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Gestes de Base en Chirurgie Laparoscopique de L'adulte: X. Pouliquen
Gestes de Base en Chirurgie Laparoscopique de L'adulte: X. Pouliquen
Comme en chirurgie ouverte, l’acquisition des gestes de base spécifiques à la chirurgie laparoscopique ne
peut se faire qu’au prix d’un apprentissage pratique, mais éclairé par une bonne compréhension de la
logique de ces gestes et des moindres détails de leur technique. Ces gestes sont incontournables pour
toutes les opérations laparoscopiques et concernent : l’installation de l’opéré et des dispositifs techniques,
dans un souci de sécurité pour le patient et d’ergonomie pour l’équipe opératoire ; la création du
pneumopéritoine, par ouverture ou par ponction ; l’implantation des trocarts et notamment celle du
premier trocart en cas de ponction ; les techniques de rétropneumopéritoine lombaire et pelvien ;
l’exposition et le refoulement des organes ; l’exposition rapprochée de l’espace de dissection ; le
maniement du laparoscope ; les gestes élémentaires de dissection et d’hémostase, préventive ou
curative ; la maîtrise de l’énergie électrique et de ses risques ; la pratique des nœuds intra- et
extracorporels ; celle des sutures, manuelles ou mécaniques ; la libération des adhérences pariétales et
viscérales ; l’extraction des pièces ; la péritonisation ; le drainage ; l’exsufflation du pneumopéritoine ;
l’infiltration anesthésique et la fermeture des orifices de trocart ; enfin, la conversion éventuelle en
laparotomie en fonction de son contexte hémorragique ou non.
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
¶ Nœuds 14 variantes et les « trucs » que d’autres, faute de les avoir publiés,
Définitions 14 auront bien voulu lui confier. Les mentions de latéralité
Nœuds intracorporels 14 concernent un opérateur droitier et doivent, bien entendu, être
Nœuds extracorporels 15 inversées pour un gaucher. Les gestes de base qui y sont
Nœuds mixtes 19 développés supposent un minimum de connaissances sur la
¶ Suture 19
technologie de la cœliochirurgie, et nous invitons les lecteurs à
Choix de l’aiguille 19
se référer à des articles et traités s’y consacrant [1, 2].
Introduction et retrait des aiguillées 19
Saisie de l’aiguille dans l’abdomen 19
Conduite générale de la suture 20 ■ Installation
Cas particulier des surjets 21
¶ Suture à la machine 21 L’installation du patient et de l’ensemble du dispositif
Machines à coudre 21 opératoire fait partie des gestes que le chirurgien, qui en est
Agrafeuses 22 responsable, doit savoir maîtriser en contrôlant l’action de son
¶ Adhésiolyse 23 équipe ou en les réalisant lui-même.
¶ Extraction des pièces d’exérèse 23
¶ Péritonisation 23 Prévention des compressions
¶ Fin de l’opération 23 Elle est particulièrement importante en raison de deux ordres
Drainage 23 de contraintes particulières, inhabituelles en chirurgie ouverte,
Vérifications d’usage 23 que la chirurgie laparoscopique peut imposer.
Retrait des instruments 23
Exsufflation 23
Angles d’inclinaison marqués de la table
Infiltration anesthésiques des orifices pariétaux 24
Fermeture des orifices pariétaux 24
d’opération
¶ Conversion en laparotomie 25 Ils ne doivent jamais dépasser 30° et nécessitent, au-delà de
Conversion « tranquille » 25 20° un système de retenue de l’opéré.
Conversion pour hémorragie active (sans hémostase provisoire En position de Trendelenburg, les cales épaulières comportent
possible sous laparoscopie) 25 un risque de compression du plexus brachial [3]. Elles ne doivent
donc être utilisées que pour une ultime et brève retenue en cas
de glissade du patient signalée par l’anesthésiste. Il faut donc
s’assurer qu’un espace vide de l’épaisseur d’une main les sépare
■ Introduction des épaules. Un procédé plus sûr est le sanglage croisé retenant
Comme en chirurgie conventionnelle, les gestes de base font le thorax aux bords de la table [4]. En cas d’opération compor-
l’essentiel incontournable de l’artisanat en chirurgie laparosco- tant un abord périnéal, l’extériorisation des fesses au-delà du
pique, et c’est quotidiennement qu’un chirurgien y est bord inférieur de la table, sur lequel s’appuie alors le sacrum et
confronté. Pour être « basiques », ces gestes n’en ont pas moins non seulement le coccyx, est un bon garant de non-glissement
d’importance, parfois vitale (exemple : l’introduction des du patient vers le haut, à condition de ne pas passer du
trocarts), toujours cruciale pour le confort et la réussite de Trendelenburg au procubitus, qui pourrait faire basculer le
l’opération. Pour être quotidiens et répétitifs, ces gestes ne bassin dans le vide.
s’apprennent pas tout seul, au risque d’acquérir de mauvaises Pour le procubitus (Fig. 1), si les membres inférieurs sont
habitudes. Leur maîtrise ne s’acquiert, certes, qu’avec l’expé- étendus, l’appui doit se faire sur les pieds, au moyen d’appuis
rience, mais au prix d’une compréhension logique initiale et plantaires ou de demi-bottes rembourrées, en proscrivant les
donc d’un enseignement théorique qui ne doit faire l’impasse sangles jambières isolées qui risquent de se resserrer sous le
d’aucun détail technique. Un tel enseignement se heurte à la poids du patient et d’entraîner un grave syndrome compressif
grande variété de ces techniques de base, difficile à unifier, mais des loges. Plus sûre est la position semi-assise où l’appui du
qu’il faut voir comme le reflet de l’ingéniosité de chacun. Cet patient se fait sur de larges appui-cuisses, utilisables en chirurgie
article essaie donc de proposer des techniques les plus commu- du reflux gastro-œsophagien, ou en chirurgie de l’obésité qui
nément admises, ou expérimentées par l’auteur, en précisant les nécessite par ailleurs une table élargie et renforcée.
“ Points importants
La cœliochirurgie nécessite souvent des installations
spécifiques potentiellement dangereuses : Trendelenburg,
procubitus, ou associant l’allongement d’un membre
supérieur le long du corps à un écartement de la cuisse.
L’opérateur en est alors le principal responsable.
Il faut savoir ménager son rachis et tous ses tendons ! La
cœliochirurgie ne doit plus être une affaire d’acrobate.
■ Création du pneumopéritoine
En préambule, nous ne faisons que citer deux procédés qui
sont rarement utilisés :
• la laparoscopie sans insufflation, dite gasless, par suspension
pariétale, dont les avantages hémodynamiques et respiratoires
liés à la faible pression abdominale sont contrebalancés par
l’inconvénient d’un espace opératoire beaucoup plus
réduit [2] ;
• l’introduction directe « à l’aveugle » du premier trocart (sans
insufflation préalable) qui, bien qu’elle puisse être bien
maîtrisée par des opérateurs experts et chevronnés, et malgré
l’absence prouvée d’un taux de complications supérieur à
celui d’autres méthodes [6, 7], effraie à juste titre la majorité
des chirurgiens en raison de ce caractère aveugle. Nous ne
saurions donc la recommander.
Reste, schématiquement, le choix entre deux méthodes : la
méthode ouverte dite open, et la ponction à l’aiguille à ressort
de Veres, dont la littérature a déformé à tort le nom en
Veress [6]. Ce choix reste, depuis le début de la cœliochirurgie,
et malgré plusieurs études comparatives contrôlées ou non,
l’objet d’un débat qu’aucune directive opposable n’est encore
venue trancher [7, 8].
Méthode ouverte
Son avantage majeur, par rapport à la méthode par ponction
qui suit, est son risque quasiment nul de blessure vasculaire
grave, risque potentiellement mortel pour le patient et légale-
ment grave pour le chirurgien. Ce seul avantage suffit à
Figure 4. Différentes dispositions de l’opérateur, de l’aide et de l’écran
considérer cette méthode comme la plus sûre jusqu’à preuve du
et leur degré de confort ou d’inconfort. a et d. Très confortables. b.
contraire, et à la préconiser comme méthode préférentielle au
Confortable. c. Peu confortable. e. Inconfortable (et illogique : main de
nom de l’« assurance qualité » [7]. Ses autres avantages sont un
l’aide inutilisable et proche du dos de l’opérateur). f. Très inconfortable.
moindre coût et un risque atténué (mais non nul) de blessure
intestinale [9]. Ce dernier risque tient à la difficulté d’un réel
contrôle visuel de l’ouverture péritonéale par une « minilaparo-
Disposition du matériel et du mobilier tomie », notamment au fond d’une paroi épaisse. Pour minimi-
opératoire ser ce risque, nous insistons sur les mesures suivantes :
Elle se déduit de la position de l’équipe opératoire, mais aussi • ne jamais inciser en regard ou à proximité d’une ancienne
des contraintes liées à l’encombrement du mobilier technique et cicatrice (et donc sur une médiane déjà utilisée), mais
à l’espace disponible dans chaque salle d’opération. Les paramè- toujours là où on a le moins de risques de tomber sur des
tres de l’insufflateur doivent être visuellement contrôlables par adhérences ;
l’opérateur et ses aides. Il n’est pas indispensable que le • adapter la longueur de l’incision cutanée à l’épaisseur
moniteur vidéo soit encastré dans la colonne technique car il pariétale, ce qui peut conduire en toute rigueur chez l’obèse
peut trouver une meilleure place sur un support autonome [2]. à une véritable petite et non plus seulement « mini » laparo-
Les câbles stériles doivent être fixés au drapage, si possible par tomie, posant alors un difficile problème d’étanchéité. C’est
un seul point d’attache pour diminuer leur risque d’emmêle- indiscutablement la limite principale de cette méthode ;
ment, en réservant à chacun sa longueur optimale déterminée • respecter les principes techniques de toute minilaparotomie
logiquement par des repères précis (distance pubis-menton par (comme celle de McBurney) en palliant la brièveté et la
exemple, plus courte pour le tuyau à gaz). Les instruments qui profondeur de l’incision par une suspension successive des
leurs sont reliés ne doivent jamais être posés sur le thorax, mais différents plans à traverser :
dans des sacs latéraux ou sur une petite table à instruments C l’aponévrose ; dans les cas simples (patient peu adipeux,
prévue à cet effet tout près du champ opératoire. La jouissance ligne médiane), l’incision aponévrotique peut être de la
d’un deuxième moniteur vidéo est appréciable pour le confort taille du diamètre d’un trocart optique de 10 mm. Si elle
des aides. Toute l’installation doit être pensée en matière de doit être agrandie, un point de fil résorbable est placé dans
confort et d’ergonomie, non seulement pour l’équipe opératoire ses berges en attente pour la rétrécir en cas de fuite de gaz,
mais aussi pour le personnel circulant. Ce dernier doit disposer et pour la refermer en fin d’opération (Fig. 5). La technique
d’un espace d’évolution dégagé de tout obstacle matériel ou est encore plus simple au niveau de l’ombilic, où la peau,
visuel pouvant l’exposer à des heurts ou des chutes, d’autant l’aponévrose et le péritoine sont en étroite proximité,
plus grand que l’éclairage ambiant est souvent atténué [5]. permettant donc une pénétration abdominale rapide,
Ponction
Elle a l’avantage d’une plus grande rapidité et simplicité. Mais
elle expose, rappelons-le, à un risque plus grand de blessure
d’organes et surtout de gros vaisseaux, notamment lors de
l’introduction du premier trocart. En raison de ce double risque,
dont le deuxième est vital, on ne saurait donc trop insister sur
le respect rigoureux des critères suivants d’indication et de
technique, même s’ils relèvent davantage de la logique et du
bon sens que de preuves méthodologiquement étayées [11].
• Patient ni très maigre ni de très petite taille. On rejoint ici sa
contre-indication chez l’enfant.
• Absence de risque adhérentiel connu, et donc de laparotomie
antérieure. Une simple cicatrice d’incision de McBurney est
Figure 6. Open cœlio simplifiée à l’ombilic. Incision cutanée verticale pour nous l’indication d’un abord ouvert.
(trait plein) et aponévrotique transversale (trait pointillé). Suspension de la • Absence de distension digestive, notamment en cas d’occlu-
berge aponévrotique supérieure ou inférieure (selon la direction d’intro- sion authentifiée mais aussi de simple iléus, présent dans la
duction du trocart) par une pince de Kocher. Ouverture du péritoine par plupart des urgences abdominales.
l’arrondi de la lame d’un petit bistouri. • Respect des deux zones classiques de ponction : l’ombilic,
siège le plus « éloignable » des gros vaisseaux par suspension
pariétale ; et l’hypocondre gauche, où le risque se réduit à
comme l’indique la Figure 6. Dans les cas moins favorables une ponction de l’épiploon ou du côlon transverse (après
(patient adipeux, région paramédiane ou pararectale), il est avoir vérifié cliniquement l’absence de distension gastrique
utile, avant d’inciser l’aponévrose, de soulever un cône de ou de splénomégalie !).
celle-ci par deux pinces de Kocher, de l’exposer largement • Une technique rigoureuse de ponction, impliquant les gestes
aux ciseaux ou/et à la compresse, et d’y placer une large suivants : vérification du bon jeu du mandrin mousse rétrac-
bourse de fil lentement résorbable (Fig. 7). L’aponévrose est table si l’aiguille n’est pas à usage unique ; incision cutanée,
incisée au milieu de cette bourse, et les deux brins du fil généralement de la taille du trocart optique, plutôt latéro-
sont reliés à un système de tirette permettant leur serrage ombilicale qu’immédiatement sus- ou sous-ombilicale pour
étanche autour du trocart ainsi que la fermeture aponévro- éviter le ligament rond et l’ouraque ; suspension de la paroi
tique à l’ablation de ce dernier. Il est prudent d’attacher le au zénith par une ou deux pinces à griffe type Kocher
trocart à la paroi car son trajet n’est pas toujours facile à saisissant l’aponévrose, ou suspension manuelle en empoi-
retrouver en cas d’expulsion ; gnant la paroi à distance du point de ponction, et non au
C le plan musculaire (si l’on est hors médiane) est dissocié, niveau même de cette ponction, ce qui augmente le risque de
fausse route intrapariétale de l’aiguille (Fig. 8) ; fragilisation de
et son aponévrose postérieure, si elle existe, est également
l’aponévrose par une moucheture de la pointe d’un bistouri
soulevée par deux pinces avant d’être incisée ou effondrée ;
étroit ; tenue du corps de l’aiguille « comme un stylo », le
C le péritoine ; il ne doit pas être perforé à l’aveugle comme
pouce et l’index faisant office de garde (Fig. 9) ; enfoncement
dans la technique originale de Hasson [10], mais soulevé à de l’aiguille sur quelques centimètres à partir du plan aponé-
son tour par deux pinces sans griffes exposant un pli. Trois vrotique, perpendiculaire à la paroi soulevée c’est-à-dire
critères doivent alors être recherchés : il faut vérifier la légèrement oblique par rapport à l’horizontale, et en s’écar-
minceur de ce pli avant de l’ouvrir (Fig. 5B), l’idéal étant tant ainsi de tout gros trajet vasculaire (cf. infra). Normale-
de pouvoir le pincer entre le pouce et l’index en vérifiant ment, on doit percevoir un déclic correspondant à la détente
que l’on sent les deux feuillets glisser l’un sur l’autre ; du ressort quand l’aiguille franchit le plan péritonéo-
l’orifice péritonéal doit apparaître noir et béant ; il doit aponévrotique rétro-ombilical. Lors de la ponction de l’hypo-
admettre sans aucune résistance sur plusieurs centimètres condre gauche, deux déclics sont perçus car la paroi comporte
l’extrémité d’un instrument mousse. Le trocart peut alors, deux plans aponévrotiques.
“ Points importants
Open cœlio ou pneumopéritoine à l’aiguille ?
En l’absence actuelle de recommandation opposable,
retenir que :
• la méthode ouverte évite le risque mortel d’une blessure
d’un gros vaisseau. Elle ne diminue le risque d’une
blessure digestive que si on contrôle visuellement
Figure 8. Ponction péritonéale : ne pas pincer la paroi à l’endroit même l’ouverture du péritoine, ce qui est difficile chez l’obèse ;
où on la ponctionne. • la ponction doit impérativement respecter des contre-
indications et une technique « de sécurité ».
Attention au roulis !
Lors de l’introduction des instruments dans les trocarts, il
faut faire attention au roulis.
En effet, en cas d’inclinaison latérale, le grêle s’accumule dans
la partie latérale déclive de l’abdomen, et se trouve exposé à la
rencontre d’un instrument introduit par un trocart placé de ce
côté. D’autre part cet instrument doit franchir un « espace
mort » avant d’arriver sous le contrôle de l’optique. Il est donc
capital de ne pas diriger directement l’instrument vers la cible
opératoire, mais de lui imprimer un trajet d’abord ascendant
Figure 13. Implantation des trocarts. Principe de l’arc de cercle. Opt :
vers la paroi antérieure avant de l’orienter vers cette cible
optique ; MG : main gauche ; MD : main droite ; A : aide.
(Fig. 15).
Figure 17. Rétropneumopéritoine pelvien. Étapes de la dissection (A à C). a : pubis ; b : ligament de Cooper ; c : paroi antéroexterne ; d : paroi latérale ; e :
trocart au-dessus de l’épine iliaque antérosupérieure.
Estomac
■ Exposition interne Une fois libérées ses attaches épiploïques, l’estomac se prête
bien à un refoulement par des écarteurs ou à une suspension
par des fils transpariétaux.
Principes
Épiploon et côlon transverse
Comme en chirurgie ouverte, la création d’un large espace
opératoire sans obstacle visuel ou matériel est la clé principale Leur bascule vers le haut, en avant du foie et de l’estomac
d’une opération aisée et sûre. Mais en cœliochirurgie, le (aplati s’il le faut par sondage gastrique), est le premier temps
refoulement manuel des viscères mobiles n’est pas possible, sauf du refoulement du grêle abordé ci-dessous.
à utiliser une petite laparotomie associée pour y introduire la
main de façon étanche (méthode hand assisted). Mais son usage Intestin grêle
reste réservé à certaines opérations lourdes. En situation Il faut considérer que le grêle occupe grosso modo la moitié
générale, pour refouler les viscères, force est donc d’utiliser du volume de l’abdomen. Au chirurgien, commandant l’incli-
d’autres moyens que sont : naison de la table, de lui laisser la moitié opposée à celle qu’il
• avant tout la pesanteur en jouant sur l’inclinaison axiale et désire dégager (Fig. 20). Si le grêle n’obéit pas à ce déplacement
latérale de la table ; déclive, c’est qu’il reste retenu par des adhérences propres,
• mais aussi des écarteurs dont la variété est grande, le plus notamment par une fixation pelvienne de la dernière anse ou
simple pouvant être tout instrument à extrémité mousse du cæcum, ou par des adhérences fixant l’épiploon, et par son
(pince fenêtrée, canule d’aspirateur, etc.), à condition de ne intermédiaire le côlon transverse, à la paroi antérieure et aux
l’employer qu’en appui latéral, tangentiel au viscère refoulé gouttières paracoliques. Il est alors inutile et dangereux de
(Fig. 18). vouloir déplacer le grêle à l’instrument tant que l’on n’a pas
Figure 21. Grêle maintenu par une pince mordant le péritoine pariétal.
Supports « robotisés »
À commande vocale ou digitale, ils permettent au mieux de
respecter tous ces impératifs, et d’économiser une main de
l’aide, si on en accepte le coût, l’encombrement relatif et le
Figure 24. L’exposition rapprochée. Ajustement de la tension des tissus nécessaire effort d’apprentissage. Ces systèmes peuvent être
par la main gauche de l’opérateur et la main droite de l’aide. imités avec profit, mais non égalés, par un simple support
articulé ou flexible solidaire de la table, dont l’orientation est
facile à modifier d’un petit geste de la main (c’est le « robot du
pauvre »).
assurant la légère tension tissulaire indispensable à la précision
de l’instrument opérateur. En cas de suintement liquidien,
sanglant ou autre, l’aide remplace sa pince par l’aspirateur. Une Optique à vision oblique
compresse placée à proximité immédiate (unique et comptée !)
peut également être utile à cet assèchement tout en protégeant Elle apporte un grand confort de vue « dans les coins »,
les tissus de l’appui des instruments qui écartent. comparable à la liberté de mouvement cervical que retrouverait
un opérateur conventionnel débarrassé d’une minerve (dont
l’optique à vision directe reproduit la contrainte). Cet avantage
est tel qu’il est bien difficile de s’en passer après l’avoir goûté...
“ Point important
Mais il a une contrepartie : celle d’exiger une main supplémen-
taire pour régler la rotation de l’optique, qu’elle soit une main
de l’opérateur, ou une main de l’aide privé alors de toute action
La main gauche doit toujours rester disponible pour instrumentale.
clamper un vaisseau.
Buée
Plus que la souillure de l’optique par des éclaboussures
■ Maniement du laparoscope diverses, la buée est le « poison » de la laparoscopie. Condensa-
tion due au réchauffement trop rapide de la surface de l’optique
Une vision claire, stable, bien orientée et bien centrée, est la dans l’enceinte abdominale, elle « empoisonne » d’autant plus
première de toutes les exigences en chirurgie laparoscopique. que l’on refroidit plus souvent l’optique en la sortant pour la
nettoyer. De nombreux « trucs » peuvent être tentés pour
Précautions et réglages initiaux désamorcer ce cercle vicieux : nettoyage interne de l’optique en
la frottant sur un organe non souillé ni trop gras (foie, péritoine
Une compresse introduite dans la gaine stérile peut être utile pariétal), ou en l’aspergeant de sérum ; nettoyage externe [18]
pour assécher la buée pouvant se produire pendant l’opération avec un produit antibuée, un antiseptique à pouvoir mouillant
entre la caméra et l’oculaire du laparoscope.
(comme la Bétadine Scrub®), ou du sérum chaud (mais non
Avant le montage de l’ensemble caméra-câble-optique, on
brûlant !) gardé dans un « thermos » stérile et sans chercher à
contrôle à l’œil nu la bonne qualité apparente de ces trois
sécher l’extrémité de l’optique avant de la réintroduire, etc.
éléments, et notamment l’absence de dépôts sur leurs surfaces
optiques. Cela permet de remplacer d’emblée ou de connaître le Mais aucun de ces procédés ne marche à coup sûr, et rien ne
premier élément à remplacer en cas de mauvaise vision vaut la prévention de cette buée en évitant tous les mouve-
ultérieure. ments et sorties inutiles du laparoscope, selon les bonnes règles
Après ce montage, on fait un réglage de la balance des blancs de maintien précisées ci-dessus.
et une mise au point « à l’infini » de l’optique.
Hémostase à l’agrafeuse
L’usage d’une agrafeuse « vasculaire » reste un procédé ultime,
coûteux et le plus souvent inutile, mais qu’on ne peut condam-
ner dans des conditions particulières où le chirurgien, notam-
ment peu expérimenté, l’estime plus sûr pour le patient.
Ligature
La ligature manuelle reste probablement, comme en chirurgie
Figure 25. À la fin d’une exérèse, risque de retour du courant par un arc
conventionnelle, le procédé le plus sûr à partir d’un certain
électrique en dehors du champ de vision.
calibre de pédicules (6-7 mm ?).
Figure 26.
A. Nœud plat simple : au moins deux demi-noeuds plats serrés symétriquement.
B. « Nœud de chirurgien » le premier demi-nœud est doublé.
C. nœud de vache (à éviter).
D. Clé (nœud de Toupet) : au moins trois demi-clés serrées asymétriquement, dont deux coulissent autour d’un brin tendu et une troisième de blocage, après
inversion du brin tendu.
E. Nœud coulant (à éviter).
Figure 27. Nœud intracorporel. Préparation du noeud. Le passage du Figure 28. Nœud intracorporel. Premier enroulement. Le porte-aiguille
fil dans les tissus ne doit pas laisser un brin libre de plus de 2-3 cm. se place d’abord entre les deux brins, et croise ensuite le fil par au-dessus.
L’aiguille est placée hors du champ visuel. La pince gauche doit saisir le Entouré alors de ce fil, il saisit l’extrémité du brin libre et l’attire à travers
brin long de façon strictement perpendiculaire, en laissant entre cette l’enroulement.
prise et le point de sortie tissulaire une provision de fil suffisamment
longue (5 cm). Cette provision est attirée par la main droite vers l’optique
tandis que la pince gauche se rapproche aussi de ce brin, amorçant une
boucle sur le fil. Le nœud doit ensuite se dérouler à proximité immédiate
Achèvement de la clé (Fig. 31)
du brin libre sur lequel doivent se centrer l’optique et le regard de Une quatrième demi-clé, sur le même brin porteur que la
l’opérateur. précédente (le brin libre), n’est pas de trop si l’on n’est pas
certain de la rigueur de son nœud.
Figure 29. Selon le sens du serrage, l’enroulement indifférencié (A) se différencie soit : en demi-nœud plat, si les deux brins sont serrés de façon parfaitement
symétrique et rectiligne dans la direction opposée à leur position de départ (B). Ceci amène à croiser les instruments à moins d’avoir pensé au départ à
interchanger le rôle des instruments en basculant au préalable l’aiguille du côté du brin libre ; soit en demi-clé autour du brin long (C) si celui-ci est mis en
tension avant le brin libre et ce dernier serré en le remettant dans sa position initiale, à droite dans notre exemple.
Nœuds descendus en bloc Leur confection hors du ventre peut se faire selon des
Quelles qu’en soient les techniques, il s’agit toujours de techniques variées ayant en commun :
nœuds coulissants dont le blocage s’impose si le nœud n’est pas • la nécessité d’une longueur de fil d’au moins 90 cm, supé-
descendu à frottement dur. rieure à celle des aiguillées habituelles ;
Figure 32. Déblocage d’un nœud : les deux instruments tirent de part et d’autre du nœud, pour y réaligner les demi-noeuds déjà réalisés sous forme de
demi-clés coulissantes, avant de les descendre en utilisant le porte-aiguille entrouvert comme un pousse-nœud.
Roeder et un pousse-nœud intégré. Une gaine permet de clés, mais ce sont en fait des clés qui sont le plus facilement et
protéger l’intestin ou l’épiploon d’un coinçage par le nœud le plus souvent réalisées. Leur principe est, en gardant les deux
dans sa traversée de l’« espace mort ». Il est évidemment plus brins longs dans la main gauche et en choisissant d’en tendre
coûteux qu’un nœud identique fait à la main. Il est donc un plus que l’autre, de descendre sur ce brin porteur deux demi-
surtout utile pour les chirurgiens n’ayant pas la maîtrise ou une clés une par une, d’inverser ensuite le brin porteur pour y
pratique fréquente des nœuds extracorporels. descendre une ou plusieurs demi-clés de blocage, reproduisant
un nœud de Toupet.
Nœuds décomposés, descendus demi-nœud Deux nœuds principaux répondent à ces objectifs, le nœud
par demi-nœud « de Clermont-Ferrand » (Fig. 39) et le nœud de Leroy (Fig. 40).
Les demi-nœuds sont faits à la main comme en chirurgie Ces nœuds décomposés ont l’avantage d’éviter la confection
conventionnelle. Ils peuvent être finalisés en nœuds plats ou en extracorporelle d’un nœud relativement complexe, et aussi
Figure 39. Nœud décomposé « de Clermont-Ferrand » (A à D). Il nécessite un pousse-noeud spécial échancré en U, permettant de descendre les demi-clés
une par une, au prix d’un certain apprentissage pour ne pas laisser s’échapper le pousse-noeud. Ce dernier doit s’écarter du brin porteur pour descendre plus
facilement les demi-clés, en les tirant plutôt qu’en les poussant. C’est donc plutôt un tire-nœud qu’un pousse-nœud.
Figure 40. Nœud de Leroy (Strasbourg). Il se pratique à l’aide d’aiguillées spéciales (Endo Suture System®), préenfilées sur un embout de pousse-nœud,
permettant aussi la confection du nœud demi-nœud par demi-noeud sans risque d’échappée du pousse-nœud. Le prix de revient du nœud est plus important,
mais sa réalisation est très aisée et sûre.
Figure 46. Arrêt d’un surjet par un nœud de pêcheur dit « d’Aberdeen » (A à D). A et B doivent être exécutés deux fois.
vasculaires par exemple, ni à des tissus dont la mobilité des • la contrainte du point fixe de la traversée pariétale ne permet
berges est peu complaisante, ni à une suture dont le plan se pas de manipuler l’instrument aussi facilement qu’en chirur-
présente tangentiellement à celui de l’instrument. Elle est à gie ouverte et notamment d’orienter l’instrument dans une
éviter sur les ligaments de Cooper [19]. Enfin, comme à toutes direction idéale par rapport à l’organe à suturer, même en
ses concurrentes (et à l’Endoloop® pour les nœuds), on peut lui disposant de pinces agrafeuses articulées. Il appartient donc à
reprocher, outre son coût, de maintenir le chirurgien dans une l’opérateur de bien réfléchir au meilleur emplacement pour le
dépendance dont seules peuvent le libérer la maîtrise et la trocart à utiliser, et de mobiliser suffisamment l’organe pour
pratique courante des nœuds manuels. le présenter correctement à l’agrafeuse ;
• la facilité et le gain de temps qu’apportent ces agrafeuses ne
Agrafeuses doivent pas conduire à en généraliser l’usage pour des temps
Qu’elles soient linéaires, coupantes (de type GIA®) ou non (de opératoires pouvant être réalisés à la main presque aussi
type TA ® ), ou circulaires (de type EEA ® ), leur description facilement et rapidement, et à un moindre coût, comme la
générale n’est plus à faire. Leurs indications, leur technique et section de mésos ou d’épiploons peu vascularisés et l’hémos-
les précautions d’emploi n’ont rien de spécifique à la cœliochi- tase de petits pédicules. En revanche, pour les anastomoses
rurgie [20, 21] à l’exception de deux points qui méritent d’être digestives, ces avantages, auxquels il faut ajouter la moindre
soulignés : pollution du champ opératoire, conduisent à juste titre la
plupart des chirurgiens à préférer la suture mécanique, même cœliochirurgie micro-invasive. En attendant, en cas d’hystérec-
dans les indications où elle n’a pas fait la preuve de sa tomie totale, il reste la voie la plus simple d’extraction de la
supériorité en matière de morbidité ou de mortalité. Il faut pièce opératoire, quitte à morceler un utérus fibromateux trop
pourtant savoir se méfier du « tout métal », notamment là où gros pour être extrait d’un seul tenant [2].
quelques points à la main font aussi bien, aussi vite, et peut-
être mieux que la machine, comme pour la fermeture des
orifices d’introduction des mors des pinces GIA®. ■ Péritonisation
L’indication et la technique de péritonisation n’ont rien de
spécifique à l’approche laparoscopique, en dehors de quelques
“
particularités concernant :
Point important • la fermeture des brèches mésentériques ou mésocoliques ; s’il
s’agit d’une exérèse digestive cœlioassistée, l’essentiel de la
brèche doit être fermée sous laparoscopie car elle est malaisée
La maîtrise des sutures et des nœuds (intra- et en profondeur par la petite laparotomie d’extraction ;
extracorporels) permet de n’utiliser qu’à bon escient un • la péritonisation inguinale après cure de hernie par voie
matériel à usage unique coûteux. intrapéritonéale (TAPP) ; les agrafes ou tacks peuvent être
utilisés, mais sont beaucoup moins fiables que la suture,
même si on prend le soin de ne pas fixer les berges bord à
bord mais de les apposer l’une sur l’autre. De plus, ces
agrafages exposent au risque de lésion d’un nerf sensitif
■ Adhésiolyse pariétal. La suture est donc préférable, par points séparés, par
un surjet classique, ou par un faufilage à l’aide d’un monofi-
Les patients sans cicatrice abdominale sont de plus en plus lament résorbable résistant, fermement serré par un nœud
rares. Chez tous les autres, il faut commencer par un temps extracorporel. Ce faufilage peut se faire en deux parties si
d’adhésiolyse qui doit être conçu comme une opération à part l’incision est longue. Une fois serré, il a l’avantage de réduire
entière, y compris en ce qui concerne l’installation, la position considérablement la cicatrice de péritonisation ;
des opérateurs et celle des trocarts. • la péritonisation pelvienne après les promontofixations, avec
La création du pneumopéritoine se fait impérativement de ou sans douglassectomie. Son temps latéral exige une atten-
façon ouverte, à distance de toute cicatrice. Une fois l’optique tion particulière à l’uretère droit, tout proche du bord droit
introduite il faut choisir soigneusement l’emplacement du de l’incision péritonéale pararectale. Ce bord droit doit donc
premier trocart opérateur par lequel commence l’adhésiolyse, à être décollé avant d’être suturé au flanc droit du rectosig-
une seule main, avec pour premier objectif de libérer l’espace moïde et de son méso. La péritonisation antérieure, inter-
pour un deuxième trocart opérateur. L’adhésiolyse peut alors se vagino-vésicale, compte tenu de la laxité péritonéale à ce
poursuivre à deux mains en commençant par libérer les adhé- niveau, peut être réalisée par un ou deux faufilages comme le
rences avec la paroi antérieure de façon à pouvoir compléter décrit le paragraphe précédent.
l’implantation « régulière » des autres trocarts en fonction de
l’opération projetée. Pendant toute cette adhésiolyse, il faut
éviter d’utiliser le crochet en raison de sa tendance à glisser le ■ Fin de l’opération
long de l’adhérence vers l’intestin.
Drainage
Si un drainage est nécessaire, le drain peut être introduit :
■ Extraction des pièces d’exérèse • par un trocart déjà en place s’il s’agit d’un drain tubulaire
Elle doit se faire de façon protégée : relié à un système d’aspiration passive (siphonage) ou active
• soit à travers un trocart (de calibre adapté) pour les petites (Redon). Le point de fixation à la peau assure du même coup
pièces comme un ganglion ou un appendice fin ; l’étanchéité nécessaire de la traversée pariétale ;
• soit à travers une petite laparotomie protégée par une jupe en • par un nouveau trocart (de 10 où de 12) ou une incision, en
plastique pour les pièces volumineuses. L’incision de Pfan- position déclive sur un flanc, s’il s’agit d’un drainage ouvert
nenstiel se prête particulièrement à cet usage ; devant débiter directement par gravité dans une poche collée
• soit, pour les pièces de volume intermédiaire, par l’intermé- (lame ondulée ou multitubulaire, ou tube). L’incision est alors
diaire d’un sac, dont il existe deux types : le « sac épuisette » réalisée de dehors en dedans à l’exception du péritoine,
avec un manche et une commande extérieure d’ouverture- effondré de dedans en dehors par une pince qui attire le
fermeture, très facile à manier mais monopolisant un trocart drain à l’intérieur de l’abdomen.
de 10 mm ; les sacs largables, moins faciles à manier mais
pouvant être laissés en attente dans l’abdomen et y servir de Vérifications d’usage
poubelle. À un moindre coût, un simple gant ou doigt de
Comme toujours en chirurgie, il est de règle de vérifier
gant sans poudre peuvent en faire office.
l’hémostase et l’absence de matériel oublié (compresse, calcul,
L’extraction de tous ces sacs ne doit pas se faire en force mais clamp largable, pièce anatomique). Le grêle et l’épiploon sont
en agrandissant à la demande l’incision cutanée et aponévroti- remis en place.
que de l’orifice de sortie. Quand la forme allongée de l’organe
enlevé s’y prête (appendice, vésicule, trompe), son extrémité
doit affleurer le collet du sac pour pouvoir être saisie avec lui Retrait des instruments
par la pince d’extraction évitant ainsi un effet pelote élargissant Ils sont retirés un par un sous contrôle visuel de leur extré-
le fond du sac. L’extraction peut alors se faire par traction sur mité, en se méfiant d’un viscère coincé dans un écarteur, retenu
la pièce elle-même plus que par traction sur le sac. Le volume dans une pince fermée, ou ventousé par l’aspirateur. Les trocarts
du sac peut aussi être réduit par l’aspiration d’un éventuel sont aussi retirés un par un sous contrôle visuel en vérifiant
contenu liquide ainsi que par l’extraction ou la fragmentation l’absence de saignement sur leur orifice.
d’éventuels calculs. Enfin, il est prudent de contrôler endosco-
piquement la sortie du sac afin d’en dépister un début de
rupture et d’en éviter la fâcheuse et brutale vidange dans
Exsufflation
l’abdomen. Elle est assurée par une large ouverture du dernier trocart et
Le vagin sera peut-être un jour la routine en tant que voie une compression bimanuelle de l’abdomen. Celle-ci ne doit pas
unique d’introduction et d’extraction dans le cadre d’une se faire d’avant en arrière ni au niveau des flancs, ce qui a pour
Figure 48. Exsufflation par pression latérale bimanuelle sur les dernières
côtes.
■ Conversion en laparotomie [5] Brogmus G, Leone W, Butler L, Hernandez E. Best practices in or suite
layout and equipment choices to reduce slips, trips, and falls. AORN J
Elle doit toujours être prévue, en ayant une boîte à laparoto- 2007;86:384-94.
mie complète à proximité immédiate. Elle doit être conçue [6] Sandor J, Ballagi F, Nagy A, Rákóczi I. A needle-puncture that helped
to change the world of surgery. Homage to János Veres. Surg Endosc
comme une voie d’abord complémentaire et non comme un
2000;14:201-2.
échec. On y a recours dans deux types d’indication, de contexte
[7] Millat B. Pneumopéritoine en « ouvert » au nom de l’assurance qualité.
bien différent. J Chir (Paris) 2005;142:344-7.
[8] Msika S. Assurance qualité... ou comment s’assurer d’un
Conversion « tranquille » pneumopéritoine de qualité? J Chir (Paris) 2005;142:341-2.
[9] Champault G, Cazacu F, Taffinder N. Serious trocar accidents in
Elle peut être indiquée dans les circonstances suivantes : laparoscopic surgery: a French survey of 103, 852 operations. Surg
mauvaise tolérance hémodynamique ou respiratoire du patient, Laparosc Endosc 1996;6:367-70.
incident ou accident non hémorragique ne pouvant être réglé [10] Hasson HM. A modified instrument and method for laparoscopy. Am
sous laparoscopie, ou simplement non-progression de l’opéra- J Obstet Gynecol 1971;110:886-7.
tion après un délai « raisonnable » qu’il appartient à chaque [11] Vilos GA, Ternamian A, Dempster J, Laberge PY. The Society of
chirurgien de se fixer à l’avance. La conversion doit alors se Obstetricians and Gynaecologists of Canada. Laparoscopic entry: a
faire en prenant le temps de se mettre dans les conditions review of techniques, technologies, and complications. J Obstet
Gynaecol Can 2007;29:433-65.
idéales d’une laparotomie (installation, drapage, instrumen-
[12] Mouret P. Création du pneumopéritoine et introduction du premier
tation).
trocart sur ventre vierge. J Cœliochir 2006(n°57):7-12.
[13] Reich H, Ribeiro SC, Rasmussen C, Rosenberg J, Vidali A. High-
Conversion pour hémorragie active pressure trocar insertion technique. JSLS 1999;3:45-8.
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(sans hémostase provisoire possible place d’un premier trocart sans mandrin. J Chir (Paris) 2003;140:
sous laparoscopie) 167-8.
[15] Mosnier H, Cortese E. Les complications dues aux trocarts en
Contrairement au cas précédent, et comme on l’a vu à propos laparoscopie. J Chir (Paris) 1998;135:217-8.
de la blessure d’un gros vaisseau, il faut faire vite, et d’autant [16] Begin GF. Traitement des hernies inguinales par laparoscopie par voie
plus que le saignement est important : grande laparotomie avec totalement extrapéritonéale. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Tech-
les instruments que l’on a sous la main (un bistouri suffit pour niques chirurgicales - Appareil digestif, 40-137-A, 2007.
commencer) ; hémostase provisoire par compression manuelle [17] Pouliquen X. Laparoscopie pelvienne pré-péritonéale. J Chir (Paris)
ou par clampage en masse non agressif. On peut alors, et alors 2003;140:339-42.
seulement, prendre le temps de s’installer, de s’exposer et de [18] Delteil C, Lory D. Voir ou ne pas voir en cœliochirurgie. Quelle
s’équiper pour réaliser l’hémostase définitive de la paroi et celle antibuée pour le cœlioscope ? J Cœliochir 1995(n°15):69-71.
du vaisseau en cause. [19] Jones RA. Broken needle tip with the EndostitchTM. Gynaecol Endosc
1999;8:59.
[20] Pouliquen X. La suture digestive mécanique. Première partie : Les
Remerciements de l’auteur, pour leurs précieux avis d’experts, aux Dr G.-F. sutures linéaires. J Chir (Paris) 2001;138:358-61.
Begin†, J.C. Berthou, P. Breil, F. Desmaizières, B. Gayet, J. Leroy, H. Levard, [21] Pouliquen X. La suture digestive mécanique. Deuxième partie : Les
H. Mosnier et A. Wattiez. anastomoses circulaires. J Chir (Paris) 2001;139:33-6.
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[22] Borie F, Millat B. Cholécystectomie et exploration de la voie biliaire
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Pouliquen X. Gestes de base en chirurgie laparoscopique de l’adulte. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris),
Techniques chirurgicales - Appareil digestif, 40-050, 2009.