
NOTES DU PROLOGUE
CONTRE LA SUPERSTITION
LA REFORME INTELLECTUELLE ET MORALE
NOTES DU CHAPITRE I
SUPERSTITION ET LECTURE
« Nous nous occupons ici du sens des textes, non de leur vérité.
Il faut avant tout prendre garde, quand nous élaborons le sens
de !'Ecriture, à ne pas avoir l'esprit préoccupé de raisonnements
fondés sur les principes de la connaissance naturelle »1 6 •
Superstition et lecture 59
NOTES DU CHAPITRE II
terre catholique, fut Richard Simon : c'est lui qui donna droit de cité
au concept de critique. Il va plus loin que Spinoza dans « l'étude
détaillée des versions du texte hébreu depuis Moïse jusqu'à notre
temps» (titre de la première partie de !'Histoire critique du Vieux
Testament 1678 ). Mais Richard Simon a voulu reconstruire le principe
d'inerrance au contact de la nouvelle philologie. Si les règles de la
critique sont établies indépendamment de la foi, R. Simon vise à neu-
traliser les conséquences de la critique, et à réaffirmer la tradition.
C'est ici qu'il se sépare de « L'impie Spinoza ». Celui-ci ne saurait
écrire, comme R. Simon dans la Préface à !'Histoire critique du Vieux
Testament, édition de 1680 : « L'Ecriture n'est pas claire par elle-
même indépendamment de la Tradition... Si on ne joint la tradition
avec !'Ecriture on ne peut presque rien assurer de certain dans la Reli-
gion. Ce n'est pas abandonner l'intérêt de la parole de Dieu que de lui
associer la tradition de l'Eglise, puisque celui qui nous renvoie aux
Saintes Ecritures nous a aussi renvoyé à l'Eglise à laquelle il a confié
le Sacré Dépot » (édition non paginée). Voir P. Grelot, « Bible et
Théologie». Desclée, Paris, 1965, et l'article de P. Auvray,« Richard
Simon et Spinoza », in Religion, Erudition, Critique à la fin du XVIIe
siècle et au début du XVIIIe siècle. P.U.F., Paris, 1968.
24. T.T.P., VII, p. 143. Van VI II, p. 176.
25. T.T.P., VII, p. 142. Van VI II, p. 175. («Ne documenta aeterna
cum iis quae ad tempus tantum vel paucis solummodo ex usu pote-
rant esse, confundamus refert etiam scire qua occasione, qua tempore,
et cui nationi aut saeculo, omnia documenta scripta fuerunt » ).
26. C'est sur ce point que nous nous écartons de l'interprétation de
A. Malet (op. cité) qui tend à préserver les droits d'une exégèse puri-
fiée, démythologisée, à concilier Spinoza et R. Bultumann (de celui-
ci, voir Foi et compréhension. 1, 1970, II, 1969. Seuil, Paris).
27. T.T.P., VII, p. 143. Van VI II, p. 176.
28. T.T P., VII, p. 143. Van vol. II, p. 176.
29. Ce point a été mis en évidence par St Breton, Spinoza, Théolo-
gie et Politique. Desclée, Paris, 1977, p. 29 à 48.
30. T.T P., VII, p. 152. Van VI II, p. 184.
31. T.T.P., VII, p. 152. Van VI II, p. 184.
CHAPITRE III
NOTES DU CHAPITRE IV
CRITIQUE DE LA REVELATION ET
DE LA PROPHETIE
NOTES DU CHAPITRE V
bon plaisir; car le peuple ne pouvait rien faire sans être tenu
de se rappeler la loi et d'exécuter les commandements dé-
pendant de la seule décision du chef »5 2 • La loi cérémo-
nielle de la nation juive est une loi positive que l'on peut
dire divine par analogie ou par métaphore, en ce que c'est
bien la fiction d'un Dieu-Législateur qui en est constitu-
tive. Cette loi n'a pas d'autre fonction que les lois civiles
des peuples païens. Elle caractérise simplement une socia-
lisation théologico-politique où les lois civiles sont rappor-
tées à la notion anthropomorphique d'un Dieu-Législateur,
où le civil est immédiatement religieux.
Il s'agit donc d'une loi humaine qui a simplement la parti-
cularité historique « d'avoir été établie par une révélation»,
ou plutôt par une croyance en la révélation. Car « avoir
égard à la révélation, c'est une façon de rapporter aussi les
choses à Dieu; et en ce sens la loi de Moïse, bien qu'elle ne
soit pas universelle et soit surtout adaptée à la complexion
propre et à la conservation d'un certain peuple, peut être
appelée Loi de Dieu ou loi divine, puisque nous la croyons
établie par la lumière prophétique » 53 • Nous comprenons
ainsi qu'un peuple qui a besoin d'une loi divine positive
révélée, et de lois cérémonielles pour lois civiles, ne peut ni
développer un Etat civil rationnel ni former une forme supé-
rieure d'individualité humaine. Il reste à tout jamais incapa-
ble de former le « conatus » comme loi divine naturelle.
Une fois encore, c'est le point de vue d'une socialisation
rationnelle, c'est-à-dire d'une société fondée et gouvernée
par des hommes avisés et vigilants qui constitue le point de
comparaison avec la nation hébraïque et sa socialisation
passionnelle. Plus encore, la socialisation rationnelle, cette
idée limite, se détermine déjà comme démocratie en ce que
chacun reconnaît dans l'Etat civil, qu'il a constitué par la
cession d'une partie de son droit naturel, l'expression de
son propre « conatus » . Dans une démocratie les lois sont
comprises par les hommes qui les promulguent comme l'ex-
pression des conditions de leur propre nature. Même si elle
est passionnelle, la démocratie se caractérise en ce que le
peuple agit non par soumission à l'autorité d'autrui mais par
son propre consentement. La démocratie institue en effet
« un pouvoir appartenant à la collectivité de façon que tous
soient tenus d'obéir à eux-mêmes, et non à leurs sembla-
bles ». Dans la démocratie, comme dans un Etat civil
rationnel, les hommes vivent « ex proprio decreto ». A la
limite, il y a coïncidence entre les lois normatives ou
lois positives et les lois structurales de fonctionnement
L'Ethique souterraine du T.T.P. 193
NOTES DU CHAPITRE VI
« Bien que la religion telle qu'elle était préchée par les apôtres,
c'est-à-dire en faisant simplement connaître le Christ par un
récit, ne soit pas de l'ordre de la raison, il est au pouvoir de
chacun d'en atteindre par la Lumière Naturelle le fond essen-
tiel qui consiste principalement comme toute la doctrine du
Christ, en enseignements moraux »3 (lesquels se réduisent au
sermon sur la Montagne. Matthieu V).
« Le Christ a reçu l'éternité et s'est levé entre les morts ... par
le fait même qu'il a donné l'exemple d'une sainteté exception-
nelle par sa vie et par sa mort; et il tire ses disciples d'entre les
morts dans la mesure où ils suivent l'exemple de sa vie et de sa
mort »12 •
Le problème du Christ et de la
christologie spinozienne
« Pour qu'un homme perçût par l'âme seule des choses qui ne
sont point contenues dans les premiers fondements de notre
connaissance, n'en peuvent être déduites, il serait nécessaire que
son âme fût de beaucoup supérieure à l'âme humaine et le
dépassât beaucoup en excellence »4 6 •
DE LA FOI PRATIQUE
A LA REFONDATION POLITIQUE
En effet,
La question de la démocratie
et la refondation de la politique
Et ajouter que :
NOTES DU CHAPITRE IX
THEORIE ET TRANSFORMATION
DU CHAMP THEOLOGICO-POLITIQUE
NOTES DE LA CONCLUSION
lmorimé en France