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PROJET SUR LA SOUS-

TRAITANCE

Formateur :
Mr TABIOU Touwére

Rédigée par :
BATOU Amal

BAKOUYA Essobyou Jean-Pierre

ATA Guillaume

Fait le 05/09 /2023


SOMMAIRE
Thème : sous-traitance

I. Introduction
1. Définition et caractéristique de la sous-traitance
2. Caractéristiques du contrat de sous-traitance
3. La typologie
4. Les différents types de sous-traitance
II. Aspect juridique de la sous-traitance
1. Responsabilité du sous-traitant et devoir du conseil
2. Les conséquences de l’inexécution du contrat
3. L’externalisation
III. Le choix de sous-traitant
IV. Intérêts de la sous-traitance
V. Conclusion et annexe
Thème :la sous-traitance

I-INTRODUCTION
La sous-traitance est une activité très ancienne et est apparue avec le
début de l'économie marchande dès le Moyen Age bien avant l'ère
industrielle. Avec l'essor technologique, l'accentuation de la spécialisation
dans tous les domaines de l'activité économique et la complexité de
l’environnement le recours à la sous-traitance pour les entreprises, comme
technique de division du travail, n'a cessé de se développer dans tous les
compartiments de la vie économique. Dans cette optique, la sous-traitance
s'impose comme une stratégie permettant à l'entreprise de s'adapter à son
contexte et de contrer la concurrence. Quel est l’impact de la sous-
traitance sur la stratégie d’une entreprise qui y a recours ? Notre étude
consistera tout d’abord à définir la sous-traitance et ses caractéristiques.
Ensuite, nous analyserons l’aspect juridique puis l’aspect stratégique.
Enfin nous en donnerons les avantages et inconvénients.

1)Définition et caractéristique de la sous-traitance


La sous-traitance est une opération par laquelle une entreprise (donneur
d’ordre) confit à une autre entreprise appeler (sous-traitant) la mission de
réaliser pour elle une partie des actes de production et/ou de service dont
elle demeure responsable.

Le sous-traitant est différent du simple fournisseur car il fabrique un


produit conçu par le donneur d'ordres ou, souvent, en commun avec lui. Le
produit est fabriqué par le sous-traitant pour le compte exclusif du donneur
d'ordre et ne porte pas son nom. Le sous-traitant s'engage exclusivement
sur la conformité de son exécution par rapport aux directives du donneur
d'ordre.

2. Caractéristiques du contrat de sous-traitance Le


droit de sous-traiter
Le droit de sous-traiter, sauf interdiction expresse dans la convention,
n’est pas contesté par la doctrine et la jurisprudence. Il est soumis à
l’accord tacite du maître de l’ouvrage. Dans un souci d’unité de la garantie
due au maître de l’ouvrage, la sous-traitance suppose, en principe, le
maintien de la responsabilité de l’entrepreneur principal du chef des
retards et malfaçons de ses sous-traitants, même en cas de dol de ceux-ci.
Ce genre de contrat reprend les mêmes clauses que le contrat principal,
dont il n’est qu’un décalque ou une projection partielle.

Cette dépendance requiert une grande clarté conceptuelle pour éviter tout
hiatus entre les deux genres de contrats :

 Définition très précise des travaux à assurer par le sous-traitant ;

Fixation du montant à payer et de l’époque de règlement (qui n’anticipera


pas sur le paiement de l’entrepreneur ou du consultant principal)

 Récupération des garanties par le sous-traitant quand celles du


contrat principal auront été libérées.
 Avancement et réception des travaux en synchronisation parfaite
avec l’avancement de l’exécution du contrat principal.

3. Typologie
La sous-traitance met en principe en scène 3 acteurs selon les cas qui
sont :

-Le maître d’ouvrage

Tout d’abord, on retrouve l’entreprise cliente qu’on nomme le maître


d’ouvrage

Elle correspond à la personne morale ou physique pour le compte de qui


les travaux ou ouvrages sont exécutés.

- Le maître d’œuvre

Puis, l’entrepreneur principal ou le maître d’œuvre (le donneur d’ordre)


personne physique ou morale, choisie par le maître d’ouvrage pour réaliser
les travaux ou ouvrages, qui peut charger d’autres entrepreneurs de
l’exécution des ouvrages qui lui ont été demandés.

-Le sous-traitant
Enfin, le sous-traitant, celui qui va réellement concevoir les travaux. La
sous-traitance implique une bonne et une étroite entente entre tous les
acteurs afin de coordonner toutes les opérations pour parvenir au résultat
escompté. Le contrat d’entreprise est conclu entre le maître d’ouvrage et
le maître d’œuvre, le contrat de sous-traitance inclut le maître d’œuvre et
le sous-traitant. Ces diverses parties ont des obligations les unes envers
les autres et, sont donc interdépendantes. Mais dans de nombreux cas, le
contrat de sous-traitance n’engage que deux parties : le donneur d’ordre et
le sous-traitant.

Les différents types de sous-traitance


Finalité, on parlera soit de sous-traitance de capacité, soit de sous-
traitance de spécialité :
 La sous-traitance de capacité
 Elle est utilisée occasionnellement, pour faire face à un surcroît
d’activité et afin d’augmenter ces capacités de production. On
charge une autre entreprise de réaliser toute ou une partie de sa
production. Elle consiste notamment à faire appel à un sous-traitant
lorsque l'entreprise est dans l'incapacité de répondre au flux de
commandes dans les délais impartis. L'entreprise peut dès lors
ajuster sa capacité de production de l'entreprise en fonction des
pics de commandes.
 La sous-traitance de spécialité

A l’inverse, on y a recours fréquemment. Elle permet de faire appel à des


entreprises (souvent les mêmes) mieux équipées et plus compétentes
dans des domaines qu’on maîtrise plus ou moins bien et, aussi de
fractionner le processus de fabrication en plusieurs tâches. La spécialiste
accomplit la tâche selon sa propre méthode de travail.

 La sous-traitance de marché

La sous-traitance de marché est l'opération par laquelle une entreprise


confie à une autre tout ou partie de l'exécution du contrat d'entreprise ou
du marché public conclu avec son donneur d'ordres.

 La sous-traitance en cascade où en chaîne

Dans laquelle le sous-traitant devient lui-même donneurs d'ordres.

II-Aspect juridique de la sous-traitance


1. Responsabilité du sous-traitant et devoir de conseil
 Le devoir de conseil en général

L’intensité de ce devoir varie en fonction des compétences respectives


des parties ou des conditions du contrat. Un sous-traitant spécialisé
pourra être sanctionné pour avoir négligé de mettre l’agent principal en
garde contre certains risques. A l’inverse, le sous-traitant pourra être
exonéré de toute responsabilité si sa mission consiste simplement à
exécuter un procédé choisi par l’agent principal.

 La conception du produit

Dans les contrats de sous-traitance industrielle, la responsabilité finale de


la conception doit incomber, en principe, au donneur d’ordre, car lui seul
peut connaître les critères applicables. La responsabilité du sous-traitant
se limitera donc généralement, sur ce point, à une obligation d’information
sur ce qu’exigent les spécifications techniques, sauf si le contrat prévoit
un partage de responsabilités de la conception du produit. D’autre part, le
sous-traitant est généralement soumis à une obligation générale
consistant à ne pas agir d’une manière susceptible d’exposer un tiers à un
risque plus grand que le risque inhérent à l’utilisation du produit final en
question.

 La qualité

Quant à la qualité des produits, suite à la diffusion de systèmes


d’assurance qualité, le sous-traitant est souvent responsable lui-même des
inspections d’acceptation du produit, sauf convention répartissant
équitablement les obligations des parties. En réalité, le sous-traitant est
responsable, en principe, de la seule conformité de son travail à la
commande, par rapport aux normes en vigueur dans son secteur d’activité
et aux spécifications techniques qui lui ont été fournies. Le sous-traitant
ne devrait cependant pas garantir que les produits livrés sont exempts de
tous défauts de fabrication ou de conception et aptes à remplir leur
fonction.

 La responsabilité pour les produits


défectueux

En matière de responsabilité du fait des produits défectueux, le producteur


et, par conséquent, le sous-traitant industriel (producteur de parties
composantes), seront légalement responsables du dommage causé par un
défaut de leur produit. Le sous-traitant ne sera cependant pas responsable
s’il prouve que l’état des connaissances scientifiques et techniques au
moment de la circulation du produit ne permettait pas de déceler
l’existence d’un défaut.

 Règlement des litiges

En cas de litige, c’est, en principe, devant un tribunal que l’affaire sera


portée. Toutefois, les grands donneurs d’ordre préféreront souvent régler
la question autrement. Le contrat de sous-traitance peut donc permettre
aux parties de se mettre d’accord sur un moyen de règlement du litige :
tribunaux, arbitrage voire médiation. Le recours au tribunal présente
l’avantage de régler les différends relativement clairs, avec l’avantage de
l’octroi du titre exécutoire, en cas de nécessité. Les inconvénients d’une
telle formule sont connus : lenteur et coût, en cas de différends
techniquement complexes. L’arbitrage permet l’application des mêmes
règles juridiques que celles des cours et tribunaux, avec l’avantage de la
rapidité et de la souplesse. De plus, l’arbitrage peut être confié à des
personnes choisies pour leur compétence spécifique dans une matière
déterminée.

2. Les conséquences de l’inexécution du contrat dans le chef du sous-


traitant

Es conséquences de l’inexécution du contrat dans le chef du sous-traitant


peuvent dépendre de la qualification juridique du contrat (vente,
entreprise, etc.) En général, le donneur d’ordre victime de l’inexécution du
contrat pourra exiger l’exécution du contrat ou sa résiliation, le tout, sous
réserve de dommages-intérêts. Dans le domaine de la garantie pour vices
cachés, il est généralement exigé, tout d’abord, que la dénonciation soit
effectuée dans un délai raisonnable. Ensuite, le donneur d’ordre aura droit
de demander :

-Une réduction du prix

-Le remplacement du bien (le cas échéant)

-La résolution du contrat Le tout, encore une fois, sous réserve de


dommages-intérêts

III-Aspects stratégiques de la sous-traitance

La sous-traitance représente un enjeu stratégique pour les différents


acteurs, dans la mesure où il y a elle implique des choix stratégiques. Pour
le maître d’œuvre il s’agira d’adopter une stratégie d’intégration verticale
pour réduire voire ne plus avoir recours à la sous-traitance, ou
l’externalisation pour se recentrer sur le métier de base. Pour le sous-
traitant, il s’agira d’avoir une stratégie de spécialisation pour avoir la
maîtrise d’un savoir-faire particulier.

1. L’intégration verticale

L’intégration verticale décrit un mode de propriété et de contrôle


regroupant sous une seule autorité les divers stades de production et
distribution concernant un type de produits ou services donnés. Elle a
pour but de maîtriser plusieurs étapes du processus de transformation,
voire toutes, le long d’une filière de production. Elle concerne les
entreprises qui choisissent de tout faire elle-même, en réduisant
considérablement le recours aux compétences extérieures. On peut
alors déterminer le degré d’intégration qui traduit la propension de
l’entreprise à avoir recours au non à la sous-traitance et à tout par elle-
même. Plus le degré d’intégration est grand moins l’entreprise fait appel
à la sous-traitance dans son activité ; cela implique que l’entreprise qui
a un bon niveau d’intégration à valeur ajoutée significative

2. Externalisation

L'externalisation peut être définie comme l'opération qui consiste pour


une entreprise à confier à un tiers, pendant une durée assez longue, la
gestion et l'entretien d'une ou plusieurs activités qui sont nécessaires à
son fonctionnement, ces activités sont décrites en terme de résultats
attendus, et la caractéristique essentielle d'une opération
d'externalisation est que le tiers est seul responsable des moyens à
mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés. Autrement dit elle
consiste pour l’entreprise à se concentrer sur son activité principale ou
son cœur de métier qu’elle maîtrise parfaitement et, à faire réaliser par
des intervenants extérieurs (autres entreprises, cabinets spécialisés,
etc.) des travaux ou des ouvrages qui font partie des activités
secondaires, selon des normes et des spécifications qu’elle a choisies,
moyennant une rémunération. La sous-traitance se trouve donc être
une forme d’externalisation. Par conséquent l’entreprise peut avoir
recours à la sous-traitance parce qu’elle a opté pour une stratégie
d’externalisation de ses activités

3. La spécialisation
Elle consiste à approfondir ses activités autour des produits
existants grâce à la maîtrise d’un savoir-faire particulier. Elle
concerne les entreprises sous-traitantes qui se spécialisent dans
une activité. C’est la stratégie adoptée par les sous-traitants dont de
la maîtrise spécifique d’un métier est utilisée par les entreprises
requérant leurs services. Elle s’apprécie en fonction des possibilités
du donneur d’ordre

III. Le choix du sous-traitant


Le tableau suivant énumère les éléments intervenant pour le donneur
d'ordres quant au choix du sous-traitant.

Éléments intervenant dans le choix du sous-traitant

Il existe des critères économiques à la sous-traitance. Le tableau


suivant résume assez bien les grands champs en ce domaine.

IV- Intérêt de la sous-traitance


1. Les avantages

-Accès à une main d’œuvre qualifiée et spécialisée,


-Respect des normes de sécurité et de fiabilité car on a recours à
une équipe de spécialistes
-Plus de flexibilité pour le maître d’ouvrage : la sous-traitance
permet de faire face aux pics d'activité
-Réduction des effectifs,
-Moins de charges fixes (salaires, charges sociales)
-Réduction des coûts (pas de nouvel investissement pour produire,
pas de coût de stockage des matières premières…) car le sous-
traitant a le matériel adéquat
-Délai d’exécution plus rapide des prestations
-Possibilité de négocier des tarifs plus bas avec les sous-traitants
-La complexité organisationnelle est réduite.
-Dans certains cas la sous-traitance a été utilisée pour contourner
les rigidités du Droit du travail, et mettre la pression sur les
prestataires, qui se trouvent dans des situations plus précaires que
s'ils étaient salariés de l'entreprise donneuse d'ordre.
-les relations entre les donneurs d'ordres et les sous-traitants
évoluent vers des rapports de partenariat fondés sur la confiance
mutuelle. Le sous-traitant obtient des garanties et des contrats à
plus long terme
2. Les inconvénients

- Perte du contrôle de la technologie

- Roulement élevé du personnel

- Perte de confidentialité

- Précarité des emplois

- Méfiance du personnel

-Image négative de l’entreprise due à la précarisation des emplois

- Problème de la qualité du service

-Dépendance envers le maître d’œuvre et les sous-traitants

-Réduction du degré d’intégration pour le maître d’œuvre entraînant la


faiblesse de la valeur qui se traduit par une faible contribution au PIB

-Limites pour les sous-traitants :

 Le sous-traitant est souvent dans une situation de dépendance technique


et commerciale par rapport à son donneur d'ordres ;

 Il est en position de faiblesse car il subit la concurrence de ses


confrères et celle du donneur d'ordres lui-même qui peut toujours
reprendre la production sous traitée ;

 En cas de récession les sous-traitants sont souvent les premières


victimes car le donneur d'ordre préfère reprendre les fabrications sous-
traitées pour éviter les conflits avec son personnel ;

 L’entreprise sous-traitante doit s'adapter en permanence parce que les


donneurs d'ordres changent de techniques, s'intègrent ou disparaissent.
Avec la mondialisation de l'économie la sous-traitance devient
internationale.

CONCLUSION

Le recours à la sous-traitance est une décision renfermant des


implications stratégiques importantes pour une entreprise car elle a un
impact direct sur la qualité des services rendus ou la production des biens
vendus aux clients. Il permet de rester compétitive et de s’ouvrir à
d’autres marchés. Cependant il est nécessaire que la société qui fait appel
à la sous-traitance ait une relation privilégiée avec ses fournisseurs afin
de garder un contrôle sur ses activités. Son image de marque et sa
renommée en dépendent. L’entreprise se doit d’inclure le recours à la
sous-traitance dans sa stratégie globale.
ANNEXE

Programme de gestion des sous-traitants

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