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Partie 1
Partie 1
- Aciers austénitiques à très bas carbone : une teneur en carbone inférieur à 0,03%
permet d’éviter la corrosion intergranulaire car le carbone reste en solution solide et ne
se combine pas avec le chrome pour former des carbures de chrome.
- Aciers austénitiques sans molybdène : ces nuances sont très utilisées car elles
assurent un bon compromis coût- résistance à la corrosion.
Source d’énergie
Un générateur de courant électrique, alternatif ou continu, produit un arc électrique libre
entre l’électrode métallique fusible et les deux pièces à assembler.
Figure I.4 : Circuit électrique pour le soudage à l’arc. [18]
Electrodes enrobées :
Une électrode est constituée de deux parties distinctes :
L'âme : partie métallique cylindrique placée au centre de l'électrode. Son rôle principal est de
conduire le courant électrique et d'apporter le métal déposé de la soudure.
L'enrobage : partie extérieure cylindrique de l'électrode. Composé par un mélange de corps
très divers agglomérés autour de l’âme par liant.
Rôle de l’enrobage :
Le rôle de l’enrobage peut être illustré par les points suivants :
1. Il isole latéralement l’électrode contre les amorçages indésirables ;
2. La fusion de l’enrobage en retard par rapport à l’âme, forme un cratère qui guide l’arc,en
guidant les gouttes métalliques ;
3. Il participe à la protection du bain de fusion de l'oxydation par l'air ambiant en générant une
atmosphère gazeuse entourant le métal en fusion ;
4. L'enrobage dépose, lors de sa fusion, un laitier protecteur sur le dessus du cordon de
soudure. Ce laitier protège le bain de fusion de l'oxydation et d'un refroidissement trop rapide.
5. L'enrobage a un rôle électrique, assure la stabilité et la continuité de l'arc par son action
ionisante.
6. L'enrobage a un rôle métallurgique, il permet d'apporter les éléments chimiques spéciaux
d'addition nécessaires.
Lors du dépôt de soudage à l'arc, inter diffusion d'atomes se produit : Fe diffuse à partir de
substrat en acier dans rechargement et simultanément des éléments d'alliage Cr et Mo de
rechargement diffuse vers le substrat. Dans une étude précédente, Fouilland et al. (2007) ont
suggéré que l'enrichissement de Fe avec appauvrissement simultané de Cr ou Mo favorise la
phase -Co dendritique avec des proportions différentes en fonction de la distance à partir du
substrat. Au contraire, une plus forte quantité de Cr ou Mo restant dans dernières couches
déposées conduit à la formation de phases de carbure dans une plus grande proportion au sein
des régions inter dendritiques.
I.3.5. Soudabilité des aciers
Le procédé de rechargement par fusion implique le dépôt de métal fondu dans une proportion
du métal de base, tous les deux se retrouvent refroidis rapidement suite à l'absorption de la
chaleur produite par la grande masse du métal froid. Il en résulte certaines modifications dont
l'importance peut être atténuée par un réchauffage du métal de base avant soudage. En général
la soudabilité peut être estimée à l'aide des modifications de structure survenant au cours de
l'opération de soudage. Les aciers austénitiques sont considérés comme soudables aisément,
leur ténacité leur permet de résister aux tensions de soudage sans que des fissures ne se
produisent.
Les aciers qui restent dans la zone chauffée, à l'état bainitique ou perlitique, c'est-à-dire les
aciers qui ne durcissent pas lors de leur soudure, peuvent être soudés convenablement.
Les aciers qui deviennent martensitiques dans la zone affectée thermiquement sont difficiles à
souder car leur dureté ne leur permet pas de subir de déformation sous l'effet des tensions de
soudage sans se rompre : ils nécessitent le plus souvent un traitement de détensionnement
(réchauffage) afin d'éviter leur fissuration prématurée par chocs thermiques ainsi qu'un recuit
après soudure afin de transformer le constituant très dur de martensite en un constituant plus
ductile [19].
Figure I.7 : Présentation schématique des différentes parties soudées d’un acier
I.3.6.2. Transformations dans la ZAT lors du refroidissement
Dans le cas des aciers, les microstructures observées dans les ZAT des joints soudés
correspondent aux produits de transformation de l'austénite. Il est en fait incorrect d’étudier
ces transformations métallurgiques à partir des diagrammes TRC (transformation en
refroidissement continu) classiques. En effet, ceux-ci sont généralement établis à partir de
traitements austénitiques à température relativement basse (900°C-950°C) et pour des temps
de maintiens longs, c'est-à-dire exactement la situation contraire à celle rencontrée en ZAT.
Afin de se placer dans des conditions plus représentatives, on étudie généralement les
phénomènes métallurgiques à partir de cycles thermiques de chauffage et de refroidissement
très proches de ceux relevés en soudage.
Pour un matériau et des conditions d'austénitisation données (température généralement
supérieure à 1200 °C, de manière à simuler la ZAT à gros grains), on peut apprécier les
transformations de l'austénite en fonction de la vitesse de refroidissement à partir du
diagramme TRC en conditions de soudage ou plus simplement de l'évolution de la dureté de
la microstructure finale avec la température [20].
Selon la vitesse de refroidissement, différents types de microstructures sont susceptibles de se
former. Pour des vitesses très élevées (inférieures à la vitesse critique de trempe, ce qui
correspond à un plateau sur la courbe dureté-critère de refroidissement (HV - ∆T), apparaît la
martensite (une structure cristallographique tétragonale) (figure I.8), elle a une dureté HV qui
ne dépend pratiquement que de la teneur en carbone de l’acier.
Aux vitesses intermédiaires apparaissent des structures bainitique. Les vitesses de
refroidissement les plus rapides conduisent à la formation des structures plus dures de bainite
inférieure (précipitation de carbures sous la forme de minces plaquettes au sein des lattes de
ferrite). Alors que les plus lentes sont associées à la formation de bainite supérieure (carbures
rejetés aux joints inter-lattes ferritiques. Parfois sous forme de lamelles de cémentite quasi
continues [21].
En règle générale on dit qu'un métal d'apport avec une dureté < 40 HRC peut être usiné. Les
alliages avec d'une dureté > 40 HRC peuvent être usinés, mais seulement par des outils
spéciaux comme des outils au carbure cémenté.
Les fissures apparentes perpendiculaires au plan du rechargement n'altèrent en rien la
résistance à l'usure, et ne génèrent pas d'écaillage. Si la pièce est exposée à de forts chocs ou
de flexion, la couche de beurrage ductile évite la propagation des fissures vers le métal de
base. Les fissures apparentes augmentent en nombre avec des courants faibles et une vitesse
de soudage élevée.
Les traitements thermiques sont constitués par un certain nombre d'opérations combinées de
chauffage et de refroidissement ayant pour but :
a. D'améliorer les caractéristiques des matériaux et rendre ceux-ci plus favorables à un emploi
donné, à partir des modifications suivantes :
- Augmentation de la résistance à la rupture et de la limité élastique Rem, Re, A % en donnant
une meilleure tenue de l'élément.
- Augmentation de la dureté, permettant à des pièces de mieux résister à l'usure ou aux chocs.
b. De régénérer un métal qui présente un grain grossier (affiner les grains, homogénéiser la
structure) cas des matériaux ayant subit le forgeage.
c. De supprimer les tensions internes (écrouissage) des matériaux avant subit une déformation
plastique à froid (emboutissage, fluotournage).
.4.1 Principe de traitements thermiques
Les traitements thermiques consistent en un ensemble d’opérations de chauffage, de maintien
à une température (séjour) et de refroidissement appliqués à des alliages métalliques, à l’état
solide (Figure 9). Si l’on considère l’ensemble des aciers de toute nature, on constate que les
différents traitements thermiques qui leur sont éventuellement appliqués reposent sur des
Bases métallurgiques communes. Ces traitements sont utiles pour stabiliser les dimensions
des moulages et pour homogénéiser les structures ; ils sont nécessaires pour accroître les
propriétés d’utilisation des pièces soumises dans leur ensemble à de fortes sollicitations
mécaniques ou à des emplois superficiels particuliers.
Les traitements thermiques agissent sur la matrice en modifiant la nature de ses constituants et
parfois même en transformant profondément la structure. De même, les aciers alliés à
structure austénitique nécessitent le plus souvent un traitement thermique spécifique pour
obtenir une matrice déterminée. Les divers résultats pratiques que l’on peut viser par
traitements thermiques de la matrice des aciers sont les suivant :
- La réduction des contraintes internes,
- L’accroissement de l’usinabilité,
- L’obtention d'une bonne ténacité,
- L’augmentation des caractéristiques mécaniques,
- L’augmentation de la résistance à l'usure.
Pour éliminer les contraintes internes, qui peuvent provenir du dessin des pièces, de l’inégalité
excessive des sections, de l’absence de congés de raccordement, des conditions de la coulée,
d’une composition chimique inadéquate et du traitement thermique mal effectué, on effectue
un revenu de détente car ces contraintes sont susceptibles de provoquer des ruptures en
service.
Les traitements thermiques sont définis comme suit :
Trempe
Après chauffage et maintien, les pièces sont soumises à un refroidissement selon le mode
approprié, dont la vitesse est réglée par le milieu de trempe utilisé, refroidissement qui peut se
faire en air calme, air soufflé, dans l’huile, en bains de sels, … etc., et suivant les alliages des
pièces et les caractéristiques recherchées [24]. Pour obtenir une trempe efficace, on est amené
à chauffer le métal à une température assez élevée jusqu’au domaine austénitique.
Revenu
C’est une opération qui suit le traitement thermique (généralement la trempe). Les paramètres
principaux du revenu sont la température de chauffage et la durée de maintien à cette
température. La vitesse de refroidissement après revenu a une influence faible sur l'état des
contraintes résiduelles. Néanmoins, plus le refroidissement est lent, plus les contraintes
résiduelles sont faibles [24]. Le revenu a pour rôle essentiel de faire évoluer une structure hors
équilibre, obtenue par trempe, vers un état proche de l’équilibre. Il s’effectue à température
modérée inférieure à la température de trempe.
- Revenu à basse température : Le revenu à basse température s'effectue avec un
chauffage entre 200°C et 300°C.
- Revenu à température intermédiaire : Le revenu à température intermédiaire se
réalise entre 300 et 500°C.
- Revenu à haute température : Le revenu à haute température se fait entre 500 et
700°C.
Le plus souvent, il ne permet pas d’atteindre l’état d’équilibre obtenu par recuit. La nature des
phases obtenues et leur composition sont en général voisines de celles obtenues par recuit,
mais la structure micrographique est considérablement plus fine.
La trempe et le revenu des aciers n’ont pas seulement pour but de régler la dureté mais visent
plutôt à établir le meilleur compromis entre l’usinabilité, la résistance à l’usure et les
caractéristiques mécaniques (résistance, résilience, plasticité).
Recuit
Le but visé par le recuit consiste à mettre le métal dans un état d’adoucissement ne présentant
aucune trace laissée par les diverses manipulations subies antérieurement par le métal. Le
recuit est un traitement thermique qui est composé d’opérations de chauffage, du séjour et un
refroidissement ultérieur lent. Ce traitement comprend un chauffage au-dessus de l'intervalle
De transformation. Le refroidissement qui suit le maintien à cette température doit être réalisé
afin d'obtenir les constituants et la dureté désirés, selon la vitesse de refroidissement choisie.
- Refroidissement rapide, à l'air.
- Refroidissement lent, dans le four.
Traitement de relaxation :
Ce traitement est utilisé pour éliminer les tensions des pièces soudées et refroidies rapidement
ou des produits fabriqués à froid. Le recuit est obtenu en traitant thermiquement la pièce à une
température donnée pendant un certain laps de temps, puis en la refroidissant lentement
jusqu’à revenir au seuil de température ambiante. Les paramètres temps et température
dépendent de la nature de l’alliage. Il est également très utile pour détendre les contraintes
emmagasinées pendant la mise en service de l’outil. Le recuit de détente est toujours effectué
à une température inférieure à la température de transformation.
Cycle thermique (figure 11) :
A B : Chauffage ;
B C : Maintien de 5 à 10 heures à une température comprise entre 500 °C et 650 °C;
C D : Refroidissement très lent dans le four (éviter le refroidissement à l’air).
Figure 11 : cycle thermique de traitement de relaxation
La force de frottement :
La force connue sous le nom de frottement peut être définie comme la résistance rencontrée
par un corps en se déplaçant sur un autre. Le coefficient de frottement μ est la force Ff
nécessaire pour déplacer un corps sur une face fixe divisée par la force normale Fn appliquée
sur ce système.
µ = Ff / Fn (Ⅰ.1) [25]
L'amplitude de la force de frottement est commodément décrite par la valeur du coefficient de
frottement. La valeur du frottement est comprise entre 0,1 et 1 pour les matériaux les plus
courants.
Pression de contact :
Le fait d'appuyer une bille contre une surface plane provoque une pression de contact. Ce
problème a été résolu théoriquement par Hertz et est connu sous le nom de contact hertzien.
Lorsqu'une sphère est plaquée contre un plan sous une charge normale Fn, un contact se
produira entre les deux sur une zone circulaire de rayon a, donnée par l'équation suivante :
Hertz contact : a = (3Fnr/4E) 1/3 (Ⅰ.2) [25]
Usure adhésive :
L’usure par adhésion se caractérise par le transfert du matériau d’une des deux pièces sur
l’autre (figure .13). Elle apparaît lorsque le frottement donne lieu à des liaisons entre les
matériaux au niveau des aspérités. L’adhésion peut mener dans certains cas au grippage et à la
soudure des pièces. Si les matériaux sont de nature différentes, le transfert s’effectue
préférentiellement du corps le plus tendre vers le corps le plus dur. Ce type d’usure est
observé lors d’un contact polymère/métal [26].