Vous êtes sur la page 1sur 3

CAP Métiers de la coiffure

Histoire

Thème 1 : LA FRANCE DE LA RÉVOLUTION A LA Ve RÉPUBLIQUE :


L’AFFIRMATION DÉMOCRATIQUE

Chapitre 1 : La révolution de 1789, acte de naissance de la démocratie en


France

Introduction :

La révolution de 1789 ouvre la voie à l’instauration de la démocratie en France. En 1792, les


Français font le choix d’une 1ère République qui ne réussit pas à s’imposer durablement. Après le
1ère Empire (1804-1815), la France renoue avec la monarchie jusqu’en 1848. La IIe République ne
dure que 4 ans et laisse place au Second Empire. Il faut attendre 1870 pour que la République
s’impose comme un régime stable et véritablement démocratique.

Rappel du collège : L’ANCIEN RÉGIME ET LA MONARCHIE ABSOLUE


Quelle était la situation politique et sociale avant la Révolution Française ?

Les Français sont divisés en trois groupes que l’on appelle les ordres : le clergé (ceux qui prient),
la noblesse (ceux qui combattent), et le tiers état (ceux qui travaillent). Ils sont sous l’autorité du
roi Louis XVI qui a les pleins pouvoirs : c’est la monarchie absolue de droit divin.
Les mauvaises récoltes mettent le roi en mauvaise posture. Les caisses de l’État sont vides,
l’augmentation des prix ne profite à personne, Louis XVI accepte la proposition de Necker,
ministre des finances : il convoque les États généraux.
Les États généraux rassemblent les représentants de trois ordres. En principe, leur mission
consiste à voter des impôts exceptionnels, sans débat. Louis XVI souhaite régler la crise
financière le plus vite possible mais accepte que les Français puissent exprimer leur
mécontentement dans le cahier des doléances.
Pendant les États Généraux, les députés du tiers-état exigent le vote par tête et non par ordre. En
effet, le tiers-état est composé de 600 députés contre environ 300 députés au clergé et 300
députés de la noblesse. Ces deux derniers ordres sont systématiquement majoritaires et
approuvent la monarchie absolue et les décisions du roi.
Les membres du clergé rejoignent le tiers-état le 17 juin 1789. Le 20 juin 1789 se proclament
Assemblée nationale constituante. Ces derniers se retrouvent dans la salle du Jeu de Paume et
forment le souhait d’écrire une constitution, c’est à dire un contrat entre le peuple et ses
représentants. C’est le serment du Jeu de Paume qui annonce la disparition de la monarchie
absolue de droit divin.
I. La fin de la monarchie et les
dEbuts de la Republique

A) L’ été 1789

Dans les rues de Paris, des révoltes


naissent pour récupérer la farine et le
pain. Necker, le conseiller financier du
Roi apprécié par le peuple est renvoyé
ce qui déclenche une nouvelle révolte.
Les révolutionnaires envahissent
d’abord les Invalides où se trouvent les
armes et la Bastille où se trouvent les
munitions et la poudre afin d’avoir de
quoi se défendre face aux Gardes du
roi. Le 14 juillet 1789, la prise de la Bastille symbolise la victoire du peuple sur l’autorité royale et
la fin de la monarchie absolue.
L’abolition des privilèges durant la nuit du 4 août 1789 met fin à la société d’ancien régime et
établie l’égalité entre les citoyens. Tout ce qui indique la supériorité des nobles sur les autres
Français disparaît : le droit de corvée, le droit de chasse, l’accès exclusif aux plus hautes
fonctions, le droit de fixer ses propres textes….
A partir du 20 août, les députés élaborent un texte pour définir la nouvelle place des individus
dans la société française : la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen. La rédaction de ce
texte s’achève 26 août..

B) La naissance de la
république

Au cours de l’année 1791, le rois Louis XVI voit


ses pouvoirs fortement limités. En juin 1791, il
perd la confiance du peuple après sa tentative de
fuite à l’étranger. Les monarchies européennes
craignent une extension de la Révolution hors de
France, ils soutiennent Louis XVI.
Le 10 août 1792, le peuple parisien attaque le
palais des Tuileries où vit la famille royale. Le roi et
sa famille sont emprisonnés à la prison du Temple.
Débarrassée du roi, la Commune de Paris impose à l’Assemblée législative la création d’un
nouveau parlement, appelé « Convention nationale ». Les élections se déroulent à partir du 26
août 1792 dans un climat d’extrême de tension et de peur.
Pendant ce temps, les armées autrichiennes et prussiennes s’emparent de Longwy et de
Verdun. Elles avancent vers Paris. Grace aux canons placés sur le plateau de Valmy, l’armée
française oblige les troupes prussiennes à reculer, c’est le triomphe de la nation armée, le
triomphe d’un peuple rassemblé qui se libèrent des princes.
Le 21 septembre 1792, la Convention se réunit pour la première fois. Elle proclame l’abolition de
la royauté et la naissance de la République « une et indivisible ». Parmi les députés, deux
groupes importants ne tardent pas à apparaître. Les Girondins, appelés parce qu’ils viennent de
Gironde, et les Montagnards, parce qu’ils sont assis sur les gradins qui dominent l’Assemblée.

C) La terreur

Condamné à mort par la Convention


nationale, Louis XVI est guillotiné le 21 janvier
1793.
Les députés de la Convention créent le Comité
de salut public pour diriger le pays avec
efficacité, et un tribunal révolutionnaire pour
juger les ennemis de la République. Très vite,
toute personne suspectée peut être condamnée à
mot.
Les règlements de compte se multiplient. Durant l’été 1793, le comité du salut public vote
l’arrestation de 21 députés girondins suivie de celle de nombreux révolutionnaires, puis met « la
terreur à l’ordre du jour ». Hier considérés comme des héros, ce sont aujourd’hui des traîtres.
Puis c’est au tour des Montagnards Danton, Camille Desmoulins d’être exécutés. Plusieurs
milliers de Français subissent la peine de mort. Même Robespierre, alors déiste et chef du
Comité du salut public, se retrouve perçu comme un tyran qui veut rétablir la monarchie
lorsqu’il tente de restaurer en 1794 la concorde civile grâce à la fête de l’Être suprême. Il est alors
arrêté et guillotiné.

Vous aimerez peut-être aussi