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Chap 1 Metrologie
Chap 1 Metrologie
Plan
Plan
Sachant que le processus de mesurage est très complexe, voici les sept
sources de variabilité de la mesure :
La dénition du mesurande
L'objet ou l'élément mesuré
La procédure de mesure
L'appareil de Mesure
L'étalonnage, le suivi des performances des instruments,
L'environnement de mesurage
L'opérateur de mesurage
Notion de grandeur
Une grandeur est dénie comme étant la propriété d'un phénomène, d'un
corps ou d'une substance, que l'on peut exprimer quantitativement sous
forme d'un nombre et d'une référence (JCGM 2012).
La référence peut être une unité de mesure, une procédure de mesure, un matériau
de référence, ou une de leurs combinaisons.
Le concept de grandeur peut être subdivisé génériquement, par exemple grandeur
physique, grandeur chimique et grandeur biologique, ou grandeur de base
et grandeur dérivée.
=⇒ La grandeur est caractérisée par une valeur numérique et une unité, qui sont
indissociables. Ainsi, attribuer une valeur numérique à une grandeur sans en préciser
l'unité n'a aucun sens.
Grandeurs scalaires
Nombre (valeur) + unité
Grandeurs vectorielles
Nombre (valeur) + unité + direction + sens
Grandeurs Mesurables
Ce sont des grandeurs qu'on peut mettre en correspondance avec l'égalité et l'addition de deux
grandeurs de même espèce (longueur,résistance, volume, masse. . .).
Ce sont des grandeurs subjectives (forme, moral. . .). Une grandeur est dite repérable si la
somme et le produit de cette grandeur n'ont pas de sens. (le potentiel électrique, temps dans le
sens de la date)
Citons ainsi la douleur, la fatigue, le moral d'un groupe ou le risque d'épidémie en agriculture
On cite encore la dureté évaluée par rapport à une échelle (de Mohs) ou indice (Brinell, Vickers).
d'un système varie comme la température en Kelvin ; à 400K , elle vaut deux
fois plus qu'à 200K .
dénir l'égalité, comparer (A est plus chaud que B), mais le rapport n'a pas
de sens : à 40
◦ C , il ne fait pas deux fois plus chaud qu'à 20◦ C
La métrologie
Le mesurande
G = {G } • [G ]
Où :
G représente la Grandeur
{G } représente la valeur numérique de la grandeur exprimée dans
l'unité choisie
[G ] représente l'unité
Z=⇒ La vraie valeur numérique d'une grandeur est une notion idéale, généralement
inconnue ; le but de la mesure est d'approcher le plus possible cette valeur vraie.
Cette dernière peut être dénie par convention xée par des experts scientiques.
Mesure directe
une mesure est dite directe quand le résultat est obtenu par comparaison à un
étalon qui est la matérialisation de l'unité.
Elle consiste à mesurer directement les dimensions de la cible (A) au moyen d'un
instrument tel qu'un pied à coulisse, un micromètre ou autres instruments de
mesure. Les mesures réalisées sont appelées mesures absolues.
Exemples : Mesure d'une longueur avec un mètre, Mesure d'une concentration avec une
solution titre, Mesure d'une masse avec une balance
Mesure indirecte
Une mesure est indirecte quand il existe une relation entre la grandeur à
déterminer G à d'autres grandeurs G1 , G2 .........Gn . (G1 , G2 .........Gn sont des
grandeurs dont les valeurs sont obtenues à l'aide des procédés de mesure directe).
Les mesures réalisées sont dites comparatives, car une comparaison à un objet aux
dimensions standard est eectuée. Plus la forme et les dimensions de la référence
sont précises, plus la mesure est facile.
cette méthode présente aussi l'inconvénient d'orir une plage de mesure limitée.
Système de mesure
Système d'unités
Pour déterminer expérimentalement les valeurs des grandeurs donc les mesurer, il
faut disposer d'unités de mesure. Or comme les grandeurs physiques ne sont pas
indépendantes, mais qu'elles sont liées entre elles par des relations qui sont des
dénitions, telle que la grandeur vitesse, on a cherché à dénir un système d'unités
dans lesquelles chaque grandeur est dénie par une seule unité.
Le système d'unités SI
Dans le Système International (S.I), on distingue trois principales classes d'unités :
Les unités de base : Cette classe d'unités est constituées d'unités SI. Le
système International est composé de sept unités dénies
Les unités dérivées : Cette classe d'unités contient des unités provenant de
combinaisons des unités de base selon des relations algébriques qui relient les
grandeurs correspondantes.
Les unités supplémentaires : Cette classe d'unités contient les unités d'angle
plan et d'angle solide.
Autres Unités
Les unités dérivées
Applications
Les grandeurs sont reliées entre elles par les lois physiques et chimiques.
dimG = Lα .M β .T γ .I δ .θ ε .N ζ .J η
avec α, β , γ, δ , ε, ζ , η appartiennent à Q
Z=⇒Les dimensions des grandeurs sont indépendantes du système d'unités choisi. Les
dimensions et les unités ne doivent pas être confondues.
Z=⇒Une grandeur dont tous les exposants dimensionnels sont nuls est dite grandeurs
sans dimensions. La dimension de cette grandeur est ainsi égale à 1.
La vitesse v :. . .. . .. . .. . .. . ...
La fréquence f :. . .. . .. . .. . ..
L'énergie cinétique Wc :. . .. . .. . .. . ...
La masse volumique ρ :. . .. . .. . .. . ...
Plan
L'erreur de mesure
La mesure est le procédé expérimental utilisé pour associer une valeur à une
grandeur physique, à l'aide des techniques spéciques mises en ÷uvre par des
instruments de mesure.
ε = mx − mv
ε = εA + εS
Composantes d'erreurs
Composantes d'erreurs
Soit une grandeur physique de valeur vraie inconnue et une réalisation concrète
d'une méthode de mesure donnant une valeur numérique de cette grandeur. Si l'on
répète le mesurage (mesure) plusieurs fois dans des conditions expérimentales
macroscopiquement identiques, on obtient des valeurs numériques indépendantes
dispersées autour d'une valeur μ appelée valeur centrale.
En pratique, lorsqu'on répète plusieurs fois le mesurage sur une période courte et dans
les mêmes conditions expérimentales : même méthode, même opérateur, même
instruments de mesure,... etc, nous pourrons calculer, par exemple, un écart-type qui est
un paramètre statistique et qui caractérisera l'étroitesse de l'accord entre les résultats de
mesure de la même grandeur.
Cette notion est caractérisée par l'étroitesse de l'accord entre les résultats de mesure de
la même grandeur obtenus dans des conditions expérimentales diérentes. La variation
des conditions de répétabilité correspond aussi aux conditions de reproductibilité.
Comme pour la répétabilité, un écart-type de reproductibilité peut caractériser
quantitativement cette notion de reproductibilité.
Modélisation de la mesure
L'erreur de mesure peut s'écrire sous la forme :
ε = mx − mv = εA + εS
εA est la somme algébrique de plusieurs erreurs aléatoires partielles. En pratique, on ne
peut pas déterminer ces dernières, mais on ne peut observer que l'eet global de εA
εS est l'erreur systématique qui tient compte de l'ensemble des erreurs partielles
systématiques. En pratique on peut traiter et analyser chaque composante
individuellement.
Dans le cas général, εS sont estimées par eS tout en utilisant soit des procédés de
mesure expérimentaux soit des modèles théoriques. La valeur eS est une valeur connue
en signe et en valeur.
L'écart inconnu entre εS et son estimation eS est du essentiellement à la présence d'une
composante d'erreur appelée erreur résiduelle εB . Ainsi on pourra situer cette erreur
résiduelle par rapport à celle systématique comme suit : εB = −eS + εS
Les corrections
L'objectif principal de l'estimation de l'erreur systématique étant de compenser le biais
correspondant. Par dénition, une correction de mesure C est la compensation d'un eet
systématique connu et représente l'estimation eS de εS , changée de signe.
Cette correction tient compte des diérentes conditions d'environnement internes et
externes à la mesure et qui sont :
Une correction de mesure Ci est l'estimation eSi de εSi , changée de signe. Si εSi est
l'erreur systématique, la correction est : Ci = −eSi
La correction totale est également une somme algébrique de toutes les corrections
possibles et sera rajoutée à la valeur brute d'un mesurage pour donner la valeur corrigée
de la mesure.
C = ∑ Ci = − ∑ eSi
Exemples
Si l'étalonnage d'une règle graduée a été fait à une température T1 donnée alors que
l'utilisation de celle-ci est faite à une autre température T2 . La dilatation de la règle avec
la température introduit une correction C égale à C = L1 α (T2 − T1 ) avec L1 : longueur
de la règle à la température T1 et α coecient de dilatation thermique du matériaux.
Une balance à éau symétrique constate l'équilibre entre deux masses apparentes. Si la
masse volumique de la masse à étalonner est diérente à celle de l'étalon, la correction
due à la diérence des poussées d'Archimède sur chacune des masses dépend de la
masse volumique qui elle même dépend de l'humidité relative, de la température et de la
pression atmosphérique. Les trois dernières grandeurs auront une inuence sur l'équilibre
de la balance.
L'incertitude de mesure
Une incertitude de mesure exprime un doute sur le résultat de mesure suite à
un manque de connaissance exacte de la valeur d'une grandeur.
1 Le paramètre peut être, par exemple, un écart type (ou un multiple de celui-ci) ou la demi
largeur d'un intervalle de niveau de conance déterminé.
2 L'incertitude de mesure comprend, en général, plusieurs composants. Certaines peuvent
être évaluées à partir de la distribution statistique des résultats de séries de mesurages et
peuvent être caractérisées par des écarts types expérimentales. Les autres composantes,
qui peuvent aussi être caractérisées par des écarts types, sont évaluées en admettant des
lois de probabilité, d'après l'expérience acquisse où d'après d'autres informations.
3 Il est entendu que le résultat du mesurage est la meilleure estimation de la valeur du
mesurande, et que toutes les composantes de l'incertitude, y compris celles qui
proviennent d'eets systématiques, telles que les composantes associées aux corrections et
aux étalons de référence, contribuent à la dispersion.
L'incertitude
uC = ∑ uA2 (G ) + ∑ uB2 (G )
q
Eléments de correction
Eléments de correction
La mesure indirecte fait intervenir une loi qui relie la grandeur à mesurer G et des
n grandeurs mesurées Gi.
Dans le cas de mesure indirecte qui est le cas le plus fréquent, il s'agit de faire
intervenir un ou plusieurs des modes d'interaction d'une grandeur avec une autre
et ainsi d'en quantier la valeur.
Supposons que cette loi qui doit être connue s'écrive : G=f(G1, . . .,G2)
L'incertitude-type associée à la mesure indirecte de G, fait intervenir les
incertitudes-types associées à la mesure de chaque grandeur Gi. C'est une
incertitude type composée uc(G) :