Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cours - Assurance Transport Sur Facultés
Cours - Assurance Transport Sur Facultés
Historique :
Historiquement, l'Assurance Maritime a été longtemps la seule forme d'assurance connue, parce que
toutes les opérations commerciales d'envergure étaient réalisées par mer et les premières polices
françaises apparurent au XIVème siècle, dans les ports de la Méditerranée.
Au XVIème siècle, la pratique des Assurances Maritimes était courante dans les grands ports et les
villes marchandes françaises. Cette pratique devait être consacrée, en 1681, par "l'Ordonnance sur la
Marine" de COLBERT qui a posé les grands principes actuels de l'Assurance Maritime et qui a
inspiré les législations de nombreux pays étrangers.
C'est également à cette époque que furent créées les "Chambres d'Assurance" où les assureurs
recevaient courtiers et clients pour échanger leurs informations, discuter des pratiques et des
conditions d'assurance des navires ou des cargaisons et rédiger des polices d'Assurance Maritime.
Lorsque, par la suite, d'autres moyens de transports se sont développés, Fluviaux, Terrestres puis
Aériens, l'Assurance Maritime, déjà ancienne et bien codifiée, les a tout naturellement englobés. Elle
a influencé, dans une large mesure, le développement de ces nouvelles formes d'assurance auxquelles
elle a apporté ses règles et ses pratiques. L'essor de la navigation, la multiplication des périls,
l'importance des capitaux engagés dans le commerce international expliquent le développement de
l'Assurance Maritime en France, dès le Moyen Age.
Types de risques :
D'après leur cause, les risques sont classés en deux catégories :
Les Risques Ordinaires de Transport,
Les Risques de Guerre, Grève et Assimilés.
Ces risques se traduisent par des avaries. Les Assureurs distinguent :
Pour mieux adapter l’assurance aux propres besoins de l’assuré, les assureurs proposent quatre
formules (types de polices) :
Police au voyage :
C’est la formule la plus simple qui convient pour les expéditions occasionnelles. La «police au
voyage» est destinée à couvrir des marchandises et un trajet déterminés. Ainsi, le risque se trouve
bien délimité pour le fait que, la marchandise, sa valeur, le nom du navire, le port d’embarquement, le
port de débarquement, sont connus.
La police à alimenter convient surtout pour l’exécution de contrats commerciaux, comportant des
expéditions échelonnées sur une période indéterminée. Plutôt que de conclure une police au voyage
pour chaque expédition, l’assuré peut souscrire une «police à éteindre», dans laquelle il indique la
valeur totale de la marchandise et le nombre d’expéditions prévues.
Chaque expédition ayant un capital propre, viendra en déduction du montant total de la marchandise,
initialement fixé, et ce jusqu'à épuisement de ce dernier. Cette police fonctionne au moyen d’avis
d’aliments et prend fin à la dernière expédition.
Cette police est établie pour une période convenue, généralement l’année, sans précision de la nature
des marchandises de leur valeur ni de leur provenance ou destination. Toutes les marchandises sont
automatiquement couvertes dès le moment où elles sont exposées aux risques, à la condition
formelle que la déclaration d’aliment en soit faite dans les huit (08) jours à dater de la réception des
avis nécessaires.
L’assuré a l’obligation de déclarer toutes les expéditions faites pour son compte.
Cette police fonctionne au moyen d’avis d’aliments.
Des avenants de ressortie de primes sont établis périodiquement, généralement pour chaque mois,
selon la convenance des parties.
Responsabilité du transporteur :
Les Transports Maritimes sont soumis à deux législations distinctes selon le voyage maritime réalisé
Elles posent toutes les deux le principe de la présomption de responsabilité du transporteur pour les
pertes et/ou dommages subis par la marchandise.
Double limitation :
L'une par COLIS et par UNITE, qui s'élève à 666,67 DTS.
L'autre par KILOGRAMME à raison de 2 DTS par KG de poids brut de marchandises
perdues ou endommagées.
Les garanties :
Les différentes polices commercialisées par les compagnies d’assurance offrent différentes
garanties en fonction des risques à couvrir.
Dans la garantie "TOUS RISQUES Sauf….», les dommages et les pertes matériels ainsi que les
pertes de poids ou de quantités subis par les marchandises assurées sont garantis à moins qu'il ne
résultent de l'un des risques exclus et limitativement énumérés dans la police.
Ainsi, la garantie "TOUS RISQUES Sauf…." est étendue et n'a d'autres limites que les risques
expressément exclus.
A l'inverse de la garantie «F.A.P. SAUF ... " correspond à une assurance restreinte, selon laquelle
ne sont garantis que les pertes et dommages causés aux marchandises par l'un des événements
énumérés dans le texte.
Cette énumération comprend tous les événements majeurs pouvant survenir pendant un transport.
Toutefois, ces risques peuvent être couverts par des « Conventions Spéciales ».
Le vendeur doit :
livrer la marchandise à bord du navire désigné par l'acheteur, à la date convenue, et au port
d'embarquement convenu,
supporter tous les frais qui sont à la charge de la marchandise et tous les risques qu'elle peut
courir jusqu'au moment où elle a effectivement passé le bastingage du navire (Incoterms 2010, mises
à bord du navire).
L'acheteur doit :
affréter le navire ou retenir l'espace nécessaire à son bord,
supporter tous les frais et tous les risques que la marchandise peut courir à partir du moment où
elle a effectivement passé le bastingage du navire au port d'embarquement désigné.
Le vendeur doit : Acheminer les marchandises pour les placer à bord du navire au port de départ
désigné par l’acheteur, et non pas au port de destination. Il doit, en plus, prospecter pour trouver un
navire transporteur et payer le prix du fret. En outre, il dédouane les marchandises en sortie à l’export,
mais non pas à l’import à destination. Le vendeur supporte les frais jusqu’au port de destination (y
compris les frais pour charger les marchandises à bord du navire).
L’acheteur doit : Prendre en charge les marchandises à partir du moment où elles sont mises à bord
jusqu’au point de leur destination finale.
C I F (Cost, Insurance & Freight ou C A F (Coût Assurance & Fret) - (Port de destination
convenu).
Le vendeur doit :
L'acheteur doit :
lever les documents lors de la présentation par le vendeur, s'ils sont conformes aux stipulations
du contrat de vente et payer le prix contractuel,
recevoir la marchandise au port de destination convenu et supporter, à l'exception du fret et de
l'assurance maritime, tous frais ou dépenses encourus par la marchandise pendant le transport par
mer jusqu'à son arrivée au port de destination.
Attention : contrairement aux idées reçues, dans le mode C.A.F, tel que prévu par les incoterms,
l’acheteur supporte également tous les risques que peut courir la marchandise à partir du moment où
elle est mise à bord du navire. La seule différence est que certains de ces risques sont assurés par un
contrat souscrit par le vendeur et que la mise en œuvre de la garantie, en cas de sinistre, incombe à
l’acheteur.
En d’autres termes et au sens strict des incoterms, non seulement la mise en œuvre des démarches
pour remboursement incombe à l’acheteur, mais encore, les dommages survenant suite à des
événements exclus par la police, resteront à la charge de l’acheteur (voir exclusions prévues aux
conditions générales de la police).
Mais il est vrai qu’en pratique, certains importateurs, optent pour ce mode d’achat à la condition que
le vendeur accepte que le transfert de propriété se face au port de déchargement. Le plus souvent
l’acheteur exige le remplacement ou la réparation des objets endommagés au lieu et place d’une
indemnité de l’assureur.
1) INCOTERMS 2010
Cette notion était devenu obsolète car se rattachant aux seuls navires « conventionnels » et en aucun
cas aux navires modernes porte-conteneurs ou aux navires rouliers (transport de véhicules, entre
autres)
DAT : Delivered At Terminal qui remplace le DEQ et qui s’applique pour tout mode de
transport.
DAP : Delivered At Place (remplace les DAF/DES/DDU)
oui (option de
FCA Free Carrier – franco transporteur oui
connaissement à bord)
Carriage and Insurance Paid to – port payé, oui (assurance tout oui (assurance
CIP
assurance comprise, jusqu’à risque par défaut) minimale)
LES CHARGEURS
Ce sont les demandeurs de services «transport maritime», que constituent les affréteurs
de capacités de transport. Généralement, ils sont scindés en deux grandes catégories, à
savoir :
Ceux qui expédient des cargaisons homogènes. Cette forme de transport se
fait au moyen d’une charte-partie.
Ceux qui expédient des cargaisons de moindre importance. Ce type de
transport se fait au moyen de connaissements.
LE TRANSPORTEUR
Il faut préciser que le transporteur n’est pas forcément le propriétaire ou l’armateur d’un navire.
Si nous assureurs, nous nous intéressons beaucoup plus au transporteur, il n’est pas moins
intéressant de connaître les qualités du :
Propriétaire : c’est celui auquel appartient juridiquement le navire. Le propriétaire
peut être l’armateur et/ou le transporteur.
L’armateur : c’est la personne physique ou morale qui arme le navire en lui fournissant
le capitaine, l’équipage, le matériel, les vivres et les combustibles.
Le transporteur : c’est la personne physique ou morale qui exploite le navire et est, au
sens du code maritime Algérien, seul responsable des marchandises qu’il transporte (Arts
802 et suivants).
L’AGENT CONSIGNATAIRE :
Il agit comme mandataire, salarié de celui qui requiert ses services. On
Le consignataire du navire
Le code maritime algérien (CMA), dans son article 609, en donne la définition suivante :
« est considéré comme consignataire du navire, toute personne physique ou morale qui en
vertu d’un mandat de l’armateur ou du capitaine, s’engage moyennant une rémunération à
effectuer pour les besoins et le compte du navire et de l’expédition, des opérations que le
capitaine n’accomplit pas lui-même ainsi que d’autres opérations habituellement attachées au
séjour d’un navire dans un port ».
Le consignataire fournit aux navires qu’il représente durant leur escale, tous les services
nécessaires à leur accueil dans les ports :
Il prend en charge les marchandises sur documents sans en prendre livraison ;
Il contrôle et paie les factures des fournisseurs du navire (provisions, carburant etc...)
Il encaisse les frets à l’import et à l’export pour le compte de ses clients etc...
Le consignataire de la cargaison : Au sens de l’article 621 du CMA
« est considéré comme telle toute personne physique ou morale qui, en vertu d’un mandat des
ayants droit de la marchandise, s’engage moyennant une rémunération, à prendre livraison de la
marchandise au nom et pour le compte de ses mandants, de payer le fret pour les marchandises,
s’il est dû, et de répartir les marchandises entre les destinataires ».
Le consignataire de la marchandise a trois missions principales :
Prendre livraison de la marchandise au lieu et place du réceptionnaire ;
Veiller aux intérêts des ayants droit sur les marchandises en prenant les mesures
nécessaires pour sauvegarder leurs droits (réserves, constat contradictoire etc...)
LE MANUTENTIONNAIRE :
LE TRANSITAIRE :
Le transitaire est considéré comme l’un des principaux auxiliaires de transport. Il intervient en
amont et en aval de la chaîne de transport, en sa qualité de mandataire qui agit, pour le compte
du chargeur (à l’embarquement) et du réceptionnaire (au débarquement).
Il agit pour effectuer les opérations suivantes :
Il conseille son client sur la meilleure façon d’organiser le transport,
Il le renseigne sur les formalités exigées par les administrateurs du commerce extérieur
(la douane, les banques, les assurances, les consignataires, les autorités portuaires etc...)
Il réceptionne les marchandises au port et en cas de manquants ou d’avaries, il préserve
les droits de recours de son client contre le transporteur.
En qualité de commissionnaire :
De transport : il fait parvenir à destination les marchandises dans l’état dans lequel elles lui
ont été confiées. Il répond non seulement de ses fautes, mais aussi de celles des transporteurs
avec lesquels il traite en son nom propre.
Les autorités douanières font partie intégrante du processus du commerce extérieur. Aucune
importation ou exportation ne peut se faire sans autorisation préalable de cette administration qui
remplit trois fonctions :
Instrument de contrôle du commerce extérieur :
L’action de la douane permet le contrôle du volume des échanges internationaux du pays et, par
conséquent, fournit les données nécessaires à la définition des orientations du commerce
extérieur à l’importation comme à l’exportation.
Source de recettes fiscales :
Les droits de douanes constituent un impôt indirect à la consommation et sont donc une source
importante de revenus pour le budget de l’état.
Instrument de protection de l’économie nationale :
Par l’imposition de droits de douanes à l’importation, protecteur des industries naissantes, aide le
pays dans la priorité qu’il donne à la création d’industries dites de substitution des importations.
La police d’assurance des marchandises transportées par voie aérienne garantit les dommages et
pertes subis par les objets assurés. Il s’agit là aussi d’une assurance « dommages ».
C’est la couverture de tous les dommages et pertes matériels ainsi que les pertes de poids ou de
quantités, les disparitions et vols causés aux objets assurés pendant le voyage assuré, à moins
qu’ils ne soient dus à l’un des risques exclus limitativement énumérés aux articles 3 et 4 des
conditions générales de la police.
LES EXCLUSIONS :
La police d’assurance aérienne sur facultés prévoit deux types d’exclusions :
Les risques exclus dans tous les cas : (non rachetables - article 3 des C.G)
Les risques exclus à moins de stipulation contraire : (rachetables - article 4 des C.G)
Les marchandises exclues sauf convention contraire : (rachetables - article 5 des C.G)
En cas de sinistre, l’assuré est tenu d’observer les mêmes obligations que pour un sinistre assuré
en transport maritime sur facultés, à savoir :
La déclaration du sinistre : dès qu’il en a connaissance et au plus tard dans les sept (07)
Jours ;
Les mesures conservatoires : Pour préserver les biens d’un sinistre ou limiter l’ampleur
des dommages.
Les délais de constatations : dans les quinze (15) jours à compter de la date de
déchargement des objets assurés.
Formulation de réserves :
En cas d’avarie l’assuré doit adresser au transporteur une protestation immédiatement après la
découverte de l’avarie, et au plus tard, dans un délai de :
Trois (03) jours pour les bagages ;
Sept (07) jours pour le fret ;
Quatorze (14) jours en cas de perte.
Toute protestation doit être faite par réserve inscrite sur le titre de transport ou par écrit contre
accusé de réception.
A défaut de protestation dans les délais prévus par la loi, l’action contre le transporteur aérien
est déclarée irrecevable.
Lorsque ces obligations ne sont pas remplies, l’assureur est en droit de réduire ou de refuser de
payer l’indemnité.
L e s actions en paiement contre le transporteur aérien se prescrivent par deux (02) ans à dater
du jour où l’aéronef est arrivé ou aurait dû arriver à destination.
Véhicule transporteur :
Le type ;
La marque ;
Le genre ;
Le tonnage autorisé ;
Le n° d’immatriculation ;
Le capital maximum garanti.
Marchandise
MODES DE COUVERTURE :
Deux modes de couverture sont prévus par la police,
L’assurance «Tous Risques Sauf...» ;
L’assurance «Accidents Caractérisés».
La police peut être souscrite pour un voyage déterminé ou pour une durée d’une année.
Police facultés terrestres «publique»
Ce produit s’adresse à un commerçant ou une entreprise qui transporte ses propres
marchandises par l’intermédiaire d’un transporteur public (y compris ferroviaire).
MODES DE COUVERTURE :
Ce produit s’adresse aux professionnels du transport, c’est-à-dire ceux qui ont pour métier de
transporter les marchandises pour le compte de tiers.
Contrairement aux produits cités plus haut dont la garantie profite directement aux assurés,
s’agissant d’assurances de biens, la police R.C voiturier quant à elle, est une assurance de
responsabilité profitant exclusivement aux tiers (aux propriétaires de marchandises).
Renseignements à fournir à l’assureur pour l’appréciation du risque :
Pour la souscription d’une assurance R.C Voiturier, l’assuré doit faire connaître à son assureur
les éléments suivants :
La valeur du capital garanti ;
Le type du véhicule, sa marque et son genre ;
Le tonnage autorisé ;
Le n° d’immatriculation.
MODES DE COUVERTURE :
La R.C. Voiturier prévoit les deux modes de couverture, à savoir :
La garantie étendue (la Tous Risques) ;
La garantie limitée (les accidents caractérisés).
Ce produit se distingue par rapport aux autres produits par l’absence de variétés de polices. Il
n’existe qu’en une seule et unique version : la police annuelle dont la prime est calculée soit sur le
chiffre d’affaires, soit sur la base d’un capital fixé par véhicule.
L’assuré doit prendre, en temps utile, toutes les mesures nécessaires pour conserver,
éventuellement, au profit de l’assureur, ses droits et recours contre tout tiers responsable,
Il doit, entre autres, adresser au transporteur, par acte extrajudiciaire ou par lettre recommandée,
une protestation immédiatement après la découverte de l’avarie, et au plus tard, dans un délai de
trois (03) jours à dater de la réception des marchandises. Cette protestation n’est envisageable
que dans le cadre d’une police facultés terrestres «public».
En cas de vol, Il doit aviser immédiatement les autorités compétentes (police - gendarmerie) et
déposer une plainte.
3/- Des constatations :
L’assuré est tenu de s’adresser pour les constatations aux experts agréés par l’assureur aux fins
d’une expertise amiable.
4/- Des délais de constatation :
L’assuré doit, sous peine d’irrecevabilité de la réclamation, provoquer les constatations dans un
délai maximum de cinq (05) jours à compter de la date de la déclaration du sinistre.
Lorsque ces obligations ne sont pas remplies, l’assureur est en droit de réduire ou de
refuser de payer l’indemnité.
NB/- Suivant les dispositions du code de commerce, les actions en paiement contre le
transporteur terrestre se prescrivent par un an (01) ans à compter :
En cas de perte totale, du jour où la remise des marchandises aurait dû être effectuée,
Dans tous les autres cas, du jour de la livraison des marchandises au destinataire.