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Elargissement Du Viade LISSASFA Etude Du Tablier
Elargissement Du Viade LISSASFA Etude Du Tablier
Présenté par
TAOUIL Jihane
Thème :
Élargissement du viaduc LISSASFA : Étude du tablier
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail :
À ma très chère mère :
Affable, honorable, aimable : Tu représentes pour moi le symbole de la bonté par excellence,
la source de tendresse et l’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de m’encourager et de
prier pour moi. Ta prière et ta bénédiction m’ont été d’un grand secours pour mener à bien
mes études. Je te dédie ce travail en témoignage de mon profond amour. Puisse Dieu, le tout
puissant, te préserver et t’accorder santé, longue vie et bonheur.
À mon très chèr père :
Décédé trop tôt, qui m’a toujours poussée et motivée dans mes études, j’espère qu’il sera
content et fière de sa fille qui a toujours priée pour le salut de son âme. Puisse Dieu, le Tout-
Puissant, l’avoir en sa sainte miséricorde.
À mes frères, et à toute la famille :
Je ne serai jamais capable d’oublier les très beaux moments qu’on a passés ensemble.
Remerciements
J’adresse par la même occasion, mes plus vifs remerciements à toute personne
qui a contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.
Résumé
Abstract
Among the particular problems in the world of civil engineering structures that present
some technicals difficult to resolution, we can find the connection of two existing
bridges. This final project consists of solving this connection by setting up a new bridge
placed between two bridges that existed in the last ten years, separated by a distance of
10 m. It is quite clear that the project needs an exhaustive study of other criterias
different than the resistance which is the subject of the majority of studies in civil
engineering. This project concerns the setting of a 2x3 lanes of Casablanca bypass
between the toll gate of Tit Mellil and the junction of Lissasfa.
The present project represents a viable conception of enlargement that respect both of
technical and financial requirements. In order to do this, it was necessary to situate the
project and its problems in its general context. This approach has highlighted the inability
of the existing company to support the new load configuration. As a result, rehabilitative
solutions of thes structures have been proposed. The one that corresponded in this
project is the connection with metal spacers.
In addition, a pre-design of the new bridge and a modeling on the ROBOT software have
been carried out. As well as the important role played by the verification of the cracked
arrow of the new structure in the enlargement. Finally, a dimensioning of the constituent
elements of the apron, namely the main beams, the spacers and the slab was carried
out.
Introduction générale
L’élargissement des ponts modernes est une arène nouvelle de développement
technologique dans le monde. Depuis longtemps, les constructeurs se préoccupent de la
sauvegarde des ouvrages d’art. À l’époque, l’élargissement commence avec quelques
ponts en maçonnerie et c’est jusqu’à la fin du XXème siècle que l’élargissement des ponts
dites modernes devient répandues.
C’est dans cette optique, où s’inscrit notre projet permettant de mettre à profit les acquis
théoriques, aussi bien techniques que managériales, durant la formation à l’Ecole
Nationale des Sciences Appliquée d’Agadir. C’est une véritable transition entre le milieu
universitaire académique et le milieu professionnel où l’élève ingénieur trouvera
l’opportunité pour faire preuve d’engagement, d’autonomie et de participer activement à
la prise de décision pour la résolution d’un problème technique au sein de l’organisme
d’accueil, tout en restant en contact permanent avec l’encadrant tuteur de l’ENSA.
Le projet de fin d’études permettra d’effectuer un travail personnel qui doit apporter des
signes convaincants faisant preuve de méthode, d’organisation, de rigueur, d’être
capable d’initiative, d’inventivité, et de fournir le meilleur de la performance souhaitée
en s’investissant entièrement dans le sujet conventionné.
Le présent rapport englobe cinq chapitres, le premièr est dédié au cadrage du projet, à la
description de l’ouvrage en question, et à révéler l’objectif ainsi que la particularité de
l’étude. Le deuxième chapitre comporte le volet conception et pré-dimensionnement de
l’ouvrage d’élargissement. Le troisième chapitre consiste à modéliser la structure et
déterminer les sollicitations dans l’ancien tablier pour assurer la possibilité
d’élargissement, et dans le nouveau tablier pour le dimensionnement de ses différents
éléments, et ce à l’aide du logiciel Robot. Le quatrième chapitre est consacré à la
vérification des poutres principales vis-à-vis de la flèche fissurée.
Finalement, le dernier chapitre comporte le dimensionnement et la vérification de
chaque élément du nouveau tablier, à savoir : les poutres principales, les entretoises, les
connexions mécaniques intermédiaires et l’hourdis.
est le fruit de la fusion entre les sociétés Ingema et Scet-Scom, dont CDG
Développement est l’actionnaire de référence.
regroupe désormais les activités des deux bureaux d’étude, dont il convient de
rappeler les plus importantes :
Scet-Scom (fondée en 1958) : Bâtiment, Aménagements urbains, Agriculture et développement
rural, Alimentation en eau et Assainissement.
emploie près de 600 collaborateurs, intervient dans des domaines d’activité variés et
dispose de nombreuses implantations régionales. Ainsi , dont le siège social est à Rabat,
est également présente à l’échelle régionale à travers ses agences. Elle opère également à
l’international, où elle est appelée à devenir l’un des bureaux de référence, notamment en
Afrique et au Moyen-Orient.
Raison sociale :
Forme juridique : Société anonyme
Capital : 50.000.000 DH
compte environ 600 collaborateurs dont 202 ingénieurs, 227 techniciens et 103
administratifs
Etudes générales
Faisabilités
Projets complets
Dossiers d’appel d’offres
Assistance technique à l’exécution
OPC et Maîtrise d’œuvre
Expertise
Auscultation
Audit
II-1- Introduction
La Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) a confiée à NOVEC l’étude du projet
d’exécution de la mise à 2x3 voies de l’autoroute de contournement de Casablanca entre la
barrière de péage pleine voie de Tit Mellil et la bifurcation de Lisasfa.
Les ouvrages existants sont de type pont à poutre en béton armé assurant le franchissement
d’une route et une voie ferroviaire, il s’agit de 2 tabliers constitués de 4 travées continues de
longueurs successives 15m - 23m - 23m – 15 m reposant sur deux culées aux extrémités et 3 piles
intermédiaires. L’ouvrage est de longueur totale droite entre axes d’appuis des culées de 76.90
m et présente un biais de 128.36 Grad.
II-2-1-2- Tablier :
Transversalement, l’ouvrage est constitué de deux tabliers de 10 m de largeur, qui supporte un
sens de circulation de l’autoroute A5, séparés par un vide central de 10m de largeur également
ce qui permettra l’insertion d’un nouveau ouvrage afin d’élargir la voie par l’intérieur de
l’existant.
L’élargissement du viaduc n’aura pas des incidences sur les éléments porteurs existants :
- Culées : Les appuis d’extrémités seront des culées sur pieux liés par l’intermédiaire d’un
chevêtre.
- Piles : Chaque pile est constituée d’un seul de type voile en béton armé faisant chacun
5.00 m de largeur et 1.00 m d’épaisseur et 8.00 m de hauteur.
- Tablier : pour l’élargissement du tablier on procédera de la façon suivante :
Dépose des anciens dispositifs de sécurité
Démolir les murets sans endommager le tablier
Aménagement des deux rives
Réalisation du nouvel ouvrage
Juxtaposition de la nouvelle structure à l’existante
Actuellement, le viaduc porte une plateforme de 2x2 voies. D’où l’élargissement du viaduc
existant s’inscrit dans le cadre de l’élargissement à 2x3 voies de la section courante de la rocade
de Casa.
Pourquoi élargir ? Cette question d’apparence anodine mérite pourtant une bonne analyse avant
de se lancer dans le projet. Sa ou ses réponses conditionnent toute la « philosophie » de
l’élargissement qui va suivre. On conçoit bien en effet que l’étude à mener sera forte différente
selon l’objectif de cet élargissement, soit de résoudre un problème:
- Géométrique : augmenter la largeur de chaussée ou rectifier un tracé sinueux.
- De trafic : créer des voies supplémentaires.
- De sécurité : il s’agit de créer une voie supplémentaire, par exemple chaussée
bidirectionnelle sur ouvrage à voie unique.
Chacun de ces cas conduit à une approche très différente et pas seulement au niveau des
hypothèses de calcul à prendre en compte. À l’extrême, on peut aboutir à une remise en cause
totale de l’élargissement: s’il correspond à une fonction routière complètement nouvelle,
pourquoi pas un ouvrage neuf indépendant de l’ancien, s’il s’agit simplement d’améliorer le
passage des piétons, pourquoi pas une passerelle piétons.… D’où l’importance de bien définir les
objectifs dès le départ.
Toutes les données nécessaires pour l’établissement d’un projet d’élargissement sont :
L’élargissement des ponts nécessite une vérification de la stabilité des fondations et parfois celle
du tablier et appuis.
Le calcul du tablier et de ses appuis s’impose si :
la structure est en mauvais état,
l’élargissement retenu est dissymétrique,
les charges permanentes et/ou d’exploitation augmentent,
l’ouvrage a une grande portée (> 10m) ou un surbaissement important (< 1/4).
Des vérifications en phase travaux peuvent également être nécessaires : par exemple
décaissement important, circulation d’engins lourds…etc.
e. Types d’élargissement :
Les élargissements par structures s’appuyant sur les appuis de l’ouvrage existant :
On trouve les élargissements par poutres ou dalles latérales reposant sur les appuis, et les
élargissements par dalle générale reposant sur les appuis, on peut faire recours à ce type
d’élargissement pour les ouvrages de portées modestes, technique adaptée aux ponts de
largeur variable.
f. Problématique de l’élargissement :
Pour tout élargissement d’un pont, il y a coexistence de deux constructions : une ancienne et une
autre nouvelle. Le matériau du béton connaît des déformations différées dues au retrait et au
fluage. Le retrait n’est qu’une diminution de volume du béton non chargé qui commence au
cours de son durcissement et se prolonge jusqu’à la maturation définitive du béton alors que le
fluage est le phénomène selon lequel la déformation du béton soumis à une charge constante
continue de croître dans le temps. Ce sont des phénomènes très complexes, qui encore
aujourd’hui, ne sont pas complètement maitrisés.
Le retrait et le fluage font donc l’objet d’une étude plus poussée dans un projet d’élargissement.
Le pont existant est construit depuis 8 ans donc une partie du retrait et du fluage de ce pont est
déjà consommée alors que le béton de la nouvelle construction d’élargissement subira un retrait
et un fluage pendant les prochaines années.
L’élargissement des ponts présents alors des problèmes à tenir en compte lors de la conception
et du dimensionnement de la nouvelle structure :
Continuité de part et d’autre de ladite structure.
Tassements différentiels.
Déformations instantanées et différées entre la nouvelle structure et l’existante.
Fondations insuffisantes.
Coupure de la circulation lors de construction.
Différence de déformabilité des deux structures (joints, étanchéité…)
Actions appliquées.
Aspect final.
Problèmes d’altération des matériaux constitutifs.
En effet, un ouvrage comprend trois parties principales dont l’analyse économique doit être faite
en toute rigueur :
Exigences à respecter:
connexion des deux ouvrages existant et nouveau.
Le confortement des fondations du pont existant.
Assurer la continuité de la plate-forme sous surcharges, ce qui demande une continuité
mécanique entre parties existantes et nouvelles.
Eviter de sur-solliciter l’ouvrage existant :
Sous surcharges routières.
Sous déformations différentielles (thermiques ou différées) : réclame une
indépendance selon l’axe vertical et l’axe longitudinal de façon à ce que la
courbure sous gradient thermique et la dilatation puissent se faire librement, sauf,
bien entendu à obtenir un comportement thermique égal des parties existantes et
nouvelles.
Assurer l’accès aux parties anciennes et nouvelles pour leur maintenance et réparation
Assurer au maximum la continuité du trafic en cours de travaux : les ouvrages à élargir sont
ordinairement les plus chargés en trafic et donc bien souvent en zone périurbaine. Il ne peut
être question de construire un nouveau ouvrage latéralement au premier, ni en phase
provisoire, ni en phase définitive. De même, il est déconseillé de solidariser les deux tabliers
composant un même franchissement, de façon à permettre au moins la circulation sur un
tablier en cas de défaillance pathologique sur l’autre. Enfin, le chantier ne peut guère utiliser
l’autoroute pour la circulation des matériaux et matériels et l’essentiel des accès doit se faire
par-dessous ou sur le côté. La satisfaction complète de cette exigence conduit donc à
l’insatisfaction de toutes les précédentes en phase définitive et à des restrictions particulières
lors de la construction de l’élargissement (chantier dans l’embarras des étais, bétonnage sous
les vibrations du trafic).
L’élargissement d’un ouvrage ancien doit tenir compte de son histoire et de son esthétique
originelle : L’ouvrage en place a son style propre, son esthétique et se trouve être dans un
cadre, un paysage urbain ou rural. Il exprime l’art, les techniques, les savoir-faire, le goût
d’une époque. À travers cette émergence d’un passé nous revient la mémoire de l’histoire.
Apparaît alors l’idée que l’on peut se faire d’un passé, et cette idée n’est pas assurément
celle qu’avaient les hommes qui ont bâti l’ouvrage.
Année 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
TMJA 20739 20791 20885 20948 21044 21147 21233 21294 212266
Taux d’ac --- 0,042 0,073 0,045 0,066 0,067 0,052 0,035 0,043
Le trafic a connu une évolution remarquable entre les années 2009 et 2017. La moyenne
d’évolution du trafic calculée est 5.44%, elle est supérieure à la moyenne nationale (4.5%).
L’élargissement permettra donc l’amélioration et la décongestion de la circulation du trafic.
II-2-4-2- Dimensionnement :
Cette partie évoque l’ensemble des éléments et paramètres indispensables au calcul de la structure,
tout en indiquant les textes normatifs et les formules de base impliqués dans les différentes étapes
du calcul, elle se subdivise en quatre sous-parties :
Actions : formées par des charges permanentes (poids propre de la structure et des équipements),
charges d’exploitation (charges routières..),
Vérification : vis-à-vis des différents critères de dimensionnement (la flèche pour les poutres en
béton armé et le flambement et le voilement pour les entretoises métalliques)
III-1- Conception :
Cette partie a pour objectif de concevoir les différentes parties du projet, de déterminer et
choisir une ou plusieurs solutions compatibles à la problématique. Il traite en premier lieu la
conception de l’élargissement de cet ouvrage ainsi que la variante retenue pour cet
élargissement.
III-1-1- Variante précontrainte additionnelle
Le principe de cette technique consiste à introduire des forces supplémentaires de
précontraintes afin de soulager la structure des contraintes qu’elle subit. De ce fait, elle peut être
utilisée soit pour le renforcement des poutres en bon état soit pour la réparation des poutres
dont la précontrainte est en mauvais état. Cette variante est spécialisée pour le renforcement
des VIPP, donc loin d’être utilisé dans le cas des poutres en béton armé.
+ Enfin la faible épaisseur des fibres couplées à la technique de collage entrainent une facilité de
manipulation ainsi qu’une adaptabilité à plusieurs formes de surfaces.
- Elles nécessitent une protection contre les températures élevées. En effet les fibres ainsi que la
colle sont en matières organiques et de ce fait perdent leurs caractéristiques sous l’effet de
températures élevées. Une étude poussée sur la résistance au feu doit être réalisée en vue
d’éviter la ruine de l’ouvrage à travers la rupture fragile des fibres.
- Aussi elles nécessitent un traitement de surface poussé en vue de corriger les éventuels
défauts. Ce traitement minutieux prend du temps en ce sens qu’il conditionne la bonne tenue
des fibres ainsi que leur adhérence au béton ;
- Un point important reste le coût élevé des matériaux par rapport à l’acier. En effet le prix par
mètre carré est de 400 Dhs, et vient s’ajouter à cela le coût de la main d’œuvre qui doit être
spécialisée.
- Un suivi méticuleux vis-à-vis de la fatigue et du vieillissement doit être fait pour détecter les
pertes de qualité que peuvent subir les fibres. Le procédé étant récent, le comportement des
fibres vis-à-vis de la fatigue et du vieillissement n’est pas encore maîtrisé.
L’avantage de cette solution est qu’elle entraine peu de gêne à la circulation lors de la
réalisation. Les inconvénients sont comme suit :
- La réalisation du point fixe au milieu des travées nécessite de meuler et remplacer les dallettes
de continuités entre travées successives par des joints de continuité. Ce qui ramène le problème
d’inconfort de l’usager qui ressent les secousses lors du passage d’une travée à une autre. - De
plus cette connexion entrainera des mouvements différentiels verticaux vers le quart de travée
qui nuirait à l’intégrité du revêtement et à la circulation.
- Enfin, la réalisation du point fixe en milieu de travée augmentera l’effort de freinage sur chaque
appui. En effet, avec les dallettes de continuité cet effort de 30 tonnes était repris par l’ensemble
des appuis, mais dans la nouvelle configuration chaque appui devra supporter l’intégralité de cet
effort.
Ainsi cette solution n’est convenable que pour les ouvrages à une travée pour lesquels la
recherche du point fixe ne pose pas de problèmes.
III-1-4- Connexion avec entretoise métallique :
Le système est schématisé ci-dessous :
Les appuis élastiques représentent les points de connexion avec la nouvelle structure ; Ils servent
à transmettre une partie des nouvelles sollicitations de l’ouvrage ancien vers le nouveau. De ce
fait l’inertie du nouvel ouvrage devra être suffisante pour supporter l’ensemble de ses
sollicitations. De plus, un choix judicieux de la distance entre ces connexions permet d’atténuer
les moments en travée. Avec Trois entretoises métalliques placées au milieu de la poutre et
espacées de 3 m chacune, on obtient une réduction du moment de l’ordre de 300t.m.
En comparant les avantages et les inconvénients des différents procédés ci-dessus cités, on se
rend compte que deux solutions réalisables sont compétitives entre elles. Il s’agit notamment de
la solution avec fibre de carbone dans le cas du renforcement et la solution de connexion avec
entretoise métallique. Le renforcement présente l’avantage de nous épargner les effets de retrait
et fluage entre le nouveau tablier et l’ancien, problème qui se pose toujours avec la connexion.
Toutefois d’un point de vue esthétique, la solution de connexion est intéressante en ce sens
qu’elle enlève cette impression d’ouvrage « déficient » que l’on a renforcé. De plus avec la
connexion mécanique, toute la quantité de travail est moindre, car on ne se focalise que sur le
nouvel ouvrage, l’ancien étant peu touché tandis qu’avec le renforcement, la quantité de travail
est plus importante du fait qu’on doit traiter les deux tabliers. Enfin, en ce qui concerne le coût de
réalisation des deux procédés, il s’avère que la solution avec fibre de carbone est la plus coûteuse.
Pour toutes ces raisons, la solution avec connexion métallique a été retenue dans la suite du
travail (figure 10), et pour atténuer l’interaction du fluage et du retrait entre les deux ouvrages, la
connexion sera réalisée le plus tard possible pour permettre de consommer le maximum des
effets dus au fluage et au retrait du nouvel ouvrage. De plus, les liaisons de l’entretoise avec les
deux ouvrages seront comme suit :
- Un encastrement dans le plan de l’entretoise pour permettre la transmission des efforts de
l’ancien ouvrage vers le nouveau
- Une rotule dans le plan perpendiculaire à l’entretoise pour permettre le libre déplacement des
ouvrages l’un par rapport à l’autre.
Ce pont est constitué de 4 travées isostatiques comme il est affiché dans la figure suivante :
Chaque travée est constituée de 5 poutres en béton armé, entretoisées au niveau des appuis et
solidarisées transversalement par l’hourdis en section courante. L’hourdis est de type général en
béton armé, et il sera coulé sur place.
Ce type de joint permet un déplacement dans les 3 directions, le critère dimensionnant pour ce
genre de joints est le tassement différentiel entre les deux structures. Ce tassement est limité à
10mm.
Ce modèle de joint est de la famille des joints "non apparent à revêtement amélioré". Il consiste
à remplir au droit du joint avec un matériau constitué d’un mélange de granulats et de liant
bitume modifié par des polymères. C’est la viscoélasticité du mélange qui permet les
déplacements tout en assurant l’étanchéité (Annexe 1)
Contraintes de la conception :
La flèche différentielle entre les deux tabliers doit être limitée au maximum à 10 mm.
III-2- Pré-dimensionnement :
Les poutres comme les entretoises ne seront pas prédimensionnées selon les guides en question
vue que la structure concernée ne présente pas un ouvrage nouveau, seul et indépendant. Donc
on va commencer les dites vérifications en prenant comme prédimensionnement les dimensions
des éléments de l’ancienne structure puis accorder chaque fois les changements nécessaires en
fonction des contraintes qui seront imposées.
Pour élargir, il faut démolir et reconstruire. La première étape consiste à démolir les
encorbellements de l’ouvrage existant. Il existe plusieurs procédés de démolition à savoir la
démolition au brise-roche hydraulique, la démolition par un marteau-piqueur et l’hydro-
démolition. Cette démolition ne doit pas causer l’effondrement de l’ouvrage et donc ne doit pas
toucher les armatures des structures sensibles. Contrairement aux marteaux-piqueurs, l’hydro-
démolition ne produit que très peu de vibrations, et donc évite la création de microfissures qui
peuvent mettre en danger l’ouvrage existant. Pour cela, le meilleur procédé reste l’hydro-
démolition. Celle-ci est une méthode de destruction du béton qui utilise un jet d’eau à haute
pression pour enlever le béton. Développée en Europe dans les années 1970, cette technologie
est largement utilisée pour les opérations d’enlèvement de couches de béton et pour la
préparation de surfaces.
Le béton est un matériau poreux ayant une grande résistance à la compression, mais dix fois
moindre à la traction.
La technique de l’hydro-démolition utilise la porosité du béton en le soumettant à un jet d’eau à
haute pression (> 1000 bars) pour créer une saignée le long du tablier. En pénétrant dans ses
pores, le jet provoque une pression interne supérieure à la résistance du béton, entrainant ainsi
son éclatement.
Cette technique peut être réalisée de deux manières : soit à la lance portée par un homme, soit
par l’intermédiaire d’un robot. Le robot permet la démolition lourde sur de grandes surfaces
verticales et horizontales, tandis que la lance est idéale pour les travaux en milieu confiné.
L’équipement employé pour cette technique est composé d’une pompe à piston entrainée par
un moteur. La pompe transmet une pression et un débit, déterminé par le diamètre de ses
pistons, à travers un tuyau vers la buse d’un outil. La capacité d’extraction de béton (en
m3/heure) est conditionnée par ces deux paramètres. Elle dépend également de la qualité du
béton, de sa granulométrie et de la densité des armatures. Par ailleurs, le temps d’exposition au
jet d’eau détermine la profondeur de l’extraction une fois les autres paramètres fixés.
Le travail au robot permet un fort rendement jusqu’à 5 m 3/jour alors que le travail à la lance
donne plus de précision avec des rendements moindres de l’ordre de 0,5 m 3/jour. L’idéal reste
donc de combiner les deux si possible pour obtenir à la fois rendement et précision. Cependant,
le robot à automate programmable apporte une plus grande précision, car la vitesse d’avance
peut être maitrisée par la programmation sur un pupitre de commande.
III-3-3- Avantages :
Les deux ponts existants sont équipés sur leurs deux rives de deux encorbellements de 1 m
supportant les dispositifs de sécurité; pour permettre l’élargissement il convient donc d’enlever
les anciens dispositifs de sécurité et d’aménager les rives. Cette opération s’étale sur les étapes
suivantes :
Dans ce projet on va démolir le béton sur une largeur de 0.5 m comme il est montré sur la figure
suivante pour le pont situé à gauche du nouveau pont :
Par sollicitation, on se réfère à un moment fléchissant ou à un effort tranchant. Pour déterminer les
sollicitations globales, on fait souvent appel aux lignes d’influences puisqu’on peut avoir des charges
mobiles.
Les tabliers des ponts à poutres sont des structures tridimensionnelles pour lesquelles de
nombreuses méthodes de calcul ont été proposées. Ces méthodes sont classées en deux familles,
selon que la section transversale peut être considérée comme étant déformable (figure 17 ) ou
indéformable ( figure 18).
Figure 18: Principe de répartition transversale pour un pont à poutre sans entretoises intermédiaires
méthode de Guyon-Massonnet
Figure 19 : Principe de répartition transversale pour un pont à poutre avec entretoises intermédiaires
méthode de Courbon
a. Hypothèse d’utilisation :
Le pont équivaut à une travée indépendante de portée L et de largeur 2b .
L’ossature est constituée par une poutraison croisée de poutres et d’entretoises.
Poutres de section constante, identiques et équidistantes de a.
Entretoises de section constante, identiques et équidistantes de λ.
Le pont résultant après élargissement sera un pont à poutres dont les inerties ne sont pas
identiques, ainsi que les deux matériaux constituant le nouveau et l’ancien tablier se comportent
différemment envers les différentes sollicitations, d’où on aura affaire à un pont non continu dont
on ne pourra pas se satisfaire avec une seule travée équivalente. Ce qui ne permettra pas
l’utilisation de cette méthode.
a. Hypothèse d’utilisation :
Cette méthode suppose que les déformations des entretoises sont négligeables vis-à-vis des
déformations des poutres, c.à.d, les entretoises présentent une rigidité infinie. Ceci peut être
obtenue lorsque:
-Les poutres sont solidarisées par des entretoises perpendiculaires aux poutres.
-Les entretoises sont suffisamment nombreuses (plus de 3) et rapprochées (espacement envers 4m)
- La portée des poutres est supérieure à deux fois la longueur d’une entretoise.
D’une part le pont en question comportera des entretoises en béton ou métalliques, mais dont le
nombre sera réduit ( 3 entretoises intermédiaires en plus) , donc l’espacement sera plus important (
envers 6m ),d’autre part le pont présente un biais, donc les poutres ne sont pas perpendiculaires
aux appuis. D’ou la non-validité de cette méthode dans notre cas.
-La méthode de torsion uniforme (voir Calgaro et Virlogeux), appliquée surtout pour les ponts
métalliques ou mixtes.
-Méthode des coupures (de Abdunnur), basée sur une coupure au milieu du hourdis.
-Méthode de Eugène des ponts à poutres élastiquement liées, basée aussi sur une coupure dans le
sens longitudinal du pont et au centre du hourdis.
-Méthodes des ossatures plissées (voir Calgaro et Virlogeux), basées sur la schématisation du tablier
par plusieurs voiles.
La liste des méthodes citées n’est pas exhaustive. Mais en pratique, dans le cas de tablier rigide, on
utilise la méthode de Courbon. Dans le cas contraire, c’est la méthode de Guyon-Massonnet qui est
la plus utilisée.
Finalement, afin de trouver les sollicitations dans la structure il faut procéder à un calcul par
éléments finis, d’où le recourt à certains logiciels est nécessaire.
On a opté pour le logiciel Autodesk® Robot™ Structural Analysais Professional 2014 puisqu’il
répond aux exigences suivantes :
- Suffisamment de liberté pour le choix des méthodes de calcul et des paramètres utilisés
- Clarté de la démarche de calcul
- Utilisation rapidement accessible
Ce logiciel pré dimensionne, calcule et vérifie tous les types de modèles saisis directement sur
robot ou importé à partir du logiciel CBS pro. Et ceci, grâce à des outils de maillage automatique
des éléments finis et une gamme complète de modules béton armé. L’éditeur offre également
une solution d’analyse adaptée aux normes marocaines.
La définition d’un matériau permet une description complète des constantes physiques des
barres. En particulier elle permet de définir des lois d’évolution au cours du temps des
paramètres suivants:
NU coefficient de Poisson
RO poids volumique
E module de Young
G Modules d’élasticité du béton transversal
Re Résistance limite à la compression
Les barres peuvent avoir des caractéristiques géométriques de différents types, à savoir :
Poutres anciennes :
Les poutres du pont existant sont caractérisées par une section rectangulaire (0.4*1.3)
Poutres nouvelles :
Les poutres du nouveau pont sont caractérisées par une section en Té avec talon de dimensions
suivantes :
Entretoise :
Les entretoises sont caractérisées par une section rectangulaire :
Les directions bloquées d’un appui rigide sont définies dans le repère général de la structure.
Déplacements bloqués : Dz Ces
données sont entrées selon les syntaxes suivantes :
e. Connexion métallique
Chaque entretoise métallique est constituée de deux plans d’entretoisement identiques placés
l’un à côté de l’autre. Chaque plan est constitué par un treillis en acier composé de la façon
suivante :
Les membrures supérieures et inférieures sont constituées par deux tronçons de tubes
épais, de caractéristiques identiques, de longueur voisine, reliés par un troisième
tronçon de tube, de diamètre inférieur, coulissant à l’intérieur d’un des tubes et soudé à
l’intérieur de l’autre.
À l’extrémité de chaque membrure, les tubes sont soudés sur une platine carrée évidée
en son centre
Les deux membrures sont reliées par quatre montants verticaux et par deux diagonales
en tubes carré
Pour faire importer la section de la barre assurant la connexion entre les deux tabliers sur le
modèle robot, on essais d’introduire la section suivante :
Après la définition de la géométrie de la structure ainsi que les caractéristiques des barres et des
matériaux, on obtient le modèle suivant :
a. Chargements fixes :
Poids propre :
Étanchéité :
Son rôle est d’assurer l’imperméabilité à la surface supérieure du hourdis, elle doit présenter une
bonne adhérence au tablier, une résistance mécanique pour éviter le fluage et un allongement
de rupture important pour suivre les déformations du tablier sans se fissurer.
On utilisera une chape épaisse de densité 2.2 t/m3, coulées sur le hourdis et ayant une épaisseur
de 3cm. Elle sera introduite à la structure sous forme d’une charge surfacique :
La couche de revêtement :
Elle est constituée d’un tapis d’enrobé d’épaisseur 5 à 10 cm, d’une densité égale à 2,2 t/m3. On
adoptera une épaisseur de 3 cm. De même que la charge d’étanchéité elle est sous forme d’une
charge surfacique appliquer sur les deux tabliers :
Les dispositifs de sécurité : On distingue trois catégories de dispositifs de sécurité : les gardes
corps, les glissières de sécurité et les barrières de sécurité. Les barrières de sécurité sont utilisées
dans le cas où la chute des véhicules est dangereuse (brèches de grandes hauteurs, passages
supérieurs sur autoroutes ou chemins de fer…). Pour notre cas, on a un garde-corps type BN4
ayant une densité linéaire de : 0.065t/m.l
Selon les plans cette charge est appliquée sur le bord de la dalle de l’ancien tablier sous forme
d’une charge linéaire :
Les corniches :
On a des corniches avec caniveaux d’une densité de 1.5 t/m3, une épaisseur de 0.7 m et une
largeur de 0.64 m. cette charge est appliquée également sur le bord de l’ancien tablier sous
forme d’une charge linéaire :
Prédalles Préfabriquées :
On a des Prédalles Préfabriquées en béton armé de 25 KN/m3 avec une épaisseur de 6 cm, une
largeur de 2.32 m et une longueur de 0.5 m. c’est une charge appliquée sur toute la surface des
deux tabliers :
b. Chargements d’exploitation :
Les charges d’exploitation sont les charges routières réglementaires.
Les règlements des charges sur les ponts sont regroupés dans le Fascicule 61 TITRE II du cahier de
prescriptions communes (CPC).
Les charges militaires :Le système Mc120
Un véhicule type du système Mc120 de masse totale 110t comporte deux chenilles, et dont les
caractéristiques géométriques sont représentées sur le schéma suivant :
Longitudinalement, on peut disposer de plus d’un seul char, faut juste respecter la condition
suivante : la distance entre deux chenilles ne doit pas dépasser 30,5 comme il est schématisé
dans la figure 35.
Pour notre cas on fait l’étude d’une travée de 23m donc on va se limiter d’un seul char, et il sera
définit sur robot avec la configuration suivante :
Le coefficient multiplificateur bc :
Suivant la classe du pont et le nombre de files de camions considérées, les valeurs des charges du
système Bc à prendre en compte sont multipliées par un coefficient bc dont les valeurs sont
indiquées dans le tableau 5:
Dans le sens longitudinal, le nombre de camions est limité à 2 par file, orientée dans le
même sens. La distance des 2 camions d’une même file est déterminée pour produire
l’effet le plus défavorable et peut être nulle (minimum 4,5 m entre essieux des 2 camions).
On peut considérer une partie d’un camion, l’autre partie étant sur la travée suivante ou
sur le remblai d’accès, mais on ne peut couper un camion.
Dans le sens transversal, le nombre de files de camions, Nf, ne doit pas dépasser le
nombre de voies, Nv, (c.à.d. Nf ≤ Nv), même si cela est géométriquement possible. On ne
peut pas couper une file de camions. De plus, une distance minimale de 0,25 m (Figure 8)
est exigée entre l’axe de la file de roues la plus excentrée et le bord de:
o la largeur chargeable s’il s’agit du calcul des poutres principales.
o la largeur roulable s’il s’agit du calcul des autres éléments du tablier (hourdis,
entretoises).
Caractéristiques du pont :
On détermine les caractéristiques du pont d’après les règlements des charges. La largeur
chargeable, Lch, est la même que la largeur roulable, Lr, puisqu’il n’y a pas de glissière de
sécurité.
Le coefficient bc dépend du nombre de files de camions à placer. Pour notre cas il suffit de
positionner 5files qui représente la configuration la plus défavorable :
Après la définition des camions on choisi la même ligne de référence que celle du système
Mc120 :
Remarque : On note qu’on a pas présenté les autres cas de charges routières, car se sont ces
deux systèmes (Bc et Mc120) qui ont donné les combinaisons de charges les plus défavorables.
Pour le calcul des sollicitations, on utilisera les combinaisons de charges suivantes (d’après le
fascicule 61 TITRE II) :
À l’ELS : Mx = Mper + 1,2Mtr+ Max (1,2Max(Mal;MB) ; MMc)
Tx = Tper + 1,2Ttr+ Max (1,2Max(Tal;TB) ; TMc)
On trouve les moments maximaux sur les poutres assurant la jonction des deux tabliers, et
d’après les résultats obtenus sur robot la combinaison de charge bc(5voies chargées), qui
représente le cas le plus défavorable.
Les résultats de calcul sont résumés dans les tableaux ci-dessous pour chaque pas de 0.1L de la
poutre.
En se contentant de la modélisation des deux tabliers sans aucune entretoise intermédiaire qui les
connectent, on tire les résultats suivants du logiciel :
Tableau 6: Sollicitations sans connexion métallique
Moments après
entretoise intermédiaires
Moments après
entretoise intermédiaires
Les sollicitations provoquant la fissuration (Mcr : Moment provoquant la fissuration, Ncr : Effort
provoquant la fissuration) correspondent à l’atteinte de la contrainte de traction limite sur la fibre
de béton la plus tendue dans la section homogène non fissurée (c’est-à-dire à l’apparition de la
première fissure). Cette contrainte limite a pour valeur fctm (ft28).
• la flèche correspondant à la condition non fissurée, état dans lequel l’acier et le béton
agissent ensemble de manière élastique en traction et en compression ;
• la flèche associée à la condition entièrement fissurée, état dans lequel l’influence du béton
tendu est négligée.
Remarque : En fait au BAEL nous sommes beaucoup plus défavorable car nous partons
directement sur une inertie fissurée. La flèche calculée avec la démarche BAEL reste théorique,
car les essais ont montré des écarts importants. La démarche proposée par l’EC 2 est plus
complexe mais plus pertinente.
On va donc procéder au calcul de la flèche réelle (et donc la courbure) en se basant sur
l’Eurocode qui est intermédiaire entre :
• la flèche associée à la condition entièrement fissurée.
• la flèche correspondant à la condition non fissurée.
Béton :
- La résistance moyenne à la compression du béton à 28 jours :
- La résistance caractéristique à la compression du béton à 28 jours :
- Module de déformation instantanée du béton :
- Module d’élasticité effectif tangent du béton : (avec est le
coefficient de retrait)
- Coefficient d’équivalence :
Aciers
- Limite d’élasticité des aciers :
Remarque :
Sollicitations de flexion : La section fissurée est celle que l’on utilise pour la vérification des
contraintes à l’état limite de services. Les calculs sont conduits alors à l’état limite de service.
ii. Courbure
: moment de fissuration
Remarque :
Section fissurée
La position de l’axe neutre est fournie par l’équation des moments statiques :
ii. Courbure
Et enfin la courbure :
Remarque :
Que la section droite comporte ou non des aciers comprimés, la courbure peut également être
obtenue par la formule :
Avec :
fissurée
40
Sf 0,0046 0,0065 0,0079 0,0079 0,009 0,009 0,009 0,0079 0,0079 0,0065 0,0046
Sh 0,0036 0,0055 0,0072 0,0072 0,0088 0,0088 0,008 0,0072 0,0072 0,0055 0,0036
Moment de
Mcr
fissuration
(KN. 811,126 1081,49 1293,02 1293,02 1471,28 1471,28 1471, 1293,0 1293,02 1081,4 811,12
m)
Ich
Inercie 0,1908 0,2603 0,3186 0,3186 0,3703 0,3703 0,370 0,3186 0,3186 0,2603 0,1908
(m4)
Fibre v
0,8233 0,8424 0,8624 0,8624 0,8809 0,8809 0,880 0,8624 0,8624 0,8424 0,8233
inférieure (m)
Fibre v'
Projet de fin d’études
0,4767 0,4576 0,4376 0,4376 0,4191 0,4191 0,419 0,4376 0,4376 0,4576 0,4767
supérieure (m)
Ach
Aire 1,0035 1,0452 1,0869 1,0869 1,1287 1,1287 1,128 1,0869 1,0869 1,0452 1,0035
(m2)
Bras de Zc
1,115 1,094 1,048 1,048 1,004 1,004 1,004 1,048 1,048 1,094 1,115
levier (m)
Position de x1
0,262 0,323 0,367 0,367 0,403 0,403 0,403 0,367 0,367 0,323 0,262
l’axe neutre (m)
As2(x)
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
(cm2)
Ferraillage
As1(x) 122,7
49,1 73,65 98,2 98,2 122,75 122,75 98,2 98,2 73,65 49,1
(cm2) 5
Hauteur d(x)
1,202 1,202 1,17 1,17 1,138 1,138 1,138 1,17 1,17 1,202 1,202
utile (m)
M(x)
1246, 1029,4
Moment (KN. 0 225,52 451,02 755,3 1000,51 1228,27 687 345,93 -25,19
8 6
m)
Abscisse x/l 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
Projet de fin d’études
ii. Courbure
Remarque :
Section fissurée
i. Caractéristiques géométriques de la section fissurée
La position de l’axe neutre est fournie par l’équation des moments statiques :
avec :
Si , on a une section en T :
ii. Courbure
43
Sh 0,0031 0,0043 0,0080 0,0103 0,0128 0,0140 0,0146 0,0121 0,0086 0,004 0,0031
Tableau 10 : Détérmination des courbures due au chargement de la poutre en section Té
Moment de
fissuration Mcr
842,28 1143,3 1772,9 2034,6 2280,0 2358,5 2412,7 2203,6 1830,9 1188, 842,28
(KN.m)
Ich 0,229
Inercie 0,1564 0,2173 0,3752 0,4582 0,5375 0,5703 0,5872 0,5147 0,4015 0,1564
(m4) 8
v
Fibre inférieure 0,6499 0,6652 0,7407 0,7882 0,8251 0,8463 0,8518 0,8175 0,7675 0,676 0,6499
(m)
v'
Fibre sup 0,6501 0,6348 0,5593 0,5118 0,4749 0,4537 0,4482 0,4825 0,5325 0,623 0,6501
(m)
Projet de fin d’études
Position de l’axe x1
0,413 0,506 0,606 0,636 0,662 0,666 0,672 0,653 0,609 0,513 0,413
neutre (m)
As2(x)
17,5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 17,5
(cm2)
Ferraillage
As1(x)
52,5 77,4 138,3 183,3 226,5 252,9 261 216,3 159,9 83,7 52,5
(cm2)
d(x)
Hauteur utile 1,254 1,202 1,138 1,074 1,042 1,01 1,01 1,042 1,074 1,17 1,254
(m)
Mx 1322,7 1731,1 2116,2 2350,6 2421,5 1519,5 814,6
Moment -16,98 755,73 2026,4 -62,41
KN.m 2 8 8 5 2 5 2
Abscisse x/l 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
Projet de fin d’études
Moment statique des armatures tendues par rapport au centre de gravité de la section
homogène : S=
Courbure due au retrait :
Section fissurée :
Distance du centre de gravité des armatures tendues au centre de gravité de la section
homogène réduite :
Moment statique des armatures tendues par rapport au centre de gravité de la section
homogène réduite :
S=
Moment d’inertie de la section homogène :
V-1-2-6- Déformations :
Pour chaque condition (non fissurée ou entièrement fissurée), on obtient la flèche par double
intégration de la courbure puisque :
Les tableaux ci-dessous regroupe les résultats de calcul des courbures due au retrait pour les
deux cas de sections
Section rectangulaires :
Tableau 11 : Calcul des courbures due au retrait pour la section rectangulaire
Courbures
Etat non
Abscisse Etat fissuré sous Retrait et fluage Total
fissuré
charges
x/l 1/rI c s1 c s1 1/rII ζ 1/r 1/rcsI 1/rcsII 1/rcs
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,095 0,268 0,095 0,095
0,1 0,073797695 3,191 27,989 0,016 0,14 0,12978369 0 0,074 0,107 0,27 0,107 0,181
0,2 0,120581847 5,863 43,825 0,029 0,219 0,21196581 0 0,121 0,115 0,279 0,115 0,236
0,3 0,201932218 9,819 73,392 0,049 0,367 0,35555556 0 0,202 0,115 0,279 0,115 0,317
0,4 0,230143983 12,364 81,183 0,062 0,406 0,4112478 0 0,23 0,122 0,288 0,122 0,352
0,5 0,282534857 15,178 99,664 1,293 0,498 1,57381371 0 0,283 0,122 0,288 0,122 0,405
0,6 0,286797251 15,407 101,168 0,077 0,506 0,51230228 0 0,287 0,122 0,379 0,122 0,409
0,7 0,275229897 13,383 100,031 0,067 0,5 0,48461538 0 0,275 0,115 0,279 0,115 0,39
0,8 0,183671963 8,931 66,755 0,045 0,334 0,32393162 0 0,184 0,115 0,279 0,115 0,299
0,9 0,113199879 4,895 42,934 0,024 0,215 0,19883527 0 0,113 0,107 0,27 0,107 0,22
1 -0,01124557 -0,431 -4,601 -0,002 -0,02 -0,0207986 0 -0,01 0,095 0,268 0,095 0,084
Section en Té :
Tableau 12 : Calcul des courbures due au retrait pour la section en Té
On remarquera que:
La seconde intégration numérique donnant les flèches peut être menée en utilisant la formule
des trapèzes complétée par le premier terme du développement d’Euler-Maclaurin :
La flèche devant être nulle sur les appuis, il convient de corriger les valeurs trouvées à la fin de la
seconde intégration en retranchant pour trouver la valeur de la flèche f dans chaque
section de calcul :
- Paramètres de déformation
= paramètre de déformation,
Section fissurée,
ζ
Coefficient de distribution,
0 : section non fissurée,
Où:
1 : charge unique de courte durée,
Contrainte de l’acier tendu calculée pour la section fissurée sous l’effet du chargement
provoquant la première fissure dans la section.
Remarque :
Pour le calcul des flèches, la méthode de calcul rigoureuse par intégration de la courbure le long
de l’élément compte tenu de l’équation :
Récapitulant les résultats de la fleche total pour les deux cas de sections des poutres sont comme
suit :
Figure 51: Modélisation avec des PP rectangulaires avec trois entretoises intermédiaires
Rappel : La différence entre la flèche fissurée de l’ancienne poutre et de la nouvelle doit être
inférieure à 1 cm.
Les résultats sont récapitulés dans le tableau suivant :
Tableau 15: Vérification avec des PP rectangulaires avec trois entretoises intermédiaires
Il est bien clair que la condition n’est pas vérifiée dans pas mal de sections. Donc il faut penser à
une autre conception, tel que les sections en Té.
La section est choisie avec un talon afin d’avoir plus d’espace servant à la disposition des
armatures.
Il est clair qu’avec cette configuration les flèches sont importantes ainsi que la condition ne se
vérifie pas.
La flèche a diminué avec une seule entretoise mais la condition n’est pas encore vérifiée. Il est
remarquable que les valeurs de la flèche dans l’ancienne poutre sont importantes, donc il faut
penser à mieux soulager la structure.
La conception suivante est obtenue en plaçant trois entretoises le long de la travée en modifiant
l’espacement entre eux jusqu’à trouver la position qui donne le moins de déformations :
Les résultats suivants sont obtenus avec un espacement de 6 m entre chaque entretoises
métalliques :
Enfin, la condition est vérifiée dans les dix sections, et la valeur de la flèche reste modeste. Donc
cette conception va être retenue dans la suite pour le dimensionnement des éléments de la
structure.
Il s’avère donc que le ferraillage de la poutre la plus sollicitée est très suffisant pour supporter les
nouvelles sollicitations.
VI-1-1- Introduction :
Les poutres principales sont soumises aux actions dues aux charges permanentes et aux charges
d’exploitation.
Leurs ferraillages doivent être réalisés de manière à résister aux combinaisons des différentes
actions en considérant les combinaisons les plus défavorables.
La réglementation en vigueur BAEL 91 modifiée 99 nous dictent un certain nombre de
combinaisons avec lesquelles nous allons travailler.
Acier :
- le module d’élasticité longitudinale de l’acier Es est pris égal à 200 000 N/mm2
- Résistance à la traction des HA : Fe = 500MPa
Le tableau suivant récapitule les résultats de calcul des armatures longitudinales ainsi que le
nombre de barres de 32 utilisé dans chaque section de la poutre de rive et centrale :
Nombre de
Abscisse Section Disposition des barres
barres
x (m) A (cm²) HA 32 lit lit lit lit lit lit
0.0 L 0 52.5 7 4 3 0 0 0 0
0.1 L 2.2 78 10 5 5 0 0 0 0
0.2 L 4.4 139.8 18 6 6 6 0 0 0
0.3 L 6.6 184.8 23 6 6 6 5 0 0
0.4 L 8.8 229.2 29 6 6 6 6 5 0
0.5 L 11 256.8 32 6 6 6 6 4 4
0.6 L 13.2 264.3 33 6 6 6 6 5 4
0.7 L 15.4 218.7 28 6 6 6 6 4 0
0.8 L 17.6 162.3 21 6 5 5 5 0 0
0.9 L 19.8 84.9 11 6 5 0 0 0 0
L 22 52.5 7 4 3 0 0 0 0
La section d’armatures tendues As est au moins égale à la valeur minimale fixé par la règle du
millième et la condition de non fragilité :
Le tableau suivant récapitule les résultats de calcul des armatures transversales ainsi que le
nombre de barres de 32 utilisé dans chaque section de la poutre de rive et centrale :
Tableau 22: Ferraillage transversal des poutresde 23 m.
On retient pour les deux poutres ( celle de longeur 23 m et l’autre de 15 m) donc 1 cadre HA16
espacé de 30 cm tout au long de la poutre, les premières armatures transversales doivent être
disposées à 10 cm au plus du nu de l’appui.
VI-2- Entretoises :
VI-2-1- Entretoises en béton armé
VI-2-1-1- Entretoises d’about
Les entretoises d’about situées au droit des appuis, ont pour rôle d’encastrer les poutres à la
torsion, de rigidifier les extrémités du hourdis et de permettre le vérinage du tablier pour des
dispositions d’entretien.
Leur ferraillage doit bien entendu être capable de reprendre les efforts qui s’y développent sous
l’action des charges d’exploitation ou sous l’effet d’un vérinage du tablier, comme lors d’un
changement des appareils d’appui.
Le fonctionnement d’une entretoise d’about se rapproche de celui d’une poutre continue. Elles
sont calculées sous l’effet de:
leurs poids propre compté depuis les nus des poutres ;
Une partie du poids du hourdis et de la chaussée correspondant à la zone limitée par les
goussets, l’extrémité du tablier.
Surcharges réglementaires Bc et Mc120.
Action des vérins lors du soulèvement du tablier pour remplacer les appareils d’appui.
Figure 58: calcul des efforts tranchants (en KN) par ROBOT
En sommant les sollicitations dues au poids propre des entretoises et celle du poids de l’hourdis
et les superstructures, on trouve :
Moment en travée Mt = 2.72 KN.m
Moment sur appui Ma = -5.06 KN.m
Effort tranchant Tmax = 12.7 KN
Afin de faciliter le calcul des sollicitations dans les entretoises, on détermine les lignes
d’influence pour une poutre doublement encastrée de longueur l = 3.3 m.
Pour cela, on fait circuler une charge ponctuelle unitaire sur cette poutre et on détermine les
moments aux appuis, le moment en travée et l’effort tranchant.
Figure 63: La circulation d’une charge ponctuelle unitaire sur une poutre bi-encastrée.
Moment fléchissant :
On remarque que :
- L’effort tranchant est maximale à côté des appuis ;
- Le moment fléchissant en travée est maximale au milieu de la travée ;
- Le moment aux appuis est maximal à 1/3 de la travée (Ma) et à 2/3 de la travée (Mb).
2) Système Bc :
Comme précédemment, il s’agira de trouver les moments et l’effort tranchant maximal sous
l’effet de la surcharge Bc.
Pour le moment fléchissant, le cas le plus défavorable est obtenu en plaçant les charges de façon
symétrique sur l’entretoise comme indiqué sur la figure ci-dessous :
Figure 66: Configuration la plus défavorable pour le système Bc en termes de moment fléchissant.
Figure 68: Configuration la plus défavorable pour le système Bc en termes d’effort tranchant.
Concernant les appuis on a pour l’appui A la position la plus défavorable est la suivant (pour
l’appui B on place les charges sur la position symétrique de celui appliquer à l’appui A):
Figure 69: Configuration la plus défavorable pour le système Bc en termes de moment aux appuis.
Les sollicitations calculées avec ROBOT en se basant sur les positions précédentes et en
multipliant par les coefficients de majoration c et c(Annexe 2) , on trouve les résultats
suivants :
Moment en travée Mt = 33.75 KN.m
Moment sur appui Ma = -63.65 KN.m
Effort tranchant Tmax = 202.83 KN
3) Système Bt :
Comme pour le système Bt, le moment maximal est obtenu en plaçant les charges
symétriquement comme indiqué ci-dessous :
Figure 70: Configuration la plus défavorable pour le système Bt en termes de moment fléchissant.
La même chose pour l’effort tranchant et les moments aux appuis on va se baser sur les positions
trouvées dans l’étude des lignes d’influence.
En se basant sur les sollicitations calculées avec ROBOT et en multipliant par le coefficient de
majoration t et t(Annexe 2), on trouve les résultats suivants :
Moment en travée Mt = 22.2 KN.m
Moment sur appui Ma = -67.76 KN.m
Effort tranchant Tmax = 235.14 KN
4) Le système Mc120 :
Les charges sont placées symétriquement sur l’entretoise en vue d’obtenir le moment fléchissant
maximum :
Figure 72: Configuration la plus défavorable pour le système Mc120 en termes de moment.
La même chose pour l’effort tranchant et les moments aux appuis on va se baser sur les positions
trouvées dans l’étude des lignes d’influence.
En se basant sur les sollicitations calculées avec ROBOT et en multipliant par les coefficients de
majoration Mc120(Annexe 2), on trouve les résultats suivants :
Moment en travée Mt = 14.33 KN.m
Moment sur appui Ma = -23.83 KN.m
Effort tranchant Tmax = 68.74 KN
e. Combinaisons de charge :
Les combinaisons utilisées sont les suivantes :
A L’ELU : 1,35G + MAX (1,605*MAX (Bt ; Bc) ; 1,35 MC120)
A l’ELS : G + MAX (1,2 MAX (Bc ; Bt) ; MC120)
Il est vrai que ces entretoises d’appui solidarisent la section transversale, mais elles sont
nécessaires surtout lors de l’opération du vérinage. Cette opération est souvent effectuée pour
un changement des appareils d’appui. En effet les appareils d’appui les plus employés de nos
jours sont en élastomère fretté (ou en caoutchouc fretté). Leur durée de vie est assez limitée et
ils nécessitent souvent un changement. Cette opération demande un soulèvement du tablier à
l’aide des vérins. C’est pourquoi on l’appelle opération du vérinage. Des vérins sont placés sur la
tête des appuis (tel que chevêtre), et sous les entretoises d’appui. A ce moment, ces éléments
vont supporter le poids propre du tablier.
Le nombre et la répartition des vérins dépend de leur puissance et du poids du tablier à soulever.
On va utiliser un vérin à côté de chaque poutre, donc le nombre de vérins utilisés lors du
remplacement des appareils d’appui, est de 7 disposer de la manière suivante :
Le poids d’une poutre ainsi que les surcharges dues à l’hourdis et à la superstructure sont donnés
comme suit :
Tableau 24 : Charges ponctuelles appliquées par les poutres principales sur les entretoises.
Donc l’entretoise supporte deux charges concentrées sur 2 points où on a l’intersection des deux
poutres avec l’entretoise et une charge répartie due à son poids propre comme la montre la
figure 75 :
Figure 76: calcul des moments fléchissant (en KN.m) par ROBOT
Figure 77: calcul des efforts tranchants (en KN) par ROBOT
g. Détermination du ferraillage :
La désolidarisation des poutres et du hourdis est nécessaire pour le bon fonctionnement de la
dallette de continuité, l’entretoise est de ce fait réduite à une section rectangulaire sans hourdis
participant. Les dimensions sont les suivantes :
Armatures longitudinales :
Pour la travée de 23 m :
En tenant compte de la condition de non rupture par fragilité, les armatures doivent vérifier :
Pour la travée de 15 m :
On suivant les mêmes étapes de calcul des sollicitations on a obtenus les résultats suivant :
En tenant compte de la condition de non rupture par fragilité, les armatures doivent vérifier :
Armatures transversales
Pour la travée de 23 m :
Pour la travée de 15 m :
L’entretoise métallique est sous forme de treillis dont les membrures sont des tubes circulaires
et les diagonales sont des tubes rectangulaires.
Hauteur : H=100mm ;
Largeur : B=50mm ;
Section transversale : A=13.7cm2 ;
Épaisseur : T=5mm ;
Avec :
le coefficient de flambement
On trouve que l’effort de compression maximal dans les membrues est : N= 41,87 t
Donc :
Et : ,
Selon l’article 3,423 de CM66, une fois la première condition est vérifiée, il faut encore procéder
à la vérification suivante :
Avec :
Détermination de :
Avec :
A : L’aire de la section composée.
: La section la plus faible des barres de treillis.
On trouve : 9,51
D’où :
D’après l’abaque de l’annexe 13,412 de CM66 (page 217) qui donne les valeurs de en fonction
de et , on trouve : =1,13
On a :
D’où la stabilité au flambement de la pièce composée à treillis est assurée.
Béton :
Le béton est de classe C40, ses résistances caractéristiques en traction et en compression sont
alors :
Avec :
On trouve que :
Or :
Avec :
: Limite de rupture
D’où :
D’après les caractéristiques des câbles DYWIDAG qui seront utilisés (Tableau 24) on va utiliser de
type 40 WR, soit une précontrainte de 7 MN.
Cette valeur de précontrainte retenue va être divisée sur 4 points d’application afin de :
Compte tenu des faibles distances entre poutres, il est difficile de faire onduler les câbles et on
réalise plutôt une précontrainte rectiligne. Les câbles sont ancrés dans des amorces d’entretoises
extérieures aux poutres de rive, afin de pouvoir loger les ancrages sans entamer la section de
l’âme. Cette amorce, totalement inutile du point de vue de la résistance de l’entretoise, doit
rester le plus discrète possible pour ne pas trop nuire à l’esthétique de l’ouvrage.
Figure 82 : Logement des ancrages dans l’amorce d’entretoise. Coupe dans l’axe de l’entretoise
Remarque : Les câbles utilisés sont en général de puissance voisine de celle des câbles de
première famille. On doit veiller à ne pas utiliser de trop fortes unités, non adaptées à l’épaisseur
modeste des entretoises.
De plus, ils sont également disponibles, des systèmes de précontrainte DYWIDAG avec des barres
nervurés de 65 mm et 75 mm. Les barres de précontrainte intérieure s’utilisent surtout dans des
structures en béton, des structures en matériau composite et des maçonneries. Les barres de
précontrainte intérieure sans adhérence et extérieure s’utilisent surtout dans des structures en
béton, des structures en matériau composite, des structures en acier et en bois ainsi que dans
des maçonneries.
Avantages et caractéristiques
Système facile à utiliser
Design robuste
Flexibilité des longueurs de transport grâce aux manchons
Peut aussi s’employer dans le cas de barres (très) courtes: peu de glissement
Emploi dans des nouvelles structures et pour le renforcement de structures existantes
Peuvent être installés comme des barres longitudinales ou transversales
Utilisation comme armature de cisaillement
Peuvent être utilisés comme des tirants rectilignes ou courbes
Utilisation comme suspentes pour des ponts en béton ou des ponts en arcs en acier
Utilisation comme connexion provisoire ou définitive d’éléments en béton préfabriqués
Multiples combinaisons avec tous les matériaux (par exemple, de l’acier avec du béton)
Des barres préfabriquées sans adhérence ou des barres extérieures avec protection
anticorrosion définitive sont disponibles
Barres nervurées
Barres lisses
Champs d’application
Les barres de précontrainte peuvent être utilisées en précontrainte transversale ou
longitudinale, aussi bien pour des ouvrages neufs que pour la réparation et renforcement de
structures existantes. Elles peuvent être utilisées droites ou courbes, comme suspentes de ponts
en arche (béton ou acier), pour l’assemblage définitif ou provisoire d’éléments préfabriqués en
béton, pour la fixation d’éléments béton-béton (neuf ou ancien), acier-béton, béton-maçonnerie
ou tous autres matériaux de structure.
Mise en tension
Généralement, les barres sont tendues d’un seul côté. Pour réduire les pertes par frottement
(surtout pour les barres courbes), une mise en tension des deux côtés est recommandée. Tant
que la barre n’a pas été injectée, la force de précontrainte peut être réajustée (à la hausse ou à la
baisse) à tout moment en réinstallant le vérin. Ceci permet d’effectuer une précontrainte
partielle. Plusieurs contrôles pendant et après la mise en tension permettent de contrôler la
force de précontrainte réellement appliquée.
Injection
La durabilité des structures avec précontrainte avec adhérence dépend essentiellement du
succès de l’injection. Le coulis de ciment, une fois durci, assure l’adhérence entre le béton et les
éléments de précontrainte, tout comme une protection anticorrosion préalable (milieu alcalin)
définitive pour l’acier de précontrainte.
Dans la plupart des cas, l’ancrage passif est complètement noyé dans le béton. L’écrou sphérique
est soudé à la plaque d’ancrage. L’injection se réalise par le manchon d’injection qui est
directement connecté à la plaque d’ancrage. Sinon, un ancrage passif peut être conçu comme un
ancrage actif, dans ce cas, la sur longueur nécessaire à la mise en tension est inutile.
VI-3- Hourdis
Une dalle est un élément d’épaisseur faible par rapport à ses autres dimensions et qui est
chargée perpendiculairement à son plan moyen. La dalle d’un pont à poutres est souvent connue
sous le nom de "hourdis". Pour les ponts à poutres, l’hourdis repose sur des poutres à âme mince
et ayant une faible rigidité de torsion. Dans ce cas, on considère que l’hourdis est une dalle
rectangulaire appuyée sur ses quatre côtés sous l’effet des surcharges réglementaires. Et vue
l’impossibilité de faire un calcul manuelle nous allons récupérer les moments maximales du
panneau d’après le logiciel robot dans les deux directions de la dalle. Enfin, nous calculerons les
armatures que nous vérifierons par la suite.
Eh
Épaisseur de la dalle à mi-portée 0,2m
E
Épaisseur de la prédalle 0,06m
eétanchéité
Épaisseur de chape d’étanchéité 0,03m
b0
Entraxe des poutres 2m
erevêtement
Épaisseur du revêtement 0,06m
VI-3-1-3- Sollicitations :
Selon les résultats obtenus du logiciel Robot les moments maximaux MXX et MYY sont :
Calcul à l’ELU :
Le tableau suivant récapitule le détail de calcul des armatures de flexion à l’E.L.U :
Tableau 32: Calcul des armatures de flexion à l’E.L.U.
Si Ax est la section des armatures parallèles à la petite portée lx, Ay est la section des armatures
parallèles à la grande portée ly ( , largeur de la dalle ; , hauteur totale de la
dalle).
Vérification au poinçonnement :
Pour vérifier la résistance de la dalle au poinçonnement sous l’effet des charges localisées du
système B, l’épaisseur du hourdis doit vérifier la condition suivante :
Aucune armature d’effort tranchant n’est requise, si la condition suivante est satisfaite :
Donc :
Tels que :
Comme la couche de roulement n’est pas en béton, la diffusion des charges se fait selon un angle
de 37° au lieu de 45° qui rediffuse ces charges jusqu’au plan moyen.
Ainsi on a :
Tableau 35: Vérification au poinçonnement.
Une prédalle est un coffrage perdu constitué par une dalle préfabriquée en béton armé. Il y’a
deux type de prédalles : participante et non participante. Pour notre projet, on prévoit une dalle
participante (lpd>0,8m).
Avec :
, , et d ,d
On dimensionne la prédalle pour qu’elle puisse résister à tous les efforts susceptibles d’être
appliqués à celle-ci soit en phase du chantier ou en service. Dans cette phase on procède par la
justification de la prédalle pour qu’elle résiste aux efforts de manutention et de mise en place.
g : Poids du béton frais coulé au-dessus de la prédalle g' = 0,14 × 2,5 × 1 = 0.35 t/ml ;
Manutention :
Dans cette phase, la prédalle à l’âge de 6 jours est relevée par les points de levage.
On a g1= × g ;
Condition vérifiée
Phase de stockage :
La prédalle est stockée le même jour, posée sur deux
lignes de madriers distanciées de 1.2 m.
Condition vérifiée
Condition vérifiée
A l’âge de 18 jours, on coule en place le béton du hourdis. La charge surfacique due à l’hourdis
vaut :
Avec :
Donc
Condition vérifiée
Contrainte de cisaillement :
Effort tranchant :
Ces vérifications sont envisageables à l’ELU car elles ne concernent que la phase définitive. La
prédalle se comporte comme une poutre appuyée simplement sur ces deux extrémités, de
longueur = 1,22 et de largeur = 1 .
A l’ELU : On a :
Ce qui donne:
A l’ELU : ;
Charges d’exploitation :
Système B : C’est le convoi Bc qui présente le cas le plus défavorable, pour
l’effort tranchant pour une charge roulante de 6 t :
Système Mc120 :
Cisaillement:
La règle de couture n’est pas respectée, d’où la nécessité de prévoir sur les tiers extrêmes de la
prédalle des armatures de couture capables d’équilibrer sur la largeur b l’effort :
Avant de lancer le projet, une étude économique s’impose afin de conclure sur la faisabilité
économique du projet et calculer son coût global. C’est dans cette perspective qu’avant
d’entamer la réalisation de notre projet nous avons opté pour une étude économique
permettant de déduire le coût global de la réalisation du tablier. Le calcul du coût global d’un
projet est lié a des différents facteurs tels que :
Pour l’étude économique de notre projet, nous étions intéressés uniquement au coût des
éléments du tablier que nous avons dimensionnés au paravent.
Tout d’abord avant d’entamer les travaux on doit calculer le prix des installations et divers
comme présente le tableau qui suit :
Tableau 36 : Sous total des coûts installations et divers
N° Désignation U NPS PU PT
Installation & divers
1 Installation / repli. du chantier U 1 500000,000 500000,000
2 Déviation provisoire U 1 250000,000 250000,000
3 Signalisation temporaire U 1 75000,000 75000,000
Sous total installation & divers 825000,000
Par la suite nous optons pour le calcul du volume de béton pour chaque élément de
construction :
Tableau 37 : Sous total du coût béton
On se qui concerne l’étanchéité et le revêtement de la chaussée ils sont calculés par m2 , comme
représente le tableau 38 :
Le tableau suivant représente les équipements du tablier tel que le garde-corps, l’avaloire de la
descente d’eau et les joints appliqués à la chaussée :
N° Désignation U N Dimensions QU QT PU PT
PS L Sections
Équipements
12 Garde-corps ml 2 15 30 1400,000 42000,000
13 joint de chaussée U 1 12 7000,000 84000,000
14 Avaloire descente d’eau U 1 12 250,000 3000,000
15 Joint non apparent à revêtement amélioré U 1 15 15 1500,000 22500,000
Sous total équipements 151500,0
Pour le calcul des armatures on a 1m3 de béton vaut 150Kg d’aciers (voir tableau 40):
Finalement pour la mise en oeuvre des connexions métalliques ainsi que les frais de transport,
des matériels nécessaires et les coûts indirects sont estimés en gros de 100.000DH par une seule
connexion métallique :
N° Désignation U NPS PU PT
20 Connexion métallique U 3 100000,000 300000,000
L’analyse économique ci-dessus présente les coûts des éléments du tablier de la travée de 15m
d’où le coût global est de : TOTALTravée 15m : 1674229,780 DH
Pour l’étude du tablier de la travée de 23m en suivant la même démarche (voir Annexe 3), le
coût global est de : TOTALTravée 23m : 1874269,780 DH
Conclusion générale
L’élaboration d’un projet de pont nécessite une connaissance approfondie du domaine d’emploi
des différentes structures porteuses, des fondations et des bases de dimensionnement.
L’ingénieur doit tenir compte de toutes les données naturelles et fonctionnelles liées au site et à
la destination d’un ouvrage qui s’inscrit toujours dans le cadre plus général d’une opération
d’équipement collectif. Toutefois, l’étude de notre projet traite les ponts d’un angle différent
jugé d’actualité importante. Il s’agit d’effectuer l’élargissement d’un viaduc s’étalant sur une
longueur de 76m.
Pour finir, il faudrait noter qu’un tel projet reste très ramifié et nécessite beaucoup de temps
pour s’emparer de toutes ces parties en détail. Néanmoins, il a offert une opportunité riche en
apprentissages et une mise en situation réelle du travail professionnel.
Annexes
Selon le fascicule 61-II, le coefficient de majoration dynamique se calcule par la formule suivante:
Avec :
: Longueur de l’élément considéré (en m) ;
: Poids propre de l’élément considéré ;
: Charge routière maximale susceptible d’être placé sur l’élément considéré (en
tenant en compte les coefficients de dégressivité relative de chaque charge).
Lorsqu’il s’agit d’un calcul relatif aux poutres principales, les termes exprimant le coefficient de
majoration dynamique sont donnés comme suit :
: Longueur de la travée de la poutre ( = = 22 ) ;
: Poids total du tablier dans cette travée (G = 616.8975 t)
: La charge routière maximale qu’il peut être placé sur cette travée en respectant les
règles d’application :
Pour le système Bc :
= . − . , Avec :
− : est le nombre maximal de voies qui peuvent être chargées ( − =5)
= 0.7 Pour le cas de cinq voies.
: la charge maximale qui peut être placé sur la travée ( = 2 × 30 = 60 )
Ainsi on trouve = 0.7 × 5 × 60 = 210
Pour le système Bt :
= . − . = 1 × 5 × 32 = 160
Pour le système Mc120 :
Mc120 = =110 t
Donc les coefficients de majoration dynamique pour les différents systèmes :
δ δ
δ δ
δ δ
Lorsqu’il s’agit d’un calcul relatif à l’hourdis, les termes exprimant le coefficient de majoration
dynamique sont donnés comme suit :
= 10 m
G: est le poids propre de la section de longueur L et de largeur égale à la largeur de la
travée, G = 101.32 t
S : La charge routière maximale qu’il peut être placé sur cette travée en respectant les
règles d’application :
Pour le système Bc :
= . − . , Avec :
= 0.7 Pour le cas de cinq voies.
: la charge maximale comprise dans la longueur L ( = 2 × 12+12/2 = 30t)
Ainsi on trouve = 0.7 × 5 × 30 = 105
Pour le système Bt :
= . − . = 1 × 5 × 32 = 160
δ δ
δ δ
δ δ
Bibliographie
: Guide SETRA 2001. Élargissement des ponts en maçonnerie.
FASCICULE N°61Conception, Calcul et Épreuves des ouvrages d’art. Titre II. Programmes
de charges et épreuves des ponts-routes. Edition JO (journeaux officiels). 1981
FASCICULE N°62, Titre V. Règles techniques de conception et de calcul des fondations
des ouvrages d’art de Génie Civil. Edition JO. 1993
H. THONIER.Le béton précontraint aux états limites.2e édition presses des ponts. 1992
M.BEN OUZEDOU. Cours d’ouvrages d’art : Tome 1 ‘Conception’ et Tome 2
‘Dimensionnement’.M.BEN OUZEDOU
Robert Chaussin -Béton précontraint. Éditeur : Press de l’école nationale des ponts et
chaussée. 1993
Eurocode2 Calcul des structures en béton. Éditeur : Damien RICOTIER. 2010
Brice, L.P - Théorie de la fissuration des pièces fléchies en béton armé. 1952
ICTAVRI (Instruction sur les conditions techniques d’aménagement des voies rapides
interurbaines)- SETRA. Édition : Certu. 2009